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la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback)

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MessageSujet: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Mer 16 Sep 2015 - 22:46


Tout avait commencé avec ce stupide pari.
Au déjeuner, assis à la table des gryffons, Holden et ses amis s'amusaient à mesurer leur... Courage. C'était à celui qui en aurait le plus ! Cap ou pas cap de faire telle prouesse, ou de se lancer dans tel exploit, les défis qu'ils se lançaient étaient tous plus extravagants les uns que les autres. Et le jeune Holden, alors âgé de douze ans, ne voulait pas passer pour un dégonflé auprès de sa bande.
Aussi regretta-t-il amèrement, après coup bien sûr, d'avoir accepté de se rendre dans la Forêt Interdite. Car, comme son nom l'indiquait à juste titre, quiconque serait surpris un orteil dans les bois susnommés se verrait sévèrement réprimandé. Et question réprimande, le moins que l'on puisse dire était que le concierge de l'école de sorcellerie recelait d'imagination ! Holden frissonna.
Cependant, ce qui était fait ne pouvait être défait.  Et pire que la punition, c'était la crainte d'être la risée de sa maison qui le poussait à agir. Prenant son courage à deux mains, il avait décidé de passer à l'action l'après-midi même, profitant de l'absence de cours après quinze heures. Car il avait néanmoins posé une condition : qu'il s'y rende de jour, et non de nuit. Fallait pas pousser Dumbledore dans les citrouilles, non plus.
Voilà pourquoi, valeureux, le jeune garçon avançait prudemment à travers bois. Dire qu'il avait les pétoches était un euphémisme. Mais il avait accepté le défi, et il devait aller jusqu'au bout.
Il avait convenu avec ses amis, qui l'attendaient tout en haut de la tour de Divination, postés à la rambarde et munis de multiplettes pour voir de loin, qu'il devait s'enfoncer d'au moins cinq cent mètres dans la forêt, et de lancer de sa baguette un sort très basique projetant des gerbes d'étincelles qui prouverait à ses camarades qu'il était d'un courage irréfutable, ici-même au beau milieu de la forêt interdite.
Seulement voilà ; il avait prit le parti de s'enfoncer tête bêche et de marcher toujours tout droit, bien qu'il ne sache exactement là où il allait. Ni où il se trouvait à l'heure actuelle. Et c'était bien là le problème : incapable de se souvenir depuis combien de temps il marchait, et s'il avait parcouru la distance nécessaire, Holden en déduisit, après un rapide calcul, qu'il était en train de se perdre. Et bien comme il faut... Une incroyable nouvelle ! Lorsque l'on savait, comme lui, à quel point la forêt était peuplée de créatures plus ou moins amicales... Des branches craquaient, et le vent produisait comme un sifflement autour de sa personne, virevoltant depuis la cime des arbres jusqu'aux feuilles mortes tombées au sol. Un bien charmant spectacle, assurément...



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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Ven 18 Sep 2015 - 17:31


Ce cours de Soins aux créatures magiques était tout à fait particulier. Pour cette matière, les élèves se devaient de ressentir le frisson du terrain, de sentir le plumage doux d’un hipogriffe, de craindre pour sa vie lorsque le professeur nous présentait une acromentule, certes encore jeune, mais tout de même féroce pour la première fois. Et ce jour-là, Brûlopot avait pris cette directive au pied de la lettre : il nous emmena dans la forêt interdite.

Lorsqu’il avait annoncé la nouvelle au début du cours, cela avait jeté un froid sur tout le groupe. Et je dois dire que moi non plus je n’en menais pas très large. La forêt interdite ? Pourquoi l’affubler d’un si génial qualificatif si ce n’était pas pour mettre en garde les gens qui voulaient y pénétrer ? Depuis toujours on nous racontait qu’il y avait bons nombres de créatures magiques sous la frondaison des arbres mais certaines n’étaient pas des plus recommandables. De quoi donner envie n’est-ce pas ?
Mais le professeur fut tout à fait capable de surmonter le flot d’enthousiasme qui menacer de la submerger. En une phrase il réussit à faire naître autre chose en nous qu’une réprobation franche.

Nous allions étudier les licornes.

C’était tout à fait au programme de Quatrième Année mais je pense qu’une bonne partie de la classe s’attendait à les étudier dans une salle avec une livre dans une main et une plume dans l’autre. Mais non, Brûlopot allait nous emmener faire une escapade dans la forêt pour tenter d’en trouver une ou deux dans leur habitat naturel. Mais bon, si beaucoup d’élèves s’étaient déjà ragaillardis, je n’en restais pas moins perplexe. Un groupe d’une trentaine de personnes à la recherche d’une pure licorne ? C’était aussi farfelu que celui qui nous encadrait pour la sortie ! Mais soit, ça pouvait être marrant.

Alors nous nous enfonçâmes dans les sous-bois à la recherche du Graal. Brûlopot nous distillait des informations essentielles à connaître sur les licornes tout en rassurant : nous reprendrons tout cela la prochaine fois en classe, histoire de voir ce qu’on avait retenu. Mais pour le moment, place à la pratique !
Cela faisait une bonne demi-heure que nous marchions gaiement hors des sentiers battus tout en suivant de près le professeur. Si tout le monde discutait joyeusement et se faisait réprimander à cause du manque de silence essentiel, personne n’était vraiment rassuré. Il faisait jour, nous avions un prof avec nous mais qui nous disait qu’on ne risquait pas de se faire attaquer par une horde de loups assoiffés de sang ?
Les minutes passaient et toujours rien. Certains élèves commençaient à perdre leur motivation. Mais ce n’était pas mon cas. J’avais vraiment envie de voir une licorne de mes propres yeux. C’était bien trop merveilleux pour pouvoir rater cela. Un îlot de pureté immaculée au beau milieu de la noirceur de la forêt. Non je n’allais pas revenir bredouille !

Mais Brûlopot finit par s’arrêter et nous dire que nous allions rentrer. La fin du cours approchait et si nous n’avions toujours rien aperçu avant, nous n’allions pas en voir davantage à présent. La classe poussa un long soupir auquel je participais grandement puis nous repartions dans le sens inverse.
Lorsque nous fûmes presque arrivés en lisière de forêt, je remontais la file d’élèves pour trouver le professeur. J’avais bien l’intention de satisfaire ma curiosité mais aussi de trouver une raison valable à cette chasse bredouille.

- Monsieur ? Je peux vous parler ?

Brûlopot s’arrêta et indiqua aux autres de continuer tout droit pour retrouver la lumière du jour. Il devait avoir senti le sérieux dans ma voix. Faisais-je preuve d’un intérêt peu commun pour le sujet du jour ? Peut-être le pensa-t-il.

- Pourquoi se fait-il que nous n’ayons rien vu aujourd’hui ? Vous êtes sûr qu’il y a bien des licornes dans la forêt interdite ?
- Bien sûr que si, il y en a ! Elles n’accordent simplement pas le droit à tout le monde de les voir ! Surtout à une bande de babouins braillards, répondit-il avec un clin d’œil. Bon maintenant il faut rejoindre les autres. Je dois encore vous donner des devoirs à faire.

Déçu, je trainais les pieds derrière le professeur qui y allait d’un bon pas. Bientôt, il ne resta plus que sa silhouette disparaissant brièvement entre deux troncs.
Et soudain, j’aperçus quelque chose. Une forme blanche, un peu plus loin dans la forêt. Je clignais des yeux pour être certain de ne pas avoir rêvé mais l’ombre immaculée avait disparut. Pourtant j’étais sûr de moi. Ce ne pouvait être qu’une licorne. Intrigué, poussé par ma curiosité mais aussi certain de ne pas avoir rêvé, je déviais de ma trajectoire pour m’enfoncer de nouveau dans le sous-bois.

Plusieurs minutes passèrent jusqu’à ce que je finisse par accepter que ce ne fût qu’une illusion de mon esprit. Je fis volte-face et chercha à retourner à l’orée de la forêt. Mais bien vite je m’arrêtais. Je n’avais aucune idée de comment y retourner ! Était-ce bien par là qu’il fallait prendre ?
Je m’étais perdu.





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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Ven 18 Sep 2015 - 19:30


La brume environnante, blanche comme de la fumée, épaisse comme la renommée purée de pois des contrées anglo-saxonnes, semblait s'élever depuis le sol comme si ce dernier brûlait et dégageait cette chaleur par nuage vaporeux et compacts. Cette même brume faisait l'effet au gryffondor de remonter le long de son corps, de s'enrouler autour de ses chevilles, puis de grimper en spirale autour de ses jambes, jusqu'à ses hanches, comme quelque chose de palpable. Comme une créature de la forêt. Holden se ressaisit. Tapotant ses joues pour se revigorer, il s'efforça à penser à des choses positives et de refouler loin, très loin, la lancinante peur qui le gagnait.
Il devait être une demie heure passée des quinze, peut-être même seize heures, et on aurait dit qu'il en était six de plus tant la luminosité était basse. A vrai dire, dans cette forêt, on ne perdait pas que la tête ; on y perdait également la notion du temps. Marchait-il depuis longtemps ? Le garçon n'aurait sut le dire, tant son attention était avant tout focalisée sur les bruits l'environnant. Des craquements, des bruissements, des bourdonnements, des chuintements, des ronflements... Les bois entourant le Château de Poudlard paraissaient grouiller littéralement, comme s'ils étaient eux-même vivants. Ces bruits hérissaient les petits cheveux de la nuque de Cassidy qui ne cessait de frissonner. Pourquoi donc appelait-on cette forêt Interdite ? Lui, il l'aurait volontiers rebaptisée la Forêt Flippante, ou la Forêt Effrayante, voire la Forêt-t'y-vois-même-pas-à-deux-mètres.
— Ok Holden, on se calme, se morigéna-t-il à voix haute, comme si le fait d'entendre sa voix lui faisait l'effet qu'ils étaient deux dans cette galère et qu'il n'était pas tout seul, perdu au beau milieu des bois. T'es pas une mauviette, t'es courageux, t'es pas une fille, continuait-il de se persuader, pour se donner du courage. Et tu vas pas chouiner comme Ambreen, ajouta-t-il avec plus de force, bien que les gémissements larmoyants de sa petite sœur auraient tinté plus agréablement à ses oreilles que les feulements des créatures de la forêt qu'il devinait... Que ferait papa à ma place ?
Joe Cassidy, sorcier d'élite de la Brigade de police magique, était un membre émérite de sa faction. Courageux mais toujours prudent, intrépide mais toujours réfléchit, il était de ces hommes qui faisaient preuve à la fois d'audace, de cran et de bravoure, mais également de raisonnement, de réflexion et d'analyse. Sur le terrain, il ne laissait rien au hasard, et s'il y avait bien une chose qu'il avait apprit à son fils, c'était que chaque détail comptait, même les plus infimes. Il lui avait aussi enseigné que le vrai courage, c'était la prudence.
— D'abord, il ouvrirait l’œil, et le bon. Car pour le moment, c'était les oreilles qu'il ouvrait grandes, et ce n'était pas la chose la plus avisée. Il ne se laisserait surtout pas déstabiliser et tâcherait d'identifier les risques...
Sur les traces de son père, Holden jouait au petit enquêteur. Sans doute un moyen comme un autre pour surmonter ses craintes... Derrière lui, une branche craqua. Sursautant, il dégaina sa baguette qu'il braqua droit devant lui. Pas serein pour deux sous, il marcha en dardant sa baguette dans toutes les directions, et commença même à avancer en marche arrière, afin de ne pas tourner le dos au danger...

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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Lun 21 Sep 2015 - 18:42


N’était-ce pas magnifique ? Digne d’un roman des plus glauques et palpitants ! Un élève de Poudlard se perdait dans la Forêt Interdite alors que la nuit n’allait pas tarder à tomber et que les créatures des bois rôdent. Un résumé alléchant pour qui lirait le quatrième de couverture ? En temps normal, j’aurai été de ceux qui n’auraient pas hésité à acheter ce bouquin. Oui mais voilà, cette fois, c’était la vraie vie et j’étais le personnage principal transis de peur de cette aventure malencontreuse.

Dès que je m’étais rendu compte que je n’avais plus aucune idée d’où je me trouvais, j’avais eu l’idée de rester sur place. Après tout, j’étais parti d’un cours sans le dire, il allait bien y avoir quelqu’un, à un moment, qui allait remarquer mon absence et prévenir Brûlopot. Ce professeur connaissait assez bien la forêt pour me retrouver en un rien de temps.

Sauf que je n’avais aucune idée de si j’avais parcouru une grande distance ou même si ça faisait longtemps que je marchais. Les arbres, le sol noir et couvert de branches noires, la brume, tout, où que je posais le regard, se ressemblait. Mon cerveau tentait de me dire que ça faisait longtemps que j’avais discuté avec le professeur à cause du peu de lumière que laissait filtrer la frondaison des arbres. De plus, mes jambes me brûlaient. Était-ce parce j’avais trop marché ou était-ce simplement à cause de la tension qui régnait en moi ? J’étais incapable de le dire et cela me fit encore plus trembler. S’il était réellement tard et que je n’avais entendu personne crier mon nom, c’est que personne ne s’était rendu compte de ma disparition ! Que personne n’allait venir à ma recherche avant le lendemain !
Si jusqu’à lors mon esprit était tiraillé entre rester et continuer ma route, il se décida aussitôt lorsque je compris cela. J’allais bouger pour essayer de retrouver la silhouette du château par moi-même. Je n’avais clairement pas l’intention de rester dans cette maudite toute la nuit ! Personne n’en aurait envie, pas même Hagrid.

Pourtant, cette perspective me ne rassura pas vraiment. Il se pouvait très bien que je me perde encore plus ou bien que je me blesse et sois à la merci de bêtes sauvages ! Un long frisson parcourut mon échine, je tentais de ne pas penser à ce qui m’attendait si jamais je ne retrouvais pas mon chemin avant la nuit tombée.
Avançant précautionneusement, je tentais de faire le moins de bruit possible tout en sachant que c’était totalement futile. Si un loup-garou était dans les parages, il aurait vite fait de sentir ma peur et de me dépecer vivant, sans aucune pitié, comme un simple daim, une simple proie. Un frisson plus puissant encore me transit de froid et de terreur. Non, je ne devais pas à de telles créatures. Et puis, ce n’était même pas la pleine lune ce soir ! Enfin … je crois. Certainement. Peut-être.

Tout en tentant de me donner du courage mentalement et d’éviter les mauvaises pensées, j’avais tiré ma baguette sans m’en rendre compte. Au moins peut-être pourrai-je me défendre si l’on m’en donnait l’occasion.

Mon regard ne restait jamais plus de quelques secondes au même endroit, cherchant un détail connu qui m’aurait permis de retrouver la route vers Poudlard mais aussi parce que je ne voulais pas me faire surprendre par un prédateur. Le vent sifflait dans les feuilles et brisait le silence pesant de la forêt. En d’autres occasions, j’aurai pu m’en satisfaire mais à chaque légère bourrasque, je me retournais, croyant qu’il s’agissait du Grand Méchant Loup.

Brr, qu’est-ce que j’avais envie de sortir de ce traquenard.

La brume commençait à se lever et à cacher mes pieds. Je ne savais pas trop où marcher de peur de poser le pied dans un trou et de me fouler la cheville. Paranoïa quand tu nous tiens ! Aussi décidais-je de m’apporter un peu de clarté en faisant faillir de la lumière par le bout de ma baguette. "Comme un Lumos éloignerait les Ténèbres." C’était parfaitement cela mais pourtant ça ne servait pas à me rassurer.
Je continuais de marcher, une boule dans le ventre. Soudain, je marchais sur une branche qui craqua avec grand bruit. Je me figeais, incapable de faire un pas de plus. Tendant ma baguette droit devant moi, j’écoutais attentivement. J’entendais quelque chose tout près. Des bruits de pas. Ça approchait. Ça approchait.
Je le vis et parcourus d’un énième frisson, je brandis ma baguette sans réfléchir. Je n’allais certainement pas me laisser faire par un monstre !

- Stupéfix !

Le sortilège fit mouche et envoya la cible valser sur un ou deux mètres. J’aurai pu m’enfuir à toute jambe,  j’aurai dû peut-être. Mais dans mon esprit naquit le doute. Le monstre, ce n’était ni un loup-garou affamé ni même un chaporouge.
Et merde !
J’abaissais ma baguette et courut vers ce que j’avais touché, affolé. Oui, c’était sûr maintenant, c’était bien un humain, un élève de Poudlard apparemment ! Affalé sur le sol couvert d’humus, il avait l’air plutôt sonné. Je m’accroupis à côté de lui.

- Hé ! Ça va ?! Tu t’es pas fait mal ? L’assommais-je de questions. Merde, chuis désolé !






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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Mar 29 Sep 2015 - 18:35


Holden tâchait toujours de faire contre mauvaise fortune bon cœur et de se rassurer en s'entourant comme d'un halo protecteur des conseils de son père. S'il tentait du plus profondément de son cœur de se persuader que tout irait bien, il ne pouvait empêcher les frissons qui le parcouraient de la tête aux pieds ni la sourde impression d'un danger imminent de résonner dans sa tête.
Et soudain, il entendit.
Le bruit de pas. Discret d'abord, lointain, à tel point qu'il cru avoir mal entendu. Pourtant non. Ces bruits de pas, il ne les avait pas rêvés.  Étaient-ce des sabots de centaure ? Des pattes griffues de lycan ? Ou bien les attributs d'une autre créature plus terrifiante encore, une qu'il n'avait pas encore vue dans ses  manuels de cours ?
Holden resta pétrifié sur place un moment, avant de se morigéner. Allait-il attendre qu'on vienne le grignoter gentiment, sans offrir de défense ? Allait-il se livrer sur un plateau sans se battre ? Foi de Cassidy, ce n'était pas demain la veille qu'une telle chose arriverait !
Aussi continua-t-il d'avancer, baguette en avant, à pas prudents mais déterminés.
Comme en miroir, les bruits de pas s'intensifiaient et semblaient venir exactement dans sa direction. Dans la pénombre, il commença à distinguer vaguement une silhouette.
Il ouvrit alors la bouche pour crier d'effroi, seulement un jet lumineux ne lui en laissa pas l'occasion et vint le frapper à la place, le propulsant quelques mètres plus loin et lui arrachant un son étranglé des lèvres.
Chutant au sol sur le derrière, la surprise et la peur le soufflèrent, et l'humus qui recouvrait le sol de la forêt d'un vert et odorant tapis amorti quelques peu son vol plané. Mais pas assez. Se redressant comme il le pouvait, il laissa échapper une plainte de douleur, grognant comme un petit animal blessé, tandis qu'il se massait le bas du dos. La silhouette courut vers lui, et à sa grande surprise elle n'avait rien de bestiale et tout d'humain. Un garçon, d'à peu près son âge, se penchait vers lui, jurant et se répandant en excuses. Holden mit un moment à faire le point sur son visage et à ne plus le voir flou. Ni même voir les trente-six chandelles qui flottaient autour de sa tête.
— Je... T'es qui, toi ? Finit-il par demander, complètement sonné. S'étirant en grimaçant, il leva la main vers son acolyte d'infortune. J'ai du me péter une vertèbre, c'est pas possible. Aide-moi à me relever s'il te plait ! Il ne voulait, pour rien au monde, rester une minute de plus dans cette forêt de malheur !

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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Mer 30 Sep 2015 - 15:01


Comment aurai-je pu savoir qu’il s’agissait d’un élève ?! Personne de sensé ne se risquerait dans la forêt interdite même de jour, mis à part le professeur Brûlopot et Hagrid ! Mais est-ce qu’on pouvait réellement dire que ces deux personnes étaient saines d’esprit ? Non vraiment, il fallait être soit très fou soit très courageux pour s’aventurer dans les bois. Et je n’étais certainement pas ce genre d’individu ! Déjà que j’étais perdu en pleine forêt, il fallait que j’assomme la seule personne qui se trouve dans les parages. Quelle belle journée !

Mais heureusement, le garçon n’avait pas perdu connaissance. Il était simplement tombé lourdement sur les fesses et en était donc sonné. Ouf ! Je n’étais donc plus seul dans cette galère ! Peut-être qu’il allait pouvoir m’aider à rentrer au château. Peut-être même qu’il était là spécialement pour ça !

- J'ai du me péter une vertèbre, c'est pas possible. Aide-moi à me relever s'il te plait !

Je fis une tête encore plus dépitée lorsque je l’entendis. Il s’était apparemment fait mal, et bien en plus. Tout ça par ma faute ! J’en avais mal pour lui et en même temps, je m’en voulais tellement. Sans attendre je lui tendis une main qu’il attrapa et l’aidais à se relever.

Une fois ma baguette ramassée, je m’autorisais à le regarder en ample étendue. Il devait être un peu plus jeune que moi. Et encore, je n’en étais pas vraiment sûr. Même taille ou presque, il affichait un mélange d’expressions que je connaissais parfaitement : la surprise et la peur. Une expression qui se retrouvait forcément sur mon propre visage.
L’un comme l’autre, on devait se poser des tas de questions tout en se jugeant silencieusement. Qui était-il ? Que faisait-il là ? Venait-il pour me sortir de cette galère ? Et si oui, où étaient les autres qui devaient sans doute l’avoir accompagné ?
Je me rappelais de sa toute première question à laquelle je n’avais pas répondu, trop occupé à m’assurer s’il allait bien.

- Heu … J’m’appelle Arthur ! Dis-je en lui tentant une main pour repartir sur de bonnes bases. Et toi, c’est comment ? Et puis, qu’est-ce que tu fais là ? T’es venu pour me ramener au château ?

Encore confus de l’avoir stupéfixé, je l’assaillais de questions sans m’en rendre compte. Il ne devait pas comprendre grand-chose à ce que je lui racontais surtout qu’il n’était certainement pas là pour me venir en aide. Mais ça, je n’en avais malheureusement aucune idée.

- Oh et … Pardon de t’avoir lancé un sort, fis-je en fronçant les sourcils, visiblement très affecté. Je t’ai pris pour un loup-garou, haha !

J’avais dit cette dernière phrase en riant, tentant de détendre un peu l’atmosphère déjà rendue très pesante par l’environnement oppressant des bois. Je semblais plaisanter mais c’était à moitié vrai. Je ne l’avais peut-être pas pris pour un lycan mais au moins pour quelque chose qui n’avait rien d’humain. J’aurai dû avoir plus de sang-froid !
Un léger vent froid souffla dans les branches et je frissonnais.

- Vivement un bon feu de …

J’entendis un craquement derrière moi. Réprimant une nouvelle fois l’envie de à toutes jambes, je me retournais tout en brandissant ma baguette. Était-ce cette fois un vrai monstre ou bien une autre personne venu m’aider ?
Plissant les yeux pour essayer de discerner quelque chose dans les fourrés, j’attendais que la créature se montre. Je n’avais aucune envie de stupéfixer encore quelqu’un aujourd’hui ! Soudain un lapin sortit à toute vitesse de son terrier, me faisant sursauter comme jamais.

Tentant de retrouver mon calme et un rythme cardiaque à peu près normal, je me retournais vers mon comparse non sans garder ma baguette à la main.

- Par Merlin, cette forêt est flippante, sérieux !





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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Dim 11 Oct 2015 - 12:19


La poigne du garçon le tira en avant et l'aida à se remettre sur pieds. Tandis que ce dernier ramassait sa baguette et qu'Holden époussetait son uniforme, dont le derrière était couvert d'humus et de petites feuilles mortes qui tapissaient le sol de la foret, il observa son homologue à la dérobée. Il lui semblait l'avoir déjà vu quelque part, sans doute dans la grande salle ou bien dans le parc du Château. En tout cas pas en cours, il devait être plus âgé que lui. Mais pas de beaucoup.
Le gryffondor finit par se racler la gorge, car à s'observer ainsi en chiens de faïences, au beau milieu d'une forêt oppressante qui leur était qui plus est interdite, le mettait mal à l'aise. L'autre garçon ouvrit enfin la bouche pour se présenter et lui tendre la main, qu'en bon gentleman britannique Holden serra.
— Heu … J’m’appelle Arthur ! Et toi, c’est comment ?
— Cassy, répondit Holden, sortant machinalement le surnom que lui donnaient affectueusement ses camarades de promo. Secouant vigoureusement sa main, le garçon poursuivit d'un ton empressé ;
— Et puis, qu’est-ce que tu fais là ? T’es venu pour me ramener au château ? Mince alors, le gars était bavard ! Pire que lui. Holden ouvrit de grands yeux ronds.
— Te ramener au Ch... ? Non. Non !  En fait ça fait des heures que je tourne en rond et... C'est une longue histoire !
Comment lui expliquer qu'il s'était perdu à cause d'un stupide pari lancé par ses amis que son orgueil n'avait pu rejeter ? Le rouge et or refusait de passer pour un lâche, mais il refusait aussi de révéler quelque chose d'aussi ridicule ! Car à bien y réfléchir après coup, Holden se maudissait de tous les noms d'oiseaux et de créatures du bestiaire d'avoir était assez crétin pour accepter pareil challenge. Arthur l'observait sourcils froncés, attendant peut-être d'en savoir plus, mais puisque la suite ne vint pas, s'excusa à nouveau. Holden leva les deux mains à hauteur de son visage en signe de reddition ;
— Aucun problème, j'étais à deux doigts de faire pareil. T'as juste été plus rapide que moi... fit-il dans un petit sourire penaud.
— Je t’ai pris pour un loup-garou, haha ! Ajouta le serdaigle et le sourire d'Holden se fit plus malicieux ;
— C'est de bonne guerre, je t'ai pris pour un centaure !
Les deux garçons sourirent, et Holden se décrispa un peu. Le fond de l'air devenait de plus en plus frais à mesure que la nuit s'installait pour de bon sur les bois, les rendant si c'était possible encore plus obscures. Tous deux frissonnèrent et tandis qu'Arthur déclarait mourir d'envie d'un bon feu, Holden resserra les bras autour de ses flancs dans une attitude à la fois protectrice et réchauffante.
Un craquement sonore se fit entendre et son acolyte brandit sa baguette. Affolé, Holden colla son dos à celui de son compagnon d'infortune, braquant sa baguette dans la direction opposé, comme l'auraient fait son policier de père et son partenaire. Heureusement, la menace prenait forme d'un petit lapin qui tira un expression de soulagement au jeune Cassidy qui se mit à rire nerveusement.
— Pas étonnante qu'elle soit interdite ! Puis, prenant la mesure de ce qu'il venait de dire, il se rembrunit. Je sens qu'on va avoir de sacrés ennuis en rentrant... C'est quoi ton excuse à toi pour te retrouver là ? Le vent fit chuinter de nouveaux murmures inquiétants entre les branchages, décidant Holden à se remettre en route. Viens, tu me raconteras en marchant, ne restons pas là. On a qu'à prendre... Par là ! Fit-il en désignant de sa baguette au hasard une direction.

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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Lun 12 Oct 2015 - 19:18


Le jeune garçon me serra la main avec vigueur, me faisant croire qu’il serait un bon allié si jamais nous devions croiser des créatures de la nuit entre ces arbres. Car après tout, qui pouvait avoir une forte poigne sans avoir une force et une volonté affirmées ? De plus, d’après son uniforme il semblait être à Gryffondor. Une bonne chose. Même s’il ne l’avait pas encore vraiment montré, j’étais sûr qu’il serait le premier à se ruer au combat, le courage à la pointe de la baguette. Alors oui, j’aurai préféré avoir un Serdaigle avec moi mais j’aurai aussi préféré ne pas me retrouver seul -ou presque- dans cette maudite forêt à la nuit tombée. Mais du coup, je devais bien me contenter du minimum. Et avoir un Rouge et Or avec soi était quand même un peu mieux que le minimum !

Cassy, parce que oui apparemment il s’agissait bien de son nom, s’excita lorsque je lui parlais de mon vain espoir qu’il soit là pour me ramener dans l’enceinte du château. Mes yeux se firent immenses lorsque je l’entendis dire qu’il était dans la même galère que moi, et depuis plus longtemps en plus ! Je sentis mon cœur faire un bond dans ma poitrine. Je n’allais pas rentrer tout de suite. Mon esprit, qui s’était en partie calmé avec l’arrivée du garçon, se mit à imaginer les plus terribles scénarii. Est-ce qu’on allait passer toute la nuit en plein milieu de la forêt ? Est-ce que même allait-on retrouver le chemin de l’école ? Allait-on errer dans la brume jusqu’à ce que mort s’en suive ? Oh non, c’était bien trop horrible ! J’étais bien trop jeune pour finir ainsi !

- Aucun problème, j'étais à deux doigts de faire pareil. T'as juste été plus rapide que moi...

Je dus lui faire un de mes plus grands sourires. Il n’était pas rancunier. Et c’était bien heureux ! Qu’est-ce qu’on aurait fait s’il ne voulait plus me parler après avoir été stupéfixé ? On se serait tourné le dos et prit des chemins différents ? Non non, il était hors de question qu’une telle chose arrive. Je crois que je l’aurai à nouveau stupéfixé, juste pour ne pas rester seul une minute de plus dans cette stupide forêt.

Lentement mais sûrement, nous visages se décrispèrent pour afficher une mine plus détendue. Je ne savais pas trop pourquoi d’ailleurs. Même si nous étions deux à présent, nous restions tout de même bloqué dans ces bois. Peut-être était-ce lui qui me faisait cet effet et inversement ? Peut-être qu’au final nous étions fais pour nous entendre malgré cette mauvaise passe ?
Enfin ce fut jusqu’à ce bruit dérangeant qui n’était autre qu’un lapin détalant de son terrier. Deux nous, nous sursautâmes et alors que je dégainais ma baguette, je sentis quelque chose se coller à mon dos. J’eus peur pendant un instant, avant de comprendre qu’il s’agissait de Cassy qui agissait comme un policier en pleine action. Si je n’avais pas été aussi stressé par la situation, je crois que j’aurai souris. Mais …
Mais au final ce n’était qu’un lapin. Le garçon derrière moi se détendit et je fis de même. La conversation reprit comme pour faire taire ce silence pesant et anxiogène. Cassy ne me rappela que trop bien que cette forêt était interdite et que, par conséquent, nous allions avoir des ennuis si on en ressortait un jour.

- C'est quoi ton excuse à toi pour te retrouver là ?
- Heu … Je … Commençais-je en me faisant immédiatement couper.
- Viens, tu me raconteras en marchant, ne restons pas là. On a qu'à prendre... Par là !

Il pointa une direction de sa baguette. Pendant un long instant, le silence s’installa. Il m’avait surpris par sa réaction et honnêtement, je ne savais pas si c’était une bonne idée de choisir une direction sur un coup de tête. Toutefois, ce n’était pas en restant planté là qu’on allait s’en sortir. Alors je finis par lui répondre - Allons-y ! en essayant de mettre le plus d’intonation dans ma voix mal assurée.

Nous nous mîmes en route sans que pour autant ma poigne ne se desserre autour de ma fidèle baguette. Oh non, c’était bien trop dangereux de la ranger dans une poche. J’avais même hésité à faire jaillir un peu de lumière du bout de ma baguette. Mon esprit me disait que ce n’était pas raisonnable mais quand le vent faisait crisser les branches et qu’on y voyait de moins en moins, je finis par céder à ma propre peur et à murmurer un petit lumos.
Avec cette rassurante petite lueur, ma gorge se dénoua légèrement et je finis par répondre à la question de Cassy.

- J’étais en cours de Soins aux Créatures Magiques en fait. Brûlopot nous a emmenés dans la forêt pour voir des licornes. Mais bien sûr on a rien vu du tout ! Et puis en rentrant, j’étais un peu en arrière et … Je marquais une pause, totalement honteux de ma propre naïveté. Est-ce que Cassy allait se moquer de moi ? Et puis j’ai vu quelque chose entre les arbres. J’ai cru que c’était une licorne, c’est complètement idiot non ? Dis-je en riant légèrement pour faire mieux passer l’information. Alors je l’ai suivi et voilà. Et nous voilà dans la même galère.

Je soupirai longuement, plus longuement que jamais. De toute ma vie, je crois que c’était l’aventure la plus effrayante que j’avais vécu. J’espérai encore secrètement que ce soit un cauchemar et qu’on vienne me réveiller en me secouant par l’épaule.

- Et toi ? lançais-je avec un rien de nonchalance.

Mais je réalisais trop tard que peut-être Cassy ne voudrait rien m’en dire. Même si mon histoire était totalement idiote, peut-être qu’il avait lui-même honte de la façon dont il s’était embarqué dans cette galère. Et je ne voulais surtout pas qu’il se braque et que notre périple se finisse dans un silence de mort !





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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Sam 17 Oct 2015 - 12:33


Au fur et à mesure qu'ils avançaient, Holden eut l'impression que plutôt que de trouver la sortie de ce dédale d'arbres qui ressemblait plus à un labyrinthe qu'à autre chose, ils ne faisaient que si enfoncer plus profondément, amenuisant leurs chances d'en échapper. Pourtant, il lui était inconcevable, sinon carrément impossible, de rester immobile. Pour quoi faire, de toute façon ? Attendre qu'on vienne les chercher ? Il faudrait encore quelques heures avant que l'on s’aperçoive de leur absence parmi le flot d'élèves qui habitaient Poudlard, et encore fallait-il avoir l'idée de venir les chercher dans cette forêt qui leur était, à très juste titre, formellement interdite. Holden, en seconde année, n'était pas vraiment réputé pour être une tête brûlée à proprement parler ; chahuter en cours, être vif et plein d'énergie  faisait-il automatiquement de lui un garnement suicidaire amateur de sensations fortes venu chercher l'aventure dans la forêt ? Pas forcément. Alors, à défaut d'attendre les renforts, mieux valait essayer de se tirer de ce mauvais pas tout seuls. Peut-être même qu'avec un peu de chance Arthur et lui réussiraient à réintégrer leurs dortoirs ni vus ni connus et éviter de tomber sur le Concierge, un Préfet effectuant sa ronde et ainsi l'inévitable colle qui ne manquerait pas de leur tomber sur le coin de la tête.
Le gryffon soupira, c'était d'un déprimant ! Que choisir ? Rester ici à tenter de sauver sa peau tout en sachant qu'ils risquaient de la perdre à tout moment, vus ce qui habitaient ces bois ? Ou bien se faire tomber dessus par tous les professeurs du château, voire le directeur, risquer toutes les corvées possibles et inimaginables pour l'année entière ou pire, le renvoi ?
Holden se secoua, il ne fallait pas céder à ce genre de pensées négatives. Aussi coincés qu'ils étaient, s'ils commençaient à envisager le pire, c'était le pire qu'il leur arriverait. Alors, Cassy se concentra sur le récit de son compagnon d'infortune.
— Et puis j’ai vu quelque chose entre les arbres. J’ai cru que c’était une licorne, c’est complètement idiot non ? fit Arthur dans un petit rire et Holden tourna la tête vers lui.
— Pas tellement, fit-il en haussant les épaules dans un petit sourire, Après tout, vous étiez censés en voir en cours, non ?
— Alors je l’ai suivi et voilà. Et nous voilà dans la même galère.
— Je vois... Fit-il d'un ton sérieux. Et c'était vrai, il voyait très bien ! La différence entre eux deux ; l'impliqué élève de serdaigle cherchant à assouvir sa curiosité naturelle et sa soif de connaissance, tandis que lui, le valeureux gryffondor... Se lançait à corps perdu dans le danger, tête la première, comme un bleu, pour prouver qui était la patron ! Il s'en serait giflé...
Ayant cédé à sa crainte de l'obscurité lui aussi, Cassy pointait sa baguette faiblement illuminée devant lui.
— Et toi ? Demanda Arthur.
— Oh, moi ! Fit-il en riant nerveusement. Moi je ne suis qu'un crétin qui s'est perdu comme un grand sans l'aide de personne parce que je voulais remporter ce stupide pari que m'ont lancé mes fichus amis ! Eut-il envie de répondre. Mais ça, s'était saboter sa réputation et se la traîner par la suite comme un boulet attaché à la cheville. Et ben, disons que... Mais il s'arrêta, alarmé. Il avait été tenté de feindre d'entendre un bruit suspect, pour échapper à la vérité, mais le fait est qu'à toujours avancer droit devant en tâchant de s'orienter le mieux possible, il apercevait quelque chose au loin. T'as vu ça ? Il pointa son doigt droit devant lui où un minuscule point lumineux apparaissait si l'on plissait bien les yeux et si on se concentrait dessus. C'est quoi à ton avis ? L’uniforme de serdaigle d'Arthur lui inspirait un puis sans fond de connaissances et Holden se raccrocha à cet espoir comme à une bouée de secours : son compagnon avait l'air dans avoir dans le ciboulot, il devait forcément savoir de quoi il s'agissait et si c'était susceptible de les aider ou non !

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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Dim 18 Oct 2015 - 12:34


- Oh, moi ! Commença Cassy en rigolant nerveusement. Et ben, disons que...

Le jeune Gryffondor n’avait pas l’air très enclin à me dévoiler toute son histoire. Forcément ! J’aurai dû m’en rendre compte avant de poser cette question totalement débile ! Ma mine déjà relativement déconfite le devint encore plus lorsque s’ajouta à la peur, l’appréhension et la surprise une énième émotion : la culpabilité. Culpabilité de quoi allez-vous me dire ? Justement, c’était bien là le problème ! Je n’aurai pas dû me sentir aussi idiot d’avoir posé une telle question à une personne que je venais à peine de rencontrer, d’autant plus que c’était elle qui devait se sentir la plus coi et honteuse dans l’histoire, histoire que d’ailleurs je ne connaissais toujours pas.

Mon esprit se mit à extrapoler sur les raisons qui avaient pu pousser Cassy à braver seul l’interdit de la forêt. Ou peut-être y était-il allé avec des amis mais qui les avait perdus en chemin ? Mon corps se révulsa à cette pensée. Un long frisson parcourut une nouvelle fois mon échine. Je n’aimais pas du tout l’idée que d’autres élèves soient perdus dans la forêt. Ça avait un côté rassurant car peut-être allions-nous pouvoir les retrouver et allier nos forces pour retrouver le chemin du château, mais ça faisait aussi froid dans le dos. Et si jamais Cassy et moi sortions de ce maudit bois, il y aurait encore des personnes coincées dedans !
Mais d’un côté, Cassy ne semblait pas affolé outre mesure que cela. J’en déduis alors que nous étions seuls à déambuler entre les silhouettes inquiétantes des arbres. Très rassurant.

- T’es pas obligé de m’le dir…
- T'as vu ça ?

Aussitôt, le Rouge et Or pointa sa baguette droit devant nous. Non. Je n’avais rien vu. De quoi parlait-il ? J’étais déjà prêt à lever moi-aussi ma baguette pour me défendre mais apparemment nous n’étions pas en danger de mort. Les secondes passaient et mon cœur reprenait un battement aussi régulier que le permettait notre environnement glauque et terrifiant. Il y avait quelque chose là-bas, au loin ! Je plissais les yeux pour mieux le distinguer C’était brillant, presque aveuglant dans la pénombre du sous-bois. On aurait dit une lumière au bout d’une baguette ou alors la lumière bienveillante d’un patronus.

- C'est quoi à ton avis ?

Cassy me prit au dépourvu. Je ne m’attendais absolument pas à ce qu’il me pose la question. Mais au final c’était plutôt logique. J’étais plus âgé que lui -du moins je le pensais- et j’avais donc plus d’expérience. Et puis la réputation d’intellos des Serdaigles devait entrer en jeu. Mais j’avais peur de le décevoir.
Après un certain de réflexion et d’observation, je lui répondis :

- Heu … Bonne question … Fis-je sur un ton dubitatif avant de murmurer. Nox.

J’éteignais ma baguette pour ne pas être éblouis et mieux distinguer les contours de la chose. La lumière se balançait doucement, comme un pendule. Il y avait quelque chose près de la lueur maladive. On aurait dit une silhouette de quelque chose, quelque qui justement "tenait" la lumière … Mais oui bien sûr !

- Mais c’est quelqu’un ! Ils sont venus nous chercher ! Je rallumais ma baguette et m’avançais à grand pas de la lumière qui, pour moi, ne pouvait être qu’un lumos lancé par un professeur chargé de nous retrouver. Mais la forme s’éloignait tout aussi vite ! Hé ! Mais attendez !

Paies ta réputation de Serdaigle intello …





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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Ven 23 Oct 2015 - 19:41


Le temps sembla presque s’arrêter, tandis qu’Arthur et Holden tâchaient d’identifier le point lumineux face à eux. Le gryffondor, lui, n’avait aucune idée de ce que cela pouvait être, si ce n’est que ça lui inspirait une certaine crainte. Il comptait donc sur son compagnon d’infortune pour… L’éclairer sur le sujet, ce qui mit un petit moment car ce dernier paraissait chercher un scénario possible. A l’unisson, ils éteignirent leurs baguettes pour mieux discerner le phénomène. Puis soudain, il eut une illumination.
— Mais c’est quelqu’un ! Ils sont venus nous chercher !
Le cœur d’Holden s’envola, et il eut même l’impression que des anges chantaient à son oreille, comme lorsqu’il était petit et que Mrs Cassidy faisait des lasagnes à la maison, ou bien comme quand son père l’emmenait pêcher avec lui sans sa sœur, ou encore comme quand Prue le regardait avec ses beaux yeux bleus et lui faisait son petit sourire malicieux.
— T’es sûr ? S’entendit-il demander d’une voix qui lui parut toute fluette et pitoyable. Le serdaigle ralluma sa baguette et s’avança vers la silhouette immobile, ne laissant pas d’autre choix à Cassy que d’en faire de même, plissant si fort les yeux qu’il put sentir ses sourcils se toucher. Cependant, la silhouette prit la fuite. La fuite ! Arthur cria d’attendre, mais rien n’y fit, elle s’éloignait déjà.
Pourquoi donc cette personne s’enfuyait-elle ? Pourquoi arriver au secours, et repartir aussi vite, sans une parole, sans une explication ?
— Peut-être que… C’est Hagrid ? Et qu’il veut nous montrer le chemin et nous dire de le suivre rapidement, avant que le Concierge nous chope ? Supposa-t-il, réfléchissant à toute vitesse. Oui, ça ne pouvait qu’être ça. Quoi donc sinon ? On devrait le suivre, viens !
Et aussitôt, la tête brûlée qu’il était prit le pas sur le garçon inquiet. Convaincu de l’identité de leur sauveur il fonça tête baissée, certain de sortir enfin de cette maudite forêt, faisant signe de la main à Arthur de faire la même chose.
— Hagrid, ralenti !


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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Dim 25 Oct 2015 - 18:32


Cassy parut presque s’étrangler en me demandant si j’étais certain de ce que j’avançais. Et d’un coup, j’eus aussi envie de l’étrangler. Nous étions dans une forêt glauque au possible, une petite lumière se présentait à nous. Pensait-il vraiment que j’étais sûr de ce que je disais ? Non, bien sûr que non je ne l’étais pas. Quelles étaient les probabilités pour qu’un personnel de Poudlard nous retrouve en pleine nuit, armé seulement d’une lumière au bout d’une baguette ? Et qui plus est sans nous adresser le moindre signe ni même le moindre bruit.

Ce n’était que des suppositions, des suppositions couplées à un désir plus qu’ardent de se sortir de ce piège terrifiant. L’espoir vain de croire qu’un lit chaud nous attendra pour le reste de la nuit, vous voyez ? Vous comprenez alors pourquoi je voulais, je désirais de tout mon cœur que ce soit réellement quelqu’un venu pour nous chercher.

- Peut-être que… C’est Hagrid ? Et qu’il veut nous montrer le chemin et nous dire de le suivre rapidement, avant que le Concierge nous chope ?

Pauvres de nous. Cassy eut le malheur de croire à mes convictions et pire même : il les amplifia. A l’entente du nom du garde-chasse, mon cœur fit un bond. Mais bien sûr ! Ce ne pouvait être que Hagrid qui venait nous chercher avec une lanterne à la main ! Il ne fallut pas attendre que le Gryffondor me demande de venir pour que je commence déjà à faire un pas vers notre "sauveur". Mais comme rien ne pouvait se passer normalement dans la forêt interdite, Hagrid sembla nous tourner le dos comme s’il ne nous avait pas vus. La lueur blafarde de sa lanterne s’éloignait de plus en plus, et plus elle disparaissait, plus nos cœurs battaient à tout rompre.

- Hagrid, ralenti !
- Hagrid !

Mais le bougre ne semblait pas vouloir ralentir. Pire encore ! J’avais la terrible impression qu’il accélérait le pas. Mais pourquoi faisait-il cela ?! Ça n’avait aucun sens ! Est-ce qu’il avait cru que nous étions des monstres et qu’il avait pris peur ? Ou bien ne voulait-il pas se retourner pour ne forcer à accélérer nous aussi et ainsi être de retour plus vite au Château ? Je ne comprenais plus rien, je ne voulais plus rien comprendre de toute façon. Je voulais simplement être de retour dans le dortoir des Serdaigles le plus rapidement possible et prier pour ne pas faire de cauchemars la nuit.

Nous courrions depuis quelques minutes sur un sol qui, sans que nous nous en rendions compte, étaient devenu bien plus humide. J’entendais mes pas faire "Flotch Flotch" mais je n’y prêtais pas attention, trop concentrer sur la poursuite du géant. Mais soudain, la lueur pâle s’arrêta. Surpris, je fis de même à quelques mètres de lui. Là où nous nous trouvions, les rayons de lune perçaient avec plus de facilité la cime des arbres, on y voyait un peu plus clair. Et là, ce fut la révélation. Ce n’était pas Hagrid qui tenait une lanterne, c’était autre chose. Un monstre, une créature difforme, horriblement laide : un pitiponk !

Mais pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ! J’étais en quatrième année, j’avais vu ces mochetés l’année dernière ! J’aurai dû le savoir ! La créature se retourna vers nous, nous affichant un joli minois content de sa supercherie. Puis soudain, elle disparut comme de la fumée. Encore choqué par cette révélation, je ne fis rien pendant quelques instants. Puis finalement je pris la parole :

- Tu penses que ce truc nous a emmenés encore plus loin dans la forêt ? Fis-je avec un brin de terreur dans la voix. Il était tout à fait possible que ce pitiponk nous ait éloignés de notre objectif. Mais je finis par relativiser. Enfin bref ! ‘Faut qu’on reprenne la route !

Je me retournais pour rebrousser chemin, fis un pas … qui s’enfonça profondément dans quelque chose d’humide et de froid dans un bruit de succion. -Oh merde … Le pitiponk, tel un feu follet, nous avait emmenés dans un marécage. Un marécage qui ressemblait bien plus à un labyrinthe qu’à autre chose.






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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Mer 11 Nov 2015 - 17:45


A quoi jouait Hagrid ? Arthur et Holden s’en trouvait fort désappointés. D’ailleurs, ce dernier ne savait plus que penser. Initialement persuadé que le garde-chasse de Poudlard était venu à leur rescousse, il en venait presque à se demander si désormais il n’était pas en train de leur jouer un mauvais tour. Mais dans quel but ? Leur faire la leçon ? Si c’était le cas, Holden avait compris : oui c’était mal d’enfreindre le règlement, non il ne le referait plus. Oui la forêt interdite était vraiment interdite car elle en plus de l’être elle était terrifiante, non il n’y mettrait plus jamais les pieds, ni même un seul orteil. Mais mince ; ne pouvaient-ils pas subir leur punition une fois sortie de ces fichus bois ?
A mesure qu’ils couraient derrière Hagrid, Cassy fut surprit du changement d’ambiance. Pas dans l’aspect de la forêt, mais plutôt dans… l’odeur qu’elle dégageait. C’était comme… Une fragrance rance, de vase sans doute. D’où diable cela pouvait-il venir ? Mais les sous-bois aurait put sentir le chocolat chaud à la cannelle qu’il ne s’y serait pas attardé une minute de plus, même pour tout l’or que puisse lui offrir Gringotts. La silhouette s’arrêta enfin.
— C’est pas trop tôt ! Grogna Cassy, se tenant les côtes des deux mains, victime de point de côté. Ses cheveux était complètement ébouriffés et dressés sur sa tête comme s’il s’était prit une bourrasque de vent en plein visage, ses joues étaient rouges d’effort et sa respiration saccadée formait des ronds de buée dans l’air glacial. Arthur éteint sa baguette, il en fit de même. Celle d’Hagrid venait de s’éteindre aussi. Mais en y regardant bien, ce n’était pas une baguette mais une lanterne. Et la chose qui la tenait n’était pas Hagrid, mais… Non d’un… ! Pitiponk ? Quelle était la probabilité qu’ils tombent sur une vile créature peuplant la forêt ? Bien trop élevée malheureusement, et ça ne rata pas.
— Tu penses que ce truc nous a emmenés encore plus loin dans la forêt ? Demanda Arthur d’une voix blême, et Holden lui jeta un regard interloqué.
— En tout cas, je doute qu’il nous ait conduits bien gentiment jusqu’à la sortie ! Dépités, les deux jeunes se regardèrent, tandis qu’Arthur prenait les choses en main et déclarait qu’il fallait reprendre la route. Quelle excellente idée ! Arthur, Ministre ! Pourtant, les choses ne devaient pas être aussi simples…
A l’instar de son compagnon d’infortune, Cassy tenta de faire un pas… Avant de sentir sous ses pieds le sol se dérober. Ou plutôt s’enfoncer.
— Qu’est-ce qu’il se passe ? Glapit-il d’une voix horrifiée, les yeux roulants dans leurs orbites. Jetant un regard vers Arthur, il le vit tout aussi empêtré que lui. Perdus dans ce qui semblait être un terrain marécageux, ils étaient qui plus est coincés au beau milieu de sables mouvants. Pas des sables mouvants à proprement parler, mais une sorte de boue compacte et très gluante qui les clouait au sol. Je ne peux pas faire un pas ! Gémit-il de plus belle, affolé. Le Pitiponk, repoussant, glaçant d’effroi avec son corps constitué de filets de fumée juchés sur un unique pied, les surplombait sur une petite bute plus loin. Qu’attendait-il ? Qu’ils soient dans la boue jusqu’à la taille pour leur sauter dessus ? Le courage du pauvre Cassy en prit un sacré coup, et avec un peu de honte, sa pensée suivante fut pour sa mère, à la maison, sans doute aux fourneaux. Il devait se ressaisir. Bougeant dans tous les sens pour se dégager, il fit dans un geste maladroit tomber son précieux bout de bois. Un long filet de sueur froide lui glissa dans le dos. Ma baguette ! Jappa-t-il, irrité de sa maladresse, inquiet de ce qui allait suivre. A nouveau il bougea tel un pauvre diable pour se dégager, mais rien à faire. Il se tourna vers Arthur. T’as lu quoi sur… Ce truc ? Faut lui jeter un sort ! N’importe quoi ! Regarde, il s’approche ! Balbutia-t-il d’un ton frénétique. C’était pas le moment de devenir hystérique ! Regardant autour de lui à la recherche de quelque chose pour les tirer de ces marécages, il priait pour que les choses ne se finissent pas de la façon dont il avait peur qu’elles se finissent…


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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Ven 13 Nov 2015 - 15:45


Cassy n’était pas plus rassuré que moi en voyant que nous avions été emmenés dans un traquenard. Forcément ! Nous allions de désillusions en désillusions. D’abord nous étions perdus comme deux idiots dans une forêt qui, comme par hasard, se nommait "interdite". Puis nous nous étions mis à suivre, emplis de joie et d’espoir, une silhouette éthérée qui s’était révélée comme n’étant pas Hagrid. Ô Rage ! Ô Désespoir ! Jamais nous n’allions sortir de ces bois !
Mais le pire était encore à venir. Trop pressé de vouloir m’enfuir de cette clairière nauséabonde - ce qui était bien normal, après tout – je n’avais pas fait attention où je posais les pieds. Et forcément, il fallut que je tombe dans une marre de boue compacte et gluante. Même si mon juron aurait pu mettre Cassy au courant de ce qu’il se passait et lui permettre de faire attention, ce ne fut pas le cas et bientôt, il se retrouva avec le même problème que moi. Il y eut un "flotch" sonore et grave puis le Gryffondor se mit à gémir. - Je ne peux pas faire un pas ! C’était la même chose pour moi …

- Du calme, dis-je pour le rassurer mais d’une voix tremblante et elle-même peu assurée. Je sentais que mon cœur commençait à battre plus fort dans la poitrine et je n’avais envie que d’une chose : m’extirper de ce bourbier pour pouvoir ensuite m’enfuir à toute jambe vers le château. Je n’étais certes pas plus calme que Cassy mais au moins, je n’essayais pas de me sortir la jambe en gigotant dans tous les sens. Et si c’était une sorte de sables mouvants !
Je tournais la tête vers le pitiponk et le vis trônant sur une petite colline, nous regardant fixement, comme s’il se délectait de nous ainsi bloquer dans le marécage. Qu’allait-il faire ? Nous manger ? Nous tuer ? Ou justement ne rien faire jusqu’à ce qu’on s’écroule de fatigue ? Il fallait réagir au plus vite !
Je fus bien vite rappelé à la réalité lorsque j’entendis Cassy crier qu’il venait de perdre sa baguette. Me retournant vivement, je la vis à un bon mètre de lui mais il était incapable de tendre le bras pour la reprendre. Zut ! Il ne fallait surtout pas que le pitiponk nous croit plus en difficulté que nous l’étions ! Peut-être allait-il alors décider de s’en prendre à Cassy puisqu’il était désarmé. Je ne pouvais pas laisser faire ça ! Je raffermis ma prise sur ma propre baguette et la pointa en direction de celle du Gryffon. - Actio Baguette ! Lançais-je d’une voix forte. Le bout de bois se souleva alors de terre et atterrit droit dans ma main gauche. Je la tendis à mon camarade du bout des doigts en espérant qu’il arrive à l’attraper.

- T’as lu quoi sur… Ce truc ? Faut lui jeter un sort ! N’importe quoi ! Regarde, il s’approche ! Quoi ? Comment ça ?! Je me retournais vivement vers la créature qui avait descendu de sa petite bute. Non ! Elle avait décidé que le jeu était fini ! Il fallait réagir ! Et apparemment, Cassy ne savait pas du tout quoi faire. Fait marcher tes méninges, Arthur ! me répétais-je pendant que je fouillais dans ma mémoire pour trouver un sort ou quelque chose d’autre. Pitiponk, pitiponk … J’avais étudié ça l’année dernière en DCFM. Qu’avait dit le prof déjà ? Ce n’était pas compliqué pourtant ! Je me souvenais même m’être moqué de la créature parce qu’elle était facilement éliminable. Mais comment déjà ?
Le pitiponk approchait toujours et encore, sautant sur son unique pied, sa lanterne à la main. Il fallait que je tente quelque chose ! Maintenant ou jamais ! Puis ça me revint d’un coup. Sans plus attendre, je pointais ma baguette sur le monstre et criais de toutes mes forces alors que le pitiponk s’apprêtait à sauter une ultime fois vers Cassy : - Croches-pattes ! L’effet fut immédiat. Il se prit le pied dans une corde invisible et s’étala par terre, juste devant le rouge et or. Sans plus attendre, je le visais une nouvelle fois de mon bout de bois et le fis disparaître avec un lumos.

La pression redescendit d’un coup. La créature n’était plus. Je ne me souvenais plus si c’était définitif ou si elle allait finir par réapparaître au bout d’un moment mais le simple fait de savoir qu’elle n’était plus là me soulageait. Je soupirais de contentement. - Pff, c’était moins une … Je me rappelais soudain avoir toujours le pied enlisé. Heu … Tu aurais une idée pour nous sortir de là ? Demandais-je à Cassy d’une voix qui trahissait tout l’espoir que je faisais reposer sur ses épaules.





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MessageSujet: Re: la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) la grande amitié n'est jamais tranquille ϟ ARTHUR (flashback) 129196351Dim 15 Nov 2015 - 19:52


Holden n'aurait put passer plus pire soirée. D'abord challengé par ses amis goguenards, puis perdu dans la Forêt Interdite, puis propulsé sur le derrière et le dos par un sort lancé à son encontre, puis pris dans une course poursuite qui le conduisit directement dans le piège d'une créature maléfique... Où et quand allait s'arrêter le désastre ? Le jeune garçon nageait en plein cauchemar, sauf qu'il était bel et bien réveillé. Une fine pellicule de sueur bordait l'orée de ses cheveux sur son front, et sa respiration était saccadée. Que n'aurait-il donné pour au moins récupérer sa baguette !
Arthur vola à son secours, et d'un accio la rattrapa. Pas très loin l'un de l'autre, il leur fallut faire appel à toute la souplesse dont ils étaient capables pour qu'Arthur, du bout des doigts, réussisse à lui rendre son précieux allié en bois. Holden, lui, était complètement penché vers le serdaigle, prêt à risquer de se briser une côte pour recouvrer son bien. Après tout, une côte brisée face à la créature qui n'attendait que de se jeter sur eux, qu'est-ce que c'était ?...
Tout concentré qu'il était sur le sauvetage de sa baguette, le pitiponk en profita pour avancer vers eux. Croyant Cassy le plus désarmé - et on ne pouvait pas lui donner tort -, sa préférence se tourna vers lui. Ce dernier, effaré, ne savait même pas quel sort lancer. Arthur, de son côté, se creusait les méninges. Plus vite, plus vite ! Priait silencieusement le rouge et or dans sa tête, en serrant les dents. Car petit saut par petit saut, la créature se rapprochait toujours un peu plus...
— Dégage sale bête ! s’époumona-t-il, espérant que la force de sa voix suffirait à faire reculer le pitiponk et lui faire peur. Que nenni, mais au moins l'intention y était. Arthur, mon pote, fais vite s'il te plait ! s'exclama-t-il de plus belle, tâchant de reculer comme il le pouvait, c'est à dire sans reculer du tout. Soudain, l'illumination frappa son acolyte, qui d'un sort de croche-pattes fit chuter la créature, ligotée par une corde invisible. Cassy retint son souffle. La minute suivante, le lumos terrassa le pitiponk pour de bon. OUI ! beugla Holden en levant le poing en l'air, heureux comme jamais, finalement sauvé.
Sauf que sauvés, ils ne l'étaient pas tout à fait...
Englués dans la boue jusqu'aux genoux, restait maintenant à se sortir de ce marécage. Les rôles s'inversèrent, et d'une petite voix Arthur demanda ;
— Heu … Tu aurais une idée pour nous sortir de là ? A nouveau, Holden tourna la tête de tous les côtés, à la recherche de quelque chose qui pourrait les aider. Élève en troisième année, il était loin d'avoir fait le tour de tous les sortilèges existants mais essaya tout de même d'en trouver un susceptible de les aider. Pas facile, avec cette boue qui ne faisait que gigoter et les enliser. Minute... Mais oui !
— Je suis pas sûr mais... Immobulus ! Baguette pointée sur le marécage, il se figea. Ouf, c'était déjà ça ! Maintenant, comment sortir de là ? Avec un dernier tour de ronde, son regard s’arrêta sur une longue racine qui semblait reposer sur le sol comme une liane. A ses yeux, elle brilla comme le Saint Graal. Rassure-moi, t'as déjà grimpé à la corde ? Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle, mais c'était à tenter. Accio euh... Grosse racine ! Cassy crut un moment que son hésitation vaudrait à son sort d'échouer, mais tout doucement, l'épaisse et longue tige vola jusqu'à lui, s'alignant parfaitement entre les deux élèves. L'agrippant à bras le corps, le gryffon banda les petits muscles de ses avants-bras. C'est sans doute plus facile à dire qu'à faire, mais il ne reste plus qu'à se hisser, maintenant ! Autant dire qu'ils n'étaient pas encore sains et saufs, couchés dans leurs lits...




Dernière édition par Holden Cassidy le Mer 25 Nov 2015 - 18:53, édité 1 fois
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