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| Phoebus | On ne vend pas la musique. On la partage. | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Phoebus | On ne vend pas la musique. On la partage. Mer 27 Mai 2020 - 11:06 | |
| Le soleil commençait tout juste à apparaître dans le ciel britannique. Les premiers rayons du soleil de ce matin d'été caressaient les joues de Carina. Elle avait lu dans le journal les prévisions météorologiques et se réjouissait de voir qu'elles se réalisaient. Elle admirait comment les moldus parvenaient à s'adapter sans magie et produire des petits miracles du quotidien sans user d'un sort ou deux. Pour se déplacer, ils avaient créé les voitures, motos, bus ou métros et même des avions, là où les sorciers prenaient la poudre de cheminette, transplanaient ou prenaient le balai. Si elle se mettait à énumérer les différents petits prodiges des moldus, elle en aurait sans nul doute pour des années. Beaucoup de sorciers s'accordaient à dire que Carina Hodgens était "un peu trop moldue". Et d'une certaine manière, elle ne pouvait que leur donner raison. Elle vivait partiellement comme une personne non magique, vivant à la campagne, s'occupant de ses poules, cochons et sa terre sans un seul coup de baguette, comme tout autre être humain ordinaire. Pire encore - aux yeux des plus traditionalistes des sorciers - elle utilisait de la technologie moldue : micro-onde, grille-pain et même le téléphone. Et plus encore, elle écoutait de la musique - rock/pop rock essentiellement - composée et interprétée par des personnes qui ignoraient totalement l'existence de la magie et se rendait aux festivals organisés en lien.
Comme chaque année depuis ses dix-neuf ans, elle s'apprêtait à aller à l'un de ces événements, mais pas seule - et pas avec des moldus comme elle le faisait parfois - mais un proche qui pratiquait la sorcellerie autant qu'elle. Elle avait décidé d'initier Phoebus à ce genre de festivités. Seulement, il lui manquait quelques connaissances pratiques qui lui auraient permis de se fondre dans la masse. Ils ne pouvaient pas décemment se balader vêtus de robes de sorciers ou de longues capes aussi sobres soient-elles. Il fallait les troquer contre des jeans, pantalons à patte d'éléphant, tee-shirt imprimés et chemises ou tout autre vêtement à la mode dans les années 1970... Et malgré la confiance dont Carina pouvait faire preuve quelques fois, elle savait qu'elle allait devoir relever un petit challenge. C'était la première fois qu'elle s’attelait à une telle tâche : traîner quelqu'un qu'elle appréciait à un festival de musique, un monde qu'il lui était inconnu. Enfin peut-être pas entièrement car Phoebus faisait preuve d'une curiosité envers la culture moldue. Armée d'une patience à toute épreuve - à vrai dire, elle trouvait l'idée plus amusante que vraiment terrifiante - elle était prête à le guider afin d'élaborer un look approprié à la situation dans laquelle ils allaient se retrouver. Afin d'y parvenir, une petite séance d'essayage s'avérait nécessaire avant le départ pour le festival. Quelques vêtements avaient été sélectionnés à l'avance dans le but que cela ne dure pas une éternité.
Elle déposa sa tasse de thé dans l'évier et regarda les champs qui s'étendaient à perte de vue par la fenêtre. Elle vivait dans cette campagne depuis quelques années uniquement et sa ferme faisait pâle figure en comparaison à celles de ses voisins. Cependant, elle ne pouvait certainement pas se permettre de prendre plus grand. Avant de rejoindre Phoebus, elle s'assura de donner à manger aux cochons, aux poules et se changea pour une tenue moins campagnarde. Elle attrapa les affaires dont elle avait besoin et sortit de chez elle et disparut dans un pop avant de vérifier si personne ne passait par-là. Elle marcha sur quelques mètres avant d'arriver au logement de son ami. Après quelques instants, il finit par lui ouvrir et elle le salua avec tout l'enthousiasme dont elle était capable à une heure aussi matinale. “ Bonjour. J'espère que tu es en forme. ” Elle marqua une courte pause avant de reprendre toujours aussi souriante : “ Ça va être une journée bien chargée. ” D'abord, essayages puis ensuite le festival. Un festival de musique avait tendance à pomper une partie de son énergie, mais ça ne la dérangeait pas plus que cela. Patiemment, elle attendit qu'il l'invite à entrer.
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| | | | Sujet: Re: Phoebus | On ne vend pas la musique. On la partage. Sam 3 Oct 2020 - 19:52 | |
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C’était tôt dans la journée, le soleil pointait timidement le bout de son nez, ses premiers rayons perçant le ciel au petit matin. Sur une branche un oiseau chante , ces piaillements jouant une douce mélodie matinale, qui annonce dans n’importe quelle culture une belle et radieuse journée. Le ciel était à peine parsemé de nuages épars, il était 5h, Londres s’éveillait.
Juste à côté de la branche d’où chantait l’oiseau se trouvait la fenêtre d’une chambre, les volets étaient à moitié baissés, laissant la place aux rayons du soleil pour s’infiltrer dans la pièce et l’illuminer doucement. À l’intérieur tout était calme… ou presque … sur le lit gisait Phoebus, à moitié vêtue, une seule chaussette à un pied, faisant un vacarme nasal, un filet de bave reliant sa lèvre inférieure à son coussin…
Si on le retrouve dans ce piteux état c’est que l’excentrique beau brun était de sortie la veille… Match de Quidditch, victoire de l’équipe qu’il supporte, tournée des bars avec les copains, alcool, couché tard, mais surtout… oublie totale de la journée du lendemain avec Carina !
Oui Mister Dearborn n’est pas vraiment quelqu’un de très organisé, il compte beaucoup sur les capacités de sa mémoire au détriment d’un bon vieil agenda, magique ou non. Pour lui la sortie en festival n’était pas ce week-end-là précisément, mais le prochain… et ça son horloge magique lui rappela de la meilleure des façons.
Une voix féminine très douce se fit entendre dans la pièce « Buuusss il est l’heure... » le grand brun ne bougea pas un orteil à l’annonce de son surnom… La voix féminine reprit un peu plus fort : « Phoebus il faut te réveiller » l’intéressé grogna dans son coussin, essuyant au passage la bave qu’il avait au bord des lèvres. La voix féminine se fit beaucoup moins douce « Phoebus Dearborn il est cinq heure et quart vous devez vous levé ! » Le grand brun se retourna et passa sa main sur son visage en bafouillant un truc du genre « mouai… c’est bon … je … me lève... » pas assez puissant puisque la voix féminine qui venait de l’horloge enchantée du jeune homme se mit à crier « PHOEBUS ELIOT DEARBORN LEVEZ VOUS ! » Le sorcier fit littéralement un bon hors du lit se réceptionnant la face la première contre le parquet … il grommela quelque chose d’incompréhensible avant de s’étaler de tout son long. La voix féminine de l’horloge reprit un ton très doux et lui dit « Voilà vous êtes debout, bonne journée ! » chantant la fin du dernier mot.
Grognant de douleur Bus se releva péniblement. Une fois entièrement debout il s’étira longuement, ouvrant les yeux petits à petits. Une fois les yeux ouverts il se souvint du pourquoi il s’était mis un réveil aujourd’hui comprenant dans l’instant que c’était une belle boulette d’avoir fait la fête la vielle. D’un pas lourd, habillé d’un simple pantalon et d’une chaussette il alla vers sa cuisine et fit chauffer de l’eau dans une bouilloire. Se rendant compte qu’il n’avait pas sa baguette à porter de main il dit « actio baguette », mais rien ne se passa. Étonné il recommença une nouvelle fois avec un peu plus de ton et de conviction « actio baguette ! », mais là encore rien ne se passa.
Ce fut à ce moment-là que Phoebus entendit Carina toquer à sa porte. Il se dépêcha de s’enfiler un verre d’eau, gargarisant la fin pour la cracher délicatement dans l’évier comme un geyser avant d’aller vers sa porte pour ouvrir à son amie.
Lorsqu’elle s’ouvrit Bus découvrit une Carina pétillante de fraîcheur, sourire aux lèvres et enthousiaste qui lui donna immédiatement le sourire lui disant bonjour d’une voix claire, lui demandant s’il était en forme et que ça allait être une journée chargée.
Le beau brun lui sourit, passant sa main derrière sa tête en lui répondant un peu vague «Bonjour, heuu oui ça peut aller et toi ? Tu as l’air en grande forme ! » Bus la fit entrer , refermant la porte derrière elle. « Oui effectivement haha , ça va être une journée chargée ! » Le sorcier était légèrement mal à l’aise, car fatigué et ayant la gueule de bois, sans oublier qu’il n’avait plus de baguette…
Reprenant un peu de vigueur il alla dans sa cuisine pour se sortir une tasse. Se tournant vers son amie il lui lança hésitant « on a le temps pour un thé ? Tu en veux un ? »
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| | | | Sujet: Re: Phoebus | On ne vend pas la musique. On la partage. Dim 18 Oct 2020 - 19:18 | |
| Carina ne partageait pas sa passion pour la musique moldue avec beaucoup de sorciers. Elle avait donc décidé de s'appliquer dans sa quête de "conversion" de Phoebus à cette partie-là de son monde à elle. C'était la première fois qu'elle essayait une chose pareille. Il fallait dire que que leur passé rendait forcément leur amitié un peu différente de celles qu'elle entretenait avec d'autres personnes de la communauté magique. Cette tentative l'intéressait d'autant plus. Armée de vêtements purement moldus - les capes multicolores et baguettes étaient bannies - à la taille de Phoebus, elle sonna à la porte de son ami. Elle ne savait pas comment la journée se déroulerait. Mais s'il y mettait du sien - et elle savait qu'il essaierait - ils devraient passer une bonne journée. Encore fallait-il préparer les choses convenablement.
Elle était souriante la médicomage, pétillante et excitée même. Elle avait hâte d'aller à ce festival. Quand elle l'aperçut, elle n'était pas exactement certaine qu'il aille bien. Elle pouvait aussi le voir à sa manière de parler. Un "euh, ça peut aller" ne signifiait rien de bon. Elle fronça les sourcils. “Le réveil a été difficile ? ” Demanda-t-elle sincèrement inquiété, et pas seulement à l'éventualité que leur petite sortie soit annulée. Il lui paraissait fatigué, mais n'y avait-il pas quelque chose d'autre derrière tout cela ? “On peut décaler si tu veux. Il y aura d'autres occasions.” Il y avait une pointe de déception dans son cœur, mais elle préférait avoir payé pour rien une place que de passer la journée avec quelqu'un de malade et exténué. Autant ne pas en rajouter une couche. En tant que personne, elle n'était pas très douée pour lire entre les lignes, mais en tant que médicomage accomplie, elle était capable de repérer les signes.
Elle le suivit dans la cuisine où il se prit une tasse. Mmh. Il ne devait pas être réveillé depuis bien longtemps. Peut-être n'avait-il simplement pas pris son petit déjeuner. “Oui bien sûr.” Carina était beaucoup moins impatiente d'aller au festival vu son état. Mais elle ne perdait pas entièrement espoir. Elle se faisait juste plus prudente. De ses grands yeux verts, elle l'observait s'activer en cuisine. “Je veux bien un thé, je te remercie.” Elle avait posé le sac de vêtements dans l'entrée sans trop savoir pourquoi. Elle devint silencieuse tout en gardant son sourire. Pas la peine de totalement changer d'humeur non plus. Carina était d'un naturel optimisme et rien ne semblait entamer son enthousiasme. Ou alors, il fallait vraiment insister et lui taper sur le système. Phoebus n'avait jamais été capable d'une telle chose. Bien entendu, ils avaient rompu après plus d'un an de relation mais d'une manière saine. De plus, cela ne les avait pas empêché de poursuivre une relation positive, une amitié même. Elle pourrait même dire que cette rupture les avait aidé d'une certaine manière.
Carina n'était pas exactement certaine de ce qu'elle devrait faire ou dire. Elle demeura donc silencieuse plusieurs instants sans se triturer les méninges pour autant. Elle se contentait de le regarder se tenant à l'écart pour ne pas lui bloquer le passage au cas où. Puis une idée, tout droit tombée du ciel, lui vint à l'esprit. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé auparavant ? “Tu sais, je connais des remèdes de grand-mère pour combattre la fatigue. Ils sont purement moldus, mais fonctionnent très bien. ” Des remèdes contre la tête de bois. Durant son année d'exil, elle avait refusé de recourir à la magie comme si moins l'utiliser lui avait permis de couper entièrement de ses parents et de murir sur un base plus saine. Elle avait rapidement appris les petits trucs qui permettaient de combattre le rhume, la tête de bois, la fatigue. Elle connaissait bien certaines plantes moldues et leurs effets bénéfiques. |
| | | | Sujet: Re: Phoebus | On ne vend pas la musique. On la partage. | |
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| | | | Phoebus | On ne vend pas la musique. On la partage. | |
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