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VACARESCO | Dear old Romania

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Razvan Vacaresco

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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Ven 24 Aoû 2018 - 23:31

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VACARESCO | Dear old Romania 1552078147-chronologie-razvan

4.10.1944 : Naissance à Turda.

7.10.1944 : Disparition des parents Vacaresco.

8.10.194412.11.1944 : Orphelinat.

12.11.1944 : Famille éloignée trouvée à Sibiu.

1.09.1954 : Entrée à Durmstrang.

9.06.1959 : Commence à fréquenter Mara Ionescu.

30.06.1961 : Diplôme de l'école de magie Durmstrang.

7.08.1961 : Mariage avec Mara Ionescu.

15.05.1965 : Diplôme de médicomagie.

12.06.1972 : Naissance de Mihaela. Mort de Mara.

30.06.1972 : Rencontre avec Octavius Martens.

23.02.1974 : Arrivée au Royaume-Uni avec sa fille.

21.04.1974 : Commence à travailler à Sainte-Mangouste.

03.02.1975 : Rencontre avec Raven Fawkes.

13.07.1975 : Rencontre avec Antonin Dolohov.

▬ Revoie Dolohov plusieurs fois pendant le mois de juillet.

2.11.1975 : Recruté par Antonin Dolohov, devient mangemort.

7.11.1975 : Mort de Nicolae, assassiné par Hermes Nott.

26.11.1975 : Retrouvailles avec Octavius Martens, qu'il héberge.

29.11.1975 : Mihaela retourne en Roumanie.

06.12.1975 : Départ d'Octavius.

01.01.1976 : Premier meurtre.

17.03.1976 : Mihaela attrape la dragoncelle. Razvan rentre en Roumanie pour la soigner personnellement pendant trois semaines.

15.03.1977 : Assassinat avec Evan Rosier de Janet Barksdale et de Dougal McGregor.

22.05.1977 : Tentative d'assassinat sur Diane Martens.

03.07.1977 : Séquestration d'Abraham Minchum.

25.11.1977 : Tentative d'assassinat sur Octavius Martens.

10.04.1978 : Attaque de Pâques sur le Chemin de Traverse. Razvan est le mangemort qui lance la marque des Ténèbres, et accessoirement, celui qui a permis à l'attaque d'avoir lieu...

19.04.1978 : Par un stratagème mit en place par Athos Greyson, Mihaela peut revenir au Royaume-Uni, bien cachée par un sortilège de désillusion.

27.04.1978 : Éborgnage en groupe d'Alastor Maugrey.

30.11.1978 : Mihaela rentre en Roumanie.

11.01.1979 : Réunion mangemorts.

28.02.1979 : Razvan devient la taupe de Maugrey Fol'Oeil.

chronologie susceptible d'être enrichie


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Mer 24 Mar 2021 - 12:58, édité 25 fois
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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Ven 24 Aoû 2018 - 23:33

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1972

« Putain » marmonna-t-il en s'éveillant alors qu'un bébé de quelques mois à peine, s'égosillait dans le berceau à côté de son lit. A peine éveillé, il alluma la lumière pour se retrouver face à son propre reflet dans la glace au dessus du landau. Il renvoyait l'image d'un homme fatigué, aux cernes épouvantables, et aux bleus inquiétants sur toute une partie de son visage. Le roumain se saisit délicatement de sa fille pour la prendre dans ses bras et la cajoler. Il était épuisé, et peut-être que l'enfant, qui n'avait pas de raison et seulement un instinct, le sentit puisqu'elle le regarda avec attention. Cette scène semblait être figée dans le temps. La fille observait son père avec une incroyable concentration, comme si elle essayait de lui parler alors que quelque chose de particulier devait simplement avoir accroché son regard. Razvan essuya doucement les dernières traces de larmes sur les joues de sa fille, et sortit de la chambre pour aller jusqu'à la cuisine. Il était cinq heures du matin, il s'était couché à une heure.

A vingt-trois heures, il avait récupéré Mihaela chez sa voisine - à qui il faisait les soins tous les jours en échange - après une énième soirée passée dans une cave à participer à divers matchs de boxe. D'où les bleus qui sortaient sur son visage. Il y aurait bien d'autres moyens de vivre sans avoir besoin de récupérer les gains des paris. Mais il se refusait catégoriquement à faire payer ses patients. Lui et sa femme avaient toujours décidé que les soins seraient entièrement gratuits chez eux, et même des mois après la mort de Mara, c'était toujours le cas. On ne devait pas payer pour être soigné. Les gens toutefois, par simple gentillesse pour notre altruiste homme, faisaient du troc. Un poulet, un sac de farine. Parfois, c'étaient des herbes. Ses patients étaient astucieux, et avaient toujours quelque chose qui l'intéressait sans qu'il ne daigne demander. La vie était sans doute plus simple et plus pauvre que n'importe qu'elle autre, mais elle lui suffisait. Un geste de sa fille qui tapait contre la table lui fit se demander si c'était une vie dont elle voudrait. Il n'en était pas certain, et ce n'était pas non plus ce qu'il désirait pour elle. Il ne tenait qu'à Razvan pourtant de lui offrir une chance, dans un autre pays par exemple, comme le Royaume-Uni. Mais il ne se sentait pas encore prêt à quitter la Roumanie.


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Dim 15 Sep 2019 - 11:18, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Sam 2 Fév 2019 - 22:17

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1962


« Tu m'épouserais ? » ; « Bien sûr ». Ainsi était comment s'était scellée la demande en mariage un peu gauche de Razvan Vacaresco à l'attention de la douce Mara Ionescu. Leur dernière année à Durmstrang avait été toute intense, pour ces deux adolescents qui envisageaient un futur à deux, dès la sortie de l'école. Ils avaient hâte, ils étaient jeunes et déterminés à faire ce qu'ils désiraient de leur vie. Leurs rêves leur donnaient l'espoir de les mener jusqu'au Royaume-Uni, mais ils battaient encore difficilement des ailes, pas tout à fait enfants, pas tout à fait adultes, mais déterminés à unir leurs jours l'un à l'autre. Le sept août mille neuf cent soixante deux, ils se tenaient tous les deux dans une église orthodoxe de Blaj, debout devant un prêtre. Elle, elle était vêtue d'une merveilleuse robe blanche qu'elle avait choisi avec sa mère, qui se tenait derrière eux. Lui, oh lui s'était contenté d'un costume qui ne valait rien mais qui était propre et décent pour un acte aussi important que le mariage. Le sourire angélique de sa fiancée qui allait devenir sa femme, transportait Razvan dans un autre monde, dans ces endroits où l'on se sent bien et que l'on ne veut jamais quitter. Mara était si gracieuse qu'il paraissait être un troll des montagnes alors qu'il était tout aussi élégant qu'elle.
Devant leur homme de foi, elle changeait son nom pour le sien, après quelques années de fréquentation, mais dont leur relation avait été plus intense que n'importe quelle autre. Mara et Razvan ne se disputaient jamais, ils étaient toujours d'accord, et ils s'aimaient avec cette même intensité que celle qui touche les jeunes couples tout juste formés. Il avait l'impression, alors qu'il lui passait la bague au doigt, qu'il avait trouvé la seule personne qu'il aimera jamais, et il ne put s'empêcher, de ce fait, un geste tendre en lui caressant la joue. Le jeune homme l'avait toujours trouvé belle, et ce, depuis la première fois qu'il l'avait vu à l'école. Ses cheveux châtains bouclés avaient attirés ses yeux sombres, pour ne plus jamais la quitter. De son côté à elle, le marginal Razvan l'avait intrigué et elle avait commencé à l'aimer. Un début banal pour un couple qui s'aimait aussi profondément qu'eux. Ils sortirent ensemble de la petite église, main dans la main, tandis qu'ils étaient suivis par la quinzaine d'invités qui étaient présents, prêts à commencer réellement leur vie ensemble.


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 2 Mai 2020 - 0:32, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Sam 2 Fév 2019 - 22:21

VACARESCO | Dear old Romania 1552078338-souvenir-3


1972


Des bruits sourds de conversation atteignaient vaguement les oreilles de Razvan Vacaresco qui montait les poings pour se tenir en position défensive. Il avait beau rester en mouvement, sautiller, et bouger, il ne parvenait pas à trouver de faille chez son adversaire du soir. Ce mastodonte de quatre vingt dix-sept kilos, l'avait déjà mit presque K.O au round précédent. Maintenant, après un violent coup de poing dans la mâchoire qu'il n'avait pu parer, il se retrouvait à avaler difficilement le sang qui saignait de sa gencive ouverte. Le roumain se baissa pour éviter un assaut, et frappa à la tempe son adversaire... Qui ne sembla rien sentir de plus que la caresse d'une mouche qui se pose sur sa peau. Et pourtant, pourtant, le jeune homme de vingt-sept ans avait frappé fort. Plus fort que n'importe quelle autre tentative du soir. Médusé devant son propre échec et le terrible pressentiment qu'il allait finir par terre pendant ce round, il se reçu un rappel dans le ventre, qui le fit se plier violemment en deux. Et l'autre s'acharnait maintenant sur son dos, tandis qu'il reculait pour se retrouver dans les bras de spectateurs qui le repoussaient sans ménagement vers le terrible bonhomme qu'il devait combattre. Il entendit vaguement quelqu'un lui crier qu'il avait parié cher sur son dos, mais cela ne le rendit certainement pas plus fort.
Razvan eut beau tenter quelques enchaînement, il se prit bien trop rapidement un coup à la tempe qui suffit à le sécher net. Il s'effondra par terre, et avant qu'il ne puisse faire un geste pour se relever, l'arbitre sifflait la fin du combat. Il entendit à peine les hurlements de satisfaction et de désespoir, tout comme il ne sentit personne le relever. D'ailleurs, personne ne le toucha. Il était là, combattant perdant, la bouche pleine de sang, le visage bleuit par ce qu'il n'avait fait que subir, la respiration haletante et désespérée. Il ne touchera pas d'argent ce soir. Et c'est cette seule perspective, sombre et déplaisante, qui le fit se relever, lorsque tout le monde, ou presque fut parti. Dans la pièce qu'il pensait déserte, se tenait un petit garçon qui l'observait avec une curiosité que seul un enfant pouvait afficher : « Tu as mal ? ». Razvan le regarda pendant de longues secondes, en retirant les bandages ensanglantés du sang de l'autre de ses mains, avant de répondre : « Ouais ». Il attrapa son sac qu'il trouva dépouillé de ses gourdes et soupira. Bien entendu qu'on lui avait volé ce qu'il y avait à l'intérieur. « Tu devrais rentrer petit, il est tard ». Aussitôt dit, aussitôt fait, le petit garçon s'enfuit en courant tandis qu'il le suivait, épuisé, déçu et éreinté.


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 2 Mai 2020 - 0:33, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Lun 11 Fév 2019 - 23:51

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1972


« Moi je veux faire comme toi ! » s'écria le petit garçon qu'il avait vu la veille, tandis qu'il s'aspergeait le visage contusionné par les coups qu'il avait reçu au combat précédent et qu'il avait, cette fois-ci, gagné. Il se jeta de l'eau sale dans la nuque et s'essuya le visage sur son tee-shirt tâché du sang de son adversaire du soir, qu'il avait mit K.O plus tôt que prévu. Dans la poche de son pantalon, se trouvaient quelques billets qu'il avait gagné grâce aux paris qu'on avait mit sur son dos. « C'est pas une bonne idée » grogna-t-il de douleur en se tenant au lavabo. Il voyait dans le miroir cassé le regard de ce petit garçon tout blond qui le regardait avec admiration. Razvan se retourna et le gamin n'avait pas bougé. Il sortit de sa poche un des rares billets en rouble soviétique qu'il avait gagné et le tendit au gosse à qui il dit : « Ça, tu peux le gagner sans te faire autant de mal ». C'était vrai. Le gamin se saisit du billet pour l'observer comme s'il n'en avait jamais vu de sa vie, et le retendit à l'adulte qui déclina le cadeau : « Garde-le, et souviens toi de ce que je te dis. Gagne le autrement, en travaillant d'une autre manière. Se battre dans la rue, ça n'en vaut vraiment pas la peine ». Il passa à côté de lui en se saisissant de son sac pour quitter la salle d'eau, avec l'espoir que le petit blond ne le suive pas... Ce qu'il fit, bien entendu. « Bah alors pourquoi tu le fais ? ». Le roumain s'arrêta dans l'encadrement de la porte et le gosse lui rentra dedans. « Parce que je suis bête » répondit-il en le regardant, ce à quoi l'enfant, avait bien entendu une réponse toute faîte : « Tu as pas l'air bête ». Razvan soupira et continua de marcher. Qu'est-ce qu'il pouvait lui répondre ? Qu'il avait fait des années d'études dans l'unique idée d'aider son prochain pour vivre dans la misère mais que cela ne le dérangeait pas outre mesure ? Ce ne serait pas une réponse qu'un enfant comprendrait si facilement, car trop de choses entraient en considération. Dont sa propre psychologie. « Les apparences sont trompeuses. Surtout que je ne connais même pas ton prénom » lui répondit-il tandis que le gamin le dépassait pour sautiller devant lui, son billet bien en main. « Liviu ! » s'écria le gosse, « toi tu t'appelles Razvan, on parle beaucoup de toi partout dans le village ». L'intéressé le regarda avec curiosité et le gosse, sentant qu'il avait un incroyable pouvoir de suspens, afficha un sourire ravi et manqua de se prendre un poteau comme il ne regardait pas son chemin : « Bah oui, t'es un super bon docteur. Mamie dit que tu soignes tout le monde, même les gens bizarres ! ». Cela arracha un rire au médecin qui sortit de la maison qui abritait clandestinement tous les combats de boxe de la région. « Rentre chez toi, Liviu, et évite de traîner par ici le soir » lui conseilla-t-il en lui ébouriffant les cheveux. Le petit blondinet s'évapora dans la nature tandis que lui s'enfonçait dans le noir, simplement visible par la lueur du cigare qu'il avait allumé au départ de son petit compagnon fan de boxe.


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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Jeu 7 Mar 2019 - 18:26

VACARESCO | Dear old Romania 1555805249-souvenir-5

1958


Les couloirs de Durmstrang avaient ce quelque chose de sombre qui rappelait tous les châteaux construits en Europe de l'Est. Il y avait là une sensation froide, lourde et étrange, comme si l'on vous suivait des yeux alors que vous étiez seul. Razvan avait toujours cette terrible sensation d'être épié alors qu'il marchait, le dos courbé sous le poids des livres qu'il transportait pour sa longue journée de classe. Son cours de potion l'avait passionné comme à l'accoutumé, et son professeur avait eu la merveilleuse idée de le mettre à côté d'une élève sur qui il ne pouvait jamais empêcher ses yeux de se poser : Mara Ionescu. La jolie jeune femme était définitivement la plus gentille sorcière de ce château, c'était une des rares qui ne le considérait pas comme un pestiféré. A cette pensée, un sourire fleurit sur les lèvres de l'adolescent, avant qu'il ne se fane devant le groupe de garçon plus vieux que lui qui venait de surgir de derrière une statue. Il pila net sur le sol, les pieds bien ancrés par terre comme pour ne plus jamais bouger. « Coucou Razvan » fit la voix moqueuse d'un de ses camarades, Petru de son petit prénom, qui se rapprocha de lui comme s'il était une bête que l'on observait au zoo, « je crois avoir remarqué que tu avais passé un bon moment en cours de potion, non ? ». Les joues du petit roumain s'empourprèrent sans qu'il ne puisse s'en empêcher. C'est qu'il portait des sentiments autrement plus amicaux à la binôme qu'il avait eu ce jour. Sans qu'il ne s'y attende, Petru l'attrapa par les bras en faisant tomber son sac, et le poussa vers les autres garçons que Razvan ne prit pas la peine d'identifier. Il allait passer un sale moment. Les garçons le tinrent par les bras pour l'empêcher de bouger. Mara était une fille qui, par ses jolies fossettes et son sourire angélique, attirait le regard de tous les garçons aux alentours. Elle suscitait la jalousie des autres filles et le désir des jeunes hommes qui se promenaient entre les murs de l'école. Il ne prit pas la peine de compter le nombre de coups de poing que Petru lui donna dans l'estomac.
Une fois adulte, Razvan s'était souvent demandé si ce n'était pas sa violente scolarité qui l'avait poussé vers la boxe illégale dans les caves pour se faire quelques sous. La satisfaction de savoir se défendre et la rage qu'il ressentait lorsqu'il était mit K.O, le forçait à revenir pour mieux faire. Ses petits camarades violents de l'époque se plaisaient à le martyriser, et le jeune homme maintenant, ne se laissait certainement plus faire.
Finalement, les amis de Petru le lâchèrent après un interminable moment de violence, et il s'effondra par terre, le souffle court. Son camarade ajouta un coup de pied dans le dos pour finir de l'achever et il continua de tousser par terre, épuisé, vaincu, humilié.


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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Ven 8 Mar 2019 - 23:07

6

1973

« Allez tu viens ? » demanda un homme accroupit devant une petite fille, assise à un mètre de lui à peine, qui le regardait les yeux grands ouverts comme s'il avait été la chose la plus incroyable qu'elle n'ait jamais vu. Ses jolis cheveux châtains dorés tombaient sur son front dans une frange mal-coupée que son père n'arrivait jamais à attacher correctement sur son crâne tellement elle gesticulait. Mihaela ne semblait pas vraiment encline à bouger plus que de raison, et Razvan avait beau l'appeler par son prénom, elle se contentait de l'observer en attendant qu'il bouge. Il soupira. Elle avait vraiment la flemme de se lever et si cela prêtait à sourire, il se demandait bien ce que cela voulait dire de son caractère. Le roumain se saisit de la peluche de la petite fille pour la lui montrer tout en souriant : « Allez Mihaela ! Regarde ! » essayait-il vainement de l'agiter sans que cela ne soit très efficace outre mesure. Notre homme, devant son scandaleux échec, se releva pour voir sa fille lui tendre les bras. Bah voyons. Il lui tendit lui-même les bras, sans lui attraper les siens et la gosse, plissa les yeux ce qui arracha, bien entendu, un sourire amusé à son paternel. Finalement, la petite tornade se pencha pour lui attraper la main - il était toujours halluciné de voir ses doigts si petits par rapport aux siens ! - et se releva sur ses deux jambes pour essayer d'avancer laborieusement vers lui. Sous les encouragements de son père, elle arriva finalement dans ses bras où elle se sentait de toute évidence mieux que sur son tapis. « Bravooo ! » s'extasia-t-il en lui collant un bisou sur le front. D'un même mouvement, il se releva sur ses jambes, et la petite fille dans ses bras, lui souriait gentiment en tendant ses petites mains potelées vers sa peluche tant désirée. Razvan la lui tendit, attrapa un chapeau qu'il vissa sur la tête de Mihaela, avant de sortir de chez lui pour aller au marché. Il avait beaucoup d'achats à faire.


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Ven 28 Mai 2021 - 1:45, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Dim 21 Avr 2019 - 2:06

7

1975


Razvan passait la moitié de son temps à remplir des dossiers, à prescrire des médicaments, et l'autre moitié à s'occuper de ses patients, que ce soit en intervention d'urgence ou en simple consultation. Autant dire qu'il préférait agir plutôt qu'écrire et lire des dizaines de pages, mais il n'avait pas franchement le choix. Cela faisait aussi parti de ce métier qu'il avait embrassé dès sa sortie de Durmstrang. Alors qu'il touillait pensivement sa tasse de café tiède, la voix d'une infirmière le tira de sa rêverie. Elle se tenait dans l'encadrement de sa porte, l'air inquisiteur, quoi qu'incertain. « Oui ? » ; « Quelqu'un souhaite vous voir, cela semble urgent ». Les sourcils froncés, le roumain lui fit signe de faire entrer l'individu, et il se trouva bien vite face à un homme qu'il n'avait jamais vu. Pourtant, ses traits semblaient marqués de la même aura qui marquait les visages des pays de l'Est. « Bonjour » le salua poliment son visiteur d'un accent si incroyablement proche du sien que Razvan se demanda immédiatement s'il n'était pas du même pays que lui. Rien ne lui paru particulièrement suspect. L'individu s'avança pour effacer l'espace entre eux, et lui tendit la main. « Antonin Dolohov » se présenta-t-il tout naturellement. Sa poigne était si forte que si la sienne ne l'avait pas été tout autant, il lui aurait broyé les doigts. « Razvan Vacaresco, en quoi puis-je vous être utile, Monsieur Dolohov ? » demanda poliment le médicomage en s'asseyant de nouveau dans son fauteuil, pour le toiser attentivement. L'homme ne prit pas place sur le fauteuil d'en face, au contraire, il arpenta la pièce d'un air curieux. Cependant, et au grand soulagement du roumain, il ne toucha à rien, les mains résolument croisées dans son dos. Elles semblaient se contracter parfois, se relâcher souvent, et finalement, elles se délièrent pour fermer la porte et les couper du reste de l'hôpital. Les bruits que l'on entendait toujours et qui empêchaient beaucoup de médecins de se concentrer se heurtèrent au bois peint en blanc de la porte du bureau du médicomage, qui fixa son visiteur d'un air incrédule. Son comportement bizarre ne lui disait rien qui vaille et il allait ouvrir de nouveau la bouche avant qu'il ne lui coupe l'herbe sous le pied en commençant à parler : « Vous savez, Monsieur Vacaresco, le monde se scinde » lança-t-il à brûle-pourpoint, « pardon ? » fut la seule chose que pu lui répondre le trentenaire.
Le monde se scinde ? Ah. Oui. Et ?
« Le monde se scinde et s'il se scinde, cela suppose qu'il faut choisir un camp » continua l'homme. Il ne posait toujours pas son regard sur lui. Antonin Dolohov était le seul être épié par les yeux sombres du médicomage qui ne comprenait pas vraiment la tournure que prenait la conversation. Ne venait-il pas pour une consultation quelconque ? Sans doute pas. « Le bien, et le mal. Qu'en pensez-vous ? Quel est votre avis sur ces notions ? » continua-t-il de son air paisible, si indéchiffrable mais si incroyablement sûr de lui. « Monsieur Dolohov, je n'ai pas vraiment le temps de bavar...» ; « Répondez ». Ce que Razvan perçu dans la voix de l'homme lui fit dévaler un frisson dans le dos. Éberlué par le personnage qui se trouvait devant lui, et par le danger qu'il commençait à sentir dans le ton de la voix de son interlocuteur, le roumain se plia, et répondit : « Ce sont des notions complémentaires, je suppose. Aucune ne peut exister sans l'autre ». Un électrochoc sembla toucher de plein fouet Monsieur Dolohov qui se retourna vers lui, les yeux brillants d'une détermination que Razvan ne pensait avoir vu pour la dernière fois qu'à l'école de magie scandinave : « Précisément, vous avez tout à fait raison ! » s'écria-t-il. Ses  yeux bleus sombres semblaient analyser tel un rat de laboratoire le visage tendu du médicomage.  Les mains du roumain étaient impuissantes sur son bureau, alors que son regard suivait son interlocuteur. « Et c'est exactement dans ce schéma que le monde se scinde. Le bien, le mal. Les vainqueurs, les vaincus. Une vision dichotomique, n'est-ce pas ? » demanda-t-il. Il attendit si longtemps l'approbation de Razvan que ce dernier ne pu qu’acquiescer d'un air suspicieux. Antonin continua son inspection générale, les mains dans le dos, le regard vagabond. Le roumain ne comprenait pas vraiment le but ni la source de cet entrevue. Pourquoi l'avoir demandé lui, et non pas un autre ? Les papiers dispersés sur son bureau ne semblaient pas intéresser celui qu'il avait identifié comme étant de nationalité russe. Venait-il d'URSS ? Venait-il lui causer problème ? S'il avait été dans un hôpital moldu, il l'aurait volontiers cru. Mais là... « Dans quel monde souhaitez-vous que votre fille évolue, Monsieur Vacaresco ? ». La question, posée avec tant de flegme, posée si naturellement, fit blanchir le médicomage qui se leva en fronçant les sourcils, interloqué, méfiant. Pas grand monde savait qu'il avait une fille. Aucun de ses collègues à l'hôpital n'avait jamais entendu parler de la petite fille et seuls Octavius, Hyun-Ae et Raven Fawkes, savaient. Un sourire torve sembla égayer le visage émacié du sorcier qui se tenait toujours debout en face de lui. Il retira le chapeau qu'il avait sur la tête, pour le saluer d'un air amusé : « Réfléchissez à votre réponse, Monsieur Vacaresco. J'espère que nous nous reverrons bientôt ». Les battements du coeur de Razvan semblaient le rendre sourd. La menace dans la voix du soviétique, il ne pouvait pas la rater. Sa voix douce laissait entendre comme un amusement sadique, quelque chose que seul lui pouvait comprendre. Le bruit de la porte qui s'ouvre ne ramena pas le roumain à la réalité. Il se rassit lentement d'un air de spectre, le visage blanc, les jointures des mains tendues. Il avait la terrible sensation que ce ne serait pas leur dernière entrevue.


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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Lun 13 Mai 2019 - 20:30

8



1971
« A quoi tu penses ? ».
La question justement posée arracha Razvan de ses pensées. Assit sur le toit de la maison de fortune qui lui appartenait à lui et à sa femme, le roumain s'était perdu dans une contemplation pensive du ciel orange qui voyait son soleil décliner. Il tourna sa tête pour rencontrer les yeux ambres de Mara qui s'asseyait prudemment sur les tuiles, en évitant celles qui étaient malheureusement cassées. « Je n'aime pas que tu montes là-haut, tu sais... » souffla-t-elle en posant sa tête sur son épaule pour regarder un point quelconque qui serait similaire à celui qu'il regardait lui. Razvan passa un bras dans le dos de sa femme pour la rapprocher de lui et continua de regarder la descente irrémédiable du soleil dont les rayons traversaient à peine quelques lointains nuages. « Je sais, mais j'avais besoin de réfléchir » répondit-il laconiquement, ce à quoi elle répondit immédiatement, « A ce que je t'ai dit ? ». Le roumain ne répondit pas de suite et se contenta de soupirer. A perte de vue se trouvait une jolie forêt qui semblait avoir dévoré son pays de long en large, comme s'ils ne pourraient jamais s'en échapper. « Oui ». Tout ce temps pour ne répondre qu'une monosyllabe. La vérité, c'était qu'il ne savait pas trop quoi lui dire. Partir de Roumanie pour l'Angleterre ? Ils ne parlaient pas anglais, ni elle, ni lui. Les mœurs britanniques n'étaient pas semblables aux leurs. Mais en même temps... Pouvait-on dire qu'ils avaient un avenir dans un pays ravagé par l'occupation soviétique ? Sans doute pas. « Je sens que tu es réticent » admit-elle doucement en tournant son visage vers lui, le menton appuyé sur l'épaule de l'homme qu'elle avait épousé, « et on est pas forcément obligé de partir de suite... » ; « pourtant, c'est ce que tu veux » ; « oui ». Terrible tragédie qui se jouait dans la tête du médicomage que celle que lui imposait sa femme. Il ne savait pas lui dire non, et il préférait faire passer son bonheur à elle avant le sien. Mais l'Angleterre... « Pourquoi pas l'Allemagne, plutôt ? » proposa-t-il. C'était plus proche de son pays, la langue, certes différente, ne lui paraissait pas être pourtant à l'opposé complet de la sienne. Mara ne lui répondit rien à ce sujet et il prit cela pour un non. « Tu ne veux pas d'un enfant ? » demanda-t-elle de but en blanc. Le regard sombre de Razvan se posa sur celui de sa femme. Une lueur curieuse dansait dans ses pupilles noires sans qu'il ne sache quoi dire. Ils avaient tous les deux vingt-sept et vingt-six ans. Autant dire qu'avoir un enfant à cet âge était rare en Roumanie, que c'était très tard pour des jeunes gens de l'époque, et qu'il était conscient que ça discutait dans le village à ce propos. « Si, bien sûr. Pourquoi ? » la questionna-t-il, toujours curieux, « et tu ne voudrais pas qu'il grandisse ailleurs ? ». Il la regarda d'un air dubitatif : « Mais la question ne se pose pas, non ? » demanda le médicomage en détournant à nouveau le regard. « Mmh » soupira-t-elle en lui embrassant l'épaule avant d'afficher un sourire malicieux « peut-être serait-il temps ? ».


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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Sam 18 Mai 2019 - 1:34

9



1970


L'aube était désormais loin, mais la journée n'avait pas vraiment commencé. Un air lourd se dégageait dans le village roumain de Tureni, au coeur de la Transylvanie, et les époux Vacaresco attendaient patiemment que Madame Lupescu daigne se montrer pour ses soins journaliers, tous les deux assis, un thé entre les mains, devant leur modeste maison. « Tu penses que ça va être quoi, aujourd'hui ? » ; « comme insulte ? » ; « évidemment ». Mara se contenta de réfléchir en silence, un regard tout aussi amusé que son sourire, alors que ses yeux ambres se portaient sur le sourire malicieux de son époux : « Je ne sais pas. Sauvage ? » ; « Ha non, c'est vraiment violent ça » ; « elle en serait capable ». Razvan se contenta de s'esclaffer en portant son thé à la bouche pour en siffler une gorgée. Ils burent leur thé en silence, avant que la jeune femme ne brise leur silence. Ce dernier, n'était pas complètement reposant, mais pas complètement angoissant non plus. C'était une attente. L'attente de voir arriver la vieille voisine aux mots si secs et violents. « Je ne comprends pas pourquoi elle ne t'apprécie pas » fit-elle pensivement. Elle faisait souvent cette réflexion et comme à chaque fois, il ne répondait pas. Razvan n'en savait rien et peut-être était-ce mieux ainsi. Le roumain pensait simplement que la vieille mégère n'appréciait pas les hommes et que c'était ainsi. Finalement, la porte de la maison de Madame Lupescu s'ouvrit pour laisser passer la vieille femme courbée sur une canne qu'elle disait ne plus supporter. Elle s'était malencontreusement cassée le pied trois mois auparavant et désirait profondément ne plus utiliser cette chose. Si Razvan l'avait rassuré en lui affirmant que ce serait bientôt terminé - peut-être l'affaire d'un mois de plus, grand maximum ! - elle s'était contenté d'un soupir dédaigneux pour demander l'avis de sa femme qui lui avait donné la même réponse... Et avait récolté un remerciement chaleureux. « Ah Madame Lupescu, c'est toujours un plaisir de vous voir de bon matin ! » s'exclama Razvan - dont le ton ironique échappait toujours à la vieille femme mais non pas à son épouse - qui posa sa tasse à côté de lui pour se lever et s'approcher de la mégère au caractère de cornelongue roumain, « bougez-vous de là, nigaud ! » lui adressa-t-elle ses gentils mots en le poussant brusquement avec sa canne. Mal-équilibrée sur ses pieds, elle manqua de tomber et forcément, ce fut Mara qui la tint par le bras pour l'aider à grimper les deux misérables marches : « Ah ! Merci mille fois, ma douce » fit Madame Lupescu en tapotant la main de la jeune femme qui mordait sa lèvre pour ne pas rire ouvertement devant la mine déconfite de son époux.

La vieille femme avait tellement de problèmes de santé que s'ils n'étaient pas deux pour s'occuper d'elle, ils y passeraient presque une heure. Surtout avec son pied fraîchement réparé. La roumaine s'assit à sa place habituelle, ses yeux de rapaces posés sur le seul homme de la pièce qui enfilait sa blouse tout en s'approchant d'une armoire de laquelle il sortit divers onguents spécialement conçus pour elle. Il les tendit à sa femme et s'approcha de leur patiente, toujours souriant : « Alors, Madame Lupescu, comment va votre pied depuis hier ? » ; « toujours pareil, j'ai mal, si mal ! » se lamenta-t-elle en s'épongeant son front sec comme le désert avec sa manche, « on va regarder ça, d'accord...? ». Le visage de Madame Lupescu vira brusquement au rouge betterave  et elle s'écria en bombant le torse comme elle savait si bien le faire : « AH NON ! VOUS NE TOUCHEREZ PLUS MON PIED ! SAUVAGE ! IDIOT ! ». Les noms d'oiseaux défilaient tant et si bien que Razvan se tourna, désabusé, vers sa femme, occupée derrière la mégère à essayer de camoufler un hurlement de rire. Leur patiente donna un coup de canne mécontent au sol et se dandina pour se tourner vers l'autre médicomage qui s'était détournée pour s'occuper des fioles sur la table, afin de cacher son rire : « Ma chère » fit-elle d'une voix maternelle, « vous êtes tellement plus douce que ce... ce... ». L'insulte sembla rester bloquée dans sa gorge et Mara se contenta d'acquiescer d'un air désolé en lui répondant : « Bien sûr, Madame Lupescu. C'est moi qui vais m'occuper de votre pied. Razvan se contentera... Eh bien... Du reste ». Le jeune homme se racla la gorge en passant derrière leur patiente pour récupérer ses fioles : « T'avais raison » murmura-t-il à l'oreille de sa femme, avant de lui coller un baiser délicat sur la joue. Il s'assit derrière la vieille femme en lui relevant délicatement ses espèces de couvertures de laine qui devaient l'étouffer plus que la réchauffer : « DOUCEMENT ! ENFIN ! Mara, ma fille, ne voulez-vous pas vous occuper de tout ? » - elle prit la main de la jeune femme agenouillée devant son pied meurtri pour lui tapoter doucement la paume - « la délicatesse, ce n'est vraisemblablement pas le point fort de votre époux ».


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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Mer 22 Mai 2019 - 1:59

10




1969


Les mains pleines de sang de Razvan Vacaresco ne cessaient de trembler au dessus du corps d'un petit garçon, libéré de toute souffrance mais également, malheureusement, de toute forme de vie. Ses doigts sanguinolents tenaient encore sa baguette en bois de noyer noir qu'il avait utilisé en dernier ressort devant le manque d'espoir. Cela n'avait pas suffit. Son regard effaré rencontra celui de sa femme dont les joues blanches étaient baignées de larmes, les mains fermement agrippées à la table sur laquelle le corps de leur cadavre était allongé. « Je... » ; « Il est mort. Il est mort putain » répondit-il à sa femme qui le regardait, la lèvre tremblante, recoudre le garçon avec la magie. Le roumain s'essuya méthodiquement les mains lorsqu'il eut fini avant de se retourner pour fermer les yeux de l'enfant qui ne s'ouvriraient plus désormais. Il tendit un mouchoir à sa femme d'un air défait. S'il ne pleurait pas, elle pleurait assez pour deux. Les médecins étaient censés être "insensibles" et habitués aux horreurs. Eux ne s'y étaient jamais habitués. Que ce soit avec ce qu'ils avaient vu durant leurs études ou durant leur pratique, ils ne s'y étaient jamais fais. Voir la vie quitter des yeux, et surtout des yeux si jeunes, laissait une marque. Razvan contourna la table pour se rapprocher de son épouse et passer une main réconfortante dans son dos : « Je dois aller le dire à sa mère ». Il déglutit en espérant qu'elle lui dise qu'elle s'en chargerait elle. Mais il la sentait trop bouleversée pour parler à nouveau. Ses yeux ambres ne se décrochaient pas du cadavre et il dû se résoudre à le recouvrir d'un draps. Le jeune homme se détourna d'elle en se passant une main lasse dans les cheveux. Annoncer un décès, c'était ce qu'il détestait le plus. Peut-être était-ce pire considérant la mort de l'enfant et son incapacité à le sauver.  
Les plaintes des parents du petit garçon le poursuivirent même lorsqu'ils eurent emportés le corps, et tel un fantôme, Razvan errait chez lui sans arriver à regarder à nouveau la table où il avait expié son dernier souffle. Vide. Le roumain se sentait vide. Désespérément vide. Et Mara était introuvable. Elle s'était évaporée lorsqu'elle avait vu les parents rentrer. Le médicomage la chercha un moment. Il alla sur le toit, sa planque habituelle à lui mais où il n'aurait pas été surprit de rencontrer ses yeux clairs. Elle n'y était pas. Il la chercha dehors et ne la trouva pas non plus. Il passa au village et personne ne l'avait vu. Perplexe quoique légèrement inquiet, il fit demi-tour et alors qu'il allait pousser la porte de chez lui, il la vit sortir de la maison des parents endeuillés. Il plissa ses lèvres et rentra chez lui, les mains dans les poches. Inutile.

« Ce n'est pas de ta faute » lui dit-il plus tard lorsqu'elle osa enfin affronter son regard. Madame Vacaresco resta résolument silencieuse devant cette vérité et croisa les bras, les joues sèches d'avoir tant pleuré. « Ni de la tienne » expia-t-elle finalement en posant enfin ses yeux sur lui, « je sais que tu te blâmes pour ce qui est arrivé ». Ravzan s'effondra sur une chaise en secouant la tête : « Je n'aurais pas dû attendre aussi longtemps pour utiliser la magie, le gamin serait encore en vie si je l'avais fait » répondit-il lamentablement, « je l'ai tué ». Un silence ignoble s'installa entre eux pendant un trop long instant. Les yeux clos du roumain revivaient la terrible scène et il réalisait tout ce qu'il aurait pu faire, et aurait du faire. Il ne rouvrit ses yeux sombres que lorsqu'il sentit les mains de sa femme encadrer son visage dur, agenouillée en face de lui. « Qui te dit que tu l'aurais sauvé ? » ; « c'est logique, il av- » ; « non, Razvan écoute moi. Ce gamin était condamné. Tu as essayé. Tu ne peux pas t'en vouloir de n'avoir pas réussi, ou de n'avoir pas utilisé la magie. C'est comme ça. Ce n'est ni de ta faute, ni de la mienne. C'est de la faute de la vie ». Le roumain se dégagea de son emprise pour s'éloigner d'elle sans rien dire, le cœur lourd, alors que son esprit coupable le harcelait de flashs qu'il ne méritait certainement pas de voir.


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 27 Mar 2021 - 21:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Jeu 6 Juin 2019 - 2:31

11



1972
extrait choisi


Au lieu de se diriger vers sa propre maison, Razvan toqua chez la voisine dont la lampe était allumée. Il sentit la culpabilité l'étreindre tandis qu'il semblait se rapetisser en toquant à la porte de Madame Lupescu. Il lui sembla qu'elle avait dû dormir devant tellement celle-ci s'ouvrit vite pour faire sursauter notre homme : « ENFIN ! » s'écria la bonne femme de soixante ans, replète, à l'air d'une vierge effarouchée : « TU AVAIS DIT VINGT DEUX HEURES QUARANTE RAZVAN MIHAI ET IL EST DEUX HEURES TRENTE DEUX MINUTES » ; « Je sais Madame Lupescu, je suis vraiment... » ; « J’ESPÈRE BIEN QUE TU ES DÉSOLÉ JEUNE HOMME, J'ESPERE BIEN ! ». Razvan déglutit, et voulu se justifier : « J'ai eu un petit contre-temps et... » ; « CONTRE-TEMPS ? CONTRE-TEMPS ? TU AVAIS DÉCIDÉ DE L'ABANDONNER SURTOUT ! TU CROIS QUE JE NE SAIS PAS CE QUE TU FAIS DE TES SOIRÉES ? TOUT LE VILLAGE EST AU COURANT ESPÈCE DE VOYOU ET EN PLUS TU RAMÈNES UN ÉTRANGER CHEZ NOUS ? ». Elle fixa Octavius d'un air menaçant et le roumain se décala pour qu'elle ne pose plus son regard de rapace sur le britannique : « J'aimerais juste récupérer ma fille... ». La femme sembla réaliser qu'elle gardait bien sa fille, tandis que Mihaela, dérangée par tout ce bruit, commençait à ouvrir ses yeux bruns dans le landau juste à côté d'eux. Madame Lupescu se décala et Razvan se saisit de sa fille en réajustant son drap pour qu'elle n'ait pas froid en sortant avec lui dehors. La gamine, calmée, sembla se rendormir immédiatement sur l'épaule de son père. « Je suis immensément désolé » lui dit-il sincèrement, « ça n'arrivera plus ». Madame Lupescu lui claqua la porte au nez sans guère plus de cérémonie et le roumain revînt vers Octavius qui avait bien fait de rester un peu en retrait de cette charmante engueulade. « Elle t'adore ».


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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Mer 12 Juin 2019 - 1:49

12




1974


Les premiers pas de Razvan en sol anglais n'avaient pas été dénués de toute douleur. Elle n'était pas physique, certainement pas. En réalité, elle était mortellement morale. Le roumain était parti en catastrophe de son pays, sa fille dans les bras, un gros sac dans une main. Il n'avait pas eut le temps de faire un dernier tour chez lui, ni de dire au revoir aux quelques amis qu'il avait à Tureni. D'un coup, il s'était volatilisé, dès qu'on l'avait averti que des soldats venaient pour lui. Il avait cru être au Moyen-Âge, à devoir fuir, baguette dans la poche, à cause de sa magie. Mais non. C'était l'année 1974, au XXème siècle, en Roumanie. Et il n'avait eut d'autre choix que de partir. S'il n'avait pas eut sa fille, le médicomage serait évidemment resté chez lui. Il n'aurait rien eut à perdre d'autre que la vie, et qu'elle valeur aurait-elle eut s'il avait été simplement veuf ? Aucune saveur, aucun bonheur, il aurait attendu, et aurait probablement été conduit en Sibérie, ou dans quelque autre endroit en Russie pour y être exécuté dans les règles de l'art. Razvan n'avait rien contre ce destin personnel, mais il avait Mihaela. Et pour elle, il serait prêt à aller dans le pays dont la culture serait la plus éloignée de la sienne, il était prêt à aller dans un pays où la langue parlée lui paraissait être la plus bizarre aux oreilles. Mais finalement, il était partit pour l'Angleterre. Après une nuit passée à la capitale roumaine, il avait sauté sur le premier portoloin pour Londres. Le voilà accueillit par la flotte dérangeante qui faisait tout le malheur de ce pays.

Mihaela dans ses bras, la petite fille se cachait la tête dans son épaule pour ne pas recevoir de gouttes de pluie. Et lui essayait tant bien que mal de se diriger avec ses rudiments d'anglais. On lui avait assuré une place dans un gîte pour la nuit au Ministère de la Magie roumain, puisqu'il venait sous l'étendard de réfugié politique. Son gouvernement n'était plus à même de le protéger compte-tenu de la situation de son pays. On avait pas imposé l'Angleterre à Razvan. Il aurait pu partir pour l'Allemagne de l'Ouest que les choses auraient été les mêmes. Non, il avait choisit un pays britannique, uniquement parce que feu sa femme rêvait d'y habiter. Un rêve d'enfant lui avait-elle avoué, un rêve étrange s'était-il dit. Pourtant aujourd'hui, c'était sans elle et avec leur fille que le roumain foulait pour la première fois de sa vie le sol anglais. Son sentimentalisme devait être sa fin. Il était trempé, Mihaela aussi mais elle avait au moins la bonté de rester calme dans ses bras. Sa casquette mise à l'envers sur sa tête et sa dégaine donnait surtout l'impression qu'il était un sans-abri - n'en était-il pas un pour l'instant ? - qui aurait enlevé un enfant. On lui avait dit qu'il pouvait agiter sa baguette au bord du trottoir et qu'un bus magique apparaîtrait. Il était sceptique, mais dans une rue peu fréquentée, il essaya. Sans grand espoir. Les secondes s'écoulaient sans que rien ne vienne. Seule la pluie semblait tomber sur lui et défait, il finit par s'asseoir par terre en berçant sa fille. Elle commençait à renifler et il pressentait qu'elle allait tomber malade. Razvan retira sa veste pour l'enrouler correctement dedans, et c'est alors qu'il lui embrassait le front qu'un bus violet à double-impériale apparu devant lui. Stupéfait de cette vision purement britannique, le roumain se releva péniblement pour voir un homme se mettre sur le pas du bus et le regarder patiemment : « T'attends la pluie mon gars ? ». Razvan n'avait comprit que le mot pluie et il répondit laborieusement : « Oui, il pleut ». L'homme se mit à éclater de rire en se retournant vers le chauffeur : « Ooooh hé, Ern ! On a là un mec qui parle même pas anglais ! Tu crois qu'il parle le strangulot ? Ha! Ha! Ha! ».  Circonspect, trempé, le médicomage baragouina : « Je peux rentrer ? » ; « Pardi mon gars ! On attend qu'toi ! ». Bien entendu, il ne comprit rien. Mais comme l'homme se contentait de se marrer en attendant patiemment, il conclut qu'il pouvait monter.
Le voyage fut particulièrement turbulent et Mihaela finit par pleurer. Razvan essayait autant de la calmer que de ne pas vomir et la petite parlait en roumain de manière tout à fait agressive parce qu'elle était très en colère. « On est presque arrivé... » ; « Papaaaaaa ». Éreinté et vaincu, le roumain n'eut pas le courage de croiser le regard désapprobateur de l'employé et il se détourna. Fort heureusement, le trajet ne fut pas si long que ça. Ils arrivèrent à bon port, mais il pleuvait toujours. Abandonnés sur le trottoir, le roumain s'avança prudemment jusqu'au loquet de la porte pour toquer et enfin, trouver son repos.


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 27 Mar 2021 - 21:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Sam 13 Juil 2019 - 23:39

13


1976


Le premier janvier était une date de fête pour les moldus, comme pour les sorciers du monde entier. Le passage de la vieille année à la nouvelle se célébrait partout, bien que dans certains pays, on le fêtait disons "en différé" par rapport aux Occidentaux. De la neige était tombée sur l'Europe, en France et au Royaume-Uni. Tout le monde ne semblait avoir que ce mot à la bouche alors que les pas de Razvan s'enfonçaient dans la couverture blanche, le bruit étouffé. Les résidences en périphérie des grandes villes anglaises étaient particulièrement... Anglaises. Le roumain n'avait jamais rien vu d'aussi cliché. De jolies décorations de Noël, des délimitations de terrain parfaites avec des clôtures bien peintes, et surtout, un gazon irréprochable. Gazon qu'il ne pouvait pas voir avec ce qui tombait du ciel. Quoiqu'il en soit, habillé de son costume funeste de mangemort, le médicomage aurait pu être bien visible s'il n'avait pas jeté sur lui un sortilège de désillusion. Seuls ses pas étaient visibles derrière lui.
Un chien attaché à une vieille niche hurlait à la mort et s'arrêta brusquement lorsque notre homme passa devant sa clôture. Razvan s'arrêta un instant pour observer l'animal qui le fixait, stupéfait. Peut-être le sentait-il, plutôt ? La scène, hors du temps, dura peut-être dix secondes avant qu'il ne se remette à hurler comme s'il n'était pas là, et surtout, comme s'il ne sentait pas la Mort qu'il traînait dans son triste sillage. Ce premier janvier de l'année mille neuf cent soixante seize allait sans doute rester gravé dans la mémoire du roumain comme une marque laissée au fer rouge sur la peau d'un cheval. Sa première terrible mission comme soldat noir du Seigneur des Ténèbres. On avait jugé bon de lui laisser sa chance et de ne pas l'accompagner. On lui avait précisé qu'il était très important qu'il se débrouille bien. La menace, derrière le ton taquin d'Antonin Dolohov qui avait insisté pour le briefer, était pesante comme celle qu'il avait entendu de sa bouche une première fois, en juillet. On avait pas jugé bon de lui dire le nom de la personne à tuer. On lui avait donné une adresse, en précisant que ce devait être ce premier janvier. Dans sa poche, le nom du sortilège à lancer au dessus de la maison chargée d'un cadavre. Il poussa le petit portail, baguette en main, sortilège de désillusion toujours actif. Et il s'avança lentement, vers une maison charmante. Le roumain pouvait voir de la lumière se dégager des fenêtres en même temps qu'une délicate fumée sortir de la cheminée. Cette personne était-elle en famille ? Razvan n'eut pas le coeur de regarder le nom de sa victime sur la boîte aux lettres, un homme d'une quarantaine d'année, l'avait-on renseigné, yeux bleus, cheveux gris, déjà. Il ne pourrait pas le rater. Ça aussi, on le lui avait promit. Mais que valaient les promesses d'hommes qui n'avaient plus d'honneur ? Et lui, allait-il perdre le sien ? Avant-même de pénétrer dans la demeure, il sortit de sa poche le mot pour y lire le sortilège à incanter. Il y trouva une consonance désagréable et ne savait pas ce qu'il provoquait. On voulait tout lui faire sadiquement découvrir, et le cœur ravagé de Razvan se trouvait déjà lourd de regrets.

Il poussa la porte, qui n'était pas fermée. L'homme était un sorcier. Une odeur d'oie rôtie atteignit les narines du roumain et ça lui coupa l'appétit. Cette oie, l'homme n'aurait pas la possibilité d'y goûter une seule bouchée. Il s'avança prudemment, baguette en main pour découvrir quelques pièces vides. Il ne s'attarda pas sur les objets personnels pour ne pas se torturer davantage et avança résolument vers les éclats de voix qui s'élevaient dans la maisonnée. Razvan vit passer devant lui un petit garçon, sans doute avait-il dans la main un jouet de Noël qu'il adorait et dont il ne pouvait plus se passer. Il repensa à sa fille qu'il n'avait pas vu depuis un mois et demi. Mihaela avait passé les fêtes avec ses grands-parents. Le roumain n'avait pas eut le courage de leur dire la vérité, pour leur propre sécurité. Aussi avait-il prétendu être trop occupé à l'hôpital des sorciers. De toute façon, tout le monde le pensait célibataire et sans enfant. Ce n'était vrai que pour un seul fait. On lui demandait donc plus facilement si ça le dérangeait de faire son service le vingt-cinq décembre. Et il ne refusait pas. Il ne refusait plus, en tout cas.
Le roumain avait l'impression d'évoluer dans un rêve. Un cauchemar plutôt, mais le sentiment qu'il en retirait était le même. Une appréhension. Une fatigue. Un regret. Il entra dans le salon où se trouvaient cinq personnes. Deux femmes, sans doute des sœurs, discutaient joyeusement en décortiquant élégamment des crevettes dans leurs assiettes. Deux enfants, sans doute cousins, se faisaient réprimander parce qu'ils avaient amené leurs jouets à table. Et en train de servir la salade, se trouvait l'homme qu'il devait assassiner. Il ne faisait pas quarante ans, ce qui était assez spectaculaire considérant l'incroyable couleur grise de ses cheveux. Ses yeux bleus étaient plus impressionnants que ce qu'on lui avait raconté. Qui était-il ? Un haut placé ? Quelqu'un d'important ? Ses yeux passèrent sur lui sans le voir, et Razvan fit demi-tour, pour aller dans la pièce d'à côté. Sciemment, il fit tomber du mur un tableau d'un coup de baguette. Et il attendit, tout aussi patient, devant la porte, l'arrivée de l'homme. Mais ce fut l'enfant qu'il avait précédemment vu qui arriva. Surprit devant le cadre au sol, il allait ouvrir la bouche pour crier quelque chose mais le roumain l'en empêcha. D'un coup de baguette, il le rendit muet et le stupéfixa. A nouveau, il attendit. Patient. La deuxième personne à arriver fut le deuxième enfant. Logique. Il réitéra l'opération, et il attendit. Patient. La troisième fut la bonne. A peine l'homme eut-il passé l'entrée de la porte que ses yeux perdaient déjà la vie en se posant sur les corps des deux enfants. Il s'effondra dans un fracas insolent. Cela alerta les deux femmes qui arrivèrent en courant et poussèrent le hurlement le plus strident que Razvan eut jamais entendu. Il sortit de la maison sans attendre davantage, et pointa sa baguette vers le ciel : « Morsmordre ».


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MANGEMORT
L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

MANGEMORTL'homme n'est libre que de choisir sa servitude.
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Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Antonin Dolohov
| PATRONUS : Un chacal doré.
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: VACARESCO | Dear old Romania VACARESCO | Dear old Romania 129196351Sam 7 Sep 2019 - 0:40

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2 novembre 1975


Razvan se regardait dans le miroir et ne semblait rien y voir. Oh, bien sûr, il y trouvait son reflet, regardant de manière vide un homme qui n'était qu'un mirage. Pas une trace de son âme. Pas une trace de vie. Ses yeux sombres, posés sur lui-même, ne montraient rien d'autre qu'un être tendu à l'extrême, dégoûté de lui-même et de sa vie. Le tournant de celle-ci, il ne l'avait pas vu venir. Comme un coup de batte asséné dans une ruelle sombre à trois heures du matin sur le haut du crâne, Razvan n'avait rien vu venir. Ni Dolohov qui le suivait, ni les mangemorts qui prévoyaient de le recruter, ni Voldemort qui ce jour, allait apposer sur son avant-bras une marque pour les lier à jamais. Un frisson dégoûté dégringola dans son dos et il se détourna pour se passer une main tremblante sur le visage. Il n'avait pas peur de ce qui pourrait lui arriver, non. Razvan avait peur pour sa fille, il avait peur qu'on ne tienne pas parole et ça lui DÉVORAIT LE VENTRE. Deux jours et demi qu'il n'avait rien mangé d'autre que du pain pour faire passer la faim, et trois jours qu'il ne dormait que quelques heures, réveillé tout le temps pour penser à ce qu'il allait maintenant vivre. Sa montre lui indiqua qu'il était temps pour lui de transplaner. Mais le destin se jouait de notre sorcier roumain qui vit apparaître devant lui Antonin Dolohov. Fringuant russe, il avait épinglé une broche sur son col d'un mot dans sa langue maternelle que Razvan identifia comme voulant dire "fierté". Tu parles d'une fierté. « Tu es rayonnant, mon ami » fit le sorcier en le saisissant fermement par l'épaule pour l'immobiliser devant lui, « tu vas vivre un grand moment, un grand, grand, moment. Je te le promets ». Cette promesse susurrée de ce ton angoissant, avec ce sourire narquois fit baisser la tête du roumain qui se prit une claque dans le dos ainsi qu'un rappel à l'ordre : « Allez prend ta baguette, on décolle » aboya-t-il en le poussant vers sa commode pour qu'il se saisisse de son arme sorcière. La seconde d'après, ils n'étaient plus dans la pièce.
« Bienvenue...» les accueillit une voix glaçante. A peine étaient-ils arrivés qu'ils virent une cheminée éclairée d'un feu nourri par un elfe de maison attaché par le cou à une chaîne. Les yeux du roumain ne se détournèrent pourtant pas de l'homme qui se tenait face à l'âtre. Ils étaient seuls, tous les trois et l'elfe, dans une grande pièce qui aurait sans doute pu avoir du charme dans d'autres circonstances. Le mobilier n'était pas dégoûtant, bien au contraire. Il était de belle qualité, il ne faisait pas froid. A dire vrai, Razvan mourrait de chaud. Mais il ne montra rien d'autre qu'une froide neutralité en s'avançant vers le mage noir qui paraissait si vulnérable avec le reflet des flammes sur son beau visage. Antonin ne le suivit pas. Il restait sur le pas de la porte, les bras croisés, le regard verrouillé sur le dos du roumain qui se trouvait maintenant en face de lui. Lord Voldemort aurait pu être un homme normal mais il avait fait de sa destinée une histoire cruelle, sanglante et renommée. Renommée par la mort et la violence, certes. Mais il était maintenant le sorcier le plus craint de l'ordre magique par la seule force de sa volonté. « Tu peux partir, Dolohov » le congédia-t-il d'une voix paisible. A la grande surprise du roumain, il entendit une protestation : « Mais maître... » ; « Va t'en ». Le regard de Voldemort semblait ne pouvoir se décoller de celui du roumain qui se tenait silencieux à quelques pas de lui, bras ballants, visage creusé. Le mage noir décida de réduire la distance entre eux, tout en caressant ta baguette : « Razvan... Tu vas maintenant faire parti des nôtres. Un grand moment pour toi, n'est-ce pas ? Tu es heureux ? ». Cette fausse inquiétude lui retourna le ventre et il répondit, non sans mal : « Bien... Sûr, maître ». Courber l'échine pour ne pas être battu, voilà une philosophie qu'il avait eu au collège et qu'il se trouvait maintenant obligé d'avoir encore. « Merveilleux. Ton bras, je te prie » l'invita-t-il à lui donner son membre, « et à genoux ». Le roumain s'exécuta sans rien dire, honteux, humilié au possible devant ce feu de cheminée qui brûlait pour l'incendier de honte.

Le mage noir lui retroussa la manche sans aucune délicatesse et enfonça sa baguette dans sa peau avec une telle virulence que Razvan prit cela comme une punition pour être ce qu'il était en réalité : non pas un mangemort recruté par volonté et par idéologie, mais un homme formellement opposé à celle-ci mais qui ferait tout pour protéger sa fille. Malgré tout, il ne grimaça pas, et garda les yeux posés sur la baguette blanche du sorcier qui semblait s'illuminer de l'intérieur, noircir de l'intérieur pour déposer sur son bras cette dégoûtante chose dont ils étaient tous si fiers. Un sifflement à sa droite détourna son attention du triste spectacle sur son bras et le roumain sursauta violemment de voir un serpent gigantesque le regarder dans l'ombre. La poigne du mage noir se resserra sur son bras pour l'immobiliser un peu plus alors que ses yeux paniqués fixaient la chose, dont les yeux brillaient funestement dans l'obscurité. Après ce qui lui sembla être une éternité, il entendit : « Nagini... ». Razvan ne saisit pas la suite de ses paroles parce qu'il parla dans une langue qui n'était pas de l'anglais. En fait, ce n'était même pas une langue vivante. Fourchelang. « Debout ! » le pressa-t-il en se détournant d'un froissement de cape pour s'éloigner de lui comme s'il avait été touché par la peste noire. Il saisit quelque chose sur une table basse à ses côtés et lui tendit un masque de fer. Un masque de fer qui pleurait. « Tu porteras cela, comme tes frères. Tu les aideras, tu participeras avec eux aux missions que je vous ordonne de faire. La moindre remarque, la moindre sortie de rang, et j'envoie Dolohov faire ce qu'il t'a promis de faire » le prévînt-il. Sa voix froide et sifflante lui écorchait les oreilles alors que son regard était vissé sur les larmes qu'il voyait couler des fentes qui ne laisseraient voir que ses yeux bruns. « Bien, maître » formula-t-il, interdit avant d'entendre : « Va, maintenant. Rentre chez toi ».


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