| HIBOUX POSTÉS : 1005 | AVATARS / CRÉDITS : Portrait d'une femme du monde (Titien) | SANG : Noble.
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Sujet: Occlumencie lessons: Chapter 2: « It goes Wrong » • Basil & Alexandre Sam 1 Juil 2017 - 23:26
Le métro me paraît exceptionnellement lent aujourd'hui. Je suis en retard pour ma leçon d'occlumancie avec Mr. Carrow. J'ai déjà cinq minutes de retard. Je regarde ma montre pour la deuxième fois dans la même minute. Au moins, le dentiste m'a pris à l'heure, c'est déjà ça de pris. J'aurais pu prendre d'avantage de retard. J'essaye de calculer le temps qu'il me reste de là où je me trouve actuellement pour aller jusqu'à chez Mr. Carrow. En sachant qu'il me reste encore entre huit et dix minutes de métro. En marchant de la station jusqu'à chez Basil, il me faut cinq minutes. Il va falloir que je cours pour minimiser le retard. J'essaye de supporter la douleur que j'éprouve en m'accrochant à la barre du métro. Je retire ma main pour regarder son état. Elle est toute rouge à cause de la brûlure que je me suis fait avec une théière. Ma mère m'a un peu engueulé en disant de faire attention. Mais je fais attention. Quand le métro s'arrête à la bonne station, je suis le premier à sortir du wagon. Je cours sur le quai, monte les escaliers deux à deux, je cours comme un dingue dans la rue, en traversant la route je me fais klaxonner. Faites pas chier avec vos voitures ! Oh la oh la ! J'ai failli tomber lors d'un dérapage en tournant vers la rue de Mr. Carrow. Il fait une chaleur d'enfer. Je transpire par tout les pores. J'ai l'impression que ma course ne s'arrêtera jamais. Je n'ose même pas regarder ma montre, de peur de trébucher dans mon élan. Je vois en la porte de chez Mr. Carrow le Saint-Graal. En montant les marches du perron, je manque encore de tomber. Tout essoufflé, tout transpirant, je toque à la porte de l'appartement.
En attendant que Mr. Carrow vienne m'ouvrir, je regarde l'heure. Saperlipopette ! Quinze minutes de retard. Je regarde mes vêtements. Je porte aujourd'hui une chemise légère à manches courtes bleu ciel ainsi qu'un pantalon gris foncé taille haute. Mon pendentif en argent avec le symbole des reliques de la mort s'est échappé de sous ma chemise donc je le remets. Je lisse comme je peux ma chemise et je remets les pans qui se sont échappés dans mon pantalon. J'essaye de reprendre mon souffle comme je peux. Je soupire car je n'ai rien pour essuyer la transpiration dans la nuque ou sur le visage. Je regarde ma main meurtrie par une brûlure. Quand Mr. Carrow se décide enfin à venir m'ouvrir, mon premier réflexe est de m'excuser, toujours aussi essoufflé. « Bonjour Monsieur Carrow... Je suis désolé... pour mon retard. » J'entre alors qu'il m'invite à le faire, le regard chargé de reproche. Je pose mon sac à côté de la porte. Je suis Basil jusqu'à son bureau, je suppose qu'on a assez perdu de temps pour lui. « J'étais chez le dentiste. Je n'ai pas pu arriver plus tôt. » expliqué-je en marchant. J'ai conscience que pour lui, ce que je dis, c'est de la poudre de perlimpinpin. Mais pour au moins avoir un semblant d'excuse quoi. Mr. Carrow n'a vraiment pas l'air content.
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Basil, comme à chaque fois qu’il passait du temps chez lui, était dans son bureau en train de travailler. Il lisait paisiblement un rapport de soixante-quinze pages d’un éleveur de boursouf espagnol et c’était dans ces moments-là qu’il se demandait ce qui lui avait pris de vouloir devenir commercial. D’autant plus qu’il ne faisait pas que lire, puisqu’il prenait des notes, soulignait, annotait le texte qui ne ressemblait plus vraiment à un rapport mais plus aux premiers exploits créatifs d’un enfant. Une flèche suivie d’un mot ; une phrase entourée ; une autre, qu’il avait lui-même écrite pourtant, raturée. En ce moment, le bureaucrate passait beaucoup de temps à travailler chez-lui. Il était lève-tôt ces temps-ci, arrivait dans les premiers au Ministère ce qui lui conférait le droit de partir tôt. Néanmoins, il ne rentrait tôt que parce qu’il savait qu’il avait rendez-vous avec Alexandre Rozen pour leur troisième leçon d’occlumencie. Cette perspective ne le réjouissait guère mais il ne pouvait rien y faire. Il lui avait promis son aide et il lui avait donné rendez-vous. Cela ne le dérangeait pas d’être le dernier du bureau à travailler encore, bien qu’il ait noté un nouveau diplômé qui était de bonne volonté.
Le bureaucrate jeta un œil à son horloge et la constatation était sans appel : Alexandre avait déjà un retard de dix minutes. Continuant de travailler avec un calme qui n’allait pas durer, il se fit apparaître un café ce qui n’était pas la meilleure idée qu’il venait d’avoir. Cela allait encore plus lui stimuler les nerfs que les lui calmer. Tant pis pour lui. Il continuait de lire sa page, lorsque la sonnette retentie. Sans un sourire et avec son air austère, il posa sa plume et s’avança dans son couloir pour arriver à la porte d’entrée. Le garçon se confondit en excuses tandis qu’il s’écartait pour le laisser entrer, sans un mot pour lui, pas même pour lui souhaiter la bienvenue. Comment ce garçon voulait-il que leurs séances se passent bien s’il ne parvenait même pas à venir à l’heure ? Basil se dirigea vers son bureau, laissant au garçon le loisir de le suivre. « Je n’apprécie pas les retards, Monsieur Rozen » commenta-t-il de sa voix froide. « Je vous ai donné une heure et un lieu, le retard, est un manque de respect, voulu ou non » continua-t-il, cruel. Basil se fichait bien de savoir qu’il s’était fait entretenir les dents, sérieusement. « Ces quinze minutes de retard ne seront pas rattrapées » précisa-t-il en prenant sa tasse de café pour la porter à ses lèvres. « Je vous conseille d’être à l’heure la prochaine fois, de plus… », il marqua une courte pause avant de reprendre, « bien que je sache que vous n’avez aucune raison d’en parler, je vous demanderai de taire la présence de Miss Hoover à mes côtés ». Sa décomplexion face à son avertissement était saisissante. Il était facile d’entendre la prévention dans ses paroles, mais sa tasse de café marquait presque un désintérêt face à la chose.
« Debout ou assis ? » demanda-t-il avec flegme. Basil avait décidé de rester debout. Cette fois-ci, son bureau était jonché de dossiers de plusieurs centaines de pages, et celui de soixante-quinze était toujours ouvert devant son fauteuil en cuir. Il prit sa baguette sur son bureau pour la pointer sur Alexandre : « Legilimens ».
A peine arrivé, Mr. Carrow me fait comprendre qu'il n'apprécie pas du tout les retards. En même temps, ça me semblait évident. Et j'ai beau m'excuser, il n'en a rien à faire. Quand nous arrivons dans son bureau, il se place derrière et boit une gorgée de café non sucré immonde. Il me recommande de ne pas parler de lui et de Mrs. Hoover à qui que ce soit. J'acquiesce. Je ne prends pas la peine de m'excuser une deuxième fois. Mes excuses passeraient dans les oreilles d'un sourd. Pour une fois, son bureau est en désordre. Une montagne de paperasse recouvre la surface. C'est moins perturbant que le bureau parfaitement rangé habituel. Mr. Carrow me demande si je veux le faire assis ou debout. Pour toute réponse, je m'assois en sortant ma baguette. Que le cours commence. Je lâche un cri de douleur alors que mon professeur pénètre mon esprit plus violemment que d'habitude. Le connard ! Je serre ma baguette plus fort que jamais. Tellement mal... Les larmes me montent aux yeux.
Souvenir 1:
« Alors toi ! » Au détour d'un couloir, une dispute était sur le point d'éclater. Un jeune homme plus grand qu'Alexandre plaqua ce dernier contre un mur, dans les sous-sols froids de Poudlard. Marlene McKinnon assistait à la scène. Les trois adolescents étaient bien apprêtés. Alexandre grimaça de douleur. « C’est toi qui a fait pleurer Gardenia avant le bal ? Encore ? T’en a pas marre d’être toujours dans ses basques, même lorsqu’elle te dit de ne plus revenir ? » La colère des deux garçons étaient palpables. La jeune fille essayait de séparer les deux garçons, de défendre son cavalier. A coup de Levicorpus raté, la pomme d'amour qu'elle avait dans la main vola sur l'oeil de l'assaillant. « P*tain mais c'est quoi ton problème ?! Ce qui se passe entre Gardenia et moi ne te regarde pas, pour information. D'accord, tu es énerve. Mais merde fais ce que tu veux, vas buter des chouettes à la volière si ça te calme ! Me mêle juste pas à ça !» Marlene McKinnon s'offusqua à propos des chouettes en tentant encore de les séparer. « Cela ne me regarde pas dis-tu… tu te moques de moi ? C’est toujours à moi de la consoler quand elle pleure à CAUSE de toi, parce que oui, mon vieux, tu l’as fait chialer ! Quatre ans que je dois l’aider à aller mieux après tout ce que tu lui fais. Et tu me sors que ça ne me regarde pas ? T’es une sangsue, Alexandre, un strangulots n’importe quel animal collant que tu trouveras ! Tu la repousses et tu la suis après. Tu lui donne de l’espoir et tu marches dessus après ! J’en peux plus d’entendre parler de toi. Tu me sors des yeux depuis cinq ans ! » Le clash continuait pendant longtemps, avec les cris de Marlene McKinnon en fond. « T’es pas con contrairement à tout ce qu’on dit sur toi Rozen » commença le plus grand en essayant de se calmer par ses mots, « alors tu devrais savoir qu’elle est mieux sans toi. J’ai réalisé ça aussi, et je ne forcerai jamais comme tu le fais. Parce que je tiens à elle malgré tout, et que je ne veux pas qu’elle souffre. Par tes actions, tu démontres un égoïsme dégueulasse. Montre au moins une fois dans ta vie que tu vaux quelque chose ! » Une jeune fille débarqua à ce moment là et interrompit le clash.
J'ai envie que la douleur cesse. Je gémis, sûrement plus fort que d'habitude. La colère me ronge l'estomac. J'essaye néanmoins de faire abstraction de la douleur.
Souvenir 2:
Alexandre était en compagnie de son père, d'un autre homme lui ressemblant ainsi que d'un très jeune adolescent (douze ans maximum). Les deux adultes quarantenaires fumaient en parlant allemand. Ils parlaient de de l'éducation des adolescents. « Il faut les laisser vivre les jeunes ! J'ai pour politique de leur donner beaucoup de liberté. Les ados ont le goût de l'interdit. Si on leur interdit quelque chose, ils auront envie de tenter. » « Mais j'ai peur que si j'accorde à Connor trop de liberté, c'est qu'il en prenne de plus en plus. Aleen aussi a peur de ça. » « Gerda aussi. Mais ce sont les mamans ça ! Elles s'inquiètent toujours beaucoup trop. » Alexandre et le dénommé Connor étaient gentiment entrain de se chamailler. Jeu de main, jeu de vilain. Mais ils furent interrompus. « Alex, tu veux tirer ? » demanda Hans à son fils en lui tentant la cigarette. Alexandre prit la cigarette et tira dessus et la redonna à son père. Il toussa en recrachant la fumée sous le rire d'Hans et de l'autre homme. « Je peux fumer ? » demanda Connor innocemment. « On verra quand tu auras 16 ans. » lui répondit ce qui semblait être son père. « Ouais, c'est pas pour les bébés. » le railla Alexandre après avoir fini de tousser d'un air taquin absolument pas méchant ou hautain. Connor lui tira la langue et le plus vieux fit de même en retour.
Un jour, j'aurais la peau de Mr. Carrow. Cette douleur ! Ah ! Il y va pas de main morte le salaud !
Souvenir 3:
C'était un jour funeste et pluvieux d'été. Au beau milieu d'un cimetière se tenait un petit comité de personnes dans leur vêtements de deuil. Alexandre regardait le cercueil dans sa nouvelle demeure. C'était encore un enfant, une douzaine d'année tout au plus. Le visage mouillé de larmes, de son poing gauche sort une chaîne en argent. Il n'écoutait guère l'hommage du maître de cérémonie. Il regardait le cercueil jusqu'à qu'il sente une douce pression sur sa main droite. Il leva alors son regard vers son père, tenant de son autre main sa baguette de façon à créer un parapluie. Il lui fit un sourire rassurant teinté de tristesse, les yeux mouillés. Juste un regard, juste un sourire. Oui, c'était un bien funeste jour.
Je sens à peine les larmes couler sur mes joues. Je veux qu'il arrête. Sur le champs. Je serre les poings, mes ongles rentrent dans mes paumes, mais j'arrive à faire abstraction de cette douleur. Je ne sens même plus ma brûlure. « ARRÊTEZ ! TOUT DE SUITE ! » J'espère être assez clair. Ma colère ressort beaucoup dans ma voix. En même temps, je pense que c'est assez compréhensible. Quand il sort enfin de ma tête, je ne peux me retenir de dire ce que j'ai envie de dire depuis déjà quelques essais. Enfin, surtout là. « Mais ça va pas de rentrer dans ma tête comme ça ?! Vous êtes malade ?! Je suis sûr que c'est juste parce que je suis arrivé en retard ! C'est cher payé pour 15 minutes, vous croyez pas ?! » Moi je dis qu'il se laisse trop aller par ses états d'âme en cet instant précis. Être agacé, ça donne une bonne raison pour être encore plus violent, bien évidemment !
La relation entre le Serpentard et l’ancien Gryffondor, si tant est qu’elle ait été bonne à la base, était en train de s’effriter copieusement. D’un côté l’un ne semblait pas supporter le flegme et le manque d’intérêt pour la douleur et de l’autre, il y avait là un homme particulièrement agacé par les sentiments exacerbés d’un vulgaire gamin. Basil n’aimait pas – mais alors pas du tout – qu’on le conteste. Qu’on conteste ses méthodes, sa façon d’être et d’agir, qu’on le juge de quelque manière que ce soit. Et forcément, avec un garçon qui semblait être plein de ressources pour mettre les pieds dans le plat, il n’avait pas pu y échapper. Alexandre tombait les pieds joints dans sa bêtise. Ce pauvre gosse n’avait aucune perspicacité et cela allait lui retomber dessus. Au moindre mot de travers, le diplomate comptait bien le recadrer. Et il était certains que cela allait arriver tôt ou tard. Il suffisait juste de savoir quand. À quel moment l’esprit brisé par la douleur de Rozen fils allait se rebeller pour faire comprendre à Basil qu’il n’était pas agréable et pire que ça, qu’il était violent ? S’il avait été friand des jeux d’argent, Carrow aurait sans doute parié. Pour une énième fois depuis qu’ils avaient commencé les leçons d’occlumencie, Alexandre lâcha un cri de douleur lorsque le bureaucrate pénétra sa tête vide. Bien évidemment et pour aggraver la situation, le garçon pensait ses insultes tellement fort qu’elles résonnaient dans les oreilles de Basil. C’était d’un pathétique… Pourtant, il ne força guère plus pour entrer dans son crâne. C’était beaucoup trop facile. Basilius se retrouva dans le couloir des cachots. Passer par les souvenirs d’Alexandre pour retrouver Poudlard était un jeu d’enfant. Mais le Serpentard se faisait apparemment violenter par un aîné, déterminé à régler ses comptes. Un sourire étira les lèvres du diplomate qui espérait bien qu’Alexandre allait se prendre un coup de poing dans la figure. Mais hélas, rien ne vînt. Le garçon qui le plaquait au mur avait l’air d’être à bout et il se demanda si c’était à cause du jeune homme ou d’un élément extérieur. Il ne vit la présence de Marlene McKinnon que lorsque celle-ci essaya de lancer un sortilège de lévitation qui échoua lamentablement. C’était vraisemblablement la suite du bal. Elle était à l’image de Rozen fils. Incapable. La remarque de l’aîné qui disait qu’Alexandre n’était pas « con » semblait incongrue pour Basil. Bien sûr qu’il était « con », c’était marqué sur son visage !
Le souvenir s’évanouit et le bureaucrate ne fit aucun commentaire, déconcentré par les gémissements du garçon. « Contrôle toi, ne me laisse pas voir que tu as mal » lança-t-il en passant au second souvenir. Il y avait là une conversation entre deux adultes, en allemand et le diplomate reconnu immédiatement Hans. L’homme à ses côtés lui ressemblait, ce devait être son frère. Ils étaient en pleine discussion sur l’éducation et Basil ne s’occupa même pas d’Alexandre qui jouait avec un gamin à ses côtés. Il était curieux de savoir l’esprit d’Hans Rozen concernant l’éducation. L’ami de Carrow était en tout point différent de son propre père. Alexandre ne devait pas savoir à quel point il avait de la chance de l’avoir pour paternel. Et ses réactions d’enfant gâté le prouvaient bien. Son père l’autorisa à fumer, ce que Basil faisait lui-même de temps à autres, et voir Alexandre s’étouffer le fit sourire : « Je vois que tu as eu une enfance heureuse » commenta-t-il d’un ton plus sec qu’il ne le pensait. Était-ce un brin de jalousie que le diplomate sentait là ? Une nouvelle insulte dans la tête d’Alexandre et Basil dû serrer plus fort sa baguette pour ne pas intensifier son attaque… Il commençait vraiment à lui taper sur le système. Le dernier souvenir semblait funeste. Être dans un cimetière avait toujours déplût au diplomate qui savait pourtant qu’un jour, ce sera sa dernière demeure. Alexandre était triste et sorti de sa poche une chaîne. Basil pourtant ne put voir ce que c’était. Son père était à ses côtés et le diplomate, par égard plus pour le mort que pour Alexandre lui-même, ne fit aucun commentaire cette fois-ci. Jusqu’à ce que le garçon lui hurle d’arrêter : « Contrôlez-vos… » commença-t-il mais il fut coupé par un monologue où le garçon se plaignait de ses méthodes. Nous y voilà…
S’il était passablement agacé qu’on lui ai coupé la parole ET que l’on soit si virulent avec lui, Carrow ne fit aucun geste brusque, sa baguette toujours dans sa main, fixant le garçon de ses yeux de glace jusqu’à ce qu’il ait finit. Il croisa ses mains finalement, patiemment. La patience, Basil en réalité, n’en avait pas du tout : « Je vous demande pardon ? » commença-t-il d’une voix dangereuse, en prenant soin de vouvoyer le garçon « je ne crois pas que vous soyez habilité à questionner mes méthodes, alors que j’essaie de vous aider, Monsieur Rozen. Je n’ai jamais prétendu que l’occlumencie s’apprenait facilement et j’ai même eut l’égard de vous prévenir pour la douleur » dit-il en le fixant toujours. Pour qui se prenait ce vulgaire gosse ? « Ce n’est guère ma faute si vous n’êtes pas capable de maîtriser un mal de crâne » dit-il, cassant, « par ailleurs, si vous pensez que je vous punis pour être arrivé en retard, vous vous trompez. Si je vous punissais, vous le sentiriez ». C’était vrai. Basil pouvait vraiment lui faire mal s’il le voulait, et il ne le faisait pas (l’envie néanmoins, ne manquait pas). « Quel était ce pendentif dans votre main, pour le dernier souvenir ? » demanda-t-il enfin en plissant ses yeux sombres. Il avait l’air important pour le garçon, et il se demandait bien de quoi il s’agissait. Un cadeau du défunt, peut-être ? Le bureaucrate reprit une gorgée de son café, marmonna un sort pour le faire se réchauffer un peu. Il ne pourra pas tenir toute la séance sans rien. Il jeta un coup d’œil au garçon dont les joues étaient rougies par les larmes. Vraiment, pitoyable.
Ça fait du bien, il fallait que tout cela sorte. Je m'en astique magiquement la baguette que cela lui ai plus ou non. Ce n'est pas mon problème. De toute façon, il n'a aucune réaction. Il attend que j'ai fini pour enfin prendre la parole. Il me vouvoie en me posant une question rhétorique. Puis il me dit, enfin c'est ce que j'en comprends, de fermer ma gueule parce qu'il n'aurait rien à se reprocher. Je crois les bras en le regardant, silencieux. Il me dit que ce n'est pas de sa faute si je n'arrivais pas à oublier la douleur. Je n'ai jamais dit que c'était de sa faute ! Puis il dément ce que j'ai dit précédemment. Je laisse échapper un grognement. « Vous pourriez au moins vous montrer plus encourageant, sérieux ! Quand on vous entend, ça donne pas envie de faire d'effort puisque l'on a l'impression qu'ils ne servent à rien. » Mr. Carrow change rapidement de sujet et me demande quel était le pendentif que je tenais dans le dernier souvenir. Je plisse les yeux. Qu'est-ce que ça peut lui faire ? Je le dévisage longtemps. « C'était à mon arrière grand-père. Il me l'a légué. » Mon arrière grand-père était le genre d'homme de la vieille école. En aucun cas on avait le droit de le tutoyer: c'était le patriarche. Il n'y avait qu'une personne qui le faisait: moi. Ça me paraissait très étrange de vouvoyer un membre de ma famille, je ne comprenais pas très bien le principe. Surtout que je partageais une relation très fusionnelle avec lui. J'adorais quand il me racontait des histoires. C'est d'ailleurs qui m'a raconté le conte des trois frères le premier. J'ai bien conscience que je ne réponds pas à sa question. Mais je n'ai pas envie de lui répondre.
Je réfléchis à propos de ce que m'a dit Mr. Carrow sur la douleur. En pénétrant mon esprit, à quel point peut-il me faire mal ? Je suis à peu près persuadé que c'est beaucoup moins douloureux que le sortilège Doloris. Bien que je ne l'aie jamais subi. Et je n'en ai aucune envie. Comme tout le monde, en fait. Je suis bien curieux de savoir jusqu'à quel seuil de douleur la legilimencie peut mener. Si je demande à Mr. Carrow de ne pas me ménager une fois, peut-être que j'arriverais à relativiser sur la douleur. « Faites moi mal. » lui demandé-je brusquement. En disant ça, j'ai probablement l'air masochiste. Ce n'est qu'un détail. Cela fait parti de ma démarche d'apprentissage de l'abstraction de la douleur. Je suis parfaitement sérieux. « Je veux que vous entriez dans ma tête de la façon la plus brutale possible. » C'est un peu effrayant dit comme ça. C'est comme si je lui demandais de me fracasser le crâne contre le mur.
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Visiblement, Alexandre s’attendait à ce que Basil s’excuse de son comportement froid, ou essaie de comprendre le point de vue du garçon. Ce n’était absolument pas le cas. Le bureaucrate n’en avait rien à faire des états d’âme du garçon, mais vraiment. Peu de gens pouvaient critiquer Carrow gratuitement. Vraiment peu. Et encore moins le faisaient sans recevoir le retour du bâton par la suite. Parce que Basil était comme ça : si l’on commençait un duel avec lui, il fallait s’attendre à voir débarquer la revanche. Alexandre allait découvrir de quoi il s’agissait. Mais il continuait, malgré les avertissements discrets que lançait le bureaucrate. Quel idiot finit. Il lui reprochait de ne pas être encourageant, vraiment ? Pour qui se prenait ce gosse ?
Basil était presque au sommet de sa carrière sans jamais avoir reçu de félicitation. De son point de vu, on ne félicitait que les faibles, ceux dont l’esprit était trop simple pour s’auto-congratuler. Aussi, il leva un sourcil ennuyé devant l’air effarouché du jeune homme. « C’est ainsi qu’on m’a enseigné l’occlumencie, Monsieur Rozen. Les encouragements sont pour les faibles, vous devez, seul déterminer si vous vous améliorez ou non. Je ne vous ferai pas de compliments gratuit, sachez-le » répondit-il d’un ton sec. Devoir se justifier devant un gamin, ça le tuait. Alexandre n’était pas mature, même pas capable d’évaluer seul son évolution. Le mentor de Basil avait été assez dur, et il l’en remerciait encore chaque jour. S’il avait été niais, s’il lui avait dit des gentilesses, s’il l’avait réconforté dans ses larmes, il n’y serait jamais arrivé. Son but, c’était que le garçon y arrive, point barre. Il n’avait ni le temps ni l’envie de faire des états d’âme. Basil cependant, restait curieux quant aux souvenirs du jeune homme. Ce pendentif devait avoir une grande valeur aux yeux du garçon. En tout cas, suffisamment pour qu’il le voit aussi distinctement dans son souvenir. C’était flagrant. « Votre pendentif était si clair dans votre tête que l’on sentait qu’il y avait un grand attachement envers votre grand-père » lâcha-t-il comme s’il commentait le temps qu’il faisait à Londres depuis une semaine. Il aimerait bien savoir quel symbole il y avait sur ce pendentif. « Vous l’avez toujours sur vous, je suppose ? » demanda-t-il, implicitant la volonté de le voir. Allez savoir pourquoi, Basil lui-même ne savait pas pourquoi il y accordait autant d’importance. Alexandre néanmoins, revînt à la grande surprise du bureaucrate à la question de la douleur. Et sa demande, l’étonna au plus haut point. Il fronça les sourcils, pas certains de comprendre réellement ce que désirait le garçon jusqu’à ce qu’il lui demande très clairement de le faire souffrir. « Vous risquez de le regretter » affirma le diplomate, en voulant vraiment préciser le plus possible qu’il allait vraiment souffrir.
Mais le jeune homme était déterminé : « Si vous insistez tant… ». Basil soupira, c’était la dernière chose qu’il avait envie de faire. Il allait encore lui reprocher quelque chose après. De ne pas l’écouter, de trop faire durer les choses et il savait d’avance que cela allait lui taper sur le système. Il pointa sa baguette et dit le sortilège avec la voix la plus posée du monde. Le choc fut violent, même pour lui, qui ressentit de violent frissons sur la main qui tenait sa baguette. Bonne chance à Alexandre pour supporter cela.
Selon Mr. Carrow, les encouragements sont pour les faibles. Et là une question s'impose à mon esprit. Est-ce qu'il pense que je suis faible et s'en bat les cognards ou il pense que je ne suis pas faible ? Et pas de compliment gratuit ? Qu'il dise pas de compliments du tout, ça irait plus vite. Le compliment qui a le plus de probabilité de chance de sortir de la bouche de Mr. Carrow (sans qu'il se foute de ma tête au passage, bien évidemment) serait qu'il me dise "Tu es à l'heure.". Et qu'on se comprenne, quand je parle de probabilité, les chances que cela arrive pour Mr. Carrow sont toutes proches du zero. Il insiste pour que je lui parle du dernier souvenir, plus particulièrement de mon pendentif. Pourquoi t'es aussi curieux mec ? Fous moi la paix et vas t'acheter une famille. Il me fait une remarque sur la nature de la relation que j'entretenais avec mon "grand-père". « Arrière-grand-père. » corrigé-je sèchement. Non mais que je ne m'entendais pas avec mon grand-père, mais ce n'était pas la même relation. Et encore moins la même personne. Mr. Carrow me demande si je le porte toujours sur moi. Il veut le voir. Ce n'est qu'un pendentif pour lui. Qu'est-ce qu'il en a à faire ? J'acquiesce en sortant le pendentif du symbole des reliques de la mort de ma chemise pour lui montrer et le remets au chaud.
Il est étonné de ma demande. Il me dit que je vais le regretter. J'hésite quelques secondes avant d'insister. Je veux savoir ce que cela fait. Mais j'ai tellement peur maintenant. -Ne le fais pas !- J'essaye de me détendre, je balance ma tête en arrière avant de la redresser. D'une voix la plus posée du monde comme s'il faisait ça tout les jours, il lance le sort. Le choc est très violent. Je gémis bruyamment. La douleur ! C'est horrible putain ! Qu'il m'achève sur le champs ! Relativise, Alex ! Ce n'est pas le sortilège de la torture ! Je serre les dents.
Souvenir 1:
« Je viens de recevoir le relevé de notes d'Alexandre et Agapia aujourd'hui. » dit Hans à sa femme alors qu'aucun de leurs enfants n'étaient dans la pièce à vivre. La demeure des Rozen étaient très clairement une maison familiale et conviviale entretenue au mieux par la maîtresse de maison avec trois enfants. On pouvait voir à travers la porte fenêtre de la cuisine qu'il faisait nuit dehors. L'horloge indiquait 22h et quelques. Hans était assis sur un tabouret au plan de travail/bar, buvant une bière. « Alors ? » demanda la mère de famille en rangeant la vaisselle dans les placards qui semblait déjà connaître la réponse « Je ne me fais pas de soucis pour Agapia l'année prochaine. Elle obtiendra toutes ces ASPICs, je pense. Ce qui m'inquiète c'est Alex. » « Pour changer. » commenta avec détachement Gerda. « Je ne sais pas quoi faire avec ce gamin. Je ne sais même pas s'il fait exprès d'être mauvais ou si nous avons engendrés... Un incapable. » « Hans, tu ne trouves pas que tu es trop dur avec lui ? » demanda Gerda qui semblait complètement désapprouver les dires de son mari. Alexandre, qui était resté assis sur les marches de l'escalier avait tout entendu à la conversation. Contrarié, vexé, blessé, il se leva et monta à l'étage sans se faire remarquer. Il devait avoir approximativement 15 ans.
J'arrive à peine à percevoir les souvenirs qui défilent dans ma tête. J'y arrive, mais ils n'apparaissent pas très clairement. Je continue de gémir, je pleure, je tremble.
Souvenir 2:
Astrid et Alexandre se situaient à Pré-au-Lard, près de la Cabane Hurlante. « Je l'ai lu. C'est sûr que tu n'as plus beaucoup de temps à m'accorder. En tout cas, je te félicite de sortir avec le plus gros arschloch de Poudlard. Ça demande beaucoup de temps de bécoter avec ça. » La rouge semblait touchées par les mots durs sortis de la bouche de son cousin. La rage commençait à monter chez elle. « Nous y voilà ! Tu retournes tellement rapidement ta veste. Tu ne te préoccupes même pas de savoir comment je vais, contrairement à moi. Tu me dis juste que la personne que je fréquente est quelqu’un de mauvais. C’est bizarre, tu lui collais aux basques en l’idolâtrant il y a de ça quelques mois, Alexandre ». « Raison de plus pour m'écouter. Avery est mauvais. Il va te détruire. » « Ecoute… Thomas est un garçon particulier, okay, je sais. Je sais, et je le canalise. Laisse-moi faire mes choix toute seule, je suis pas ta sœur » expliqua Astrid avant de se reculer brusquement. « Tu n’as même pas l’air surprit, l’article, c’est toi, hein ? » « Ouais, ça te dérange ? C'est juste un article. T'as peur de quoi ? » répondit franchement et avec détachement le Serpentard avant de se prendre une violente gifle. « T’es vraiment qu’un nid à problème, Rozen. Quand tu ne t’en attires pas à toi, tu m’en attires à moi, t’es qu’un ingrat » hurla-t-elle, les yeux pleins de larmes. « Thomas à bien fait de te jeter du groupe, tu ne sers à rien » « Peut-être que je me suis fait virer du groupe parce que je n'étais pas un assez sombre fils de troll. » répondit sèchement Alexandre, tremblotant, encore sous le choc de la gifle.
J'ai rarement eu aussi mal. Je veux qu'il arrête ! De tout mon être. Mais je ne veux pas abandonner. J'essaye d'oublier cette douleur. Je me concentre sur les larmes coulant sur mes joues.
Souvenir 3:
La scène se déroulait dans la salle de repos de Poudlard, suite à une soirée, à en juger par les verres et les diverses bouteilles traînant un peu partout. Alexandre était assis avec un garçon sur un sofa. Ce dernier fumait. « Dis-moi, j'peux te poser une question ? Ça fait quoi d'embrasser un mec ? » demanda-t-il, la voix pâteuse. Les deux garçons avaient manifestement trop bu ce soir là. Alexandre réfléchit quelques secondes à la question de son interlocuteur, les yeux plissé, ponctué par un long "euh". « Bah... C'est humide... Agréable... J'crois que ça dépend de la personne après... » répondit-il enfin avant de rester la bouche entre-ouverte, réfléchissant encore. Le fumeur en conclut que c'était comme embrasser une "meuf". « Et si tu me montrais ? J'veux dire, tu voudrais pas m'embrasser ? J'ai jamais embrassé de mec, j'voudrais bien savoir ce que ça fait. » La réponse de la part d'Alexandre fut rapide: oui en posant son gobelet. Il le prévint alors que cela faisait longtemps qu'il n'avait embrassé personne. Puis il embrassa le garçon en y mettant un peu la langue. Une fois le baiser terminé, l'autre dit simplement: « Ok, c'est marrant »
J'essaye de tenir encore un peu plus longtemps mais non ! Je n'y arrive pas. « Arrêtez s'il vous plait ! » demandé-je d'une voix qui me paraissait suraiguë. Je ne vous raconte pas le soulagement. J'ai l'impression de pouvoir enfin respirer. Mais j'ai la tête qui tourne, je manque de tomber de mon siège, essoufflé. Je tremble, je serre les poings, je pleure. Comment... Mr. Carrow peut-il avoir accepté de me faire autant de mal. Je respire fort pour essayer de faire passer ma peur et ma colère.
Si Basil ne s’occupait pas trop du personnage même que représentait monsieur Rozen (notez l’arrière-grand-père), il était bien curieux de savoir ce que ce pendentif avait d’important. Oh il voulait bien comprendre l’importance des bijoux de famille, ça ne le dépassait pas jusque-là, quand même. Mais les sentiments qui entouraient les bijoux de famille étaient plus ou moins forts. Certains n’y voyait qu’une transmission d’héritage, un attachement tout juste discernable. D’autres encore, y étaient plus profondément attachés, et il lui semblait que c’était le cas du jeune homme. Après l’avoir sèchement corrigé pour faire comprendre à Carrow qu’il ne s’agissait pas du grand-père mais bien de l’arrière-grand-père il avait consenti à sortir le bijou. Voir le signe des reliques de la mort n’avait fait ni chaud ni froid à Basil qui s’était contenté d’hausser un sourcil, légèrement surprit. Sa propre famille avait aidé Grindelwald plus que nécessaire, se comptant comme des partisans de l’ombre, ceux qui guettaient sa victoire pour exposer librement leurs points de vus. Des partisans levant des fonds, faisant certains boulots dont d’autres ne voulaient même pas, comme des meurtres. Le diplomate ne connaissait pas assez les Rozen pour savoir de quel bord ils étaient dans les années 20. À vrai dire, cela ne l’intéressait même pas. « Si vous deviez aller dans les pays de l’Est un jour » commença-t-il en le regardant ranger son pendentif, « je vous déconseille fortement de le porter autour du cou ». La haine que vouait nombre de sorciers de l’Est de l’Europe envers Gellert Grindelwald était assez impressionnante. Et étonnante, sachant que Durmstrang proposait quand même un enseignement assez riche en magie noire, école par laquelle l’ancien mage noir était d’ailleurs passé. Porter ce symbole autour du cou, même sans être un partisan vous faisait mal voir et risquait de vous apporter de très gros problèmes. Mais bien entendu, ce n’était pas son problème. Basil ne savait pas très bien s’il croyait ou non aux reliques. Il ne pensait pas que la mort elle-même les ait délivrés mais il n’excluait pas la possibilité qu’elles existent. Mais il ne s’épancha pas dessus.
Mais Alexandre était un garçon bizarre et étrange, suffisamment en tout cas pour lui demander clairement de ne pas retenir les chevaux du carrosse. Objectivement, le bureaucrate se fichait bien de lui faire mal, ce n’était pas le problème. Le problème, c’était sa réaction par la suite, parce qu’il savait qu’il allait le blâmer pour quelque chose. Sauf qu’il était déterminé alors, Basil avait obtempéré. Le bureaucrate se retrouvait dans les escaliers de la demeure des Rozen, juste à côté du jeune homme. Cette scène ne datait apparemment pas de plusieurs années, et l’on entendait distinctement la voix d’Hans qui avait des mots durs envers son fils. Il se passa de commentaire, mais il avait furieusement envie de dire que c’était bien fait. Il fallait bouger ce gosse, pas le ménager. Lui faire plaisir, l’encourager par des mots gentils, ne marchait certainement pas. Il lui fallait un bon coup de baguette sur la tête, pour le faire réagir. Les mots du père Rozen eurent pour effet d’au moins vexer Alexandre qui remonta l’escalier pour aller se réfugier dans sa chambre : « Tempérament faible » marmonna-t-il pour lui-même. Cela démontrait une certaine estime de lui-même, puisqu’il n’acceptait pas une critique. Ce n’était pas la pire que l’on puisse dire à un enfant, et c’était ça qui faisait sourire Basil. Il avait entendu des mots bien plus durs sortir de la bouche d’Ollender Carrow.
Pour le second souvenir, ils étaient à Pré-Au-Lard non loin de la Cabane Hurlante. L’ancien Gryffondor était ravi de revenir ici. La dernière fois qu’il était venu admirer cette partie-là du village pittoresque, il était Aaron et Carolyn. Mais il se reconcentra sur la dispute qui se déroulait à côté de lui. « Bloquez-moi Alexandre ! » lança-t-il encore une fois « sinon, comme le dit votre cousine, vous ne servez à rien ». Basil avait astucieusement repris les paroles de la brunette pour essayer de le motiver, de le faire réagir. Mais il s’enfonçait malheureusement dans le pathétisme. Les larmes en plus, coulaient sur ses joues. La seule réaction qu’eut Carrow fut de lever les yeux au ciel en passant au troisième souvenir.
La salle des repos de Poudlard… Basil n’y avait pas souvent mit les pieds, quand il était élève. Les seules fois où il y était allé sans doute, était lorsqu’il était en septième année. C’était l’endroit idéal pour travailler ailleurs qu’à la bibliothèque. Alexandre était en compagnie d’un garçon et tous deux avaient l’air assez éméchés. La question que posa le Poufsouffle fit halluciner Basil. Il fallait qu’il retombe sur ce type de souvenir ? Il ne fit aucun commentaire, ne grimaça même pas lorsque le fils Rozen exauça son souhait pour l’embrasser. Froid comme la glace, le diplomate attendit qu’il eut finit sans faire de commentaire. Forcément qu’il était toujours puceau. Le concept d’homosexualité, ça, c’était un vrai sujet qui dépassait profondément Carrow. Il ne jugeait pas mais il ne comprenait pas. Et en fin de compte, il préférait ne pas comprendre. Le jeune homme le supplia d’arrêter ce qu’il fit sur le champ. Le regard qu’arborait le bureaucrate était du style « je vous l’avais bien dit ». Pas de pitié, pas de remords, Alexandre le lui avait demandé, il avait fait ce qu’il désirait.
« Je vous avais prévenu » commença-t-il d'un air suffisant en jetant négligemment sa baguette sur le bureau pour boire à sa tasse de café, désormais vide, hélas, « vous aviez donc tord lorsque vous disiez que je vous punissais pour votre retard, ça, c’est la punition que vous pourriez avoir ». Basil était soft, gentil, il ne poussait pas la douleur à un seuil inimaginable. Dire qu’il l’avait puni était faux, mais s’il devait le punir, Alexandre le sentira, à n’en point douter. Il réfléchit un instant : « La legilimencie peut être utilisée comme de la torture. Directe ou indirecte. On peut vous fendre le crâne en deux en rentrant dedans comme un bourrin, tel que vous le dîtes, comme on peut utiliser des souvenirs pour vous détruire psychologiquement ». D’où l’importance de l’occlumencie. Mais bon, ce n’était pas comme s’il était proche de faire des progrès.
Basil ne peut s'empêcher de me faire un speech qui dit en bonne et due forme: "Je te l'avais dit" qui me fait grincer des dents. Tu la sens la colère ? Il se met à m'expliquer les méfaits de la légilimencie. Chacun de ses mots me donnent envie de l'étriper sur place. « Non jure ? Je ne savais pas que la légilimencie pouvait servir de méthode de torture. Vous m'en apprenez une bonne ! » Je m'en fiche d'être insolent, très clairement. Je le fusille du regard. Sérieux ce gars, en plus de me prendre pour un débile, n'a aucune compassion ! Il est aussi passé par là, non ?! Il est sensé comprendre ! Je le déteste. Il me déteste aussi d'ailleurs. Je me lève. « De toute façon vous me détestez ! Je le sais ! Et vous n'allez même pas chercher à me faire croire le contraire ! Vous vous en battez les cognards de ce que je peux bien ressentir ! Comme je n'avais aucun sentiments ! Vous violez littéralement mon intimité sans scrupule ! Je suis sûr que quand je vis un moment difficile, vous vous en délectez comme d'un vampire se délecte du sang ! On arrête la leçon pour aujourd'hui. » dis-je en haussant considérablement la voix, en larme. Sans avoir son accord, je sors du bureau pour aller à l'entrée, je prends mon sac puis sort de l'appartement en claquant la porte.
Je ne prends même pas la peine de me pointer à la leçon suivante. A la place, je suis allé à un festival avec Bertha. Je me suis beaucoup amusé d'ailleurs, plus que si j'avais été chez Mr. Carrow. Après je suis allé dormir chez Quirinus. Nous avons passé la soirée à lire des livres traitant de magie noire. Et on s'est bien amusés, aussi. Ça lui fera les pieds à Mr. Carrow ! Néanmoins, je décide de bien me pointer à la leçon d'après. J'arrive 10 minutes à l'avance. J'ai revêtu un costard avec une cravate, le genre de vêtements que porterait Mr. Carrow. J'ai mis des lunettes de soleil. J'ai bien veillé à mettre des montures de marque. Au lieu de prendre mon sac habituel, j'ai pris une petite valisette comme ont les hommes d'affaire Louis Vuitton. Le sens du détail. -Tu vas la jouer provocation hein ?- Je regarde ma montre, que j'ai aussi changé pour une montre Swarovski en argent. Maintenant, j'attends patiemment l'heure. Quand il est exactement l'heure à la seconde près, je toque. Quand Mr. Carrow vient ouvrir la porte, je retire mes lunettes de soleil d'une manière élégante et classe. Je viens serrer la main à mon interlocuteur. « Bonjour Mr. Carrow. » le salué-je avec la politesse d'un homme d'affaire. « C'est un grand plaisir de vous revoir. S'il vous plait, veuillez m'excuser pour mon absence de la dernière fois. Voyez-vous, j'avais un rendez-vous d'affaire urgent et par la suite, je devais me rendre chez mon amante. » Les hommes d'affaire sont tellement hypocrites. J'espère qu'il sent mon parfum. Le dernier Yves Saint Laurent. Ouais, je pousse la provocation assez loin. Accompagné de Mr. Carrow, après avoir posé élégamment ma valisette, je lui suis jusqu'à son bureau. « Puis-je avoir du café s'il vous plait ? Noir, serré. »-Tu vas finir par le regretter.- Je m'assois sur le siège en croisant les jambes comme j'ai vu Mr. Carrow le faire plusieurs fois.
Dragées:
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Basil était un homme qui bien que froid et sec, était respectueux des autres. On lui avait enseigné ce respect vu par les Sang-Pur, ce respect profond qu’on devait avoir pour ceux qui le méritaient. Mais lui, était allé plus loin que cela. Il respectait chacun, tel qu’il devait l’être. Un elfe de maison méritait autant le respect qu’un homme, il était très très clair là-dessus. Et bien évidemment, il était respectueux avec Alexandre, alors même qu’il mourrait d’envie de lui lancer une réplique piquante. Mais le garçon n’avait pas été élevé de la même manière, il avait beaucoup trop eu le loisir de parler pour contrer la parole d’un autre, pour répondre de manière virulente afin de faire comprendre son mécontentement. Et cela ne plaisait pas du tout au diplomate. Il était d’ailleurs allé s’asseoir dans son fastueux fauteuil en l’entendant râler à plein poumon. Et voilà. Il avait voulu maintenant il regrettait comme un gosse. Basil soupira sans essayer de cacher son agacement face à un si odieux personnage. Les mains à plat sur son dossier, ses yeux sombres rivés sur Alexandre Rozen, ce fut parmi toutes les imbécilités dîtes par le garçon, celle du « vous vous en battez les cognards » qui fit réagir Basil qui se leva brusquement, repoussant sa chaise derrière lui, les mains toujours à plat sur le bureau en bois. « Sachez Monsieur Rozen que je n’ai de compassion pour personne cela ne commencera pas avec vous » lança-t-il en haussant le ton pour couvrir les mots du garçon. « Je fais mon travail, on n’apprend pas à être un occlumens sans exposer son intimité, nous sommes tous passés par-là. Vous êtes immature ! ». Le jeune homme l’informa que le cours était terminé et Basil lui dit de bien claquer la porte en partant, comme pour rajouter une couche supplémentaire. Malgré la pâleur de ses joues, le diplomate était à bout. Dans un geste de rage, il prit sa tasse vide qu’il envoya s’exploser contre un mur.
Au cours suivant, Alexandre ne vînt pas.
Basil encaissait le coup comme la provocation de trop. Il avait souffert lorsqu’il lui avait demandé d’entrer violemment dans sa tête. S’il pensait avoir moins mal la prochaine fois, il se trompait. Il l’avait prévenu, lui avait dit très clairement qu’une telle souffrance serait une punition. Et pourtant il le provoquait encore. Mais Rozen fils ne connaissait pas Carrow. Il ne connaissait pas son côté impitoyable. Il pensait avoir vu le pire, alors qu’il n’en avait vu que les couleurs les plus ternes.
La fois d’après, Basil avait pour une fois sorti une cigarette pour la fumer paisiblement dans son bureau. À peine l’avait-il allumé qu’Alexandre était là, pile à l’heure. En lui ouvrant, le diplomate avait pris une taffe et détourna la tête pour la recracher loin du visage du jeune homme qui vraisemblablement avait décidé de le parodier ridiculement. Une provocation supplémentaire qui ne lui plaisait pas. Impitoyable, Basil lui répondit aussi calmement qu’il le pu : « Ravi de savoir que vous n’êtes plus puceau et que vous avez trouvé quelqu’un pour vous enseigner la vie ». Une nouvelle taffe, comme pour se calmer. « Votre parodie est tristement grotesque, il n’est pas question d’empiler marque sur marque pour valoir quelque chose, Monsieur Rozen. Par ailleurs, votre manche gauche est légèrement plus longue et votre cravate exactement deux centimètres et demi plus à gauche. Suivez-moi ». Il porta à nouveau à ses lèvres sa cigarette et alla à la fenêtre pour l’ouvrir en grand, afin d’expulser la fumée qui faisait le trajet inverse dans ses poumons. Il resta là pour la finir, ne faisant nullement attention au jeune homme, se délectant de ce qui allait se passer par la suite. Il en était finit du respect qu'il avait pour lui. « Je n’accepte pas les absences, si vous le refaites à nouveau, vous pouvez dire adieu à vos leçons, suis-je assez clair ? » demanda-t-il en se retournant enfin vers lui. Il écrasa sa cigarette au rebord de sa fenêtre, et la jeta dehors, sans se soucier des passants qui marchaient dans la rue et qui pouvaient se la prendre sur la tête. Il alla s’asseoir à son bureau, et sortit sa baguette de la poche. Sans prévenir il lança son sortilège qui, comme la fois où Alexandre lui avait demandé de le faire souffrir, le percuta de plein fouet et avec une telle puissance que Basil lui-même eut un mouvement de recul.
Face à mon comportement, Mr. Carrow reste exceptionnellement calme. Il me fait une remarque sur la soit-disant perte de ma virginité. Qui est restée intacte, je tiens à le préciser. Et résumez la vie à seulement cela, c'est très réducteur. Certes, c'est ce qui donne la vie. Mais s'il n'y avait que ça. Il tire sur la cigarette et commente ma parodie de lui-même. Si elle est grotesque, c'est peut-être parce que c'est volontaire de ma part. C'est qu'il a le sens du détail le Carrow ! Il doit avoir une vie bien nulle pour s'intéresser à des détails dont tout le monde se fout. -Une vie plus nulle que la tienne ?- A part les juges de concours de mannequinat ou des trucs du genre. Quand nous arrivons dans son bureau, il me reproche mon absence de la dernière fois. Je n'ai rien de sérieux à dire sur cette absence. Aucune excuse valable. Puis il me menace de stopper les leçons si je recommence. « Ok. » dis-je avec condescendance. Si on arrêtait les leçons, je serais bien embêté, je l'avoue. J'ai vraiment envie de devenir Occlumens. C'est juste mon professeur... j'ai du mal à me faire à sa méthode de travail. Peut-être que je verrais à mieux me comporter, les jours suivants. -Pourtant tu vas recommencer.- Je regarde Mr. Carrow écraser sa cigarette contre le rebord de la fenêtre et la lancer dans la rue. L'environnement te remercie, connard ! -T'as vu tu recommences.- Il s'assoit à son bureau et saisit sa baguette. « OH FILS DE P*** ! » m'exclamé-je alors qu'il entre dans mon esprit de la même façon que la dernière fois. Sans prévenir, cette fois ! N'ayant même pas eu le temps de sortir ma baguette, je la cherche sur moi comme un asthmatique en crise chercherait sa ventoline.
Souvenir 1:
Un groupe de quatre jeunes hommes étaient posés sur une aire de jeu pour enfants inutilisés par ceux-ci. Alexandre et Maxence partageaient le toit d'une petite maisonnette. « Genre ce week-end ma copine veut aller à une manif' pour les droits de la femme. » dit un garçon assis à l'entrée du toboggan. « C'est une bonne chose, nan ? » demanda innocemment Maxence. « Mec t'es sérieux ? T'es pour que les femmes aient pour le droit d'vote ? C'est la merde qu'elles l'ont. » « Je ne trouve pas. » répliqua Alexandre, les sourcils froncés. « Elles ont déjà le droit de travailler, ça devrait suffire non ? » dit le deuxième garçon. « Bah si elles travaillent, c'est normal qu'elles puissent voter nan ? En plus en tant que citoyenne... » « J'dis que les femmes devraient rester à la maison pour s'occuper des marmots. » « Elles serviraient de simples reproductrices en gros ? » « Les hommes aussi peuvent s'occuper des enfants, c'est pas un truc réservé aux femmes. Un enfant ça se fait à deux, pas tout seul. A moins que t'ais vraiment une vie nulle. » « Tu te sens prêt à ce qu'une femme te coupe les bijoux de famille en t'obligeant à rester à la maison ? » « Laisse le gars, il a fait de la danse classique ! Il n'en a déjà plus ! » Un rire. « Attends... Mais c'est stupide ce que vous dites ! » « Et affreusement sexiste. Les mecs on est en 74 ! Faut évoluer. Et je tiens à préciser que les individus de sexe masculin ont toujours chanté, dansé. Ils portaient même des toges avant. Des toges c'est des sortes de robes, au cas où vous soyez complètement inculte. » « Au pire, on s'en balance ? » Alexandre et Maxence se regardèrent en levant les yeux au ciel.
Je trouve enfin ma baguette dans la poche intérieure de ma veste en gémissant. Une fois que je l'aie, je ne la lâche pas. Je serre les dents. J'essaye de me concentrer un maximum. Cette douleur est insupportable !
Souvenir 2:
Il faisait nuit et sombre dans la Réserve de Poudlard. Le silence était seulement perturbés par deux garçons chuchotant. Alexandre et un autre garçon de plus petite taille, certainement plus jeune. Ce dernier semblait avoir pleuré. « Tu as trouvé le livre que tu voulais ? » demanda-t-il à Alexandre. Ce dernier se tourna vers son interlocuteur et s'appuya contre l'étagère en croisant les bras. Il semblait agacé. « Non, ça m'énerve. Rien sur ces fichus horcruxes. » Le plus jeune tenta un accio pour faire venir un livre sur le sujet. Rien ne se produit. Il grelottait. Alexandre retira son sweat et lui donna en lui disant qui le faisait pitié. Le garçon le remercia tandis qu'il l'enfilait: il flottait dedans, ce qui fit légèrement rire Alexandre. « Si on ne trouve pas, je peux toujours aller dans l'allée des embrumes, si tu veux. » « Ouais, c'est ce à quoi je pensais. » dit le Serpentard en parcourant les allées, prenant un livre de temps à autre. « Ça me semble étonnant qu'il n'y ai jamais eu de livres expliquant les horcruxes ici. Ça doit être de la magie très sombre. Tu ne crois pas ? » « Ils ont sûrement du le retirer s'il était ici, ils ne veulent sûrement pas qu'on fasse ce genre de choses. »
Mon principale réflexe consiste à essayer de repousser l'invasion de Mr. Carrow dans mon esprit. J'ai l'impression que ma tête va exploser. Je tremble comme une feuille.
Souvenir 3:
Alexandre avait l'air débraillé dans cette rue de Londres au soir. Tout transpirants, ses mèches de cheveux collaient à son front. Il avait ouvert deux boutons de sa chemise blanche alors que deux jeunes garçons de types indien riaient de lui à la fenêtre. Ils semblaient connaître Alexandre. L'adolescent buvait beaucoup d'eau en essayant de se faire de l'air. Il recracha de l'eau sur le sol avant de remarquer d'une femme d'un certain âge se trouvait juste devant lui, les pieds pratiquement au dessous de son visage. Cette femme était une belle brune ténébreuse à la tenue élégante et aux hauts talons. Le jeune homme fronça les sourcils et leva la tête. « Mr Rozen n’est-ce pas ? J’ai entendu parler de vous par Némésis, j’étais loin de vous imaginer si… particulier… » dit la femme, l'air dégoûtée. Ses chaussures étaient ruinées !
Le souvenir et la douleur s'arrêtèrent sans que je n'ai à demander quoique ce soit. Je fronce les sourcils, lève la tête et voit un Mr. Carrow bidonné de rire. Je rougis en m'enfonçant dans mon siège. C'est vrai qu'à y repenser, c'est assez drôle. Donc je lâche un tout petit rire à la fois gêné et amusé. Sur le moment, ce n'était pas drôle du tout.
Basil n’aimait pas se sentir trahit. Et il était bien facile de le trahir, parce que tout ce qui n’allait pas dans son sens était synonyme de trahison. Non, il ne faisait pas confiance à Alexandre, mais oui, il avait été à contre-sens de ce que lui désirait et cela ne lui plaisait pas. Cela à ses yeux, était de la trahison pure et simple, agaçante et perfide. Et forcément, Carrow avait toujours une punition à hauteur de la trahison. À hauteur de la trahison et à hauteur de ce qu’il désirait. Il ne souhaitait pas pour le coup, cacher un quelconque sadisme hérité de son paternel. Pas du tout. L’entrée dans la tête d’Alexandre futsi violente que le jeune homme lâcha une insulte qui ne fit ni chaud ni froid au bureaucrate, parce qu’elle ne le concernait pas vraiment : « Je dois bien admettre que ma mère est ce qui est rapproche le plus d’une prostituée » lâcha-t-il à l’attention du garçon avant de se concentrer sur ses souvenirs et non sur les gémissements du Serpent. Sa mère, cette femme indigne. Il ne la jugeait pas pour son côté volage dont lui et ses frères avaient hérité mais plutôt sur son absence totale dans leur vie. Elle les avait laissé aux mains de leur père et la traiter de prostituée devant quelqu’un était une moindre punition.
Basil se retrouva sur une aide de jeu pour enfant où des gamins dont Alexandre, étaient en pleine conversation sur la condition féminine. Le bureaucrate n’avait guère d’avis là-dessus, et pour cause, on l’avait élevé en lui disant qu’une femme devait rester à la maison pour élever les enfants. Même s’il ne partageait pas vraiment ce point de vu, il estimait que c’était leur combat à elle et qu’il ne servait à rien de légiférer là-dedans. Cela ne le regardait pas. Il respectait les femmes et voilà, le reste était à des années lumières de ses préoccupations. Alexandre pourtant semblait très intéressé par la condition de la femme et le diplomate lui trouva un air de féministe, ce qui le fit sourire. Son combat était louable, il n’y avait rien de plus à dire là-dessus.
Ce ne fut que lorsqu’il jeta un regard à Alexandre qu’il se rendit compte que le pauvre garçon venait tout juste de trouver sa baguette magique. Ça n’allait vraisemblablement pas en s’arrangeant pour lui. Perdait-il des neurones à chaque fois qu’il lui rentrait dans la tête ? Le voir gémir et gesticuler dans ses beaux habits le rendait ridicule, c’était bien fait pour lui. Pour le second souvenir, le diplomate se retrouvait dans la réserve. Alexandre était accompagné d’un garçon. Le fait qu’il sorte en pleine nuit ne l’étonnait pas vraiment en soit. Beaucoup d’élèves le faisaient et il devait bien admettre l’avoir fait une fois ou deux. Basil respectait souvent les règles du château. Non seulement parce que vagabonder le soir ne l’intéressait pas mais aussi parce qu’il avait peur de croiser ses frères. Et il ne voulait pas les croiser. Ils se seraient fait un malin plaisir à aller le dénoncer à leur père et le cadet n’était pas prêt pour une correction magistrale. Mais ce qui attira son attention, ce fut le mot « horcruxe ». Comment ce vulgaire gamin était au courant ? Comment avait-il eut accès à de la magie si noire ? Aucun livre à Poudlard n’en parlait apparemment, mais où diable avait-il entendu cela ? Il se passa de commentaire, regardant simplement suspicieusement le garçon. Alexandre tremblait comme une feuille, mais Basil intensifia son attaque pour passer clairement au troisième souvenir, la douleur du jeune homme était secondaire par rapport à sa propre curiosité. Il commençait à avoir l’habitude que le garçon s’humilie. C’était amusant, il aimait bien voir cela. Mais là, c’était au-delà de ses espérances. Vomir sur les pieds de quelqu’un était une vision drôle, mais vomir sur les pieds d’Elise Lerouge, c’était pire que tout. De lui-même, il coupa le sortilège, mort de rire au point de devoir mettre une main devant sa bouche, des larmes au coin des yeux : « Comment pouvez-vous êtes encore en vie après avoir vomit sur les pieds d’Elise Lerouge ? » demanda-t-il sincèrement admiratif de l’exploit.
C’est que Basil connaissait Madame Lerouge depuis bien des années maintenant. Il avait travaillé pour son mari, feu Ian Talbott qui était son supérieur, et il avait eu l’occasion d’aller quelques fois chez eux. Le garçon rougit en s’enfonçant dans son siège et la fureur que le diplomate avait ressentie vis-à-vis du gamin était presque envolée. Mais il restait bien des questions en suspens cependant : « Pourquoi vous intéressez-vous aux horcruxes ? » lâcha-t-il en se passant une main dans ses cheveux bruns. Il s’agissait là de magie très noire, il avait lu des choses dessus dans les bouquins de son père. Mais même lui, il lui avait dit qu’il ne s’y essayera jamais. Non pas que le fait de tuer quelqu’un le répugnait il l’avait déjà fait, mais c’était toute la symbolique qui se dégageait de l’acte et toute la puissance magique qui était nécessaire qui le refroidissait. Basil pour une fois, comprenait son paternel et à part une étude purement théorique, il ne s’était pas plus penché là-dessus. « Où avez-vous trouvé ce terme ? » demanda-t-il encore. Il n’y avait pas beaucoup de livres qui traitaient du sujet. Alors bien sûr, les bibliothèques sang-pur pouvaient posséder des ouvrages qui en parlaient mais le diplomate doutait que chacune des bibliothèques de la vingtaine de famille sacrée possède un ouvrage là-dessus. Il posa sa baguette sur la table, de manière presque paisible. Il aurait bien pu ajouter que ce type de magie dépassait encore plus le jeune homme que l’occlumencie, mais cela voudrait dire qu’il en savait beaucoup sur la question et il voulait la paix. Il ne désirait surtout pas l’avoir sur le dos, lui posant mille et une question pour assouvir une curiosité dangereuse et démesurée. Tourner sept fois la langue dans sa bouche était décidément un proverbe bien réel et très utile.
Si Rosier avait assisté à l’affrontement entre Rozen et Lerouge, sans doute aurait-il partagé le franc étonnement de son oncle. Car en cet instant Evan était lui même en train d’hurler qu’on l’achève en rencontrant la baguette en bois de saule de la redoutable mangemort. Cela faisait plusieurs semaines qu’il avait rejoint les forêts de Transylvanie avec ses camarades aux noms les plus illustres. Son cousin Achilles - agissant sur les ordres de son grand-père - s’était personnellement assuré qu’il ne manque pas le rassemblement. Cela conduisait naturellement le farouche adolescent à adopter une attitude effrontée à l’égard des défenseurs du lord depuis qu’il avait posé ses valises au manoir Travers. Il apprenait seulement aujourd’hui que les règles des partisans pour punir l’impudence étaient différentes de celles de sa famille et Elise Lerouge s'employait présentement à briser son égo au doloris.
Il était traumatisé autant qu’il était exalté par cette expérience qu’il n’avait encore jamais enduré si longuement et si intensément et s’était éloigné encore tremblant et fébrile du cercle de ses amis après ce qu’il considérait en plus comme une cuisante humiliation. Il ne lui restait assez de force que pour transplaner hors du manoir Travers. Son atterrissage fut malheureusement moins réussi et ses jambes cotonneuses le trahirent en le conduisant à s’écrouler sur une table en verre dans une pièce attenante en faisant un bruit de tous les diables. « Quelle merde ! » pesta-t-il vulgairement d’une manière qui était suffisamment rare pour qu’elle puisse être soulignée. Il était complètement désaxé et ne se souvenait plus si son oncle était rentré de son séjour sur les rives de la Volga. Il se releva dans un cri de rage en pouvant distinctement sentir encore chacun de ses muscles traverser de brûlures. Il était dans un très sale état et avait le regard d’un dément. Il s’épousseta rapidement des éclats de verre accroché à sa cape et ne prit pas la peine de panser ses mains traversées d’autant d’éclats de verre. La douleur du doloris était encore bien présente et rendait toute autre sensation accessoire. Il se traîna en boitant jusqu’à la pièce principale où il lui semblait avoir entendu des discussions et apposa sa main ensanglantée contre le mur pour soutenir son poids. Son autre était crispé sur son ventre dont il avait l’impression que les organes vitaux bouillonnaient encore. C’est alors qu’il le vit. Alexandre Rozen. Il plissa ses yeux vers la pathétique vision - certes moins que la sienne mais son égo était toujours bien là figurez-vous - du sang impur confortablement installé chez son oncle Basil Carrow. Il se demanda un instant s’il ne délirait pas car c’était bien la dernière compagnie qu’il s’attendait à trouver chez son aîné. « Toi … » le désigna-t-il dans un râle en sortant avec une rapidité fulgurante la baguette de sous sa cape pour la pointer vers lui. S’il lui restait suffisamment de force pour un geste, ce ne serait pas un geste vain. La rage montait en lui et se mêlait à la douleur pour lui insuffler assez de force pour avancer douloureusement vers le garçon. Son bras comme sa baguette étaient tendus vers l’impur et tremblaient dangereusement. Il s’étira le dos qu’il sentait brisé dans son corps et retint difficilement un cri de hargne. Il n’avait qu’une envie, c’était de faire subir à l’impur le même sort qu’il avait subi ! « Toi - répéta-t-il de son air le plus dédaigneux et révulsé - qu’est-ce que tu fais là ? ». Il ne baissa pas sa main mais interpella immédiatement Basil dont il devinait la présence sans que sa vision trouble lui permette pourtant de clairement le distinguer. « Mon oncle ? ». C’était de lui et non d’Alexandre qu’il entendait recevoir une explication car il trouvait avilissant de devoir demander quoi que ce soit à cet être écœurant …
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Dernière édition par Evan Rosier le Lun 10 Juil 2017 - 23:32, édité 1 fois
Dame Desmarais-de-Cheshir
| HIBOUX POSTÉS : 1005 | AVATARS / CRÉDITS : Portrait d'une femme du monde (Titien) | SANG : Noble.
Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : Une foule sans visage, l'inconnu | PATRONUS : Le coyote | POINTS DE COMPÉTENCE :
Je préfère voir Mr. Carrow rire plutôt qu'énervé. Cela l'étonne que je sois toujours vivant après mon altercation avec Elise Lerouge. Moi même, j'en suis étonné. Il faut dire que mon père était là pour me sauver la mise. Je ne sais pas où je serais sinon, en ce moment. En même temps, il était évident que je ne ferais pas le poids contre une quarantenaire susceptible complètement folle. C'était assez lâche de sa part de m'attaquer. Pour toute réponse, j'hausse les épaules. Si seulement on avait pu s'attarder plus sur le sujet Lerouge. Un petit élément dans un de mes souvenirs semble l'avoir interpellé. Les horcruxes. Au final, je ne suis pas beaucoup plus avancé sur la question de savoir de quoi il s'agit. J'aimerais savoir. Mr. Carrow demande pourquoi je m'y intéresse. J'ai envie de lui répondre de se mêler de ses parchemins. « Je veux devenir langue-de-plomb. Il faut bien que je m'intéresse à certains aspects de la magie noire. » Surtout si je veux travailler dans la salle de la mort. Il connaît mes ambitions. Cela ne devrait pas l'étonner. Si tel est le cas, sa vie doit être le grand festi-witch de la surprise. Il me demande où j'ai trouvé ce terme. Comme si c'était important. Ok, c'est de la magie très sombre. Mais lire des trucs sur le sujet ne fera pas de moi un mage noir. Tout comme visiter des musées ne fera pas de moi un historien d'art. « Dans l'introduction d'un livre. » réponds-je.
« Toi … » Je sursaute et reconnais instantanément la voix douce et mélodieuse de Rosier. Je commence à penser que l'appartement de Mr. Carrow est un vrai moulin. La prochaine fois, je ramènerais mon kilo de blé à moudre. Je me retourne vers le nouvel arrivant qui a déjà sorti sa baguette qu'il pointe vers moi. Putain c'est quoi tout ce sang ?! Sa main est toute ensanglantée. Il semble vraiment très en colère. Je dois dire que je ne suis pas ravi de le voir ici. Et c'est réciproque. Adrénaline. Par pur réflexe, je me me mets en position de défense. Rosier tremble littéralement de rage. Il se répète avec dégoût. Je respire fort. Je ne sais pas du tout qu'est-ce qu'il compte me faire. Il a l'air d'avoir perdu la raison (s'il en avait une à la base). Et Mr. Carrow le laisse faire ? Il est sérieux ? Rosier me demande ce que je fais ici, la voix emprunte de rage. « Je pourrais te poser la même question. » réponds-je sèchement. C'est vrai ! Qu'est-ce qu'il fout chez Mr. Carrow ? Mais quand il le sollicite, tout s'éclaire. J'ai bien entendu ? Rosier est le neveu de mon professeur ? C'est une blague ? N'est-ce pas l'un des pires trucs qui pouvait m'arriver ? « Evan Rosier est votre neveu ? » Ce n'était pas vraiment une question. Me voilà entouré de deux personnes qui me détestent. Génial. Pourquoi il ne m'arrive que des trucs comme ça ? Pourquoi il a fallu que cela arrive à moi ? Je n'ai toujours pas baissé ma baguette par précaution. Je n'ose même pas me retourner pour regarder Mr. Carrow de peur que Rosier me jette un sort derrière mon dos.
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Il semblait à Basil qu’Alexandre essayait de noyer le strangulot mais il fit abstraction de ses doutes, pour une fois. Il avait sans doute tort. Un garçon de l’âge d’Alexandre ne pouvait pas avoir idée de l’importance que pouvait avoir un horcruxe et de son potentiel de destruction. Son excuse était potable, d’ailleurs. Un langue-de-plomb était formé à la magie noire et en connaissait un rayon. Mais le garçon encore une fois, n’était-il pas précoce sur la question ? Il lui semblait qu’il voulait vraiment mettre la charrue avant les bœufs dans chaque domaine et il trouvait cela particulièrement présomptueux. "Dans l’introduction d’un livre" n’était guère assez précis pour lui. Bien sûr que c'était dans un livre ! Parce qu’il doutait fortement qu’Hans Rozen ait distraitement parlé des horcruxes en plein dîner familial Il pensait que le garçon allait comprendre qu’il désirait le titre. Mais il n’eut pas le temps de faire part de ses doutes concernant son honnêteté qu’Evan fit irruption dans la pièce.
Basil fronça les sourcils, ses yeux bruns se posant immédiatement sur les mains ensanglantées de son neveu, qui sortit brusquement sa baguette pour la pointer sur Alexandre qui fit de même. Evan était dans un état pitoyable. Il semblait à bout physiquement et mentalement, à cela on devait rajouter une expression de rage folle dans ses pupilles claires et ses mains pleines de débris de verres. Le bureaucrate se leva immédiatement, ignorant complètement Rozen fils qui demandait ce qu’il faisait là. Il ne comprit que lorsqu’Evan nomma Basil par son titre familial. « C’est mon neveu, oui » répondit-il en écho à Alexandre comme si Evan n’était pas là. Il s’approcha de son neveu doucement, sa baguette dans sa poche arrière, les deux mains biens visibles. De la baguette du Serpentard pouvait sortir des crépitements, la faute à son degré actuel de démence, et il ne voulait pas risquer cela. Le regard habité d’une lueur inquiète, il finit par se mettre entre Evan et l’autre Serpentard. Le diplomate posa doucement une main sur celle de son neveu, celle qui tenait sa baguette, tandis que son autre main se posait à moitié sur la joue du garçon et à moitié sur l’arrière de son crâne. « Calme toi, respire » lui demanda-il d’une voix douce.
Il eut mal au cœur de voir le jeune homme dans cet état. Il ne savait pas exactement ce qu’il avait subi mais il avait comme une vague idée derrière la tête ce qui lui donnait de furieuses envies de meurtres. Qu’on ose lever la main sur son neveu lui donnait envie de remettre à sa place le salaud qui avait fait ça. C’est qu’il était particulièrement protecteur envers lui, il s’en portait garant. Qu’une personne extérieure se soit crue autorisée à lever la main sur lui le rendait fou. « Donne-moi ta baguette » continua-t-il de sa voix toujours calme, sa main calleuse toujours sur la sienne, armée. « S’il te plaît Evan » finit-il, quand même. Basil agissait comme si Alexandre n’était pas là, et il ne se rendit compte de sa présence que lorsqu’il réussi à extorquer la baguette de la main blessée d’Evan Rosier. « Nous avons fini Monsieur Rozen, vous pouvez disposer » lui lança-t-il sans même se retourner vers lui, son regard brun posé sur les mains lacérées du garçon : « Je vais devoir t’enlever ça, ça ne te dérange pas la magie sans baguette ? Pour le coup, je suis plus doué sans » l’informa-t-il dans un sourire d’excuse. Certains n’avaient pas trop confiance en la magie sans baguette, parce qu’elle était moins précise et souvent moins puissante qu’avec. Mais pour les sortilèges médicaux, il était définitivement plus doué sans. Avec, c’était une catastrophe et sa dernière volonté était de faire encore plus mal au garçon.