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Brotherhood | Ares

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MessageSujet: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Ven 23 Oct 2020 - 12:40

Ares Zabini.
J’ai repris contact avec lui, il y a peu de temps de cela. Car, occupé à élaborer des stratégies gagnantes pour des matches futurs. Autant dire, que je n’ai pas eu de temps pour moi depuis longtemps. J’ai réussi à envoyer un hibou à mon meilleur ami entre deux pauses et rédigé à la hâte sur le dos d’un co-équipier. Pour ensuite enrouler le parchemin, l’encre ayant séché et le nouer autour d’une ficelle sur la patte de notre hibou des Faucons de Falmouth. Ce dernier, tout comme nous, est d’un caractère puissant qui ne souffre d’aucun emmerdement. Lui ayant donné une friandise qu’il a prise rapidement dans son bec, je lui ordonné de se dépêcher d’apporter ma missive à l’être concerné.

Tout comme quand j’ai rédigé ma lettre lors d’une petite pause, je reçois ma réponse au même moment. Oubliant les personnes alentour et les occultant sans aucun problème, je lis la lettre d’Ares en plein milieu du terrain d’entraînement. Elle me foudroie littéralement et je ne peux qu’afficher une mine sombre, lorsque je relis encore ces quelques lignes qui en noircissent le parchemin. Ava, sa sœur, arrêtée injustement et lui évincé de son métier. De ce pourquoi il est fait. D’ailleurs, comment peux-je prétendre réagir si un jour, on me retire le fait d’être Batteur professionnel. Pour finir sur le banc de touche, je préfère me prendre un Cognard –tout comme mon père-, et ainsi abréger cette souffrance. Là, où ma place n’est clairement pas. Je sais aussi qu’Ares attend la décision du conseil de discipline de son unité, pour savoir s’il va reprendre ses activités au sein de Sainte-Mangouste.

Du coup, les tourments qui agitent mon ami sont vraiment légitimes. Rejetant ma tête en arrière, je grogne violemment et m’emploie à lui répondre au plus vite. Un simple coup d’œil à l’arbitre et ce dernier témoigne de la fin de notre entraînement. Me précipitant dans les vestiaires, je fouille dans mon sac et en extraie rapidement mon petit carnet relié de cuir noir ainsi qu’une plume. A la hâte mais en m’appliquant, je lui rédige ma réponse, certifiant que mon sac pour le rejoindre chez lui est déjà presque terminé. Me changeant rapidement, j’opte pour transplaner jusque chez moi et rassembler à l’aide de ma baguette, tout ce dont j’ai besoin pour passer une semaine en sa compagnie. Buddy a besoin de ma présence et je compte bien lui être entièrement disponible et dévoué pour une semaine entière.

D’un geste fluide de ma baguette, je plie et range soigneusement mes vêtements dans mon sac de voyage. Satisfait d’une telle prouesse, je me rends compte qu’il m’a fallu bien moins de temps pour le faire et je compte bien débarquer chez mon meilleur ami, dans moins de deux heures. Que celles que je lui ai allouées dans ma missive précédente. Mettant mon sac de voyage en bandoulière, je referme la porte de mon appartement à la mode moldue, car j’entends le voisin au-dessus qui se prépare à descendre les escaliers et me saluer. Je lui adresse un sourire cordial et sors de mon sas d’entrée avant d’inspirer longuement dans la rue jouxtant mon appartement et de commencer à m’en éloigner. Afin de transplaner, sans être remarqué.

J’arrive chez Ares, sachant qu’il habite au-dessus de la boutique de sa sœur avec qui j’ai eu une aventure à Poudlard qui ne s’est pas réellement bien terminée. Ne pas la croiser m’est donc salutaire. Portant mon sac en bandoulière sur mon épaule gauche, celle qui maintient ma batte, je toque à la porte de l’appartement de mon meilleur ami, ravi à la fois de le revoir mais en appréhendant de voir ce qui va le ronger. Mains dans mes poches et me pinçant les lèvres, je lui tourne le dos lorsqu’il ouvre la porte. Instantanément, je me retourne et contemple sur le visage de mon meilleur ami, les ravages de ses douleurs intérieures. Je sens que mon sac en bandoulière glisse de mon épaule pour se retrouver rapidement sur le sol, qu’il heurte avec un bruit étouffé. Mais, à cet instant T, je m’en contrefous. Il ne me suffit que de quelques pas pour me retrouver à serrer Ares dans mes bras. Et, pour le couver « amoureusement » de mon regard.

- Je suis là, maintenant.

Ça sonne comme une promesse, car c’en est une.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Dim 25 Oct 2020 - 15:16

Moi qui vénérais les rêves, pour tous les sens qu’on leurs donne en Afrique, j’étais aujourd’hui prisonnier d’un rêve noir.  Depuis presque un an, ma vie était un véritable cauchemar dont je ne pouvais pas me réveiller.  J’avais l’impression de brûler dans les flammes de l’enfer. De me tenir droit devant Lucifer et de le regarder, avec ses démons, m’arracher chaque morceau d’âme. Depuis un an, j’avais perdu tout ce à quoi je tenais. Mon travail d’abord. Ce travail qui était pour moi le sang qui coulait dans mes veines.  Octavius puis Galaad ensuite. Ces hommes qui s’étaient pris pour des batteurs et avaient ensemble fait jongler les cognards dans leurs battes – comme on le faisait Isaac et moi— pour les tirer sans relâche dans mon cœur jusqu’à ce qu’il se brise.  Maintenant Ava.  L’imaginer entourée de Détraqueurs prêts à avaler à tout moment son âme me glaçait le sang. Je voulais prendre sa place. J’étais prêt à mourir pour la libérer. De toute façon, ma vie n’avait plus aucune raison d’être.  La mort serait pour moi une délivrance.  Elle semblait être le seul antidote au poison de la souffrance qui s’abreuvait de mon être.  Elle serait salvatrice.

J’étais incapable de compter le nombre de jours que j’avais passé enfermé chez moi sans sortir. Seul avec des bouteilles de whisky pur feu et mes idées mortifères. Je passais tout mon temps dans le noir. Ce noir dont on me qualifiait si souvent était devenu moi. Rien ne semblait capable de m’apporter ne serait-ce qu’une once de bonheur.  Jusqu’à ce hibou d’Isaac. En le lisant, un torrent de larmes avait pris naissance sur mes joues. Il me manquait terriblement. J’avais envie qu’il vienne. J’avais besoin qu’il vienne. Qu’il me prenne dans ses bras.  Ce que son deuxième hibou m’annonça en réponse au mien qui avait probablement dû l’inquiéter. Malgré ma joie à cette idée, aucun sourire ne pris place sur mon visage meurtri par la dépression. Portant la bouteille à ma bouche, je laissai  à nouveau couler le liquide ambré qui me brûlait la gorge. Un peu de chaleur, de réconfort. L’alcool me montait à la tête et avec lui les angoisses. Non, il ne fallait pas qu’Isaac vienne. Il ne fallait pas qu’il s’approche de moi.  J’allais le mettre en danger. Je n’étais bon qu’à ça, détruire tout ce que je touche.  Je ne voulais pas le détruire, lui aussi. Trop tard, il était là, sonnant à la porte.

Vêtu d’un vieux jogging de Quidditch de Serpentard, tâché, je lui ouvris la porte. J’avais l’impression de voir un ange quand il devait avoir l’impression de voir un cadavre. Malgré ma peau foncée, j’avais le teint pale, les cernes sous les yeux rouges rongés par l’alcool. A force de cesser de m’alimenter, j’avais perdu en poids et aussi en masse musculaire. Mes joues étaient creusées. Je devais avoir l’air d’avoir 10 ans de plus.  J’étais totalement immobile. Mort à l’extérieur, comme je l’étais à l’intérieur.  Puis sans que je ne sache trop comment, je m’étais retrouvé dans ses bras avant de serrer également les miens autour de son corps. Une vague de chaleur, comme celle du whisky pur feu envahit tout mon corps. Je me sentais bien. Soulagé, apaisé. « Je suis là, maintenant. » me dit-il tout simplement comme pour dire, « je suis là, maintenant, ça va aller. » Je le serrai encore plus fort contre moi en guise de réponse, comme pour le retenir et lui dire de ne plus jamais partir. Il était la lumière dont j’avais besoin.  Je ne voulais pas me libérer de cette étreinte. Dans ses bras, je me sentais en sécurité.   «IS...A...AC » lui-dis je la voix tremblante avant de déposer un baiser et  quelques larmes sur sa nuque où je laissai tomber ma tête.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Dim 25 Oct 2020 - 16:01

C’est un fantôme, que je vois.
Lorsqu’il ouvre la porte de son appartement, j’ai face à moi une ombre. Une sorte d’ersatz de mon meilleur ami, car il me faut un temps conséquent pour prétendre à le reconnaître. Pourtant, c’est bien Ares, portant le jogging vert et argent des Serpentard, dans un état ressemblant à ce que je peux lire sur ses traits. Son visage d’ordinaire si mat, tire sur un teint cireux, des cernes ayant pris place sous ses iris sombres. Son regard couleur d’onyx a perdu de sa majestuosité car je peux y lire les affres de l’alcool. Ce qu’il m’offre comme spectacle est inquiétant et c’est une moue un peu plus sombre qui prend place sur mon visage lorsque j’en viens à le serrer dans mes bras. Il a mal et j’ai tellement mal pour lui, lorsque je sens son baiser dans ma nuque et ses quelques larmes s'écoulant.

L’entendre prononcer mon prénom est un réel supplice, augmenté par ce fait qu’il se raccroche à moi, comme si j’allais disparaitre. Alors que je viens d’arriver. Mon regard bleu clair a du mal à rester fier lorsque je le vois en proie à ces atroces tourments qui le rongent et le dévastent. Intérieurement, j’espère lui apporter quelque chose de bienfaisant lors de mon séjour. Lentement, je me détache de son étreinte et contemple cette souffrance qui déforme, cet être que je trouve magnifique au demeurant. Je perçois quelques larmes et quelques trémolos tandis que j’avance mon pouce gauche vers ses joues pour effacer ces larmes qui ne doivent pas être là. Et, qui lui retirent de cette superbe que j’aime tant contempler. Un petit sourire prend place sur mes lèvres lorsque j’avance ces dernières vers son front où je murmure ces quelques paroles :

- Je t’aime, espèce de con.

J’agrémente mes paroles d’un léger rire, car il sait pertinemment ce que veut dire cette phrase et quand elle lui est adressée. D’un geste rapide, je remets l’anse de mon sac de voyage sur mon épaule, pénétrant alors dans son appartement. Tout comme son âme l’est en ce moment, l’appartement est sombre et teinté d’une once de dépression qu’il m’est horrible de concevoir. Un coup d’œil rapide me fait constater qu’il s’est noyé réellement dans l’alcool et que ce dernier lui est salutaire. Refermant la porte d’entrée, d’un coup de coude, je pénètre entièrement dans son appartement, laissant mon sac se vautrer mollement sur le canapé. Instinctivement, j’ouvre les rideaux pour faire passer la lumière timide du soleil de ce mois d’Octobre. A la lumière, son appartement est une geôle douloureuse et un Tartare sordide. Il est dans ses propres Enfers, et je suis bien là pour lui en faire sortir.

- Je vais m’occuper de toi en premier, et après ton appartement. Ça sonne comme un ordre parce que c’en est un.

Je l’entraine avec moi jusque dans sa salle de bain, l’empoignant fermement pour ne pas qu’il se dérobe. Lorsque je me retrouve face à lui, j’ai un petit sourire en coin, car il va rapidement voler sous une douche chaude et salvatrice. Sans pour autant lui laisser le temps de répondre ou d’émettre une quelconque objection, j’allume l’eau. L’une de mes mains se plaçant en-dessous afin de tester la chaleur rapidement. L’autre quant à elle, s’occupe de retirer une partie des vêtements souillés et de les jeter au loin, sans m’en préoccuper. Par une puissante boutade, je propulse mon meilleur ami sous une douche brûlante et rassérénante. Et, je l’y rejoins, encore habillé. Réglant la température pour ne pas qu’elle blesse son épiderme, je plaque mon torse contre son dos.

- Je suis avec toi là, je vais t’aider Buddy. Je te le promets.

Et, comme pour l’attester, je présente à sa vue mon poignet gauche où se trouve cette petite estafilade. Dont il a la même, en miroir. J’attrape devant lui un savon et de quoi le faire mousser pour l’appliquer sur sa peau brunâtre, contrastant avec la mienne. Il est encore là, ce charmant désaccord de nos deux dermes. Le sien est noir, tandis que le mien est blanc. Mais, rien n’empêche de nous compléter admirablement. Avec un petit rire entendu, je commence à partir en exploration, tout en frictionnant son corps aminci. Je suis doux dans mes gestes, me fichant éperdument que l’eau ruisselle sur mon corps et en vienne à détremper mes habits.

Aujourd’hui et pour la dizaine de jours à venir, le plus important c’est lui.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Jeu 29 Oct 2020 - 21:20

Dès l’instant où je lui ai ouvert la porte, Isaac a senti mon désespoir, il l’a vu dans mon regard. Il a eu mal pour moi. Face à ma douleur, instinctivement, un peu comme une mère,  il m’a serré tout contre lui pour me consoler.  La  chaleur de ses bras, sa peau contre la mienne, son odeur si masculine et si familière m’apaisent et m’enivrent autant que les effluves d’alcool. Et pourtant, je pleure, bien incapable de retenir mes larmes. Je laisse aller mon chagrin, je m’en libère et ça fait du bien. Je veux rester là dans ses bras encore et encore.  J’aurais pu y passer des heures, mais il met fin à cette étreinte, plongeant à nouveau ses yeux couleur océan dans mon regard. Un peu comme s’il m’embrassait avec les yeux. Sa main caresse mon visage en y séchant des larmes qui sont loin d’être celles des crocodiles sacrés du Burkina. Puis ses lèvres se posent sur mon front. Un baiser amical, fraternel, voir même paternel qui me réchauffe le cœur. Lorsqu’il retire ses lèvres de mon front, elles libèrent de mots qui résonnent dans mon esprit. « Je t’aime, espèce de con... ». Je revis le jour où il m’a dit pour la première fois cette phrase. Ou pour la première fois, il m’a dit « je t’aime » et où je le lui ai dit aussi. Nous n’avions jamais cherché à mettre un sens derrière ces trois mots et sept lettres. Nous nous étions jamais demandé si ces «je t’aime » étaient amicaux ou amoureux. Ils étaient réels, c’est tout.  Notre amouritié est plus puissante que n’importe quelle amitié ou n’importe quelle amour.  Je me revoyais dans son lit, ivre, collé contre son torse après que nous ayons fêté dignement notre victoire pour notre dernière coupe de Quidditch. Son « je t’aime, espèce de con » et mon « je t’aime aussi, espèce de gros con, et pour la vie ... » étaient mon dernier souvenir de cette soirée. Ensuite, c’était le trou noir. Que s’était-il passé ? Je n’en avais aucune idée. En tout cas, il m’avait dit cette phrase au moment où nous devions nous séparer, comme pour me dire qu’il serait toujours là pour moi.  Qu’il me la dise maintenant avait donc beaucoup de sens et me comblait de bonheur. «Je t’aime aussi, espèce de gros con, et pour la vie ...  » lui répondis-je en laissant échapper à mon tour un petit rire. Le premier depuis si longtemps qu’il m’en piquait les lèvres.

Lorsqu’il ouvre les rideaux, le soleil que je n’ai pas vu depuis longtemps me brûle les yeux. Je les referme et me cache derrière mon coude tout en reculant pour fuir cette lumière qui m’assassine. A rester trop longtemps dans le noir, était-je devenu un vampire ? Trop occupé à fuir le soleil, je n’écoute plus vraiment ce qu’il me dit et sans comprendre comment, je me retrouve dans la salle de bain avec lui.  Alors qu’il fait couler l’eau, un  flash déchire ma mémoire. Je le revois nu sous la douche des vestiaires de Quidditch, ce même jour que celui où il m’avait dit  « je t’aime, espèce de con ». Je revois chaque détail de son corps d’éphèbe. Je ne sais pas si c’est l’alcool, mais ce souvenir m’excite et j’ai envie de l’embrasser, de lui arrâcher ses vêtements et de caresser ce corps si parfait.  Il doit le savoir car on n’a jamais eu besoin de se parler pour se comprendre et déjà il me retire mes vêtements et me pousse dans la baignoire. Je rigole d’excitation en tombant dans la baignoire. J’aime ce côté sauvage. Cette force virile. Ni Octavius, ni Galaad, frêles comme ils sont n’ont une telle force. Tout le monde n’est pas batteur dans une équipe de Quidditch. Alors qu’il serre son torse viril contre mon dos nu, je baisse ma nuque pour la lui l’offrir comme on l’offrirait à un vampire.

« Je suis avec toi là, je vais t’aider Buddy. Je te le promets» me sussure-t-il à l’oreille en me serrant toujours dos à lui contre son torse et en passant devant moi son poignet pour que je regarde la marque de notre pacte de sang. Un nouveau sourire point sur mes lèvres. Du bout de l’index, je caresse son entaille tout en regardant la mienne. J’aime cette marque qui nous unit, nous rend inséparable. Je l’aime, lui.  Je sens ses mains qui caressent avec le savon mon corps et je sens le désir monter en moi. Ce désir peut être refoulé depuis si longtemps. Au moins depuis ce jour sous la douche des vestiaires de quidditch. Les battements de mon cœur s’accélèrent. Je me mords les lèvres et bascule ma tête en arrière pour pouvoir le voir. Mes yeux cris « embrasse moi »  et je me tais.  
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Ven 30 Oct 2020 - 12:32

Je t’aime aussi, espèce de gros con,
Et pour la vie ...

Cette phrase. Ces simples mots lancés en l’air au détour d’un dortoir commun, il y a de cela près de dix années, qu’elle fait écho à la mienne. Plus ou moins identique, mais avec ce même sens, cette même intensité et ces mêmes sentiments sous-jacents. Il n’y a que lui qui l’a entendue, car je ne m’épanche jamais sur ces sentiments qui rendent faibles. Et, qui avilissent. Je ne suis pas de ces êtres qui voient en l’ « amour » quelque chose de magnifique. J’y entrevois quelque chose de suranné et qui fait souffrir, qui détruit. Qui bouffe et qui détruit tout. Sans aucune exception. Je ne sais pas comment réagir face à ce déluge de sentiments que je ressens toujours envers Carina Hodgens. Ils me dévorent mais ne me rendant sûrement pas meilleur. Pour les avoir enfouis, tout au creux de ma personne durant des années, j’ai l’impression qu’avec Ares, c’est différent.

On s’aime. Et même ce verbe, n’est pas assez puissant pour décrire ce que j’éprouve pour lui. Je me suis retrouvé en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, chez lui. Dans son appartement, que je dois ranger après l’avoir laissé sous la douche, le frottant vigoureusement avec mes mains expertes. J’émets un petit sifflement entendu lorsqu’il m’offre sa nuque, comme si je pouvais me laisser aller à le mordre et lui laisser mes marques. Ma marque. Celle, que je laisse d’ordinaire entre le corps des femmes, avec plus ou moins d’intensité. En revanche, tandis qu’il effleure ma légère entaille avec son index, ça me perturbe. Dans le sens, où il est mon frère et que rien n’est comparable à ce que je ressens pour sa personne, mais ce geste si simple parvient à me déstabiliser.

Toujours dans son dos, j’ai du mal à me concentrer. Son odeur est persistante, brouillée par l’alcool, mais présente quand même. Ares, d’après cette mémoire que je possède, a sur sa peau d’ébène des fragrances boisées mélangées à des épices poivrées et un soupçon de ces onguents aux odeurs médicinales présents encore sous ses doigts. Cette effluence, c’est lui et aucun autre. Toussotant et déglutissant largement, je me rends compte que ce parfum si propre à sa personne, m’a manqué durant de longues années. Passant la main dans ma chevelure brune, je reste un peu con à arrêter de le frotter et me stoppe totalement. Mes mains accrochent ses épaules et viennent tapoter plus fortement ses bras. J’ai besoin de sortir, de m’empêcher d’avoir ce tourment qui vient de me saisir à la gorge sans que je ne le comprenne pour autant.

- Je peux te laisser, finir seul ?

Mon questionnement se perd dans l’eau de la douche, alors que j’en sors, trempé jusqu’aux os. Frottant mon crâne, mes cheveux et mon visage, je soupire fortement et bruyamment dans le salon d’Ares Zabini. Est-ce que c’est cette détresse chez lui, qui est parvenue à m’ébranler ? Comme jamais auparavant ? Fronçant les sourcils, je me mets à agripper l’évier de sa cuisine en marmonnant des borborygmes et des injures que moi seul, peut potentiellement connaître. Inspirant et expirant sans nulle délicatesse, j’essaye de me sortir de cette torpeur qui m’enveloppe entièrement et que je n’arrive pas à contrôler. Moi, qui ne suis que perpétuelle souveraineté, je me retrouve à subir quelque chose que je me refuse. Rejetant ma tête en arrière, je grogne et fais expressément attention aux bruits qui peuvent provenir de la salle de bain d’Ares.

Or, je n’entends rien.

Je me retourne et repasse ma main sur mon visage, ce qui me donne un ancrage à la réalité qui a l’air de totalement me dépasser. C’est de le voir comme ça, comme un être éthéré qui m’a bouleversé sans que je ne puisse rien y faire. Mais, n’ai-je pas dit que je suis là pour lui ? Quoiqu’il arrive, quoiqu’il puisse se passer, c’est lui et lui seul qui compte à mes yeux. D’un pas lent, je décide de retourner jusqu’à sa salle de bain et constate presque avec un certain soulagement, qu’il n’a pas bougé. Qu’il est dans cette même position, que celle où je l’ai laissé. Lorsque je reviens dans la douche, c’est face à lui.

Mon regard bleu clair accroche les iris sombres et les toise durant un long moment. Sans rien dire, sans parler. J’observe juste ce double qui m’a tant manqué, durant des années. Un léger sourire passe sur mes lèvres, symptôme de ce quelque chose qui traverse mon esprit. C’est fugace, mais c’est bien présent. Si lui a besoin de moi, j’ai besoin de lui en retour, car ce que je m’apprête à faire, je ne l’ai jamais fait. Fermant mon regard quelques secondes, pour me donner une once de courage, j’agrippe son visage fortement entre mes mains, et l’attire à moi. Mon souffle est plus que perceptible lorsque je plaque mes lèvres sur les siennes.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Sam 31 Oct 2020 - 12:15

Les mains de mon ami frottent vigoureusement mon corps et je le sens tout entier se raidir de désir. Je veux qu’il me possède. Je veux être à lui, tout à lui, rien qu’à lui. Je lui offre ma nuque brunâtre, rêvant d’y sentir ses dents devenir des crocs en dévorant ma chair. Je veux qu’il entaille cette veine prête à exploser tant elle l’appelle au secours. Je veux que par elle, il me pénètre le corps et me dévore pour que je lui appartienne.  J’entends son sifflement, semblable à celui du serpent tentateur. Il me fait tourner la tête et augmente encore mes désirs, mes fantasmes. Je suis propulsé dans un de ces romans romantico-érotiques de vampires que j’aime lire et j’attends avec impatience le baiser du vampire. Celui qui fait mal autant qu’il donne du plaisir. Celui qui créerait une dépendance sanguinaire entre nous et renouvellerai d’une façon bien plus intense encore notre pacte de sang. Pacte qu’il me remémore en me tendant son poignet. Je caresse du bout des doigts sa cicatrice. Cette cicatrice qui nous unit, qui fait de lui mon autre, mon seul lien contigu.  Le désir est si intense. Je ne peux plus résister, je laisse aller ma tête en arrière, je le supplie du regard de m’embrasser car je n’oserai pas le faire de peur le perde à tout jamais. Ce n’est pas un baiser qui sort de ses lèvres mais des paroles qui me replongent dans mes tourments et me déchirent le cœur "Je peux te laisser, finir seul?"  

Sans un mot, dans le plus parfait des silences, je relaisse tomber ma tête vers l’avant et la replonge sous l’eau. Pourquoi, il m'abandonne lui aussi? Pourquoi, il ne m'aide pas? Me sauve pas? Je sens son corps s’éloigner mais ne remarque même pas qu’il quitte la pièce. Je redeviens mort à l’intérieur, rongé par le désespoir. Je ne suis plus qu’un corps sans âme.  Je redeviens ce fantôme qu’il a vu en arrivant chez moi.  J’ai une enveloppe corporelle, elle est là sous la douche mais je n’y suis pas. Je suis plus de ce monde.  Je suis mort et ça fait moins mal que de rester ici bas à souffrir. Soudain, je pense que tout cela n’était qu’un rêve. Qu’Isaac n’est jamais venu. Qu’il ne m’a jamais touché. Que c’est juste une manifestation de mon esprit qui l’appelle au secours. Mon esprit qui sait qu’il est le seul à pouvoir me libérer de mes maux.

Lorsqu’il revient dans la salle de bain, je n’ai pas bougé. Il me retrouve dans la même position que lorsqu’il l’a quittée.  Se tenant face à moi, il me relève le visage et tient ma tête entre ses mains avant de poser ses lèvres sur les miennes, allumant en moi un brasier qui me ramène à la vie. Je sens tout mon corps se réanimer au contact de ses lèvres, mes idées noires s’envoler. Je savoure chaque seconde de ce moment de communion de nos lèvres. J’aimerais que cet instant jamais ne s’arrête. Ce baiser me brûle le cœur. Il me fait éclore, me transforme en papillon. Il me ramène à la vie. Il scelle notre relation, il est ce serment, cette promesse que nous nous sommes faîtes d’être toujours là, l’un pour l’autre. Lorsque nos lèvres se séparent, je me jette dans ses bras et le serre tout fort contre moi avant de me reculer et d’à mon tour poser mes lèvres sur les siennes, comme pour lui rendre son amour « Je t’aime, Isaac » lui dis-je après l’avoir embrassé en retour. A présent, je savais que si notre relation était inexplicable et inégalable et que je ne voulais pas la caractériser, il y avait une part d’amour dans mes sentiments et qu'il l'acceptait. Il avait été et resterait à jamais mon premier amour et bien plus encore.


Dernière édition par Ares Zabini le Sam 31 Oct 2020 - 23:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Sam 31 Oct 2020 - 19:48

J’ai flanché.
Et, j’ai fauté. Parce qu’il est victime de ce manque et que malgré moi, je le possède aussi. Au plus profond de mon corps, parce que nous ne sommes qu’une seule et même personne finalement. Que je me dois d’épauler, de soutenir et de faire au mieux pour qu’il en oublie ses tourments. Mais, sa détresse et son appel à l’aide, il m’est tellement dur de les supporter. Moi, qui d’ordinaire ne ressent rien pour les « autres », lui ça me dévaste. Ça m’atteint plus que je ne le pense et ne le souhaite réellement. Quand on s’est quittés, ce jour funeste marquant le début de notre séparation, j’en ai été malade. Durant sept années consécutives, on s’est vu grandir de concert, éprouver des peines et des joies. Pour que tout disparaisse, en un claquement de doigts. Ou par un sortilège bien placé.

Je ne suis pas de ces personnes qui aiment et qui ressentent. Je suis de ceux qui torturent et qui apprécient une certaine violence. Alors, pourquoi est-ce que je ressens cet « amour » pour mon meilleur ami, alors que je n’en suis pas légitime ? Ares, c’est la cruelle exception qui confirme la règle. L’une de ses règles que je suis venu me fixer malgré tout. Inspirant et expirant lentement, je mets fin à ce baiser qui scelle tant de choses et de tourments. Mon regard bleu clair ne sait pas où se poser et je ne peux que constater que mon meilleur ami, mon frère de sang, veut de nouveau sceller ses lèvres aux miennes. Je me laisse faire, conscient que c’est un pacte tacite entre nous. Une sorte de nouvelle étape dans cette relation que je ne peux pas qualifier. Il n’y aucun terme qui soit juste pour la définir. Je l’aime. Mais, à ma façon. Celle d’Isaac Wellington. Différente en tous points.

Ces trois mots, simples et basiques. Énoncés après son baiser parviennent encore à me déstabiliser. Je sonde les prunelles sombres, toujours silencieux. Toujours avare de mots, face à ce qui me dépasse. Voir Ares Zabini dans cet état, dans cette dépression qui l’a rendu catatonique en est venu à me traumatiser plus que je ne le pense. Dans mon regard bleu clair, il y a une ombre qui passe, car c’est comme si j’ai failli le perdre. Une nouvelle fois. Une finitude arrivée plus tôt que prévue. Et, si je n’avais pas été là, qu’aurait-il fait ? Qu’aurait-il osé faire ? En serait-il venu à commettre l’irréparable ? Et, impuissant, je ne serais pas arrivé à temps. C’est toute cette inquiétude qui me transperce et qui traverse mes prunelles claires lorsque je le fixe.

- Ares, commence-je tout en ayant repris son visage entre mes mains. Tu n’aurais pas commis une grossière erreur, si je n’étais pas arrivé à temps ?

Honnêtement, j’ai peur de sa réponse et de ce qu’il peut me révéler. Comme auparavant, un mince sourire apparaît sur mes lèvres, alors que mon seul regard exprime tant de choses. Je le ferme encore, un court instant avec de murmurer ces quelques mots :

- Si, tu t’étais tué. Je t’aurais ramené à la vie et je t’aurais tué de mes propres mains. Ma voix est plus grave, plus dure.

Et, comment peux-je prétendre exister sans lui, s’il en vient à disparaitre ? Il ne l’a pourtant pas fait, mais ça m’angoisse. Ça me torture. Ares, est bien le seul à entrevoir les failles chez le Boucher Vert. Me pinçant les lèvres plus fortement, je n’ose pas rencontrer ses prunelles sombres couleur d’onyx, car les miennes sont bien plus troubles et bien moins assurées que lorsque je suis arrivé. Ce n’est pas moi qui dois avoir besoin d’aide, mais c’est bien lui. Lui, et lui seul. C’est cette peur infondée et irraisonnée qui est venu pourrir mon esprit et mon cœur, sans que je ne l’y invite. Comme ces larmes qui viennent d’arriver sur mes joues, que je considère comme une honte et une faiblesse au demeurant.

Si je n’étais pas là, qu’aurait-il osé faire ?
Mon corps est secoué de spasmes que je ne peux contrôler. Ce ne sont plus des larmes, c’est autre chose que je ne peux qualifier. C’est cette impuissance.

- Tu me promets ? Pas de conneries, Zabini. Quand je l’appelle par son nom, c’est que c’est différent. Et, que je veux mettre une distance.

Alors, qu’il n’y a pas vraiment de distance, vu que je possède encore son visage dans mes mains. Je suis plus ferme dans mon mouvement lorsque je l’attire de nouveau à moi, mes labiales se trouvant à quelques centimètres des siennes.

- Tu me promets ?

Ça me torture tellement, que c’en est inconcevable.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Dim 1 Nov 2020 - 23:03

« Un baiser, mais à tout prendre qu’est-ce ? Un serment fait d’un peu plus près, une promesse, plus précise, un aveu qui veut se confirmer, un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer. C’est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille. Une communion ayant un goût de fleur, une façon d’un peu se respirer le cœur et d’un peu se goûter, au bord des lèvres l’âme»
Edmond De Rostand

Et ce baiser, son baiser, à tout prendre qu’était-ce?  S’il était un serment, il était sans conteste un serment inviolable, une union entre lui et moi qu’on ne pouvait rompre sauf à y laisser notre vie. Je sentais dans son baiser toute la force de son engagement. S’il était une promesse, il était la plus belles de toutes, celle de son indéfectible amitié. Celle par laquelle, Isaac me certifiait une fois de plus qu’il serait toujours, toujours, toujours, là pour moi.  S’il était un aveu, c’était celui de son amour inébranlable pour moi. S’il était un secret, il était notre secret. Un secret que nous garderions jalousement parce qu’il n’appartenait qu’à nous. Son baiser était salvateur. Du bout de ses lèvres, Isaac avait réussi à calmer toutes les tempêtes qui régnaient dans mon cœur. Ses lèvres avaient un goût exquis, un goût d’interdit qui m’attirait comme une drogue.  Son baiser était à la fois un poison et son antidote. A peine avait-il retiré ses lèvres des miennes, pour plonger son regard cristallin dans le mien que déjà j’étouffais du manque de ses lèvres. Aussi vite qu’il les avait retirés, j’avais à nouveau posé mes lèvres sur les siennes, m’abreuvant de son âme pour apaiser la mienne. Je voulais l’embrasser encore et encore.  Je voulais lui appartenir. Etre à lui rien qu’à lui. Je voulais qu’il m’appartienne. Qu’il soit à moi, rien qu’à moi.

« Ares » me dit-il après avoir rompu à nouveau notre baiser et avoir remis ma tête dans ses mains. Même sa façon de prononcer mon prénom m’envoutait. « Tu n’aurais pas commis une grossière erreur, si je n’étais pas arrivé à temps ? » me demanda-t-il. Je baissais les yeux, comme pour fuir son regard accusateur. La vérité, c’était que je n’en savais rien.  Je ne savais pas ce que j’aurais fait, s’il n’était pas venu.  Si je devais être honnête, je devais lui dire que j’y avais pensé, plus d’une fois. La vérité c’est que j’avais été trop lâche pour le faire.  Alors j’avais espéré que l’alcool soit m’aiderait à oublier soit me tuerait pour mettre fin à mes souffrances une bonne fois pour toute. «  Si, tu t’étais tué. Je t’aurais ramené à la vie et je t’aurais tué de mes propres mains. » Je laisse échapper un petit rire, parce que je savais pertinemment qu’il en aurait été capable et que cette nouvelle preuve d’amour de sa part, me rend heureux.  Je ne dis rien. Je me contente de ce rire et de le regarder avec des étoiles dans les yeux. Lui soufflant au passage quelques vapeurs d’alcool au visage. « Tu me promets ? Pas de conneries, Zabini. »sa voix est plus grave encore. Je sens qu’il s’inquiète. Je vois ses yeux rougir autant que les miens. Je ne veux pas lui faire peur. Je ne veux pas lui faire de la peine non plus. Pourtant, je n’ose pas lui faire cette promesse. Car jamais je ne mentirai à mon meilleur ami, et ça, je ne suis pas sûr de pouvoir y arriver. Il s’avance à nouveau à quelques centimètres de mes lèvres et je sens les battements de mon cœur s’accélérer en même temps que je sens sa respiration sur mon visage. Je veux qu’il m’embrasse encore une fois, chaque baiser est pour moi un remède. « Tu me promets ? ».  

Je noie mon regard ténébreux dans son regard clair et prend sa main de la mienne avant de la porter jusqu’à mes lèvres et de l’embrasser à défaut de l’embrasser lui. « Je le promets, Budd » lui dis-je avec ce surnom que moi seul lui offre. « Je te le promets, si tu me promets de ne plus m’abandonner. Reste avec moi, j’ai besoin de toi» le suppliais-je à bout de souffle avant de laisser ma tête choir contre son épaule.  J’étais tellement heureux de le retrouver. Je n’avais qu’une peur à présent, qu’il reparte à nouveau loin de moi. « Tu m’as manqué, espèce de con, tu m’as terriblement manqué » dis-je en laissant couler une nouvelle série de larmes sur mes joues et sur sa nuque.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Lun 2 Nov 2020 - 15:20

Heureusement que je suis là.
Heureusement que je suis arrivé à temps et que j’ai pu faire en sorte de venir le plus rapidement possible. D’être présent à la fois par le corps et l’esprit, envers cet être que j’aime plus que de raison. Je m’en suis toujours voulu de cet éloignement après Poudlard et de mon envie de parcourir le monde, durant une année entière. J’ai bien évidemment envoyé des hiboux à Ares et à mon père pour leur faire part de mon périple mais rien ne vaut l’instant présent. Avec lui. Après, j’ai fait en sorte de passer les sélections pour être dans une équipe professionnelle. Sans réel succès au départ, vu que je me suis vu arpenter le banc de touche, durant quelques années avant de manier ma batte officiellement. Toujours est-il, que j’ai tout lâché pour être là, dans cet appartement triste et presque sans vie.

L’ayant rejoint dans sa douche, je me rends compte de tous les ravages que cette dépression lui a faits. Les traits tirés et la fatigue extrême car je suis persuadé qu’il ne dort pas vraiment, en proie à des terribles angoisses ou encore des ténébreux cauchemars. Sa peau est douce mais son âme est brisée, dans le sens où il n’est plus vraiment lui-même. Et, que je suis là pour le « réparer ». Pour remettre en selle, mon meilleur ami et sa force que je conjugue toujours à la mienne. Parce que merde, on a été un, on est un et on sera toujours un. La seule et unique chose qui peut venir à nous séparer : c’est la Mort elle-même. Rien d’autre. Toujours inquiet, je lui ai fait part de mes quelques tourments suite à sa condition et me rends alors compte, que je ne me suis pas vraiment trompé. Il ne me répond pas vraiment, son regard baissé attestant ses propos.

Je reste néanmoins silencieux et me surprends à l’entendre rire à la suite de ma tirade qui sonne pourtant comme une menace. S’il tombe dans ses propres Enfers, j’irais le chercher par la peau du dos, quitte à y laisser moi-même quelques écailles. Soit, il a l’air d’avoir compris où je voulais en venir et encore plus lorsque je l’invective d’une voix grave et sérieuse. Comment peux-je réagir normalement, si je l’avais découvert, étendu sur le sol ? Mort. Je crois que je n’aurais tout simplement pas pu le supporter. Ça aurait été atroce, autant à voir qu’à comprendre. A cette pensée, je maintiens toujours fortement le visage de mon meilleur ami entre mes mains. Mon regard d’un bleu clair s’étant voilé et assorti d’une lueur sombre, rien qu’à cette funeste idée.

Un léger frisson me parcourt l’échine lorsqu’il se met en tête de prendre l’une de mes mains,- l’autre reposant toujours sur l’une de ses joues-, pour l’apporter jusqu’à ses lèvres et l’embrasser. A défaut d’avoir ses lèvres sur les miennes. J’hausse un sourcil interrogateur face à ce geste somme toute très délicat, mais je souris. D’un sourire aimant, lorsque je l’entends me promettre ces quelques mots, agrémentés de mon surnom, que lui seul emploie. Un soupir de soulagement franchit la barrière de mes lèvres et j’en viens même à émettre un petit rire. Agrémenté d’un haussement d’épaules, car il doit se douter que vu dans l’état dans lequel il se trouve, je lui collerais aux basques, jusqu’à la mort.

- Je te promets Buddy. Je te promets. A la vie, à la mort.

Intérieurement, je m’en voudrais toujours un peu, de ne pas avoir été là aussi rapidement et de ne pas avoir su déceler les signes avant-coureurs d’un malaise persistant, chez celui qui se trouve être mon meilleur ami. Au lieu de ça, je me suis noyé dans ce que je fais le mieux : le Quidditch et mon surnom de Boucher Vert qui me colle tellement bien à la peau. Avec un sourire triste, je sens la tête d’Ares se laisser tomber sur l’une de mes épaules, dans un total abandon. Mes doigts caressent délicatement sa chevelure mouillée tandis que je perçois ses larmes, une nouvelle fois et cette phrase qui me fait diablement sourire. Je l’étreins encore plus fortement, parce que je l’aime ce grand con et qu’il m’a atrocement manqué. Le repoussant légèrement, je décide de retirer mon tee-shirt et de le laisser choir à terre, dans la douche. Trempé pour trempé, de toute façon. Ma peau se lie à la sienne une nouvelle fois, tandis que je l’attire de nouveau à moi. On a besoin de ce contact, de cet échange. Parce que c’est nous. Et, qu’il n’y a aucun autre moyen d’y faire face.

- Espèce de grand con. Si tu savais. Je m’exclame en riant, parce que je suis bien là et je ne compte pas m’éclipser si facilement. Je suis là, pour une dizaine de jours, je te rappelle ! Et, je ne suis pas prêt de me barrer !

Je prends de nouveau sa tête brune entre mes mains, et y dépose un baiser sonore sur son front. Avant de me reculer, pour sortir de la douche et ramasser mon tee-shirt jeté négligemment sur le sol.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Lun 2 Nov 2020 - 20:12

« Je le promets, Budd ». Mes mots sonnaient presque comme l’une de ces promesses que l’on fait lors d’un mariage. Elle l’était, car si à lui je pouvais tout lui promettre, j’avais besoin qu’il me fasse une promesse en retour comme lors d’un mariage.  Ses promesses étaient importantes pour moi car lui seul pouvait me promettre ses bras si musclés pour porter mes angoisses. Lui seul pouvait me promettre la clef des secrets de son âme, la vie de ses rires à ses larmes. Et de toutes ces promesses, je n’en voulais qu’une. Celle qui me redonnerait vie. Ne plus m’abandonner, ne plus me laisser seul, en proie à tous mes tourments. « Je te le promets, si tu me promets de ne plus m’abandonner. Reste avec moi, j’ai besoin de toi». Son soupir de soulagement me caressait le visage et le rendait encore plus désirable.   « Je te promets Buddy. Je te promets. A la vie, à la mort... » à mon tour je poussais un soupir de soulagement juste avant de laisser ma tête choir contre son épaule. Ne vous avais-je pas dit que nos promesses étaient semblables à des promesses de mariage ? Lui et moi, c’était à la vie à la mort. Rien, pas même les chrysanthèmes ne pouvait nous séparer.

Sa main caressait tendrement mes cheveux et je ressentais une chaleur apaisante envahir l’intégralité de mon corps. Un sentiment de bonheur, un sentiment de désir qui contrastait avec les nouvelles larmes que mes yeux offraient à sa nuque. Ce n’était pas des larmes de tristesse, mais plutôt des larmes de libération, des larmes de délivrance. Enfin, il était là, avec moi, pour moi, rien que pour moi. Enfin, je pouvais laisser sortir toute cette tristesse et cette colère qui brûlaient mon être de l’intérieur. Il serait là pour les contenir, pour me faire rire, me faire sourire. Me prendre dans ses bras, me consoler, me rassurer. Oh par Salazard, ce qu’il m’avait manqué. « Tu m’as manqué, espèce de con, tu m’as terriblement manqué ». Cette phrase était pleine d’amour.  Un amour aussi grand que le sien et que je sentis à nouveau lorsqu’il me serra fortement dans ses bras.  Un sourire illuminait à présent mes yeux et mon visage. J’étais bien là, contre lui.  Un sourire qui fût très vite remplacé par une moue lorsqu’il rompit notre étreinte. Pourquoi me repoussait-il ? Pourquoi ne pouvions nous pas encore un instant de bonheur rester l’un contre l’autre. Un rire amusé sortit de ma gorge lorsque je compris qu’il m’avait repoussé juste pour enlever son T Shirt trempé, laissant paraître cette musculature digne d’un Dieu Grec avant de m’attirer à nouveau contre lui. A mon tour je pouvais sentir l’odeur de sa peau. Cette odeur animale si virile qui le caractérisait tant. Je respirais doucement sa peau, m’enivrant de ce parfum qui avait pour moi des vertus aphrodisiaque. Je pouvais mourir à présent, tant j’étais bien. Mon corps contre son corps, je savais à présent qu’il est là pour moi. Qu’il ne partirait pas. Qu’il était mon rocher auquel je pouvais m’agripper. « Espèce de grand con. Si tu savais... » je rigole à nouveau. Il a réussi à sécher toutes mes larmes et à les remplacer par des rires. Un vrai sorcier. Si je savais quoi ? Combien tu m’aimes ? Oh, oui, Isaac, je le sais, je le sens, et je t’aime tout autant mon grand.

« Je suis là, pour une dizaine de jours, je te rappelle ! Et, je ne suis pas prêt de me barrer !» De toute façon, moi, je ne comptais pas le laisser partir. Dix jours, c’était déjà pas assez mais c’était toujours ça. J’allais profiter de chacun de ces dix jours et pour une fois, j’étais content, très content d’être suspendu de mon service. Je pourrai être à lui rien qu’à lui pendant 10 jours et il pourrait être à moi rien qu’à moi pendant 10 jours. « Si je ne t’enchaînes pas à mon lit pour t’empêcher de partir d’ici là » lui répondis-je en le regardant sortir de la douche et ramasser son T shirt. Il était beau.  Je me plaisais à regarder ses fesses en regrettant qu’il ait gardé son pantalon.  L’imitant, je sorti à mon tour de la douche avant de lui ôter son T-Shirt des mains puis de le lui confisquer.  Je voulais qu’il reste comme ça. Je voulais encore, caresser du bout de mes doigts son torse et sentir sa peau nue contre la mienne.
« Tu as probablement gagné autant de muscles que j’en ai perdus» dis-je en le scrutant et faisant glisser mon doigt sur ses pectoraux. « Il va falloir que tu m’entraines» conclu-je, entretenant cette relation ambiguë de bromance qui  nous unissait.


Dernière édition par Ares Zabini le Ven 13 Nov 2020 - 17:47, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Mer 4 Nov 2020 - 11:24

Cette promesse.
Ce pur et simple engagement, tellement tacite entre nous deux. Qu’il est difficile de l’envisager autrement. A part la Mort, et sa finitude, ou son déclin le plus absolu. Mais, au vu du temps qui nous est imparti, il n’est nullement correct de penser à cela. Au contraire, je dois savourer chaque nano-seconde de passée avec lui, parce que j’ai failli le perdre. Ou du moins, je l’ai rêvé ou cauchemardé. Cette perspective est somme toute atroce et à chaque fois, ça me putréfie le cœur et les entrailles. Je l’ai déjà perdu une fois, et elle fut atroce. Après des années passées à Poudlard, on s’est perdus de vue. Cette erreur étant la plus grosse, jamais perpétrée dans ma vie. Dans mon for intérieur, j’aurais aimé qu’il embrasse cette carrière de Batteur professionnel qui me voit évoluer chaque jour dans cette équipe professionnelle que j’aime tant. Or, au lieu de cela, il s’est destiné à un autre emploi.

Emploi, dont il s’est vu destituer et qui est en partie la raison de ma venue en son appartement. Pour lui remonter le moral et le sortir de ce gouffre abyssal dans lequel il s’est jeté. Je constate que ma présence lui est cathartique et le fait de rester sous cette eau salvatrice, noie certains de ses maux. L’attirant à moi avec cette violence et cette impétuosité qui me caractérise, je perçois ces rires que je n’ai plus entendus depuis bien longtemps. A Poudlard, il a suffi de se regarder quelquefois dans les couloirs ou même en cours, pour déclencher une hilarité conséquente. Nul besoin de mots pour se comprendre réellement, il suffit juste que mes iris clairs accrochent les siens, si ténébreux. Avec un rire soulagé cette fois-ci, je me mets à ébouriffer les quelques mèches couleur ébène qui sont trempées par cette eau chaude et revigorante. Je porte un regard tendre sur lui, tellement différent de ce que je présente à la face du monde. C’est lui qui peut se targuer de connaître une partie de l’équation somme toute complexe qu’est Isaac Wellington.

- Je suis là, et tu vas en avoir marre de ma présence. Je te le promets !

Je m’exclame encore en riant, en l’ayant auparavant embrassé sur le front et m’étant emparé de mon tee-shirt présent sur le sol. Coulant mon regard bleu clair en biais vers lui, j’hausse un sourcil interrogateur à la suite de sa petite tirade, assez spéciale, me concernant. M’enchaîner à un lit, moi ? Ou plutôt le sien, si j’en crois ses précisions. J’affiche alors une mine neutre, l’espace de quelques secondes avant d’éclater de rire et de lui envoyer mon poing dans l’épaule. Celle, où il avait l’habitude de tenir, son arme de destruction massive.

- Vous avez des idées saugrenues, Monsieur Zabini. Commence-je en étant pour le moins sérieux, seul un sourire en coin me trahissant. Rhabille-toi déjà, on verra après.

Il vient de me faire quoi là ? Il s’empare de mon tee-shirt et me le prend des mains, sans nulle pression. Arquant toujours un sourcil pour le moins interrogateur, je ne peux m’empêcher de sourire lorsque je perçois un compliment pour le moins appréciable, sortir d’entre ses lèvres. Ma musculature s’est forgée au fil des entraînements conséquents de Quidditch, avec plus ou moins de douleur. J’en possède d’ailleurs encore quelques stigmates, des derniers matches. C’est pour cela, que je reste toujours réticent à présenter mon dos ou le restant de mon anatomie, rongée par les bleus. Néanmoins, c’est ce pour quoi j’existe. Alors pourquoi pas ?

- Je vais te coacher pendant dix longs jours, Budd’. J’ai d’ailleurs mis dans mon sac, quelques petites choses pour retrouver mon Batteur. Balais d’entraînement, battes et Cognards. Pour ton plus grand plaisir ! M’exclame-je en le désignant avec mon index, avant de réapparaître dans son salon, baguette en main.

D’un geste fluide mais cependant assuré et maîtrisé, je range cet appartement morbide et lui administre un souffle nouveau. Celui de la renaissance. Expirant et inspirant, je rejette ma tête en arrière et fais craquer mes articulations. Tout en sautant adroitement par-dessus son canapé, afin d’y prendre place, comme lors de nos interminables discussions dans notre ancienne Salle Commune.

- Je suis tout à toi. Dis-moi, ce que tu veux faire. Enonce-je avec un large sourire, tout en continuant de l’observer longuement.

C’est lui qui est en droit de choisir. Moi, j’exécute seulement.
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Ven 13 Nov 2020 - 18:55


Notre séparation avait été la plus dure épreuve de ma vie. Ce jour là, lorsque nous sommes descendus du Poudlard Express, j’avais perdu une partie de mon âme, une partie de ma chaire. On avait beau s’écrire, il n’était pas là avec moi chaque jour comme il l’avait été pendant 7 ans. Il n’était plus le seul double de moi et, amputé de son être, je n’étais plus que la moitié de moi-même.  Pour oublier son absence qui me faisait si mal, je m’étais plongé dans mes études de médicomagie puis dans mon travail d’antidotiste. Ce travail avait été mon remède, ma potion, mon objet transitionnel. J’étais passé d’une obsession, lui, à une autre obsession, la médicomagie.  J’avais à présent perdu ce travail et le pire c’était que j’avais également perdu tout ce qui venait compenser ce travail. Ma sœur, Ava, emprisonnée injustement. Octavius qui m’avait utilisé comme un simple divertissement, et Galaad pour qui je n’étais qu’un amant parmi tant d’autres. Il ne me restait rien, absolument rien.  J’étais vide, comme mort. Il était mon seul remède et il était là, me ramenant à la vie avec la chaleur de ses bras et le goût de ses lèvres. Il était mon massage cardiaque, mon oxygène.  Enfin, grâce à lui, je me sentais bien.

« Je suis là, et tu vas en avoir marre de ma présence. Je te le promets ! ». Jamais !  En guise de réponse, je me contente de lui sourire et d’hocher frénétiquement la tête de droite à gauche puis de gauche à droite. Mon mouvement de contradiction ne s’arrête que  lorsqu’à nouveau il pose ses mains sur mon visage avant de déposer un baiser sur mon front m’arrachant un sourire plus grand encore que le précédent.  Je l’écoute rire et je sens mes yeux briller. Ce que j’aime ce rire. Ce qu’il m’avait manqué.

« Je suis là, pour une dizaine de jours, je te rappelle ! Et, je ne suis pas prêt de me barrer !»
 « Si je ne t’enchaînes pas à mon lit pour t’empêcher de partir d’ici là » Ces mots étaient sortis de mes lèvres sans passer par mon cerveau. C’était un véritable cri du cœur. Je ne voulais pas qu’il parte. Plus jamais. Je voulais qu’il vienne vivre ici avec moi et qu’importe que je n’aie qu’un lit. De toute façon, ce n’était pas comme si nous n’avions jamais dormi ensemble. Je ne comptais plus les fois où nous avions rejoints l’autre dans son lit à Poudlard. « Vous avez des idées saugrenues, Monsieur Zabini » m’avait-il répondu, un sourire au coin des lèvres en me donnant un coup de poing dans l’épaule. J’avais ressenti une petite douleur dans mon bras qui n’était plus aussi musclé que durant nos heures de gloire communes sur le terrain. Une douleur qui ne faisait que m’exciter davantage. Cette force, cette puissance, cette virilité, je la voulais pour moi seul, je la voulais en moi.    « Aïe» dis-je en me mordant les lèvres avant de pouffer de rire. Je plongeais à nouveau mon regard plein de désir dans le sien, attendant qu’il m’attrape férocement par les hanches, me plaque contre l’évier et m’embrasse sauvagement. Mon fantasme ne se réalisa pas. Bien au contraire. Il semblait vouloir mettre fin à ce moment d’intimité entre nous et m’intima l’ordre de m’habiller avant de chercher à ramasser son propre T Shirt. « Rhabille-toi déjà, on verra après». J’avais été plus rapide que lui. Je m’étais emparé de son t-shirt que je serrai contre mon cœur pour garder encore un peu de lui contre moi.  Je le regardais avec passion, admirant chaque détail de son corps sur lequel je rêvais de laisser glisser mes doigts puis ma langue. Son regard était à présent aussi interrogateur que le mien était épris. Installant pour la première fois une dissymétrie dans notre relation. Cédant légèrement à mes pulsions, je le surpris à caresser ses pectoraux tout en ventant sa musculature.  « Tu as probablement gagné autant de muscles que j’en ai perdus» Je le connaissais comme personne et savais que son orgueil était sa plus grande faiblesse. Je savais qu’en vantant ses muscles, il me laisserait les toucher sans rien dire bien plus flatté par mes mots que gêné par mes actes. Je profitais de chaque millième de seconde où ma main glissait le long de son corps avant de la retirer une fois arrivée au creux de ses hanches.

 « Il va falloir que tu m’entraines» .Lui dis-je simplement. Oui, je voulais qu’il m’entraine pour pouvoir avoir un corps semblable au sien et pouvoir en me regardant dans le miroir penser que nos corps nous unissent. S’ils ne le font pas de l’intérieur, qu’ils le fassent de l’extérieur. «  Je vais te coacher pendant dix longs jours, Budd’. J’ai d’ailleurs mis dans mon sac, quelques petites choses pour retrouver mon Batteur. Balais d’entraînement, battes et Cognards. Pour ton plus grand plaisir !» un nouveau sourire illumina mon visage chassant, pour l’instant, toute pulsion de mon corps. J’avais hâte de retrouver mon binôme, hâte d’enfourcher à nouveau mon balai avec lui et de frapper de toutes mes forces avec ma batte dans des cognards. Quel meilleur moyen pour expulser toute ma rage ?  « Attention Wellington,  tu ne sais pas à qui tu as à faire » .lui dis-je  dans un petit rire tout en lui rendant son coup de poing dans l’épaule. J’avais frappé de toutes mes forces comme pour lui montrer que même si j’avais perdu en muscles, j’étais toujours aussi fort.  « J’ai hâte de jouer avec toi Budd !  » .

Pour l’heure, c’était un tout autre balai qui occupait mon ami. Je l’observais nettoyer mon appartement  profitant du mouvement de ses muscles.  Je n’avais jamais désiré Isaac comme je le désirais aujourd’hui. Etait-ce parce qu’à présent j’assumais cette attirance pour les hommes ? Pendant qu’il s’occupait du ménage de mon appartement, je faisais le ménage dans ma tête. Et si j’avais toujours aimé Isaac et que je ne m’en étais jamais aperçu avant aujourd’hui ? Et s’il était le seul et l’unique objet de mon amour ? Etait-ce juste le plaisir de le retrouver qui le rendait si désirable ? Etait-ce le manque si intense qu’il fallait combler ? J’avais peur, peur de ce que je ressentais à ce moment. Peur que cela gâche notre relation si parfaite. Sa voix et sa présence me tirèrent de mes pensées. « Je suis tout à toi. Dis-moi, ce que tu veux faire.»  l’amour pensais-je instantanément. J’avais envie qu’il soit tout à moi, littéralement et que je sois tout à lui. Aucun son ne sortit de ma bouche. Comme si la censure voulait m’empêcher de gâcher notre amitié.    « Profiter de toi. Je veux juste profiter de toi Isaac  » lui dis-je en posant ma tête sur son épaule. Comprenne qui pourra !
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Dim 15 Nov 2020 - 16:42

Lors de mon dernier voyage en Poudlard Express, je suis resté sombre.
Taciturne et renfermé sur moi-même, préférant regarder le paysage défiler sous mes iris bleu clair plutôt que d’accepter encore les remarques et les remerciements liés à la Coupe de Quidditch. Je n’ai pas adressé un seul regard aux personnes présentes dans mon compartiment, bien qu’Ares Zabini ait été là. Assis en face de moi, essayant de capter pour le mieux mon intérêt, avec des attentions et des paroles douces. Mais, au fur et à mesure qu’il a tenté de s’immiscer dans ma psyche, j’ai perdu pied. Je sais que lorsque le train va entrer en gare, on va se séparer. Nous, les inséparables. Ce que certains ou même certaines, n’ont jamais réellement compris. Ce qu’est notre « relation » et ce qui en découle. Je ferme mon regard devenu ténèbres, un court instant et je sens malgré moi que le train aux nuances rouges et noires, se stoppe.

On est arrivés. Il est temps de nous « quitter ».

Je récupère ma valise, sans pour autant adresser un nouveau regard à mon double. Mon « jumeau ». Mes pensées sont obscures tandis que je descends les quelques marches du train et me retrouve sur le quai de la gare. Même sans me retourner, je sais que mon meilleur ami se trouve peiné de mes agissements, de lui tourner si horriblement le dos mais surtout de me cantonner à ce silence qu’il ne me connait pas. Inspirant et expirant longuement, j’ai mal. Atrocement mal, à me dire que tout est fini. Là, sur ce quai de gare, où malgré ma solitude, je ne suis pas seul. Baissant la tête, je sens quelque chose d’humide perler sur mes joues, ces mêmes larmes que j’ai tenté de ravaler tout le long de ce trajet. Or, elles sont bien là. Teintées de frustration et de peine, parce que je vais le quitter lui. Celui que j’aime par-dessus tout. Je me retourne alors lentement, et constate qu’il est toujours là et qu’il n’a pas bougé. A la même place.

Il y a les mêmes larmes dans les iris sombres, et ces dernières me font souffrir. Littéralement. D’un pas rapide, je me retrouve face à sa personne, contemple qu’il ressent les mêmes atrocités, les mêmes tourments. Au même moment, je le réceptionne dans mes bras et moi dans les siens. J’en viens même à oublier toutes les personnes présentes sur le quai qui nous entourent. Il n’y a bien que lui qui compte en cet instant. Que lui, seulement lui. Je n’ai jamais su combien de temps a pu durer cette étreinte, mais tout ce que je sais, c’est que j’en ai encore besoin. Là, maintenant. Et c’est pour cela qu’à peine le hibou reçu d’Ares, je me suis précipité chez lui. Pour le sauver de ses propres Enfers, pour l’en extirper. Pour le retrouver, surtout. Parce que je reste toujours un peu égoïste quand il s’agit d’Ares Zabini.

Je le reconnais lorsqu’il s’exhorte à me sortir des idées pour le moins atypiques. Me river à son lit pour que j’y reste. En même temps, il n’a pas vraiment besoin de le faire pour que je sois en sa compagnie. Il me demande et j’exécute. Je suis disponible pour une dizaine de jours, ayant suspendu volontairement tous mes entrainements. Quitte à ne me focaliser que sur la détresse de mon meilleur ami. J’émets un petit sifflement entendu alors qu’il me gratifie d’un léger son qui semble traduire sa douleur. Il est passé où, ce colosse, lors de nos années passées à Poudlard ? Je dois vite faire en sorte qu’il retrouve sa masse musculaire et son endurance. En parlant de muscles, j’arque un sourcil des plus interrogateurs, malgré qu’il me complimente sans ciller sur ma musculature. A croire qu’il me connait par cœur, bien que je comprenne néanmoins son stratagème de diversion, visant à satisfaire mon égo et sa faim vorace.  

En bon Batteur qui se respecte, je lui propose un match futur. Où je ne vais sûrement pas le ménager, pour qu’il retrouve sa silhouette athlétique quelque peu perdue à la suite de cette dépression dans laquelle, il s’est retrouvé. Par mimétisme, il me renvoie un coup dans mon épaule, avec moins de force certes, mais avec autant de conviction. J’ai retrouvé Buddy, et j’en suis plus que fier.

- Arrête Zabini, je te connais par cœur. Ne l’oublie jamais. Enconce-je avec une petite pointe de menace, agrémentée d’un large sourire.

Je sais très bien ses mimiques quand il joue, sa force de frappe, la façon dont il tente une feinte sur le terrain, qui n’est comprise que par moi mais pas par nos adversaires. Je peux en faire une liste, tant ces sept années dans le château ont créé une Amitié indéfectible. Qui ne pourra se défaire que par la mort de l’un d’entre nous. Ou les deux. Je l’aime ce grand connard, pour toujours et à jamais, lui ayant même proposé allègrement ma personne pour le satisfaire. Il m’a pendant dix jours, alors qu’il en profite. C’est tout ce que je peux lui souhaiter, après tout. Assis dans le canapé, je le sens qui s’approche malgré un léger trouble présent dans les prunelles couleur d’obsidienne pure. Je l’accueille dans mes bras, lorsque je sens de nouveau sa tête se poser sur mon épaule. Et ses lèvres, me prononcer quelques mots. Mes labiales affichent un sourire sincère, qu’il ne voit pourtant pas et mes iris bleu clair le regardent. Comme un frère.

- Profiter de moi ? Décidément. Entre le fait que je sois bientôt attaché à ton lit et le fait de profiter prochainement de moi, où suis-je tombé, Monsieur Zabini ? Je fais mine d’être sérieux quelques secondes, avant d’éclater de rire. Sérieusement, que veux-tu faire ? Dis-je en le repoussant légèrement, pour avoir son visage en face du mien.

Je suis là, s’il a besoin de parler.
Je suis là, s’il a besoin de se défouler.
Je suis là, s’il a besoin de cogner.
Je suis là.

- Tu peux me parler aussi, Ares. Je suis et resterais à jamais ton confident.

Jusqu’à ce que la Mort nous sépare, qu’on dit ?
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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Dim 29 Nov 2020 - 10:58

« Profiter de toi. Je veux juste profiter de toi Isaac  » Oui, je voulais profiter de lui, mon meilleur ami, mon parabataï, mon autre. Profiter de lui dans tous les sens du terme. Je voulais profiter de chaque seconde avec lui.  Rattraper ce temps perdu. Ces années sans se voir qui m’ont fait si mal. Je voulais rattraper ce voyage en train où son mutisme et son regard fuyant m’avaient arraché le cœur.  Comme un enfant, j’avais tout fait pour attirer son attention et lui il m’avait ignoré, royalement. Comme si j’étais invisible, comme s’il ne m’aimait plus, comme s’il ne m’aimait pas. J’avais eu envie d’hurler dans ce wagon. J’avais eu envie de pleurer dans ce wagon. J’avais eu envie de le frapper dans ce wagon.  La vieille Sinistra m’avait détruit  en morceaux et lui il me piétinait. Je n’avais pas vu dans son silence, dans sa fuite, une stratégie de défense. J’avais seulement perçu la douleur qui inondait mon cœur. Alors qu’il était descendu du train assez rapidement, j’étais resté seul dans ce wagon, laissant perler le long de mes joues ces larmes retenues toute la durée du trajet.  Je pensais qu’il était parti, sans un dernier mot, sans un « au revoir ». Etait-ce donc un « adieu » ? Lorsque la dame aux bonbons me dit qu’il fallait descendre à présent, j’avais fini par descendre et je l’avais retrouvé là sur le quai. Je me souviens encore de son regard vers moi, plein de peine et d’amour à la fois. Je me souviens de cette étreinte si forte et virile que l’on voulait pourtant briser pour rien au monde qu’elle en devenait, féminine, maternante.  J’avais eu envie de mourir dans ses bras à cet instant là. Puis de m’enfuir avec lui.  Mais je devais réaliser mon rêve, devenir antidotiste et le laisser partir, voyager et devenir joueur quidditch. Je savais qu’au fond, il espérait que je change d’avis et embrasse une carrière de joueur de quidditch avec lui.  J’ai failli le faire, tant je l’aime. Mais ce métier était une vocation et cette vocation m’appelait.  Quand on a quitté le quai de cette gare, il était vide. Il n’y avait que lui et moi. On avait profité encore de ces instants ensemble, toujours dans un silence pesant. On avait pas besoin de parler pour se dire je t’aime. On n’avait pas besoin de parler pour se promettre d’être toujours là, l’un pour l’autre. Cette promesse était taillée dans nos chaires, au niveau du poignet gauche.   En quittant la gare, j’avais laissé couler de nouvelles larmes puis j’avais regardé cette entaille, caressé cette entaille comme pour le regarder lui, le caresser lui. Oui, j’avais envie de profiter de lui pour rattraper tout ce temps perdu depuis ce voyage en train jusqu’à aujourd’hui.  J’avais aussi envie de profiter de lui dans le sens le plus bestial. Je voulais m’enivrer de son odeur. Je voulais m’étourdir de ses baisers. Je voulais jouir de ses caresses et des mouvements de son corps dans le mien. Je voulais qu’il me possède et qu’il me transporte.  En attendant ce moment, je me laissais tomber à nouveau contre lui.  Je le regarde avec un amour sincère alors qu’il me regarde avec cet amour fraternel qui nous a toujours unis. Au fond de moi, je comprends qu’on ne s’aime pas de la même façon. Je ne sais pas si ça me fait mal car ce qu’il m’offre me rend déjà tellement heureux. Je lui rends son sourire et je l’écoute parler. « Pofiter de moi ? Décidément. Entre le fait que je sois bientôt attaché à ton lit et le fait de profiter prochainement de moi, où suis-je tombé, Monsieur Zabini ? »  me demande-t-il. Je hausse les épaules pour lui signifier que je n’ai pas de réponse à cette question. Il rigole et je rigole avec lui.  Il me repousse pour me faire face « Sérieusement, que veux-tu faire ? »  le problème, c’est que j’étais sérieux.  Je voulais profiter de lui.  Si je ne pouvais pas profiter de lui de la seconde façon, je comptais bien en profiter de la première.  Quoi de mieux pour nous unir à nouveau que le quidditch ? J’allais lui proposer qu’on parte se faire ce match, mais il me proposa toute autre chose. Lui parler. « Tu peux me parler aussi, Ares. Je suis et resterais à jamais ton confident. » Au fond, j’aimerais lui parler. J’aimerais lui dire comme j’ai mal. Lui dire comme j’ai eu mal à son départ. Lui dire comme j’ai eu mal avec Octavius. Lui dire comme j’ai eu mal avec Galaad. Lui dire comme j’ai eu mal avec l’arrestation d’Ava. Le problème, c’est que si je pouvais lui parler de son départ, de ma suspension ou encore d’Ava, je n’osais pas lui parler d’Octavius ou de Galaad. J’avais peur que mon attirance pour les hommes le répugne. J’avais peur qu’il me rejette. J’avais peur qu’il parte à nouveau. J’avais peur qu’il regrette ces baisers échangés quelques minutes auparavant qui n’avaient surement pas la même signification pour lui que pour moi et qui avaient été pour moi salvateurs.  Je voulais lui parler mais j’étais pétrifié. Je me contentais de lui sourire « Merci Bud ! Et je serai toujours le tien» lui répondis-je avant de me redresser. Debout devant lui, je passais ma main dans mes cheveux pour les recoiffer puis lui tendit la main pour l’aider à se lever. « Si je commençais par te botter les fesses sur un terrain de quidditch, champion» dis-je en rigolant.


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MessageSujet: Re: Brotherhood | Ares Brotherhood | Ares 129196351Mar 1 Déc 2020 - 16:45

J’ai été vraiment un bel enfoiré ce jour-là.
En ayant mis de côté mon meilleur ami, volontairement, ne lui offrant nullement un regard. Ni même une parole. Parce qu’intérieurement et extérieurement, je n’ai jamais su réagir face à cette séparation qui nous colle à la peau. Poudlard va être loin derrière nous et nous allons embrasser tous deux des carrières différentes. Lui, dans un emploi relatif aux soins prodigués aux Sorciers, et moi, destiné à être un futur Batteur reconnu par ses pairs. Même, si je prie réellement pour qu’il me rejoigne dans une équipe professionnelle et que nous faisons la paire. Mais, ça ne va pas se passer comme cela. Il ne va pas arpenter cette voie que j’ai envie qu’il emprunte. Il va suivre la sienne. Ares Zabini va être un grand Antidotiste et je vais être un Batteur. C’est comme cela que ça doit se passer.

Par pur égoïsme, j’ai été un connard, jusqu’à ce que j’en vienne à craquer sur ce quai de gare, ne voulant plus le lâcher. De peur de le perdre et de le voir s’évaporer bien plus rapidement que je ne le voudrais. J’ai eu envie que cette étreinte dure toujours et qu’elle ne cesse jamais. Or, cette prière bien que sourde ne s’est jamais réalisée. C’est comme des lames chauffées à blanc lorsqu’il n’est pas avec moi, pas dans les parages et que je me sens « seul ». Bien qu’entouré d’une multitude d’accointances dûe à ma célébrité toujours de plus en plus omniprésente, rien ne le vaut, lui. Rien ne vaut un Ares Zabini, un « jumeau », un « miroir ». A cette pensée, je ne peux  que réprimer un frisson. Comment vais-je faire si nous sommes réellement séparés, un jour ? Que le Destin nous retire ce pour quoi nous sommes faits ? Je n’ose l’imaginer.

Lorsque je lui demande ce qu’il veut faire, il veut potentiellement profiter de moi. J’arque toujours un sourcil interrogateur face à cette étrange déclaration. Mais ne peux qu’hocher ma tête brune en guise de réponse. Car, si je suis là, c’est bien pour cette seule et unique chose : lui changer ses idées noires et retrouver cette énorme complicité que nous avons toujours depuis Poudlard. J’ai été plus qu’heureux lorsque j’ai reçu son hibou et y ai répondu favorablement. En même temps, il est hors de question que je le laisse. Toujours dans une étreinte que je juge fraternelle et amicale, je le contemple de mes iris bleu clair et constate qu’il est à sa place. Dans mes bras. Lui tapotant le dos avec un rire, j’attends alors qu’il se livre, si quelque chose le tourmente ou le gêne. Mais, il n’a pas l’air de le vouloir et se permet même un tacle en connaissant parfaitement mon esprit de compétition. Je ne peux m’empêcher d’avoir un fou rire et lui taper de nouveau dans l’épaule. Bien moins violemment cette fois-ci.

Comment ose-t-il ?
Comment ose-t-il me défier, moi, le Boucher Vert ?

- Je suis ton homme Zabini. Dis-je avant de prendre sa main dans la mienne pour me redresser. Tu sais pertinemment, que je ne vais te laisser aucune chance ? Le questionne-je avec un petit sourire en coin.

Avant d’aller chercher mon sac de voyage, ce dernier contenant tout le parfait attirail du meilleur joueur de Quidditch. Je tends à mon meilleur ami l’une des vareuses de mon équipe professionnelle et attends patiemment qu’il s’en vêtît. Et, je fais de même. Prêt à lui mettre la déculottée du siècle, comme jamais auparavant. Je suis tellement excité à l’idée de retrouver mon meilleur ami sur un terrain improvisé que je ne peux m’empêcher de sourire. Même si avec mon coéquipier Batteur, nous faisons une paire parfaite, jamais elle ne pourra remplacer, celle d’avec Ares Zabini.

- Tu vas me faire le plaisir, d’enfiler des protections, Budd’. Destiné à ce que je t’écrase ? Le questionnement est lancé avec un ton de défi tandis que je l’entraîne avec moi dans un transplanage rapide et direct.

Nous atterrissons dans un terrain vague,  ayant eu pour précaution de lancer un Informulé, afin que nous ne soyons nullement embêtés, le temps que va durer cette « altercation », entre anciens Batteurs de Serpentard. Posant mon sac de voyage à terre et tout l’attirail présent sur le sol, je joue déjà avec ma précieuse batte. En ayant prêté l’une de mes anciennes à mon meilleur ami, avec un large sourire. Toujours de défi et d’intense joie, quant au fait simple que l’on se retrouve. Seuls. Sur un terrain qui n’est pourtant pas celui de Poudlard, mais qui en reste un correct. Là, encore, je lui jette un balai. Gardant toujours, le mien précieusement.

- Direct dans les airs ? Ou une frappe d’entraînement, sur le sol ?

Là, c’est encore à lui de décider, tandis que je fais craquer mes articulations, prêt à en découdre.
Il a fait en sorte de susciter l’intérêt du Boucher Vert.
Et ça, ça me plait.
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