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Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972]

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Octavius Martens

Octavius Martens


ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

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MessageSujet: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Ven 1 Fév 2019 - 21:50


On parlait, on riait, on buvait, on fumait. Les effluves d'alcool et de tabac agressaient les narines de tout nouvel arrivant dans le bar. Octavius était arrivé à Bucarest en fin de matinée. Il venait d'achever une année scolaire en tant qu'enseignant à Uagadou et il entendait bien profiter de cet été pour décompresser, sans prise de tête. Afin de se faire quelques connaissances pour son séjour, il s'était rendu dans un lieu de sociabilité. Il n'avait pas tardé à sympathiser avec un groupe d'étudiants roumains qui s'était montré très intrigué par lui et intéressé. Il avait payé sa tournée de vodka. Et hop, la soirée pouvait commencer ! Et on ne peut pas dire que la raison avait guidé Octavius ce soir là. A seulement 23h, il pouvait déjà ressentir les effets de l'alcool sur son corps ajoutés à la chaleur du lieu alors qu'il enchaînait sa sixième pinte de la soirée. Suant, il avait remonté les manches de sa chemises au trois-quart, le sourire jusqu'aux oreilles. Son incompréhension de la langue roumaine engendrait chez ses amis de soirée une grande hilarité. C'était simple: on n'entendait que le petit groupe et les regards ne convergeaient que vers l'étranger.
Tant bien que mal, il racontait la raison de sa venue en Roumanie, la vie en Angleterre, la scolarité à Poudlard. Peu de roumains présents à cette soirée n'avait eu l'occasion de quitter le pays. Ils se délectaient alors des paroles du blondinet quelque peu ivre aux qui restait néanmoins étonnamment droit sur son tabouret — quand il ne s'avachissait pas de rire sur le comptoir — et semblant avoir encore les idées relativement claires. Il exultait, extériorisait toute la pression accumulée pendant l'année scolaire. Mais il sentait qu'il avait largement trop dépassé la limite du raisonnable pour une première soirée. Et s'il voulait que cette soirée se termine sans encombres, valait mieux qu'il se calme. Après cette pinte, il allait rester au jus de citrouille.
Ce ne fut qu'aux alentours de minuit qu'Octavius parvint à calmer son hilarité tandis que le bar commençait à se vider. Il eut du mal à trouver l'équilibre sur ses jambes quand il se leva pour tituber vers les toilettes afin d'évacuer ce qu'il avait bu en grande quantité pour la énième fois de la soirée. En se lavant les mains, il se regarda dans le miroir. La sueur coulait sur la peau de son visage rougie par l'alcool et la chaleur. Ses boucles blondes se collaient à son front. Il avait vraiment une sale allure. Pour se rafraîchir et retrouver ses esprit, il s'aspergea de l'eau sur la face.
Il inspira un grand coup avant de ressortir des toilettes. Par inadvertance, il bouscula un homme d'un coup d'épaule. Il se retourna vers ce dernier pour s'excuser, comme l'avait appris ses amis:
« Oh, sa te frec, sir ! » dit-il avec un sourire poli non maîtrisé et un accent anglais très prononcé.
Savait-il au moins l'énorme erreur qu'il venait de commettre sans même le vouloir ?

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Razvan Vacaresco

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L'homme n'est libre que de choisir sa servitude.

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Ven 1 Fév 2019 - 22:28

Razvan était en train de passer une soirée absolument minable. Épuisé, transpirant, il sautillait sur un ring de boxe aménagé et dont les cordes n'étaient pas franchement de bonne qualité. Malheureusement, c'était ici qu'il passait sa soirée, pour une fois, faisant des infidélités dans le club clandestin où il avait l'habitude d'aller. Il se retrouva dans les cordes justement lorsqu'Alexandru le gratifia d'un coup de poing en revers. Le fourbe. Malgré son protège dent, le roumain saignait de la gencive et sur son menton dégoulinait du sang. Mais loin de le faire plier, il revînt à la charge avec un crochet, puis deux, puis trois... Avant que quelqu'un ne lui attrape le pied dans le public et ne le fasse tomber. On ne pouvait pas vraiment dire que les roumains qui assistaient à des matchs de boxe clandestins étaient très fair-play. Razvan se prit dans le même mouvement un coup de genoux dans la tête et il était K.O. On le fit glisser hors du ring et on le laissa par terre pendant que les boxeurs suivants prenaient place. Il avait fait trois matchs, perdu le dernier, et n'allait de ce fait, toucher que quelques billets à peine. Rahat. Vaincu, blessé dans sa fierté, il râla quand on lui fila trois roubles. Avec trois roubles, on ne faisait rien. Rien.Du.Tout. Il avait passé une soirée à morfler pour trois roubles.

S'isoler dans la salle d'eau attenante était quelque chose qu'il faisait toujours pour se calmer avant de rentrer chez lui. Il valait mieux, en effet, que ses nerfs soient plus paisibles au moment de récupérer sa fille chez Madame Lupescu, sa voisine, qui gardait gracieusement Mihaela en échange de soins quotidiens, tous les matins à sept heures. S'asperger le visage d'eau, cependant, ne retira pas la rage qu'il ressentait vis-à-vis de l'injustice qui se dressait devant lui. Cela ne l'étonnerait pas qu'Alexandru ait payé des gens au premier rang pour gagner à la déloyale. Nouveau jet d'eau sur le visage. Il regarda ses traits tirés dans le minuscule miroir qui pendait mollement sur un clou rouillé. Razvan avait l'impression terrible d'être à la dérive depuis la mort de Mara. Il avait l'impression que tout ce qu'il faisait était voué à l'échec, qu'il n'avait plus d'autre but que celui de nourrir un nourrisson et d'attendre pour lui changer ses couches. Son inutilité le frappait d'autant plus qu'il n'avait pas beaucoup de patients en ce moment. Le village était calme, paisible, et la dernière chose qu'il avait soigné, c'était la chèvre du tenancier du bar, qui avait insisté en clamant que l'organisme des chèvres et celui des hommes était similaire. La bestiole était morte le lendemain, et le roumain avait l'impression que le propriétaire de l'animal lui en voulait. Il dormait si peu et se dépensait tellement qu'il avait l'impression qu'il n'allait pas vraiment tenir longtemps comme cela. De sa poche dépassait un billet soviétique qu'il sortit pour l'observer. Les mots russes qu'il comprenait vaguement, l'agaçaient, et il le froissa en le remettant dans sa poche. Le jeune homme de vingt-sept ans se rinça la bouche, s'essuya le visage sur un tee-shirt qu'il avait dans son sac de sport, et sortit de l'antre clandestine. Marcher dans la rue, le soir, tard, avait toujours été quelque chose qu'il adorait, parce qu'il aimait la vie sombre qui se menait à l'insu de tous. Il y trouvait une certaine poésie malgré une insécurité grandissante au fur et à mesure que la nuit avançait. Il avait bien sa baguette dans son sac, mais il utilisait, à dire vrai, bien peu la magie pour autre chose que son travail. La médicomagie nécessitait une précision qu'il n'avait jamais réellement acquise avec ses mains, et dire qu'il n'était pas doué avec une baguette serait faux, de toute manière. Razvan se retourna machinalement et voyant un groupe de jeunes, il pénétra dans une ruelle vide et transplana. Le bar devant lequel il était voyait sortir des ivrognes. Il n'était pas tard, pourtant, et il savait qu'il ferait mieux de ne pas y entrer pour boire un verre. Allez savoir. Un sixième sens, peut-être. Pourtant, il le fit.

Il y avait une atmosphère entêtante, des rires gênants et bruyants, et il plissa les yeux devant une énorme lampe à pétrole posée sur le comptoir du bar, que le tenancier essuyait machinalement avec une serviette sale. Razvan s'avança pourtant évita de justesse la porte des toilettes avant de se prendre quelqu'un, qui se permit de l'insulter. « Scuză-mă ? » grogna-t-il en se rapprochant dangereusement de lui, « că au să-mi di ? ». Il l'attrapa par l'épaule pour le rattraper et devant son air imbécile, il sentit la colère monter. Sans doute que ce petit blond n'était qu'une excuse pour lui pour évacuer sa déception, sa fierté blessée et son humiliation. « Repetați ? » demanda-t-il en l'attrapant par le col pour le plaquer contre le mur. Ce n'était vraiment pas la soirée pour lui chercher des emmerdes.

(897)


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 16 Mar 2019 - 14:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Ven 1 Fév 2019 - 23:08


Quand on arrivait dans un nouveau pays, les débuts étaient toujours compliqués, particulièrement lorsque l'on n'en parlait pas la langue. Mais Octavius était bien rodé à ce type d'exercice. Il était venu en Roumanie sans parler un seul mot de roumain, si ce n'était « salut ». Pourtant, il était parvenu à prendre quelques points de repère en ce pays inconnu, en allant à la rencontre de ses habitants. C'était bien la meilleure façon d'apprendre une langue étrangère. Néanmoins, le jeune homme n'était pas à l'abri de quelques déconvenues comme des plaisantins qui s'étaient amusés à lui apprendre une mauvais traduction d'une formule de politesse basique et primordiale.
Quand Octavius bouscula cet homme sans faire exprès et qu'il s'excusa poliment, il ne s'était certainement pas attendu à se faire brutalement attraper l'épaule par celui-ci. Il grimaça de douleur alors que cette forte main serrait son épaule à lui en faire un bleu. Im ne comprenait pas ce qu'il disait, il afficha un sourire des plus confus. « Q-quoi ? » bredouilla-t-il en anglais. L'homme affichait un air menaçant, le prenant sans ménagement par le col de la chemise pour le plaquer au mur comme il aurait retourné un pancake dans une poêle. Tous les muscles de son corps étaient tendus alors que les consommateurs du bar, tout excités, se mettaient en arc-de-cercle pour assister à ce qui s'annonçait comme une bagarre.
Octave sentait qu'il était dans une sacrée mouise. Il ne comprenait pas du tout pourquoi l'autre l'agressait. Personne ne semblait enclin à les séparer. Son adversaire semblait avoir une sacrée force, beaucoup plus que lui, sans aucun doute. Cet assaut était complètement injustifié aux yeux de l'anglais ! N'ayant pas vraiment d'autre choix et pris d'adrénaline, il poussa aussi violemment qu'il put son assaillant.
« Mais ça va pas la tête ? Vous êtes complètement malade ! » s'exclama-t-il dans la langue de Shakespeare, à défaut de pouvoir le dire en roumain.
Il entendait des rires autour de lui. Ses yeux bleus lançaient des éclairs du tonnerre de Zeus ! Ayant encore les mains libres — Merlin est bon —, il sortit sa baguette de la poche arrière de son jean pour menacer l'attaquant. De toute façon, que pouvait-il faire d'autre ? Le gars était une armoire en bois massif et aussi chaleureux que les murs de la prison d'Azkaban !

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Dernière édition par Octavius Martens le Jeu 7 Fév 2019 - 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Ven 1 Fév 2019 - 23:47

Razvan n'était vraiment pas d'humeur à se faire insulter ce soir. En règle générale, il aurait haussé les épaules et serait parti, parce qu'il savait très bien combien l'alcool pouvait embrumer l'esprit. Et par ailleurs, en temps normal, il ne se serait même pas arrêté au bar. Ce n'était pas dans ses habitudes, lui se contentait de fumer mais ne buvait presque jamais. Il ne le pouvait pas pour la simple et bonne raison que son esprit se devait d'être clair en toute situation. Qu'arriverait-il si une situation nécessitait son intervention sans qu'il ne puisse aider à cause de son taux d'alcoolémie ? C'était un petit plaisir que se refusait catégoriquement le roumain. Pourtant ce soir, il s'était senti l'étrange besoin d'aller dans ce bar oublier sa peine et sa rage. Non pas pour être complètement ivre, mais plutôt pour se mêler, pendant quelques instants à peine à cette foule d'inconnus qu'il ne connaîtra jamais. Il s'était senti le besoin d'oublier qu'il s'appelait Razvan Vacaresco, médicomage de formation, marié maintenant veuf et papa d'une petite fille qui, vu l'heure, devait dormir paisiblement chez Madame Lupescu. Malheureusement, il n'allait pas pouvoir assouvir cet étrange désir et besoin, comme à peu près les trois quarts des choses qui faisaient parti de cette catégorie. Le jeune homme ne parvenait jamais à trouver du temps pour lui. Depuis la mort tragique de sa femme, il avait l'impression de simplement vivre dans l'attente du futur. Il avait l'impression que les instants qu'il vivait et qui s'égreinaient n'étaient pas les siens. Peut-être ne lui appartenaient-ils pas, d'ailleurs. Il n'était qu'un homme parmi les hommes, avec ses problèmes, ses soucis et ses malheurs. Quelque chose de relativement normal, en somme. Et devant lui se trouvait justement un jeune homme, plus jeune que lui de toute évidence qui, avec ses joues et son nez rouges ne paraissait pas être un homme parmi les hommes, mais juste un étudiant soucieux de profiter de la soirée pour s'alcooliser, et insulter n'importe qui. Il lui répondit en langue étrangère ▬ Razvan cru reconnaître de l'anglais mais n'en étant pas certain, ne préféra pas l'insulter dans la langue de Shakespeare ▬ avec l'air d'un botruc interloqué et vexé. Là contre le mur, le roumain allait le traiter de tous les noms avant d'être violemment repoussé... Et menacé avec une baguette ? Vraiment ? « Prost* ! » l'insulta-t-il en accompagnant son geste d'un coup de poing rageur dans la mâchoire du jeune blondinet et frappa d'un geste sec le poignet du jeune homme pour qu'il lâche sa baguette. Le bois tomba par terre dans un bruit qu'il n'entendit pas. Razvan le repoussa contre le mur et eut à peine le temps de lui donner un coup de poing dans le ventre qu'on l'arracha au jeune étranger. Deux personnes le retenaient par les bras tandis qu'il se débattait férocement. Il était prêt pour son quatrième match de la soirée, un match qu'il voulait gagner comme pour effacer la douloureuse défaite de ce soir. On finit par lui donner lui-même un coup dans le ventre qui, loin de le calmer, l'agaça encore plus. Il avait déjà assez prit pour ce soir dans cette zone, vraiment. Pourtant, les cris dans le bars se calmèrent lorsque deux policiers s'interposèrent, dont un l'attrapa lui et le second le jeune homme impoli qui l'avait bousculé.

Une bagarre pour bousculade était un motif très fréquent en Roumanie, bien que le jeune homme ne se soit jamais adonné à de telles impulsivités. Pour autant, ce soir-là, il venait de démontrer qu'il était comme tout le monde, avec des réactions influencées par la zone géographique dans laquelle il avait toujours grandi. Le regard mauvais, on l'emmena, lui, son sac et l'étranger et ils marchèrent tous ensemble vers le poste qui se trouvait à quelques rues d'ici. L'homme qui le tenait par le bras lui fit la conversation, mais son humeur ombrageuse le maintenait dans un état de silence lourd. Razvan fit couler ses yeux sombres sur sa mauvaise étoile du soir. Il avait l'air d'avoir décuvé miraculeusement. Une fois au poste ▬ miteux, entendons-nous bien ▬ on les jeta dans des cellules voisines, uniquement séparées par des barreaux rouillés : « Noapte bună**» lui fit-on en lui donnant une claque dans le dos. Razvan, ébahit, se retourna alors qu'on refermait la porte sur lui. L'enfermer toute une nuit pour quelques coups échangés ? Vraiment ? Et ses trois roubles ne pourraient certainement pas l'aider. Madame Lupescu allait l'assassiner. Il essaya bien de parlementer mais le policier se contenta de fouiller dans le sac du roumain pour lui prendre un cigare qu'il fuma bien en évidence devant lui. Dépité, il se réfugia au fond de la cellule et glissa contre le mur pour s'asseoir par terre en étendant ses jambes. Merde.


* Idiot
** Bonne nuit


(860)


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 16 Mar 2019 - 14:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 1:08


Après s'être saisi de sa baguette, Octavius n'eut le temps de faire quoique ce soit. Son adversaire lui asséna un violent coup de poing dans la mâchoire, lui faisant pousser un râle de douleur. L'impact du coup lui avait fait perdre l'équilibre et il s'était retrouvé au sol. Complètement sonné, il se releva néanmoins prestement, n'ayant pas lâché sa baguette. Au moment où il s'apprêtait à répliquer en jetant en sortilège, l'homme frappa son poignet bien assez fort pour lui faire lâcher son outil qui tomba par terre et roula à plusieurs mètres de lui. Il n'entendait même plus les spectateurs qui brayaient comme face à un combat de gladiateurs, assourdi par les battements de son cœur. Dans un geste désespéré d'auto-défense, il essaya de rendre le coup à son adversaire mais celui-ci lui administra un douloureux coup de poing dans l'estomac qui le fit gémir. Refusant de se laisser faire, Octavius retenta une attaque mais il se sentit tirer en arrière par deux bras musculeux.
« Lâchez moi ! » cria-t-il en se débattant comme un dément. « Espèce d'écornifleur ! Vieille citrouille avariée déféquée d'un fessier de galeux ! »
Quelques éclats de rire s'élevèrent du bar mais s'arrêtèrent soudainement quand deux policiers entrèrent dans le bar, alerté par des consommateurs raisonnables. Chacun d'eux s'affairait à immobiliser les deux hommes. L'anglais se fit une raison et arrêta de se débattre. Très rapidement, ils furent embarqués au poste de police non loin de là. On avait heureusement bien pensé à prendre la baguette d'Octavius ainsi que sa précieuse valise.

Une fois sur place, on enferma le roumain dans une cellule. Quant à Octavius, les policiers avaient rapidement compris qu'il était étranger et lui faisaient subir un interrogatoire. Comment il s'appelait ? De quel pays il venait ? S'il avait des papiers d'identité ? Une fois avoir obtenus, non sans beaucoup de difficultés, des réponses, il fut enfermé dans une cellule voisine à celle de son attaquant, privé non seulement de sa baguette mais aussi de sa mallette que les deux policiers fouillaient méticuleusement. Assis près de l'entrée de sa cellule, Octavius les regardait faire d'un air soucieux. Qu'est-ce qu'il n'aimait pas quand on touchait à ses affaires ! Il y avait littéralement toute sa vie dedans. Quand les deux membres des forces de l'ordre repartirent avec, le blond lâcha un profond soupir. Il allait vraiment rester toute la nuit ici ? Ce n'était pas possible !
Dépité, il examina l'intérieur de sa cellule au confort très sommaire. Un matelas très fin et des toilettes à la vue de tous. Génial. Il alla s'asseoir au fond de sa cellule, contre le mur, ses jambes ramenée à son torse, complètement résilié. Il attendit. Longtemps. Il jeta un coup d'œil à la cellule voisine. Nouveau soupir en regardant droit devant lui. Au bout de quelques minutes, il tenta d'aller dormir sur sa banquette mais ne trouva pas le sommeil même au bout d'une heure. Le temps ne lui avait jamais semblé aussi long. Puis il fut soudain secoué par de violentes nausées. Il se précipita vers la cuvette des toilettes pour y vomir, faisant profiter à tout le poste de ces bruits forts agréables à l'oreille pendant plusieurs minutes.
« Messieurs les policiers ? » appela-t-il quand cette vague de nausée fut calmer.
Très rapidement, un des policiers apparut dans l'encadrement de la porte et lui demanda rudement ce qu'il voulait.
« Est-ce que je peux avoir de l'eau, te rog ? » demanda-t-il, la tête encore dans la cuvette.
« Ce ?* »
« De l'eau. »
« Scuză-mă, nu înțeleg...** »
A ce moment précis, Octavius eut l'impression d'être au bout du rouleau. Qu'est-ce qui lui avait pris de boire autant, bon sang ? Il se remit à rendre. Mais le problème, c'est qu'il n'avait plus rien à rendre. Il avait tellement mal à l'estomac.

*Quoi ?
*Excusez moi, je ne comprends pas...

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Dernière édition par Octavius Martens le Jeu 7 Fév 2019 - 21:29, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 14:50

Des cellules, Razvan n'en avait pas beaucoup visité. Il fallait dire que son naturel paisible ne le poussait pas à y finir enfermé. Il n'avait jamais été réellement reprit par la loi pour la simple et bonne raison qu'il la respectait souvent sans le savoir. La seule chose pour laquelle on aurait pu l'enfermer, c'était pour les matchs de boxe. Mais avant la mort de sa femme, le roumain y allait bien peu, la plupart des gens ne connaissaient pas son nom. Pourtant, Mara était morte trois semaines plus tôt et tout le monde désormais, savait qu'il venait tous les soirs, de vingt et une heure à minuit, environs. Cela faisait donc trois semaines qu'il risquait la prison... Pour au final y aller à cause d'une bagarre avec un Anglais. Du fond de sa cellule, il regardait de ses yeux sombres les policiers parler au garçon qui ne semblait rien entendre au roumain. Il ne comptait pas bouger le petit doigt pour l'aider un minimum avec ses maigres connaissances de la langue de Shakespeare. Le policier qui fumait son cigare ▬ prit dans son sac ▬ entreprit d'en vider tout le contenu sur son bureau. Deux gourdes, deux tee-shirts, et sa baguette qu'il fit tomber par terre. S'il n'avait pas été derrière les barreaux, Razvan lui aurait sans aucun doute fait une réflexion sur le respect que l'on doit aux baguettes des autres. Mais sa situation était suffisamment désespérée pour qu'il tourne sept fois la langue dans sa bouche. Il ne s'en faisait pas pour sa fille qu'il savait entre de bonnes mains. Par contre, il craignait la soufflante que sa voisine allait lui mettre et le coup de balai qu'il risquait de se prendre lorsqu'il lui avouera qu'il avait passé sa soirée dans une cellule pour bagarre. Le jeune homme qui l'avait insulté se retrouva vite dans la cellule voisine et garda un silence religieux pendant plus d'une heure. Lui-même ne le calculait pas trop, les yeux bien ouverts posés sur un coin de sa propre cellule. Sans doute s'assoupit-il pendant quelques minutes avant de se réveiller en entendant du bruit dans la cellule de l'étranger. Visiblement son alcool passait mal, et cette simple constatation lui fit lever les yeux au ciel. Typique d'un jeune homme, ça. On buvait sans être capable de tenir l'alcool et de ne pas le rendre. Ses quelques minutes de sommeil avaient au moins eu le mérite de le calmer et il darda sur lui un regard analytique de médecin. Le pauvre garçon n'en avait certainement pas fini et il allait passer une mauvaise nuit. Les affres du corps humain, sans doute. Les bras croisés sur son torse, il observa l'échange difficile avec les policiers et en vînt à la conclusion que décidément, on ne pouvait se passer de lui : « El vrea apa » traduisit-il ce qu'il pensait avoir comprit. Il n'ajouta pas que ce n'était quand même pas compliqué de comprendre cela. Razvan se leva pour s'approcher de la cellule de son compagnon d'infortune. Il n'aimerait clairement pas être à sa place et il grimaça. L'empathie du roumain était non seulement sa plus grande qualité mais aussi son plus grand défaut. Il avait réagit avec une impulsivité intolérable et c'était de sa faute s'ils étaient maintenant là, tous les deux, à deux heures vingt passés du matin. Les policiers finirent par revenir pour lui tendre un verre d'eau à travers la cellule et repartirent en se moquant du garçon. C'était certes comique, mais pas très agréable, et le roumain se contenta d'un fin sourire qu'il effaça bien vite quand l'étranger se retourna vers lui. « Soirée trop alcoolisée je pense » lui fit-il remarquer avec son accent épouvantable. Il ne sut pas comment ajouter que ce serait une bonne leçon pour lui à l'avenir et se contenta d'attendre patiemment sa réponse.

(683)


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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 15:32


Octavius n'était pas un grand buveur. Il tenait d'autant plus plutôt bien l'alcool. Il lui arrivait régulièrement de prendre un ou deux verres avec des amis en fin de journée. Mais il buvait très rarement autant. Son corps ne semblait pas l'avoir supporté pour le coup. Il soupçonnait la bière d'avoir un degré particulièrement élevé d'alcool. Il l'avait bu comme du petit lait !
Il vivait dans le remord en vomissant de tout son saoul, la tête dans la cuvette qui elle-même était dans une cellule à l'hygiène douteuse. Première garde-à-vue pour lui. Il aurait préféré l'éviter. Il se demandait déjà si elle allait apparaître dans son casier judiciaire voire pire: s'il n'allait pas être interdit de rentrer en Roumanie. Il se construisait les pires scénarios. Il demanda à avoir de l'eau mais les policiers étaient incapables de le comprendre. Octavius se sentit tellement seul et plus incompris que jamais jusqu'à ce que son voisin de cellule semble traduire sa demande auprès policiers. Quelques secondes après, un d'entre eux revint avec un verre d'eau.
Comme s'il s'agissait du plus exquis breuvage descendu des cieux, Octavius prit le verre. « Merci... » remercia-t-il l'homme qui ne l'écoutait même pas, retournant rire avec son collègue. Se traînant sur les fesses, le jeune homme retourna au fond de sa cellule avec son eau près des toilettes. Il prit une gorgée, fit des gargarisme pour se laver la bouche avant de recracher dans la cuvette. Qu'aurait-il donné pour avoir sa brosse à dents et du dentifrice ? Il laissa passer quelques minutes, un peu à bout de souffle. Il tourna sa tête vers Razvan.
« Sa te frec, pour tout à l'heure... » s'excusa-t-il enfin.
Pourquoi il s'excusait ? C'était l'autre qui l'avait attaqué ! Enfin, Octavius était probablement trop poli pour résonner ainsi. Après tout, il aurait peut-être dû agir différemment, ne pas s'énerver, ne pas l'insulter. Et peut-être aussi ne pas s'enfiler autant de litres de bière.
« C'était un peu stupide d'agir comme ça... »
Il but une gorgée d'eau puis posa le verre à côté de lui. Il ne savait pas si l'homme entendant l'anglais. Mais cela ne coûtait rien d'essayer. Il tâchait juste de ne pas formuler ses phrases de façon compliquée.
« Je ne parle pas très bien roumain... Je viens d'arriver en Roumanie. » expliqua-t-il.
Ils étaient voués à passer le reste de la nuit ensemble. Et ne trouvant pas le sommeil, parler allait lui faire au moins une distraction. En admettant que son compagnon d'infortune soit réceptif...

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 18:13

Les plaisanteries grasses des policiers amusèrent bien Razvan pendant quelques secondes, avant qu'il ne préfère s'en désintéresser. Les deux policiers, par ailleurs, étaient pris dans une partie de cartes suffisamment loin pour ne pas entendre ni comprendre la conversation qu'allaient mener leurs deux prisonniers. Razvan, debout dans sa cellule en train d'observer l'agonie du jeune homme prêt des toilettes, s'ennuyait. Il n'aurait rien eu de plus à faire chez lui, mais au moins, il aurait pu dormir. Là, avec les rires des deux autres roumains du poste et les bruits sur faisaient l'étranger, il lui semblait impossible de trouver le sommeil. Lorsque le jeune homme l'insulta à nouveau, l'autre prisonnier comprit brusquement qu'il ne savait sans doute même pas ce qu'il disait, voire même que c'étaient les seules choses qu'il savait dire en roumain. L'ironie de la situation lui sauta aux yeux avec tellement de virulence, qu'il eut une nouvelle fois honte de l'avoir frappé pour une simple erreur de vocabulaire. Cependant, l'air avec lequel il le lui dit, le fit, contre toute attente, exploser de rire : « Ne dis pas ça » baragouina-t-il dans la langue de Shakespeare, « c'est une insulte ». Il fit un geste inutile de la main pour dire que c'était pardonné, et tendit son bras à travers les barreaux de la cellule pour lui tendre la main : « Razvan ». A dire vrai, c'était sans doute davantage à lui de s'excuser, mais il préféra attendre la suite, comme pour être certain que le garçon ne lui était pas hostile. S'il avait étudié la médicomagie, Razvan avait bien peu étudié la psychomagie. Il avait séché la plupart des cours de la matière et s'était contenté du stricte minimum à l'examen. La médecine moldue ou les pathologies des sortilèges, sa spécialité, était largement ce qu'il préférait. Maintenant qu'il était enfermé, cependant, il aurait aimé se souvenir de certains points de ces cours auxquels il n'avait jamais été. Et bien entendu, le roumain n'avait jamais eu de cours de langues pour l'aider à se faire davantage comprendre. Le jeune homme n'avait jamais voyagé, il n'avait même pas été dans tout le pays. Bucarest ce soir, c'était sa première fois dans la capitale, il ne quittait habituellement jamais le village. A quoi bon ? Il avait sa clientèle, il avait une vie paisible. Quiconque connaissait un peu le médicomage saurait que c'était tout ce qu'il recherchait. Avoir une vie pauvre lui importait bien peu, malgré que les seuls trois roubles qu'il avait gagné ce soir le mettaient en rogne.

L'étranger bu son eau et Razvan se demanda s'il parlait de son attitude à lui ou la sienne et il ne sut comment réagir. De ce fait, il haussa les épaules, à mi-chemin entre un "c'est pas grave" et un "je suis désolé". La suite de ses paroles amusa encore une fois notre homme qui répondit tout naturellement : « Et je parle mal anglais ». Ils allaient avoir des difficultés à se faire la conversation. Encore que s'il avait été russe, il aurait pu discuter un peu plus avec lui. Malgré tout, et après quelques minutes de réflexion, le roumain demanda : « D'où viens-tu ? ». Il en profita pour s'asseoir. Il commençait à avoir des courbatures qu'il aurait préféré pouvoir ignorer. Il grimaça en se tenant le ventre, et étendit prudemment ses jambes. Cette sensation de douleur était paradoxalement l'une des meilleures choses qu'il retirait de la boxe. Cet épuisement après chaque soirées qui le faisait dormir paisiblement, il en avait besoin pour ne pas cauchemarder. Razvan avait besoin de se défouler, de laisser libre court à sa rage, à son désespoir, surtout en ce moment. Si Mara avait été en vie, il ne se serait jamais mit dans une telle situation, et si, par malheur, cela avait été le cas, il serait déjà dehors. Mais après tout, peut-être pouvait-il retirer quelque chose de bon de cette étrange soirée. Du moment qu'on ne lui prenait pas ses roubles difficilement gagnés, il était satisfait.

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Octavius Martens

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 20:33


Quand Octavius s'excusa, son voisin de cellule éclata de rire. L'anglais fronça les sourcils en levant son regard vers lui, ne comprenant pas la raison de cette hilarité. Riait-il de lui ? Qu'on lui explique ! « Quoi ? » demanda-t-il d'une petite voix. Il craignait d'avoir dit quelque chose de complètement ridicule ou de déplacer même s'il s'était juste excusé. Puis il comprit, même avec l'accent très prononcé du roumain. Oh... Il entrouvrit la bouche, l'air sincèrement confus. Il se sentit rougir. Il était bien content que dans cette semi-obscurité, son interlocuteur ne puisse pas le voir. Ceci expliquait tout. Il avait l'impression d'être stupide. Il lâcha un petit rire gêné en détournant le regard. Quel idiot ! « Désolé, je ne savais pas... » s'excusa-t-il pour de vrai. Il fronça de nouveau les sourcils en l'entendant dire quelque chose en roumain qu'il ne comprenait pas, il posa son regard vers lui. En voyant qu'il lui tendait la main entre les barreaux, il en déduit que le roumain était simplement en train de se présenter. Mais il ne pouvait s'empêcher d'être un peu méfiant vis-à-vis de lui. Il n'oubliait pas la façon dont il avait été plaqué au mur. S'il le voulait, ce gars là pouvait l'étrangler.
« Octavius. » dit-il en s'avançant pour lui serrer la main après une seconde d'hésitation.
Ce Razvan avait une sacrée poigne. Le jeune anglais s'en serait douté. Il retourna s'asseoir contre le mur, se rapprochant néanmoins de la cellule voisine tout en gardant une distance de sécurité. Même si cet homme n'avait pas l'air fondamentalement mal attentionné, il savait d'expérience que les apparences pouvaient être trompeuses. Il y avait des fous partout. Il préférait tâter le terrain. Et ce n'était pas comme si il y avait un tas de chose à faire dans cette cellule.
La compréhension entre les deux hommes s'annonçait compliquée. Octavius parlait peu roumain. Razvan parlait peu anglais. Au moins, ils étaient à égalité à ce niveau là. Il y eut un long silence pendant lequel ils cherchaient tous les deux quoi dire. Le roumain brisa le silence.
« Je viens d'Angleterre, près de Bristol, si vous savez où c'est. Au Sud-Ouest. » répondit-il en désignant dans le vide l'endroit, se faisant une carte mentale du Royaume-Uni. « Vous venez d'ici, non ? »
Cela semblait assez évident. C'était un peu stupide de poser cette question à un natif. Mais des fois, on pouvait être surpris en apprenant que certaines personnes avaient quitté leur pays d'origine et s'étaient parfaitement acclimatés à leur pays d'accueil. Malheureusement, on voyait d'avantage ce phénomène dans les pays du bloc de l'Ouest à l'image de l'Angleterre, des Etats-Unis ou de la France. Octavius était chanceux et le réalisait contrairement à la plupart des gens.
« Mais je n'y vis plus depuis quelques années maintenant. Et je suis en Roumanie pour pas longtemps. »
Il pensait y passer quelque chose comme deux semaines. C'était à voir ce qu'il allait se passer, de ses pulsions du moment. En tout cas, il ne comptait pas s'y éterniser. Il avait déjà sa prochaine destination où il ne pouvait pas se permettre de ne pas s'y rendre.
Sans s'en rendre compte, il articulait beaucoup et parlait avec les mains pour que son interlocuteur puisse mieux le comprendre. Et cela l'avait un peu distrait de sa méfiance envers lui.

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Dernière édition par Octavius Martens le Jeu 7 Fév 2019 - 21:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 21:04

Razvan avait l'air plus dangereux que ce qu'il était vraiment. Mais son compagnon du soir ne pouvait pas le savoir, et considérant leur première introduction, le roumain ne pouvait guère lui en vouloir. Se présenter était de ce fait, la meilleure chose à faire pour partir du bon pied, ou tout du moins, effacer un peu sa stupidité du soir. Frapper un étranger parce qu'il ne parlait pas la langue, c'était stupide. Ne pas se rendre compte qu'il était étranger, alors qu'il avait un accent aussi abominable que le sien l'était en anglais, était d'autant plus stupide. Les joues de Razvan n'avaient pas l'habitude de s'empourprer et elles ne le firent pas. Toutefois, cela n'enlevait rien à sa gêne qu'il masquait sous une bonhomie habituelle. Il cru comprendre qu'il s'excusait à nouveau, correctement cette fois dans sa langue, et par simple mimétisme, le roumain lui répondit : « Pardon aussi ». Il aurait voulu ajouter qu'il avait réagit un peu trop extrêmement mais fut totalement incapable de le formuler en anglais. Et il doutait qu'il ne comprenne une phrase si complexe en roumain, alors, par défaut, il laissa tomber. Le jeune père n'avait jamais véritablement eu envie d'apprendre des langues étrangères. Il avait certes eu le rêve d'aller au Royaume-Uni, mais l'étape de l'apprentissage de la langue était quelque chose qu'il ignorait sciemment. C'était stupide. Les langues étrangères permettaient de se connecter au monde entier, mais qui se connecterait avec un roumain perdu en Transylvanie ? A part un anglais un peu curieux, peut-être personne. De ce fait, Razvan n'avait jamais réellement communiqué avec d'autres individus que des gens qui parlaient au moins roumain. Il avait rencontré beaucoup d'Allemands, surtout à cause de l'état politique actuel. Quelques russes, surtout des soldats. Mais sa vie tournait autour de la Roumanie et des roumains. Il lui serra la main avec sa poigne de fer sans faire attention à l'expression d'Octavius. « Très anglais » se permit-il le trait d'humour sans néanmoins juger le goût de ses parents. Le roumain ne remarqua pas qu'il se tenait à une distance raisonnable parce qu'il n'avait pas l'esprit aussi mal placé que le jeune anglais de la cellule d'à côté. Maintenant que sa frustration était toute évacuée, il se sentait mieux. Plus paisible. Tout au plus pensait-il au lendemain matin, quand il rentrerait à Tureni.

Le garçon lui expliqua qu'il venait d'Angleterre et il était indiscutable, par les traits de son visage et ses manières, qu'il était britannique. Quand il ajouta qu'il venait de Bristol, Razvan feignit de connaître l'endroit comme il n'était pas capable de dire qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où ça se trouvait exactement : « Ouais je sais ». Il n'avait absolument aucune idée d'où c'était, bien que l'indication sud-ouest lui explicita un peu mieux les choses. Il ne savait pas du tout comment ils allaient aller plus loin dans la conversation avec si peu de vocabulaire chacun. Il avait l'impression d'être complètement stupide de ne pas savoir parler anglais. Cela n'avait pas l'air d'être une langue foncièrement compliquée, contrairement au roumain. Mais ce n'était pas non plus comme s'il avait le temps de prendre des cours de linguistique. Sa vie en Roumanie était déjà suffisamment chargée, et l'était d'autant plus maintenant que sa fille était née. S'occuper d'un nourrisson lui mangeait toute la journée, sans qu'il ne soit capable de la fructifier autrement qu'en soignant quelques patients entre deux hurlements pour manger. Il hocha positivement la tête lorsqu'Octavius lui demanda s'il était d'ici.  C'était assez logique, mais il ne s'en formalisa pas. C'était toujours un moyen de faire la conversation : « Tureni, euh... Transylvanie ». Il aurait bien voulu lui préciser que ce n'était pas loin de Turda mais une fois encore, la barrière de la langue l'en empêcha. Cela le frustra plus que de raison, et il soupira. L'étranger parlait avec ses mains de manière assez efficace sans que Razvan n'en fasse cependant de même. Il se contentait d'hocher la tête, et lorsqu'il lui signifia être là pour quelques temps ▬ du moins fusse ce qu'il comprit ▬ il fronça les sourcils : « Rien à voir en Roumanie, pourtant » lui fit-il remarquer, quelque peu circonspect. Il ne doutait pas que la capitale était belle, et que sa région l'était aussi, mais... A quoi bon venir dans un pays si pauvre et sous domination soviétique ? Ce n'était pas très amusant de faire la queue pendant trois heures pour quelques patates à peine. Notre homme haussa les épaules, parce qu'après tout, il y en avait pour tout les goûts. Un bruit attira son attention et en tournant la tête, il vit que les deux policiers avaient sorti des bouteilles de bière. Mieux valait qu'ils n'en proposent pas au touriste, parce qu'il avait de toute évidence déjà assez bu pour ce soir. « Tu as étudié à Poudlard ? » questionna-t-il. Il avait bien remarqué qu'il n'était pas moldu mais bien sorcier et au fond de lui, il s'était toujours demandé comment la scolarité des Anglais se passait dans cette école. Sans doute était-ce différent de Durmstrang car rien ne semblait similaire à cette école de toute façon.

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Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 16 Mar 2019 - 14:11, édité 1 fois
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Octavius Martens

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 22:34


« C'est latin. » ne put s'empêcher de corriger Octavius quant à son prénom avec un petit sourire indulgent. « Mais beaucoup de sorciers britanniques ont des prénoms latins. »
Le jeune homme avait été nommé en référence à l'empereur romain Auguste, fils adoptif de Jules César et premier empereur de Rome qui s'appelait autrefois Octavius. Il n'avait jamais réellement compris pourquoi on l'avait nommé ainsi. Ou était-il le huitième de quelque chose ? Ou cela sonnait-il tout simplement bien à l'oreille ? Il ne savait pas et n'allait probablement jamais le savoir. Mais à travers ce prénom, on ressentait l'ascendance pure d'un de ses parents.
Il expliqua à Razvan d'où il venait. La plupart des étrangers pensaient à Londres lorsqu'il expliquait venir d'Angleterre. Or, Octavius était aussi londonien qu'il était new-yorkais. Alors il avait pris l'habitude de mentionner vers quelle autre grande ville il était né. On lui avait souvent fait remarquer qu'il avait une bonne tête d'anglais. Il n'avait jamais su comment le prendre. Il espérait néanmoins que c'était positif même si cela l'embêtait un peu de ne pas parvenir à perdre ses manières. Il entendait s'immerger complètement dans les cultures étrangères et adapter ses actes et son attitude à celles-ci pour encore mieux les comprendre. Et il voulait qu'on le traite comme un véritable natif et non pas l'étranger de service. Ce pourquoi de manière générale, il parlait le moins anglais possible.
Il acquiesça aux dires de Razvan concernant d'où il venait en Roumanie. Ce à quoi il expliqua que lui ne comptait pas rester longtemps et il ne fut pas surpris d'entendre son interlocuteur dire qu'il n'y avait rien à voir ici. On voyait rarement la beauté de notre pays. Cela fit sourire Octavius avec bienveillance.
« Eu nu sunt de acord » répondit-il avec une phrase qu'il avait apprise le soir même. « Consider că... că.... Comment dire ? On ne voit pas ce qu'il y a de... Interesante... în noastră ţara  originii*.  »
Ce qu'il aimait découvrir, c'était les gens plus que les paysages et grands monuments. Connaître leurs traditions et coutumes, apprendre à comprendre leur façon de penser. La langue dans laquelle Octavius s'exprimait était très approximative. Il espérait que Razvan pouvait comprendre son charabia. L'ampleur de sa gestuelle reflétait son niveau de difficulté en roumain. Il n'était même pas sûr de s'être compris lui-même. Vraisemblablement, son interlocuteur semblait un peu mieux s'en sortir en anglais. Il s'en rendit clairement compte quand il lui demanda s'il avait été à Poudlard.
« Da ! » répondit-il en hochant la tête. « Sunt înainte la Serdaigle**. »
Il aurait pu le dire en anglais mais il voulait vraiment essayer de parler roumain. Il paraissait ridicule. Il but le fond restant de son verre d'eau. Sa nausée semblait s'être apaisée même s'il avait encore mal au ventre.
« Durmstrang ? »
Il lui semblait bien que les sorciers de l'Europe de l'Est et du Nord allaient à Durmstrang. Il n'avait pas entendu beaucoup de bien de cette école. On disait qu'elle se situait dans un endroit très froid et qu'on y apprenait la magie noire dans un confort spartiate. Le jeune anglais n'avait jamais pu visiter cette école. Les seules écoles de magie dans lesquelles il était entré était Poudlard, Uagadou et Mahoutokoro. Ce qui était déjà tout à fait respectable pour un jeune sorcier. Il avait par ailleurs remarqué la fâcheuse tendance de ces écoles à être situées en hauteur. Il ne fallait pas avoir le vertige, n'est-ce pas ?
Il ramena de nouveau ses jambes à son torse en regardant Razvan.
« Durmstrang a mauvaise réputation chez nous. Et dans d'autres pays. » lui avoua-t-il. « A Poudlard, on dit que vous pratiquez la magie noire. Et à Uagadou on pense que vous êtes... Hmm... »  Il frotta sa barbe en signe de réflexion. « Maltraités. »
C'était bien sûr plus compliqué à expliquer que par le simple mot « maltraitance ». Octavius avait entendu des rumeurs de torture psychologique, d'entraînement jusqu'à épuisement, de méthodes éducatives peu recommandables... Il avait un jour fait une séance sur les autres écoles de magie dans le monde avec des élèves et avait été très alarmé par l'idée que certains se faisaient de Durmstrang bien que beaucoup d'entre eux n'en avaient jamais entendu parlé auparavant. C'était beaucoup à base de: « mon ami a dit que ». En fait, même certains professeurs semblaient penser la même chose. En bref, Durmstrang se traînait une sacrée mauvaise réputation dont elle ne semblait pas savoir se défaire.

*Je ne suis pas d'accord. Je pense que... Que... How can I say... ? That we don't see what is... Intéressant... Dans pays d'origine notre.
** Je suis avant à Serdaigle.

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Dernière édition par Octavius Martens le Jeu 7 Fév 2019 - 21:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Sam 2 Fév 2019 - 23:12

La correction d'Octave ne surprit pas plus que cela Razvan dont la culture était immense en médicomagie mais ridicule sur le monde qui l'entourait. Le monde moldu qu'il connaissait n'était que roumain, et le reste de ses connaissances étaient sorcières. Pour autant, il n'avait jamais vu d'individus s'appelant Octavius. Mais d'après les ouïs-dire, les anglais aimaient bien donner des prénoms particuliers, comme pour démarquer leurs enfants. Pour lui qui avait un nom assez commun, et qui avait nommé sa fille avec un nom tout aussi commun, il ne savait pas trop quoi en penser. Razvan aurait voulu lui dire qu'il y avait des Octaves en Roumanie dans la langue de son compagnon du soir, mais il ne sut pas le dire, alors il préféra se rabattre sur sa propre langue. Qu'importe si l'anglais comprenait. Au moins, ils discutaient : « Il y a quelques Octavian ici, mais pas d'Octavius. Tu es original ». Razvan aurait donné n'importe quoi pour fumer le cigare qu'on lui avait si injustement volé. Malheureusement, c'était impossible et il devait se contenter de s'occuper comme il pouvait. Il observa ses mains d'un air pensif tout en écoutant le garçon s'essayer au roumain... Sans grand succès. Mais il lui sembla avoir comprit sa phrase, ou tout du moins, l'idée de celle-ci. Ce qui était un grand pas en avant. Cela le laissa quelques peu dubitatif. Était-on aveugle des richesses de son propre pays ? Peut-être qu'y vivre démontrait tous les défauts et non pas toutes les qualités, toutes les cicatrices et non plus les beautés. Il voulait bien l'entendre. La difficulté de la vie roumaine lui sautait chaque jours de plus en plus aux yeux, et cela le débectait. Le société dans laquelle il vivait le dégoûtait profondément. La politique de son pays également. Les quelques roubles soviétiques qu'il avait dans sa poche, s'ils étaient absolument indispensables à sa survit, il les détestait aussi avec acharnement. « Peut-être » se contenta-t-il de répondre en méditant sur ce qu'il lui avait dit. La Roumanie était, en terme de paysage, un beau pays, c'était vrai. Il n'y avait aucune forêt du Grand Nord qui arrivait à la chevilles de celles de Transylvanie. Pour autant, les problèmes du reste gâchaient tout ce naturel, l'enlaidissait avec tellement de force que même Razvan, qui pourtant aimait son pays, commençait à en être dégoûté. Il l'était d'autant plus qu'un de ses voisins avait été emmené par la police sans qu'il ne revienne jamais, un homme sympathique, qui n'avait rien fait de plus que de dire que le système américain n'était peut-être pas si horrible que ne le prétendaient les russes. Le sorcier n'avait aucune idée de l'endroit où il était, ni même s'il était encore en vie. Vasile avait tout simplement disparu.

Il tourna la tête vers lui devant son enthousiasme pour Poudlard, et cela lui arracha un petit sourire. Il ne savait pas du tout comment marchait le système dans cette école. « Mmh. Serdaigle ? » répéta-t-il d'un air interrogateur. Le roumain ne connaissait que le système de son école, avait vaguement entendu parler du Tournoi des Sorciers qui avait un beau jour, envoyé une délégation de jeunes hommes déterminés. Mais on ne leur avait jamais réellement parlé de Poudlard. Il n'était même pas au courant que l'école ne se trouvait pas à Londres. Il acquiesça poliment lorsqu'il lui demanda s'il avait été à Durmstrang. Razvan avait profondément détesté cette école, bien qu'il lui fut reconnaissant de l'avoir si bien formé en duel et sorts offensifs. Harfang Munter, malgré sa sombre réputation, avait eu une bonne idée de les former aussi efficacement. Hélas, les effets indésirables qui pouvaient s'en suivre ▬ le phénomène Grindelwald pour ne citer que lui ▬ pouvaient s'avérer désastreux. Étonnement, il comprit plutôt bien ce que lui dit Octavius et il fronça les sourcils. Il saisissait tout à fait, en réalité, l'aversion que pouvait susciter son ancienne école. « J'ai détesté Durmstrang » avoua-t-il dans la langue de Shakespeare, avant de continuer difficilement : « le problème n'est pas les professeurs ». Il se demanda comment continuer en anglais, et le temps s'éternisant, il préféra continuer en roumain, en articulant correctement : « C'est des élèves qu'il faut se méfier. On n'y apprend pas la magie noire, on apprend à se battre en duel ainsi que des sorts offensifs avec... Un certain acharnement, il est vrai ». Autant lui concéder cela. les professeurs de l'école n'étaient pas les plus sympathiques, que ce soit physiquement ou mentalement. Ils poussaient les élèves jusqu'au bout de leurs capacités sans vraiment se soucier de leur réel ressenti. L'école était, en plus de cela, dans un pays du Nord à la température toujours glaciale. Les capes rouges sang qu'on leur remettait à leur arrivée les protégeaient certes bien, mais certains jours étaient plus difficiles que d'autres. Razvan se rappela des couloirs sombres qui n'étaient même pas éclairés et des courants d'air... Ainsi que d'un signe qu'il avait vu gravé dans la pierre : « La mauvaise réputation vient surtout de Grindelwald si tu veux mon avis ». Il haussa les épaules. Un élève sinistre parmi tant d'autres. Il ne le savait pas encore, mais Poudlard bientôt, n'allait plus être épargnée de son mage noir. « Poudlard est différent, je crois » dit-il en attendant sa réponse. La redoutait-il ? Peut-être un peu. Il ne faisait aucun doute qu'il n'était pas taillé, lorsqu'il y était entré, à supporter l'atmosphère étouffante de l'école de sorcellerie du Grand Nord. Mais le roumain, comme tous les autres élèves ▬ ou presque ▬ s'y était fait. A la dure, certes, mais il s'y était fait. Enfin, il releva une évocation du garçon : « Uagadou ? C'est où ? ». A part les écoles européennes, à savoir Poudlard, Beauxbâtons et Durmstrang, Razvan ne connaissait pas les autres écoles de sorcelleries, et il lui aurait paru tout à fait étrange qu'Octavius en sache plus. Comment connaître ce que l'on ne peut pas voir ? L'étranger, lui-même, ne connaissait son école que par les "on-dit". Même si, malheureusement pour tous les élèves de cette sinistre école, les rumeurs n'étaient pas si infondées que cela.

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Octavius Martens

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Dim 3 Fév 2019 - 0:49


Voyant qu'Octavius faisait l'effort de parler en roumain, Razvan commença à son tour à d'avantage l'employer. Celui-ci tâchait bien détacher les mots pour qu'il puisse comprendre. L'anglais se concentrait beaucoup en l'écoutant, plissant les yeux. Il pensait saisir à peu près l'idée.
« Octavian, c'est joli. » commenta-t-il avec un petit sourire.
Cela lui faisait penser à Sebastian. Il trouvait même cette variante d'avantage anglaise. Il avait toujours été assez neutre qu'à son prénom. Il ne l'adorait pas mais ne le détestait pas. D'autant plus qu'il n'était pas commun même en Angleterre. Jamais il n'avait croisé de personne portant le même prénom. Et c'était plutôt appréciable, il devait l'avouer.
Il avait eu beaucoup de mal, étant plus jeune, à trouver quelque chose d'intéressant concernant le Royaume Uni. Il avait passé son enfance à rêver de quitter ce pays pour partir découvrir le monde. Aujourd'hui c'était chose faite et celui lui avait permis de se rendre compte de la beauté de la terre qu'il avait laissé derrière lui. Chaque territoire était singulier. Et c'était les êtres humains y habitant qui l'avaient rendus uniques. C'était tout autant valable pour la Roumanie. Mais Razvan ne semblait pas convaincu. Pouvait-on lui en vouloir ? Il avait probablement vécu ici toute sa vie. Il ne pouvait pas prétendre connaître sa vie mais cela coulait de source.
« Je vous assure. Votre pays est beau. » insista-t-il avec un petit sourire.
Octavius n'aurait su retranscrire l'idée plus complexe derrière l'adjectif « beau ». Il se sentait extrêmement limité dans son vocabulaire. Il était un peu frustré. Ce n'était pas avec ça qu'il allait faire relativiser Razvan.

De fil en aiguille, ils en vinrent à parler d'écoles de magie. Razvan ne connaissait Poudlard que de nom. Il n'avait pas l'air d'en connaître son fonctionnement. C'était bien l'une des plus fameuses écoles de magie du monde pourtant Octavius était persuadé qu'une bonne partie de la communauté mondiale ne savait pratiquement rien dessus. On pensait que c'était l'école de sorcellerie la plus prestigieuse du monde. Il avait pu le constater à plusieurs reprises. Il n'en était pas autant convaincu. C'était sans conteste une excellente école. Mais de là à être la meilleure ? C'était discutable.
« Il y a quatre maisons à Poudlard: Serdaigle, Gryffondor, Poufsouffle et Serpentard. Huuum... Quand tu arrives, on te met dans une maison par rapport à ta personnalité. » expliqua-t-il en essayant d'être le plus clair possible.
Durmstrang avait une réputation beaucoup moins reluisante que Poudlard. D'après le peu de chose qu'Octavius en savait, il était bien content de ne pas avoir été scolarisé là-bas. Rencontrer un ancien élève de l'école nordique était une aubaine pour lui. Ainsi, il allait en apprendre plus. Il se rapprochait de la cellule de Razvan pour bien écouter ne rien manquer, avec de grands yeux curieux. Il ressemblait à un enfant à qui on s'apprêtait à raconter une histoire remplie d'aventures à la Peter Pan. Sauf qu'il allait peut-être plus s'agir d'une histoire à faire froid dans le dos. A moins que tout ce que l'on raconte sur Durmstrang était un ramassis de foutaise ?
Razvan lui avoua alors qu'il avait détesté cette école. Cela n'étonnait pas plus Octavius que cela, au final. Il eut du mal à comprendre ce que le roumain raconta ensuite. La structure et certains mots qu'il utilisait lui posait problème. Il essayait de reconstituer dans sa tête les mots qu'il avait compris et de leur trouver un sens logique. Il lui fallut plusieurs secondes à effectuer ce processus. Il comprenait que c'était les élèves qui constituaient un problème et qu'apparemment, on ne leur apprenait pas la magie noire. En voilà une bonne nouvelle ! Par contre, c'est tout ce qu'il sut comprendre. Il écarquilla légèrement les yeux, se pinçant les lèvres. Razvan conclut en évoquant Grindelwald.
« Je vois... » commenta Octavius.
Qui n'avait jamais entendu parlé de Grindelwald ? Il avait été le sorcier le plus redouté d'Europe des années durant, au bas mot. Quand il était à Poudlard, on ne lui avait absolument pas enseigné cette partie de l'histoire de la magie. Elle remontait certainement à trop proche pour que les langues se délient à ce sujet. La blessure était peut-être encore trop profonde. Ce ne fut qu'en entendant ses parents en parler quand il était petit qu'il avait appris qui était ce « très méchant Monsieur » comme sa mère l'appelait. Vision très simpliste des choses. Pourtant, on ne pouvait pas vraiment plus en dire à un enfant de sept ans à peine. Le reste, il l'avait appris dans les livres en grandissant.
« A Poudlard... On va dire que ça dépend des gens. » dit-il en haussant les épaules. « Mais je ne pense pas qu'on ai... Disons... Eu de Grindelwald. »
Il avait fait de magnifiques rencontres à Poudlard. Mais il avait aussi fait la connaissance de personnes qu'il aurait préféré ne jamais connaître. Des personnes qui avaient fait de ses études un cauchemar, qui le faisait se réveiller chaque matin avec la boule au ventre.
Razvan fut interpellé par l'évocation d'Uagadou, permettant alors de dévier un peu le sujet sur quelque chose de plus réjouissant pour Octavius. Il lui demandait où était-ce.
« C'est en Afrique. Ouganda, dans l'Est. C'est la plus grande école d'Afrique. Un très beau lieu. Très bonne école. Très différent. » expliqua-t-il en souriant. « Cette année scolaire, j'y ai travaillé. »
Il gardait de nombreux souvenirs de son travail là-bas. Son niveau en langue africaine avait monté en flèche. Il s'était beaucoup attaché aux élèves à qui il avait fait cours pendant l'année. D'autant plus que cela lui avait permis d'apprendre lui-même des choses des autres professeurs comme les bases de l'alchimie. Et chose qu'il aurait pensé impensable auparavant malgré son niveau plus que respectable en métamorphose: il avait appris à se transformer. N'était-ce pas merveilleux ? Octavius ne pouvait s'empêcher de sourire en repensant à ces souvenirs encore tout frais dans sa mémoire. Pourtant, il avait l'impression d'avoir quitté l'Ouganda il y avait déjà des jours alors que cela ne faisait même pas vingt-quatre heures. Il n'avait même pas encore perdu son bronzage. Il n'avait jamais eu le teint aussi halé de sa vie de blond aux yeux bleus.

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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Dim 3 Fév 2019 - 1:26

Parler roumain plutôt qu'anglais arrangeait Razvan qui avait cependant l'impression, au fur et à mesure de ses paroles et de l'air que le jeune homme de la cellule d'à-côté affichait, qu'il comprenait mieux lui l'anglais que l'étranger le roumain. Mais qu'importait ! Même s'il était en Roumanie pendant peu de temps, il aurait le loisir de se faire à la langue... Éventuellement et s'il était doué en langue. Il le lui souhaitait, car vivre, même pendant peu de temps dans un pays dont on ne comprenait rien, ce devait être usant. Faire répéter des mots, regarder avec un air ébahit les gens, s'excuser maladroitement ou même insulter sans le savoir quelqu'un, n'était jamais quelque chose de bien plaisant. Il afficha un sourire amusé lorsque l'Anglais lui signifia que le prénom roumanisé du sien était joli. Il avait raison, mais Octavius avait au moins le mérite d'être original et empreint d'histoire. Ce n'était pas rien. S'il ne trouvait pas le prénom "Octavian" original, il ne trouvait pas son pays très original non plus. Mais n'ayant connu que cela, comment pouvait-il juger les autres cultures et les autres pays ? Comment dire que le sien était en bas de la liste, alors qu'il ne savait pas ce qui se faisait ailleurs ? Son enfance, Razvan l'avait surtout passé à s'aventurer, à jouer. Il n'avait pas vraiment étudié. On lui avait bien apprit à lire et à écrire, mais étant doué à ces exercices, cela alla vite. Le reste du temps, le petit Vacaresco le passait avec ses cousins d'âges et de noms différents. Le compliment de l'étranger le fit sourire plus profondément et il formula avec son accent épouvantable : « Merci, je suppose ? ». Il y avait derrière chaque Nation des gens fiers d'en faire parti. C'était ce qui fondait la communauté d'un État et bien qu'il fut très critique à l'égard de sa patrie, il en était fier, d'une certaine manière. L'orgueil des natifs de chaque nation n'avait aucune limite, très probablement, et Octavius qui se trouvait dans un pays bien différent du Royaume-Uni, devait se souvenir combien sa terre était plus agréable à parcourir. La politique n'était pas la même, la pauvreté n'était pas équivalente, la culture non plus. Ce dernier point sautait d'autant plus aux yeux du roumain qu'il paraissait ridiculement inculte face à ce jeune homme de toute évidence plus jeune que lui. Quel âge pouvait-il bien avoir ? Vingt-ans ?

A vingt ans, Razvan était prit dans ses études et dans son mariage. Il travaillait avec acharnement, aidait sa femme qui elle même l'aidait en retour dans les matières qu'elle maîtrisait le mieux. Il s'était souvent dit qu'il avait réussi ses études grâce à elle et il lui en était toujours profondément reconnaissant. Aurait-il été capable d'aller jusqu'au bout sans elle ? Probablement pas. Bien que Durmstrang lui ait apprit à ne pas abandonner et à toujours pousser plus loin et plus fort ses capacités, la filière de médicomagie faisait partie des plus difficiles. Et il avait pu s'en rendre compte très vite. Le jeune père écouta les explications d'Octavius dans un silence religieux, avant de darder ses yeux sur les policiers dont il n'entendait plus les murmures. Ils s'étaient endormis. Il reporta son attention sur l'étranger qui, détaillant le système Poudlardien, le surprit. Des maisons qui nous correspondaient selon notre personnalité ? Razvan pensa sincèrement avoir mal comprit, car ce n'était certainement pas un système applicable dans l'école de sorcellerie du Grand Nord. « Quoi ? » s'exclama-t-il, perdu, « et vous choisissez votre... euhm... Maison ? Comme ça ? ». Il claqua des doigts d'un même mouvement pour exprimer davantage sa perplexité face à ce système bizarre. Il s'attendit à ce qu'il lui dise qu'il avait mal comprit et que de toute façon ce n'était pas très important. Pourtant, le roumain se risqua à ajouter : « Durmstrang a... » s'arrêta-t-il devant les mots qui lui manquaient et qui le forcèrent à continuer en roumain : « il n'y a pas de système. On y entre juste ». Il fut totalement incapable de figurer cela avec ses mains et il les laissa retomber sur ses jambes. Il était incroyablement frustrant pour lui de ne pas être capable de comprendre totalement l'Anglais et de ne pas être capable de lui expliquer ce qu'il voulait dire. Sans doute avait-il raison de ne pas voyager et de rester dans son pays. Cela lui éviterait ce genre d'incroyables désagréments. « Vous parlez tous anglais dans votre école » fit-il remarquer, « nous, c'était parfois plus... Eh bien... compliqué ». L'évocation de Grindelwald sembla hérisser le poil du garçon et Razvan se demanda pourquoi. Il ne pouvait pas vraiment dire qu'il y avait une honte particulière dans son ancienne école de sorcellerie vis-à-vis du monstre qu'elle avait elle-même créée. Ses symboles hantaient toujours la pierre sombre des murs devant lesquels tous les élèves passaient. Cet homme était entouré d'une aura quelque peu mystique qui collait maintenant à l'école, sans qu'il ne soit possible au roumain de dire comment. Il eut un léger rire face à la réponse du jeune homme : « Ouais, difficile de faire pire ». C'était vrai. Gellert Grindelwald avait laissé une marque profonde sur le monde des sorciers, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. Mais il lui semblait que l'endroit qu'avait évoqué Octavius dans la conversation sur l'école du Grand Nord, ne se trouvait ni sur le vieux continent, ni aux USA. Uagadou lui paraissait plus exotique, à raison. Razvan hocha la tête  et fronça à nouveau les sourcils. Comment ce jeune garçon avait-il pu y travailler ? Il devait à peine sortir de Poudlard. Malgré tout, il ne pensa pas qu'il s'agissait d'un mensonge, à dire vrai, il le croyait tout à fait. Octavius avait l'air d'être un garçon avec une certaine situation, situation soulignée et démontrée par une culture que lui-même n'aura jamais. « Travaillé ? » répéta-t-il d'un air impressionné, « hum... professeur ? ». Il se demanda quelle matière un garçon si jeune pouvait enseigner, et il se contenta de l'écouter parler. Après tout, lui ne connaissait que le monde étroit de la médicomagie, et tout ce qui touchait à l'enseignement dans une des grandes écoles de sorcelleries lui était aussi nuageux que le ciel qui s'étendait au dessus de la ville de Bucarest.

(1118)


Dernière édition par Razvan Vacaresco le Sam 16 Mar 2019 - 13:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] Sa te frec ! | ft. Razvan [Flash-Back, Juin-Juillet 1972] 129196351Dim 3 Fév 2019 - 2:39

« Pas de merci. C'est vous qui faites la beauté de votre pays. »
Octavius était sincère. Cela se ressentait dans son sourire et dans son regard. Il pouvait bien paraître niais, il s'en fichait. C'était juste la vérité. On ne devait pas avoir honte de sa culture. Ce n'était pas parce qu'on avait la radio qu'on était supérieur à ceux qui ne l'avaient pas. Depuis très jeune, l'anglais était avide de connaissance, s'intéressant très tôt au monde qui l'entourait. Sa grand-mère avait été d'une grande patience avec lui, répondant toujours à la moindre de ses questions — une patience que n'avait jamais eu sa propre mère. Très tôt, il s'était intéressé à la lecture de roman de voyage qui lui avait donné envie d'en savoir beaucoup plus sur le monde au delà des océans. Depuis qu'il avait su lire ses premiers mots tout seul, il n'avait cessé de cultiver son esprit et de rêver. Comme s'il avait essayé de combler un vide pendant des années.
En entrant à Poudlard, il était rapidement descendu de son petit nuage. Peut-être était-ce l'adolescence ou bien une prise de conscience ? En grandissant, il avait eu le sentiment de ne plus avoir le droit de rêver. Quand il disait qu'il allait partir, personne ne le prenait au sérieux. « T'es bien un Serdaigle, toi ! » lui avait-on répété à plusieurs surprises. Octavius n'a jamais su comment prendre cette phrase de laquelle suintait un certain mépris de la part de la personne l'ayant prononcé. Serdaigle, la maison des érudits. Mais aussi la maison des créatifs ou des gens tout simplement bizarre avec une case en moins. Il avait toujours été fier de sa maison. Néanmoins, il n'en restait pas moins la victime des stéréotypes lui étant rattaché. Il esquissa un sourire quand Razvan lui demanda s'ils choisissaient eux-même, comme d'un claquement de doigt, la maison qu'ils allaient intégrer.
« Non, le Choixpeau choisit pour nous selon ce qui serait le mieux pour nous. »
Octavius se doutait qu'à Durmstrang, le système était plus sommaire, moins « élaboré ». Il y avait plus d'élèves qu'à Poudlard et organiser cette masse de la sorte aurait relevé d'un challenge de taille. Mais cela donnait au blond la démonstration d'une volonté d'empêcher la fraternité entre les élèves. A Poudlard, les maisons étaient comme des secondes familles. Il ne semblait pas y avoir de ça à Durmstrang.
« Il paraît que les nés-moldus ne peuvent pas y aller. C'est vrai ? »
Il avait posé la question sans aucun détour. Il était très critique vis-à-vis de l'odieuse différence que l'on faisait entre les sang-purs et les nés-moldus. Pour lui, la pureté du sang importait peu. Elle ne faisait pas d'un individu un sorcier fondamentalement meilleur. Les nés-moldus partaient juste avec un désavantage car ils ne connaissaient pas le monde sorcier à la base mais étaient capables des mêmes choses.

Dans toute l'Europe, Grindelwald était devenu un sujet tabou. Personne n'en parlait ! Pourtant, il le fallait parfois. C'était en censurant, en gardant sous silence certaines choses que l'on retombait dans les mêmes vices et les mêmes pièges. Cependant, cela ne demeurait pas un sujet très seyant pour une première entrevue alors Octavius était bien content que ce sujet soit rapidement évincé de la conversation. Razvan sembla très surpris en apprenant que son interlocuteur avait travaillé à Uagadou, l'école de sorcellerie africaine. Il fallait dire qu'il n'avait pas vraiment la tête à l'emploi et qu'il était quand même très jeune. C'était certain qu'à Poudlard, on ne l'aurait jamais laissé faire des cours. Son jeune âge ne lui conférait pas assez d'expérience. D'autant plus qu'il n'avait aucun diplôme de magie supérieure. Octavius lui-même avait été énormément surpris en apprenant qu'il allait pouvoir enseigner à Uagadou. Il était venu se présenter un peu au culot, sans aucune référence face à un directeur d'école très imposant.
« Oui, comme professeur. Comment vous dites professeur en roumain ? »
Il replaça une de ses boucles qui tombait devant ses yeux.
« Enfin, pas vraiment. C'est compliqué. Uagadou intègre des élèves de toute l'Afrique, dont des nés-moldus. Donc, le niveau n'est pas le même chez tous. Pour essayer de régler le problème, l'école a mis en place des... Hmm... Module pour aider les élèves. Je m'occupais donc de ça. »
L'école avait besoin d'un nouveau professeur. Le directeur privilégiait de manière générale les jeunes pour ce genre de poste. Ainsi, l'employé pouvait avoir une sorte de proximité avec les élèves tout en faisant figure d'autorité. Une sorte de grand-frère. Car un professeur ne pouvait fournir du bon travail s'il devait faire sans cesse de la discipline. Le grand directeur d'Uagadou avait vu en Octavius une occasion d'ouvrir ses élèves au monde au delà du continent car la plupart venait de petits villages voire de tribu où il n'avait pas facilement accès à la connaissance d'outre-mer.
« Il y avait principalement des né-moldus. Alors on parlait beaucoup du monde magique. On faisait des discussions autour d'un sujet. » finit-il d'expliquer.
C'était un travail qu'Octavius avait énormément apprécié. Mais le seul problème qui se présentait à lui était son manque de liberté. Il était obligé de tous les jours, hormis vacances scolaires, assurer ses cours. Il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait quand il le voulait. Et cela l'avait profondément frustré plus d'une fois. En y réfléchissant, aucun travail stable n'aurait convenu au jeune homme sur le long terme qui préférait vivre au jour le jour. Par ailleurs, cette nuit là, s'il n'avait pas été en garde à vue, il n'aurait même pas su où la passer. Peut-être dans la rue. Cela n'aurait pas été la première fois. Ou il se serait arrangé avec une auberge si elle pouvait l'accepter malgré l'heure tardive.
« Cela vous étonne ? » demanda-t-il, amusé.
Il ne savait pas du tout quel âge devait lui donner Razvan mais pas bien vieux en tout cas. Il était vrai qu'à son âge, on était encore étudiant ou l'on commençait tout juste notre vie professionnelle. Or, Octavius n'avait choisi aucune de ces deux voies, optant pour une vie de globe-trotteur désargenté, ne faisant la plupart du temps que des travaux d'appoint. Il était heureux comme ça. En cas de problème, il y avait toujours une solution.

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