Sujet: Ebenange • Les ombres du passé ... Sam 17 Déc 2016 - 18:51
Les ombres du passé ...
Tapie dans l'obscurité, tu attends qu'il passe. Il passera bien à un moment où a un autre, tu sais qu'il n'est pas encore retourné dans son dortoir malgré l'heure tardive, Lysandre te l'a soufflé. Ok il aurait peut-être pas dû, surtout qu'il aurait même du plutôt t'enguirlander et te pousser à aller te coucher vu qu'il est préfet mais il faut que tu le vois, que tu lui parles et que tu récupère ce qu'il t'a "emprunté" l'année dernière. Ouais t'as mis du temps à capter mais en même temps, ce n'est pas la photo que tu regardes le plus. Hors l'homme sur la photo en compagnie de tes parents, tu l'a croisé récemment au Ministère de la Magie en allant voir ton parrain et père adoptif. Il y avait du monde, tu l'a bousculé sans faire exprès. En te retournant pour t'excuser tu as croisé ses prunelles glaciales qui te rappelait tant celles d'une autre personne et cette ressemblance t'a frappée te plein fouet. Tu as a peine pu t'excuser tellement tu étais sous le choc. Lui aussi apparemment, il t'a regardé stupéfait puis a disparu dans la foule. Pourquoi ... va savoir. Mais tu es sûre d'avoir déjà vu cet homme. Tu es sûre de le connaître de quelque part. Du moins tu l'étais jusqu'à ce que tu n'arrives plus à remettre la main sur cette maudite photo. Rien à faire tu as tout retourné. Le cottage de Cork - au grand dam de ta mère - ton dortoir à Gryffondor - au grand dam de tes camarades - dans tes affaires. Partout. Impossible de remettre la main dessus. Jusqu'à ce que tu te rappelles de cette soirée dans la Salle sur Demande avec Lui. Cette manière qu'il avait eu de regarder la photo, la surprise dans son regard. Sur le coup tu n'y a pas prêté attention mais maintenant tu es quasiment sûre qu'en plus de ça, il l'a gardée ! Et c'est pour ça que tu te retrouves dissimulée dans un recoin des cachots, habillée tout en noir comme pour un commando, alors que le couvre-feu va bientôt trépasser et que tu l'attends.
Des bruits de pas se font entendre. Un groupe de septième année passe plus ou moins en silence. Tu sais que ce sont les derniers. Et qu'après il va arriver; c'est toujours le dernier, le solitaire, le taciturne. Tu l'entends qui arrive et un mince sourire se dessine sur tes lèvres. Tu tends l'oreille. Les autres sont partis. Parfait vous voilà seuls ! Alors juste avant qu'il ne te dépasse tu sors de ton recoin et les mains sur les hanches, tes cheveux blonds dégringolant comme une cascade d'or sur tes épaules, tu le fixes de tes yeux d'azur. L'on aurait dit une lionne sur le point d'attaquer sa proie. Dangereuse. Attirante. Audacieuse. - Tu n'aurais pas oublié de me rendre quelque chose qui m'appartient par hasard ? tu lui susurres d'un ton enjôleur comme le calme avant la tempête. Tu lui tend une main délicate. La photo, rend la moi, tu ordonnes. Puis tu penches la tête. Qui est le couple qui pose avec mes parents ? Tu le sais n'est ce pas ? tu reprends derrière en le fixant d'un air imperturbable. Tu as des soupçons mais tu ne diras rien avant d'être sûre.
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Sujet: Re: Ebenange • Les ombres du passé ... Sam 17 Déc 2016 - 23:28
FLASHBACK
Le soleil brillait sur le sud de l'Angleterre, et ce matin là, le jeune homme avait déjeuné seul, son père était enfermé dans son bureau depuis des heures maintenant, et sa mère allait rentrer de son cours mensuel de botanique, elle apprenait à faire pousser des plantes à Pipaillon, enfin tout du moins elle s'évertuait à faire pousser. Voilà quelques mois qu'elle se passionnait pour la botanique, mais tout ce qu'elle tentait de faire pousser finissait par mourir les jours suivants. A croire que la terre entourant le manoir était maudite ou qu'elle n'avait tout simplement pas la main verte. Et Ebenezer penchait plutôt pour la seconde solution. Pour s'occuper, elle se trouvait toujours de nouvelles activités, surtout durant les mois où son fils était à Poudlard. Voila des années qu'elle s'ennuyait, il le savait bien...La porte d'entrée s'ouvrit et se referma aussitôt dans un claquement brutal. Andora Alford avait traversé le couloir menant à la salle à manger, un immense chapeau vissé sur la tête, ses cheveux blonds soigneusement attachés, elle avait l'expression agacé. "Bonjour mon chéri" avait-elle lancé en direction de son fils qui la regardait, il lui adressa la même politesse. Tout en se demandant comme elle pouvait être aussi élégante et complètement propre en ayant passé toute sa matinée les mains dans la terre. Elle s'installa sur une chaise aux côtés de son fils unique et ajouta à l'égard de leur elfe de maison "Sers moi un thé Kadruc" et le pauvre elfe lui répondit en baisant les yeux "Bien maîtresse". Elle n'avait jamais été désagréable avec lui, elle était son maître depuis sa plus tendre enfance, et lorsqu'elle s'était mariée elle l'avait installé dans le manoir. Elle avait même une sorte d'affection pour lui qu'Ebenezer n'avait jamais compris, parce qu'avec lui, ce maudit elfe avait toujours été d'une franche méchanceté et le jeune homme le lui rendait bien. Lorsque l'elfe de maison quitta la pièce, Ebenezer en profita pour tendre la photo qu'il avait dérobé à Ange à sa mère. Elle le regarda en arquant un sourcil. "Vous connaissez ces gens ?" lui demanda t-il, buvant la dernière goutte de son café noir. Elle ne répondait toujours pas, faisant mine de regarder par la fenêtre, puis par la porte espérant que Kadruc allait pointer le bout de ses oreilles en pointe, mais elle faisait tout pour éviter de plonger son regard sur la photographie que le jeune homme avait mis sous son nez. Quant à Ebenezer, il commençait à s'impatienter, il détestait ce regard fuyant qu'elle pouvait avoir parfois. Tu as montré cette photographie à ton père ?" lui demanda t-elle en guise de réponse. Ce n'était pas du tout ce à quoi il s'attendait. "Non je ne lui ai rien dit du tout, j’espérai une réponse de votre part avant..." lui répondit-il le ton légèrement agacé, et elle le senti immédiatement. Kadruc déposa son thé devant-elle et elle se mura une fois de plus dans le silence. Ebenezer fit un signe de la main à l'elfe afin qu'il débarrasse le plancher. Et lorsqu'il s’apprêtait à se lever elle ouvrit la bouche et de sa voix douce et calme elle commença "Cet homme était une personne que ton père connaissait, je crois qu'ils travaillent ensemble", elle marqua une pause et son visage s'assombrit "Il est mort il y-a longtemps...Fais-en ce que tu veux, mais ne montre pas cette photo à ton père". Puis elle se leva et ce fut-elle qui quitta la pièce tout en retirant son chapeau d'un geste gracieux. "Parfois l'ignorance est bien moins douloureuse que la vérité..." termina t-elle plus pour elle-même que pour son fils.
FIN DU FLASHBACK.
Il était tard ce soir là lorsqu'Ebenezer était sorti de l'une des vieilles salles inutilisées accompagné d'un groupe de vert et argent de son année. Il les avait laissé avancer devant, lui traînait un peu de la patte derrière, en effet il avait très bien compris qu'en avançant en groupe il avait bien plus de chance de tomber sur Picott et il préférait ce genre de désagrément ce soir. Et lorsqu'il passa dans les couloirs du cachot, aucun bruit ne se fit entendre Picott devait avoir été pris au piège dans les escaliers du château. Fatigué et bientôt arrivé devant la salle commune des serpentards, le jeune homme ne prit même pas la peine de lancer un lumos, il connaissait les couloirs des cachots par cœur, dans les moindres recoins. Il savait très bien où il allait, et il était en train de désserer sa cravate lorsque surgit devant lui une ombre aux cheveux longs. Bordel, c'était Blackell. "Tu n'aurais pas oublié de me rendre quelque chose qui m'appartient par hasard ? Qui est le couple qui pose avec mes parents ? Tu le sais n'est ce pas ?" L'alpagua d'elle avec sa hargne de lionne, il soupira. Comme si sa journée n'avait pas été assez harassante, il fallait qu'elle vienne le trouver en plein milieu de la nuit, alors qu'il ne rêvait que de poser la tête sur l'oreiller. Il planta son regard changeant sur Ange, il devenait gris foncé désormais, mais dans la nuit il était difficile de faire la différence. "C'est mon père" lui répondit-il d'un ton froid, mais tout à fait honnête. Ce soir, il n'avait pas envie de passer par quatre chemins. Il savait bien qu'un jour elle allait finir par se rendre compte que dans son charmant album il manquait quelque chose. Il posa son regard sur elle et ajouta "et ma mère". Il la revoyait encore, souriant à l'objectif, ses cheveux d'un blond presque neige attachés en un chignon distingué, un rouge à lèvre prune plaqué sur les lèvres. C'était du temps où il n'était encore qu'un enfant, il n'avait que de vague souvenirs de cette soirée là, il savait que maman lui avait demandé de jouer quelques notes de piano pour les invités, qui l'avaient tous applaudis et il en avait été très fier. Comme tout enfant l'aurait été. Mais il ne se souvenait de rien d'autre, sa gouvernante l'avait ensuite conduit au lit, parce qu'il était tard. Et ses parents avaient encore dû passer une grande partie de la nuit dans la salle de réception, accompagnés de leurs invités, des connaissances, des amis et surtout des relations. Maman avait toujours su être une hôte élégante et dévouée, elle faisait la fierté de son père dans ce genre de soirée mondaine. Et lui, celui à qui Ebenezer ressemblait étrangement, il serrait des mains, fumait le cigare avec des gens importants du monde sorcier. Il ne fut pas étonné de la réaction d'Ange, elle ne paraissait pas si surprise que ça, il fallait bien se douter qu'un jour elle découvrirait que ses parents avaient fréquentés ceux d'Ebenezer, parents de ce fils qu'elle devait autant mépriser que lui. "Il apparaît que tes parents fréquentaient le beau monde à une époque..." ajouta t'il plus comme un constat que comme une provocation. Il s'avança un peu en direction de la salle commune des serpentards, la mine éteinte. "Tu as fini ? Je peux aller me coucher maintenant ?" lui demanda t-il d'un ton aussi gris que son visage.
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Sujet: Re: Ebenange • Les ombres du passé ... Mar 20 Déc 2016 - 16:43
Les ombres du passé ...
C'est étrange, chaque fois que tu le vois, tu te sens bizarre. D'abord, il a un don inné pour t'agacer. Rien que sa seule présence physique t'exaspère chez lui alors imaginez quand il ouvre la bouche. Mais c'est plus que ça. Tout cet agacement, cette exaspération qu'il fait naître chez toi proviennent probablement de cette terrible et irrésistible attirance qui vous lient tous les deux. Ce jeu malsain que vous avez instauré entre vous, ce "fuis moi je te suis/suis moi je te fuis" qui existe depuis votre première rencontre explosive. Tant de choses vous séparent et pourtant vous êtes incapables de simplement vous ignorer. Comme si c'était inscrit dans vos gènes. Donc ça t'agace. Forcément. T'aime pas être dépendante de quelqu'un, surtout de quelqu'un comme Ebenezer Alford.
Etrangement, lorsque tu croises son regard de glace, tout ce dont tu arrives à te rappeler c'est d'avoir croisé les mêmes au ministère il n'y a pas si longtemps que ça. Ces mêmes prunelles qui t'avaient fixé avec un étonnement non feint, comme quelqu'un de choqué face à un fantôme du passé sur lequel il ne s'attendait pas à tomber. Tu te rappelles les émotions passées dans ces prunelles, choc, surprise, compréhension, regret, trahison, haine, dédain. Tu n'as rien compris à ce regard là et tu t'es contentée de rester là, plantée, incapable d'aligner un mot alors que ces prunelles disparaissaient dans la foule. Tu ne te rappelle même pas l'apparence de l'homme en question, juste de ses yeux. Flippant oui tu sais. Encore plus quand tu as l'impression d'avoir de nouveau les mêmes devant toi. Cette fois tu y lis de la surprise - encore ! - puis de l'agacement, de la froideur puis de l'abandon. Il répondit à ta question sur la photo qu'il t'a volé l'année précédente. Son père et sa mère. - Vous avez les mêmes yeux, tu confirmes alors que tes soupçons eux-même étaient vérifiés. Ok, donc tes parents plus ceux d'Ebenezer sur une même photo, plus ou moins souriants. Plus bizarre tu meurs. Du beau monde ? Tu arques un sourcil. - Et inversement, il apparaît que tes parents fréquentaient un monde un peu moins "reluisant" autrefois dis moi, tu railles en le provoquant lui offrant un regard aussi insolent que ton sourire. Il a l'air éteint, t'aime pas ça. Tu préfères encore quand il te provoque en permanence et te pousses à bout. Ironiquement parlant tu as l'impression d'être plus vivante après ça. T'es cinglée. Il commence à s'éloigner. - J'ai croisé ton père au ministère. J'ai eu l'impression qu'il avait vu un fantôme en me croisant alors que je ne l'ai jamais rencontré. Il s'arrête tu l'entends. Vous êtes dos à dos. Tu te retournes pour lui faire face alors qu'il est toujours tourné. Pourquoi tes parents et les miens étaient ensembles ? Pourquoi ton père a eu l'air si surpris en me voyant ? Qu'est ce que tu me caches Ebenezer ? tu lui demandes déterminée à savoir ce qui se cache derrière tout ça. Tu as bien essayé de savoir avec ta mère mais elle s'est fermée comme une huître et a changé de sujet après que tu lui ai posé la question. Et tu veux savoir. Tu en as besoin. Surtout si ça concerne ton père.
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