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Un hammam, deux femmes et leurs drames | Douce Neolina

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Wilda Griffiths

Wilda Griffiths


ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

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MessageSujet: Un hammam, deux femmes et leurs drames | Douce Neolina Un hammam, deux femmes et leurs drames | Douce Neolina 129196351Mar 3 Nov 2020 - 3:08

Wilda pris une longue respiration difficile, la chaleur lui donnait cette forte impression d’oppresser sa cage thoracique, ce qui n’était pas déplaisant, étrangement. Sa peau était recouverte d’un voile d’humidité aux effluves d’eucalyptus, effluves qui la faisait d’ailleurs toussoter lorsqu’elle avait le malheur d’inspirer un grand coup au même moment où un nuage de de vapeur s’échappait d’un vaporisateur non loin. Elle était certainement une sorcière déplaisante avec qui partager un hammam. Malgré tout son bon vouloir, la poursuiveuse était aussi immobile qu’une gamine : elle se craquait un doigt, replaçait sa serviette, une mèche de cheveux qui tombait de son chignon, essuyait la sueur de son visage, se dandinait un peu et s’étouffait avec l’air épais et chaud. Le tout, en quatre belles minutes, car elle venait seulement de poser son cul. Ses incessant gigotements étaient certainement à l’image des tourments qui tournoyaient dans son cerveau fatigué. Fatigué d’elle-même, mais fatigué des hommes, surtout. L’hyperactive harpie avait misé sur une journée au spa afin de lui changer les idées et de se détendre. L’étape du massage avait été une erreur : bien que jouissif, le massage sportif qu’elle avait choisi lui avait mis les muscles à feu et à sang et elle se retrouvait probablement encore plus crispée qu’à son arrivée. La sorcière soupira.

Les moldus avaient ce qu’ils appelaient des couvents, une genre de secte pour femmes qui faisaient une croix sur toute vie sexuelle. Elle devrait peut-être s’y inscrire, ça la forcerait à se calmer. Ça donnerait un peu de répit à son cœur, car il était là le problème au final, c’en n’était pas un de queue : Wilda Griffiths était quelqu’un qui aimait profondément et simplement. Sauf que rien n’était simple en termes d’hommes ces derniers temps, et parole de Merlin, ce n’était pas de sa faute. C’était la leur. Promis.

Il y avait eu Anselmus Spudmore, ce trentenaire blond à qui elle avait finalement, au bout de plusieurs mois à rigoler et à se maintenir mutuellement en forme, ouvert son cœur. Tout avait été si simple entre eux, graduel, agréable, amusant. Ils avaient même été très adultes et avaient établie verbalement les bases de leur relation insoupçonnée. Ils étaient allés jusqu’à s’accorder pour la tenter, la développer, l’approfondir, cette étrange relation. Et tout avait été parfait, vraiment, jusqu’au jour où ce con s’était volatilisé, sans un diable mot. Rien. Nada. Avec son départ étaient arrivées des rumeurs, toutes plus difficiles à accepter l’une que l’autre : celles selon lesquelles il était un mangemort, notamment. Son fabricant de balais la trompait avec Voldemort. Le petit côté nerd du créateur de sortilèges qui l’avait tant charmé semblait aussi avoir séduit le Seigneur des Ténèbres. Il ne fallait pas la tête de Rowena pour comprendre que Wilda s’était sentit trahie, sale, en plus d’éponger une peine d’amour.

Puis était venu Evan Talbott, un fantôme de son passé qui ne lui avait même pas laissé le temps de remonter sur son balai. Il avait été le premier homme qu’elle avait réellement aimé. Trop aimé. À l’époque de leur amour elle tournait à peine ses dix-sept-ans. La brunette avait alors commis une erreur de jeunesse que le sorcier n’avait su lui pardonner. Il avait, pendant plus de deux ans, refusé de lui adresser la parole. Refusé de la laisser s’expliquer. Avec maturité, Wilda avait pleuré, et pleuré, et pleuré, puis s’était lentement reconstruite, pierres après pierres. Anselmus avait d’ailleurs été la première personne à qui elle avait sincèrement penser ouvrir à nouveau son cœur. Bref, après plus de deux ans à lui imposer le traitement du silence, l’idiot Talbott – oui, aujourd’hui tous les hommes méritaient un qualificatif négatif, c’était l’humeur du moment, rien de personnel – était débarqué en grandes pompes, comme un preux chevalier servant et lui avait vomis la plus belle et la plus irrationnelle des déclarations d’amour qu’on lui eût jamais fait. Après plus de deux ans les mecs. Deux ans. La jeune femme lui en voulait d’ébranler ainsi son quotidien. Elle lui en voulait également d’avoir attendu aussi longtemps. Son cœur lui faisait mal à espérer renouer avec cet homme. Sa tête était épuisée. C’était trop d’émotions à la fois. Hier encore, elle pleurait l’allemand, là maintenant, elle s’interrogeait sur Talbott. Tout cela ne faisait aucun sens. La jeune femme aurait aimé pouvoir se réfugier sans complexe ni complexité dans les bras de Galaad qui sauraient la chatouiller comme l’étreindre selon le moment de la journée. Toujours avec un verre de whisky. Non, le retour d’Evan la forçait à prendre une décision à laquelle elle n’avait pas l’énergie de réfléchir.

Oh, et citrouille sur le gâteau : elle avait fait l’erreur de penser qu’elle pouvait se taper un odieux Falcon sans répercussion. Voilà qu’elle se coltinait un autre prétendant qui lui avait clairement manifesté son désir de s’envoyer en l’air en dehors des matchs de la ligue. Joie.

« Euhrmmph » se surprit-elle a gronder tellement elle était excédée de la situation. Sa propre voix la fit sursauter et sa traitre de main accrocha sa bouteille d’eau qui vola au sol avant de rouler jusqu’aux orteils de la seule autre occupante du hammam. « Merde » marmonna-t-elle en se levant promptement pour se jeter à genoux et rattraper la bouteille. La tâche était ardue : sa serviette mouillée glissait et sa vision était quasi-nulle vu l’intense brouillard que venait de cracher une fois de plus un vaporisateur quelconque. La main de Wilda se referma sur le pied de la sorcière. « Ahhhhh! Je suis vraiment désolée, pardonnez-moi, j’ai touché votre pied, oh Merlin, je suis la pire, je m’excuse » comme elle ne faisait jamais court, l’ancienne serdaigle se répandit en excuses, rattrapa finalement sa bouteille et regagna son siège. « Merde » marmonna-t-elle encore en coinçant ses mains sous ses cuisses histoires de ne plus rien faire tomber.
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Neolina Siankov

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COTÉ DU BIEN
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MessageSujet: Re: Un hammam, deux femmes et leurs drames | Douce Neolina Un hammam, deux femmes et leurs drames | Douce Neolina 129196351Mar 3 Nov 2020 - 4:03

Déjà qu’en temps normal, mettre un pied devant l’autre était une épreuve pour Neolina et son fragile équilibre. Ajoutez à ça de lavapeur épaisse, des senteurs qui faisaient tourner la tête et une serviette à maintenir pour garder un semblant de dignité, et vous aviez là la recette parfaite pour une chute à venir. Aussi la roumaine avait-elle avancé à tout petit pas, ridicules évidemment, une fois la porte fermée. Bon, elle avait réussi à arriver jusque là sans tomber, ce qui en soit était déjà un exploit, alors il ne lui manquait plus qu’un banc pour poser ses petites fesses et ça serait bon. Misère, mais pourquoi donc ces collègues avaient décidé de lui faire pareil cadeau pour son anniversaire ? Déjà, depuis quand les collègues vous faisaient des cadeaux d’anniversaire ? En Russie, ça n’arrivait jamais. Londres commençait à enfin se montrer un peu sympathique envers elle, et avec son enthousiasme si caractéristique, la jeune femme avait sauté sur l’occasion et le bon en sautillant comme une gosse. Les neons du capitalisme lui faisaient parfois clignoter des yeux comme le sapin de noël à Trafalgar Square. Les Ghazi l’avaient emmenée quand elle était jeune fille au pair, elle avait adoré et avait hâte d’y retourner cette année. Peut-être aux bras de Natanaël ? Bah, elle verrait. Si la vie lui avait appris une chose, c’était qu’il ne fallait jamais jurer de rien trop tôt, car les retournements de situations étaient parfois trop amers.

Ses bien-aimés collègues toutefois n’avaient pas pensé au fait qu’elle était relativement pudique, malgré sa propension à mettre des robes quasi les trois quarts de l’année sans craindre trop le froid. Mais se balader en serviette avec le minimum dessous, bon, c’était tout autre chose que d’exposer sa culotte à cause d’un coup de vent ou d’une malheureuse chute. Et le cadeau comprenait un massage. Certes, ça ne faisait pas si longtemps que ça que les mains d’un homme s’étaient posées sur elle - ah ça, les récents événements auraient donné tort à quiconque la croyait prude - maisquand il s'agissait de celles d'un inconnu avec qui elle n’avait pas échangé trois mots, c’était tout de même spécial. Aussi, elle était toute détendue et flagada, mais aussi un peu gênée, le mélange était étrange.

Finalement, une fois baignée par la vapeur, Neolina ressentit un apaisement certain. Le lieu lui rappelait les banya russes, même si c’était bien moins rustique et beaucoup plus sophistiqué. La fumée était plus dense aussi, quelle plaie. Mais cela lui rappelait les moments agréables avec ses amies de l’Est, qui lui manquaient parfois, souvent ces derniers temps. Aussi, entre la détente et la mélancolie, à un drôle d’endroit donc dans son esprit, Neolina se laissa doucement porter, ne remarquant même pas qu’une nouvelle arrivée un peu agitée avait fait son entrée. Sa voix la tira à peine de ses rêveries, tandis que son esprit se rappelait sa ville natale enneigée, le sourire de son amie Tia, les fêtes quand il faisait froid. Ce fut finalement sa main sur son pied qui la fit sursauter comme un fléreur échaudé par un Aguamenti, la faisant se cogner contre une poutre bien trop basse alors que, par Merlin pourtant, elle était petite elle même ! « Ouch… » lâcha-t-elle en passant sa main sur ses courts cheveux blonds qui ondulaient avec l’humidité, devinant déjà une bosse qui ferait bientôt son apparition. La jeune femme qui l’avait ainsi surprise se confondit en excuse, et Neolina entendit à sa voix qu’elle était jeune, et cela lui rappela ses minis restées en Roumanie. Son doux rire traversa le brouillard. Elle en avait vu d’autres. « Ne vous inquiétez pas, pour une fois que ça n’est pas moi qui fais une bourde, je ne vais pas vous blâmer ! » Elle vérifia machinalement qu’il n’y avait pas de sang sur ses doigts, mais non, tout allait bien. Ca ne serait qu’une bosse de plus à rajouter à sa collection. Evidemment, sa serviette avait glissé dans la manoeuvre, enfin un peu, et elle la rattrapa comme elle put pour éviter de dévoiler des choses qu’elle préférait garder pour elle. Dans la brume, elle ne distinguait qu’à peine les traits de la jeune femme, mais n’eut aucun mal à entamer une conversation avec elle parce qu’eh bien en Russie, le sauna était un lieu social. Peut-être qu’ici, ça n’était pas le cas ? Oh, elle verrait. « D’ailleurs, heureusement que vous êtes arrivée après moi sinon, je me serais probablement assise sur vos genoux. » Elle rit de nouveau. Oh, ça n’était pas une caricature, c’était juste une probabilité très, très forte. Drôle de façon de casser la glace que de faire sur la jeune femme un à dada sur mon bidet. La vision la fit rire encore. « Désolée, je ne me moque pas, je m’imagine juste. Je m’appelle Neolina, reine de la maladresse des contrées de l’Est. » Si besoin était encore de préciser, car si elle parlait un anglais de plus en plus impeccable, son accent, lui, était tenace et se devinait encore. Sans doute ne s’évanouirait-il jamais d’ailleurs, et c’était tant mieux comme ça.
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