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Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves]

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MessageSujet: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Mar 21 Nov 2017 - 19:37

Oona B. Graves & Embla LoiksonRencontre Cracmolienne
Danse avec moi Pupuce

Tout le monde est parti. Ce n’est pas vraiment étonnant si on compte le fait que la cérémonie d’enterrement a eu lieu ce matin et que les gens, entièrement et constamment de noir vêtu, on bien autre chose à faire que de rester toute la journée devant une boîte en bois tout juste bon à être recouverte de terre et de terminer bouffé par des asticots et autres joyeusetés. Remarque, ce n’est pas plus mal que plus personne ne soit là. Tu ne sais pas. Tu préfères être seul lorsque tu enterres une personne. Cela peut se faire dans le silence comme dans un bavardage unilatéral. En clair, tu causes tout seul. Parlant au cadavre comme si c’était ton pote de comptoir, posant des questions sur sa vie et causant de la tienne. Pupuce, elle, s’échine à la tache avec sérieux. Elle n’aime pas bâcler son travail et le tas de terre doit être parfaitement répartie. Cette fois-ci, c’est un homme que tu envois six pieds sous terre. La quarantaine, marié, trois gosses, bossant au Ministère de la Magie, une épouse Moldue. Bref. Un gars tout à fait respectable et à l’aise dans ses chaussettes d’un gris délavé. Dommage qu’il soit mort aussi jeune. Dommage qu’il ait croisé la route de ces Mangemort. Extrémistes complètement timbrés à l’esprit totalement étriqué. Il n’a rien pu faire pour se défendre. Sa femme et ses enfants ont été placés en lieu sûr, mais tu ne sais pas si ça servira véritablement à quelque chose. Ces fous furieux aiment bien terminer le travail, voir le rouge couler sur le sol.

Flaque de ce qui fut une vie.

‘Paraît que ça fait hyper mal, hein, Georges ?

Oui, parce que le prénom de ce type, c’est Georges et qu’il est bel et bien mort d’un Avada Kedavra. Éclair vert qui touche la personne visée et lui retirant toute trace de vie. Le cœur cesse de battre, le regard devient vitreux. Personnage de chiffon s’affalant sur le sol. Poupée désarticulée dont à coupé les fils. Tu te demandes qui peut être le timbré qui a inventé ce sort. Peut-être un gars qui a voulu se défendre contre les Moldues durant la chasse aux sorcières – ouais, tu t’es un peu renseigné sur le sujet – et qui en a eu marre de toujours fuir, estimant qu’ils étaient en droit de répliquer. Ce qui n’est pas totalement faux, mais à présent, ce sortilège est utilisé à de mauvaises fins.

Le marron sale de Pupuce se mêle à celui de la terre encore humide, souvenir de la pluie de la nuit dernière. C’est parfait pour toi, plus facile pour creuser et remplir ton trou. Sans mauvais jeu de mot. Les chiens autour de toi restent tranquilles. Assis ou couchés, le plus jeune aboie contre une feuille morte. Lui, tu lui donnes aucun espoir d’amélioration, timbré qu’il est. Il tourne sa gueule vers toi, langue rose pendante. Le Golden vient alors embêter ses comparses quadrupèdes. Résultat des courses, c’est quatre canidés jouant ensemble, se roulant dans la terre. Le blanc du Husky et du finnois de Laponie disparaissant sous la couleur boueuse. Tu râles, sachant qu’il va falloir que tu les laves et les sèches avant de les faire rentrer dans la maison. Aucune envie de te taper tout le ménage. Le Golden te regarder, fier de sa bêtise, une feuille morte se battant en duel entre le jaune et le orange, collé sur son museau. Okay. A quel moment il a perdu son cerveau en chemin ? Qui a marché dessus, s’il vous plaît ? Tu te retiens de te crisper lorsque tu sens des petites griffes se planter dans le creux de ton cou. C’est le chaton que t’a recueilli que ta bloqué entre toi et ton écharpe bleu.

Enfin terminé.

On a bien bossé, hein, Pupuce ?

Tu élèves la partie métallique à hauteur de ton visage. T’as envie de faire comme ton timbré de clébard et te lâcher un peu. Ne plus penser aux morts. Du coup, tu la tiens à deux mains et bouge doucement pour ne pas déranger ton petit félin à moitié endormi en une danse de son cru. Les chiens sautillent autour de toi, tout content de te voir participer.


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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Jeu 23 Nov 2017 - 11:42

Pré-au-Lard en période de fêtes ? Parlez d’une angoisse ! Oona aurait bien aimé avoir un chasse neige pour ensevelir tous ces petits morveux de Poudlard dont elle attendait pour sa part toujours le hibou. Elle n’était pas vraiment perméable au bonheur qui se dégageait de leur face ronde aux yeux brillants et aux joues roses d’excitation. Mais si elle était présente aujourd’hui, c’était pour un autre hibou. Elle n’avait pas de chance avec ces animaux car figurez-vous que son colis s’était perdu. « Quoi? ». On en avait perdu la trace à la poste de Pré-au-Lard. « Mais vous êtes vraiment des glands ! ». Car ce colis expédié de la forêt noire et qu’elle attendait avec grande impatience renfermait un botruc. Les créatures fantastiques, ce n’était pas spécialement sa passion. Cambrioler ses anciens petits amis par contre. La pauvre sorcière qui était tombée sur l’irrationnelle Graves lui avait expliqué par A puis par Z que l’importation de botrucs sur leur territoire était strictement régulé. Alors Oona était sortie avec un geste très vulgaire. On lui avait alors dit qu’elle recevrait des nouvelles du Ministère. Ah ? Mince ! Elle espérait bien que son grand frère qui travaillait là bas lui soit une nouvelle fois de quelque secours.

Elle avait été déguster une bière mal frelatée à la Tête de Sanglier (saletés de petits sorciers qui prenaient d’assaut l’enseigne de Thétis !) pour se remettre de ses émotions. Quelle erreur d’avoir commandé une brune au contenu tellement granuleux qu’elle se demandait si elle n’était pas brassée dans une vieille cuvette de toilettes. Beurk ! Mais c’était dans le silence presque confessionnel du lieu qu’elle avait appris une nouvelle intéressante. L’un de ses congénères cracmols travaillait apparemment à la fosse pour la commune. Le pauvre diable n’avait-elle pu s’empêcher de se moquer discrètement car elle était très heureuse de ne pas être à sa place. La jeune femme qu’était Oona n’avait pas vraiment grandi depuis ses onze ans et, comme si elle avait encore attendu que ses pouvoirs magiques finissent par apparaître, elle refusait de s’intégrer dans la communauté moldue comme sorcière. Elle travaillait bien à mi-temps au Tsarducks mais tout ceci n’était l’objet que d’un terrible pari avec son grand frère qu’elle espérait bien finir par gagner. Il était étonnant que Baldr Woodcroft ne l’ait pas encore mise à la porte, le flegme scandinave, vraiment, ce n’était pas rien ! Aussi, et tandis que les étudiants de l’école de sorcellerie s’en allaient voir l’attraction de la cabane hurlante, Oona se disait qu’elle avait aussi trouvé de quoi la divertir pour le reste de la journée. L’air de décembre était très frais ici. Bien plus qu’à Londres. Alors après avoir enroulé sa chaude écharpe autour de son cou et enfoncé un bonnet sur son crâne, elle prit le chemin du cimetière. Elle ne résista pas à acheter une pomme d’amour qu’une petite échoppe à côté vendait comme si elle s’en allait au cinéma.

Ses deux parents avaient beau être six pied sous terre dans les terres irlandaise, Oona n’avait jamais eu le courage de se rendre sur leur tombe. Les cimetières n’étaient donc pas des lieux qu’elle avait l’habitude de fréquenter. Elle dénotait un peu avec sa friandise mais tant pis. L’autre cracmol était occupé à danser joyeusement (avec une pelle ? what the … ?) et faisait encore plus honte à leur genre estimait-elle. Elle était entretemps arrivé jusqu’au trognon de la pomme comme le pauvre homme sous leurs pieds était arrivé à celui de sa vie. Elle jeta son déchet sur la terre encore fraîche car elle n’était pas une grande adepte du respect même aux morts. L’un des chiens du fossoyeur, très certainement attiré par le déchet qu’il pensait être un bout de gras, s’en alla la renifler en remuant sa queue. Elle parvint ainsi à attirer l’attention de son propriétaire qu’elle toisait avec hauteur. « Comme si c’était pas assez ridicule qu’un cracmol enterre des sorciers … » fit-elle assez méchamment en condamnant son bienheureuse attitude. Moi c’est Oona et je suis vraiment une grosse pétasse. « Tu viens d’où ? Du quatrième étage de Sainte-Mangouste ? Tu devrais y retourner ! ». Détester encore plus les cracmols que les sorciers aurait pu ne pas être un problème si l’intéressée n’en était pas elle-même une. La noirceur de l’âme humaine est pourtant parfois ainsi faite.

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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Lun 27 Nov 2017 - 18:49

Oona B. Graves & Embla LoiksonRencontre Cracmolienne
Vile po-pomme !

Ta danse étrange avec ta pelle amuse tes canidés et cela te suffit amplement à te faire sourire discrètement. 'Faut pas pousser, non plus. Après tout, cela te permet aussi de te réchauffer dans ce froid hivernal, faisant craquer la neige sous tes pas et subissant avec courage la légère brise glaciale. Certes, tu n’as que ton visage et le bout de tes doigts sont en contact direct avec l’extérieur, mais cela reste plus que suffisant pour avoir la chair de poule. Tant que tu ne chopes pas la crève — pour le rhume, c’est définitivement trop tard —, tu peux supporter cela. Ce que tu ne supportes pas, c’est de voir une inconnue balancer avec nonchalance un trogne de pomme même pas terminée, précisément sur l’endroit où repose ce pauvre et bon vieux Zozime. Tu lui en as raconté des trucs et tu en as appris pas mal sur lui également. Notamment le fait que c'était un Sang-Mêlé qui s'amusait à balancer des pommes de pin dans la tronche des Moldus. Ouais. Un véritable bout-en-train, ce Zozime. Mais outre le fait que ce soit une stèle sympathique bien que silencieuse, tu ne supportes pas autant d’irrespect envers ceux qui ont eu la malchance de passer l'arme à gauche. C’est pour cela que tu cesses immédiatement de danser et que ton expression se durcit, sous l’incompréhension de tes chiens qui ne comprennent pas ton changement de comportement. Il faudra que tu n'oublies pas de remercier ton Berger Allemand pour avoir attiré ton attention sur cette irrespectueuse créature. Pupuce sur l’épaule, l’œil colérique, tu t’avances à grand pas déterminé vers cette bonne femme qui se permet de te toiser tout en prenant de haut.

Comme si ce n’était pas assez ridicule qu’un Cracmol enterre les sorciers… Tu viens d’où du quatrième étage de Sainte-Mangouste ? Tu devrais y retourner.

Ton Finnois de Laponie et ton Husky grognent de concert, la babine retroussées, n’appréciant sûrement la façon dont cette garce te parle. Ils ne feront rien, n'attaqueront pas. Du moins, pas tant que tu ne leur donneras pas l'ordre d'attaquer. Chose que tu fais essentiellement lorsque des petits... gougnafier — pour rester poli —. Le Berger Allemand, lui, monte la garde tandis que le Golden Retriever… a encore envie de jouer. Sans espoir. Doucement, pour ne pas faire tomber le chaton que tu sens s'étirer avant de rendormir immédiatement contre ton cou, tu ramasses le trognon jeté.

Je trouve que c’est plutôt amusant, au contraire. Des sorciers, condamnant sûrement l’absence de magie chez certaines personnes, enterrés par un Cracmol… une bien belle ironie. Quant à savoir d’où je viens… de l’entrejambe de ma mère et vous ?

La réponse est vulgaire, mais tu trouves qu’elle est sied parfaitement au comportement de cette jeune femme. Si cela avait été un homme en face de toi, sûrement n’aurais-tu pas hésité à utiliser ta bonne vieille pelle pour lui faire un sacré bon ravalement de façade, mais ce qui se présente devant toi est un membre officiel du sexe faible — pas de machisme ou autre, hein, c’est vraiment le terme existant et employé — alors, évidemment, Pupuce refuse de bouger de ton épaule et de donner de sa personne pour partager ton agacement face à ce type de personne. Mary-je-me-crois-tout-permis. Et une tarte dans t'gamelle, hein ?!

Ca y est.
Tu t'énerves.

Pourtant, ta voix est calme, bien que froide, lorsque tu reprends la parole.

Dites-moi. Avez-vous perdu des proches, mademoiselle ? Pour que je leur enfonce ce trognon dans leur rectum ? Je vous demande ça parce que, non content de ne pas savoir manger jusqu’au bout, vous ne semblez avoir aucun respect pour les morts.

Tu sembles violent dans tes propos — et c'est tout à fait le cas —, mais tu ne ressens aucun regret et tu fiches de l'avoir potentiellement blessée ou non. Tu te fiches de savoir si cette personne a bel et bien perdu quelqu'un ou non, tu ne veux pas le savoir, ça ne te regarde absolument pas. Non. Ce que tu souhaites faire par tes paroles dures et au potentiel insultant, c'est lui faire comprendre qu'à se montrer irrespectueuse autant envers les vivants qu'envers les morts, on ne récolte rien de bon. Ce n'est que du donnant-donnant. Tu ne sais pas ce que va donner cette soudaine... mouais... conversation. Mais bon. C'est toujours intéressant de discuter avec un vivant. Tu comprends mieux pourquoi tu as du mal à prêter ta confiance à qui que ce soit.


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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Ven 1 Déc 2017 - 9:58

Comme la cracmolle avait une bien grande bouche, mais pas une once de courage, elle recula d’un pas en voyant les deux plus gros chiens retrousser leurs babines baveuses pour lui grogner dessus. C’est qu’elle était habituée au chien de grand-mère de Kierán qui vouait un véritable culte à ses godasses et que ces deux-là avaient l’air un peu moins abrutis et beaucoup plus dangereux aussi. A l’image de leur maître sans aucun doute qui ne se laissait pas faire. Ses yeux, rendus brillants par la froid autant que par la flamme de peur qui s’était logé au fond de ses prunelles, se relevèrent doucement vers le fossoyeur quand il exprima sa pensée d’une manière bien directe. Et si Oona comprenait la notion d’ironie dont recelait la situation, elle ne la trouvait pas pour autant amusante. Il n’avait qu’à aller dans un institut de vieux aussi et torcher des fesses de sorciers vu son humour douteux, pensait-elle bien fort mais n’exprimait-elle rien (bah ouais, les chiens la reluquaient toujours comme un bifteck, pire encore que les alcoolos du magicobus un vendredi soir). « Londres » répondit-elle sobrement en conservant haut son fier menton qui trahissait, autant que son accent à couper au couteau, ses origines irlandaises. Cela faisait de nombreuses années que la cracmolle avait quitté les terres de ses ancêtres pour bourlinguer sur l’île voisine jusqu’à poser ses valises dans la capitale mais son accent la suivait partout où elle allait.

Quelques longues secondes de silence égrainèrent cette conversation sans qu’un seul chien menace de lui mordre le bas du pantalon alors la jeune fille ne tourna pas le dos et, bien pire, retrouvant doucement un triste sentiment de confiance en elle, finit par s’accouder contre la stèle avec son regard provoquant de jeune délinquante. Ce seul geste confirma bel et bien l’idée exprimée par son interlocuteur. Rien n’était sur cette basse terre suffisamment sacrée pour que la jeune fille ne daigne y accorder son respect. Elle avait perdu ses deux parents, une mère dont elle ne se souvenait pas et un père qu’elle avait tendrement aimé autant que méchamment pourri, mais ces souvenirs doux amères étaient bien plus profondément enfouis dans sa tête que leur corps dans la terre. Elle ne parlait jamais d’eux mais quand elle y était obligée elle savait en parler avec un froid détachement qui aurait fait passé le langue-de-plomb qu’était son frère pour le plus sympathique des bout-en-train. Aussi la jeune fille évita-t-elle la première question considérée trop personnelle comme la seconde jugée trop dérangeante pour froncer à la place des sourcils peu convaincus. « Ton gars est juste un cadavre puis j’accepte pas les leçons d’un mec qui a autant de chiens de toute façon ! » tissa-t-elle un lien à la logique incompréhensible comme elle en avait si bien l’habitude. Le machin qui avait été un ami sûrement, peut-être un fiancé, peut-être un père, n’était-il pas présentement aussi biodégradable que son trognon de pomme ? La jeune fille pourtant n’était pas douée d’insensibilité et un nœud s’était logé dans son ventre tandis qu’elle avait lâché son ineptie comme un pavé dans la mare. Mais comme elle savait depuis belle lurette transformer ses sentiments les meilleurs en combustibles pour sa colère. « Tu crois qu’ils font leur crotte où tes clebs quand tu regardes pas, sérieusement ? - continua-t-elle à le provoquer de son ton d’insupportable petite peste - T’es déjà un cracmol alors rend plutôt service à la communauté en leur épargnant en plus d’être un abruti ! ». Car le fin fond du problème estimait-elle était qu’un cracmol n’avait pas à s’abaisser à un métier manuel pour une communauté qui le méprisait. Elle-même, toute égale qu'elle lui était pourtant par l'absence de magie dans ses veines, ne pouvait porter sur lui un autre regard.

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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Dim 10 Déc 2017 - 16:33

Oona B. Graves & Embla Loikson1057 mots
Retenir ses gonds
Londres. Mouais, un grand classique. Logique implacable, nous sommes en Grande-Bretagne ! Son accent laisse pourtant à désirer — autant que son adorable caractère —, mais tu décides de ne pas t'arrêter là-dessus. Sans doute vient-elle d'un endroit où on parle avec une rappe à fromage dans la bouche. Tu ne sais pas et tu ne tiens pas particulièrement à le savoir. Tu t'en fiches. Tout ce que tu souhaites, c'est que cette agaçante représentante du sexe faible tourne les talons pour aller cracher son venin et sa frustration ailleurs. Sérieusement. Hormis le fait qu'elle se sente outrée qu'un Cracmol enterre des sorciers, elle n'a aucune raison, aucun argument pour venir te casser les bézoards, pour rester difficilement poli. Néanmoins, cela ne t'empêche pas de remarquer à quel point elle semble se méfier de deux de tes canidés, ceux qui aiment moyennement le ton que la jeune femme emploie, et tu as presque envie de jouer avec cette crainte. Presque. Tu n'as pas envie qu'elle vienne chouiner dans les robes de ton employeur, voire même du représentant du village, et qu'on te retirer tes chiens. Trois ne t'appartiennes pas réellement, mais tu te considères comme étant responsable d'eux. Oui, même du corbeau que tu as récupéré pour le soigner malgré sa reconnaissance récalcitrante - volatile indigne ! - et le chaton que tu sens se redresser contre ta nuque. Tu le devines s'étirer, bailler et rester dans sa position assise. Super. Voilà que tu vas plus pouvoir bouger comme tu le souhaites si tu ne veux pas qu'il tombe. Que cela ne tienne, cela ne t'empêche pas de fusiller du regard l'importune qui vient de s'appuyer contre une stèle. Scroutt à Pétard, mais des gens ont payé pour que ce morceau de granit se trouve précisément ici. Ca t'arracherai le squelette de cesser de la jouer sale gosse ?! Hurles-tu intérieurement.

Respires, Embla. T'as vu bien pire que ça. Des crétins de soldats ennemis qui foncent tête baissée pour te faire passer l'arme à gauche avec eux. C'est pas une prétendue adulte au comportement de gamine qui va te faire sortir de gonds. Enfin, si. La différence avec tes adversaires de ta vie précédente, c'est que leur sens de la répartie ne se basait pas sur des mots, mais des grenades lancées ou sur des tirs pouvant parfois trouer un mur de brique. Des pièges également. Combien de fois toi et ton équipe avez été appelé pour protéger les démineurs, recevant l'ordre de tirer à vue. Mettre tes principes dans le placard, ne pas hésiter, même lorsqu'il s'agit d'un enfant ; ce quotidien n'est plus le tien et tu avoues intérieurement que tu as un peu de mal avec celui qui rythme désormais ta vie. Mais bon, ce n'est pas grave. Au moins, te trouves-tu dans un endroit reposant et dont tu as tout de même trouvé une utilité en plus de ton joyeux métier de fossoyeur, mais tu n'en parleras pas. Tu diras juste que cela te donne la sensation de servir concrètement à quelque chose et c'est ce dont tu as besoin, surtout quand tu n'as pas le moral.

Ton gars est juste un cadavre puis j’accepte pas les leçons d’un mec qui a autant de chiens de toute façon !

Mais c'est qu'elle est adorable, cette garce ! Tu finis par souffler comme un taureau, n'ayant qu'une envie de lui coller une bonne gifle, Pupuce toujours pas décidé à ce bouger le bout de bois. A la place, tu t'approches d'elle jusqu'à lui faire de l'ombre avec ta stature. Tu ne cherches pas vraiment à l'intimider, mais seulement à lui faire comprendre que tu n'es absolument plus d'humeur à supporter ses insultes.

T'es venu juste pour ça ? Faire ta vipère ? T'as vraiment du temps à perdre ou une sacrée envie de paire de gifle !

Tu sens le chaton bouger contre ta peau, sentant ton énervement, mais tu ne t'occupes pas de lui. Pas tout de suite.

Qu'est-ce que peut te faire qu'un Cracmol enterre les cadavres. C'est toi qui fait ce job, qui l'a choisi ? 'Me semble pas. Alors à moins que t'es une véritable raison de venir me casser les bézoards, je te demanderai de me laisser travailler tranquillement si tu veux pas repartir avec ton pantalon déchiré au niveau du postérieur !

Voilà, t'es énervé et tu caresses vaguement la petite boule de poil pour te concentrer sur quelque chose de mignon et de calmant. Le voilà qui ronronne contre ton oreille et tu te focalises dessus, sans pour autant oublier cette nana dont aurait bien aimé ne jamais connaître son existence. Merlin, quoi ! Tu faisais tranquillement ton boulot et tu aurais depuis longtemps ton trou à creuser pour un prochain enterrement. Un gamin, cette fois. Même pas une dizaine d'années et déjà passé ad patres. Tu sens que ce sera un bien triste spectacle. Car il est bien une chose avec laquelle tu es absolument d'accord, c'est qu'aucun parent ne devrait enterrer, dire adieu à son enfant et ce, peu importe son âge, peut importe les circonstances. Mais bon, ce sont malheureusement des choses qui arrivent et tu es toi-même meurtrier d'enfants soldats ou victime inconscient de la folie de ses géniteurs.

Tu finis par soupirer. Tu n'as plus envie de perdre ton temps avec cette insupportable jeune femme. Tu préfères lui lancer son trognon de pomme contre sa poitrine, te fichant bien de savoir si elle va le réceptionner ou pas, et décide de lui tourner le dos pour retourner à ton travail. Ton employeur ne va sans doute pas tarder à arriver et il ne faut pas qu'il te voit bailler aux hippogriffes.


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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Lun 18 Déc 2017 - 15:00

Le fossoyeur était grand, ne put s’empêcher de constater la peste quand il réduisit à presque rien la distance qui les séparait. Oona qui n’avait plus à plisser ses yeux éblouis par le soleil - maintenant qu’il lui offrait de l’ombre aussi sûrement qu’un parasol - pouvait très facilement le constater. Il la dépassait d’au moins deux têtes, eh bah ! Mais comme elle remarqua également le chaton endormi dans son écharpe, elle se dit aussi que, peut-être, il n’était pas bien méchant sous ses grands airs impulsifs. Mi-figue mi-raisin, elle aménagea un peu sa réponse suivante. Ca aurait été moche de mourir sur un coup de pelle quand même. « Bof, y a pas grand chose à faire à Pré-au-Lard une fois qu’on se rend compte que la cabane hurlante c’est surfait ! » constata-t-elle avec une certaine neutralité tout comme si leur discussion avait démarré de la plus plaisante des manières. C’était tellement politiquement correct qu’on aurait pu avoir l’impression qu’ils se tenaient à l’office du tourisme du village et non dans le cimetière. Elle lui adressa un fin sourire qu’il ne lui rendit pas. Alors elle se releva de la stèle et se recula pour faire mine de se dégourdir les jambes à une distance sécuritaire de un mètre cinquante ? Quelle était la portée de sa pelle quand il tendait le bras ? Cette distance là. Mais la cracmolle étant ce qu’elle était - un être tristement provoquant - elle alla à la place s’essuyer la boue logée sous ses godasses sur le coin d’une autre tombe. C’est quand même marrant d’énerver les gens une fois qu’on sait sur quelles ficelles il faut tirer.

Son congénère l’interrogea enfin sur ses intentions, il avait sans doute compris qu’elle était un peu plus conne que dingo, alors elle lui fit l’honneur d’une réponse aussi sincère dans le fond que directe dans la forme. « Tu nous rabaisses tous, le voilà le problème, face de lard ! » s’énerva-t-elle enfin à son tour en l'insultant à la manière dont elle aimait insulter tous les anglais et même si elle n'y connaissait rien à ses origines. « C’est à cause des gens comme toi qu’on nous propose que des boulots d’elfes ! - le pointa-t-elle bien d’un doigt accusateur en trahissant l'absence de pouvoirs dont elle souffrait également - Tu crois que ce sorcier se serait fait une ampoule à la main pour t’enterrer toi ? Je peux te garantir que non ! Alors tu devrais cracher sur sa tombe ! ». La cracmolle était complètement débecté de voir des personnes de son genre travailler pour les sorciers. Elle-même n’avait accepté de travailler au Tsarducks que pour provoquer son frère et s’employait depuis à tout faire pour que les trolls de sécurité de ce bon vieux Baldr la flanquent à la porte. Elle avait beau arriver systématiquement en retard, enchaîner les pauses clopes, insulter les clients, cracher parfois même dans leur macchiato (ne jamais le commander latte quand elle est au comptoir !), elle était toujours coincée avec ce travail à mi temps. Sa prochaine étape serait de démarrer un incendie criminel. Maintenant qu’elle avait un mini salaire et un mini planning, elle avait de plus en plus la flemme de voler des portefeuilles et de cambrioler les appartements de ses conquêtes, comme il est terrible le système. Alors voir ce bon petit soldat de cracmol - elle ignorait à quel point - complètement broyé dans les rouages, ça l’agaçait tout à fait. Marre d’être la lie de ce monde, l'heure était à la révolte, même si sa seule ébauche de plan consistait à se souler au poteen pour élaborer un autre plan qui était toujours de se souler au poteen pour ...

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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Ven 5 Jan 2018 - 12:57

Oona B. Graves & Embla Loikson583 mots
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Bof, y a pas grand chose à faire à Pré-au-Lard une fois qu’on se rend compte que la cabane hurlante c’est surfait !

Dans d'autres circonstances, si la jeune femme n'avait pas été aussi agaçante et insultante dès le départ, sans doute aurais-tu participé à cette plaisanterie. Mais ce n'est malheureusement pas le cas et tu reste de marbre lorsque la boutade est lancée. C'est pareil pour le sourire. Non. tu ne feras strictement aucun effort vis-à-vis d'elle. Sous prétexte que tu es un Cracmol et que ton métier dérange, elle t'a insulté, manqué de respect à toi et aux défunts. Ces personnes-là, tu préfères leur cracher à la figure et les ignorer tout bonnement étant donné que Pupuce refuse toujours de prendre ta défense. Foutue soutien féminin. C'est pour toutes ces raisons que tu ne réagis pas plus que cela lorsqu'elle se met à reculer d'un bon mètre cinquante et préfère lui tourner le dos dans le but de retourner à ton travail. Après tout, tu as d'autres trous à creuser pour les prochains enterrements.

Tu nous rabaisses tous, le voilà le problème, face de lard !

Tu t'arrêtes net dans ta marche, tes chiens faisant de même.

C’est à cause des gens comme toi qu’on nous propose que des boulots d’elfes !

Tu fais un demi-tour sur toi-même, un sourcil arqué.

Tu crois que ce sorcier se serait fait une ampoule à la main pour t’enterrer toi ? Je peux te garantir que non ! Alors tu devrais cracher sur sa tombe !

Voilà qui prend un tout autre tournant ; une toute autre signification de son comportement. Rien qu'à sa première phrase, tu as saisi que cet agaçant personnage est comme toi, un être dépourvu de magie. A la différence qu'elle semble le vivre plutôt mal et préfère cracher au visage des sorciers, sans distinction de ceux basique — dira-t-on — et ceux abusif. Tu te rapproches d'elle, un peu plus calme, saisissant enfin le comment du pourquoi du parce que. Ce qui la dérange vraiment et ce qu'elle a préférer taire, jouant la garce tête à claque.

Donc... selon toi, je devrais cesser ce travail et me retrouver à la rue, fautes de salaire. C'est bien ça ? Dis-moi, tu as bien un boulot, je me trompe ? Et il consiste en quoi ?

Tu ne comptes pas lui faire une leçon de moral ou la remettre sur le droit chemin. Oh que non ! Tu n'es pas son paternel et c'est à cette Cracmolle de décider quoi faire de sa vie sans déranger celle des autres. Bien que la seconde partie de cette phrase lui soit totalement inconnue au bataillon. Alors, tu ne lui parles pas de se contenter de qu'elle peut avoir, du boulot qui peut être donné quelqu'un d'autre si elle n'est pas contente, du fait que personne n'est irremplaçable et la nécessité de gagner une somme d'argent mensuel afin de pouvoir subvenir à ses besoins primaires et secondaires ; évitant ainsi de se nourrir dans les poubelles et  de devoir dormir sous les ponts, échappant à l'agression morale, physique, sexuelle, le froid mordant, la canicule, les maladies du à un manque d'hygiène. Bref ! Toutes ces joyeusetés que vous évitez grâce à un travail.

Alors peu importe que cela serve les sorciers, que ces derniers vous prennent pour des elfes de maisons. Au final, tu agis en vampire et pompe leurs gallions tout en ayant effectivement conscience qu'ils peuvent très bien se débrouiller sans toi.

Au pire, si elle n'est toujours pas contente, le monde Moldu lui est grand ouvert.


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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Lun 8 Jan 2018 - 13:25

La logique implacable du fossoyeur se heurta à la furie de la gamine qui se trouvait pourtant être l’aînée des deux. « Ouais ! Ouais c’est bien ça ouais ! » aboya-t-elle d’un ton malgré tout un peu plus mal assurée que celui qu’elle employait depuis le début de leur petite joute. Elle avait fini de se décrotter la semelle des bottes contre la pierre tombale et toisait son interlocuteur l’air de se demander pourquoi diable il l’embêtait celui là avec ses questions aussi pragmatiques que pertinentes. C’est que la cracmolle était venue dans ce cimetière avec l’idée d’y vomir sa verve et sa rancœur plutôt que de participer à un débat constructif. Est-ce qu’elle avait la tronche d’une binoclarde qui préside un club de débat chaque vendredi soir ? Pas vraiment non, elle puait encore l’alcool à plein nez de sa dernière cuite ! Mais l’homme qui la dominait autant en taille qu’en bon sens continua à l’embêter avec d’autres questions et elle rougit bientôt vivement autant de gêne que de colère. « J’ai obtenu un boulot par accident mais c’est provisoire alors ça ne compte pas ! » se défendit-elle vivement en le pointant du doigt comme s’il l’avait insultée car la pire offense qu’on pouvait lui faire était bien de la traiter d’honnête travailleuse. C’est que cela faisait maintenant des années que la jeune fille s’employait à adopter tout comportement considéré nuisible par la société et à refouler tout ce qu’elle proclamait être positif. Travailler c’est bien mais fumer c’est mal. Comptez bien sur la cracmolle têtue comme un botruc pour faire l’exact contraire. Son père était décédé avant que sa crise d’adolescence ne se termine alors elle avait bien dû la poursuivre autrement. Mais quelle fureur de vivre cependant !

Elle inspira une grande bouffée d’air frais pour tenter de se calmer - elle ne perdait pas le contrôle de la manière dont elle l’aurait souhaitée - et redressa son échine qu’elle avait courbée pour retrouver un port de tête plus altier. Car la jeune cracmolle - malgré toutes les vulgarités qui franchissaient le bout de ses lèvres - était une Graves. Et sans doute aussi rechignait-elle à travailler parce qu’elle avait été tôt gâtée par son père, surprotégée par son grand frère et nourrie et avec une petite cuillère en argent par l’elfe de la maisonnée. Elle vivait encore aujourd’hui en bonne bourgeoise logée par son grand frère sans connaître ni le sens du mot loyer ni la valeur de l’argent qu’il dépensait pour ses beaux yeux (combien est-ce que ça fait de bièrraubeurre trois cent gallions ?). Aussi commença-t-elle à se vanter en dehors de toute réalité sociale. « Je suis plutôt du genre esprit libre qui vole de portefeuille en portefeuille tu sauras - il s’agissait plutôt là d’un petit loisir de kleptomane à la manière d’une grand-mère résidente de St Oswald qui s’y emmerde ferme que d’une véritable profession de foi mais son ton pédant laissait pourtant supposer le contraire - puis je ne fais pas de distinction entre sorciers et moldus en matière de fric alors je suis aussi tolérante qu’un gobelin on pourrait dire » finit-elle de se glorifier à travers cette ode à sa détestable petite personne. « En d’autres termes, je vaux mille fois mieux que toi donc qui pue le macchabée jusqu'aux pieds ! » lui renvoya-t-elle un regard empli de supériorité.

Elle croisa les bras et fit quelques pas pour se dégourdir les gambettes comme si des fantômes réveillés par son discours s’étaient élevés des pierres tombales pour l’applaudir ; mais elle glissa malheureusement dans une déjection canine et manqua de justesse de se retrouver les quatre fers en l’air. « Oh merde ! » maugréa-t-elle avant de poser ses fesses princières sur la pierre tombale pour s’examiner le dessous de la chaussure et de pencher la tête dans un haut le coeur pour regarder ailleurs. Il semblait que le karma avait frappé et qu’est-ce qu’il pouvait être chien !

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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Mer 17 Jan 2018 - 21:13

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Ouais ! ouais, c'est bien ça, ouais !

Quelle fille charmante... et illogique. Mais au moins es-tu parvenu à légèrement faire ravaler sa chique et son assurance. En tout cas, il va falloir que tu trouves quel est l'un de tes chiens qui s'est soulagé prêt d'une tombe pour que tu le... récompenses. Ouais, tu peux faire ça une seule fois, sans l'encourager à continuer. Ce serait mal vu, mal pris et ton employeur pourrait te virer ou interdire l'accès à tes canidés. Ce qui te poserai problème en cas de gros litige avec un sorcier. Ceux-là sont d'un sans-gêne... Enfin, c'était avant de rencontrer cette Cracmolle. Celle-ci porte le niveau du casse-noisette assez haut et tu n'es pas sûr de retrouver un second énergumène comme celui que tu as devant toi. En fait, tu n'en as pas envie du tout ! Une seule te suffit et encore, tu n'étais pas particulièrement pressée d'avoir à faire à elle. Mais bon, c'est vrai que discuter mode de vie à une bourrée — tu as bien remarqué à son haleine de chacal, mais n'a pas préféré relever, pas encore — ce n'est pas la meilleure idée du siècle, mais tu ne sais pas si elle a atteint le verre de trop ou non. Au moins, si ses réponses sont pavés d'illogisme, sont-ils compréhensible pour tes oreilles. Tiens, elle se met à rougir sous la colère, elle n'a pas aimé que tu tapes fort avec ton bon sens. C'est amusant. Cette peste sait se montrer divertissante par son ridicule quand elle veut.

J’ai obtenu un boulot par accident mais c’est provisoire alors ça ne compte pas !
Bien sûr que si, rétorques-tu du tac au tac. Un boulot, même provisoire compte.

Tu ne réagis pas au doigt pointé. Si la jeune femme transformait tes nerfs en pelote, elle a perdu toute crédibilité à tes yeux dès lors que tu as deviné la nature de son sang. Ce n'est pas pour la rabaisser, mais tu ne vois plus que son hypocrisie et son dégoût pour cette absence de magie. Ce manque qui devrait couler dans ses veines. Ah la voilà qui se redresse et reprend son air fière. C'est reparti pour un tour...

Je suis plutôt du genre esprit libre qui vole de portefeuille en portefeuille tu sauras...

Okay. Une assistée, en somme.

... Puis je ne fais pas de distinction entre sorciers et moldus en matière de fric alors je suis aussi tolérante qu’un gobelin on pourrait dire.

Une assistée totale.

En d’autres termes, je vaux mille fois mieux que toi donc qui pue le macchabée jusqu'aux pieds ! termine-t-elle sur un ton pédant.

Là, tu craques. Tu exploses de rire, tes chiens te regardant d'un air curieux, mais tu t'en fiches. Tu ne t'attendais pas à celle-là. Et après ta crise de colère, cela fait du bien de rire un peu. Enfin, cela fait du bien de te foutre de sa poire bien comme il faut, balançant toute sa diatribe dans une poubelle à déchet.

Non, mais... tu t'écoutes parler, fais-tu entre deux rires. Tu es tellement incapable de te débrouiller toute seule que tu en viens à piquer du fric à n'importe qui. Et toi, tu veux que je quitte mon boulot pour... quoi ? Faire comme toi ? Chatouille-moi que j'rigole, fais-tu, perdant immédiatement ton sourire, le ton dur.

Elle ne vaut pas mille fois mieux que toi et tu n'as pas la prétention de dire l'inverse. Un petit peu plus, quand même. Car tu ne dépends de personne, ne vole des sous à personne. Tu ne dois rien à personne, contrairement à elle qui doit tout devoir à tout le monde. Quant à son insulte à deux Noises, tu ne relèves pas. C'est bas et cela ne t'atteint pas. A croire qu'elle n'a plus d'argument pour balancer sa verve contre toi.

J'quitterai pas mon boulot, la peste. Vis avec ça sur la conscience, si tu y arrives...

Bon, il va falloir que tu récompenses tous tes chiens pour avoir déféquer là où tu ne veux pas qu'ils se soulagent.

Douce vengeance...
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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Jeu 18 Jan 2018 - 12:28

L’air curieux que lança la jeune fille au fossoyeur ne la faisait que trop ressembler à l’un de ses chiens comme elle penchait aussi la tête sur le côté. Depuis que son frère avait ajouté un King Charles à leur colocation, elle souffrait d’un terrible mimétisme. Pourquoi est-ce qu’il rigolait alors qu’elle venait tout juste de l’insulter ? Oona préférait de loin voir l’homme énervé et pour sûr le petit discours dont elle l’avait gratifié n’avait pas eu pour but de déclencher son hilarité. « Incapable ? - répéta-t-elle d’un air interdit - In-ca-pa-ble ? - insista-t-elle encore comme s’il avait été sot - C’est pas parce que je sais pas manier une pelle que j’suis qu’une trollesse ! » se défendit-elle violemment. La cracmolle qui ne pouvait manier une baguette refusait d’utiliser quelque instrument moldu qui ait pu remplacer le glorieux morceau de bois. La force des choses l’y avait bien contrainte parfois lorsqu’elle vivait dans des colocations moldues mais elle n’en conservait aucun souvenir agréable. Il y avait jusqu’au fer à friser avec lequel elle arrivait à se brûler et pleurer. Elle se leva et reprit son activité de se décrotter - cette fois d’une vraie crotte et non de boue - la semelle de sa godasse contre une pierre tombale au nom de Margaret Anthea Fariboles, une épouse et mère bien aimée, tant mieux pour elle ! « Je préfère simplement la dextérité à … hum … eh bien … - poursuivit-elle hautement plus concentrée sur son ingrate tâche que sur leur discussion - quelle que soit la rustre qualité que demande ton travail ! » finit-elle de s’agacer. Son activité odorante lui offrit un haut le coeur et elle plaqua sa main sur ses lèvres dans un bruit peu ragoûtant en s’inventant des remontées acides qui étaient très convaincantes comme elle était un peu hypocondriaque. Elle releva des yeux larmoyants et leva la tête pour inspirer une profonde bouffée d’air pur en profitant que le vent chasse à ce moment là l’odeur de crotte un peu plus loin d’elle. Et puis elle trouva habile de se déplacer loin de la première pierre tombale qu’elle avait ainsi souillé pour finir de s’essuyer le gros du travail dans les graviers. « D’ailleurs, des trolls pourraient l’accomplir ! Je parie mon bras que tu t’es fait engagé par pitié ou par discrimination positive parce que t'es gogole en plus d'être cracmol ! » retrouva-t-elle le regard du grand steak. C’est qu’il lui semblait que le travail qu’il accomplissait aurait en effet été accompli plus efficacement par un animal magique aux muscles plus développés quoi qu’au quotient intellectuel inférieur. Au Tsarducks où elle travaillait à mi-temps, des trolls de sécurité gardaient bien l’entrée alors bon, ils devaient bien être capables de creuser des trous également si peu qu’on leur faisait cadeau d’une pelle. Et puis, vu leur statut animal, ils devaient encore coûter moins cher en droits sociaux que l’autre hurluberlu.

Oona déposa finalement ses fesses princières sur un banc givré - ah tiens elle n’avait pas vu qu’il y avait de vrais trucs conçus pour s’asseoir avant ! - et toisa d’un nouvel air supérieur son interlocuteur lorsqu’il se targua de pouvoir avoir une importance suffisante pour franchir les portes closes de sa conscience. « Je pense pouvoir y arriver ! » le rassura-t-elle avec un rictus ironique. Un léger silence s’installa et le vent avait cessé de souffler. L’odeur de crotte de chien revint lui chatouiller les narines alors elle pesta. Elle tendit sa jambe droite vers lui et lui demanda tout naturellement d’accéder à une demande à laquelle il n’avait pourtant pas donner l’impression de s'intéresser. « Bon, ça me soule ! Nettoie ma chaussure tu veux ? C’est de ta faute et ça pue ! ». Comme il était fossoyeur, elle se disait que ça faisait peut-être partie de ses fonctions. Qui sait ? Qu’est-ce qu’elle en savait elle du monde du travail ?

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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Mer 7 Fév 2018 - 15:09

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Retournement de joyeusetés

Incapable ? In-ca-pa-ble ?

Ah. Tu as tapé exactement là où ça fait actuellement mal et tu en ressens comme un relent de victoire. Cette nana n'a pas arrêté de te casser les noix pour... pour rien du tout, juste pour le plaisir d'emmerder quelqu'un ; et voilà que c'est à son tour de sentir un peu comme agressée. Ou agacée. Voire les deux, tu t'en fiches, t'es pas difficile à ce niveau.

C'est pas parce que je sais pas manier une pelle que je suis une trollesse !

Tu arques un sourcil, ne la trouvant ni crédible et encore moins... comment dire. En fait, tu en as rien à faire de sa défense à trois Noises. Ce n'est même que justice ce retournement de situation.

Je préfère simplement la dextérité à… hum… eh bien… quelle que soit la rustre qualité que demande ton travail !
Creuser les tombes pour les défunts, installer la pierre tombale, enterrer le cercueil. Ou le brûler si sa dernière volonté à été de se faire incinéré, faire remplir la paperasse aux familles, etc., listes-tu l'air de rien.

Après tout, ce n'est pas comme si ton boulot n'était pas à plein temps et tu ne parles même pas de la nuit où tu dois effectuer des rondes afin d'empêcher toute tentative de pillage. Certes, ils peuvent transplaner, mais les sorciers sont tellement stupide à se croire supérieurs à toi, le Cracmol du village, qu'ils en oublient l'information capitale que tu as fait l'armée. Que tes réflexes ne sont pas ceux d'un simple Moldu, que tu as apprit à anticiper et que ne ne ressens aucune culpabilité à déboîter une épaule ou même casser une jambe à main nue. Même tes chiens s'en donnent à cœur joie contre les illégaux et briser leurs baguettes ne te fait ni chaud, ni froid. C'est interdit de faire ça ? Pas dans un lieu privé et interdit au public. Tu es donc dans ton bon droit et tu n'en ressens aucun remord. Bien au contraire.

Tu vois la miss plaquer sa main contre sa bouche, combattant un haut le coeur ne demandant qu'à sortir, le bruit allant avec. Ah, c'est vrai que cette odeur est peu ragoûtante, mais tu ne vas pas la plaindre. Après tout, tout comme toi, feu Margaret Anthéa Fariboles n'a pas demandé à être ainsi enquiquiné. Tu la vois donc se déplacer vers les graviers, finissant de se nettoyer — bien que l'herbe soit plus efficace, mais c'est un peu plus compliqué avec la neige et tu t'en fiches —.

D’ailleurs, des trolls pourraient l’accomplir ! Je parie mon bras que tu t’es fait engagé par pitié ou par discrimination positive parce que t'es gogole en plus d'être Cracmol !
Non, parce que je sais dégommer des sorciers à coup de pelle ou de poing, réponds-tu sur le même ton que si tu annonçait la météo.

Tu la vois s'installer sur un banc glacé et, tu ne sais pas trop pourquoi, mais tu t'approches de quelques pas, restant dans une zone sécuritaire. C'est toujours une garce impolie et bourrée, mais depuis que tu as apprit qu'elle a le même statut que toi, c'est devenu plus amusant de lui renvoyer des piques. Même son air supérieur ne te fait plus ni chaud ni froid et tu prends appuie sur Pupuce. Tes chiens vadrouillent ici et là, restant proche de toi. En tout cas, la pimbêche te répond qu'elle peut très bien vivre avec le fait que tu quitteras pas ton job et bah, c'est tant mieux. Tu n'attendais rien de sa part, de toute manière. Tout d'un coup, voilà qu'elle te tend ta jambe droite et te demande — t'ordonner est le terme le plus exact — :

Bon, ça me soule ! Nettoie ma chaussure tu veux ? C’est de ta faute et ça pue !
Débrouille-toi, princesse Cracmolle. T'as de l'herbe et de la neige partout autour de toi, alors tu devrais bien t'en tirer. Sauf si t'es même incapable de retirer de la merde dessous ta semelle.

Bon, tu avoues. Tu cognes fort et dur, mais tu t'en fiches. Après en avoir pris plein la tronche, ce n'est qu'un juste retour des choses.


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MessageSujet: Re: Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] Rencontre Cracmolienne [pv Oona B. Graves] 129196351Ven 9 Fév 2018 - 13:47

Le travail, comme sa définition lui semblait trop proche de celle d’une obligation, ne l’intéressait guère. Aussi la liste de ses tâches que dressa l’autre cracmol la fit tressaillir comme le crissement d’ongles sur un tableau. Il l’acheva même en parlant de paperasse et de famille et elle ne put empêcher un cri de détresse de franchir ses lèvres. Quelle horreur, les métiers qui demandaient à la fois de l’administratif et de la sociabilité lui paraissaient être les pires ! Et c’était sans doute pour cette raison qu’elle était l’une des serveuses les plus médiocres que Baldr Woodcroft n’ait jamais embauchée. Elle se fit une joie de descendre l’honnête travailleur qu’était son interlocuteur en le comparant à un troll et sa réponse lui arracha un rictus ironique et moqueur. « Tu as raison, la violence n’est pas du tout dans la nature des trolls … espèce de troll ! » l’insulta-t-elle encore. Si on pouvait douter de la capacité des trolls à faire preuve de compassion avec les familles des défunts, on ne pouvait après tout pas douter de leur talent pour dégommer les sorciers qui se seraient aventurés derrière ces murs.

Mais la clownesque jeune fille arrêta bientôt ses simagrées pour s’adonner … eh bien … à d’autres simagrées. Elle avait marché dans une crotte de chien et réagissait comme si elle avait mis le pied sur une mine qui lui avait arraché la jambe. La solution radicale de s’amputer en-dessous du genoux pour se défaire de la terrible odeur lui traversait la caboche. Alors elle demanda - gentiment lui sembla-t-il - au fossoyeur de lui donner un coup de main. Mais le malotru ne réagit pas aussi docilement que son grand-frère ni que tous les nigauds éberlués qui composaient généralement son entourage. C’est que la jeune fille était encore moins habituée qu’une autre à ce qu’on lui dise non. Quand les sorciers se rendaient compte qu’elle était une cracmolle, ils avaient naturellement tendance à se plier en quatre pour elle comme s’ils avaient été touchés par sa faiblesse qu’elle savait parfois retourner en force. Et quand les moldus se rendaient compte qu’elle trimballait dans son sac une panoplie de potions aux effets inquiétants, ils avaient naturellement tendance à exécuter également ses souhaits. Mais apparemment, tout cela ne marchait pas avec un autre cracmol, à moins qu’elle ait rencontré le plus obtus de leur genre, quelle guigne dans tous les cas. « Non ça ne marche pas ! - se défendit-elle farouchement - c’est dans les fentes de ma semelle ! » laissa-t-elle retomber sa jambe par terre avant d’avoir une crampe. Elle aurait bien sûr pu prendre un bâton pour se décrotter plus efficacement mais cette pensée lui déclenchait de nouveaux hauts le coeur. « Je suis allergique et je vais tourner de l’œil !!! » le prévint-elle. L’intolérance de la jeune fille conjuguée à son hypocondrie la persuadaient qu’elle était allergique à toute chose pénible du monde et y compris aux mauvaises odeurs. Elle était tout à fait sérieuse et son visage était maintenant aussi blanc que la neige autour. Elle enfouit son nez dans son écharpe et inspira une profonde bouffée de son parfum pour tenter de se vider la tête. Mais elle n’y arrivait pas. Elle fit alors ailleurs les cent pas en se frottant la chaussure si fort qu’elle aurait pu en user la gomme ... et s'éloigna ainsi sans un mot loin de ce cimetière de pacotille.

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