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Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan

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Neolina Siankov

Neolina Siankov


COTÉ DU BIEN
On n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait.

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MessageSujet: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Mer 3 Mar 2021 - 23:20

La vie pouvait-elle être plus belle que ça ? Certainement, oui. Après tout, les choses pouvaient toujours aller mieux, c’était un fait. Mais voilà, du haut de 35 printemps, Neo avait appris à savourer les petits plaisirs de la vie et se balader main dans la main avec Razvan, au bord d’une falaise de l'Île de Wight, sous le soleil de février, en était un. C’était un joli week-end, doux, tendre, une parenthèse dans l’existence de ces deux âmes qui avaient dédié leur vie aux autres, les faisaient passer avant eux en général. Mais à cet instant, là, maintenant, Neo n’avait d’yeux que pour Razvan, entre deux coups d’oeil au splendide paysage qui ne faisait qu’ajouter un peu de magie à un moment qui aurait pu paraître banal. Mais fallait-il vivre des instants exceptionnels pour être heureux ? Pourquoi faire ? Profiter de la douce chaleur du soleil, se repaître du simple contact de la peau de Razvan contre la sienne, parler de tout, de rien, juste… être là, ça suffisait largement.

La journée s’était déroulée sans encombre, sans prétention, rien d’autre que Neo et Razvan contre le reste du monde, comme toujours. Même pas de petit-déjeuner au lit, parce que ça incluait d’avoir le courage - et la volonté - de s’extraire de ces bras si réconfortants au sein desquels Neo aimait tant se réveiller, comme s’endormir d’ailleurs. Ou simplement se lover, juste parce qu’elle s’y sentait bien. Le petit-déjeuner avait donc attendu, tout comme ce pauvre Gabi qui trépignait derrière la porte. Prière de patienter, Neo et Razvan avaient besoin de s’aimer. Et puis tout de même, il avait fallu être raisonnable, s’en tenir au programme. Enfin, pour le côté raisonnables, il faudrait sans doute repasser. Car Neo n’avait pu s’empêcher de voler quelques baisers passionnés à son amour entre deux rayonnages de Fleury & Bott, faisant tomber au passage une pile de bouquins avec sa gaucherie habituelle, avant de les ramasser à la hâte avec la grimace de celle qui a peur de se faire attraper. Comme si elle revivait cette adolescence pendant laquelle elle n’avait pas été si aventureuse, en tout cas pas amoureusement parce qu’eh bien, les choses pour Neo s’étaient faites tardivement. Tout ça lui rappelait un peu l’épisode du placard, qui resurgissait régulièrement. Elle en avait même rêvé cette nuit-là, c’était dire dans quel état d’esprit elle s’était réveillée, cherchant à poursuivre ce qu’ils s’étaient empêché alors à l’époque parce que 7 minutes et d’autres obstacles s’y étaient opposés.

Et puis, maintenant, la balade qu’ils s’étaient promise la veille. Le temps était clément, quoique le vent iodé venait souffler dans les mèches blondes de la roumaine, qu’un habile sortilège avait fait pousser un peu plus vite quelques jours plus tôt. Celles ébène de Razvan s’emmêlaient aussi, et Neo avait bien hâte de rentrer pour y plonger ses doigts sous une douche brûlante pour les réchauffer, tout comme elle ne voulait pas que cet instant se termine. Si cette journée pouvait ne pas s’arrêter, s’ils étaient obligés de la revivre encore, et encore, et encore, Neo n’aurait jamais pu s’en lasser. Jamais. Tout était parfait, ou presque. Elle, Razvan, son croup au loin qui gambadait tellement près du précipice que n’importe qui aurait pu s’inquiéter, n’importe qui sauf Neo. Bien sûr, une personne manquait dans ce tableau. Une présence invisible ou presque, que la roumaine ignorait bien que son inconscient la ressente. Une part de la vie de Razvan avec laquelle il faudrait vivre, elle le savait, tout comme elle savait que la discussion arriverait un jour. Mais égoïstement, pas aujourd’hui. Elle n’y songea même pas, à vrai dire alors que parfois, la nuit, elle se demandait avec une pointe d’angoisse comment tout ça se passerait.

Finalement, Neo avait lâché la main de Razvan pour courir avec sa bestiole, un peu plus loin du vide que lui tout de même. Le croup jappait comme un fou, s’amusait à ralentir son pas pour s’ajuster à celui de sa maîtresse bien essoufflée. Neo avait l’air d’une grande gosse, à courir avec son chien, la jambe gauche de son collant filé à cause des griffes de la bête qui lui avait sauté dessus pour jouer. Elle n’y avait même pas fait attention, c’était dire. Son rire était étouffé par le vent et au bout de quelques minutes, évidemment, son endurance atteignit ses tristes limites. Les joues rougies par l’effort, elle attendit que Razvan la rejoigne, haletante, avant de poser ses fesses dans l’herbe sans se soucier de la trace verte que cela laisserait sur sa cape grise, l’invitant à le rejoindre. « C’est tout de même dommage que tu détestes les croup… Tu as un bien meilleur cardio que moi ! » souffla-t’elle avec un peu de peine avant de rire doucement. Sa main ne mit pas plus d’une demie-seconde avant de se joindre à celle de Razvan, comme toujours, caressant ses phalanges abimées. Neo savait bien ce que ces marques cachaient, mais s’abstenait de mettre le sujet sur la table. À quoi bon ? « Je voudrais que cette journée ne s’arrête jamais… » Il était furieusement beau dans le contre-jour. Si beau qu’elle mit quelques secondes à détacher son regard de lui pour poser sa tête contre son épaule, et admirer les vagues qui s’écrasaient contre la falaise en contre-bas. Ils avaient encore demain, après tout. Et puis, toute la vie, aussi.
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Razvan Vacaresco

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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Ven 5 Mar 2021 - 10:08

C'est sur le haut des falaises de l'île de Wight que Neolina et Razvan se promenaient cette après-midi là. Au fond, il était reconnaissant à la sorcière de l'avoir sorti de son appartement et par là aussi, de son quotidien. Le roumain ne pensait pas avoir tant besoin de sortir jusqu'à ce qu'il sente le vent emmêler ses cheveux bruns. Les doigts liés à ceux de sa petite-amie, ils semblaient perdus au bout du monde, là où personne ne pourrait jamais les déranger, en aucune façon. Alors pour une fois, il ne regrettait pas d'être là. De visiter à leur manière ce bout d'Angleterre sauvage. Il ne regrettait pas grand chose, à ce moment-là, Razvan. Un sentiment paisible avait envahi son coeur, mais c'était malheureusement tristement éphémère. Les soucis n'allaient pas tarder à le rattraper par le manteau et alors que Neo s'enfuyait en courant pour jouer avec son croup, le médicomage fit une pause. Il s'arrêta, les deux pieds bien ancrés dans le sol parsemé d'herbe verte, les mains dans les poches et le corps balayé par la puissance du vent qui s'écrasait contre les falaises. Il avait cet espèce de sourire mi-tendre mi-triste sur le visage alors que son regard ne se détachait pas d'elle. Et il ne pouvait s'empêcher de se répéter qu'elle était belle, que chaque jours un peu plus cela lui sautait aux yeux, que ce fut lorsqu'il se réveillait à côté d'elle ou lorsqu'elle venait le visiter chez lui - parce que oui, il ne venait pas trop chez elle. Les rires de Neolina ne pouvaient pas atteindre ses oreilles, même portés par le vent parce qu'il fallait ajouter à ça le ressac de la mer. Elle était belle et heureuse et joyeuse et elle méritait de l'être. Ce fut à cet exact moment que son subconscient choisi de le rappeler à sa bonne présence, pour lui faire remarquer que viendrait bien un jour où par sa faute, elle aurait sans doute le visage déformé par la peine, la douleur et la déception, qu'elle serait triste et malheureuse parce qu'il était un sale con.

Parce que oui, il fallait être un bon sale con pour se lancer dans une relation pareille, prendre des risques qui allaient lui éclater à la figure comme si on lui éclatait une bombabouse sous le nez. Fallait-il être un sale con pour se dire qu'il avait le droit d'être heureux alors qu'il ne le méritait pas le moindre du monde. Fallait-il être un sale con pour repousser à la frontière de sa conscience ce qui le hantait quand elle n'était plus là. Neo était belle à l'en faire crever et la vision de son beau visage teinté de déception lui brisa le cœur. Il s'approcha d'elle à pas tranquilles, pourtant, sans rien laisser entrevoir de ses pensées dans ses yeux. Le moment n'était peut-être pas aux regrets - mais y avait-il seulement un moment pour quelque chose de si terrible ? Razvan s'assit à côté d'elle en se faisant la terrible réflexion que Mihaela aimerait sans doute beaucoup être là à jouer avec le croup, qu'elle apprécierait probablement beaucoup Neolina et que le tableau serait quand même foutrement beau, s'il n'y avait pas en arrière plan tous ses secrets, tous ses problèmes, et tous ses cadavres. Parce que c'était de ça qu'il était question, ce n'était pas simplement de la collaboration. C'était la mort, la mise à mort, et son intégrité mentale - voire physique - qui étaient en jeu. Comme il aurait aimé être insouciant comme elle... « Si l'un de ses congénères n'avait pas eu la bonne idée de m'arracher un morceau quand j'étais plus jeune, je n'aurais rien contre les croup » fit-il remarquer d'un ton ennuyé face à l'apparition de ce lointain souvenir, qui lui avait valu au moins une heure de pleurs dans les bras de sa tante le temps que le médicomage arrive pour soigner sa jambe. Les doigts de la trentenaire trouvèrent les siens avec le propre des gens amoureux et ce contact le réchauffa malgré le vent glacial qui lui balayait les joues et qui ne parvenait pas à s'infiltrer sous son manteau, lui qui avait mis une écharpe. Ses songes s'étaient évanouis. Pour autant, il ne la regarda pas, il laissa ses yeux noirs se poser dans le lointain, sans capter les regards à la dérobade qu'elle lui lançait. Il colla sa joue contre sa tête lorsqu'elle la posa contre son épaule. « Il ne tient qu'à nous de la faire durer davantage » lui dit-il, pour une fois qu'il n'était pas dans les regrets, merci de cocher la case du calendrier. Ses yeux noirs revinrent sur l'herbe, puis sur le croup, puis sur Neo et ... « Tiens donc » fit-il d'une voix plus taquine, « c'est maintenant ton croup qui te déshabille et pas moi ? » lui demanda-t-il en pointant du doigt le collant noir filé de Neolina, « m'en voilà déçu ». Un petit sourire mutin sur le visage, il étendit une jambe en levant le nez vers le ciel. Ils méritaient de profiter de l'instant.

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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Ven 5 Mar 2021 - 21:26

La présence de Razvan avait toujours étrangement apaisé Neo. Enfin, toujours… Il y avait bien eu quelques mois qui avaient fait exception à la règle, et quelques conversations du passé aussi. Des conversations tellement dures à encaisser qu’il y avait fort à parier que la majeure partie des gens n’auraient jamais à vivre ça, et tant mieux d’ailleurs. Mais tout ça, justement, c’était du passé et désormais, Neolina pouvait savourer toute la sérénité que sa simple présence lui procurait. Déjà enfant, il arrivait à canaliser - un peu- son énergie par on ne savait quel miracle. Tout comme elle arrivait à l’entraîner dans certaines de ses bêtises plus grosses qu’elle et lui réunis. Une espèce d’équilibre dans l’univers, le leur du moins, qui perdurait encore aujourd’hui. Neo sans Razvan était sans doute trop insouciante, et Razvan sans Neo trop austère. Chacun apportait à l’autre ce qui lui manquait, contrecarrait les quelques défauts qui faisaient tout le charme de l’amour, aussi. La perfection, quel intérêt ? Neo aimait cet air taciturne qu’il affichait souvent, car sinon, déjà, ce ne serait pas Razvan. Et puis aussi, surtout, parce qu’elle aimait le voir parfois disparaître au profit d’un sourire qui n’était souvent destiné qu’à elle, et elle seule. Neo aimait son pragmatisme, ses râleries à demi-mots, ses roulements d’yeux au ciel, sa façon de tirer sur sa cigarette, ses taquineries et la moindre chose qui le concernait en réalité. Même celles qui auraient pu l’agacer ne faisait que nourrir cet amour pour lui, parce que Neo aimait fort, sans idéaliser. Elle aimait Razvan tout entier, et voilà qui n'était pas près de s’arrêter.

Et parmi les défauts de Razvan, donc, il fallait compter allergique aux croups. Bien sûr, son petit épisode douloureux justifiait la trouille, même si Neo trouvait ça fou qu’un grand type comme lui ait toujours irrationnellement peur d’une petite bête. Gabi le sentait d’ailleurs, et venait toujours se fourrer dans ses jambes comme pour lui prouver qu’il était gentil, mais ça n’avait pas tellement l’effet escompté. « Un morceau carrément ? C’est qu’on est pas passé loin de l’amputation ! » dit-elle en se moquant gentiment tout en caressant doucement sa cuisse à l’endroit où elle savait que se cachait sa cicatrice, qui s’était étirée avec le temps. Pour un petit garçon, la plaie avait pu être impressionnante, c’était certain. Mais le petit garçon était devenu médicomage, et en avait vu de pires maintenant, pas vrai ? « Je te protégerai du grand vilain croup va, ne t’inquiète pas. » dit-elle en déposant un baiser sur sa joue alors qu’au loin, Gabi courrait après un papillon dans une scène d’une sauvagerie sans nom, cela allait sans dire.

Neo aussi produisait son petit effet sur Razvan - pas celui-là, oh, un autre ! - qui se laissait donc aller à une incursion dans l’avenir en tournant le dos à son passé. La roumaine ne put s’empêcher de sourire tandis qu’elle réalisait qu’effectivement, leur avenir leur appartenait, et qu’il ne tenait bien qu’à eux de le faire durer. L’inconstance de Neo ne se prêtait pas aux relations amoureuses et plus que jamais, elle se sentait si parfaitement elle-même à ses côtés qu’elle ne voulait pour rien au monde que ça s’arrête, jamais. Tout comme elle était certaine des sentiments de Razvan à son égard, bien qu’il lui avait déjà apporté la preuve qu’il pouvait fort bien l’aimer et la blesser en même temps, mais après tout, n’avait-elle pas faire la même erreur ? « J’aime quand tu dis nous… » releva-t’elle tout haut alors qu’elle pensait ça tout bas. Ils formaient un nous depuis si longtemps déjà, mais ce nous-là avait pris une telle intensité, une telle force, qu’il lui semblait que rien ne pouvait être impossible pour eux désormais, tant qu’ils étaient à deux. Il était bien plus qu’une épaule sur laquelle elle reposait simplement sa tête. Il était son ancre au milieu d’un océan qui pouvait bien se déchaîner, peu importait. Il était son épaule, à jamais.

Après cette remarque bien solennelle, Razvan se fendit d’une autre bien plus joueuse. Neo suivit son doigt du regard et remarqua qu’effectivement, Gabi avait à nouveau ruiné une paire de collants, qu’elle ajouterait à la pile de ceux qu’elle devait ensorceler pour les réparer. La jalousie feinte de celui qu’elle savait ne pas être de ce genre là lui arracha un petit rire alors qu’il adoptait, sans doute malgré lui, une pose qui le rendait plus désirable que jamais. « Il faut bien qu’il se fasse remarquer, tu lui voles toute mon attention ou presque. » C’était faux, bien sûr, car Neo avait assez de place dans son coeur pour son amour de roumain et cette boule de poils baveuse qu'il redoutait tant. Mais un peu vrai aussi, car elle délaissait tout de même cette pauvre bête plusieurs soirs par mois pour aller retrouver Razvan, alors… Dans un sursaut d’énergie, s’appuyant de sa main libre dans l’herbe fraîche, Neo bascula sur sa jambe étendue, l’autre repliée, pour lui faire face et le couper du vent qui venait s’engouffrer dans ses mèches à elle. Attrapant son visage en coupe, elle caressa de ses doigts frais ses lèvres qui, comme le reste de tout son corps, tout le temps, étaient brûlantes. « Et puis, ne m’as-tu pas assez déshabillée pour la journée ? » ajouta-t’elle du même ton que lui, alors qu’elle songeait à leur petite parenthèse horizontale entre Fleury & Bott et cette même balade. Non, clairement, ça n’était pas assez. Ca ne le serait jamais, pensa-t’elle alors qu’elle l’embrassait pour au moins la millième fois de la journée.
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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Ven 5 Mar 2021 - 22:35

Quand il était question de Neolina et Razvan, il fallait se demander comment il était possible d'aimer quelqu'un aussi fort. Ça ne datait pas d'hier, surtout pas. Leur attachement profond, contre lequel ils ne pouvaient aller, prenait racine dans leur enfance la plus innocente. Cette époque où déjà si différents l'un de l'autre, ils avaient pourtant trouvé un point d'ancrage, un équilibre parfait pour tempérer certaines de leurs extrémités. Neo et lui étaient bien différents oui, mais les différences tendaient à se brouiller un peu quand ils étaient ensemble. S'il n'y avait rien à faire pour leurs physiques qui décidément, étaient bien opposés, néanmoins, leurs caractères trouvaient des points de ressemblance. Avec l'autre, ils étaient facilement taquins et provocateurs, tous les deux, à dessein. Avec l'autre, ils étaient facilement coquins et amusants, ils plaisantaient aisément, drôlement, pour tirer sinon un rire, un sourire. Ils se complétaient si parfaitement, finalement, que la question pourrait se poser de savoir ce qu'aurait été leur vie s'ils ne s'étaient pas connus. Ils auraient vécu dans la plus profonde ignorance de ce à côté de quoi ils passaient, ils auraient vécu dans l'ignorance de ce que peut-être une forte et profonde amitié. Alors elle avait un peu muté, certes, cette amitié. Mais c'était sans doute parce qu'elle était là depuis trente ans que leurs sentiments amoureux étaient maintenant si profonds. Razvan ne ressentait pas un effet lune de miel, traditionnel des débuts de relation. Il avait déjà vécu ça. Là, ça n'avait rien à voir, comme si ce qui se jouait maintenant était la manifestation parfaite d'une simple évidence. C'était d'une telle évidence qu'il l'aimait profondément. Il avait peut-être les yeux noirs, ils n'étaient pas inexpressifs tout au contraire. Dans la profondeur de ses iris se cachait toute la teneur de ses sentiments puissants pour la sorcière. Il l'aimait, ça le rongeait, il n'avait pas le droit, mais ne savait s'en empêcher. Il l'aimait, il l'aimait, tellement qu'il aurait pu le lui répéter plusieurs fois par jours s'il avait été plus expressif. Mais finalement, avait-elle besoin de cela pour le savoir ? Il se cachait tous les je t'aime du monde dans ses sourires et ses baisers. Et il n'était pas en reste lorsqu'il fallait lui en distribuer.

Elle non plus par ailleurs. Elle embrassa sa joue mal rasée après une forme de promesse qui le fit sourire, bien léger. « J'ai été insensible à cet endroit pendant des années tu sais » fit-il comme pour se justifier. Mais il semblait pourtant que le seul touché de Neo ait le don de lui faire oublier toutes les douleurs et les manques de sensation. Sa cuisse avait beau être protégée par un jean, la délicatesse des doigts de sa petite-amie lui faisait du bien, lui qui décidément était terriblement sensible à chacune de ses caresses. Et elle continua d'une phrase douce, qu'elle aimait qu'il voit en eux un "nous". Le chemin avait été tortueux et difficile à remonter, trouver la voie et organiser ses idées avait été délicat. Il en avait parcouru du chemin, oui. Passer d'un "je t'aime mais on ne peut être ensemble" à un "je t'aime et je ne peux me passer de toi", c'était une belle avancée. Une belle avancée pour elle, pour lui, pour eux. Ils étaient un nous en effet. C'était un fait. Il ne répondit pas autrement que par un doux sourire, comme souvent. Razvan ne prolongeait souvent pas les conversations au delà du strict nécessaire, même avec elle. Aussi enchaîna-t-il plutôt sur une plaisanterie avant de lever le nez pour apprécier les doux rayons de soleil qui provenaient du ciel anglais. « Je ne suis même pas désolé » fit-il d'un ton un peu désobligeant de mauvais garçon ravi de son effet. Que le croup ait moins d'attention de la part de Neo lui importait peu, égoïstement. Comment aurait-il pu penser le contraire alors qu'elle grimpait sur lui en séparant drastiquement la faible distance qui les séparait encore ? Razvan se mordit sans le vouloir réellement la lèvre inférieure alors que la sorcière les lui caressait de ses doigts glacés. D'un geste un peu mutin, il lui attrapa gentiment l'index entre ses lèvres, alors que son amusement se reflétait jusque dans ses yeux marqués de jolies rides d'expression. Neolina continua d'un ton tout aussi taquin que le sien et un rire s'échappa vaguement de sa gorge avant qu'elle ne saisisse ses lèvres pour le faire taire. Le monde n'existait même plus réellement, le croup qui poursuivait il ne savait quoi non plus. Qu'il y ait d'autres promeneurs lui importait peu, lui qui pourtant était si peu démonstratif devant les autres. Il raidit son dos en se redressant un peu pour décoller ses mains du sol et être bien perpendiculaire. Elles se posèrent en miroir sur les joues fraîches de Neolina et il repoussa une mèche de cheveux derrière son oreille bien que ce fut bien inutile à cause du vent. Le baiser interrompu, il insista, finit par abandonner avant de lui embrasser le coin des lèvres. « C'est à toi de voir » fit-il d'un ton prétendument hésitant, « mais si je dois prendre ma douche seul, alors ainsi soit-il ».


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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Sam 6 Mar 2021 - 19:06

Razvan et Neo… Qu’importe le lieu de leurs rencontres, leurs retrouvailles, leurs rendez-vous, ces deux-là avaient cet espèce de pouvoir de rendre tout plus beau. L’île de Wight était déjà une beauté en soi, un endroit où la nature semblait reprendre totalement ses droits. Il faisait bon s’aimer ici, même si pour ces deux-là, ils faisaient bon s’aimer partout, tout le temps. Avaient-ils déjà passé une seule journée sans s’aimer depuis qu’ils se connaissaient ? Le temps, la distance, les épreuves, rien n’avait réussi à briser leur relation, rien. Même du plus profond de sa colère - et elle avait été très en colère après ce désastreux anniversaire - Neo n’avait jamais cessé d’aimer Razvan. C’était sans doute pour ça qu’elle avait été si triste, si bouleversée, si énervée. Parce que jamais, oh grand jamais, elle ne pourrait être indifférente quand il s’agissait de lui. Et si ces dernières années, ils avaient affronté leurs problèmes seuls, pour épargner l’autre peut-être, ou parce que c’était ainsi, aujourd’hui, les choses étaient bien différentes. Que ce soit une chose aussi insignifiante que trouver une solution à la peur des croup ou d’autres plus profondes, qui arriveraient sans doute bien assez tôt, ils n’étaient plus seuls maintenant. Plus jamais. Et c’était la pensée la plus rassurante qui soit.

Si l’esprit de Neo s’emballait sur le chemin des grandes déclarations silencieuses, leurs bouches, elles, allaient à l’essentiel. Enfin, en empruntant quelques détours, tout de même. Au royaume des coups bas, Razvan se pensait maître peut-être, et il fallait bien admettre que résister à cet homme était chose impossible pour Neo. D’ailleurs, elle n’essayait même pas, à quoi bon ? Elle aimait ces moments pas si rares finalement où elle le découvrait tout autre, charmeur, un peu vaniteux, excessivement confiant. Il fallait l’entendre, là, accepter la compétition avec ce pauvre Gabi avec cet petit air hautain qu’il n’avait que quand il avait des idées derrière la tête. Il n’était pas désolé pour le croup, et pas désolé non plus de déclencher chez Neo des pensées pas très chastes, alors qu’elle admirait son profil qui se découpait dans le soleil. Sa mâchoire parfaitement dessinée, ses lèvres qui souriaient avant de venir attraper son doigt, ses jolies rides qui prolongeaient la joie qui se reflétaient dans ses yeux sombres. Il était beau, si beau, c’était l’évidence même ! Elle l’avait toujours su, au fond, mais jamais pleinement réalisé avant ce matin de juillet où tout avait changé. Il était beau, et l’ignorait très certainement d’ailleurs. Neo ne lui avait jamais vraiment dit, comme si elle gardait cette information secrète, avec une espèce de pudeur qu’ils n’avaient pourtant pas l’un envers l’autre. Mais après tout, il suffisait qu’il plonge dans ses yeux quand elle le regardait pour s’en rendre compte.

Et cette attraction indescriptible allait tellement, tellement plus loin. Neo en effet ne savait lui résister, ne savait se retenir - se tenir tout court d'ailleurs - quand il était là, à la provoquer, à jouer avec ses nerfs pour tester les limites de sa patience. Mais au diable la bienséance car là, ils n’étaient pas au restaurant. L’endroit était désert, sauvage, et Razvan l’embrasait tellement que le froid environnant ne l’atteignait même plus. Et leur baiser bien gourmand n’aida pas à tempérer ses ardeurs, pas plus que la terrible provocation qu’il lui asséna lorsqu’ils parvinrent à y mettre fin - comment ? Bonne question. Neo prit ce petit air choqué qui le faisait tant rire, la bouche légèrement entrouverte, soufflant un petit soupir faussement estomaqué. « Quoi ? Tu oserais ? » surjoua-t’elle en mettant l'emphase sur chaque sy-lla-be. « Et les économies d’eau, hein ? Tu y as pensé ? » Oh, il fallait oser jouer cette carte quand on savait le temps qu’ils passaient sous la douche quand ils étaient ensemble. « Vous êtes un homme très irresponsable, Monsieur Vacaresco. » continua-t’elle son faux sermon en faisant glisser ses mains le long de son cou jusqu’à son torse hélas caché par une trop grosse couche de vêtements. « Vouloir prendre une douche sans une réelle bonne raison en plus… » Sa bouche se faufila jusque’à son oreille, la barbe de trois jours de Razvan lui irritant agréablement les joues au passage. « Enfin ça, ça peut toujours s’arranger. » conclut-t’elle d’un petit ton satisfait. Très, très satisfait.
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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Dim 7 Mar 2021 - 16:07

Alors voilà, toutes leurs sorties devaient-elles se finir ainsi ? Razvan avait l'impression de voir le retour des attractions adolescentes, qu'on ne pouvait empêcher mais qu'on ressentait d'autant plus fort. Neo et lui avaient vite compris comment fonctionnaient l'autre, ce qui était beau sans doute, c'était qu'ils fonctionnaient plutôt de la même manière. Il n'avait pas fallu bien longtemps au roumain pour comprendre quoi faire pour embraser sa petite amie, tout comme elle n'avait pas mis beaucoup plus de temps à le saisir non plus. Leur relation était peut-être bien jeune dans le prisme de leur longue amitié, il n'en demeurait pas moins qu'ils avaient dû apprendre à connaître ce qu'ils n'avaient jamais pu entrevoir de l'autre avant qu'ils n'aient une relation. L'attitude au sein d'un couple n'était pas la même qu'au sein d'une amitié et s'ils s'y étaient plutôt bien adaptés, ils avaient dû s'apprendre. S'apprendre pour mieux se comprendre et mieux se connaître. Maintenant qu'ils connaissaient bien les faiblesses de l'autre qu'ils avaient largement exploré lorsqu'ils avaient passé toute une semaine ensemble, ils pouvaient s'adonner tous les deux, aux pires coups bas que l'on pouvait espérer. Et à ce petit jeu, il serait bien difficile de dire qui était le meilleur. Le fait est que tous les deux dégageaient un charme tout à fait inconscient. Probablement qu'ils ne comprenaient même pas pourquoi l'autre se sentait attiré. Razvan s'était toujours demandé ce qu'on pouvait lui trouver - il fallait bien dire que son mutisme désolant n'était pas vraiment la chose la plus excitante qui soit. Mais il faisait sincèrement des efforts avec elle. Quelqu'un de mal-avisé ne les remarquerait sans doute même pas... Mais l'attention était là. Et alors qu'elle le reprenait en faisant mine de s'offusquer, grimpée sur ses jambes à lui alors qu'il se retenait lui-même de caresser les siennes, il faisait justement un effort pour ne pas tout faire capoter.

C'est qu'il n'était pas forcément toujours très doué et mettait les pieds dans le plat avec tellement de facilité que c'en était désolant. Le pauvre homme se retrouvait parfois à remuer sa langue cinq fois dans sa bouche avant de parler, bien que sur le plan des vacheries teintées de sensualité, ça sortait souvent bien avant qu'il n'ait le temps de réfléchir. La réflexion de la jeune femme sur l'eau lui fit froncer les sourcils - bah quoi ? Neolina était donc une de ces farfelues hippies dont il avait récemment entendu parler et qui parlaient de ce bizarre concept qu'était l'écologie, alors même qu'elle prenait bien son temps pour se savonner lorsqu'ils prenaient leur douche ensemble ? Alors que les mains de la sorcière descendaient sur son torse, le médicomage ne pouvait que fustiger la trop grande présence de tissus sur eux. Ils étaient constamment trop habillés, l'envie de laisser ses mains courir sur sa peau nue lui faisait avoir des pensées bien peu chastes dont il aurait eu honte quelques années auparavant. Mais plus maintenant, alors qu'il commençait à s'approprier les courbes de son corps et la douceur de sa peau. « Tu m'as tout l'air d'avoir une bonne raison à me donner » lui dit-il en laissant tomber ses mains sur les cuisses de sa petite amie qu'il laissait remonter doucement. Le visage légèrement sous celui de Neolina, il laissa finalement ses lèvres tomber dans son cou pour lui mordiller délicatement la peau, « tu m'en dis plus ? ». Entre deux baisers, la phrase était sortie, et ses mains étaient finalement totalement passées sous sa jupe, mais toujours malheureusement séparées de sa peau par les collants abîmés de la trentenaire. Sans guère s'arrêter où elles étaient, il les fit passer sous ses fesses. « Bien dommage qu'on soit en plein hiver » fit-il d'un ton un peu mélodramatique, « je t'aurais bien retiré une couche ou deux de vêtements ». Comme s'il ne pouvait pas le faire quand même.

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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Dim 7 Mar 2021 - 18:23

Si Razvan ignorait sans doute à quel point il était beau, Monsieur n’était pas sans savoir l’effet qu’il produisait sur Neo. Oh, il fallait bien avouer que la roumaine n’essayait même pas de masquer ses réactions, même lorsqu’elle essayait de prolonger le plaisir. Sa voix devenait plus enjôleuse, ses doigts caressaient d’une autre façon, se perdant bien souvent dans la forêt de ses cheveux bruns qu’elle aimait tant… Car oui, il suffisait d’un rien, d’une simple évocation, comme cette envie qu’il avait de la déshabiller soufflée à demi-mots, pour que le corps de Neo réclame le sien, tout entier, avec une forme d’urgence impossible à décrire. C’était que Razvan, non content d’être l’amour de sa vie, le plus fort qu’elle ait jamais ressenti, s’était révélé être également le plus doux - et infatigable - des amants. En même temps, était-ce surprenant ? Razvan prenait soin des autres, tout le temps, et avait donc bien pris soin d’explorer le corps de la roumaine, d’apprendre à la connaître, par coeur, sur ce terrain où ils étaient encore il y avait de ça quelques mois de parfaits inconnus. Neolina aussi avait cartographié mentalement les désirs de son amour, son amant, attentive au moindre de ses souffles, souriant contre sa peau lorsqu’elle sentait un frisson le parcourir sous ses assauts. Une semaine de congés n’avait pas été de trop, et sans doute restait-il encore bien des choses à découvrir… pour leur plus grand plaisir.

L’expression étonnée de Razvan face au - faux - argumentaire de Neo fut donc bien éphémère car déjà, penchée comme elle l’était contre son cou, il y disparut pour partir se délecter de la seule parcelle de peau découverte en ce froid hivernal. Mais même la météo ne pouvait se mettre en travers de leurs envies, et alors qu’il la torturait de bout des lèvres, du bout de ses dents même, Neo avait toutes les peines du monde à remettre ses idées dans l’ordre. Elles ne formaient plus qu’une masse indistincte, son cerveau se chargeant juste d’envoyer des décharges d’électricité en réponse à ce qu’il lui infligeait. Alors qu’il lui posait une question dont la réponse était parfaitement transparente, Neo n’avait donc absolument pas la volonté nécessaire pour poursuivre sa petite provocation, et sa bouche qui n’attendait que la sienne laissa échapper un soupir ou deux incontrôlés, incontrôlables. Si c’était un petit jeu, elle avait perdu, et bien comme il fallait mais après tout, si perdre était aussi agréable, ça ne serait jamais un problème.

Ce qui allait commencer à en devenir un en revanche, c’était effectivement ces maudites couches de vêtements qui les séparaient. L’hiver était tout de même peu propices aux étreintes spontanées, ne serait-ce que parce qu’il fallait faire plus d’efforts pour retirer des vêtements de laine qu’en coton - et Neo avait quelques soucis avec l’effeuillage, notamment quand il s’agissait de l’autre. C’était dire si tout ça aurait donc du calmer ses ardeurs mais au contraire… Le simple fait qu’il souligne que c’était compliqué, voire impossible - sacré Razvan, quel beau mensonge - donna envie à Neo de braver le froid que, de toute façon, elle ne ressentait même pas. Le fait qu’il ait également glissé ces mains à cet exact endroit, proche de sa peau mais pas tout à fait, n’arrangeait pas les choses. Aussi rouvrit-elle ses yeux, qu’elle avait clos pour mieux profiter de la sensation de ses lèvres contre sa peau, et glissa une main dans ses cheveux noirs pour lui faire lever la tête, avec tendresse et autorité tout à la fois. Pour qu’il voit le défi dans ses yeux rendus un peu plus sombres par le désir. « Au diable les vêtements. Je mangerai ta peau plus tard. » Ça oui, elle mourrait d’envie de sentir son corps contre le sien, sans aucune couche de tissu pour les séparer. Mais pour l’heure, c’était trop tard. Agrippant un peu plus fort ses cheveux, elle l’embrassa alors, un baiser brûlant, qui voulait dire plus que n’importe quelle phrase insensée qui aurait passé la barrière de ses lèvres. Puis quand elle en eut assez, du moins pour l’instant, ses mains glissèrent pour aller se battre avec cette maudite ceinture tandis qu’elle remontait le long de sa mâchoire, y parsemant des baisers jusqu’à atteindre à nouveau son oreille, où elle aurait pu susurrer une des milles idées qu’elle avait en tête. Mais pour une fois, Neo n’avait pas envie de parler.

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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Lun 8 Mar 2021 - 12:10

Lorsque Razvan sentit les mains de Neolina glisser jusqu'à ses cheveux ébènes pour passer ses doigts dedans et se saisir de quelques unes de ses mèches, il sut que l'effet recherché derrière ses caresses avait fonctionné. Ses mains tenaient fermement ses fesses alors qu'elle lui jetait un regard de défi, accompagné d'une phrase qui eut le don de lui faire dresser de la chair de poule dans la nuque. Et ce bien intense baiser qu'elle lui délivra ne pouvait pas reposer ses sens, tout au contraire, et une forme d'urgence commença à se faire sentir, eux qui pourtant, prenaient presque toujours leur temps. Il se perdit dans ce baiser alors qu'il attrapait ses bas pour les lui arracher sans honte. La manière brusque avec laquelle elle s'attaqua à sa ceinture une fois leur baiser rompu, parlait pour elle et connaissant son terrible talent pour l'effeuillage, Razvan ne la laissa pas finir toute seule. D'un seul coup de main il la défit pour s'en libérer, alors que sa bouche se perdait derrière son oreille, le souffle dans les cheveux, il se rendait compte qu'il crevait de hâte.

Les échos de plaisir succédaient aux derniers souffles intenses qui s'échappaient encore de leurs lèvres et ses hormones le firent se détendre presque instantanément. Il nez perdu contre le cou de Neolina, le roumain recherchait son souffle, il avait l'impression qu'une éternité s'était trouvée dans ces quelques minutes alors que non. Leur étreinte avait été intense, bouillonnante tant et si bien que le froid du vent ne semblait même pas capable de les rafraichir. Le médicomage posa son front contre elle alors que ses mains, maintenant perdues dans ses reins, la maintenaient contre lui dans une étreinte douce, mais nécessaire. Lorsque les derniers battements de son cœur se furent calmés dans ses tympans, et que les dernières vagues de plaisir n'étaient plus là, il se détacha légèrement pour regarder son visage, écarter de ses yeux une mèche blonde qui lui barrait le regard. Son pouce se mit à caresser doucement sa peau alors qu'il se faisait la réflexion pour la millième fois sans doute qu'elle était terriblement jolie. « Tu es tellement belle » lui dit-il en détaillant son visage. Ce fut tout ce qu'il réussi à dire. Les instants comme ceux-là n'étaient pas propices aux grandes conversations, ni déclarations. Mais il lui avait semblé nécessaire de le lui dire, comme si ce n'était pas déjà assez visible que c'était ce qu'il ressentait. Le ciel s'était un peu couvert sans que, dans leur étreinte, ils ne le réalisent et ce furent des gouttes de pluie qui le forcèrent à décoller malheureusement ses mains d'elle. « On va finir trempés » remarqua-t-il, toujours pragmatique, « la voilà, notre bonne raison pour se doucher ». C'était une boutade plus qu'une phrase destinée à l'allumer. Avec ce qu'ils venaient de faire, sur ce pan de falaise, Razvan avait juste envie de se coucher à côté d'elle pour l'éternité et ne penser plus à rien. Ne pas penser à ces idées noires qui lui ravageaient le coeur comme ne pas penser au jour d'après. Pour une fois, la seule volonté de l'homme, c'était de profiter de l'instant et surtout de profiter d'elle. C'était le super-pouvoir de Neolina.


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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Lun 8 Mar 2021 - 19:04

Il y avait des étreintes qui appelaient la tendresse. Et d’autres comme celle-là, qui laissaient la douceur au placard au profit de l’animalité qui se cachait en chacun. La sauvagerie de l’endroit était le cadre idéal pour cette passion dévorante, qui ne s’encombra cette fois ni de préliminaires, ni de caresses langoureuses. Il était trop tard pour ça, trop tard pour se dévêtir, et ses bas n’avaient pas survécu à l’élan de Razvan qui s’en était débarrassés avec une fougue qui reflétait bien la teneur de la suite. Quand à cette maudite ceinture, et bien, le roumain avait une fois de plus pris les choses en main. Et si Neo était du genre à elle aussi prendre des initiatives, celle-ci lui donna un coup de sang tel qu’elle sentit presque un goût de fer se poser sur sa langue avide de celle de Razvan. Son souffle chaud sur sa peau lui fit oublier qu’il faisait froid, et ses lèvres avaient étouffé les quelques soupirs que Neo avait lâché bien malgré elle car ici, le monde leur appartenait tout entier.

Le temps avait filé vite, lentement à la fois, ça n’avait pas de sens. Plus rien n’avait vraiment de sens d’ailleurs quand la tête lui tournait comme ça, alors qu’elle venait de la poser contre la masse brune de cheveux dans laquelle elle sentait encore l’effluve d’une cigarette qu’il avait allumée quelques heures plus tôt. Accrochée encore à lui comme si elle tentait de reprendre pied avec le monde, Neo réalisa tout à coup la caresse du vent contre ses jambes nues, l’herbe chatouillant un peu ses genoux. Jusqu’alors, elle était si focalisée sur le moindre geste de son amant que toutes les autres sensations du monde avaient disparues, comme englouties par la falaise alors qu’il ne restait que lui et elle. Il fallut quelques minutes - peut-être même plus longues que leur étreinte qui avait battu tous les records - à son souffle pour se calmer un peu. Décidément, celui qui était toujours, et jamais, son meilleur ami - en plus de bien d’autre chose désormais - mettait son endurance à rude épreuve. Si elle en avait eu la force, elle le lui aurait dit d’ailleurs mais tout comme elle n’avait rien su dire avant, elle ne sut rien dire après. Il n’y avait bien que Razvan qui avait le pouvoir de la faire taire de la sorte, et de la plus agréable des façons.

Après la passion, donc, l’urgence presque violente, chacun sembla retrouver sa douceur habituelle. Tandis que Neo jouait avec une mèche ébène que le vent avait fait boucler, l’entortillant autour de son doigt sans même y penser, son pouce était descendu à la base de la nuque de son beau, si beau roumain qu’elle caressait avec tendresse. Razvan lui décocha alors un regard dont il avait le secret alors qu’elle se noyait dans ses yeux qui n’avaient pourtant pas la couleur des lacs. Et ce que ses lèvres laissèrent échapper avec une spontanéité désarmante lui déclencha un sourire alors qu’elle acceptait le compliment. Elle avait pourtant l’impression que c’était lui qui la rendait belle, sans savoir se l’expliquer. Ses deux mains glissèrent pour enserrer sa nuque tandis qu’elle posait son front contre le sien, ses lèvres frôlant les siennes sans les embrasser pour autant. « Je t’aime tant… » chuchota-t-elle comme un secret qui n’en était pourtant pas un. Son coeur semblait avoir disparu, probablement parce qu’il avait fondu dans sa poitrine en une simple, si belle déclaration. Razvan n’était pas du genre romantique, pas du genre à se lancer dans de grands discours et pourtant, c’était bien les mots les plus simples qui la touchaient en plein coeur. Les yeux clos, Neo se fit la remarque que s’il y avait bien un homme qu’elle aurait du épouser, c’était lui. S’il y avait bien un nom qu’elle aurait aimé voir accolé à son prénom, c’était le sien. Peut-être n’était pas trop tard, après tout… Ou peut-être était-ce trop tôt, allez savoir. Heureusement, son élan romantique ne passa pas la barrière de ses lèvres, qui déposèrent un doux baiser sur celles de Razvan pour sceller la beauté du moment.

Il fallait bien un début d’averse pour les séparer, ou plutôt le pragmatisme de Razvan car Neo, elle, aurait laissé la pluie se déverser à torrent sur eux sans bouger tant elle se sentait bien, à sa place. Finalement, elle leva la tête, fixant le ciel en clignant un peu les yeux, comme faisaient les enfants parfois. « C’est peut-être un déluge pour nous laver de nos péchés… » s’amusa-t’elle en esquissant un sourire en coin. Il n’y avait bien eu que le ciel pour être témoin de leur étreinte fiévreuse. Le ciel et… Neo roula tout à coup les yeux vers lui, justement, alors qu’elle savait déjà parfaitement quelle scène l’attendait en tournant la tête sur la droite. Gabi se roulant joyeusement dans une flaque de boue. Merveilleux. Oh et puis après tout… Ses yeux revinrent sur le beau visage de Razvan, décalant une mèche trempée sur son front du bout de ses doigts. « Je trouverai toujours, toujours une bonne raison pour me coller à toi, tu sais. » répondit-elle finalement à sa blague avant de rire doucement et de se lever pour se contredire, du parfait Neo. D’un geste, elle dégagea les bas qui étaient restés collés à ses jambes nues. « Mouillés pour mouillés… Tu viens ? » Elle lui tendit la main, comme lorsqu’ils étaient gosses et qu’elle voulait l’emmener faire une bêtise. Après tout, ils n’étaient pas à ça près…
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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Mar 9 Mar 2021 - 10:36

Les mots avaient franchi la barrière de ses lèvres sans qu'il ne puisse les retenir, c'était dire combien il pensait ses paroles. Il avait l'impression qu'il ne saurait jamais se lasser de remarquer l'harmonie de ses traits, la joie de son tempérament et la douceur de ses paroles. Neolina avait tout ce qu'il n'avait pas et lui-même sans doute, se trouvait un peu surpris par la force de ses sentiments. Pourtant, il la connaissait depuis si longtemps qu'il était affolant qu'il n'ait pas réalisé avant combien il se sentait heureux avec elle. Ses lacunes de prises d'initiatives avaient finalement peut-être crucifié dans l'oeuf ce qui aurait pu être leur vie. Refaire le film d'une existence qu'ils n'avaient pas vécu était dangereux. Cela conduisait à ressentir de terribles regrets qu'il ne fallait pas avoir. Car ils avaient vécu, l'un l'autre, des choses qu'ils avaient aimé. Ils avaient été mariés à des gens pour qui ils avaient des sentiments. Alors certes, les choses ne s'étaient pas terminées de la bonne façon, mais... Après tout, peut-être que c'était simplement comme ça que ça devait se passer, qu'il ne fallait pas revenir une énième fois dessus. Leurs vies avaient été parsemées d'embuches qui les avaient détruit avant de les reconstruire à la dure. Je t'aime tant, lui dit-elle, avait-il seulement besoin de lui renvoyer sa phrase pour qu'elle sache qu'il ressentait la même chose ? Comme souvent, Razvan ne répondit pas et se contenta d'un doux sourire avant qu'elle ne se saisisse de ses lèvres.

C'était quelque chose de puissant, tout de même, que de se dire qu'on était aimé. Qu'où qu'on soit, il y aurait quelqu'un pour nous soutenir, que la personne d'en face aimait nos défauts autant que nos qualités, quitte à parfois, nous voir sous un prisme un peu trompeur. L'amour était un sentiment fort mais dangereux. Dangereux en raison de ce qu'il impliquait et de ce qu'il faisait faire. Ainsi collé contre la sorcière, comme souvent, la conscience du médicomage ne put s'empêcher de se faire remarquer une fois encore, dans un moment qui ne méritait pas sa présence. Il semblait terriblement qu'à chaque fois que Neo lui dirait ces deux petits mots, une partie de lui ne saurait s'empêcher de se dire qu'elle ne le connaissait pas et c'était terrible. Terrible que de vivre avec cette impression horrible de la tromper, d'obtenir d'elle des choses qu'elle n'aurait jamais consenti à lui donner si elle savait. La culpabilité revenait au galop, et le vent qui les frappait tous les deux ne semblait pas suffisant à la faire s'envoler loin de lui pour qu'il profite de l'instant. Avec elle, le roumain faisait de son mieux pour laisser ses peurs de côté, repousser loin de lui ce qui le tourmentait. Mais lorsque le joli visage de Neolina s'en allait pour reprendre le cours de sa vie, il ressentait de nouveau tout ce qu'il détestait l'assaillir. La mélancolie, la peine, la culpabilité et la souffrance et c'était terrible, absolument terrible. La pluie n'était peut-être qu'un prétexte au fond pour qu'ils rentrent ensemble et que dans ce paysage sauvage, il ne pense plus à ce qui le rendait tout aussi sauvage. Il se fit la réflexion qu'il faudrait plus que cela pour les laver de leurs pêchés, plaisanterie cynique d'une conscience affectée. Mais il ne répondit pas, une fois encore. Il n'y eut bien que son doux geste sur son front pour ramener davantage son attention sur elle, lui qui avait le regard perdu pendant un instant sur le croup qu'il ne voyait pas vraiment. « C'est bon à savoir » répondit simplement Razvan alors qu'elle lui donnait tort en se relevant, les bas en lambeaux. Le roumain se releva à son tour en remontant correctement son pantalon et songea qu'il lui en rachèterait une paire pour se faire pardonner son animalité qu'il n'avait pu réfréner alors qu'il lui prenait la  la main. Geste simple qui, pourtant, les ramenait bien des années en arrières, à une époque où ils n'avaient rien à se reprocher et aucun regrets.

La pluie dégoulinait sur eux et puisqu'ils étaient seuls, dans un élan de pragmatisme qui était le sien, il sortit sa baguette pour incanter un sortilège qui formait un parapluie au bout de celle-ci. « Je risquerais de m'en vouloir que tu aies une pneumonie qui te cloue au lit pendant des jours » lui dit-il alors qu'il serrait un peu plus fort sa main, « même si tu serais entre de bonnes mains ». Les siennes, en l'occurrence. Un soupir s'échappa malgré lui de ses lèvres et il ajouta, dans une chuchotement que peut-être, elle n'entendrait pas : « Ça fait du bien de quitter la ville de temps en temps. Surtout avec toi ». Lui qui était un homme de nature, se retrouver enfermé dans un bloc de béton lui donnait furieusement la nausée, mais il n'y pouvait rien. La campagne anglaise, de toute façon, n'avait rien à voir avec sa cambrousse roumaine.


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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Mar 9 Mar 2021 - 21:21

Un film disait qu’on pouvait chanter sous la pluie. On pouvait aussi y être sacrément heureux. Trempée comme tout, sa main dans celle de Razvan, Neo voyait mal comment elle aurait pu être plus heureuse que ça. Cette journée emplie de légèreté et de surprises la faisait se sentir bien, totalement à sa place dans ce lieu sauvage au sein duquel elle était pourtant une parfaite étrangère. Mais puisque la maison se trouvait être là où était notre coeur, Neo se sentait toujours chez elle en présence de Razvan. Qu’importait le lieu, qu’importait le moment, qu’ils soient seuls ou au milieu d’une foule trop pressée, qu’elle soit dans ses bras ou juste à portée de son regard. Neo n’avait jamais vraiment souffert du mal du pays, consciente depuis son plus jeune âge que sa place n’était pas à Sibiu. Peut-être aurait-ce été le cas si elle était restée à Sibiu aux cotés de Razvan, et seulement à cette condition. Mais la vie en avait décidé autrement, et il y avait eu Brasov, et Moscou, et Londres… Si seulement on avait raconté à la jeune Neolina qu’il lui faudrait faire des milliers de kilomètres pour réaliser ce qu’elle avait sous les yeux, elle aurait sans doute ri - l’insolente.

Il y avait un peu de la jeune Neo d’ailleurs qui se cachait toujours en celle qui se baladait sous la pluie avec Razvan. Combien de fois avaient-ils bravé la météo pour vivre leurs histoires à l’abri des regards des adultes, qui trouvaient leur amitié si étrange et hors du commun ? Toutes ces vieilles âmes qui avaient compris avant eux, comme la vie était ironique parfois. La sagesse se trouvait tout de même parfois dans de drôles d’endroits. En tout cas, les jeunes idiots qu’ils avaient été ne s’étaient heureusement jamais embarrassés ni des non-dits, ni des éléments pour vivre leur vie, et il y avait un peu de ça maintenant. À la différence près que Neo glissa sa main - leurs mains, en fait, car il aurait fallu un miracle pour les décoller - dans la poche de Razvan, sans même réaliser la dernière fois qu’elle avait fait ça. C’était dire si tout était déjà là, après tout. À l’abri de la pluie, son pouce caressa sa peau avec tendresse, machinalement, le plus naturellement du monde, alors que le sortilège protecteur de Razvan l’obligeait à se rapprocher un peu plus de lui - oh non, mince... Petit bout de femme forte, Neo aimait pourtant ces gestes qu’il avait à son égard, pour prendre soin d’elle sans entraver qui elle était au fond d’elle-même. Il aimait qu’il essaye de l’empêcher de tomber parfois alors que c’était inéluctable, qu’il se moque même de ses maladresses avec son air qui se voulait sérieux alors que non. Elle aimait sentir qu’il remontait un peu les draps la nuit pour qu’elle n’ait pas froid, qu’il la rattrape in extremis avant qu’elle ne tombe du matelas. Elle aimait savoir qu’il serait là pour elle, toujours. Ça avait toujours été le cas, après tout. « J’ai survécu au froid russe, je pense pouvoir survivre à une averse. » dit-elle en riant avant de poser sa tête sur son épaule une seconde ou deux - ça n’était pas pratique pour marcher. « Et puis ça n’est pas comme s’il fallait une pneumonie pour que tes mains s’occupent de moi. » Des mains dont elle ne se lasserait jamais du toucher. Ses grandes mains qui savaient donner avant de prendre, d’une délicatesse certaine - quand elles ne déchiraient pas des bas, ça allait de soi. Mais même ça, c’était délicieusement fait avec amour. « Ni pour qu’on paresse au lit d’ailleurs. » À ce moment-là, elle réalisa que parce qu’il avait dormi chez elle, pour une fois, elle se réveillerait les jours suivants enveloppée par son odeur et cette simple idée lui déclencha un sourire.

En attendant ils étaient là, à se balader sans avoir nécessairement besoin de se parler. Neo savait bien à quel point Razvan était allergique à la ville, elle qui aimait pourtant tellement ça. Ca n’était pas leur seule différence, si besoin était de préciser. Mais ça n’était pas pour rien que Neolina avait proposé pareille balade aujourd’hui. Elle aimait cet endroit, mais elle savait aussi à quel point Razvan aimait plus encore la nature qu’elle. D’ailleurs… « Je me demandais, tiens… » Elle n’avait jamais posé la question, parce qu’aucune conversation ne s’y était prêtée et parce qu’aussi, elle savait la résignation de Razvan mais sa curiosité déborda cette fois. « Pourquoi Londres ? Pourquoi n’avoir pas choisi un endroit plus vert, plus tranquille, plus… » Elle leva doucement les yeux vers lui. « Plus toi ? »
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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Mar 9 Mar 2021 - 22:08

Une après-midi pour se changer d'air, était-ce réellement suffisant ? Neolina avait beau représenter un rayon de soleil dans la vie du roumain, changer de cadre n'était pas de trop. Lui qui, pourtant, n'aimait pas le changement, ressentait parfois le besoin de se reconnecter à une nature qu'il ne voyait guère plus à Londres. Aller dans un parc prendre l'air n'avait rien à voir avec les après-midi de promenade dans les alentours de Sibiu. Rien à voir du tout. Et il semblait que tout était fait de toute manière pour lui rappeler qu'il n'était pas dans son cher pays. Que ce fut cet étrange ciel qui se voilait de nuages en permanence, à la langue sans aucun sens qui était parlée par ici, aux traits même des gens qu'il croisait. Rien à faire, ce n'était pas chez lui. Ça ne le serait jamais, car Razvan n'avait qu'une maison, la Roumanie. C'était probablement très stupide, d'ailleurs, de ressentir un tel attachement pour son pays. Mais que voulez-vous, là-bas ses opinions politiques étaient très cadrées, très claires aussi malgré son jeune âge. Son éducation traditionnelle l'avait également conditionné à ne pas vouloir sortir du rang. Heureusement que sa pauvre tante était morte avant de l'avoir vu quitter la terre qui l'avait vu naître, elle qui pourtant, n'était même pas roumaine.

Il ne se rendit pas vraiment compte qu'elle venait de glisser sa main pour croiser ses doigts avec les siens, dans sa poche. Le geste semblait si naturel qu'il n'en était pas surprit et donc ne le releva pas. Le médicomage se contenta de serrer doucement sa main, bien au chaud dans son manteau noir. Les quelques paroles taquines de la jeune femme lui arrachèrent un trait de rire, soufflé dans un soupir amusé. Effectivement, n'importe quelle raison serait la bienvenue pour que ses mains s'occupent d'elle, et il préférait qu'elle soit en très bonne santé pour ce genre d'examen. Razvan oubliait souvent que Neolina avait passé du temps en Russie alors même que c'était ce qui les avait maintenu séparés pendant plusieurs années. Pour lui, la Mère Patrie était quelque chose dont on ne parlait jamais, parce que ramener ce pays dans n'importe quelle conversation lui paraissait vain tant il était gangrené par l'idéologie mortifère qui l'avait conduit à quitter son pays. Mais voilà, Neo y avait vécu, elle y avait travaillé. Au grand dam de son petit ami. Ne sachant quoi répondre à ce qu'elle venait de dire, et qui était simplement l'expression d'une vérité générale, il ne dit rien. Le silence étant le meilleur ami du roumain, ce n'était pas franchement surprenant. Mais comme souvent, elle était plus bavarde que lui. Elle parlait souvent pour deux d'ailleurs, heureusement parce qu'ils passeraient sans doute leur temps à se regarder dans le blanc des yeux. Sa phrase mélancolique n'appelait pas nécessairement de réponse à la base puisqu'elle s'adressait essentiellement à lui-même. Mais Neolina sauta dessus pour lui poser une question à laquelle il ne s'attendait pas.

Razvan tourna la tête pour la regarder sans cesser de marcher, surprit de sa démarche, avant de détourner le regard pour le porter sur la mer qui s'écrasait contre les falaises de calcaire de l'île de Wight. Le médicomage mit quelques minutes à répondre, inspirant, expirant, réfléchissant à sa réponse. Pour quiconque le connaissait un peu, ça n'avait pas de sens qu'il soit là, pire, qu'il y reste. Mais bon, pour la seconde partie de l'histoire, on ne pouvait pas dire qu'il pouvait réellement en parler. Il n'était pas réellement quelqu'un qui parlait tant de lui, Neo le connaissait. Mais voilà, ne lui avait-il pas toujours tout dit - ou presque ? Il avait été fort concis en lui disant qu'il avait quitté à la hâte la Roumanie. Peut-être finalement, qu'il faudrait préciser un peu le récit. « Parce que Mara me l'avait demandé » répondit-il simplement. Il laissa quelques secondes s'écouler sans croiser le regard noisette de Neolina. « Quand je suis parti en 1974, je n'ai pas vraiment eu le temps de réfléchir. Je n'allais pas bien. J'étais seul et je devais prendre une décision rapidement. Je suis parti au premier endroit auquel j'ai pensé » continua le médicomage sans citer, terriblement, une seule fois le prénom de Mihaela. « On devait y venir, c'était ce qu'elle voulait. Ce n'était pas réellement ma décision à moi » ajouta l'homme en haussant les épaules comme si ça n'avait pas d'importance de toute façon, « quant à partir maintenant... ». Il eut un rire un peu vague, parce qu'il y avait une raison derrière cela qu'il ne pouvait évoquer : « tu sais bien que je n'aime pas le changement. Maintenant que j'y suis, et tant que je ne pourrai pas retourner en Roumanie, j'y reste ». Il serra un peu plus fort la main de la sorcière dans sa poche, en adressant un sourire étrange à l'horizon lointain.


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Neolina Siankov

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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Mer 10 Mar 2021 - 0:06

Il ne faisait jamais trop bon convoquer les souvenirs en présence de Razvan, et Neolina le savait parfaitement. Pourtant, au sein d’une relation, amicale ou fusionnelle comme la leur, parler du présent ou de l’avenir ne suffisait pas bien sûr. Aimer quelqu’un, c’était l’aimer tout entier, et on ne pouvait se définir sans évoquer le passé. Celui de Razvan était lourd, sombre, bien plus encore que celui de Neo qui pourtant n’avait pas eu que des moments heureux. La roumaine connaissait donc les risques à aborder pareil sujet mais après tout, s’il ne pouvait lui parler à elle, alors à qui ? Tout ça lui rappela, étrangement, une conversation qui avait bientôt 20 ans. Lorsqu’elle avait choisi Londres elle aussi, pour y passer une année de sa vie. La jeune adolescente savait bien l’avis de son meilleur ami sur le monde occidental, ne s’était pas attendu à une avalanche de soutien et tant mieux, car elle n’en avait eu aucun. Au moins n’avait-elle pas été déçue même si au fond, elle aurait aimé tout de même quelques encouragements. Mais voilà, Razvan était ce qu’il était, fidèle à ses valeurs et déjà à l’époque, il n’aurait certainement pas menti pour lui faire plaisir. Au moins avait-il eu la décence de ne pas s’appesantir sur ce qu’elle savait qu’il pensait.

Cela expliquait pourquoi Neo avait été aussi interloquée de lire la nouvelle adresse de Razvan un jour, sur un bout de parchemin qui venait donc de Londres. Mais ce n’était pas une conversation qu’on pouvait avoir à l’autre bout de l’Europe, par papier interposé, aussi n’avait-elle pas posé de questions - à quoi bon ? Mais maintenant qu’ils étaient tous les deux à Londres, à partager aussi bien cette ville que leurs vies, voilà qu’elle se posait la question. Oh, Neo n’était pas dupe et savait bien qu’il y avait des raisons derrière tout ça. Et elle voulait les connaître. Elle voulait, au fond, tout connaître de lui, tout ce qui importait du moins. Trop de temps leur amitié avait souffert de non-dits parce que les moments passés ensemble étaient trop rares pour aborder les sujets difficiles. Mais aujourd’hui, ils avaient tout le temps du monde, et petit à petit, il fallait aussi parler de ça. De ce qui faisait mal. Et ce que cela devait faire mal à Razvan d’évoquer le nom de son ex-femme, lui qui n’en parlait jamais. Elle le sentit au ton de sa voix, pourtant pas si affecté quand on ne le connaissait pas bien mais hé, c’était Neo. Le simple fait qu’il ait mis tant de temps à répondre en disait long sur sa peine, et la jeune femme écouta tranquillement, sans croiser son regard, lui laissant l’espace nécessaire sans qu’il se sente obligé de quoi que ce soit. C’était qu’il avait de la pudeur, Razvan. Une pudeur que Neo partageait sur certains sujets, et elle savait comment réagir dans ce genre de moment. Laisser parler, écouter. Être présente, voilà.

Entendre le prénom de Mara après toutes ces années aurait pu lui faire une sensation étrange, elle qui était tout de même la deuxième femme de la vie de Razvan, elle qui n’aurait sans doute pas eu la chance de se rendre compte de cet amour pour lui si Mara avait été là. Mais au contraire, la roumaine esquissa un sourire un peu triste en entendant le prénom de celle qui avait été en réalité une amie, et dont le symbole de ce mariage dont elle avait été le témoin ornait encore l’annulaire de Razvan. Non pas que ça la gênait, loin de là. Elle avait besoin qu’il sache, qu’il comprenne, qu’il pouvait lui parler de tout, y compris de son ancienne vie qui lui manquait. Elle ressentit sa peine dans chacune de ses phrases, une peine à laquelle hélas elle ne pouvait rien si ce n’était l’accepter elle aussi, et le faire avancer loin de tout ça, sans oublier. Parce que ça ne s’oubliait pas.

Ainsi donc, Mara aussi avait eu des envies capitales. Neo l’ignorait, même si elle se souvenait que la roumaine l’avait plus soutenue que son futur époux à l’heure de son départ quand elle n’avait encore que 18 ans. Décidément, il semblait que le coeur de Razvan s’accrochait à des femmes qui ne partageaient pas son amour pour leur pays natal. Le simple fait qu’il ait respecté la volonté de celle qui n’était plus là, en dépit de ses propres goûts, avait quelque chose de dramatiquement romantique. Le fait qu’il reste, en revanche, était étrange mais son allergie au changement était aussi réelle que l’allergie de Neo à la routine, c’était dire. Quand à son désir de rentrer en Roumanie… Ca, Neo ne comprendrait jamais. Il n’y avait rien là-bas, rien d’autre que des pensées arriérées et des gens qui l’avaient forcé à l’exil, rien d’autre que le passé. Et Mihaela, certes mais il n’était pas difficile de la faire revenir. Ceci était toutefois une autre histoire, et Neo n’eut pas le courage de l’invoquer dans la conversation. « Je ne savais pas… » dit-elle doucement, sans réagir plus que ça car ça n’appelait aucune réponse, après tout.

Neo laissa filer quelques secondes avant de reprendre la parole, réfléchissant un peu à ce qu’elle pourrait bien dire pour éviter de laisser le silence s’installer. Une banalité serait vraiment le pire enchaînement qui soit, changer de sujet probablement tout aussi désastreux. « Tu sais, Londres ou ailleurs… Je serais bien où que tu veuilles aller. » Sauf en Roumanie peut-être. Mais la question ne se posait pas pour l’instant et, malheureusement, ne se poserait peut-être plus jamais. Après réflexion, Neo se mordit un peu la langue. Ne donnait-elle pas l’impression de bafouer le souvenir de Mara et sa décision visiblement unilatérale de venir à Londres en disant ça ? C’était ridicule, ça n’était pas ça, et Razvan n’était pas du genre à surinterpréter mais… Tout de même, elle se sentit maladroite, et pas avec ses pieds pour une fois. « Ce que je veux dire, c’est que Londres, ce n’est pas chez moi. Aucun endroit d’ailleurs. Je… » Elle tira de sa main libre sur sa jupe, comme pour la défroisser alors que bon, elle n’était plus à ça près. « Notre vie sera sans doute ailleurs et quand ce sera le moment, je partirai sans aucun regret. » N’était-ce pas toujours comme ça qu’elle avait fonctionné ? « Je ne laisserai plus des kilomètres, ni quoi que ce soit nous séparer. »
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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Mer 10 Mar 2021 - 14:44

Avec Neolina, Razvan avait toujours pensé qu'il y avait un tacite accord entre eux consistant à ne pas évoquer leur passé. Il fallait bien dire que celui de l'homme le hantait, qu'il déprimait aisément lorsqu'on convoquait ses vieux souvenirs. Pourtant, pourtant, là, sur cette falaise anglaise, Neo avait cru bon d'en parler. Il s'était pris la phrase comme un coup de vent qui l'aurait fait tomber dans le vide. Et les minutes qu'il prit pour lui répondre avaient été nécessaires, ne serait-ce que pour bien articuler la chose. Razvan ne parlait jamais de Mara. Jamais, que ce fut par voie détournée ou en la nommant expressément. Comme il ne parlait jamais de Mihaela, du fait qu'il était père avec nécessairement des problèmes de père. Non, le déni, tout ça, il connaissait bien et il avait les pieds dedans. Ce n'était certainement pas une philosophie qui plaisait à Neolina, elle affrontait les choses, avec plus de courage que lui, c'était un fait qu'il ne pouvait discuter. Alors là, le forcer sur la pente des aveux, c'était douloureux. Surtout qu'il devait taire nécessairement la seconde partie de l'histoire, celle qui disait pourquoi il ne quittait pas Londres dès à présent. Sa piteuse excuse du changement était certes vraie, elle était surtout ridicule en comparaison du fait qu'il était loin de sa fille. Après tout, s'il l'aimait assez, il pourrait encaisser le changement, non ? Non ? Mais la jeune femme ne rebondit pas à ce sujet, elle se montra compréhensive et se contenta de le rassurer à sa manière. Cela n'eut pas réellement l'effet escompté. Car quoiqu'elle lui dise, peu importe l'excuse, Neo n'aimait pas le pays qui l'avait vu naître. Razvan l'avait vite vu, cette volonté de partir une année entière en terre anglaise, de partir ensuite pour la Russie et revenir en Angleterre alors qu'elle aurait pu rentrer chez elle. La Roumanie n'était rien pour elle alors qu'elle était un rêve pour lui. Et malgré la douceur de ses paroles, le roumain comprenait là une chose terrible. Neo pourrait bien le suivre n'importe où, du moment que ce n'était pas en Roumanie. Et lui ne voulait que retourner chez lui.

Avec son joli statut de réfugié, le médicomage pouvait rester autant qu'il le souhaitait au Royaume-Uni. Et il avait tenu toutes ces années, cinq ans tout de même, en se répétant que quand l'URSS se serait retirée, quand la guerre ici serait finit, il pourrait rentrer. C'était ce qu'il se répétait souvent, quand quelque chose le perturbait parce qu'il n'arrivait PAS à s'adapter à ce pays. « Ailleurs sauf en Roumanie » souffla Razvan qui la connaissait bien. Il pensait qu'après Mara, il ne serait plus face à ce dilemme mais il s'était bien trompé. Et une pierre sembla s'écraser brusquement dans son cœur en comprenant qu'en fait, il ne rentrerait jamais chez lui. Jamais, parce qu'il fera la concession pour que ça marche, ne forcera pas Neolina à y retourner si elle ne le désirait pas. Et lui se contenterait de regarder le ciel en pensant à celui de son pays qui ne serait sans doute même pas proche de lui. Comme pour symboliser cet écart encore entre eux, il lâcha sa main qui la tenait dans sa poche. « Tu me la tiens, s'il te plaît ? » demanda-t-il en lui tendant sa baguette en bois de noyer noir qui les protégeait d'un parapluie. Il sortit de sa poche un paquet de cigarettes qu'il s'alluma avec un briquet pour en tirer une longue taffe, il en avait besoin. Le roumain reprit silencieusement sa baguette comme si rien était. Neolina ne comprenait pas qu'il ne supportait pas le changement. Ça le rendait malade ne serait-ce que de changer de ville ou d'appartement, alors changer de pays, une fois encore ? Partir quelque part où il ne parlerait pas la langue, repasser par tout ce processus d'intégration qui n'aboutissait jamais parce qu'il ne savait pas s'intégrer, être toujours vu comme l'étranger à l'accent épouvantable et ciel, apprendre une autre langue ! Rencontrer de nouveaux collègues, de nouvelles personnes, de nouveaux patients, ça le rendait malade, malade ! Ne désirant pas, pourtant, ouvrir une conversation dangereuse à ce sujet, Razvan haussa les épaules et opta pour la solution qu'il aimait tant : la fuite. « On verra bien où le vent nous portera ». Remettre à plus tard, oui, c'était sans doute bien mieux.


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MessageSujet: Re: Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan Comme un soleil dans le gris du ciel w/ Razvan 129196351Mer 10 Mar 2021 - 18:52

La météo était tout à fait adaptée à ce genre de conversation. Après la chaleur de leur étreinte dans la légère brise hivernale, l’ambiance était désormais plus froide, emplie d’une nostalgie que Neolina essayait de garder bien loin d’elle en temps normal. Mais l’humeur de chacun n’était pas chose constante et être avec un homme comme Razvan, c’était aussi accepter cette part de lui, accepter qu’elle déteigne un peu sur elle, tout comme son enthousiasme débordait parfois sur lui. Leur amour était une forme d’équilibre pas si fragile, consolidé par plus de trente ans d’amitié. Sans le connaître, Neo aurait sans doute pu mettre douze fois les pieds dans le plat, mais savait pertinemment quel sujet aborder ou non, et connaissait les risques quand elle s’y engageait. Et le risque, c’était en effet de s’entendre souffler cette petite phrase à laquelle elle ne répondit même pas. Sauf en Roumanie, oui. Il la connaissait aussi parfaitement bien qu’elle, savait que le pays qui l’avait vu naître n’était pas celui au sein duquel elle s’épanouirait. Il savait, oui, mais ne comprenait pas. Elle aurait pu, peut-être dû d’ailleurs, lui dire à quel point être une femme dans ce genre de contrées était une plaie au quotidien. À quel point les regards qui avaient coulé sur elle bien avant son divorce l’avait blessée, ce qu’elle y avait lu toutes ces fois où elle essayait d’être Neo, et pas juste une femme. Là où les caractères résiliants se pliaient aux volontés des autres, celui de Neo n’avait fait que révéler son besoin d’indépendance, et tout avait commencé en quittant Sibiu. Pas la Roumanie à l’époque, pas encore. Andrea avait des obligations familiales qu’elle avait respectées, s’en voulant presque de l’impatience qu’elle ressentait à ce qu’il en soit libéré. Mais elle s’était libérée toute seule tout en restant sous le joug de la mère Patrie, quelle idée… Mais aujourd’hui, Neo était plus que jamais libre, libre d’être qui elle voulait, libre d’aimer qui elle voulait, aussi. Razvan ne se rendait peut-être pas bien compte de l’image que leur couple renverrait sur ces terres qu’il aimait tant. Un veuf pouvait se remarier, soit, mais avec une divorcée… Elle avait connu les regards qui essayaient de la faire se sentir honteuse. Elle avait entendu les choses qui se murmuraient quand elle passait. Elle savait tout ça. Lui n’en savait rien, ayant eu à affronter une autre douleur à laquelle elle ne voulait pas comparer la sienne mais… Quand viendrait l’heure de choisir, la Roumanie serait une option qui exigerait d’elle des sacrifices, et elle ignorait pour l'instant si elle en serait capable. Pour lui, peut-être. Mais à quel prix pour elle ?

Empêtrée dans ses pensées, Neo n’avait pas bien anticipé le geste de Razvan et attrapa machinalement sa baguette. Mais le pragmatisme du roumain avait eu une faille cette fois, et la baguette cessa d’obéir à la minute où son maître la lâcha, en même temps que la main de Neo d’ailleurs. L’averse les trempa plus qu’ils ne l’étaient déjà, et Neo sortit sa propre extension de magie pour murmurer le même sort en roumain et protéger Razvan plus qu’elle encore, pour qu’il parvienne à allumer sa cigarette. Une mauvaise habitude qu’elle ne jugeait pas, elle-même s’y prêtant parfois quand elle allait mal - ça n’était pas si souvent, mais bon. Pire, elle aimait presque cette odeur qui faisait presque partie intégrante de lui, plus légère que celle du cigare qu’elle appréciait moins. Du coin de l’oeil, elle l’observa tirer une longue bouffée qui lui sembla presque aussi nécessaire que l’oxygène qu’ils respiraient. Aussitôt s’en voulut-elle d’avoir ainsi alourdi l’atmosphère d’une simple question, alors qu’elle aspirait plus que tout à le rendre heureux. Le voir sourire lui procurait toujours une sensation douce et diffuse, comme un shoot de bonheur pur. Mais là, Razvan ne souriait pas, comment l’aurait-il pu ? Sentant que c’était la chose à faire, Neo s’arrêta finalement, posant sa main déliée de la sienne sur la manche de son manteau humide pour qu’il fasse de même. Elle eut alors tout le loisir de contempler la noirceur de son regard tourmenté, miroir s’il en était de l’expression la plus profonde de ce qu’il ressentait - quand on savait le décrypter. Neo eut un de ces petits sourires tristes que peu de gens lui connaissaient, parce qu’elle faisait toujours en sorte d’aller bien devant les autres. Mais Razvan n’était pas juste un autre après tout. Son pouce vint se nicher contre sa joue qu’elle caressa doucement, balayant quelques gouttes de pluie qui auraient pu être des larmes, si Razvan avait été de ce genre. « Contre le reste du monde… » Y’avait-il seulement quelque chose de plus à ajouter ?
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