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Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965]

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Octavius Martens

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ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

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MessageSujet: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Mer 15 Avr 2020 - 2:27

Flash-back | Décembre 1965

En ce bel après-midi de décembre, Octavius avait passé du bon temps en se baladant à travers les rues pavées couvertes de neige avec Louise, sa petite-amie, tout en allant de boutique en boutique. C'était une chose qu'ils aimaient faire ensemble de temps à autres, des moments qu'ils se consacraient l'un à l'autre en dehors des murs de Poudlard. Et ce n'était pas le froid qui allait les empêcher de profiter de ce moment de complicité qui leur donnait un air de couple parfait. Bien emmitouflés dans leurs écharpes, le nez rouge, et blottis l'un contre l'autre, ils avançaient en direction des Trois Balais en discutant joyeusement.
Quand ils entrèrent dans l'établissement, ils constatèrent sans grande surprise qu'il était rempli. Le regard de Louise balayait la salle du regard en quête d'une place quand son regard s'arrêta sur un visage plus familier que les autres. Elle s'adressa alors à son petit-ami qui retirait son écharpe.
« Il y a de la place là-bas. » Le trouble dans le regard d'Octavius se posant sur la personne occupant la table désignée. « Non mais ça va, t'inquiète. Ça va pas le déranger. »
Le Serdaigle s'efforça de sourire en acquiesçant. C'est que ce n'était pas vraiment ce qu'il aurait espéré. Mais soit. Si cela pouvait faire plaisir à Louise, il pouvait bien faire l'effort. Il faisait toujours l'effort de toute façon. La jeune femme l'entraîna alors en lui tenant le bras jusqu'à la table.
« Salut Athos ! Ça ne te dérange pas qu'on s'installe là ? »
Le dénommé Athos accepta, un peu bon gré mal gré. Le couple s'assit donc. Octavius observa d'un regard timide le Serpentard et lui adressa un sourire comme seule salutation tandis que Louise se réjouissait.
« Qu'est-ce que tu fais ici tout seul ? T'es pas avec Shannon ? »
Le blond restait silencieux, laissant à sa chère et tendre tout le loisir de parler. Il était un peu déçu. Il aurait préféré être seul avec elle et non pas avec un garçon qu'il connaissait à peine. Il n'avait jamais vraiment parlé à Athos, même pas pour lui demander l'heure. Tout ce qu'il savait de lui, c'était qu'il était ami avec Shannon qu'il ne portait pas vraiment dans son cœur. Et il venait de réaliser qu'il semblait aussi être ami avec sa copine. Il aurait peut-être aimé l'apprendre autrement.
Donc... Bof quoi.

Puis, Ô comble de la malchance ! Louise s'arrêta soudain de parler tandis que son regard s'était dirigé vers l'extérieur.
« Oh y'a Marguerite ! Faut que j'aille lui parler, on a un devoir à faire ensemble en histoire de la magie pour la semaine prochaine ! On s'est toujours pas organisées. »
Pardon ? Octavius lui lança un regard presque de détresse tandis qu'elle se levait.
« Je reviens, je n'en ai pas pour longtemps. Bah discutez en attendant ! Vous n'avez pas besoin de moi pour ça. »
Elle déposa un baiser sur le coin des lèvres du Serdaigle avant de filer, le laissant seul avec Athos. Punaise !
Il s'en suivit ce qui parut être à Octavius un très long silence gênant. Il fallait qu'il dise quelque chose à ce garçon qu'il ne connaissait que de nom.
« Euhm... Athos, c'est ça ? D'accord. Alors... tu es ami avec Louise ? » finit-il par dire, résigné.
Il affichait un sourire crispé, essayant de ne pas montrer qu'il voulait être partout sauf ici.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Mer 15 Avr 2020 - 3:25

La première sortie à Pré-Au-Lard fut un véritable plaisir pour le jeune Athos White. Bien qu’il s’épanouissait à Poudlard, il adorait ces moments de pure liberté où il pouvait vaquer à des occupations d’adolescent. Accompagné par Podrick, un copain Serpentard un peu nerveux , il explora tous les lieux possibles, dépensant une bonne partie de son argent de poche plutôt faramineux dans des broutilles qu’il avait glanées dans les boutiques. Le jeune Serpentard ne tarda pas à le laisser pour aller rejoindre d'autres élèves de sa classe, tandis qu’Athos poussait la porte des Trois Balais. Shannon et lui avaient prévu de s’y retrouver pour papoter un peu. Il n’avait pas eu beaucoup le loisir de retrouver son ami ces derniers temps, celui-ci était toujours fourré dans une embrouille quelconque, ou en colle.

La chaleur du lieu lui fit du bien, et il se fraya un chemin jusqu'au bar pour commander un chocolat chaud. Shannon n’était pas réputé pour sa ponctualité, aussi préférait-il patienter en dégustant une petite douceur. Le lieu était bondé, comme à son habitude, mais une petite place semblait libre dans un coin de la pièce. Il laissa un généreux pourboire au tavernier avant de filer prendre la place. Il trempa ses lèvres glacées dans la mousse, se brûlant la langue au passage. Tandis qu’il écoutait quelques conversations aux alentours pour passer le temps, son regard fixait la porte afin de guetter l’arrivée de son pote, qui risquait d’arriver en retard, il le savait. Chaque tintement de la clochette lui donnait un peu d’espoir, qui s’évanouissait aussitôt.

Alors qu’il buvait une nouvelle gorgée du liquide brûlant, Athos manqua de s’étouffer en voyant rentrer une silhouette qu’il connaissait par coeur. Louise. Dès qu’elle poussa la porte, son coeur s’accéléra violemment, et le rose lui monta aux joues. Son coup de coeur du moment. Enfin, du moment… Cela faisait déjà 2 ans qu’Athos s’était découvert de nouvelles sensations à la vue de la magnifique adolescente. Ses hormones se mettaient en émoi à chaque fois qu’il la voyait, et il avait été incapable de lui adresser le moindre mot avant l’année dernière. Année où il avait fait la connaissance de Shannon, qui était un ami de la jeune fille. Depuis, Athos lui parlait de temps à autre, quand elle les honorait un tant soit peu de sa présence. Il fallait dire que son petit-ami laissait peu de place à d’autres gens dans sa vie. Octave Martens… Ce maudit Serdaigle qui la suivait comme un petit toutou et répondait amen à tout ce qu’elle disait. Qu’est-ce qu’il aurait pu donner pour être à sa place. La mâchoire d’Athos se serra quand il le vit accroché à elle devant ses yeux. S’enfonçant un peu plus dans sa chaise, il essaya de se faire tout petit. Cela ne suffit pas pourtant.

Détournant le regard, il ne put toutefois pas ignorer plus longtemps l’écoeurant spectacle des deux tourtereaux pendus au bras de l’autre quand Louise lui demanda s’ils pouvaient le rejoindre. Bon sang, il aurait aimé avoir suffisamment de répartie pour trouver un truc intelligent et crédible à dire pour les faire déguerpir. Mais il se sentait déjà rougir un peu, mal à l’aise comme jamais, et il finit par la regarder timidement. « Non bien sûr, asseyez-vous… Je ne vais pas rester longtemps de toute façon. » Un mensonge bien grossier au vu de sa boisson qui était encore quasi intacte face à lui. Si le chocolat n’avait pas été aussi chaud, il l’aurait bu d’une traite avant de filer à l’anglaise, loin de cette scène de cauchemar.  

Les deux amoureux s’assirent en face de lui, et il aurait aimé savoir transplaner à cet instant précis. Octave lui sourit en guise de bonjour, et Athos fut bien incapable de lui rendre la pareille. Louise, elle, était surexcitée. À vrai dire, ils ne s’étaient jamais parlé sans que Shannon ne soit présent, et il craignait de n’avoir aucun sujet de conversation intéressant. Elle était pourtant si adorable, à s’inquiéter qu’il soit tout seul… À moins que ça ne soit de la pitié ? Athos, gêné, passa une main dans ses cheveux bouclés pour essayer d’être un peu présentable. Des flocons de neige y étaient encore nichés. « Si, enfin… Shannon doit venir, je crois. Tu sais, c’est Shannon, il est… » Athos se détestait de dénigrer ainsi son ami devant Octave, connaissant leur passif. Mais la présence de Louise le rendait débile à souhait, incapable de finir une phrase. « Enfin, il va arriver, quoi. Ça lui fera plaisir de te voir. » Shannon était tout aussi en colère que lui contre Octave, mais pour des raisons différentes. Il ne supportait pas que cet imbécile de Serdaigle fadasse lui ait piqué les faveurs de son amie, et c’était bien compréhensible. Au moins, si Athos avait été avec elle, ils auraient continué à se voir. 10 points pour Serpentard.

Louise alimenta la conversation, parlant un peu de Shannon avant de se stopper net pour… Quoi ? Non. Non, non, non, non, non. Pourtant, l’horreur s’accentua un peu plus quand Louise quitta la table pour rejoindre la fameuse Marguerite, déposant au passage un baiser sur les lèvres de cet idiot d’Octave. Erk… Et alors qu’elle s’enfuyait, et qu’il en profitait pour la suivre du regard, il réalisa ce qu’il allait devoir endurer pour les minutes à venir. Un tête-à-tête avec l’un des garçons qu’il détestait le plus au monde. Le silence s’installa longtemps, tandis qu’Athos fixait son verre qui fumait comme si c’était la plus belle chose qu’il ait jamais vue. Il était habitué aux silences gênants, comme il en existait beaucoup dans les dîners organisés par son père. Il aurait même été capable de l’endurer jusqu’au retour de Louise, ou l’arrivée salvatrice de Shannon. Mais rien de tout ça ne se passa, et Octave brisa le moment avec une question d’une bêtise sans nom. Il finit par le regarder, parce que c’était ce que la politesse exigeait. Ses doigts serraient fort la choppe brûlante. « Ouais, c’est ça. » confirma-t’il inutilement. Bravo mon champion, tu sais retenir un prénom que tu as entendu 2 minutes plus tôt. Quant à savoir s’il était ami avec Louise… Clairement pas. Il avait l’impression de savoir tout d’elle, parce qu’il buvait ses paroles et celles de Shannon quand il l’évoquait. Mais elle devait connaître 3 informations sur lui, maximum. Athos White. Serpentard. Peu bavard. Enfin, en sa présence en tout cas. Pourtant, sa fierté lui ordonna de mentir éhontément. « On est amis oui. On parle beaucoup tous les deux. » Enfin, c’était toujours elle qui parlait le plus. Visiblement, Louise n’avait jamais parlé de lui à Octave. Pas étonnant d’ailleurs. Mais si cette idée pouvait le mettre mal à l’aise, Athos en était ravi.

Essayant de se donner un genre, il attrapa le chocolat et en but une longue gorgée. « Et toi du coup, tu t’appelles… ? » Évidemment, Athos savait parfaitement bien à qui il avait affaire. En plus, Louise n’arrêtait pas de parler de lui, en permanence. Mais ça, Octave l’ignorait. Et comme elle ne l’avait pas présenté - la honte - il profita de cette faille pour balancer sa petite pique de gosse insolent. « T’es en dernière année, non ? Tu dois avoir hâte que ça se termine. » Du coup, il allait quitter Poudlard l’année suivante. Athos n’attendait que ça : qu’il parte loin de Louise pour pouvoir la consoler.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Mer 15 Avr 2020 - 19:42

Le premier mot qui vint à l'esprit d'Octavius pour qualifier cet échange fut « désagréable ». Il sentait une atmosphère entre eux qui lui déplaisait profondément. Il en voulait presque à Louise de lui faire un coup comme cela. Qu'espérait-elle qu'il se passe ? Les deux adolescents ne se connaissaient pas. Jusqu'à ce jour, Octavius ne mettait même pas un prénom sur le visage de cet interlocuteur qui lui avait toujours été insignifiant.
Il s'en voulait de d'ors et déjà formuler dans son esprit un jugement probablement hâtif basé sur quelques mots. La façon dont Athos parlait lui déplaisait. Il le trouvait rude. Il ne comprenait pas le pourquoi d'un tel comportement. Il pensait ne rien avoir dit ou fait qui aurait pu l'offenser. Cette attitude le mettait mal à l'aise et ne lui donnait pas vraiment envie de poursuivre l'échange. Mais il ne voulait pas paraître impoli.
Si bien qu'il ne fit aucun commentaire quand Athos lui révéla être ami avec Louise malgré son étonnement teinté de scepticisme. Il trouvait cela surprenant qu'elle ne lui en ai pas parlé. Il connaissait à peu près tous ses amis car elle lui en parlait régulièrement. Le prénom d'Athos n'était jamais ressorti. Il ne remit cependant pas la parole de son interlocuteur en question et se contenta de lâcher un « Ah. » avec un petit sourire.

Le Serpentard enfonça encore le bouchon en lui demandant son prénom, troublant encore Octavius. Louise n'avait vraiment jamais parler de lui à son ami ? Non pas qu'il se pensait être le centre de la vie de sa petite-amie mais cela lui parut parfaitement incongru. Ils sortaient ensemble depuis quand même deux ans. A leur âge, ce n'était pas rien. Il y avait définitivement quelque chose qui le mettait mal à l'aise chez Athos.
« Octavius. »
Il ne savait pas vraiment à qui il avait à faire. Il ne pouvait que faire des hypothèses avec ce qu'il venait d'apprendre, c'est-à-dire pas grand chose. Mais est-ce qu'il en avait vraiment quelque chose à faire ? Athos semblait vouloir faire la conversation mais cela sonnait faux aux oreilles d'Octavius.
« Euhm, avoir hâte, je ne sais pas. J'imagine que cela dépend de quel point de vue on se place. » répondit-il cependant de bonne foi. « Je pense qu'on se sent pour la plupart à la fois triste et heureux. Triste parce que quitter Poudlard, c'est comme quitter notre deuxième foyer. Et heureux parce que ça va nous permettre d'explorer d'autres horizons. »
En toute honnêteté, il se trouvait d'avantage dans le deuxième cas de figure. Le jour de sa première rentrée à l'école de magie, il avait été tellement heureux tout comme les premiers jours qui suivirent. Il avait eu le sentiment que sa vie commençait véritablement à ce moment là. Qu'il allait enfin pouvoir commencer à vivre des aventures, à nouer des liens avec des gens de son âge tout en apprenant à devenir un sorcier accompli. Puis il avait été de déception en déception et de chagrin en chagrin.
« Enfin toi tu as le temps avant de ressentir les mêmes choses. Tu es en quelle année ? Troisième année, c'est ça ? Oh, tu n'as même pas encore passé tes BUSEs. »
Cela ne le rajeunissait pas tout ça. Franchement, Louise ne pouvait pas être sérieusement amie avec un garçon avec autant d'années d'écart. Eh oui, à l'adolescence, trois années de différence était énorme ! Au mieux, elle le considérait comme un petit frère. Alors on ne pouvait pas dire qu'Octavius se sentait véritablement menacé par Athos. Mais il le mettait vraiment mal à l'aise avec ses airs désinvoltes. Il avait le sentiment que ce garçon essayait de se donner un petit style.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Sam 18 Avr 2020 - 22:18

Octavius… Quel prénom ridicule. Athos n’avait jamais vraiment compris ce que Louise trouvait à ce benêt mal fagoté, absolument insignifiant. Il n’avait pas la prétention de se considérer le meilleur parti de Poudlard, mais quand même… Ce garçon qu’il n’avait jamais approché d’aussi près ne l’impressionnait pas vraiment, malgré leur différence d’âge. Pourtant, Athos parvenait à déceler un certain malaise chez son interlocuteur. Il fallait dire qu’il n’avait pas vraiment été tendre avec lui, en sous-entendant une amitié avec sa copine qui n’aurait jamais évoqué son prénom… Cela se retournerait peut-être contre lui à l’avenir, pensa-t’il. Mais c’était plus fort que lui. Impossible d’être sympathique avec ce type qu’il jugeait inintéressant au possible.

Faire la conversation avec lui allait être un véritable calvaire. Dans sa tête, il comptait les minutes en priant pour que Shannon déboule, ce qui lui offrirait sans doute une petite respiration et surtout, un allié précieux. Octave et lui avaient eu quelques différents par le passé, et il osait espérer qu’il saurait le sortir de ce mauvais pas. En attendant, il était seul face à, non pas un ennemi, mais un rival. Un rival qu’il écoutait d’une oreille distraite, essayant tout de même de le regarder pour éviter de passer pour un rustre complet. Il avait l’habitude de faire semblant, ces années d’entraînement au manoir White allaient peut-être servir à quelque chose après tout. Et puis, il fallait dire que la réponse d’Octavius n’était pas vraiment des plus passionnantes, bateau même. Un peu comme sa personnalité. Non mais vraiment, de quoi pouvaient-ils bien parler avec Louise pendant leurs tête-à-tête ? L’image le dégoûta un peu plus.

Vas explorer d’autres horizons, ouais… À vrai dire, Athos avait un peu du mal à croire qu’une relation à distance pouvait fonctionner. Une fois qu’il quitterait Poudlard, difficile de croire qu’il continuerait de nouer un lien avec une élève plus jeune. Le jeune garçon était d’ailleurs bien placé pour savoir que la distance effaçait les affinités. D’ailleurs, il faudrait peut-être songer à répondre à Âamet : depuis combien de temps n’avait-il pas pris sa plume pour écrire à la jeune fille ? Bah, il verrait ça plus tard.

Sa jambe tremblait légèrement, signe évident de son impatience et de son inconfort dans pareille situation. Franchement, cette conversation ne menait nulle part, et il ne savait pas quoi répondre à une phrase d’une telle banalité. Au moins avait-il fait l’effort de lui poser une question, franchement, malgré son manque d’intérêt. Certes, il n’avait que quatorze ans - enfin presque - mais il avait au moins quelques manières. Et puis, finalement, Octave le fit mentir en brisant à nouveau le silence avec une question, somme toute innocente, mais qui ne lui plut pas du tout. Tssss… S’il y avait bien une chose que le jeune Athos White détestait, c’était qu’on le prenne de haut, à plus forte raison en s’appuyant sur son jeune âge. Ces chiffres ne reflétaient en rien la personnalité de quelqu’un, et jamais il n’avait trouvé que cela avait de l’importance. Il était bien devenue ami avec une enfant égyptienne 3 ans plus jeune que lui. Il fréquentait Addison, qui n’était qu’en deuxième année. Et il était ami avec Shannon, qui bien que plus âgé, ne se permettrait jamais de lui rappeler qu’il n’était qu’en troisième année. Athos eut d’ailleurs bien du mal à cacher une petite moue réprobatrice. « C’est exact. » Que rajouter à cela, hein ? À part lui faire remarquer son jeune âge, cette remarque n’était pas tellement propice à offrir une quelconque ouverture vers des sujets un peu plus légers… Et à vrai dire, Athos n’avait pas plus envie que ça de continuer à faire des efforts alors que cet imbécile cherchait à le rabaisser.

« Mais bon, tu vois… Je ne pense pas que ce qu’on ressent dépende du temps qu’on a déjà passé à Poudlard. » C’était vrai. Il était quasiment persuadé qu’en septième année, il aimerait toujours autant cet endroit, sa deuxième maison qui avait pris bien plus d’importance que celle dans laquelle il habitait. L’expérience ne se comptait pas en années, et Athos était persuadé qu’il avait vécu certaines choses qui le rendait plus mature que d’autres. Octavius était insondable. Impossible de savoir ce qu’il avait traversé, et franchement, il s’en fichait. Mais tout ce qui transparaissait chez ce garçon, c’était un certain mal-être. Athos n’était pas assez fourbe, ni horrible pour taper là où ça faisait mal, mais il était évident que Octavius Martens n’était pas bien dans sa peau. Et malgré tout, il avait la chance de sortir avec la fille de ces rêves. Quel monde injuste… Enfin, la patience serait peut-être sa récompense. Quand il était arrivé, Louise était déjà aux bras de ce jeune blond timide et sage. Le temps serait sans doute son meilleur allié. Mais là, en l’occurence, il lui faisait du tort, et il l’obligeait à poursuivre tant bien que mal la conversation.

« Je sais ce que tu penses. » finit-il par dire, plantant son regard noisette dans les grandes billes bleues qui lui faisaient face. Il y a encore quelques années, Athos aurait sans doute fermé son clapet, comme un enfant bien poli. Mais Poudlard avait révélé une part de son caractère qu’il n’avait pu laisser s’exprimer quand il était chez lui. Son imprévisibilité, et sa tendre franchise. Enfin, tendre… Ça dépendait de quel côté on se situait. « Je n’ai pas envie que tu te sentes obligé de faire du babysitting. » Athos était bien conscient que cette phrase mettrait extrêmement mal à l’aise son interlocuteur. C’était d’ailleurs totalement le but recherché, ça et montrer qu’il était suffisamment clairvoyant à son âge pour comprendre les sous-entendus un peu hypocrites. Sa voix s’était toutefois adoucie, comme s’il était un peu triste. « Mais si j’avais ton âge… Si j’étais en septième année, comme toi, de quoi on parlerait ? Dis-moi, j’peux peut-être te surprendre. » Athos n’avait pas spécialement envie de jouer les grands. Il voulait juste montrer à Octavius qu’il n’était pas qu’un stupide gamin à bouclette qui buvait du chocolat chaud, et répondait par des phrases monosyllabiques.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Dim 19 Avr 2020 - 19:06

Cet Athos était malpoli. Déjà, quand Octavius était arrivé avec Louise, il ne l'avait même pas salué. En plus de cela, il le regardait à peine quand il parlait, c'était à se demander s'il l'écoutait vraiment. Et il répondait avec une telle condescendance ! On ressentait qu'il n'avait pas envie de faire l'effort de parler ni même d'être un minimum courtois. Cela dérangeait beaucoup Octavius. Il lui faisait penser à ce stéréotype d'adolescent impertinent et détestable que les vieux allant à l'église avaient tous. Et le Serdaigle savait de quoi il parlait. Il avait toujours tout fait pour ne pas ressembler à ce cliché par soucis de bienséance et de volonté de montrer une bonne image de lui-même. Il avait été conditionné ainsi. Il réservait ces comportements d'adolescent tête-à-claque à ses grand-parents et à sa sœur dans le cadre du privé.
Quand Athos trouva quelque chose à redire sur ses paroles concernant ses ressentis à l'approche de la fin de la scolarité à Poudlard, Octavius l'écouta alors avec toute l'attention qu'il méritait en tant qu'être humain potentiellement intéressant. Même s'il trouvait cela malvenu.
« J'imagine que nous avons chacun notre expérience et notre ressenti qui nous sont propres. Mais je pense assurément que le temps passé à Poudlard influence notre ressenti. Que ce soit en positif ou en négatif. Enfin, tu verras par toi-même quand tu y seras. »
Passer autant d'année dans une école pouvait créer des sentiments très différents selon les personnes. On pouvait en être lassé ou au contraire tellement attaché qu'on ne voulait plus quitter l'endroit. Il avait l'impression qu'Athos avait essayé d'invalider ses propres sentiments sur la situation alors que lui-même ne l'avait encore jamais expérimenté. Il n'aurait su dire si c'était volontaire ou tout à fait innocent. Il ne voulait probablement pas le savoir.

De façon assez surprenante, la conversation sembla commencer à prendre un autre tournant quand Athos brisa la glace sur la question de l'âge. Vraisemblablement, il croyait que c'était cela qui posait le plus problème. Il était pas mal à côté du chaudron. Malgré tout, Octavius haussa les sourcils, curieux quant à ce que son interlocuteur avait à lui dire en affichant encore et toujours un sourire forcé.
Ce n'était pas qu'il avait l'impression de faire du babysitting.
C'était qu'il aurait mille fois préférer faire du babysitting plutôt que la conversation à Athos.
C'était gênant.
Octavius se sentait capable d'avoir de nombreux sujets de conversation avec à peu près tout le monde pour peu que son interlocuteur était agréable. Il pensait que c'était Athos qui se montait tout seul la tête par rapport à son âge. Ce n'était pas parce qu'il avait quatorze ans qu'il allait lui parler comme à un gamin. Mais il y avait également des sujets qu'il n'allait pas aborder parce que cela n'aurait pas vraiment fait sens. Il n'allait pas, par exemple, lui parler du sujet qui allait tomber à l'ASPIC d'histoire de la magie. Cela aurait ennuyé Athos. Alors même que c'était le jeu préféré des septième années stressés que d'évaluer leurs compétences en divination en essayant de deviner le futur sujet en se basant sur les sujets des années précédentes.
Réfléchissant à quoi répondre, il regardait le Serpentard avec un léger sourire impénétrable en clignant plusieurs fois des yeux. Qu'est-ce qu'il voulait qu'il lui dise ? Il craignait de ne pas comprendre les attentes d'Athos. Qu'est-ce qu'il estimait être une conversation entre deux garçons de dix-sept ou dix-huit ans ? Il était confus.
« Euhm... C'est que je ne sais pas trop quoi te dire. Qu'est-ce que toi tu considères comme étant une conversation que je pourrais avoir avec quelqu'un de mon âge mais pas quelqu'un de ton âge ? En vieillissant, on se met pas à avoir des sujets de conversation considérablement différents comme par magie. Je veux bien essayer de trouver mais je ne garantis pas les résultats. »
Il y avait bien des conversations qu'il entretenait volontiers avec des gens de son âge, et encore faudrait-il que ces personnes soient ses amis. Mais des sujets sur lesquels il ne souhaitait pas vraiment s'entretenir avec Athos car cela ne le regardait pas.
« Alors apparemment tu es ami avec Shannon ? Je suppose que c'est, du coup, grâce à lui que tu connais Louise ? »
Si cela lui permettait de mettre au clair la véritable relation entre sa petite-amie et Athos, cela valait le coup de poser la question.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Mer 22 Avr 2020 - 23:24

Sérieusement mec ? Visiblement, il n’avait rien compris. Et dire que les Serdaigle étaient censés être les plus malins… Et ils croyaient tout savoir aussi, ce qui par contre correspondait parfaitement à ce paternalisme dégoulinant que lui servait Octavius. Athos avait déjà un père pour lui dire ce genre de phrases, merci. Un père qu’il ne portait d’ailleurs pas tellement dans son coeur, notamment parce qu’il avait l’habitude de penser à sa place et de lui dessiner un avenir tout tracé. Avec lui, le jeune White ne se sentait pas tellement pris au sérieux. Tout comme avec cet imbécile d’ailleurs. T’as même pas passé tes BUSEs. Tu verras quand tu seras grand.  Blablabla. Il ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, enfin, vers le plafond miteux des Trois Balais plutôt. Cette conversation prenait vraiment un tourment qui lui déplaisait.

C’était d’ailleurs bien pour ça qu’il avait jouer la carte de la franchise. Pour éviter d’avoir encore droit à ce genre de phrases franchement embarrassantes et qui faisaient grimper sa colère petit à petit. Oui, il était jeune. Oui, il avait l’air innocent comme ça. Mais qu’est-ce qui pouvait bien lui faire croire qu’il n’avait pas des choses intéressantes à dire, hein ? Visiblement, son interlocuteur était étonné, ses sourcils blonds interrogateurs cherchant sans doute à démêler le pourquoi du comment de ce changement de ton. Et puis il y avait ce sourire… Ce petit sourire malicieux insupportable. Athos avait comme envie de le gifler, mais il se contenta de l’imaginer. Et ça allait mieux, tout de suite.

La réponse du 7ème année était aussi longue et ennuyeuse que cette conversation. Et encore une fois, il était complètement à côté de la plaque. Alors comme ça, l’âge d’Athos n’était pas un problème ? On pouvait avoir les mêmes sujets de conversation avec un plus jeune, hein, vraiment ? Alors pourquoi tu me parles comme si j’étais un gamin, espèce de… Les mots qui suivirent dans sa tête n’était pas très joli à entendre. La flamme dans le regard du jeune garçon commençait à s’intensifier, tant tout ça le mettait véritablement en colère. Sa jambe trembla encore plus, faisant vibrer le mug de chocolat qui refroidissait. Il failli lui couper la parole d’ailleurs, mais s’abstint de justesse. C’était impoli. Et il essayait malgré tout de le rester un maximum. « Vas-y, je t'écoute.» lui répondit-il avec un petit sourire, croisant les bras inconsciemment, un geste qui venait totalement contredire sa phrase.

La conversation dévia à nouveau, et il évoqua encore Louise. Et Shannon. Elle était bonne celle-là. Athos connaissait l’animosité entre les deux garçons, il avait d’ailleurs hâte que le troisième larron arrive pour que la situation se tende un peu plus, mais plutôt en sa faveur et qu’Octavius ne cherche à s’enfuir. « Oui. » lui répondit-il de façon laconique. Que dire de plus ? Oui, il était ami avec Shannon, oui, il avait connu Louise comme ça. Et alors ? C’était ça, une conversation de 7ème année ? Les amis et les filles ? Franchement, c’était bien la peine de donner des leçons pour sortir des absurdités pareilles. Et s’il était incapable de trouver un sujet de conversation palpitant, alors ça serait à Athos de le faire.

Se calant dans le fond de sa chaise, le jeune garçon appuya sa bottine contre la barre sous la table, adoptant une attitude faussement décontractée. « D’ailleurs, en parlant de Louise… » Il fit une petite moue forcée. Il ne put retenir sa provocation, car elle bouillonnait dans sa tête depuis bien longtemps maintenant. Avant même que ce moment gênant n’ait lieu d’ailleurs. « J’espère que ton départ de Poudlard ne lui brisera pas trop le coeur. J’veux dire… C’est une chouette fille, et puis tu vas aller explorer d’autres horizons comme tu dis, alors… » Heureusement, il s'abstint de prononcer la suite alors qu'il la pensait très fort. Alors, j’espère que quand tu rompras avec elle, espèce d'imbécile ingrat, tu lui feras pas suffisamment mal pour la dégoûter des mecs, et à ce moment-là, elle trouvera une épaule pour la consoler va. Sous-entendre une éventuelle rupture était assez rude, il en avait bien conscience. Mais malgré son âge, Athos n’était pas stupide. Les histoires d’amour ne résistaient pas quand l’un des deux n’était plus là tous les jours. Surtout qu’Octavius était un canard suprême, un canard qui saurait dénicher une autre fille une fois Poudlard parti. Quoique… Il avait bien eu de la chance de réussir à la séduire, alors peut-être que l’occasion ne se reproduirait pas.

Joueur, Athos fixait Octavius avec une mine assez sérieuse et préoccupée. Il était ami avec Louise soit-disant, son attitude pouvait donc être celle d’un petit frère… Même si ces intentions étaient toutes autres. « Mais bon, vous n’en êtes pas là hein. Comme tu dis, tu verras par toi-même quand tu y seras. » Revers de phrase. Athos avait une bonne mémoire. Et une rancune tenace. Nul doute qu’après ce jour, il détesterait encore plus Octavius Martens qu’avant, et qu’il n’oublierait jamais son attitude détestable. Comment pouvait-on être ami avec un mec pareil d’ailleurs ?
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Jeu 23 Avr 2020 - 23:13

Octavius avait l'impression de marcher sur des œufs. Quoiqu'il réponde, cela n'allait pas convenir à Athos qui, de toute évidence, ne cherchait que les embrouilles. S'il n'avait aucune notion de bienséance ou s'il s'en fichait, il serait déjà parti. Sa vaine tentative pour relancer la conversation de façon avec que ce pauvre Serpentard ne soit pas offensé fut un échec.
Evidemment.
Cette fois-ci, Octavius ne put réprimer un soupir. Il ne comprenait pas pourquoi il agissait de la sorte. Il commençait vraiment à penser que soit Athos ne savait pas ce qu'il voulait, soit, digne d'un bon Serpentard, il ne voulait qu'être nuisible. Qu'est-ce qu'il avait fait pour s'attirer ses foudres ? On ne pouvait même pas dire qu'il avait eu une parole déplacée qui lui aurait déplu et que donc il s'était mis à se comporter de la sorte. Le Serpentard avait agi comme cela dès le moment où Louise avait quitté la table. Octavius concevait qu'Athos ne voulait pas être traité comme un gamin. Sur ce point là, il le comprenait parfaitement. Mais il ne l'avait pas traité comme un gamin. Par contre, il se comportait comme tel.
Le septième année s'en voulait d'autant se prendre la tête pour un garçon aussi peu respectueux. Il ne comprenait pas comment Louise faisait pour être amie avec une personne aussi détestable. Peut-être qu'il n'était pas comme cela avec elle. Mais il ne pouvait juger que sur ce qu'il voyait à ce moment même. Ce qui le laissait penser qu'Athos était spécifiquement détestable envers lui.

Quand le Serpentard reprit la parole pour parler de Louise, Octavius écarquilla les yeux en perdant son sourire crispé. C'était rude. Très rude. Comment pouvait-on dire des choses aussi horribles à quelqu'un que l'on ne connaissait même pas ? Il se sentit extrêmement mal à l'entente de ces mots dont le fond était d'une violence ! Le Serdaigle prenait cette provocation beaucoup trop à cœur et il le savait. Athos n'était rien pour lui et ce qu'il disait n'était pas sensé l'atteindre. Il ne savait pas de quoi il parlait ni ce qu'il se passait dans son couple pour affirmer de telles choses. Il essayait de garder la tête froide, ne pas dire les mots qui lui brûlaient la langue ou ne pas partir. Il resta muet quelques secondes puis retrouva un sourire très forcé. Il tenta de reprendre consistance.
« Puisque c'est vraisemblablement le moment d'être honnête l'un envers l'autre... J'ai une question à te poser. » fit-il calmement.
Il devait se montrer plus intelligent qu'Athos, ne pas rentrer dans son jeu de provocation.
« Pourquoi tu te comportes comme ça avec moi ? Ne me réponds pas que c'est parce que je t'infantilise, s'il te plait. Avant même que je ne prononce le moindre mot, tu étais désagréable. »
Au point où ils en étaient, autant poser directement la question. Il mettait un point d'honneur à rester cordial et calme. S'emporter n'allait pas servir à grand chose et allait même empirer la situation. Octavius détestait le conflit et le fuyait comme la dragoncelle. Il ne voulait pas s'énerver pour garder le contrôle de ses mots. Il pensait qu'ils étaient tous les deux assez grands pour pouvoir avoir une discussion posée. Par contre, si Athos s'en montrait incapable, cela allait être lourd de sens pour le Serdaigle.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Ven 24 Avr 2020 - 1:39

Une telle phrase, aussi acérée et vicieuse, était sans doute inattendue sortant de la bouche d’un gamin, puisque c’était ainsi que le considérait son interlocuteur. À vrai dire, Athos était quelqu’un de plutôt mature, peut-être trop, ayant écouté les longues et ennuyeuses conversations de ses parents pendant des années. Dans ce genre de dîners, tout le monde paraissait si bien élevé et distingué, tout en se permettant des commentaires délicatement déplacés. Dans l’art de la vacherie polie, Athos avait été à très bonne école. Son père en était d’ailleurs le maître. Et sa mère, sa cible préférée.

Mais là où il était encore tout à fait novice, c’était le fait d’anticiper les réactions de la personne à qui il s’adressait. En général, on jaugeait un peu l’adversaire avant de balancer des choses aussi difficiles à entendre. Mais enivré par son innocente insolence, et son assurance qu’il sortait d’il-ne-savait-où, il s’était lancé à corps perdu dans cette pique dont il ne maîtrisait absolument pas les conséquences. La réaction d’Octavius ne se fit pas attendre. Il était visiblement soufflé par la dureté du sous-entendu, et il ne le cacha même pas. Athos n’était pas vraiment habitué à ce que quelqu’un montre autant ses émotions en face de lui, aussi était-il franchement mal à l’aise. Quand son père se montrait aussi désagréable, sa mère ne bronchait pas et gardait une façade digne. Chez les White, on ne dévoilait rien de ce qui se jouait à l’intérieur. On gardait cela pour la solitude de sa chambre, à l’abri des regards.

Le fait de voir le sourire d’Octavius s’évanouir faillit faire grandir le sien, mais il n’en montra rien. Car au fond de lui, il était troublé de voir que le Serdaigle perdait autant ses moyens. Touché. Mais malgré le fait qu’il avait atteint son objectif, il n’en retirait pas la satisfaction qu’il avait imaginé. Il n’allait quand même pas commencer à ressentir de … l’empathie pour ce type quand même ? Tandis qu’il cogitait, hésitant à s’excuser avant d’aller sur des territoires plus futiles comme les vacances ou les profs, le silence s’installait comme une barrière entre les deux élèves de Poudlard qui n’arrivaient clairement pas à communiquer.

Et puis, soudain, ce fut à Octave de surprendre le jeune Athos. Tandis qu’il fixait sa bottine avec une attention bien trop grande, il releva les yeux vers lui pour l’écouter attentivement. C’était bien la première fois qu’il lui parlait d’égal à égal, et pas comme à un gosse. Peut-être était-ce un bon point. Pour la première fois également, Athos prêtait une véritable attention à ce qu’il lui disait. Il y avait du mieux… ou pas.

La franchise du Serdaigle était désarçonnante. Dans le milieu d’Athos, personne ne se serait jamais permis de faire remarquer à quelqu’un qu’il était désagréable. Personne. C’était totalement inenvisageable. Ouvrir ce genre de vannes auraient pu mener à des conséquences désastreuses. Dans le monde d’Athos, on se détestait en silence. Tout le monde le savait, et les non-dits parlaient autant que les mots. Alors, cette fois, la situation était inédite, surtout qu’il n’en était pas simple spectateur. Chaque jour, il apprenait un peu plus qu’il n’était pas au manoir ici.

Tu veux de l’honnêteté hein ?

Sa première réaction immédiate fut de laisser sa colère le submerger. Silencieuse et ardente, si ardente qu’elle lui fit monter le rose aux joues, comme lors de ces longs monologues qu’il déroulait dans sa tête chaque fois qu’il se prenait une remarque bien sentie de son paternel.
Je sais très bien qui tu es, Octavius Martens. Tu es ce petit Serdaigle arrogant qui a eu la chance de naître avant moi. Et donc, de connaître Louise avant moi. C’est tout ce que tu as eu, de la chance. Louise et moi, on est pas amis. On ne le sera jamais, parce qu’à chaque fois que je la regarde, je suis incapable de penser à autre chose qu’à l’embrasser. Et j’ai envie de lui dire que je vaux mille fois mieux que toi. Parce que toi, tu souris même plus quand tu la regardes. Alors que moi, je pourrais sourire à en avoir mal. Et tu vas lui briser le coeur. Je le sais. Shannon le sait. Tout le monde le sait, même toi. La preuve, tu réponds même pas. T’es qu’un lâche. Et t’es banal. C’est ça le pire je crois. T’es banal.

Une minute au moins s’était écoulée, et Athos n’avait toujours pas ouvert la bouche. Maintenant qu’il avait enfin libéré, du moins en pensée, ce qu’il ressentait, il était temps de réfléchir à ce qu’il allait répondre. Ses joues le chauffaient, et il en voulait à son corps de trahir ainsi sa gêne. Sa posture avait changé, et il s’était un peu avancé dans sa chaise. « Désolé. » Ce mot lui avait arraché la langue, mais s’il voulait éviter que tout ça ne parte en vrille, il fallait qu’il calme un peu le jeu. Au fond de lui d’ailleurs, il le pensait un peu. Cet imbécile ne lui avait rien fait de personnel. Il existait, juste. « Je ne pensais pas avoir été désagréable. » L’innocence faisait qu’il disait la vérité. Il avait été un peu sec, certes, surtout sur sa dernière réplique. Mais qu’Octavius ait compris dès le début qu’il le détestait, c’était assez étonnant. Sa façade n’était sans doute pas à la hauteur de celles de ses parents. Sa voix d’ailleurs s’était un peu adoucie. « Je m’inquiète pour Louise, c’est… » C’était aussi un peu vrai, même si c’était clairement intéressé. Aussi ne finit-il pas sa phrase. « Et puis, Shannon va arriver. Je sais que vous ne vous aimez pas beaucoup. » Ça aussi, c’était totalement vrai. D’ailleurs, où est-ce qu’il était celui-là ? « Et je n’ai pas envie de me retrouver au milieu d’un truc qui me concerne pas. » Même si clairement, il était déjà un peu en plein dedans. Il marqua une légère pause, fixant son interlocuteur. « Et puisqu'on est honnête, tu n'as pas été très sympa non plus. Tu crois tout connaître, tout savoir, mais tu ne me connais pas. » C'était plus fort que lui. Et puis, il fallait bien que quelqu'un le mette face à son odieuse condescendance.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Ven 24 Avr 2020 - 19:54

Octavius n'en revenait pas de cet élan d'honnêteté dont il avait fait preuve dans une situation aussi délicate. Cela lui avait semblé comme étant l'ultime recourt pour apaiser la conversation. Autrement, il pensait sincèrement qu'il serait parti. L'attente de la réponse d'Athos fut pesante et longue. Pendant ce laps de temps, il n'avait pas quitté son interlocuteur des yeux, guettant le moindre signe d'une quelconque émotion. Ses joues viraient au rose. Comment devait-il l'interpréter ? De la gêne ? Un rougissement pouvait signifier plein de choses.
La sentence tomba. Athos s'excusa. Octavius eut l'impression de pouvoir de nouveau respirer. Il ne répondit rien. Il l'écouta juste. C'était bien, il s'était excusé. Mais il ne lui avait pas encore répondu. Il dut attendre encore un peu pour avoir des explications. Quand le Serpentard évoqua Louise, quelque chose fit tilt dans son esprit.
Evidemment. Bien sûr.
Comment avait-il pu passer à côté ? Athos avait un faible pour Louise. Ceci expliquait cela. Avant que la jeune fille parte, il était doux comme un boursouf et bégayait. Elle était partie, il s'était alors montré désagréable avec lui car jalousie oblige. Et il y avait cette remarque déplacée sur une éventuellement rupture et puis cette inquiétude à l'encontre d'elle. Octavius en était désolé pour Athos. C'était la rançon de l'effet Louise.
Le Serdaigle se rappelait de comment il avait été pris au dépourvu par ses sentiments pour la jeune fille. C'était il y avait de cela près de trois ans. Il entamait sa quatrième année à Poudlard. Encore à cette époque, il n'éprouvait aucun intérêt pour les filles. Et il vit Louise. Elle était magnifique, c'était comme si une lumière céleste émanait d'elle. Ce n'était pas la première fois qu'il la voyait, bien évidemment. Il lui avait même déjà parlé quand il s'entendait encore bien avec Shannon. Mais il ne l'avait jamais vu de la sorte. Un jour, leur regard s'était croisé et il ne sut que détourner le sien. Il avait juste eu le temps de voir qu'elle lui avait souri. Ses amis le raillaient en disant qu'il avait « enfin découvert l'existence des nanas » et qu'il était « enfin guéri de son crush sur Paul McCartney ». Puis, au fil des semaines, Louise et lui avaient commençaient à nouer un lien. Et les voilà !
Alors il comprenait Athos tellement. Qu'il ai un faible pour elle, qu'il veule la protéger. Octavius s'en serait voulu de lui faire du mal. Il faisait toujours tout pour ne pas l'inquiéter, ne pas la blesser... Etrangement, cela avait toujours eu pour effet de l'énerver à la place.

Athos évoqua ensuite le sujet Shannon. Certes, Octavius avait quelques différents avec lui. Mais il savait se tenir. Il n'aurait pas embarqué le Serpentard dans une scène embarrassante. Ce qu'il s'était passé entre le Gryffondor et lui ne le concernait pas, comme il le disait si bien. Puis il ne le détestait pas. Enfin pas vraiment. Il ne voulait juste prendre ses distances suite à une mésaventure. Il jugeait que c'était pour le mieux pour lui-même et son dossier scolaire jusqu'alors irréprochable.
Athos enchaîna alors sur son ressenti quant à son attitude. Octavius acquiesça. Il comprenait.
« Je ne pensais pas que tu allais mal prendre mes paroles. Si c'est le cas, j'en suis désolé. »
Son but n'avait jamais été d'offenser son interlocuteur. Mais il n'y pouvait pas grand chose si celui-ci avait un problème avec son âge et le fait qu'on dise quoique ce soit dessus. Lui estimait être resté correct.
« Ce que je propose, c'est que l'on reparte sur un sujet qui soit neutre et pas sujet à quelconque débat, faire comme si le début de cette conversation n'avait pas eu lieu. »
Louise lui avait l'air d'être partie pour piailler encore longtemps avec son amie. Il aurait été gênant de ne plus rien dire jusqu'à son retour. Et puis il ne voulait pas que sa petite-amie perçoive le malaise entre eux en revenant. Oh, quant aux sentiments d'Athos à l'égard de la jeune fille... Octavius décida d'en faire un non-lieu, même si l'idée le mettait mal à l'aise. On ne choisissait pas vers qui on était attiré et il ne se sentait pas de blâmer le Serpentard pour quelque chose qu'il ne contrôlait pas. Aussi, il était hors de question de montrer à son interlocuteur qu'il ne craignait sur ce sujet. Avoir peur de lui aurait été irrationnel. Et ce qu'il faisait toujours quand quelque chose le dérangeait... C'était de s'évertuer à faire comme si cela n'existait pas.
« Qu'est-ce que tu aimes faire dans la vie ? Est-ce que tu as des hobbits, des passions ? »
Le sujet le plus banal et le plus plat qu'on puisse faire. Octavius en avait bien conscience. Mais ce fut le premier qui lui était venu à l'esprit qu'il pensait ne pas trop être susceptible de causer des mésententes. Il était sorcier mais ne faisait pas non plus des miracles.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Lun 27 Avr 2020 - 1:45

Sa bottine frappant le sol à un rythme régulier, Athos attendait la réponse d’Octavius avec impatience. C’était facile de mettre les autres face à leurs défauts, mais qu’en était-il quand on lui faisait remarquer qu’il allait trop loin ? D’ailleurs, au vu de sa réponse dégoulinante de compréhension, il semblait bien ne pas se rendre compte lui même de son comportement. L’innocence qui émanait de lui le mettait mal à l’aise, et il avait du mal à comprendre comment une personne étant pourtant plus proche d’être un adulte qu’un ado pouvait être aussi niaise. Bien que le jeune Athos était relativement susceptible, il était persuadé que n’importe quel adolescent de son entourage aurait été courroucé par le discours d’Octavius.

Athos attendait la suite de ses excuses… qui ne vinrent pas. Pardon ? C’était tout ? Intérieurement, le jeune Serpentard bouillonnait à nouveau. Il s’était mis à plat ventre, avait évoqué des raisons plus ou moins développées certes, mais réelles à son comportement, et attendait plus ou moins la même chose de la part de son interlocuteur. La franchise, ça allait dans les deux sens. Au lieu de ça, Octavius essayait de se défiler après avoir été le premier à mettre les pieds dans le plat. Vraiment, cette attitude était digne des plus grands lâches, et extrêmement désagréable. Inconsciemment, Athos serra les dents, se mordant presque la langue pour éviter de lui couper la parole. La proposition qu’il lui offrait comme une porte de sortie était tièdasse, dénuée d’intérêt. Tiens, parlons de choses absolument sans importance pour faire la conversation en attendant que Louise revienne.

Toutefois, il prit le parti de patienter en terminant son chocolat, attendant de voir quel inepte sujet il allait lui balancer. Il ne fut clairement pas déçu. Il se croyait où là, en rendez-vous galant ? À quel moment est-ce qu’on posait ce genre de questions, sérieusement ? Cela lui rappelait les amis de son père, qui lui demandaient toujours : « Alors, il aime quoi dans la vie ce petit jeune homme ? » Systématiquement, son père prenait le relai en vantant les mérites de son rejeton, joueur d’échec redoutable, excellent pianiste, lecteur insatiable…. Bien sûr, ça n’était pas faux, même si Athos doutait d’exceller réellement dans chacun de ces domaines. Et surtout, il détestait qu’on parle à sa place.

Athos n’avait pas envie de devenir pote avec Octavius, encore moins de lui raconter sa vie. Ça n’était pas parce qu’il s’était abaissé à s’excuser qu’il appréciait le Serdaigle, ni qu’il avait envie de nouer un quelconque lien avec lui. Et puis, il n’avait jamais eu besoin de demander à un de ses amis quelles étaient ses passions. Ca se découvrait tout seul, au fil de la conversation… Mon pauvre vieux, tu ne dois pas avoir beaucoup de potes toi. C’était un miracle qu’il ait réussi à sortir avec une fille aussi incroyable que Louise. Il imaginait leur premier rendez-vous, avec ce gros béta qui lui dirait Alors Louise, tu as des passions dans la vie ? Ah, oui, je t’écoute, c’est très intéressant. Et laisse-moi monologuer sur les miennes, j’adore gratter du parchemin, blabla…

« Je collectionne les cartes Chocogrenouille. Et je dessine des moustaches sur celles que j’ai en double. » Évidemment, tout cela était faux. Et hautement inintéressant. Mais si Octavius le prenait pour un gamin, il allait en avoir pour son argent. « Et sinon, j’organise des tournois de baveboules, on parie des dragées. J’suis plutôt bon d’ailleurs. » Rien dans l’attitude d’Athos ne laissait paraître qu’il n’était pas sérieux. Pourtant, il se foutait royalement de lui. Mais quoi, il n’allait quand même pas lui dire qu’il adorait se poser au bord du lac, une guitare à la main, et gratter toute la journée des notes qu’il ne pouvait jouer quand il était chez lui, parce que son père ne jurait que par le piano. C’était bien trop… intime. Et personnel. Son jardin secret à lui. Il aurait pu lui raconter des anecdotes marrantes de sa vie à Poudlard, mais la plupart avaient eu lieu avec Shannon. Et puis Octavius était bien trop cul-serré pour rigoler de leurs bêtises. Du genre à ne jamais faire coller, et à avoir un dossier scolaire impeccable. Loser. Il passait sûrement à côté des meilleures années de sa vie.

Il était désormais temps pour Athos de sortir de son rôle de petit enfant modèle. Un sourire sarcastique prit place sur son visage, et il s’adossa une nouvelle fois contre sa chaise. « Sinon, j’adore les sujets sur lesquels on peut débattre un peu. J’sais pas, je trouve que ça rend les conversations plus intéressantes. » Si Octavius n’avait pas compris, il espérait cette fois avoir un peu éclairé sa lanterne. Et tout ça, sans lui manquer de respect aucun, ni être désagréable au possible. Enfin, ça, c’était le point de vue d’Athos. « Pardon, j'ai failli être impoli : et toi, qu'est-ce tu aimes dans la vie ? » La réponse l'intéressait tellement peu, mais la question ne faisait que donner un peu plus de poids à son sarcasme.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Jeu 30 Avr 2020 - 2:03

Octavius avait cette habitude de faire d'un cube un cercle plat. Il en lissait les angles pour les rendre moins piquant et le mettait à plat. Il faisait cela principalement pour se sortir d'une situation compliquée dans laquelle il ne voulait pas s'enfoncer d'avantage. En l'occurrence, il souhaitait faire comme si la première partie de la conversation avec Athos ne s'était pas produite en en créant une ex nihilo. Il s'agissait d'un exercice compliqué et risqué car la personne risquait de ne pas être du tout réceptive à cet effort. Comme on aurait pu s'en douter, c'était le cas du Serpentard. Octavius avait le désagréable sentiment que quoiqu'il dise, cela n'allait pas convenir à cet enfant capricieux qui prenait la mouche pour un rien. Son interlocuteur était parfaitement insensible à ces efforts pacificateurs. Les gens susceptibles, le fléau du monde. Le Serdaigle aurait mille fois préféré faire la conversation à un vieux raciste et misogyne. Mine de rien ce petit vieux aurait eu beaucoup plus de conversation et aurait même été poli comme une sphère.
Parce qu'en plus Athos se fichait de lui ! Il était trop sérieux pour être sincère. Ce garçon l'agaçait plus que de raison. Octavius se surprenait à avoir quelques moches pensées parfaitement répréhensibles par la bonne morale chrétienne ET laïque. Aussitôt s'en était-il rendu compte, il s'en repentait intérieurement. Qu'aurait dit le prêtre à la confession ? Aime ton prochain comme toi-même. Enfin... le Serdaigle se faisait la réflexion que ce précepte marchait particulièrement mal quand on se détestait. Néanmoins, il tenta de modérer sa pensée et afficha un sourire.
« Je ne sais pas si je ferais confiance à quelqu'un qui participe au tournoi qu'il a lui-même organisé. » laissa-t-il échapper innocemment en croisant les bras et en s'appuyant sur le dossier de sa chaise.
Si Athos jouait réellement au bavboule, Octavius venait de remettre directement son intégrité de jeu en question. Est-ce qu'il se serait vexé et aurait fait la tête à ses amis s'il avait perdu son propre tournoi ? Probablement.

Il monta un cran au-dessus dans l'insolence en faisant une remarque déplacée. Le serdaigle haussa les sourcils avec un sourire impassible. Dans son esprit s'opérait une lutte féroce. Celle-ci opposait la bien-pensance, qui lui susurrait qu'Athos était juste un de ces adolescents au besoin de remettre tout en question et qu'il fallait être tolérant et patient, et le réalisme brutal, qui estimait qu'il avait suffisamment jouer la bonne poire et en appelait à la réplique mesquine. Il se sentait attaqué par les mots du Serpentard et il ne savait pas s'il devait se défendre par l'offensive ou laisser rouler cela sur le chemin de l'indifférence. La première option lui semblait être celle qui allait lui assurer une conscience tranquille. La seconde, quant à elle, allait apaiser un besoin mauvais et vindicatif quitte à en avoir des remords.
Athos, ne manquant d'aucun sarcasme, lui renvoya la question et ainsi lui tendait une perche royale pour faire un choix. Octavius afficha alors un grand sourire comme s'il était ravi de répondre à cette question. Il se redressa pour se pencher d'avantage vers son interlocuteur, décroisant les bras et parlant avec les mains.
« Excellente question. Alors moi, j'aime beaucoup la lecture. Depuis que je suis tout petit, ma grand-mère me lisait des pages de magazine féminin sur l'entretien de la maison. Puis quand j'ai appris à lire tout seul, j'ai diversifié mes horizons de lecture. Mon truc, c'est vraiment les manuels de savoir-vivre en société. D'ailleurs je te conseille chaleureusement le livre Comment mener à bien une conversation fortuite de Yvette Labelpoir et S'auto-éduquer quand on est un adolescent pour les nuls de Jeannot Nictamaire. De très bonnes lectures. »
Il avait décidé de suivre la voie du mal, vraisemblablement. En effet, Octavius aimait énormément la lecture qui constituait l'un de ses loisirs majeurs. Mais l'on se doutait bien que les lectures qu'il présentait à Athos étaient bien loin de ce qui captivait réellement le Serdaigle. Il aimait les grands récits d'aventure et d'épopée. Et il s'était mis à lire des classiques de la littérature anglaise.
« Et sinon, ça te dirais d'arrêter de chercher la dispute ou de jouer au plus idiot ? Je suis sûr que je te bats à ce jeu là. »
Toujours un grand sourire. Il avait définitivement perdu patience. Il en avait marre d'être le seul à essayer d'éviter le conflit. Il avait l'impression que la diplomatie ne marchait pas avec Athos. Cela le fatiguait.
« Cette conversation est puérile et absurde. »
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Sam 2 Mai 2020 - 5:33

La répartie du Serdaigle manquait cruellement de piquant. Sa ridicule remarque sur le tournoi de bavboules ne suscita aucune réaction de sa part tant elle était fadasse, comme la personne qui l’avait prononcée d’ailleurs. C’était vraiment tout ce qu’il avait dans le ventre ? Pitoyable. Vraiment, pitoyable. Au moins, s’il avait eu du répondant, peut-être que cette conversation aurait pu devenir intéressante. Désagréable, certes, mais distrayante. Au-delà du fait qu’il le détestait pour sa relation avec Louise, Athos se rendait de plus en plus compte que ce garçon et lui n’avaient rien en commun. Sans doute son père aurait-il apprécié de philosopher des heures avec cet abruti fini et bien-pensant, avec son côté gendre idéal. Peut-être que c’était d’un fils comme ça qu’il aurait voulu après tout. Insipide, obéissant, prêt à gratter du papier toute sa vie derrière un bureau poussiéreux. Bref, un être mortellement ennuyeux. Tout ce qu’Athos estimait ne pas être, et que son géniteur n’arrivait pas à déceler chez lui tant il essayait de le faire rentrer dans un moule trop petit. Cette pensée ne fit qu’augmenter sa colère contre Octavius.

Le grand blond affichait toujours un insupportable sourire de circonstance. Aussi faux que celui qu’il arborait, attendant sa réponse pour savoir comment il allait réagir à cette nouvelle provocation. Sans doute allait-il contourner le sujet, ou lui faire remarquer une nouvelle fois que, ciel, tout cela était fort rude. Une si vieille âme dans un corps si jeune, c’était tout de même stupéfiant. Mais pour une fois, le Serdaigle le surprit. Et pas dans le bon sens du terme. D’abord, Athos faillit réprimer un bâillement quand il commença à lui parler de lecture. Dieu que ce garçon aimait s’écouter parler. Il était en train de repartir dans un de ces interminables monologues qu’il semblait affectionner. C’était, bien évidemment, hautement inintéressant et cela se voulait très probablement sarcastique. Raté, c’était simplement soporifique. Et puis, le Serdaigle fit preuve de créativité en inventant des titres de livre qui pointaient les défauts d’Athos. Mais ça, ce fut avant d’avoir le mot de trop.

L’insulte à peine déguisée déclencha un incendie de fureur dans tout le corps du jeune garçon. C’était la goutte de poison qui fit déborder la fiole. Le regard d’Athos s’assombrit instantanément et il lança un regard noir à Octavius, serrant les dents si fort qu’il en eut mal. Octavius se croyait sans doute très malin en essayant de le faire sortir de ses gonds. Il aurait d’ailleurs pu insulter son père, cela ne lui aurait fait ni chaud ni froid. Mais sa mère, c’était une autre histoire. Personne n’avait le droit de lui manquer de respect de cette façon là, personne. Sous la table, Athos serra les poings à s’en blanchir les articulations, ses ongles rentrant dans sa paume. Fort heureusement, il était habitué aux coups bas de ce genre au manoir. Son père en était le prince incontesté. Et avec le temps, et quelques gifles, il avait appris à ne pas réagir au quart de tour. Sinon, cela ferait bien longtemps qu’il aurait étranglé son paternel dans un accès de colère.

Silencieux, Athos utilisa son moyen de défense préféré dans ce genre de situations. Son défouloir intérieur, comme il l’appelait. L’imagination prit le pas sur la réalité, et il vit son alter ego fictif attraper la nuque d’Octavius pour lui éclater la tête contre la table. Son sourire imbécile s’évanouissait tandis que ses dents rencontraient le bois. Ce n’était plus des grossièretés qui sortaient de sa bouche désormais, mais un liquide rougeâtre et poisseux. Son nez aussi n’apprécia pas le choc, et un craquement confirma le fait qu’il était désormais éclaté. Instantanément, Athos, le vrai, ressentit une vague de soulagement l’envahir. Son monde intérieur était parfois le théâtre de ce genre de violences, la plupart du temps à l’encontre de son père. Dès qu’il lui faisait une remarque désagréable, son imagination lui faisait subir les pires supplices. Et le moins qu’on pouvait dire, c’était qu’Athos ne manquait jamais d’inspiration à ce niveau là pour un gamin aussi jeune.

Dans la réalité, Octavius continuait sur sa lancée. Effectivement, le plus idiot des deux était bien celui qui le reconnaissait. Et toujours ce sourire détestable. Il avait dépassé les bornes. Et cela lui aurait sans doute fait plaisir qu’Athos s’énerve, confirmant qu’il n’était qu’un enfant colérique. Mais c’était plutôt l’inverse qui se passait. Le Serpentard avait bien l’intention de se montrer plus mature que son interlocuteur. Son expression avait changé du tout au tout, sa façade de bienséance ayant complètement disparu au profit d’un visage froid et fermé. Il semblait étrangement adulte, malgré son allure enfantine et ses bouclettes. Tout se jouait dans son regard. Sa main se détendit un peu, offrant du répit à sa paume meurtrie, et il parvint à desserrer la mâchoire pour répondre à l’imbécile qui avait osé lui manquer de respect.

« Au contraire, elle devient intéressante. Qui aurait cru qu’un cul béni dans ton genre pouvait dire des choses aussi sales ? » Sa voix était glaciale et tranchante, tandis que son regard était toujours aussi noir. « D’ailleurs, puisque tu parles des mamans, t'embrasses la tienne avec cette bouche-là ? » Repenser à ce qu’il avait dit fit s’accélérer un peu plus rythme cardiaque. Il sentait le muscle tambouriner dans sa poitrine. Il ne pouvait pas laisser passer ça, même s’il essayait de se montrer le plus adulte. S’avançant lui aussi au-dessus de la table, il fixa Octavius sans cligner. « Par contre, la prochaine fois que tu manques de respect à ma mère, évite de le faire avec le sourire. C’est fragile, les dents. » Il avait dit ça d’un ton qui se voulait détaché, mais la colère se décelait dans son intonation. La menace était réelle, et il s’étonnait lui même d’avoir réussi à si bien la formuler. C’est toi que je vais niquer, mon p’tit pote. Voilà ce qu’il pensait réellement.

Ses muscles encore tendus par l’affront, Athos s’appuya à nouveau contre le dossier de sa chaise, croisant les bras et maintenant le plus de distance possible avec l'abruti fini en face de lui. « Tu as raison sur un point, cette conversation est puérile. Alors pas la peine de chercher une autre insulte qui t'écorchera la bouche. Attendons Louise en silence. » Son regard se perdit vers l’extérieur, cherchant la jeune fille. Octavius avait perdu tout son intérêt. Et s’il continuait à lui parler, il risquait réellement d’en venir aux mains avec lui.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Lun 4 Mai 2020 - 1:17

Être une bonne personne ! Être une bonne personne ! Toujours être une bonne personne !
Qu'est-ce que cela voulait-il même dire ? Qu'est-ce qu'était une bonne personne ? Une bonne personne faisait le bien autour d'elle, faisait toujours passer les intérêts des autres avant les siens. Elle n'avait jamais un mot de trop ou une parole pouvant offenser son interlocuteur tout en restait franche et honnête. Elle n'émettait jamais aucun jugement qui ne fut totalement objectif. Une bonne personne ne s'énervait jamais, elle tendait toujours l'autre joue.
Parfois, Octavius en avait marre d'essayer d'être une bonne personne. Il avait envie de se montrer égoïste, condescendant et insultant. A quoi bon continuer à être gentil ou même essayer avec des gens qui vous traitaient comme de la bouse de dragon ? Etait-ce si mal que cela de ne plus vouloir être la bonne poire ?
Octavius n'était pas parfait. Il avait failli à son devoir de bienveillance et bienséance. Est-ce qu'il regrettait ? Est-ce qu'il était en train de s'auto-flageller intérieurement ? Oh que oui ! Pourtant, Ô bon Dieu que cela lui avait fait du bien ! Ô combien il avait pris plaisir ! Pourtant, la satisfaction qu'il en avait retiré était ce pour quoi il se châtiait le plus. C'était mal. Mais il s'en voulait également de se sentir obligé de regretter ses paroles à cause du conformisme moral. Dans son esprit, c'était un triste désordre avec du regret du regret du non regret. Il était un animal tournant en rond dans sa cage.
Il n'en revenait pas d'avoir osé proférer une telle mesquinerie. Cela ne lui ressemblait définitivement pas. Même à Shannon, il ne lui avait jamais parlé de la sorte. Bon, il ne détestait ce bougre et n'avait jamais manifesté de haine à son égard. Il lui en voulait juste. Athos lui avait fait sortir de ses gonds. Ce dernier le regardait avec le regard noir, le visage contracté. La colère, voilà ce qu'on lisait sur son visage. Etait-il si facile de le mettre en colère ? Sur une insulte, certes rude, mais toute faite ? Octavius ne retint même pas la mention de « cul béni » qui était clairement péjoratif. Bien une insulte d'athée, ça. Puis il évoqua à son tour sa mère. Ok. C'était facile mais mérité.
« J'aurais bien des difficultés. » répondit-il, impassible.
Sa mère était morte. Depuis dix ans. Alors, en effet, il allait bien avoir du mal à l'embrasser avec cette bouche sale.

Athos s'avança sur la table et le regarda fixement avant de proférer une menace. Sérieusement ? Il pensait faire parti de la mafia ? La mafia des bacs à sable ! Et il ne savait répondre à une insulte, somme toute générique, qu'à la menace ? C'était une façon d'agir bien limitée que nous avions là. Octavius n'était pas un garçon violent. Faire usage de tels moyens dans une circonstance telle que celle-ci lui paraissait absolument absurde et disproportionnée. On y risquait plus qu'on y gagnait. De toute façon, il n'était plus à un coup de poing près. Il en bavait suffisamment depuis la première année pour ne pas trop craindre la violence d'un garçon de quatorze ans. D'ailleurs ce dernier aurait dû avoir honte de s'abaisser à un niveau aussi bas. Le Serdaigle ne fit aucun commentaire. Il retint même une remarque qui lui brûlait la langue.
Oui, il estimait qu'il n'était pas dans leur intérêt mutuel d'envenimer la situation qui le rendait extrêmement tendu. Il abhorrait le conflit. Il ne savait comment y réagir et finissait toujours pas prendre la fuite. Mais là, c'était encore différent. Une hostilité manifeste injustifiée et irrationnelle. La seule faute d'Octavius était d'exister aux yeux d'Athos. Il avait fait ce qu'il pouvait pour essayer d'arrondir les angles. Cela n'avait pas marché parce que son interlocuteur était un gamin capricieux. Puis bon, il n'avait rien arrangé en finissant par insulter sa mère, mais au moins ce dernier avait dorénavant une raison valable de le détester. Et, allez savoir pourquoi, Octavius ne s'en sentait qu'un peu mieux.
C'était Ste-Mangouste qui se foutait de la charité ! Voilà que c'était Athos qui voulait mettre fin à cette conversation puérile alors même que c'était lui qui l'avait rendu puérile. Mais il était d'avis de ne plus parler avant de dire de nouveau quelque chose de répréhensible.
Ils attendirent alors.
Encore.
Cela laissait le temps à Octavius de cogiter, de ressasser en boucle ce qui venait de se produire. Le remord refaisait lentement surface. Le malaise aussi. Il n'aimait pas le silence. Il lui brûlait les oreilles autant que sa vilaine insulte lui avait écorché la langue. La serveuse du café vint enfin à lui pour prendre la commande. Le Serdaigle s'adressa à elle poliment, commandant un thé et un chocolat chaud à la chantilly.
La serveuse revint quelques minutes plus tard avec la commande. Les deux jeunes hommes n'avaient toujours pas prononcé un mot.

Quelques minutes encore plus tard, Louise revint enfin !
« Me revoilà ! Désolée d'avoir été longue ! » fit-elle en s'asseyant à côté d'Octavius.
Elle sentit direct une tension.
« Eh bah vous êtes pas bavards. » Elle retira son écharpe tandis que son petit-ami lui tendait le chocolat chaud.
S'en suivit la conversation probablement la plus niaise à laquelle Athos avait probablement assisté. Louise s'étonna qu'Octavius n'eut pris qu'un thé et lui demanda pourquoi. Ce à quoi il lui répondit qu'il n'avait pas faim. Connaissant bien le Serdaigle, elle s'inquiéta : il devait manger ! Elle lui proposa de partager son chocolat, il déclina la proposition. Elle insista.
« Allez ! Je ne veux pas que tu t'affames. Si tu le fais pas pour toi, fais le pour ma ligne. »
Octavius n'était pas très à l'aise. Il affichait un sourire gêné.
« Mais je ne m'affame pas. C'est toi qui veut me gaver comme une oie avant les fêtes. »
« Juste une cuillère de chantilly. »
Octavius soupira légèrement avant d'obtempérer. Il approcha sa main pour prendre la cuillère mais Louise l'éloigna. A la place, ce fut elle qui lui donna la béquetée.
Hein ? Quoi ? Athos ? Il n'existait plus.
Ah, enfin si ! Après ce geste de niaiserie, la jeune fille se tourna vers lui.
« Alors vous avez dit quoi de beau ? »
Elle semblait particulièrement joyeuse et surexcitée. C'était louche, pensait Octavius.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Dim 10 Mai 2020 - 0:16

Le silence s’était installé, et Athos était heureux de ne plus entendre la voix agaçante de son interlocuteur. Le brouhaha ambiant était bien plus agréable que ses irritants monologues, ou ses insultes puériles. Il avait anticipé une ultime réplique du Serdaigle, qui avait finalement choisi la voie de la raison en décidant de la fermer. Lui rabattre son caquet était une satisfaction suffisante. Au fond, Athos avait envie de partir, et d’attendre Shannon devant le pub, mais il aurait eu du mal à justifier cette attitude auprès de Louise. Alors, attendre dans le silence lui convenait parfaitement. Lors des dîners familiaux, il avait l’habitude que la conversation se suspende dans le temps avant que quelqu’un ne se décide à lancer un sujet hautement futile. Et il préférait largement se retrouver avec ses propres pensées que de devoir à nouveau rabaisser cet imbécile qui n’était même pas capable de se défendre autrement qu’en balançant des grossièretés.

Athos commanda un autre chocolat quand la serveuse arriva, lui jetant un regard distrait avant de fixer son attention sur la rue. Ce qui se passait dehors était tellement plus intéressant finalement. Il enviait presque ses camarades emplis d’insouciance, qui n’avaient pas à subir un tête-à-tête aussi pénible que le sien. Au loin, il apercevait Louise, mais aucun signe de Shannon. Il lui donnait encore 5 minutes avant de décamper. Tant pis. C’était son pote, certes, mais toute l’amitié du monde ne pouvait justifier un moment aussi pénible. Dans sa tête, une mélodie s’installa doucement, d’un groupe moldu dont il n’arrivait plus à se rappeler le nom. Les paroles qui lui revenaient étaient bien à propos en tout cas. HELP. La chanson tourna en boucle dans sa tête, occupant ses pensées tandis qu’il fixait la rue en ignorant Octavius. En rentrant ce soir, il faudrait qu’il gratte pour se la sortir de la tête.

Occupé à identifier les notes mentalement, et à visualiser ses doigts courir le long du manche de sa guitare, battant la mesure de la mélodie imaginaire avec son pied, Athos avait lâché Louise du regard, et eut donc un léger sursaut quand il entendit sa voix le sortir de son songe mélomane. Pour se redonner une contenance, il attrapa son chocolat chaud qu’il n’avait même pas remarqué jusqu’à présent et y trempa son absence de moustache. Ça, pour ne pas être bavards… Le fait était que Louise était bien capable d’alimenter une conversation à elle toute seule. Gêné, Athos affichait un sourire de circonstance tandis qu’il assistait à la matérialisation de son enfer personnel. Mais qu’est-ce qu’il avait bien fait pour mériter ça…

Inconsciemment, son corps d’adolescent mal à l’aise s’enfonçait un peu dans la chaise tandis que son regard cherchait un échappatoire. Évidemment, Athos n’avait jamais été en couple. Aucun de ses amis proches d’ailleurs n’était en couple, et s’il rêvait d’une relation avec la créature de rêve en face de lui, c’était un territoire qui lui était inconnu. Aussi, devoir écouter une conversation aussi mielleuse lui donnait une nausée soudaine. Tout à coup, il eut l’étrange impression de devenir invisible, ce qui à la base, n’était pas pour lui déplaire. Mais la teneur de l’échange était écoeurant au possible. Alors, c’était ça, être avec une fille ? Ou alors c’était le tempérament molasse d’Octave qui amenait à ce genre de moment ? Pendant 3 minutes, tout ce qui sembla intéresser la jeune fille, c’était ce que le Serdaigle pouvait se mettre dans le gosier. Erk… Athos continua à masquer son visage déconfit dans sa choppe de chocolat chaud, cachant la grimace de dégoût qu’il n’arrivait pas à retenir. Et ce gros snob qui était incapable de lui refuser quoique ce soit, c’était… Athos en était à sa troisième gorgée de chocolat d’une traite quand il décida de s’arrêter, craignant qu’un véritable haut-le-coeur ne fasse son apparition.

Et il ne regretta pas son geste quand la jeune femme prit une initiative des plus curieuses en nourrissant le grand benêt de 18 ans. C’était totalement déconcertant. Athos n’avait pas tellement eu de modèle d’affection débordant dans son entourage, c’était le moins qu’on pouvait dire. Ses parents maintenaient une distance froide, et dans son souvenir, il ne les avait jamais vu échanger le moindre baiser. Alors, aussi invisible qu’il était, Athos ne put contenir une légère toux pour se rappeler à l’existence des deux insupportables tourtereaux. Ou au moins, à Louise. Au prix d’un effort surhumain, il parvint à sourire à nouveau, alors qu’il avait envie de fuir à toutes jambes loin de ce cauchemar. Ses sentiments pour Louise venaient d’en prendre un coup, mine de rien. La niaiserie du moment lui dictait une chose, et une seule. Les filles, c’est pas pour tout de suite. Même s’il était persuadé que lui ne se laisserait jamais aller à ce romantisme dégoulinant. D’ailleurs, il s’efforça de ne pas regarder Octave, craignant que de la chantilly ne déborde de sa vaniteuse bouche de pète-sec. Là, c’est sûr, il aurait eu du mal à se retenir de rendre.

Louise finit par leur poser une question, avec un enthousiasme encore plus incroyable que d’habtiude. C’était vraiment curieux. Octave ayant sans doute encore la bouche pleine - ewwwww - le jeune garçon se décida à répondre. « Oh, euh… Rien de bien… Octave me parlait de ses lectures. » Et voilà, Louise était revenue, et son comportement de gamin qui bafouillait aussi. Il eut envie de se mettre une gifle mentale. La dernière chose qu’il souhaitait, c’était qu’Octave ne remarque le béguin qu’il avait pour Louise. Dans un élan de courage, il parvint à aligner une phrase complète sans bafouiller. « C’était quoi déjà le nom de cet auteur ? Jeannot … ? » Glissant ses lèvres dans son chocolat, il lui décocha un regard empli de malice avant de se reprendre. Au loin, la porte des 3 balais claqua, et le regard d’Athos dériva pour chercher une silhouette connue. Son expression changea du tout au tout quand il aperçut enfin Shannon. Les yeux grands ouverts, il se leva de sa chaise, claquant des doigts pour attirer l’attention de son ami d’une façon qui ne lui ressemblait absolument pas. « Shannon, on est là ! » Le regard qu’il lança à son ami était sans appel. Sors. Moi. De. Là.
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MessageSujet: Re: Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] Do we REALLY have to talk ? | ft. Athos [Flash-back 1965] 129196351Lun 11 Mai 2020 - 0:52

Shannon ne savait plus très bien à quelle heure il avait rendez-vous avec Athos, alors il s'était fixé une heure pour lui-même en attendant. Bien que, évidemment, il allait aussi être en retard à cette heure fixée par lui-même et donc, il y avait de fortes chances qu'il rate son pote. C'était comme ça. L'adolescent bientôt adulte était planté devant l'étang de Pré-Au-lard pour faire des ricochets avec des pierres, tout seul. Comme d'habitude. Il restait bien parfois avec Athos, mais ce dernier avait son meilleur ami Yaxley à gérer, et il était, mine de rien, plus jeune que lui de quelques années. Si la différence d'âge ne le perturbait pas plus que cela, le fait est qu'ils n'avaient pas forcément le même emploi du temps et que Shannon ne voulait surtout pas se montrer envahissant. On lui avait déjà fait remarquer qu'il était lourd et il préférait éviter ce genre de réflexions.

Au bout d'un moment, le Gryffondor donna un coup de pied dans les pierres qui jonchaient le petit lac pour les projeter dans l'eau. Sa chaussure, déjà abîmée, s'éventra un peu plus sur le côté. Il soupira en longeant l'étang pour remonter en direction du village sorcier, les mains dans ses poches, les cheveux devant les yeux, et son torse glissé dans un pull clairement trop grand pour lui. Dans la rue principale, il y avait encore pas mal de monde et en jetant un coup d'oeil à sa montre, le jeune homme vit qu'en effet, il était en retard à l'heure qu'il s'était lui-même fixé. Il s'essuya les pieds sur le perron en poussant la porte des trois balais. La voix d'Athos le fit se retourner en sa direction et il afficha un gentil sourire en s'approchant du groupe. Louise avait l'air ravie. Quant à Octavius, il ne voulait pas se risquer à deviner ce qu'il pensait, aussi se glissa-t-il à côté d'Athos en les saluant bien sobrement : « S'lut » - il se tourna vers Athos « j'suis désolé je savais plus à quelle heure on avait rendez-vous ». Il régnait à la table une ambiance que le jeune homme qualifierait... D'électrique. Sans savoir trop pourquoi. C'était curieux. Louise, avec sa bonne humeur habituelle, laissait entendre avec son gros sourire qu'il n'en était rien, avant de demander à Octavius d'aller chercher à manger au comptoir. Elle affichait son regard de biche à qui on ne pouvait dire non, et Shannon assista à la scène comme s'il était spectateur d'un vieux court métrage un peu nul, bien anglais.
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