J'ai toujours ma main dans celle de Andro alors même que nous sommes avec Hagrid - qui ne semble pas paniqué par la profusion d'araignées à quelques mètres de nous. J'aime bien l'idée qu'elle n'ait pas lâché ma main...
Elle m'interrompt dans ma question, me demandant d'écouter, je que je fais. C'est sublime mais un peu triste. Lorsque la Serpentard écarte les branches, nous découvrons dans une clairières un petit troupeau de licornes. Leur pelage argenté brille et se détache de l'obscurité - c'en est presque aveuglant.
▬ C'est beau, je souffle, envahi par une vague d'émotion.
Andromeda serre ma main et, de mon pouce, je caresse un de ses doigts. Cela semble la faire atterrir, car elle me lâche sans explication. Si je n'avais pas été si pris dans ma contemplation des licornes, je me serais donné une claque. Depuis quand caresse-t-on les doigts de quelqu'un qui n'est pas votre petite-amie ?!
Le poulain, qui a fini de faire la fête à sa mère, se met à la téter. Mais la mère, prudente, lève la tête vers notre petit groupe et, s'apercevant de notre présence, alerte ses congénères qui filent à travers les arbres. Voilà, c'est fini.

▬ Je crois qu’il est temps de rentrer !, s'exclame Andromeda d'un ton hautain.
Sur le chemin du retour, je ne dis trop rien, un peu perturbé par le comportement de ma camarade, même si j'ai l'impression qu'elle a révélé beaucoup sur elle ce soir et qu'elle aussi est un peu bouleversée. Nous regagnons donc le château en silence durant tout le trajet - longue, car nous nous sommes assez enfoncés dans la Forêt Interdite.
Dans le hall, avant de grimper l'escalier de marbre, je me tourne vers Andromeda en essayant d'être le plus à l'aise possible.
▬ C'était une bonne soirée, dis-je en souriant, on remet ça quand tu veux, Miss Préfète.
Je lui envoie un baiser de la main et regagne la Tour de Serdaigle au pas de course.

Citation :

Clore un sujet ▬ 2 dragées