FEV 79 – Drame à Pré-au-Lard

En ce matin de février la jeune sorcière prenait son petit-déjeuner dans la cuisine de leur maison victorienne. Sa mère se préparait à l'étage car elle avait rendez-vous une heure plus tard avec un sorcier du bureau de la coopération magique internationale, peut-être Ketteridge elle même. Une matinée comme une autre à ceci près que la jeune femme arborait des cernes marquées et son squelette grinçait à chaque mouvement. La nuit avait été longue et éprouvante. Severus développait son art avec un talent déconcertant et il était de plus en plus difficile de le contrer. Bientôt, elle le savait, l'esprit de Rogue serait impénétrable. Sa journée s'annonçait chargée alors même qu'elle se sentait déjà au bout du parchemin. Déjeuner avec Julius Yaxley, d'affaires évidemment, thé avec Narcissa Melfoy et qui sait, peut-être même qu'Edgar Blackstone lui enverrait son elfe dans l'après-midi pour une commande. Bref, il n'y aurait que ce soir qu'elle pourrait souffler en compagnie de Molly et Arthur. Les cris d'une horde de rouquins déchaînés lui paraissait infiniment plus supportable que son planning du jour. Au moins elle pourrait les faire taire en les frappant d'un sort de mutisme! Merlin merci sa mère était trop occupée à se pomponner à l'étage pour remarquer la mine de déterrée de sa fille. Contre les bleus et les courbatures il lui suffirait de boire une potion. Son elfe de maison la tira de ses pensées en déposant sur la table la gazette du jour. Elle l'ouvrit et c'est avec stupéfaction qu'elle vit à la première page la photo souriante du jeune Hansford Buckley s'étaler. Elle se souvenait du mariage, catastrophique par ailleurs. Marcus et elle étaient parvenus à s'enfuir, mais c'était la panique. Ils ne parlaient pas de la mariée Trish. Encore une triste affaire, d'autant plus qu'une innocente victime, la petite Charlie Spencer, avait payé pour d'autres. Elle en avait assez lu. Cet article lui avait coupé l'appêtit.

Spoiler:

Accoudée au comptoir du Hibou Qui Lit, je tournais distraitement les pages de la gazette du sorcier. La Une du quotidien m'avait autant attirée que glacée d'effroi ; la mort d'une élève de poudlard lors d'un concert organisé à pré-au-lard était on ne peut plus déplorable, et j'étais aussi révoltée que terrorisée à l'idée que l'on puisse infliger un destin aussi funeste à une enfant, pour une question de pureté du sang. C'était une véritable guerre qui était en train de couver, et je n'en comprenais pas le point. Pur ou non, le sang restait le même, rouge, chaud et vibrant, qui courait dans nos veines, non ? Nous étions sorciers avant d'être autre chose, et la pensée que le nom de mon frère eusse pu être écrit à la place de cette pauvre jeune fille me tordait les tripes. Le carillon du café teinta, et je fus vite tirée de mes pensées par un client qui venait d'entrer. Le pauvre, ce n'est pas l'habituelle souriante moi qui le reçu, et je ne parvins pas à effacer la grimace qui déformait mes traits lorsque je pris sa commande, alors je jetais la gazette à la poubelle, réprimant l'envie de sortir ma baguette et de la réduire à un petit tas de cendres.

— Eh, Wadge, t'as vu ça un peu ? Dick et Christie se marient !
La gazette atterrit comme par miracle sous les yeux de Rory, manquant de peu la tasse de café fumante. Dans la salle de repos de l'hôpital Sainte-Mangouste, Smethwyck venait d'entrer, gazette du sorcier à la main, et après l'avoir jetée en direction de son collègue, se dirigeait vers le réfrigérateur. Le mariage de Dick et Christie, Rory s'en fichait comme de son premier chaudron, mais la Une du journal par contre avait retenu toute son attention. Encore un drame, encore une mort, et celle d'une toute jeune fille en plus. Les tragédies fleurissaient comme des fleurs au printemps ces derniers temps, dans le monde sorcier comme dans le microcosme de l'hôpital sainte-mangouste... Terminant d'un trait son café et le bout de sandwich immonde qu'il avait commencé cinq minutes auparavant, Rory plia la gazette et la glissa dans un des poches de sa blouse.
— Mes félicitations à Dick et Christie ! Déclara-t-il, en sortant de la pièce en coup de vent. Il était pressé de vérifier quelque chose...

« ▬ Je pars, Derek, demain matin j'ai une tournée à domicile. Peux-tu passer un coup de balai dans la salle de consultation, et éteindre la lumière ? Je te laisse fermer le cabinet, les clefs sont sur mon bureau », déclara le Dr Bawden avant de me souhaiter bonsoir, et de partir sans s'attarder. Je répondais à l'affirmative par un grognement, surpris de cet excès de confiance, et j'allais chercher le balai dans la remise, puis m'acquittais de ma tâche avec application, histoire d'en finir au plus vite. Une fois chose faite, j'entrais dans le bureau du Doc pour récupérer les clefs et fermer, mais en m'avançant vers son bureau, j'avisais la gazette du sorcier posée face à son siège. Que risquais-je à y jeter un œil ? Mon patron était parti. Avec un certain plaisir jubilatoire, je m'autorisais à prendre place dans le siège de mon boss et attrapais la gazette. Si j'aimais la lire, les nouvelles qui y étaient narrées n'étaient franchement pas bonnes et me rappelaient encore plus à l'esprit l'absurdité et l'ineptie des sorciers et de leur cupidité. Avec un soupir, je la refermais et la remettais à sa place, prenant les clefs, éteignant la lumière et quittant le cabinet du vétomage.

Aaron balança le journal dans la poubelle, comme à son habitude !
Il était déjà au courant de toute les affaires dont parlait la gazette sauf que celle-ci se permettait de critiquer l'efficacité du bureau des aurors. Sauf que ce qui mettait en colère Aaron était qu'il y avait vraiment un problème ! La majorité des soupçonné voire des inculpés réussissaient à s'en sortir sans aucune peine.
Il avait jeté un oeil léger sur l'interview, juste pour s'assurer que ses propos n'avais pas été déformé et l'avais jeté. Il était temps de faire accéléré les choses. Il ne laisserait pas le buerau des aurors sombrer dans l'humiliation aussi facilement !

-" Shackebolt, Dawlish, Londubat dans mon bureau maintenant !" beugla-t-il.

ORDRE DU PHÉNIX

Sur la table de la cuisine de chez Magnus, Ariena referma la gazette avec un pincement au coeur. Ils avaient bien encadrés le concert, deux membres de l'ordre à l'intérieur et deux aurors à l'extérieur ! Malgré ça, ils n'avaient rien vu venir. Buckley ne perdrais rien pour attendre !
Elle avait égalament vu la mors des Warnen. Pauvre Elber ! Elle savait très bien ce que c'était de perdre des gens qu'on aimait. Elle ne l'avait jamais côtoyer au sein de l'ordre mais cela ne l'empêchait pas d'être triste pour elle.
Comment tout ça terminerais ?

Ce qui perturbait Eden dans cette édition de la Gazette du Sorcier, ce n'était pas la première page qui provoquait maintes réactions au petit-déjeuner, dans la Grande Salle de Poudlard. Non, la mort de cette fille, Charlie, ne perturbait pas outre mesure Eden. A l'origine de son froncement de sourcils, l'article sur l'empoisonnement post-bal d'Halloween et son nom qui y figurait. Il ne se souvenait même plus du moment où il avait pu être interrogé, encore moins de sa réponse. « Je me sens faible depuis ce matin. » Vive l'argumentation. Et surtout, vive l'affiche. Un peu plus et il était presque content que la vedette lui soit volée par la mort de Charlie Spencer. Paix à son âme.

A la table des serdaigles, c'était l'effervescence : on était nombreux à se faire livrer la gazette du sorcier chaque matin au petit-dej', et l'annonce de la mort d'une élève de poudlard, sachant qu'on la connaissait tous, et qu'on était tous présents le soir où ça c'était passé, nous choquait. Je croquais dans ma tartine au miel alors que je venais de la tremper dans ma tasse, et regardais à ma droite. Eden était assis, les yeux fixés sur un article, mais pas celui concernant Charlie, celui concernant la fameuse affaire du bal d'halloween et de ce qu'on y avait bu. Croisant son regard, je lui offris un sourire compatissant, parce que j'avais lu l'article (et j'étais content de pas figurer dedans avec mes propos entre guillemets) ;
« — Bah, c'est pas bien grave... T'aurais put dire pire ! » Du genre, « je suis tombé dans les pommes ? », « J'ai un gros trou noir de vingt-quatre heures... », ou encore « j'ai pleuré toute la nuit ! »... Pas sûr que ça le réconfortait, mais au moins, c'était dit !

Greyback se promenait dans l’allée des embrumes lorsqu’il trouva la gazette du sorcier dans une poubelle. Il la sortit de là et regarda les grands titres. Buckley faisait la manchette, ce fils de riche, ça se voyait juste à la blancheur de ces dents sur la photo qui accompagnait l’article. Au moins, il avait bien réussi sa mission, la peur devait être installée chez les né-moldus à Poudlard. Et puis, la manchette parlait d’une autre attaque de mangemort, et une maladie mystérieuse à Poudlard, Greyback passa par-dessus, mais son regard fut capté par la photo d’Aaron Lucas. Le loup-garou lut l’interview de l’auror, il éclata d’un immense rire. Un rire assez sombre… et jeta de nouveau la gazette dans la poubelle, il en avait assez lu.

A la table des serpentards Regulus lisait la gazette comme grands nombre de ses camarades. Le premier articles parlait du concert ou Regulus avait "aider" Hansford Buckley à entrer dans le pub ermettant ainsi de se débarrasser de la jeune Charlie Spencer. Sa mort avait faits parler les élèves et psychomage était spécialement venu pour gérer la crise. Regulus lui avait continuer à vivre.
Le deuxième article était nettement plus intéressant puisque l'information sur l'empoisonnement des élèves de poudlard était sortit du château, preuve que Regulus avait bien fait son boulot. Il sourit fièrement en lisant la citation de Eden Moriarty, sourire qui disparu bien vite à la mention de Prue Bones.
Finalement il referma le journal sur la dernière phrase de l'article. La sureté de Poudlard allait encore diminuer !

A la table des gryffondors, Delphi mordit avidement dans sa tartine de confiture de citrouille, et but une grande goulée de jus d'orange par dessus ; elle s'était levée avec l'estomac dans les talons ce matin, sans doute parce que la veille au soir il y avait eu du poisson à manger, et que la Delphi, elle aimait pas trop ça. En face d'elle, les yeux déjà bien grands de Lillias s'écarquillèrent, à mesure qu'elle lisait la gazette du sorcier, qu'ils étaient nombreux à recevoir chaque matin au petit déjeuner.
« - Quoi ? demanda-t-elle à sa meilleure amie, la bouche pleine, crachotant quelques miettes sur la manche de Darya, dont le bras reposait à côté du sien. Qu'est-ce qui se passe ? ajouta-t-elle en balayant de la main les miettes sur la manche de Darya, lui adressant un sourire contrit. Lillias lui expliqua qu'elle lisait un article bizarre sur ce qu'il s'était passé lors du bal d'halloween au château. Fais voir ?... Mince ! » fit-elle, tandis que son amie lui tendait la gazette mais sur laquelle, d'un geste maladroit du coude, elle renversa son jus d'orange. Bon, ben tant pis pour l'article. Elle se le fera expliquer de vive voix sur le chemin des cours...

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