Where is my mind ... ? (Ebenezer)

SERPENTARD

Voilà plusieurs semaines qu'Ebenezer et Innocence se retrouvaient dans les vieilles salles inutilisées. Leurs rendez-vous avaient toujours lieu au même endroit, à la même heure. Ils avaient convenu ensemble que ce qui se passerait lors de ces séances resterait entre eux et les murs de la pièce. Jusqu’à présent, et malgré leur fréquence, les tentatives étaient restées infructueuses. Comme quoi pénétrer l’esprit de l’autre n’était pas une mince affaire. Même en se connaissant depuis très longtemps.

Comme toujours, à la nuit tombée, Innocence s’était rendue au quatrième étage, munie de l’ouvrage qu’ils utilisaient. Le libraire Marcus Shipton lui avait chaudement conseillée cette introduction à la légilimancie, mais la jeune femme commençait à désespérer d’obtenir un quelconque résultat. Malgré tout, elle ne relâchait pas sa ténacité et peut-être que ce soir serait le bon, quitte à n’entrapercevoir qu’une partie d’échec sorcier au coin du feu entre Eben et un ami.

Dans la pénombre, la vipère pénétra dans la pièce. Elle était la première. En attendant son partenaire, la jeune femme s'installa contre l'unique table poussiéreuse de la pièce, le livre ouvert à la bonne page.

Le rendez-vous habituel, la salle habituelle, l’horaire habituel. Depuis l’année dernière, ils s’étaient habitués à se retrouver dans l’une des vieilles salles inutilisées pour leur rendez-vous dominical. Ils s’étaient trouvés curieux, de comprendre et apprendre la légilimencie regrettant profondément que ce genre de magie ne soit pas enseigné à Poudlard. Cependant, ils s’étaient lancés sans l’approbation de personne, dans le secret le plus profond. Et puis, ils n’avaient besoin de personne, ils étaient deux, ils avaient toujours été deux, ensemble et ils n’acceptaient l’autorité de personne, donnaient simplement une image erronée de ce qu’ils étaient dans la réalité. Ils se connaissaient relativement bien, mais n’est-ce pas dangereux de vouloir toujours aller plus loin concernant leurs compétences magiques ? Ils savaient que si leurs projets fonctionnaient, ils finiraient par découvrir des choses l’un sur l’autre, des choses qu’eux même avaient tenté d’enfouir. Mais leur pacte signifiait, qu’ils devaient juste tenter d’entrer dans l’esprit l’un de l’autre, ils se faisaient entièrement confiance et même s’ils découvraient quoi que ce soit, la discrétion était de mise. Ils ne devaient rien dire et ils ne diraient rien. Pour le moment ils n’avaient rien à dire, rien à voir, parce qu’ils n’étaient tout simplement pas parvenu à entrapercevoir ne serait-ce qu’une bribe de souvenir dans l’esprit de l’autre. Et même s’ils commençaient légèrement à désespérer, ils prenaient leur mal en patience et ils savaient qu’un jour leurs vaines tentatives réussiraient, ils étaient acharnés. Il fallait dire aussi que leur duo ne comportait que peu de failles.

A une heure tardive, il avait entendu Innocence descendre et ouvrir le portrait de la salle commune, chuchotant le mot de passe pour ne pas se faire remarquer. Quelques minutes plus tard Ebenezer était descendu à sa suite, ils avaient convenus de ne pas y aller ensemble afin de ne pas se faire suivre ou attraper. Seuls, ils étaient plus discrets. Seuls ils étaient plus à même de garder une certaine vigilance. Alford, marchait rapidement dans les dédales des couloirs, il rasait les murs comme un spectre sanglant, le regard dur et le teint translucide. Il arriva bien vite à l’entrée de la salle où elle devait normalement se trouver. Il poussa la porte sans bruit, elle était là. Au milieu de la pièce, assise face à une table poussiéreuse, le livre devant elle, ouvert à la bonne page, elle releva la tête en direction du jeune homme. « Bonsoir jolie Nymphe, alors comme ça on commence sans moi ? » débuta-t-il, un léger sourire pointant sur ses lèvres sèches. Il s’avança en direction de la jeune femme et s’installa face à elle. Il tourna le livre afin que tous deux puissent lire les pages, qu’ils avaient déjà lus plusieurs fois déjà. « Qui débute ? » ajouta-t-il en la regardant d’un faux air innocent.

SERPENTARD

(Sortilèges : 5 / 6)

Elle appuya son « bonsoir », d'un hochement de tête et l'accompagna d'un sourire entendu. La jeune serpentard attendit qu'il s'approche puis lorsqu'il vint se positionner face à elle, elle planta son regard azur dans le sien.

- Honneur aux dames tu ne crois pas.. Dit-elle lascivement.

Innocence jeta un dernier regard sur la formule inscrite sur la page de l'ouvrage, devenu obsolète. Elle contourna la table pour se glisser devant lui. Autant entrer dans le vif du sujet au plus vite ! Elle approcha délicatement sa main et la plaça sur sa mâchoire, ses doigts entourant son oreille, le pouce sur la joue. Tendre et ferme, elle s'approcha davantage jusqu'à être à quelques centimètres de son visage. La proximité avec lui était toujours troublante mais elle se concentra, faisant abstraction de ses sensations et de tout ce qui les entourait. Son regard se plongea dans le sien et elle susurra le sortilège :

- Legilimens

1,2,3,5,et 6 : Le sort fonctionne, Innocence sent son corps se raidir tout entier et son regard se perd dans les ténèbres de celui de son partenaire. Des bribes de souvenirs s'échappent de l'esprit de Ben, quels sont ils? (tu peux raconter la scène, Inno fera les commentaires après)

4 : Le sort ne fonctionne pas. Innocence explose de rire par nervosité, la concentration et l'intensité qu'elle y met la rendent nerveuse.. C'est à son tour à lui..

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'le dé ' : 5

Elle avait brisé leur distance en plaçant sa main sur la joue du jeune homme, avec une douceur éclatante, entourant son oreille de ses doigts fins tout en plongeant son regard azur dans les yeux sérieux et perlés de gris d’Ebenezer. Tout se déroulait comme à l’habitude, comme ils le tentaient à chaque fois et que leurs vains essaies étaient toujours doublés d’un échec cuissant. Mais il ne perdait jamais espoir lorsqu’il s’agissait de magie, surtout lorsqu’elle était aussi difficile à pratiquer. Une soif perpétuelle de connaissance. Le contact visuel qu’ils venaient d’établir était profond. C’était apparemment les bases de la légilimancie, ils devaient se trouver proches l’un de l’autre et tout se passait dans le regard. Elle lui murmura le sortilège si prêt de l’oreille qu’il en tressaillit, c’était différent de toutes leurs autres tentatives. Il la fixait toujours, lorsqu’il ressentit une sensation étrange le pénétrer de toute part. Il ne comprit pas immédiatement que cela avait fonctionné.

Les pensées ne sont pas un livre qu'on ouvre et qu'on peut feuilleter tout à loisir.

Il se trouvait dans une pièce sombre. Le jour venait à peine de se lever que les fenêtres ne laissaient transparaitre que quelques faibles rayons du soleil. Un homme aussi grand que lui se tenait à un ou deux mètres de l’endroit où il se trouvait. Une piste longue et étroite, ils étaient chacun à une de ses deux extrémités. Il se tenait droit, le regard froid. Sir Alford sans doute. Baguette à la main, il venait de désarmer son fils visiblement épuisé par la dureté de l’entrainement. Sa baguette avait volé si loin qu’il ne s’en sentait même plus la forcer de courir la récupérer. Des perles de sueur dévalaient son front plissé par la fatigue et la colère. Cela avait duré une heure, ou deux, il n’avait plus aucune notion du temps. Ils s’étaient enfermés là comme souvent d’ailleurs. L’homme s’avança en direction du dit fils qui se trouvait face à lui, presque prêt à s’effondrer. Le bruit de ses pas durs et puissants résonnaient dans son esprit, le lui martelaient sans cesse. « Pitoyable » lâcha l’homme entre ses dents. Il avança encore, sans discontinuer jusqu’à arriver à une distance assez précise d’Ebenezer. Il ne le lâchait pas du regard, tandis que son fils soutenait le siens. On sentait une certaine colère dans les yeux du paternel, un lien visuel comme dans le domaine de la légilimancie les unissait alors. Mais leurs contact était électrique. Il ne parlait plus, l’ambiance était palpable, Ebenezer se savait fautif, il n’était pas parvenu à le désarmer, la fatigue avait eu raison de lui. Et ça il n’en avait pas le droit. « Endoloris » ajouta t’il froidement, d’un tout aussi calme qu’il avait l’habitude d’employer. Il n’haussait jamais la voix. C’était le plus effrayant. Le sort le toucha. Et d’un coup sec, il se tordit de douleur, tomba si facilement à genoux, épuise, endolori. Ca le frappa si fort, une douleur qu’il n’avait jamais ressentie lui transperça chaque os, comme si elle les broyait d’une main puissante impossible à arrêter. Qui ne ressentait nullement la compassion. Il tenta de se battre contre celle-ci mais c’était peine perdue. La souffrance traversa ses veines et grimpa à vitesse éclair jusqu’à son cerveau. D’un coup de baguette, le sortilège s’estompa. Ses paupières étaient fermés, il se sentait dans l’incapacité totale de les ouvrir, et il par-dessus tout, il ne souhaitait pas voir le visage de son assaillant, il savait qu’il ne le supporterait pas. Il savait que pour ce genre de sortilège il fallait que son détracteur veuille vraiment faire mal pour qu’il fonctionne et c’était le cas, mais il se cachait derrière le fait que c’était faux, il se cachait derrière le fait que c’était son père et qu’il ne lui voudrait jamais de mal. C’était juste une leçon parmi tant d’autres.

FIN.

Ensuite, ce fut le noir complet, pour lui, comme pour la jolie verte qui se trouvait face à lui, le contact s’était rompu, ça n’avait duré que quelques secondes pourtant qui lui paraissaient une éternité. Il fixait toujours la jeune femme, la couleur des yeux d’Alford était devenue plus noire. Il ne réalisait pas bien et pourtant il s’avait. « Tu connais papa… » lui dit-il.

SERPENTARD

Le sort fonctionna, Innocence sentit son corps se raidir tout entier et son regard se perdit dans les ténèbres de celui de son partenaire. D’habitude c’est à ce moment là qu’ils éclataient de rire, après l’échec des tentatives, et chacune d’entre elles qui se succédaient devenaient plus difficile à maîtriser. Mais cette fois, il se passa autre chose.
Innocence fut plongée instantanément dans une épaisse obscurité et une sensation étrange s'empara d'elle. Elle sentit son corps d'une légèreté insensée, comme s'il pouvait voler avec un sentiment d'intense plénitude. Elle flottait dans les airs et apercevait de temps à autre des lueurs claires virevoltant devant ses yeux. Tout à coup, elle s'arrêta devant une scène. Des silhouettes informes se détachèrent progressivement du fond gris et les contours se faisaient de plus en plus nets. Quand tout se stabilisa complètement, elle put voir un décor et des personnages qu'elle connaissait. C'était une sorte de duel. Ou plutôt ce qu'elle définit comme une initiation. En observatrice, elle ne quittait pas des yeux ce qui s'offrait à elle. Elle reconnut facilement les deux protagonistes. Ebenezer était égal à lui-même, tout comme l'homme qui lui faisait face. Au fur et à mesure du déroulement, la jeune femme reconnut la lueur malsaine qui irradiait du plus âgé. Le père Alford respirait le mépris. Si il avait toujours été courtois et cordial avec elle, elle savait que ce n'était qu'une façade. Eben en parlait peu mais il suffisait de le voir, de le voir poser ses yeux sur son fils unique pour en comprendre la dureté. Innocence s'approcha davantage pour n'être plus qu'à quelques centimètres des deux hommes. Lorsque le père incanta le sortilège impardonnable, Innocence lui hurla d'arrêter, cri qui se cogna contre les murs de la salle inutilisée. Voyant que ces gestes n'avaient aucun effet, elle glissa sur le corps meurtri de son ami, haletante et avant de pouvoir se raisonner sur l'irréalité de la scène, la serpentarde fut comme aspirée en arrière, faisant tout le chemin inverse.
La respiration coupée, Innocence se retrouva nez à nez avec son partenaire. Elle se dégagea et recula en expirant bruyamment. Un mélange de sensations contradictoires l'envahit tandis qu'elle reprenait ses esprits. Rêve, réalité, rêve, réalité. Ses yeux se focalisèrent de nouveau sur son ami. Elle n'arrivait pas à articuler quoi que ce soit. Oui elle connaissait son père. Mais le voir en action, sous ses yeux. Témoin mais incapable d'agir. La stupeur laissa place à la colère tandis que sa respiration reprenait une cadence régulière.

- Il est pire encore ...

Elle se tut pendant de lourdes secondes qui parurent interminables. Innocence le fixait d'un regard doux qu'il était seul à voir et finalement elle s'approcha pour renouveler l'expérience. C'était à son tour de subir l'assaut de l'esprit d'Eben. Elle devait se préparer. Car retourner dans ses sombres souvenirs c'était comme ouvrir la boîte de Pandore.

Ce fut un retour brutal a la réalité. Au présent plutôt. Il pensait pourtant avoir enfoui ce souvenir si profondément qu’Innocence n’aurai pas réussi à l’atteindre. Il avait eu tort. Il vit dans ses yeux une certaine colère, de la stupeur aussi qui se caractérisa par son brutal recul. Il la regardait toujours. Il la comprenait, pourtant papa l’aimait bien, en tout cas en apparence, mais il savait qu’au fond elle était au courant. Elle passait tellement de temps au manoir qu’il lui aurait fallu être aveugle pour qu’elle ne remarque rien. Mais elle n’avait rien dit, elle ne lui disait rien par rapport à lui habituellement, parce qu’elle s’avait qu’Ebenezer ressentait une réelle admiration pour lui, sans bornes, et qu’il acceptait tout ce qu’il lui faisait subir sans jamais rechigner. Il était prêt à tout endurer en silence afin de le rendre fier, et encore plus pour aller jusqu’à l’objectif que le destin avait placé au bout de son chemin, il n’était qu’à quelques pas encore. Etrangement, depuis quelque temps il ne parvenait plus à avancer, et la haine qu’il éprouvait envers son père commençait lentement à naitre en lui.
Innoncence reprit ses esprits et s’avança une nouvelle fois vers lui de la même façon que la première fois. C’était à son tour, il le savait. Il le devait. Elle parraissait prête, mais il savait qu’au fond il ne valait mieux pas qu’il découvre des choses trop enfouies. C’était des choses dont ils parlaient rarement, voir jamais. Ils vivaient dans un présent qui leur appartenait, et Ebenezer ne souhaitait absolument pas blesser Innoncence en faisant remontrer en elle les fantômes du passé, ses fantômes à elle. Il tenait trop à elle pour ça. Elle ét ait vivante, elle était une victoire et celle qui comptait le plus pour lui aujourd’hui. Il s’approcha un peu plus d’elle, plaçant sa main droite sur la joue de la jeune femme qu’il caressa doucement, comme pour la rassurer. Elle avait vu en lui et il ne lui en voulait pas. Il resserra un peu plus l’étreinte qu’il avait sur le visage d’Innocence, sans lui faire mal pour autant. Et plongea son regard gris empli de ténèbres dans ses yeux à elle. Il la fixa longuement et prononça la formule. « Legilimens ».

1-2-3-4 : Ebenezer entre dans les limbes des souvenirs en un sursaut étrange, leurs yeux se rapprochent si vite l’un de l’autre et ne font plus qu’un, le sort est réussi, cette soirée leur réserve vraiment des surprises.

5-6 : Le sort ne fonctionne pas, Ebenezer est encore marqué par ce qu’Innocence a vu en lui, il se sent affaibli, mais pas découragé.

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SERPENTARD · Sujet: Re: Where is my mind ... ? (Ebenezer) Mer 4 Mar 2015 - 11:05

Quand Ebenezer posa sa main sur sa joue, elle se crispa. Non par l'appréhension du sort, mais par la proximité. Certes elle lui était familière, mais elle ne laissait personne la toucher. Un peu raide, il la rassura. L'étreinte de sa main se resserra davantage, elle se figea tandis qu'il prononça la formule. Elle attendit une seconde, troublée mais il ne se passa rien. Immobile, face à lui, elle ne le quitta pas des yeux. La jeune fille guida son autre main sur son autre joue et elle lui glissa :

- Essaie encore !! Tu vas y arriver !

Était-ce de sa faute à elle ? Était-elle trop sur la défensive ? Ou bien c'était lui qui était encore trop confus par leur première expérience ? Elle se sentait fautive et tenta de se détendre un peu. Elle ferma les yeux et laissa vagabonder son esprit. Elle ne devait penser à rien. Elle devait s'ouvrir. Alors elle rouvrit les yeux et le laissa entrer.

(dsl pour le temps de réponse)

Sujet: Re: Where is my mind ... ? (Ebenezer) Dim 8 Mar 2015 - 22:25

Il n’y était pas parvenu, il n’avait pas réussi à faire fonctionner le sort, encore trop marqué par ce que Inno avait vu en lui, il ne savait pas vraiment pourquoi ni comment, parce qu’Innocence n’était pas naïve, il savait qu’elle était au courant, ou tout du moins du minimum. Mais il avait du mal à supporter de se sentir percer à jour de la sorte. Et ce qui le dérangeait le plus était qu’elle avait vu sa réaction à lui, qu’elle avait vu dans son regard la haine qu’il nourrissait à l’égard de son père, lui qui montrait sans arrêt le contraire, qui le défendait auprès de tous ceux qui osaient l’attaquer. Il était le gentil petit fils à papa, qui acceptait même la torture pour le rendre fier, mais il était bien loin du compte finalement. Ce petit secret inavoué, même à lui-même, qu’il n’assumait surement pas. Parce qu’il se trouvait pitoyable d’être ainsi utilisé. Le stéréotype du petit garçon qui cherche l’amour de son papa par tous les moyens. C’était lui, et il ne voulait pas qu’on lui balance cette affreuse réalité à la gueule. Il ne voulait pas la voir. Plus jamais.

Innocence lui intima de réessayer en replaçant ses mains sur son propre visage, ce contact le fit étonnamment frémir, ils étaient proches habituellement, mais la situation était ici différente, elle engageait encore plus de choses entre eux. Elle engageait le secret, de deux esprits qui allaient être intimement liés, et c’était en partie déjà le cas. Elle engageait une intimité presque aussi profonde que deux corps s’alliant entre eux. Une brise chaude venait fouetter son visage, la jeune femme soufflait légèrement, elle faisait ça lorsqu’elle tentait de se concentrer, il la connaissait. Il tenta de ne pas se laisser déstabiliser et prononça une seconde fois la formule avec tant de précaution qu’elle en devenait presque sacrée. « Legilimens », tout en plongeant une nouvelle fois son regard gris percent dans celui de son amie, les traits tirés par le concentration. La connexion parfaite.

1-2-3-4 : La seconde fois est la bonne, il plonge dans les limbes de l’esprit de la jeune femme sans savoir sur quoi il risque de tomber…
5-6 : Le sort rate une seconde fois, il tente de ne pas s’en agacer, lui qui réussit toujours ce qu’il entreprend, c’est un échec cuisant. Mais il ne faut pas abandonner.

Sujet: Re: Where is my mind ... ? (Ebenezer) Dim 8 Mar 2015 - 22:25

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SERPENTARD · Sujet: Re: Where is my mind ... ? (Ebenezer) Lun 23 Mar 2015 - 15:43

Au moment ou le jeune serpentard susurra le sort, Innocence sentit son corps se raidir. Son regard s’intensifia pour visualiser des formes sombres, vacillant devant elle. Son esprit tentait de résister à une intrusion, puis il se cristallisa, comme des gouttes d’eau sur une fenêtre exposée à une température glaciale. Rigide, son esprit se fendit légèrement, comme si la vitre se zébrait. Au bout de quelques secondes d’une résistance obstinée, il vola en éclat, laissant les souvenirs s’échapper.

Une petite fille aux longs cheveux d'or est assise sur un lit, parmi des douzaines de lits. Elle est de dos mais elle entend le couple d'adultes qui parle à son sujet.
"- On ne peut pas la garder !" Dit l'homme au directeur de l'orphelinat
"- Vous comprenez, n'est-ce pas ?" reprend sa femme
"- Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé ! "promis le directeur, ne sachant plus ou se mettre
"- Je vais vous dire, moi, ce qu'il s'est passé ! Cette fille est incontrôlable ! Vous la reprenez un point c'est tout !" L'homme commençait à s'énerver alors que le directeur tentait de le calmer
"- Bien sur ! Bien sur ! Ne vous inquiétez pas, cela ne se reproduira plus .. Je peux vous proposer d'autres enfants, une autre petite fille de 5 ans, ou un garçon un peu plus vieux ?" proposa le gérant de l'orphelinat
Tandis que les trois individus quittaient la chambrée, la jeune Innocence ferma les yeux et serra les poings. Elle les serra si fort qu'une ampoule explosa, brisant le silence et sa solitude.

Alors que l'ampoule éclata dans le souvenir, la vitre de la salle inutilisée se brisa et les sortit tous les deux du souvenir d'Innocence. Troublée, elle fixa le jeune homme qui lui faisait face et sonda son expression... Puis elle se reprit, haletante et opta pour le changement de sujet avant qu'il n'ose prendre la parole :

- WAOW ! c'est meilleur que la liqueur de gobelins

Cette boisson était en effet connue pour ses vertus anti-douleurs et ses effets hallucinatoires. Et si la serpentard redoutait ce que le brun pourrait découvrir à son sujet, il fallait dire que l'adrénaline, le bien-être, la fusion et l'euphorie qu'elle ressentait lui donnaient envie de recommencer.

- C'est à moi ! Finit-elle par articuler

La septième année se positionna devant lui et incanta :

- LEGILIMENS

Elle ne savait pas si elle en était à nouveau capable, mais ils semblaient avoir ouvert une porte. Une sorte de lien psychique entre leurs deux mondes intérieurs qui n’appartenait qu’à eux.

1,2,3,5 : Le sort fonctionne, Innocence sent son corps se raidir tout entier et son regard se perd dans l'océan d'acier de celui de son partenaire. Des bribes de souvenirs s'échappent de l'esprit de Ben, quels sont ils?

4 et 6 : Le sort ne fonctionne pas. La concentration et l'intensité qu'elle y met la rende nerveuse..

Sujet: Re: Where is my mind ... ? (Ebenezer) Lun 23 Mar 2015 - 15:43

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Sujet: Re: Where is my mind ... ? (Ebenezer)