Kalia était complètement folle dans cette ambiance. A son souvenir, elle ne s’était jamais autant amusée que ces derniers jours. Elle avait croisé et discuté avec plus de gens qu’elle ne pouvait compter surtout qu'ils étaient de toute nationalité. Elle adorait passer devant Quelqu’un le trouver sympathique, se mettre à discuter àvec lui et voilà une amitié était créée. Elle saluait un peu tout le monde que ce soit des connaissances de vues, de nouveaux amis ou de parfaits inconnus. En bref, elle partageait ses journées entre ses colocs norvegiennes, Greta, ses amis de Poudlard et tous les autres pour se rendre aux matchs, elle n’était donc presque jamais seule, or quand elle allait aux toilettes bien sûr. Elle goutait au plaisir de la liberté et elle ne voulait pour rien au monde l'abandonner ! Autant dire qu’elle n’était jamais à l'abri de nouvelles rencontres et ça ne lui déplaisait pas !

Il l'avait repéré. Kalia Lumpik. Elle marchait, joviale et rayonnante, discutant avec ses amies, sa chevelure rousse flamboyante volant au vent. Non, Bartemius ne l'avait pas longuement observé. Ce n'était pas vrai. Pourquoi l'obsédait-elle autant ? Ce n'était même pas la plus intelligente des filles. Elle était incroyablement niaise. Pourtant, il avait envie d'aller la voir. Mais c'était qu'elle était toujours entourée ! Les gens étaient bêtes quand ils étaient en groupe. Un jour, alors qu'elle passait près de lui, elle fit tomber, par inadvertance sans aucun doute, une clef au sol. Bartemius l'avait donc ramassé mais n'avait pas osé la lui rendre car elle se trouvait avec ses amis.
Mais quelques jours plus tard, il la revit. Cette fois seule. L'occasion était-elle venue ? De toute façon, il fallait qu'il lui rende cette clef. Il ne pouvait pas la conserver éternellement. Alors, il s'avança vers elle et lui tapota l'épaule pour attirer son attention. D'un coup, il se sentit tout timide.
« Excuse moi.. Ce ne serait pas à toi par hasard ? » demanda-t-il en lui montrant la clef. « Tu l'as fait tombé, l'autre jour... Vers 17h42, je ne suis plus sûr... »
Malgré sa gêne, il la regardait dans les yeux d'un regard presque pénétrant.

Kalia s’était rendue compte le matin même qu'elle avait perdu une de ses clés. Elle s'en était rendue compte mais ne semblait pas vraiment s'en préoccuper ! Elle était comme dans une bulle ou elle ne pensait pas, ne réfléchissait pas et ne faisait que s'amuser. Elle adorait porter des mini-shorts, es débardeurs, bref de ressembler à une personne qui profite de son été. En plus de cela, le soleil se reflétait sur ses cheveux et sa crinière rousse était toujours plus splendide, elle appréciait de les laisser flotter au vent et les sentir caresser sa peau nue. Elle n’avait pas quitté le terrain de quidditch de la journée et c’était trouve encore de nouveaux amis, les groupes appellent les groupes après tout. Elle les avaient quitté pour quelques instants afin d'aller chercher de la crème solaire, chose primordiale qu’elle avait oublié dans la tente des Norvégiennes le matin même. Elle marchait en fredonnant lorsqu'elle sentit une petite pression sur son épaule, on lui la tapotait. Elle se retrouva face à un garçon brun, un peu plus jeune qu’elle. Il avait de beaux yeux perçants et semblait tout gêner alors qu’il lui tendit la fameuse clé sauteuse. "Si en effet, merci beaucoup !" Puis aux quelques mots qu'il lui adressa, elle éclata d'un rire cristallin. Un rire joyeux et sincère. "Tu n'es pas sur, 17h42 c'est pourtant sacrément précis." Elle ne se moquait pas de lui, elle le trouvait chou avec sa petite bouille toute rouge sûrement sous le coup de la gêne. Il la fixait dans les yeux intensément er ne sachant pas trop comment réagir plongea à son tour dans ses yeux qui étaient il fallait bien le dire, magnifiques. "Je m'appelle Kalia, Kalia Lumpik et toi ?"

Quand Junior lui rendit sa clef, Kalia le remercia chaleureusement avant de rire de lui. Enfin, ce fut comme ça que le jeune garçon le perçut. Ce n'était pas drôle. En effet, il n'avait pas beaucoup d'humour. Il tenait malheureusement cela de Père qui lui-non plus n'était pas un grand rigolo.
« On ne voudrait pas rater le Poudlard Express à une minute près... »
Chaque minute était importante. Un train n'allait pas nous attendre n'aurait-ce été que deux minutes soit disant parce qu'on aurait arrondi l'heure pour la rendre plus facile à mémoriser. Bartemius était déjà très rigoureux pour son jeune âge. Ensuite, Kalia se présenta, même s'il savait déjà qui elle était. Cependant, il ne le fit pas savoir. Il estimait que cela pouvait lui porter préjudice. Peut-être aurait-elle pris peur de voir qu'il la connaissait déjà, qu'il l'avait déjà repéré. Il avait conscience que si c'était normal pour lui, ce n'était pas le cas pour les autres êtres humains dont la jeune femme faisait parti. Il savait s'adapter, aussi. C'était même l'une de ses spécialités. Il y était bien obligé.
« Moi, c'est Bartemius, Bartemius Croupton. C'est un joli prénom, Kalia. » dit-il, assez froidement.
C'était tout nouveau pour lui, d'agir de la sorte. Il n'en était qu'à des tâtonnements. Il essayait de s'adapter à la situation du mieux qu'il pouvait. Mais il n'était pas très confiant et cela l'agaçait un peu.

Ce garçon mélangeait un sorte de masque avec une naïveté et une innocence qui était vraiment touchant. "Tu as bien raison, j'ai quelques problèmes de ponctualité, mais c'est une qualité que j’admire." Ce garçon était adorable, adorablement mignon, il avait une fraîcheur et en même temps il paraissait tout le temps gêné. Quand a elle, eh bien pour ne pas changer elle restait résolument optimiste et joyeuse. De plus, il fallait bien admettre que retrouver ses clés sans chercher et tout en profitant pour rencontrer une nouvelle personne, encore une nouvelle. Ce garçon lui donnait envie de passer sa main dans ses cheveux. "Enchanté Bartemius, prénom générationnel dis donc. Je te remercie." Elle lui offrit un grand sourire car c’est ce qu’elle faisait à peu près tout le monde. "Tu as de très beaux yeux" Oui Kalia, était du genre à être franche et dire tout ce qu'elle pensait. Puis elle s'assit en tailleur par terre bien décidée à entamer la discussion. "Alors Bartemius, tu es la depuis longtemps ?" Elle parlait bien évidement du terrain de camping et non de cet endroit précis. IL aurait été inquiétant qu'il se trouve la depuis plusieurs heures sans bouger.

Kalia était une demoiselle fraîche et vive. Son sourire aurait eu le pouvoir d'illuminer une pièce sombre. Certainement que l'avis de Bartemius était un peu biaisé. Il n'aimait pas faire preuve d'aussi peu d'objectivité. En temps normal, il aurait trouvé la Gryffondor trop souriante pour pas grand chose, une fille beaucoup trop volage. Il était en proie à des sentiments contradictoires envers elle.
« Je n'ai jamais vraiment aimé ce prénom... » avoua le jeune garçon concernant son prénom.
Quelle stupidité qu'avait eu Père de l'appeler du même nom. Complètement ridicule et égocentré. Kalia complimenta ses yeux que Bartemius trouvait normal et sans grand intérêt. De simples yeux bruns. Certainement disait-elle donc cela par politesse. « Merci... » répondit-il tout de même. La jeune femme se montra rapidement curieuse, demandant depuis combien de temps il était là. Junior avait beaucoup bataillé pour avoir le droit d'être ici. Il avait réellement cru ne pas pouvoir jusqu'à ce que Mère intervienne auprès de Père. Finalement, il se retrouvait logé dans une luxueuse tente et assistait au match dans les tribunes d'honneur grâce au poste haut gradé de Bartemius Croupton Senior au Ministère de la Magie.
« Depuis quelques jours après la fin des cours à Poudlard. Le premier match auquel j'ai assisté, c'est celui opposant l'Inde à l'Angleterre. »
Peu à peu et particulièrement rapidement par rapport à d'autres, Junior commençait à prendre confiance, quoique toujours un peu timide.

Le jeune homme en face d’elle se cachait presque à travers ses mots et pourtant il continua de lui répondre ce qui enchanta la jeune fille de découvrir un nouveau petit garçon qui peut-être même été dans son école. "C'est celui de ton père si je ne me trompe pas. Elle resta sur ses gardes parce que si elle ne se trompait pas, il était le fils d’un politicien et elle ne voulait pas le brusquer avec une question trop personnelle. "Je trouve que ça à un certain charme." Elle parlait bien sur du prénom.

Elle complimenta ses yeux et il lui répondit avec un petit merci. Elle ne mentait pas, il avait certes des yeux bruns ce qui est plutôt commun mais il y avait un certain éclat dans ceux-ci. Un éclat qu'elle ne retrouvait pas chez le garçon mais celui-ci ne semblait pas vraiment lui-même alors cela ne la surprit pas. S'il voulait briller autant que ses yeux, il devrait être lui-même mais c’était une discussion bien trop compliquée pour une première rencontre ! Elle lui sourit lorsqu'il s'assit à ses côtés et elle le sentit se détendre peu à peu. Ses clés étaient toujours dans ses mains et elle les faisait tourner dans le creux de sa main. " Oh il était intéressant ? Je l'ai loupé malheureusement, jr suis arrivée juste apres mais je vais voir la deuxième demi et la finale bien sur. Elle avait du tirer sur ses économies pour pouvoir assister à ces deux matchs mais un événement comme ça ne se déroulait que rarement et elle compte bien profiter de chaque instant pour se faire des souvenirs inoubliables ! "Tu es à Poudlard ?" Kalia ne pensait pas l'avoir déjà vu mais après tout l’école était immense !

Pourquoi s'était-elle sentie obligée d'évoquer Père ? Il n'était pas le sujet de leur conversation. S'il ne pouvait pas dire son prénom sans qu'on pense instantanément à lui, il allait finir par arrêter de dire la vérité et mentir. Malgré l'agacement, Bartemius prit sur lui. Elle ne pouvait pas comprendre, elle ne devait pas vivre cela au quotidien.

Bartemius aborda le sujet du quidditch qui était un sujet sur lequel il se sentait bien plus à son aise que de faire des compliments. Il s'agissait d'un grand centre d'intérêt que Mère lui avait transmis depuis l'enfance. C'était peut-être l'une des seules choses qu'il avait hérité d'elle. En dehors de cela, il ressemblait trait pour trait à son paternel, à son grand désespoir.
« C'était un beau match. L'Angleterre a nettement pris le dessus sur l'Inde. » annonça-t-il d'une façon parfaitement neutre.
Junior avait été très enthousiasmé de la victoire de l'Angleterre. Lors du match, il avait fait exploser sa joie seul à l'abri des regard. Mais l'euphorie de la première minute était retombée, bien qu'il ressentait une grande satisfaction à l'idée que les anglais aient gagné la demi-finale face à l'Inde.
Kalia posa alors une question que Bartemius estima un peu bête. Etait-il à Poudlard ? Il était anglais. Il avait très certainement moins de dix-huit ans. La réponse lui sembla alors évidente. Qu'elle ne l'ait pas pas remarqué ne l'étonnait guère, mais là il s'agissait de faire preuve de bon sens.
« Bah oui, je vais entrer en quatrième année à la rentrée. Serpentard. »
Aussi évident que Yamoussoukro était la capitale de la Côte d'Ivoire.

Zut il semblerait qu’elle ait mis les pieds dans le plat en abordant son père. Plutôt que de relancer sur le sujet en s'excusant, elle ignora cette partie. Après tout, elle-même ne supportait pas qu'on aborde le sujet de ses parents. Les relations du garçon avec ses parents étaient peut être similaires aux siennes.

"Je n'en doute pas, j’espère qu’on aura le droit au même spectacle pour la finale" dit-elle en lui souriant. "Alors petit point pronostics, tu penses que ça va être les norvégiens ou les malgaches qui vont passer ?" Le sujet quidditch était des plus logiques car en effet, ils étaient présents à la coupe du monde, surprenant non ?

Le garçon semblait presque vexé ou outré d'une telle question. Il est vrai que la logique y répondait d'elle-même mais elle voulait confirmer. "Excuse moi je ne voulais pas te vexer" et la elle lui fit le plus beau sourire dont elle était capable pour se faire pardonner cette erreur. Elle lui ébouriffa gentiment les cheveux qui étaient un peu trop plat, un peu trop bien coiffés à son goût si bien qu’il se retrouva avec des cheveux qui partaient dans tous les sens. "Désolée mais c'est vraiment trop mignon. "Elle était plutôt du genre tactile, mais le garçon entrait tout de même en quatrième année soit que deux ans de moins qu'elle mais après tout, quand elle comparaît avec holden par exemple, elle était un peu pareil alors ce n’était pas si choquant que ça. Elle espérait que Bartemius le prendrait de la même façon. Puis elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas fait sa mini présentation Poudlard. "Gryffonne futur 6eme année" dit-elle avec un sourire tendre "Il faut croire que tous les roux sont destinés à finir à Gryffondor" C’est bien vrai que si on y réfléchissait, les ¾ Des roux étaient dans sa maison. Il y avait quelques exceptions comme un certain garçon à Serpentard par exemple…

Un prognostique ? Avait-il une tête de chroniqueur sportif ? Néanmoins, Bartemius prit le temps de réfléchir à cette question en pesant les points forts et et les points faibles de chaque équipe d'une façon minutieuse.
« Les norvégiens ont une bonne équipe. Je pense qu'ils peuvent mener le match. Mais les malgaches ont aussi un très bon attrapeur. Rien n'est fixé, je dirais. La Norvège est très populaire mais je ne sais pas si elle pourrait pour autant gagner. »
Le quidditch était un sport plein de surprise. Dominer un jeu toute la partie ne signifiait pas que l'on allait gagner si on n'attrapait pas le vif d'or. On pouvait avoir recourt à une certaine méthode qui consistait à gagner autant de point que l'on en aurait eu en attrapant le vif d'or mais en tirant juste des buts. Ainsi, on creusait un écart que même la petite balle dorée n'aurait pu y remédier. Mais c'était risqué et compliqué.

Bartemius était du genre ronchon. Kalia s'excusa de l'avoir offensé en lui ébouriffant les cheveux. Aussitôt, il se recoiffa légèrement avec ses mains. Si c'était pour faire ça, elle aurait pu éviter de s'excuser. Il n'était en effet pas du tout du genre tactile. Et moins il avait de contact physique avec les autres êtres humains, mieux il se portait. Suite à cela, elle présenta son profil d'élève de Poudlard. Gryffondore, future sixième année. En rajoutant que toutes les rousses devaient se retrouver dans cette maison, sans doute. C'était totalement faux se disait Junior.
« Ma mère était à Serpentard. Et elle est rousse. » fit-il remarquer.
Néanmoins, il admettait qu'il y avait certainement plus de roux à Gryffondor qu'à Serpentard. Le roux était la couleur de cheveux qui évoquait la famille Weasley qui étaient des traîtres à leur sang. Une couleur qui était plutôt apprécié à Serpentard était le blond pour ces demoiselles. Allez savoir pourquoi.
« Tes parents étaient dans quelle maison ? Gryffondor aussi ? »
Il était très courant que les enfants se retrouvent dans la même maison que leurs parents. Bartemius en était le parfait exemple. Et c'était logique. On tenait nos traits de caractère de nos parents donc ils étaient similaires aux leurs donc on se retrouvait dans la même maison.

La rousse allait dire qu'il avait un discours de politicien, en effet, il essaya de déterminer les forces d3 chaque équipe mais il ne s'engageait pas. Cela aurait été plus drôle qu'il soit à fond pour une des deux équipes mais il est vrai que les anglais étaient déjà qualifiés, donc cela ne servait qu’à déterminer leur adversaire. "C'est pas faux, donc en fin de compte tu t'en fiches un peu si j'ai bien compris !" Ce n’était en rien un reproche, simplement une constatation, il ne parlait pas comme un ardent supporter l'aurait fait.

A chaque fois qu'elle lui ébouriffait les cheveux ou essayait de lui donner un peu moins cette allure d'enfant sage, Barty remettait tout en place. Cela donnait envie à Kalia de recommencer. Cela pourrait durer longtemps jusqu’à ce qu’il craque mais il semblait étonnement calme, un peu trop même ! "Je n'ai pas dit que tous les roux y étaient mais une grande partie !" Quand elle essayait de chercher dans les souvenirs de la femme du ministre, elle voyait une femme élégante, élancée, très belle, c’était donc elle sa mère. Puis, il évoqua ses parents, autant dire que cela lui provoqua la même douche froide que le garçon plus tôt. Ce n’était pas la première fois qu'on lui posait la question mais ce n'est pas comme si elle pouvait demander à son père. Et s’il avait été fière de la maison de la rousse, cela aurait été le moment parfait pour lui dire également mais non, elle n'avait jamais eu la réponse et elle n’avait jamais demandé. "Je l'ignore" dit-elle d'une voix plus froide que ce que voulu.

Dire que Bartemius s'en fichait de qui allait gagner la Coupe du Monde de Quidditch était une hérésie ! Sinon, il n'aurait pas autant insisté pour avoir l'autorisation de se trouver là. Il était un fervent supporter de l'Angleterre qui selon lui méritait de gagner. En argumentant, il ne voulait simplement pas faire de fausses prédictions sur l'issue de la finale ainsi avait-il essayé de rester impartial.
« Je ne m'en fiche pas. Je veux que l'Angleterre gagne. Mais pas besoin d'en faire tout un chaudron. »
Il n'était pas comme tout ces supporters qui s'excitaient dès qu'ils parlaient de ce merveilleux sport qu'était le quidditch ne doutant en aucun cas de la victoire de leur équipe préférée.

Tout comme Kalia avait évoqué Père, Bartemius évoqua ses parents à elle ce qui sembla la contrarier. Aussitôt, Junior se demandait pourquoi. Etait-elle en conflit avec eux ? Peut-être qu'elle ne les avait jamais connu. Qui savait ? Après tout, c'était facile de savoir dans quelle maison s'était retrouvée nos parents. Soit ils nous l'avaient dit d'eux-même, soit on ne cessait de nous le rappeler. On pouvait également avoir fouillé dans le grenier et retrouvé de vieux uniformes qui avaient pris la poussière. Ce n'était pas bien compliqué. Surtout que Kalia avait l'air d'être une petite fouineuse. Cela ne lui était jamais venu à l'esprit ? Il était curieux.
« Pourquoi ? » demanda-t-il.
Bartemius avait totalement fait abstraction de la froideur soudaine de la jeune fille. Il voulait juste des réponses. Allait-elle s'énerver contre lui pour cela ? Car après tout, ce genre de chose ne le regardait aucunement. Et ils venaient à peine de s'échanger leurs premiers mots.

La réaction de Barty faisait bien rire Kalia mais elle ne le fit pas à voix haute et garda son rire pour elle-même. Quel drôle de supporter, il ne ressemblait pas vraiment aux foules déchaînées, il était calme, apaisé, même pas un petit signe de stress ne semblait l'atteindre. Elle l'imaginait bien pendant les matchs alors que son équipe venait de marquer un but, simplement afficher un petit sourire satisfait plutôt que se lever, hurler, sautille dans tous les sens, prendre des inconnus dans ses bras et être relié par cette même effusion. Garder cet état pendant plusieurs minutes pour fêter la performance de ses favoris. Ne parlons même pas d'une victoire, on entendait les cris de joies des supporters jusque tard dans la nuit car personne n’arrivait à calmer cette effervescence qui s'infiltrait dans chaque pore de leur corps. En parler pendant des jours, de cette action, de ce joueur qui avait tout fait balancer qui avait fait une performance telle qu'elle resterait gravée dans les esprits plus de temps que tout. Non, en effet, tous ses sentiments semblaient inconnus au jeune vert et elle trouvait cela vraiment dommage, triste même. Assister au match mais ne pas ressentir le frisson voulait dire qu'il ne profitait qu’à moitié. "Tu es vraiment très pragmatique, presque trop calme pour l'endroit où te trouves" dit-elle avec un petit sourire taquin.

Kalia détestait parler de ses parents, et en particulier de sa mère à qui il manquait une chose essentielle, la fibre maternelle, enfin elle l'avait plus au moins jusqu’au jour ou ses doutes à propos de « La condition" de sa fille soit révélé. Elle n'avait pas insisté pour Bartemius sachant mieux que quiconque à quel point être en phase avec ses parents pouvait être compliqué. Cependant, il ne semblait pas avoir le même avis car lui demandait des infos supplémentaires, avait-elle seulement envie de lui en donner ? Elle en avait parlé à Greta qui avait comparu mais ayant des parents extraordinaires, ne pouvait pas vraiment comprendre. Beaucoup savait qu'elle avait des relations un peu tendues avec ses parents, cela se voyait assez rapidement au fil des années quand à toutes les petites vacances, le non souhait de rentrer chez elle évoquait la suspicion. Mais Greta était la seule à laquelle elle s’était complètement livrée et cela avait été une épreuve. Elle décida donc d'en dire suffisamment au garçon pour apaiser sa curiosité mais pas trop." Disons simplement que la magie n'est pas un sujet que j'aborde chez moi, ma mère a essayé de rayer complètement cet aspect de notre vie."  Donc parler au tour d'une tarte de quidditch, de la maison de son père etc… Non, ce ne serait pas quelque chose que quelqu'un verrait chez les Lumpik.

HJ:

Kalia fit remarquer à Bartemius qu'il était trop calme pour l'endroit. C'était sûrement vrai. Le jeune homme avait toujours été habitué à rester calme. Etant petit, dès qu'il faisait trop de bruit au goût de son père, ce dernier lui lançait un regard désapprobateur, demandant explicitement qu'il se taise ou change de pièce. Au fil des années, le garçon avait appris à devenir aussi silencieux et calme qu'une tombe. A cause de cela, il avait commencé à développer une légère intolérance au bruit bien qu'il trouvait l'ambiance d'un stade de quidditch enivrante par sa singularité.
« C'est sûrement une habitude. » admit Bartemius d'une voix neutre.
Il n'avait aucun mal à parler de ses parents, même si c'était en mal. En fait, l'évocation de son père suffisait à l'énerver et lui donner envie de l'insulter. Ca ne le dérangeait pas d'en parler. C'était pour lui un sujet insignifiant. Il avait fait pour de bon une croix sur l'espoir de recevoir une affection paternelle et s'en portait très bien. La réponse que lui donnait Kalia ne le satisfaisait pas. Pourquoi avait-on envie de rejeter quelque chose qui nous rendait plus fort, à savoir la magie ? Bartemius avait grandi et allait mourir avec la magie dans sa vie. Il lui semblait inconcevable, en tant que sorcier, de vivre sans.
« Pourquoi fait-elle ça ? Elle a vécu une mauvaise expérience ? »
Junior commençait à pousser le vice beaucoup trop loin ! Autant tout dire que ne rien dire. Au fond, ne voulait-il pas faire perdre le sourire à Kalia ? C'était sûrement le cas. Les gens souriant tout le temps était fortement agaçants. Pouvait-on avoir l'air plus niais ?

C’est vrai quoi. La coupe du monde de quidditch était un événement extraordinaire, le fait qu'elle se déroule dans leur propre pays aurait dû mettre dans un état d’excitation au delà du raisonnable. Elle avait envie de le bouger un peu, de le faire danser sans raison simplement parce qu’il serait heureux. Elle avait les réactions opposés à lui. Il semblait vouloir la renfrogner un peu et elle voulait lui faire l’inverse. Mais ce qu'il ignorait était qu'elle était très très mais vraiment très bornée ce qui constituait un atout certain notamment dans ce genre de situations. « Eh bien c'est une habitude un peu triste, tu devrais davantage laisser ressortir tes émotions, faire quelques petits trucs spontanés mais si ça n'a rien de raisonnable mais simplement parce que tu en as envie sur le moment sans réfléchir. Il est sympa de parfois débrancher son cerveau.

Passer le cap douloureux de parler de sa mère avait fini par lui faire prendre une certaine distance sur ce qu'elle ressentait. Elle savait bien sûr qu'on ne pouvait pas plaire à tout le monde mais elle pensait naïvement plus jeune que tous les parents aimaient leurs enfants peu importe qui ils étaient. Elle a pu se rendre compte de la pire des façons que c’était faux. Au moins, maintenant elle avait réussi à prendre un certain recul sur cette histoire et se trouvait à présent sa propre famille a Poudlard. Barty à l’inverse essayait de creuser toujours plus cette discussion. Peut-être était-ce simplement parce qu'il vivait le même type de situation mais pour d’autres raisons et qu'il cherchait à en parler pour comprendre sa propre situation. « Parce qu’ELLE, elle ne maîtrise pas cette magie, je pense qu'il doit s'agir d’une sorte de jalousie cachée dans de la haine. Mais tu sais, avec le temps, on finit par réussir à se passer de cette « approbation" dit-elle avec un ton très doux. « Tant que tu te plais à toi-même et que ceux dont tu te sens proche t’acceptent tel que tu es, c'est suffisant. » Et la le sourire triste qu'elle avait se remplaça par un vrai sourire en pensant à Greta, à Bertha, Bertram, Marlène, Lily, Saul, Rory… tout ceux qui faisait sa vie aujourd'hui.