Les blessures se soignent mais les cicatrices restent pour te rappeler ta souffrance ▲ PHOEBUS
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Raven Fawkes
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Sujet: Les blessures se soignent mais les cicatrices restent pour te rappeler ta souffrance ▲ PHOEBUS Sam 15 Juil 2017 - 0:02
Cela faisait deux jours. Deux jours que j’étais rentrée de Ste Mangouste et que je restais seule, chez moi. Mes cernes avaient un peu diminuées, mais elles restaient toujours aussi présentes et formaient des poches sous mes yeux. Depuis l’attaque au Musée, mes lèvres n’avaient pas esquissé un seul sourire. La joie était partie de mon regard, comme si chaque parcelle de bonheur était partie. Ce qui était la vérité. J’avais écrit une lettre à Asterion pour le tenir au courant de mon état, car cela faisait plusieurs semaines que je n’avais pas répondu à son hibou. Je me souvenais encore de ma discussion avec le Médicomage Dearborn. Ce qu’il m’avait dit pour me remonter le moral, sa réaction, aussi. Une réaction comme j’en avais déjà vu plein de fois et qui, à présent, ne me faisait ni chaud ni froid. Qu’est-ce qui m’atteignait à présent, de toute façon ? Plus grand-chose. La vie m’avait tellement brisée que les blessures passaient à travers les fissures de mon cœur. Mais depuis le Musée, il ne restait plus rien du vase que formait mon cœur, il ne restait plus rien de cette barrière que j’avais érigée autour. Tout était comme… Vide. Le néant.
Je faisais face à ma fenêtre, regardant le dehors, regardant les nuages et les oiseaux voler, regardant la vie, alors que j’étais morte de l’intérieur. J’avais prononcé peu de mots ces derniers temps, si ce n’était pour informer de mon état à l’Auror prostré devant chez moi. Le Bureau savait que, malgré ma blessure, mon envie de travailler était trop forte pour que j’accepte de rester cloitrée chez moi. Donc ils avaient mis quelqu’un à côté de ma porte d’entrée afin de me surveiller, mais aussi pour veiller sur moi. Je serrai la mâchoire. Je n’étais plus une enfant. Je savais me débrouiller seule, par Merlin. Je me retournai et me dirigeai vers ma table de cuisine en grimaçant. La douleur à mon dos était supportable, mais il ne fallait pas que je bouge trop, au risque d’aggraver ma blessure. Le Médicomage me l’avait prescrit : pas de gestes brusques, ou je devais retourner à Ste Mangouste et voir ma durée de convalescence augmenter. Il fallait que je prenne soin de moi, d’autant plus que je devais intervenir dans un cours d’Asterion pour donner un exemple de ses élèves. De quoi allais-je avoir si je me présentais dans cet état lamentable ? À rien. Ça me donnait une motivation pour faire peu d’efforts, même si je n’aimais pas rester sans rien faire.