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[FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ]

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MessageSujet: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Sam 20 Mar 2021 - 19:38

J’avais passé tous les petits barrages qu’imposaient la surveillance des Préfets de nos maisons respectives à Ronan et à moi. Lui, c’était le Serpent-Cornu qui avait fait s’illuminer son cristal sur son front et moi, le Womatou qui avait rugi. Je n’ai jamais su comment ni pourquoi, on en était venus à s’apprécier. Peut-être moi plus que lui, mais j’avais pas besoin de ces démonstrations d’amitié pour comprendre qu’il me portait en estime. Je faisais partie des rares personnes à qui il s’adressait, et de ce fait, je me sentais exceptionnel. Adolescent, j’avais toujours rêvé d’une amitié forte qui supporterait les tempêtes et les trahisons. Comme on pouvait en garder le cap. Et, Ronan, c’était lui le phare dans les ténèbres. Malgré, son putain de sale caractère.

J’aurais pu passer Préfet, mais j’avais préféré tenter le Quidditch, m’étant présenté cette année aux sélections. Optant pour le poste de Batteur, mais n’excellant nullement là-dedans. Ça défoulait, mais c’était tout. Et, je comprenais moyennement comment on pouvait en faire son sport favori. Mais, j’avais tenté. Pour pas finir con. Tenter, j’aimais bien. Je me voyais faire de grandes études et devenir Auror, comme mon père. Ma mère, c’était l’artiste de la famille. L’incomprise. Celle qui pèche par l’imagination. Et non par des pieds sur terre, comme le restant de sa famille. Son frère. Mon oncle, c’est la définition du pragmatisme. Pour ça, ce type je l’ai jamais aimé. Quoique je l’ai jamais vu. Jamais rencontré. C’est peut-être pas plus mal.

Passant ma tête auburn dans ce qui nous fait office de réfectoire, j’aperçois enfin ce satané Ronan. Fronçant les sourcils, avec un petit haussement d’épaules, je me rends compte qu’il préfère peut-être rester seul. C’est qu’il aime être créatif. Ça lui amène un succès certain auprès des demoiselles, toutes maisons confondues. Il fait le gars torturé, celui qui mélancolique, le regard dans le vague est poussé dans l’introspection. Quand il fait ça, moi ça me donne envie de rire et de lui donner un taquet derrière la tête en même temps. Pour qu’il se calme et descende de son piédestal qu’il s’est lui-même érigé. Mais, je l’aime Ronan. Et, je lui suis fidèle. Lui ayant déjà assuré que s’il me la foutait à l’envers, je l’égorgerais dans son sommeil. Je pouvais être très créatif, quand je le voulais.

M’asseyant en face de lui, je lui piquais nonchalamment une fourchette de petits pois que je portais jusqu’à mes lèvres, avec un petit sourire de défi. J’aimais l’emmerder. C’était ma came. Juste pour l’entendre râler et pester sur des générations. Les miennes, en l’occurrence. Les iris sombres de celui qui était mon meilleur ami se posèrent sur les petites billes vertes. Par Webster Boot, j’avais enfin capté son attention ! C’était pas faute de lui avoir transmis un courrier pour qu’on cause. Qu’on discute. Car bientôt, sonnerait le glas d’Ilvermorny. Il voulait faire quoi lui, après ? Il resterait en Amérique ? Se laisserait-t-il porter ? Ou, tout son plan avait-il germé dans sa tête ? Moi, j’étais curieux.

- Je suppose que t’as même pas pris le temps de lire le petit mot que je t’avais fait. Lâchais-je faussement énervé, tout en engouffrant la fourchette de petits pois dans ma bouche. Tu fais quelque chose après ? Ou t’es libre ?

Une petite pause, avant de prendre son verre et de le faire tourner entre mes doigts.

- J’ai besoin de causer. L’avenir, tout ça. Ça me fout un peu les pétoches. Et tu sais, que j’aime pas ça.

Il le savait oui.
Il l’a toujours su.


Dernière édition par Nollan B. Emerson le Sam 4 Sep 2021 - 17:27, édité 1 fois
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Ronan Malone

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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Jeu 25 Mar 2021 - 11:37

L'humeur de Ronan était massacrante, comme souvent semblait-il. Il avait encore écopé d'une note désolante en potions et Jenny Klein avait eu un trait d'humour à son encontre qui l'avait fait s'étouffer au dessus de sa paillasse. C'est que le jeune adolescent avait tout de même une haute estime de lui-même et qu'être raillé ne faisait pas parti de ce qu'il préférait. Aussi plantait-il avec une haine certaine sa fourchette dans son assiette de petits pois, fades. Tout semblait fade à l'adolescent qui n'avait pas le moral. Parce que oui, son moral influait grandement sur sa créativité et comme il était au fond de ses chaussettes, autant dire qu'il n'était pas très inspiré. Sinon pour plonger la tête de Klein dans la cuvette des toilettes. Lorsque sa fourchette lui échappa des mains et que certains petits pois disparurent de son assiette pour aller droit dans la bouche de Nollan, Ronan releva ses yeux noisettes vers lui en le créditant d'un regard d'avertissement : il n'était pas d'humeur. « Tu n'as qu'à finir après tout » fit-il d'un ton dédaigneux, « ils ne sont pas bons ». L'adolescent poussa son assiette vers le jeune homme comme s'il était un Ministre qui consentait à donner sa bourse au plus pauvre. Nollan commença à parler, parce qu'il parlait toujours et forcément, son interlocuteur se permit un trait de réponse sarcastique : « Bravo champion ». C'est qu'en effet, il n'avait pas pris le temps de lire son mot, parce que Ronan détestait lire des choses qui lui étaient destinés. Il savait d'ores et déjà que lorsqu'il serait invité par tous les plus grands de ce monde, il ne lirait pas les lettres qu'on lui enverrait et qui dégoulineraient de passion.

Ronan le regardait avec une grande attention alors qu'il lui faisait part de son besoin de discuter et il haussa les épaules. Écouter sans écouter, c'était toujours son fort, il n'aurait qu'à faire un effort pour ne pas être trop désobligeant avec une des rares personnes qui perdait son temps à lui parler. « Si tu veux. T'en as pour combien de temps ? » demanda-t-il en oubliant directement après l'avoir pensé, sa propre promesse de bonne attitude. Ronan n'était pas aussi perturbé par son avenir qu'il savait tout tracé, merci papa et maman d'avoir un excellent train de vie pour lui permettre d'avoir toujours en bouche une cuillère d'argent.
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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Ven 26 Mar 2021 - 9:12

Dérider celui qui avait le titre de meilleur ami était un travail de longue haleine. Ronan Malone, car telle était son identité était toujours d’une humeur sensiblement égale. Toujours à fleur de peau, comme un Womatou, ou quelque chose dans le genre. Quoique, je l’associerais bien farouchement à un Nundu, vu le caractère explosif du félin légendaire. Le Serpent-Cornu, il était comme ça et s’affranchissait moyennement des codes de la bienséance. Quand ça l’emmerdait, ça se sentait. Là, au vu de son regard courroucé et de son sourire inexistant, ça se voyait que j’étais pas le bienvenu à sa table. Encore moins, lorsque j’avais planté ma fourchette dans ses petits pois. Petits pois, qu’il me laissait terminer avec toute l’amitié et l’amabilité du monde.

Le geste dédaigneux de l’assiette poussée vers un meilleur palais que le sien, me fit avoir un petit rire. Les petits pois, ils étaient préparés avec la meilleure intention du monde, non ? Mais, il n’avait pas l’air vraiment convaincu. Pire, il en était sensiblement dégoûté. Or, en ce qui me concernait, c’était le fait d’être venu piocher une fourchette de petits pois verdâtres qui m’avait plu, pas de m’enfiler toute son assiette dans le gosier. Avec un bruit métallique, je fis tomber la fourchette sur son assiette. J’étais pas venu pour me sustenter de toute façon, j’étais venu pour discuter. Faire part de mes peurs d’adolescent et de ce que cela encourrait de terminer Ilvermorny. Et peut-être de plus se voir non plus, même s’il avait même pas lu mon petit mot. Cependant, c’était pas comme si je le savais pas hein.

Bravo champion.
J’eus l’un de ces rires francs, qui témoignaient toujours de mon humeur joviale, qui ne souffrait d’aucun frein. Ronan, il devait pourtant s’habituer à ce qu’on lui en écrive des missives. Parce que j’étais certain qu’il était destiné à accomplir de grandes choses en ce monde. Fallait être aveugle pour pas le voir. Sa créativité, n’avait cependant pour égale que sa mauvaise humeur. Mais soit, il était destiné à m’écouter, m’épancher sur un avenir que je comptais comme incertain. M’asseyant bien mieux et en face de lui cette fois-ci, je scrutais ses prunelles noisettes, avec les miennes qui étaient d’une couleur d’ambre. Tapotant de l’index sur la table du réfectoire, ne sachant pas par où commencer. Lui, il venait d’hausser les épaules et attendait que je cause. Mais, le problème était là : par quel bout, j’allais entamer mon monologue ?

- Combien de temps ? Le questionnais-je en jouant avec la fourchette présente dans son assiette, la laissant retomber de nouveau avec un « toc ». Le métal rencontrant la faïence. Je dirais un petit temps, parce qu’honnêtement, je sais pas par où commencer.

Bon. Il avait pas dit non.
Je pouvais un peu dépasser de son agenda de ministre non ?

- Toi, on sait tous ici que ton talent va dépasser les frontières. Que t’as ça dans le sang et dans les tripes. Et que limite, ton fabuleux destin, il est déjà tout tracé. Je suis pas jaloux. Je constate juste. Moi, mon père s’attend à ce que je marche dans ses traces, mais personnellement ses bottes, elles sont trop grandes pour moi. Et ma mère, aimerait que je m’illustre autrement à la sortie d’Ilvermorny. Je sais pas, je suis perdu.

Autant dire que Batteur, l’option, elle est clairement pas envisageable.
Vu l’annotation du Professeur de Vol.
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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Lun 5 Avr 2021 - 18:33

Écouter les autres parler des bassesses de l'existence, voilà bien quelque chose qui au moins, ne ruinait pas son immense talent. Non parce que Ronan n'était pas connu pour être la personne avec le plus délicatesse de tous les temps, il suffisait de voir la façon dont il avait poussé son assiette vers Nollan et le ton qu'il avait employé pour lui répondre. L'Artiste ne s’embarrassait pas de questionnements à voix haute et se contentait d'expier ses pensées par la peinture. Il redirigeait ses mauvais sentiments vers les couleurs chaudes, ses emportements glacés vers les couleurs froides, et tout cela lui permettait au moins de ne pas trop avoir à se confier. Et au contraire, son ami lui avait besoin de déclamer sa prose pour s’appesantir sur la mollesse de son existence. Pauvre garçon. Ronan allait lui répondre qu'il préférait qu'ils discutent de ce genre de choses ailleurs - aka, pas à table - mais apparemment, Nollan avait besoin vraiment de parler maintenant. Le peintre planta ses billes marrons dans les yeux en face des siens sans esquisser le moindre sourire particulièrement enjôleur ou invitatif. Heureusement, il le caressa dans le sens du poil, comme si son ego avait besoin et sa gueule pris tellement de volume qu'il écouta presque à moitié à peine ce que son ami lui avoua. Quand il lui dit qu'il était perdu, le Peintre se demanda pourquoi il en faisait tout un fromage : « Eh bien ne marche pas dans ses traces, marche dans les tiennes » répondit-il d'une voix particulièrement trainante, « ce ne sont pas tes parents qui vivent ta vie, que je sache ». Tout la prétention d'un Serpent Cornu en une seule phrase. Ronan n'avait jamais compris les gens qui se limitaient pour faire plaisir à leurs géniteurs. Les siens, ils étaient morts et ses parents adoptifs étaient suffisamment riches pour ne pas se préoccuper de ce que Ronan ferait dans le futur. Avec l'argent qu'il avait, il pourrait faire ce qu'il voulait, le gratiné à la feuille d'or. « Goossens aide les étudiants à trouver quoi faire après l'école » dit-il en faisant référence à leur professeure de potions, « tu devrais aller la voir ». Non parce qu'il n'était pas conseiller d'orientation, hein, à la base.
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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Mer 7 Avr 2021 - 12:34

Discuter avec Ronan Malone, c’est tout un challenge. Cet individu que je considère comme étant mon meilleur ami, est une toile à déchiffrer. Il m’est pourtant facile de reconnaitre les traits peu avenants et la voix particulièrement traînante qu’il s’emploie à faire transparaitre lors de nos échanges. Et surtout, ceux avec les « autres ». Moi, je suis le gars avenant. Celui qui ne se prend pas la tête à raison, et qui est d’une sociabilité à toute épreuve. Le Serpent-Cornu, lui c’était tout l’inverse. A croire réellement que les opposés s’attirent considérablement. Parce que moi, c’est ce caractère étrangement peu familier qui me saisit aux tripes. Je l’apprécie comme ça, le futur Peintre sans trop en savoir les tenants et les aboutissants. A vrai dire, il ne m’a jamais réellement manqué de respect, malgré les envies certaines de ne pas vouloir m’avoir dans son champ de vision. Lui, qui aime à sublimer la beauté du monde à travers ses œuvres. Je sais qu’il a ça dans le sang : trouver le Beau et le Sublime dans l’âme des gens. Ce qui fait leur essence, et leur singularité. Et moi, c’est ça que j’admire.

Ce Destin déjà tout tracé.
Ce talent qui fait naître en lui un égo, défiant toute concurrence.
Pour ça aussi que je sais le flatter, je suis pas fou à lier.
Ça endort un peu la Bête et comme ça, je peux m’épancher.

- Je le sais ça, Ronan. Commençais-je d’une voix moins enjouée, tout en fixant le verre vide présent devant moi. Si je le fais pas, on va m’en vouloir tu vois. Après je dis pas, ça me plait de défendre les sorciers et les Non-Maj’ contre les Mages Noirs. Mon père est un héros. Une pause bienvenue alors qu’il est certain que de causer en plein milieu du réfectoire, c’est pas le plus propice aux confidences. Je sais que mes parents ne me dictent pas ma vie. C’est certain. Et ce n’est pas du tout un des principes de ma mère. Elle, elle veut que je m’épanouisse et que je sois heureux en ce monde.

Ça donne soif de faire un monologue.
J’avise une carafe de jus de citrouille non loin de nous, et je nous en sers un verre à chacun. Même s’il en veut pas, c’est pour le principe. Parce que je suis poli quand même, et que mes parents se sont quand même évertués à m’offrir une éducation. Pas une traditionnelle certes, mais une de celle qui reste en mémoire. Surtout en étant gosse. Buvant une gorgée salvatrice qui parvient à ne plus me dessécher le gosier, je manque de m’étouffer. La réflexion de mon meilleur ami n’a d’égale que sa propension à être vexant. Mais moi, c’est pas Miss Goossens que je veux voir. C’est Ronan. Pour tâter le terrain, voir ce qu’il peut en penser. D’une potentielle future carrière, même si au vu de ses paroles teintées de sarcasme, il en a strictement rien à foutre. Enfin, autant que de l’achat de sa première toile et de son premier, pinceau. Entendons-nous bien.

- Je suis pas en face de Goossens là. C’est à toi que je parle. Entamais-je tout en buvant une nouvelle gorgée du liquide auquel j’avais rajouté une cuillerée de cannelle. Avec toi, c’est plus facile de causer. Parce que Goossens quand elle monte dans les aigus, elle fout les jetons. Je tâte le terrain avec toi, je vois s’il est pas parsemé de Bombarda psychologiques et j’irais la voir.

Une pause.
Assortie d’un petit rire, parce que je sais déjà ce qu’il va penser de mon questionnement.
Ronan Malone, c’est une toile excessivement noire mais avec tout autant de nuances par-dessus.
Ça fait que je le connais et que je sais anticiper ses réactions à mes interrogations.

- C’est en tant que meilleur ami que je te le demande, tu me verrais dans quoi toi ? J’imagine déjà le long soupir d’exaspération, les prunelles brunes teintées d’une lueur où pointe un délicieux dédain.

Ronan Malone, en somme.
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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Mer 19 Mai 2021 - 3:46

Ronan avait toujours songé que les futilités des autres n'étaient pas les siennes et que ses problèmes ou en tout cas, les pensées dans lesquelles il se laissait dériver, n'avaient absolument rien à voir avec ce que le commun des mortels pourrait espérer. Lui pensait la vie au travers de sa créativité, comme les oiseaux qui construisent un beau nid avec des plumes, des pierres, des branches, parfait petit îlot pour accueillir correctement la suite toute logique de leur vie. La suite de la vie de l'Américain était assurément dans ses toiles, ses pinceaux et son talent. C'était quelque chose qui était évident, et suivre les cours à Ilvermorny avait un terrible goût amer dans la bouche de ce jeune homme qui n'aspirait, tout le temps, qu'à la laisser sa grande créativité s'exprimer. Il n'était pas un mauvais étudiant, au contraire, la maison des Erudits et des Créatifs était la sienne. Pour autant, il serait faux de dire qu'il était constamment attentif aux paroles de ses professeurs, lui qui ne savait s'empêcher d'agrémenter ses manuels de quelques dessins qui correspondaient à chaque page. Un jour, se disait-il souvent en regardant ses livres, il les vendrait au prix fort. Mais pour l'heure, il devait faire dans l'anonymat le plus absolu. Et les autres l'ignoraient souvent largement, au contraire de Nollan qui semblait décidément déterminé aujourd'hui à lui faire la conversation.
Il écouta ses paroles et déglutit tout de même sans laisser éclater son racisme le plus secret au grand jour. Ce pays n'appréciait pas la démonstration pareille de ce genre d'opinions et pour l'heure, Ronan ne désirait pas tirer une balle dans le pied de sa carrière aussi tôt. Aussi était-il bel et bien le seul (avec sa soeur Esmee) à savoir qu'il avait les non-Maj', cette sous-race débile, en horreur. Que Nollan parle de "héro" pour désigner son père qui les protégeait, le Peintre trouvait cela scandaleux. Mais il ne dit rien. Prétendre, toujours prétendre. Un jour, son interlocuteur comprendra bien que ces gens ne valent pas grand chose dans leur société et que le monde se porterait mieux sans eux. « C'est ton père qui va t'en vouloir de ne pas suivre ses traces » fit-il d'un ton malgré tout assez cassant, « si ta mère ne t'en veut pas, tu sauves au moins pour partie les meubles, non ? ». Mais vraiment, tant de questions existentielles alors qu'il suffisait de faire ce qu'on voulait...

Nollan continua à lui parler, invita dans la conversation leur relation étrange que lui-même n'était pas certain de considérer de la même chose que lui. Le fait est que Ronan était trop égoïste pour se rendre compte du malaise de son ami, pire encore, il était trop tourné vers sa propre personne pour imaginer Nollan ailleurs que là où il voudrait aller. Alors... « Je ne sais pas. Prof ? ». Si même lui ne savait pas, ils n'étaient pas rendus. Finalement, Ronan sortit de son sac plusieurs papiers sur lesquels il écrivit de sa belle écriture quatre métiers différents : prof ; auror ; botaniste ; potioniste. « J'espère pour toi que ce ne sera pas le troisième, sinon tu vas hurler comme les mandragores après » - il marqua une pause en le regardant comme s'il était évident qu'il avait compris - « allez, lance le sort du bouquin de sortilèges là, ça choisira pour toi ».


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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Lun 9 Aoû 2021 - 18:16

Ronan Malone, c'était mon meilleur ami. Pas un double. Pas l'autre côté d'une même pièce. Juste un adolescent qui me comprenait. Parfois. Alors que lui, il restait une énigme à part entière. Y'avait des couches de sa psyché à ôter pour réussir à voir, comment il pouvait fonctionner. A Ilvermorny, on lui jetait des œillades noires et courroucées, parce que mon comparse, il se privait pas pour faire asseoir ses opinions. Et souvent, elles plaisaient pas. Alors moi, derrière, j'arrondissais les angles. J'essayais de faire œuvre de neutralité en ne penchant pas ma balance morale du côté de mon meilleur ami. Mais, j'y pouvais rien. S'il me demandait de lui sauver les miches, je le ferais. C'était aussi simple que ça. Ronan, il avait toute ma loyauté. Il savait qu'il pouvait tout me demander. Bon, dans la mesure du possible. J'étais pas non plus suicidaire et donner ma vie pour lui, j'étais peut-être encore trop jeune et j'avais pas assez vécu.

Déjà, que je savais pas ce que je voulais faire. Je voulais ménager ma mère Ethel et mon père Mason. Qui avaient deux parcours de vie différents. Ma mère, c'est l'Artiste de la famille. Pas peintre. Ou futur peintre, comme se destinait à l'être mon interlocuteur. Mon père, c'est le 'héros', l'Auror. Qui défend les faibles et les opprimés. Or, j'étais pas dupe, pas aveugle encore, j'avais bien vu que mon vis-à-vis venait de tiquer à la mention de 'héros'. Je savais pas s'il portait les Aurors en haute estime ou si c'était une autre partie de notre conversation qui l'avait fait se tendre. Lui offrant un sourire, je reçus quand même sa remarque cinglante en pleine poire, parce qu'il avait raison. Mason Emerson allait m'en vouloir de pas suivre ses traces bien faites, et Ethel Emerson allait s'en vouloir toute sa vie, si je suivais des envies de liberté artistique. Ronan Malone, la sagesse faite homme. Enfin, jeune homme plutôt.

- Ouais, je sais. Mon père va pas être fan, si je prends la liberté de ne pas suivre des traces qu'il a préétablies pour moi. Un soupir, alors que je laissais ma tête aux mèches auburn retomber sur la table du réfectoire. Je sauve une partie des meubles ... Ronchonnais-je, la bouche contre la table. S'il m'avait parfaitement compris, c'était, qu'il était vraiment doué !

En tant que meilleur ami, je lui avais posé LA QUESTION. Dans quoi, il pouvait me voir, lui ? Curieux, et inquiet, je savais pas vers quoi me tourner. Attendant la réponse, avec une certaine impatience, quand même, je fus surpris qu'il me désigne le terme de Professeur. Moi ? Apprendre aux autres ? J'avais jamais vu ça, sous cet aspect. Je me voyais mal, comme tuteur futur pour des têtes pensantes. Déjà, que je devais m'occuper de la mienne, j'allais pas me farcir celle des autres.

- Professeur ? C'était pas ce que j'avais envisagé, pour moi. Ça, c'était entièrement vrai. Haussant les épaules, je vis mon meilleur ami noircir des petits morceaux de papier, leur octroyant sa plus belle écriture. Il me faisait quoi, là ? Moi, qui étais pas stressé de base, j'allais l'être dans quelques secondes. Face à un choix. Face à mon choix.

Et, ça me terrifiait.
Parce qu'il avait amorcé le processus. Et, ça me terrifiait. Sortant ma baguette de mon sac de cours, je tremblais. Inspirant et expirant, chose que je faisais jamais. Là, c'était mon avenir. Et, je pouvais pas me louper. Puis, professeur, c'était pas si mal non ?

- Auror. Lâchais-je sans lancer le Sortilège, tout en regardant Ronan Malone, celui qui avait précipité mon choix, sans le savoir. Ce sera Auror. Avais-je dit en prenant le papier annoté de ce nom de métier dans la main, pour le garder.
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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Ven 20 Aoû 2021 - 11:19

Nollan avait toujours eu le malheur d'en faire des caisses. Oh, Ronan aussi, il en faisait des caisses. Des sacrées caisses même. Mais au Royaume du drame, il aimait à s'imaginer en Roi. Les petits troubles donc de son "meilleur ami" avaient un goût ennuyeux pour l'américain qui était de ceux qui préféraient encore agir que de s'apesantir sur les choses. Les troubles de Ronan viendraient plus tard, liés à l'art et la dépression, la perte du goût et de l’œuvre mais pour l'instant, il n'était encore qu'un adolescent intraitable et pas ouvert pour trois sous. Car pour être étroit d'esprit, il l'était, et bien comme il faut. Nollan ne s'en rendait peut-être pas compte, avec les oeillères propres à son âge, mais viendrait sans doute un jour où il réaliserait qu'il valait mieux se tenir loin de Malone. Ce dernier l'écouta d'ailleurs que d'une oreille très distraite. En fait, dans son prisme, il voulait bien lui apporter des idées, mais écouter ses réponses, merci mais non merci. Il semblait d'ailleurs ne pas être très convaincu par l'idée de Ronan au sujet de son avenir. Il avait balancé l'idée de professeur pour qu'il arrête de s’appesantir sur sa vie mais enfin ça, ce n'était sans doute pas gagné. Quand il s'agissait de se plaindre, il y en avait bien un qui était doué et ce n'était pas le peintre. « Je me doute bien que ce n'était pas ce que tu avais envisagé pour toi » répondit Ronan d'un ton piquant en reprenant les mots de son interlocuteur. Il marqua une demi-pause en se concentrant sur un cheveux brun qui était tombé sur sa miche de pain : « Mais je te l'ai dis, je ne suis pas conseiller d'orientation ». Certes, mais au moins était-il foutrement ingénieux comme garçon.

Aussi, utiliser la magie pour trouver une solution était ce qui lui paraissait être le plus important. Mais voilà, face à la réalité, le cerveau fait parfois preuve de raison. « Eh bien Auror ce sera » grommela Ronan en se levant du banc. Il prit son sac et son livre abandonné à côté de son assiette pour le glisser sous son bras : « Bon tu es de bonne compagnie, mais Alexis m'attend. Tu m'excuseras ». Ronan lui fit un signe de la main qui partait de son propre front, comme un marin qui partirait en mer et s'éloigna à grandes enjambées. Pas de bol pour Nollan mais quand même, retrouver sa petite amie était quelque chose qui motivait davantage Ronan que de l'aider à trouver quoi faire de sa vie.


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MessageSujet: Re: [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] [FB Ilvermorny - Printemps 1965] Old Times | Ronan [TERMINÉ] 129196351Sam 4 Sep 2021 - 17:22

J’avais eu l’impression dès mon arrivée, que je dérangeais celui que je considérais être comme mon meilleur ami. Ronan Malone, il avait cette place. Sans que je puisse réellement l’expliquer, d’ailleurs. Parce que son sale caractère, j’arrivais à le supporter. Alors que chez d’autres, c’était clair et net, que ce serait fichu et que je ferais aucun effort. Cependant, celui qui se revendiquait comme étant un futur Artiste accompli avait une place dans mon cœur d’adolescent. Je m’en foutais moi, des conseillères d’orientation qui me connaissaient pas. Moi, je voulais l’avis de mon interlocuteur. Parce que c’était le seul qui avait une quelconque importance. Et ce, même au sein d’Ilvermorny. J’écoutais pas souvent mes comparses de Womatou, et certains arrivaient à me le reprocher, d’ailleurs. Comme quoi, j’écoutais que Malone, celui qui avait été réparti chez les Serpent-Cornu, mais c’était pas ma faute, sa Maison était réputée pour sa sagesse. Et même Ronan, quand il s’agissait de faire preuve d’ingéniosité quant à la manière de choisir mon avenir.

- Ouais, exactement. C’était pas dans mes projets, d’enseigner aux autres. Bien que je sois assez social, en général. Tu dirais même, que je le suis trop. J’eus un rire d’ailleurs, parce que j’étais bien trop social par rapport à mon meilleur ami. Ce qui avait tendance à un peu le crisper. Juste un peu. Je le sais, tu me l’as déjà dit Malone. Mais, l’avis de mon meilleur ami, compte plus que celui qui se dit être conseiller d’orientation. Je te fais plus confiance à toi, qu’à un ou une illustre inconnu. C’est comme ça, tu peux pas m’en vouloir.

J’avais pas choisi la voie magique pour décider de mon futur. J’avais fait confiance à mon instinct, celui qui avait pour habitude de jamais me trahir. Alors, je suivrais les traces de mon paternel au MACUSA, en étant Auror, tout comme lui. J’allais pas briller par une quelconque originalité, vu que c’était ma mère, celle qui détenait la palme dans ce domaine. C’était elle, la grande artiste de la famille. C’était elle, qui brillait sur les planches. Et moi, j’étais fier d’elle. Parce que c’était ma mère. Et que de la voir endosser chaque soir, une nouvelle identité au théâtre était le plus beau cadeau que pouvait avoir un adolescent, toutes journées de Yule confondues.

- Comme mon très cher père. Je passais sous silence, le rajout que ce dernier serait content. Car là, Ronan allait sûrement me coller une droite. Mais pas avec ses mains, elles étaient précieuses, d’après ce que j’avais toujours compris, mais avec ses mots. Parfois, ils étaient acérés, ses mots. Des vraies lames de rasoir, qui entaillaient votre âme. Je suis sincèrement désolé, de t’avoir pris de ton temps. Bon. C’était à demi-sincère, ça.

Y’a eu Alexis Calloway qui est apparue entre nous deux. Je suis clairement pas jaloux, parce qu’ils forment un beau couple tous les deux. Et je pouvais facilement comprendre que rester avec moi avait bien moins d’attrait que de rejoindre sa petite amie. Avec un sourire, assorti d’un rire, je répondis à son geste d’au-revoir, par un similaire. Signifiant, qu’il pouvait partir au combat sans scrupules. Toute façon, il se foutait de ma permission, n’est-ce pas ? Me levant doucement, je décidais de tenter à nouveau la sélection de l’équipe de Quidditch de Womatou, au poste de Batteur. On savait jamais, sur un malentendu …




- FIN -
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