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"Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]

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"Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran] "Notre dernière année de guerre" [Evan & Moran]  - Page 2 129196351Sam 30 Sep 2017 - 10:55

Moran qui s’était amusé à appâter Evan avec son jeu ne lui laissait plus que entrevoir le dos de ses cartes. Le fait qu’il doute être capable de ressentir de l’affection soutira néanmoins un haussement de sourcil plus curieux que sceptique au Rosier. La curiosité de l’adolescent pour les émotions humaines les plus faibles était avérée et il était fréquent de le voir écouter comme une magnifique mélodie les sanglots étouffés de ses victimes après les avoir blessées. Il n’était pourtant pas un être doué de compassion, loin s’en fallait, et interrogeait davantage ses propres émotions à travers ces pathétiques spectacles. Il ignorait si ce qui le réjouissait davantage et renforçait sa supérieure position était de créer la douleur ou d’inspirer la peur. Evan pensait très honnêtement que les êtres les plus intouchables étaient ceux qui ne possédaient rien. Comment un adversaire peut-il vous atteindre si vous n’avez rien ni personne à perdre ? La vie n’était après tout, depuis la création de l’humanité, qu’un cruel jeu d’intérêts. Voilà bien une règle qu’il avait apprise du puissant homme d’affaires qu’était son paternel. Il fallait s’entourer de marchandises auxquels on n’accordait pas plus de sentiments qu’à un bien échangeable. Il préférait se nourrir de cendres plutôt que prendre le risque de se faire ôter du bout de la langue une saveur entêtante. Et pourtant, la vie éprouvait parfois durement ses principes dignes du Prince de Machiavel. Il ne répondit pas à la question de Moran et détourna simplement de lui son regard le plus blasé. Parler de sa capacité à ressentir et de son entêtement y renoncer était un genre de conversation qu’il ne souhaitait entretenir qu’avec lui-même. Evan était un beau parleur dont chaque mot n’était que fioriture pour dessiner les règles d’un jeu auquel il jouait aux dépends des autres mais il ne se risquait jamais à descendre dans l’arène pour combattre à armes égales. C’est qu’il aurait pu perdre et que rien ne répugnait autant l’homme dominateur qu’il était qu’une pareille pensée. Il serra les mâchoires lorsque Moran évoqua encore la plus brillante de ses défaites qu’il avait pourtant connu sur le si familier terrain de quidditch. Un paradoxe était que Evan ne se sentait pourtant jamais plus vivant que lorsqu’il était ainsi battu. « Si tes cognards apprennent à frapper les bons adversaires … » grogna-t-il entre ses dents toujours serrés. Rosier espérait malgré tout que le nouveau capitaine de leur équipe ne laisse pas ses pensées infantiles mettre en péril le gain de l’illustre coupe cette année. Il tenait encore plus à la victoire au quidditch de sa maison qu’à la réussite de ses ASPIC.

Le poursuiveur poussa un baillement sonore qui se termina par un rictus amusé. Il aurait créer un incendie dans les dortoirs s’il avait dû partager la même chambre avec l’élève le plus impur que portait leur maison. Evan se disait qu’Alexandre était un drôle de numéro qui n’avait la qualité d’aucune maison - ni courageux, ni intelligent, ni loyal, ni grand - et qu’il avait dû supplier le vieux choixpeau de l’envoyer chez les verts pour prouver qu’il n’était pas un cracmol. C’est que sa répartition avait été étonnamment longue se rappelait Evan. Il n’aimait pas ceux qui venaient chez eux après un choixpeau flou car à ses yeux la maison de Salazar était celle de la grandeur et il s’agissait d’une qualité avec laquelle on naissait et qu’on ne demandait pas. Le vieux morceau de tissu rapiécé n’avait eu qu’à frôler un seul de ses cheveux pour hurler serpentard. « Je ne me réjouis pas si facilement » répondit-il simplement avant d’écraser sa tête contre son oreiller. Il tendit le bout de sa baguette vers les rideaux du lit de Moran et informula un cracbadaboum pour les voir s’écraser lourdement sur la tête du capitaine qui entendait lire. « Éteins la lumière et pose ton livre, c’est une heure pour dormir ! ». Et Evan lui tourna le dos après avoir déposé sa baguette sur sa table basse. Il aurait simplement pu refermer les rideaux de son lit à baldaquin s’il avait voulu se plonger dans l’obscurité pour s’endormir mais avait décidé que l’ensemble du dortoir serait plongé dans la reposante pénombre.


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