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Le fils de Mrs Gradubec - Dowey

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Luzia Ozores

Luzia Ozores


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Ven 4 Oct 2013 - 18:41

La racine d'asphodèle est aussi reconnue pour sa résistance au feu, écrivait Luzia sur un long parchemin qu'elle rédigeait pour le professeur Slughorn au sujet des propriétés de cette plante.

Elle travaillait sur une des tables disposées près des fausses fenêtres de la salle commune, histoire de profiter un peu de la lumière qu'elles dispensaient. Et pourtant, son devoir ne l'inspirait pas, elle n'arrivait à écrire que quelques lignes avant de se perdre dans le fil de ses pensées. La salle commune était particulièrement calme ce soir là. Les professeurs avaient donné les premiers devoirs à rendre de l'année et tout le monde semblait s'être mis au boulot.
En début de soirée, elle avait reçu un hibou de la part de son père - fait rare car le courrier se livrait normalement le matin. Búho, tel était le nom du hibou de la famille, était épuisé, comme s'il avait reçu l'ordre de livrer la lettre le plus vite possible, et la jeune fille en comprit la raison lorsqu'elle entama la lecture de la lettre. Les mots de son père s'étaient gravés dans son esprit mais elle ne pût s'empêcher de lâcher sa plume et de la relire. Le parchemin craqua sèchement quand elle l'ouvrit.

Mi querida Luz,

Les drames aux ministères ne semblent pas avoir de fin. Ce que je vais te dire doit rester strictement confidentiel car le reste de la communauté magique n'est pas encore au courant. Cela concerne un de tes amis, Dowey, dont tu me sembles assez proche. Sa mère vient de tuer le président du département des Transports Magiques. C'est la panique dans tous les bureaux car elle l'a fait, il y a quelques heures, devant de nombreux témoins. On ne connaît pas son mobile, mais je crois qu'il n'y en a pas. Je fréquente Lucrésia depuis déjà quelques années, et même si je ne la connais pas plus que cela, je sais pertinemment que ce n'est pas le genre de femme à faire une chose pareille. Elle a dû agir sous impérium.
Quoi qu'il en soit, l'affaire sera révélée au grand monde demain, et avec le tact que l'on connaît des journalistes. Ton ami Dowey doit déjà être au courant. Si je te parle de ça, c'est pour que tu ne fasses pas de gaffes devant lui et que tu te montres très prudente. Si des choses pareilles arrivent au ministère, cela peut bien se produire à Poudlard.


Te quiero,
Tu papa.



Inutile de dire que Luzia était toujours sous le coup de l'émotion. Il s'agissait de Dowey ! Sa mère venait de tuer son patron... Il devait être complètement chamboulé. C'est le genre de nouvelles qui fait basculer une vie, Luzia en était consciente.
Elle lorgnait à l'autre bout de la salle commune. Elle le distinguait dans un coin, un peu à l'ombre, assis dans un fauteuil un peu à l'écart, un livre ouvert posé sur ses genoux. Évidemment, il devait faire semblant de lire - la jeune fille ne voyait pas comment il aurait pu se concentrer pour lire.

C'était trop triste.

Dowey, d'habitude, était à lui tout seul l'animation du repaire des Jaunes, blaguant et rigolant à tire-larigot. Et cela tranchait avec l'effacement qu'il avait adopté ce soir. Son attitude semblait suggérer au monde entier de l'oublier et de ne pas faire attention à lui. Luzia lui trouvait du courage d'être malgré tout là. Elle sentit qu'elle avait les larmes aux yeux. Voir Dowey triste, c'était comme un jour sans soleil. Elle ne l'avait jamais vu ainsi et c'en était presque choquant.
Elle regarda de nouveau sa lettre, sans la lire. Elle non plus ne pouvait faire semblant - ces tentatives pour se concentrer sur son devoir étaient infructueuses. Elle devait aller voir le voir, c'était trop dur de le laisser tout seul. Les jambes tremblantes, elle se leva, rangea dans une de ses poches sa lettre, et se dirigea vers le garçon.

Elle savait qu'elle se devait de l'aider. Dowey n'était pas un inconnu pour elle. L'année dernière, il était son partenaire de potion, et leur collaboration, bien que houleuse, avait porté ses fruits. Et puis, c'était Dowey qui l'avait intégré à l'équipe de quidditch - tous deux étaient d'ailleurs batteurs - et, pour finir, il avait joué les entremetteurs entre elle et Nolan. Alors elle ne pouvait pas ignorer sa douleur. Ils étaient membres d'une même équipe, et ce même en dehors du terrain.

A mesure qu'elle avançait, elle distinguait mieux le visage du Poufsouffle, tendu et légèrement émacié. On pourrait le croire malade. Arrivée à sa hauteur, elle déplaça une chaise vacante pour s'asseoir à côté de lui.
- Dowey, je...

Mais elle savait qu'il était inutile de passer par quatre chemins.

- Je suis au courant. Et je veux te dire que... Si tu as besoin d'en parler, je suis là.

Luzia le dit dans un souffle, histoire que personne n'entende leur conversation. Que tout le monde soit au courant, c'était probablement la dernière chose que souhaitait le jeune homme. Et pourtant, songeait la jeune fille, c'était ce qui allait se produire dans peu de temps...


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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Lun 7 Oct 2013 - 19:17

En fait le truc, c'est que je ne peux pas rester seul dans le dortoir, parce que les gars sont pas là, et je sais que si les gars sont pas là, j'vais pleurer, et j'ai pas envie de pleurer, du coup j'me suis posé dans la salle commune, parce qu'il est déjà tard, et qu'en principe on peut plus sortir de nos salles communes vois-tu, du coup je peux pas rejoindre Cora, rien du tout, c'est vraiment... bref. Je peux ainsi entendre les discussions des autres Poufsouffles, qui parlent botanique, Quidditch, qui jouent aux échecs, qui continuent de vivre en fait, et je crois que ça me détend, ça me rassure sans me rassurer, ça me rassure parce qu'ils ne font pas attention à moi du coup, ils me laissent tranquilles avec ma peine, et d'un autre côté ça me fait peur, parce que j'me dis que demain ça va peut-être changer, quand ils sauront, et que certains pigeront que la Mrs Gradubec dont il sera question dans la Gazette... Pour la centième fois de la soirée, je ferme les paupières fort, je force, j'insiste, pour rejeter au loin les images que je me fais de la scène, ma mère, avec un regard que je lui connais pas, froid, vide, qui lentement lève sa baguette magique vers Cad, et qui le tue, aussi simplement que ça, avant d'être jetée à terre par un Auror, qui aura la connerie de croire qu'elle y est pour quelque chose, alors qu'elle n'est qu'une victime, il ne peut pas en être autrement, non, il ne peut pas en être autrement...

Sans même lever les yeux, je vois soudain une ombre qui s'approche de moi presque timidement, doucement, comme si elle ne voulait pas attirer mon attention, et je me concentre de plus belle sur mon ouvrage de runes (je fais pas de runes) parce que ce soir, j'veux pas parler, à personne, j'crois bien l'avoir signifié en m'éloignant du reste de la bande tu vois, pas ce soir, c'est pas le bon soir, vous comprendrez peut-être demain, ou pas, ça dépend combien de temps mettra la rumeur à se répandre, la rumeur selon laquelle ma mère est une meurtrière... Bruit de chaise.

Dowey, je...

C'est Luzia, elle s'assied, elle est plus proche que ce que je croyais, pourtant elle murmure pour pas qu'on se fasse repérer, elle le sait, c'est obligé, j'me souviens maintenant, son père bosse au Ministère dans je sais plus quel service, il le sait forcément, mais j'pensais pas qu'il le dirait si vite à sa fille ni rien, et dans ma tête je commence à faire la liste des parents d'élèves de Poudlard que ma mère connaît, et du nombre d'élèves qui du coup sait qu'elle est ma mère, et je crois qu'il n'y en a pas tant que ça...

Je suis au courant. Et je veux te dire que... Si tu as besoin d'en parler, je suis là.

C'est un tic de la mâchoire, la main invisible qui soutient le livre de runes qui tremble un peu, au contraire celle qui joue avec les pages du grimoire qui se fige nerveusement, mais pas un regard, toujours, au contraire, on ferme les paupières, comme pour ne plus voir Maman, comme pour ne plus voir Luzia, comme pour faire abstraction de tout. Mais c'est sympa de sa part, pourtant, et j'devrais la remercier et tout, déjà pour sa sollicitude, et puis pour sa discrétion, c'est vraiment chouette...

Qu'est-ce qu'il en pense, ton père ? je trouve plutôt à articuler d'une voix basse, presque d'outre-tombe, qu'est-ce que le Ministère en pense, il te l'a dit ? j'insiste en levant une fraction de seconde les yeux vers son visage, avant de les rebaisser d'un battement de paupière, parce que je supporte pas son regard désolé, je supporte pas, ce soir je ne supporte rien.




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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Dim 27 Oct 2013 - 23:28

Dowey se crispa lorsque Luzia prit la parole. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que Luzia soit au courant. La jeune fille craignit un instant d'avoir mis les pieds dans le plat. Peut-être que Dowey voulait réellement être seul et ne pas être dérangé - surtout par une fille qui viendrait lui rappeler le drame qui secouait sa vie. Elle le vit fermer les yeux et garder le silence si bien qu'elle crut qu'elle allait s'en aller, discrètement. Elle avait fait ce qu'elle pouvait - du moins l'avait-elle essayé... Le plus important, c'est qu'il sache finalement qu'il y avait quelqu'un s'il en éprouvait le besoin. Il avait probablement besoin d'être seul pour digérer tout cela.

Luzia avait donc esquissé un mouvement pour retourner à son devoir, quand la voix de Dowey, presque inaudible, l'avait interrompue.
- Qu'est-ce qu'il en pense, ton père ?

C'était une voix rocailleuse qu'elle ne connaissait pas à Dowey.

- Qu'est-ce que le Ministère en pense, il te l'a dit ?

C'est à ce moment là que Dowey leva les yeux vers elle avant de les rabaisser aussitôt. Un regard dénué de la malice qui lui était habituel. Le jeune homme avait des cernes, les joues creusées et le teint pâle. Qu'il baisse son regard, c'était presque une bonne chose car Luzia aurait eu du mal à le regarder, lui, si triste. C'était trop dur de le voir ainsi. Elle aussi détourna les yeux pour ramener son attention sur le feu qui flambait dans la cheminée.
Un instant, elle hésita à lui montrer la lettre - cela lui aurait évité de parler tout en répondant à ses questions. Mais elle jugeait cela maladroit et se força à articuler, malgré la boule qui lui serrait la gorge.

- Il..., commença-t-elle en murmurant. Il a du mal à le croire. En fait, tout le Ministère est sous le choc.

Elle hésitait à poursuivre ; après tout, son père avait été plutôt lapidaire et ne s'était pas épandu sur les faits. Luzia n'avait qu'une vague idée de ce qu'il s'était passé. Elle ne voulait pas trop s'avancer au risque d'empirer l'état de Dowey.

- Dans sa lettre, poursuivit-elle, il me dit qu'il ne croit pas à la culpabilité de ta... mère.

Elle avala sa salive avec difficulté, observa brièvement la réaction de Dowey à ses mots. Luzia soupira et enchaîna avec précipitation - elle ne savait pas si ce qu'elle dirait réconforterait son coéquipier. Étrangement, elle avait envie de lui parler en Espagnol. Trouver les mots dans sa langue natale lui paraissait plus facile.

- Il pense, en fait, qu'elle a été soumise à l'impérium. Pour lui, c'est la seule explication...

Elle rangea une mèche de cheveux derrière son oreille pour se donner contenance. Finalement, c'était peut-être bien que Dowey sache que des gens croyaient en l'innocence de sa mère, même ceux qui ne la connaissaient pas beaucoup. Quant elle, elle se rangeait à l'avis de son père. On ne tue pas quelqu'un inopinément devant tant monde - à moins d'être fou ou stupide ! Et puis c'était la mère de Dowey, pas une folle dingue.

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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Mar 29 Oct 2013 - 15:15

C'était idiot comme question, je le savais bien sûr, comment est-ce que Luzia, du fin fond des cachots de Poudlard, pouvait avoir la moindre idée de ce que le Ministère de la Magie pensait de cette affaire qui n'allait pas manquer de défrayer la chronique dès demain ? Rien, elle n'en savait rien, bien sûr, elle n'en savait que ce que son père venait de lui en raconter, mais c'était déjà bien, c'était déjà presque autant que ce que moi je savais de cette affaire, c'est-à-dire presque rien non plus, parce que tout était encore confus, que l'enquête venait de débuter, que je savais que démontrer l'innocence de ma mère ne serait pas compliqué, mais que découvrir qui était l'auteur de ce complot le serait bien davantage... La question devenait : le Ministère prendra-t-il la peine de chercher le véritable coupable, puisque le père de Luzia croyait en l'innocence de ma mère, de même je l'espère que bon nombre de ses collègues, ou bien se contenterait-il de la déclarer coupable pour éviter une trop longue procédure qui risquerait de mettre en cause les gros portefeuilles du Magenmagot ? Je sais que c'est la merde, et qu'on va essayer d'étouffer l'affaire au plus vite, parce que ça fait brouillon, ça fait pas propre, un meurtre au sein du Ministère, on va la déclarer folle et au mieux la soigner, au pire l'enfermer à Azkaban, et...

D'accord, je lui ai fait en me posant deux doigts sur chaque tempe pour m'empêcher de pousser plus loin mes spéculations de peur de me mettre à hurler au beau milieu de la salle commune, c'est sympa d'ta part d'être... Enfin c'est sympa, quoi. Vraiment.

J'savais que c'était une chouette fille, Luzia, même si j'suis pas du genre à m'étendre en déclarations d'amour, c'est pas moi, mais on peut pas lui enlever ça, c'est une brave, elle est généreuse, bref, une bonne pote, même si je ne la connais pas plus que ça, parce que c'est pas mon genre de poser des questions ou bien d'y répondre, de me confier, j'ai pas besoin de me confier d'une manière générale, mais là j'en ai tellement gros sur la patate et j'peux tellement pas voir Cora, et j'veux tellement pas en parler à tout le monde de peur que ça se sache que...

A propos... j'reprends à ce propos en tapotant nerveusement mon bouquin de runes du bout des doigts, si tu pouvais ne pas en parler... J'veux dire... Enfin tu vois ce que je veux dire ? J'te demande ça... Enfin, pas en parler tout de suite, quoi...
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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Ven 1 Nov 2013 - 23:19

Le regard de Dowey se fit plus lointain encore - il devait probablement songer à ce que venait de lui révéler Luzia. Cette dernière était en train de se dire qu'elle aurait mieux fait de se taire. Peut-être, malgré le fait qu'elle se voulait rassurante, ne faisait-elle que remuer le couteau dans la plaie. D'ailleurs, il lâcha son livre de runes pour se masser les tempes. Ça doit être le bordel dans sa tête, songeait la jeune fille. Ça aurait été ainsi pour n'importe qui. Luzia, elle n'aurait pas arrêté de pleurer et serait allée s'enfermer elle ne savait où pour toujours. Une fois de plus, elle trouva Dowey très courageux.

- D'accord, murmura-t-il en continuant à se masser les tempes, c'est sympa d'ta part d'être... Enfin c'est sympa, quoi. Vraiment.

Luzia eut un sourire sans joie. Ce n'était pas sympa. C'était juste normal - enfin, aussi normal que le permettait la situation.

- Je veux seulement te montrer que je suis derrière toi, glissa-t-elle, moi et mon père.

Son père, si ce n'était pas déjà le cas, serait mêlé à cette affaire. Les oubliators appartenaient à la Brigade de réparation des accidents de sorcellerie. Ils étaient surtout sollicités pour s'occuper des moldus, mais pouvaient aussi être demandés pour les accidents internes au monde de la sorcellerie. Jusqu'où s'impliquerait son père dans cette affaire ? Luzia le saura très prochainement.

-A propos, reprit le jeune homme, si tu pouvais ne pas en parler... J'veux dire... Enfin tu vois ce que je veux dire ? J'te demande ça... Enfin, pas en parler tout de suite, quoi...

Pour Luzia, c'était évident. Elle ne le crierait pas dans la salle commune. Elle ne dirait rien à personne - ou presque. Elle savait qu'elle ne pourrait s'empêcher de le dire à Nolan et à Olivia. Mais elle les ferait jurer de ne pas le répéter. Nolan était dans le même dortoir que Dowey, il pourrait garder un œil sur lui. Quant à Olivia, elle s'entendait très bien avec le batteur et trouverait un moyen ou un autre de lui changer les idées. Luzia leur faisait confiance - ils l'aideraient à prendre soin de Dowey et la déchargerait d'un poids.
Elle posa sa main sur son avant bras et le pressa un peu en guise de réconfort. Elle pouvait sentir à quel point il était tendu.

- No diré nada, assura-t-elle avant de se reprendre. Je ne dirai rien. Je ne venais pas pour... les potins.

Elle savait qu'elle parlait de façon très maladroite, mais c'était les seuls mots qui lui venaient en tête.

- Je voulais seulement savoir si tu tenais le coup. Et te dire que je suis là si tu as besoin de... péter un câble ou je ne sais quoi.

Elle retira sa main du bras de Dowey et resta un moment pensive en regardant l'âtre. Ce qu'il venait de se passer au ministère, c'était grave. Cela ne pouvait qu'avoir un lien avec tout ce qui se passait à Poudlard ces derniers temps. Luzia elle-même avait été torturée. On estimait que certains élèves n'avaient pas leur place à l’École. Peut-être estimait-on que d'autres n'avaient pas leur place au ministère ?

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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Jeu 14 Nov 2013 - 13:01

C'est marrant cette manie qu'elle a de parler espagnol de temps en temps au fil de la conversation, j'veux dire ça lui vient naturellement, et tout à coup tu comprends plus rien quand elle te parle, et puis hop, elle retourne à l'anglais, comme si elle s'était rendue compte de rien, et en fait, non, elle se rend compte de rien, mais toi au bout d'un moment tu comprends, même quand elle te parle espagnol, déjà parce que c'est pas compliqué, et ensuite parce que tu sais ce qu'elle va te répondre, souvent. J'veux dire, j'sais bien qu'elle dira rien, elle est pas comme ça Ozores, c'est pas une pipelette comme les soeurs Taylor, non bien sûr, j'le sais, mais j'devais le lui dire, au cas où, pour être sûr, tu vois, parce qu'une bourde c'est vite arrivé, même quand on s'appelle Ozores, et que j'veux pas qu'elle s'en veuille à cause de moi ni rien, enfin bref.

Dans une galaxie lointaine, j'ai senti qu'elle avait posé sa main sur mon épaule, mais elle aurait pu la poser sur mon pied ou sur mon nez que cela ne m'aurait pas fait plus d'effet, j'suis amorphe, maintenant, à la fois calmé par sa voix qui me parle espagnol, et soudain super-fatigué de faire semblant que tout roule, ou de prétendre comme auprès des copains tout à l'heure que c'est ma note en Histoire qui me déprime, cette grosse blague, comme si un T en Histoire ça pouvait me déprimer, j'n'ai que des T depuis ma première année, donc je sais pas trop s'ils m'ont cru ou pas, soit ils l'ont fait et sont cons, soit ils l'ont pas fait mais ont eu l'intelligence de faire semblant de me croire et de me laisser tranquille. J'préfère croire que mes potes sont des génies.

Merci, j'murmure finalement en rompant le silence qui s'est installé entre nous, avant d'plonger à mon tour les yeux dans l'âtre de la cheminée, mais c'est à l'intérieur que je pète un câble, et j'crois qu'tu peux pas y faire grand-chose...

Ma voix s'est un peu cassée sur la fin, mais j'm'en fiche, c'est ça l'prix de la sincérité, même Dowey Spencer parfois il a le droit de craquer, parce que c'est pas l'tout d'être un bout-en-train de compétition, de rigoler de tout et de ne tenir compte de rien, parfois ça marche pas, parfois y'a des ratés, et même si en général j'aime pas ce genre de raté, ben là faut bien reconnaître que le destin m'a fait (nous a fait) un sacré coup de garce, et pour le coup ça a marché, ça a super-bien marché...

J'ai juste envie de me barrer d'ici, j'ai grogné en lançant un regard mauvais aux flammes qui continuaient de ronfler joyeusement à quelques pas de nous. Ouais, prendre Cora sous un bras, ma mère sous l'autre, qu'on se tire tous les trois loin d'ici, là où ils nous trouveront plus jamais, là où personne ne pourra plus jamais nous séparer.
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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Ven 22 Nov 2013 - 23:05

Dowey, ne réagissant pas aux dernières paroles de la jeune fille, semblait perdu dans ses pensées. Luzia savait qu'il réfléchissait car, de temps en temps, il serrait sa mâchoire. Au bout d'un long moment, d'une voix tremblante, il l'a remercia.

- Mais c'est à l'intérieur que je pète un câble, et j'crois qu'tu peux pas y faire grand-chose...

Sa voix se brisa et il se tut, incapable de dire davantage. Luzia crut qu'il allait se mettre à pleurer, qu'il était sur le point d'éclater en sanglots. Elle l'aurait parfaitement comprit. Mais il n'en fit rien, se contentant de fixer les flammes qui dansaient dans la cheminée, indifférentes à la scène dramatique qui se jouait devant elles. La jeune fille admira Dowey ; c'était le rigolo de la bande, celui qui avait toujours des idées farfelues mais qui, en cet instant même, se maîtrisait presque parfaitement.
C'était Luzia qui avait envie de pleurer - elle se sentait même capable de pleurer pour deux. Pourtant, suivant l'exemple que lui montrait Dowey, elle ferma les yeux, se concentra pour essayer de faire disparaître la boule qui lui oppressait la gorge en respirant profondément. Pitoyable...
Elle comprenait l'envie d'exploser et de fuir de Dowey. C'est parfois tellement plus facile de se laisser aller plutôt que de faire comme si...

- J'ai juste envie de me barrer d'ici, fit Dowey dont la voix avait pris plus d'assurance.

La tristesse cédait la place à l'amertume. Les traits du garçons s'étaient durcis, la main qui tenait son bouquin de runes avait blanchi. Luzia, ravalant ses larmes, lui doucement :

- Et ton père, dans tout ça, tu as eu des nouvelles ?

Luzia n'était pas sans savoir que les parents de Dowey et de Cora avaient divorcé depuis déjà pas mal d'années - le sixième année avait plusieurs fois laissé entendre qu'ils ne se supportaient plus. Luzia, cependant, espérait que Papa Spencer ferait tout pour rassurer ses enfants et assurer la défense de son ex-femme. En espérant qu'il la croit innocente, songea-t-elle en se jouant avec ses mains.
Si Monsieur Spencer n'oubliait pas ses différents avec Mrs Gradubec, Dowey n'était pas prêt de refaire des blagues. Ce n'était peut-être pas une mauvaise chose, finalement, qu'ils soient divorcés : parce qu'au moins le papa de Dowey avait le recul nécessaire tout en étant impliqué. Luzia conjecturait qu'il avait plus de chance de garder la tête sur les épaules et de pouvoir faire son devoir de père.


Dernière édition par Luzia Ozores le Jeu 26 Déc 2013 - 15:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Jeu 12 Déc 2013 - 19:30

Et ton père, dans tout ça, tu as eu des nouvelles ?

Un soupir m'a échappé sans que je puisse m'en empêcher, soupir qui m'a vraiment terrifié, parce que je sais pas d'où il venait, il était tellement profond qu'il ne pouvait pas simplement venir du fond de mes poumons, ils étaient pas assez grands pour contenir tout ce malheur, c'était pas possible, c'était comme si mon corps tout entier se détendait, et pas seulement mes poumons, non, tous mes organes, tous qui expulsaient soudain toute cette tension et se dégonflaient en un soupir d'une longueur interminable. Flippant, je vous dis. J'dois dire que ça m'a un peu réveillé, et j'me suis redressé sur mon siège, ai déposé ce maudit bouquin de runes qui m'écrasait les genoux de tout son savoir inutile et je l'ai posé sur un guéridon branlant qui traînait là, et j'ai réussi à plier ma grande carcasse jusqu'à me mettre en tailleur dans mon fauteuil. Un exploit.

Ouais, j'lui sors en haussant les épaules, il est venu nous voir dans l'après-midi. Il est au Ministère, là, j'imagine. Enfin j'espère.

Bien sûr qu'il doit y être, j'suis idiot d'en douter, et encore plus idiot d'en douter tout haut, c'est un chouette type mon père, il lâcherait jamais ma mère dans cette épreuve, j'le sais, et j'm'en veux d'avoir dit tout haut ce qu'un pessimisme totalement hors de propos m'avait fait dire, le salaud.

Non, enfin j'veux dire, il y est, c'est sûr, j'ai rectifié d'une voix plus ferme, en secouant la tête comme pour faire tomber mes crétins de doutes. Autant au moment du divorce ils étaient carrément brouillés, maintenant ça va mieux. Ils sont potes. De toute façon, même brouillés il y serait allé.

C'est curieux d'en être rendu à parler des rapports entre mes parents avec Ozores, c'est tellement quelque chose que j'aurais jamais cru si jamais on m'avait prévenu à l'avance tu vois... tu me diras, j'l'aurais jamais cru, si on m'avait dit qu'un jour ma mère serait accusée d'avoir tué son boss au beau milieu du Ministère. D'avoir tué son boss tout court, en fait, j'suis con, rien que ça, c'est tellement pas croyable, que j'sais même pas comment les gens peuvent en douter une seule seconde : si jamais il s'avère bien que c'est vraiment elle, qui l'a fait j'veux dire, avec sa baguette à elle et tout, il n'empêcherait que c'est pas elle, parce que c'était pas son idée, ni son désir, j'veux dire, elle ne peut pas avoir fait ça en son âme et conscience, c'est absolument impossible. Et c'est à ce moment que j'suis bien heureux de savoir que mon père est là-bas, parce qu'il va le leur dire, c'est lui qui connaît le mieux ma mère, ben oui, vingt-cinq ans de mariage, divorce ou pas divorce, ça n'empêche pas qu'on connaît l'autre le mieux du monde. Et qu'on peut avoir envie de le sortir de la mouise, quand il le faut.
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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Jeu 26 Déc 2013 - 16:32

Luzia regretta presque d'avoir posé la question. Dowey expulsa un long et gros soupir, ses épaules s'affaissèrent et Luzia crut un moment qu'elle avait posé la question qu'il ne fallait pas. Peut-être que, finalement, Papa Spencer n'avait aucune intention d'aider son ex femme - ou alors, il était lui aussi impliqué dans cette affaire et devait s'occuper de son cas avant celui de Mrs Gradubec... et de ses enfants... Dowey remua à côté d'elle, se débarrassant de son bouquin et pliant ses longues jambes sous lui. La jeune fille songea un moment que ce manège n'avait pour but que de gagner un peu de temps avant de lui annoncer une autre mauvaise nouvelle. Mais le garçon finit par hausser les épaules et par répondre :

- Ouais, il est venu nous voir dans l'après-midi. Il est au Ministère, là, j'imagine. Enfin j'espère.

Puis, fronçant un peu les sourcils, il enchaîna, comme pour se corriger, disant que c'était sûr qu'il était au ministère en ce moment même.

- Autant au moment du divorce, continua-t-il en regardant rapidement la jeune fille, ils étaient carrément brouillés, maintenant ça va mieux. Ils sont potes. De toute façon, même brouillés il y serait allé.

L'Espagnole hocha la tête. Elle nota que Dowey avait un ton beaucoup plus ferme qu'auparavant. C'était comme si, rien qu'en évoquant son père, il reprenait confiance et cela rassurait Luzia au plus haut point. Cela avait suffit à redonner un peu de couleur à son visage, à redresser la haut de son cœur et à allumer un peu son regard. Et, lorsqu'il tourna la tête vers elle, la jeune fille remarqua ses cernes, immenses, qui pochaient ses yeux. Luzia aurait parié que, cette nuit, Dowey ne parviendrait pas à fermer l’œil et à se reposer.

- Tu dois être épuisé avec tout ça.

Dowey ne répondit rien - la réponse était évidente. Elle se lisait sur sa tête. Luzia venait d'avoir une idée. Comme elle ne pouvait rien faire à proprement parler pour arranger le cas de la mère de son ami, elle essayait d'apporter un peu du sien pour aider Dowey. Et si elle pouvait lui offrir une bonne nuit de sommeil, c'était déjà ça.

- Ne bouge pas, je reviens !

Elle s'élança de son fauteuil et gagna sa chambre. Elle avait, parmi son bazar sous son lit, ses affaires de potions, notamment des fioles, reliques des mixtures fabriquées en cours de potions. En début d'année, ils avaient révisé la fabrication du Philtre de Mort-vivante et Luzia en avait chapardé un peu avant que Slughorn n'ordonne de vider les chaudrons. Il lui restait un fond de fiole - elle avait bu le reste au cours de ce premier trimestre, lorsqu'elle ne parvenait pas à s'endormir, ou se réveillait la nuit avec les visions de sa torture. Si Dowey gérait bien sa réserve, il pouvait s'offrir plusieurs nuits de sommeil, ou partager avec Cora, sa sœur.
Elle revint dans la salle commune, cachant la fiole dans sa manche, et se rassit près du rouquin. Discrètement, elle lui glissa la potion dans la main.

- C'est pour dormir, murmura-t-elle, sans être dérangé par tous tes soucis. Inutile d'en prendre trop : je n'ai pas d'antidote et il faudra quand même que tu te réveilles demain.

Dowey connaissait aussi bien qu'elle les effets de cette potion, mais elle voulait être sûre qu'il n'en abuse pas.


Spoiler:


Dernière édition par Luzia Ozores le Jeu 6 Fév 2014 - 21:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Sam 18 Jan 2014 - 14:10

J'regarde sans comprendre Luzia qui se lève, qui me dit qu'elle revient et qui disparaît dans le couloir qui mène aux dortoirs des filles, elle semble avoir une idée derrière la tête mais j'ai pas la moindre idée de ce que cela peut être, à dire vrai, c'est pas que je m'en fiche, mais à moins qu'elle ne cache sous son oreiller la preuve irréfutable selon laquelle ma mère est innocente, et qu'elle me propose de l'envoyer au Ministère, ben c'est pas si important pour moi, j'veux dire voilà, enfin vous m'avez compris quoi. Et la voilà qui revient avec une mine un peu conspiratrice, j'comprends pas trop, elle doit cacher quelque chose quelque part, mais je ne vois pas où, et j'lui lance un regard vaguement curieux, curieux de voir ce que la petite copine d'un préfet peut bien être capable de faire d'interdit pour aider un copain, ben ouais, la Ozores est pleine de surprise, j'm'en rends compte. Et la voilà qui me glisse une fiole froide dans la main, et j'ouvre légèrement les doigts afin de voir ce que c'est, une potion d'un rose très pâle, immédiatement je pige ce que c'est, mais alors quant à savoir comment est-ce qu'elle a piqué du Philtre de Mort-Vivante, c'est un mystère. Toujours est-il que c'est un chouette cadeau, même si ce soir j'ai pas spécialement envie de m'en servir, j'préfère rester alerte, penser à tout ça, et rester éveillé en même temps que ma mère, j'sais pas, c'est con, mais dans ma tête ça sonne bien, et c'est surtout la seule chose que j'peux faire pour prouver que j'pense à elle, tout ça.

C'est... très chouette de ta part, j'murmure à Ozores, les yeux toujours fixés sur la fiole, avant d'essayer de la lui rendre, mais j'peux pas accepter, c'est trop, j'veux dire garde-là, j'ai pas envie de dormir, de toute façon.
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MessageSujet: Re: Le fils de Mrs Gradubec - Dowey Le fils de Mrs Gradubec - Dowey 129196351Jeu 6 Fév 2014 - 22:01

Un simple coup d’œil suffit à Dowey pour reconnaitre la potion somnifère. Il eut un air surpris - il devait sûrement se demander comment cela se faisait qu'elle possédait ce philtre. Il resta un moment à fixer la fiole qui paraissait minuscule entre ses longs doigts avant de dire :

- C'est... très chouette de ta part, mais j'peux pas accepter, c'est trop, j'veux dire garde-là, j'ai pas envie de dormir, de toute façon.

Il fit un geste pour la rendre à la jeune fille, mais cette dernière avait anticipé le mouvement et s'était éloignée. Elle secoua la tête de gauche à droite en signe de dénégation. Elle ne reprendrait pas cette fiole. Dowey en avait plus besoin qu'elle.

- Garde-la, glissa Luzia en se rasseyant doucement.

Son coéquipier ne parut pas convaincu. En fait, il lui semblait lire sur son visage le refus de s'en servir. Au fond, elle savait qu'elle ne pouvait pas le forcer à en boire - libre à lui ! Mais elle partait du principe qu'elle avait fait ce qu'elle avait pu. Elle entendait déjà Nolan lui lancer pour la énième fois qu'elle jouait à la mama espagnole. Quizás sea la verdad (*), pensa-t-elle. En même temps, qui aurait pu passer à côté du Poufsouffle sans rien faire ?

- Tu n'es pas obligé de le boire tout de suite, ce philtre, précisa-t-elle. Mais, pour l'instant, tu ne peux rien faire pour ta mère.

Elle baissa la voix et vérifia de nouveau que personne ne regardait dans leur direction.

- Ton père fait tout ce qu'il peut et ta mère sait que tu penses à elle. Il faut que tu prennes soin de toi, pour que tu assures lorsque tu la verras, pour lui montrer que tu tiens le coup. Si elle te voit ainsi, ça va l'aider, crois-moi.

Elle n'ajouta pas les mots 'soutien psychologique', mais elle les pensa très fort. Doucement, mais fermement à la fois elle posa sa main sur celle de Dowey et lui referma les doigts sur le petit flacon de verre. Puis, avec un léger sourire sur les lèvres, elle se leva.

- Fais-en bon usage.

C'est le coeur un peu plus léger que l'Espagnole retourna terminer son devoir de potions.

* : Peut-être est-ce vrai.
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