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Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ]

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MessageSujet: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Ven 13 Aoû 2021 - 17:10

Cela faisait plusieurs jours, que la demi-Vélane n'arrivait plus à trouver le sommeil.
Des nuits, entrecoupées de rêves ou plutôt de cauchemars incluant un Chemin de Traverse occupé par le Mal, en personne. Des silhouettes encapuchonnées, torturant des amis proches. Plutôt Amelia Bones, que Meredith Hawthorne avait abandonné à son triste sort, privilégiant une famille entière à protéger. Ne pouvant transplaner à temps, pour venir récupérer l'étudiante en Droit de l'EMS, bloquée par des sortilèges et entraves magiques créées par les Mangemorts. Néanmoins, l'aspirante Auror tentait de rester calme, soutenue par Nollan Blake Emerson, son tuteur du parcours si exigeant pour devenir comme lui. Défendre le monde occulté par les Ténèbres obscures. Pour Gauwain Robards, la belle blonde ne devait rien montrer. Ne pas faillir. Montrer un visage égal. Malgré, cette bague qui leur offrait une promesse de Lien encore futur, elle ne devait pas l'accabler, lui.

Alors que le grand Gallois se levait tôt pour aller courir, la Franco-Galloise, se levait aux aurores. Quand, la lumière était à peine visible et que la pénombre régnait en maîtresse sur le tout Londres. La jeune et belle blonde revêtait alors legging noir et son débardeur moulant, enfilant par dessus, un sweat large à capuche de même couleur. Attachant sa longue chevelure blonde en une queue de cheval haute. Pour ne pas être dérangée, par des mèches claires, évoluant dans son visage, terni par le doute et les angoisses. Sortant de leur chambre sans nul bruit, la silhouette tout en courbes de la Présidente du BDE de l'EMS disparut jusqu'à la porte d'entrée, enfilant des baskets blanches. Pour s'échapper vers l'extérieur, le temps que durera sa course. Remontant la rue, où se trouvait la demeure victorienne Hawthorne, celle qui en était la propriétaire, parcourait un sentier jusqu'à un parc. Désert à cette heure avancée de la nuit ou débutant une future journée, qui serait identique aux autres : remplie de haine et de culpabilité. Un savant mélange de ces deux sentiments, qui rendait au regard d'absinthe pure, des éclats de tristesse.

Cavalant, sans n’émettre aucun souffle rapide qui pourrait traduire d'une fatigue extrême comprimant la poitrine généreuse, Meredith Hawthorne arriva jusqu'au sommet d'une butte verdâtre, les mains sur ses cuisses. Avant de se mettre à hurler. Dérangeant probablement, la population nocturne ou à peine diurne qui était présente en cet endroit. L'étudiante dans la plus prestigieuse des options de l'EMS et connue pour son contrôle perpétuel, venait de se glisser dans une sensation qu'elle ne voulait pas comprendre. Ne pas admettre. Concevoir, qu'elle pouvait perdre cet état qui la faisait être respectée par ses pairs, la rendait folle. Surtout, lorsqu'il s'agissait de son Ours, avec qui l'Hermine était fiancée. Lui, devait toujours la voir implacable, impeccable et tout autant intraitable. A l'image de ce qu'elle représente et de ce qu'elle a toujours représenté. Son ancien camarade de maisonnée, ne devait rien savoir de ce qui pouvait la consumer. Mais, elle le connaissait. N'était-il pas apprenti Auror, tout comme elle ? N'allait-il pas rassembler autant d'indices qui pourrait lui apporter une lumière autre sur ce qu'était en train de vivre sa fiancée ? Son amant n'était pas dupe. Même lors de leurs jeux amoureux, la belle blonde paraissait absente. Sentir ce qu'il pouvait se produire, mais absente tout de même. Même, si elle lui promettait le contraire, la demi-Vélane sentait que son partenaire de vie la soupçonnait. Il savait.

Évoluant sur ce monde silencieux que la fille de la Comtesse de Vermandois surplombait, Meredith Hawthorne se rendit compte que son heure était presque dépassée. Dans moins de dix minutes, il allait se réveiller. Pour aller courir. Alors qu'elle, faisait mine de dormir, lui tournant le dos. Ne répondant pas au je t'aime Hermine et aux gestes amoureux. Là, la belle blonde allait faire capoter son plan qui durait depuis des semaines. Depuis que le Chemin de Traverse était scellé. Depuis qu'elle avait rédigé une lettre pour l'ancienne Serdaigle, qu'elle n'avait jamais envoyé. Nourrie de remords et de regrets. Courant à perdre haleine, bousculant le peu de monde qui se trouvait sur sa route, l'ancienne Serpentard parcourut la distance qui la séparait jusqu'à son lieu d'habitation, remontant l'allée parsemée de pierres bleues. Constatant avec effroi que les lumières commençaient à apparaître par les fenêtres, et que Gauwain Robards s'était levé. Et, qu'elle ne se trouvait nullement à son côté. Ayant disparu dans l'insécurité de la nuit.

N'attendant que quelques secondes avant d'ouvrir la porte d'entrée, la jeune femme se retrouva nez-à-nez avec son interlocuteur, prêt à prendre la relève. A aller courir. Un moment suspendu quand les prunelles absinthe rencontrèrent les iris couleur chocolat qui parurent surpris de trouver la demi-Vélane dehors en pleine nuit et vêtue de la sorte. Les mots, qui encombraient la gorge de la descendante unique de la Comtesse de Vermandois ne voulurent pas s'échapper des lèvres charnues et rouges. Ce furent les orbes couleur de fée verte qui parlèrent pour elle. Des larmes roulant sur des joues pâles, encore baignées de lumière par l'astre sélénique. Voilà, Meredith Hawthorne venait de craquer face à Gauwain Robards. Après des semaines de souffrance intérieure.


Dernière édition par Meredith Hawthorne le Sam 11 Sep 2021 - 10:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Mar 17 Aoû 2021 - 20:18

Lorsque Meredith Hawthorne avait dit oui, Gauwain Robards avait imaginé passer avec elle un été parfait. Ils se seraient levés chaque jour avec les effluves de l’été, auraient partagé ensemble les premiers instants de chaque matin et auraient été libres de se perdre dans le désir, sans contraintes de temps. Consacrer chaque heure à des plaisirs simples et complices : cuisiner et jouer ensemble, visiter les coins les plus secrets, rire et s’aimer, jusqu’à ce que vienne le soir, agrémenté d’un dîner au restaurant, d’un film moldu ou d’une expédition pour voir les étoiles filantes depuis un fjord. Un été entier à être l’un avec l’autre, éventuellement en se rendant dans leurs familles respectives même si ce genre de projets était toujours promesse de migraines et de grands moments.

Mais sur cet été aux couleurs vibrantes, une ombre était passée.

Il n’était pas peu fier d’avoir échappé au piège tendu sur le Chemin de Traverse, en emmenant avec lui des civils. Et il avait été fier et infiniment rassuré de constater que Meredith avait eu un talent égal, et le même instinct de secourir des victimes potentielles. Ils s’en étaient sorti, avaient fait leur devoir, et pour le reste, il laissait le Ministère régler un incident dont il était difficilement compréhensible pour le jeune homme qu’il puisse ainsi perdurer, des semaines durant.

Peut-être parce qu’à force, il avait acquis une certaine résistance mentale, il n’avait pas été ébranlé par l’évènement. Il avait suivi les lentes et inefficaces tentatives de libération via la Gazette et via une conversation avec son père ; il n’avait pu s’empêcher de penser que si Raven Fawkes avait été là, elle n’aurait permis un tel foutoir d’entacher la réputation du service des Aurors, de façon si durable et ridicule. Mais… Raven Fawkes n’était plus là.

Bref, Gauwain n’avait pas souffert de contre-coups psychologiques ; il n’en avait pas été de même pour sa compagne. Et c’était cela, plus que tout, qui l’inquiétait.

Du moment où ils s’étaient sortis de la souricière, ses nuits avaient été peuplées de cauchemars, qui parfois éveillaient Gauwain mais contre lesquels il était impuissant. Des cauchemars qui usaient à petit feu la jeune femme.

Chaque jour, ses yeux perdaient de leur éclat, sa peau se faisait plus pâle malgré le soleil d’été. Elle semblait absente et inquiète, et dans chacun de ses gestes se cachait une tristesse qu’aucun baiser ne savait chasser. De façon déchirante, elle oeuvrait de toutes ses forces à faire semblant. Faire semblant que tout allait bien, que ses sourires n’étaient pas factices, que ses mains n’avaient pas tremblé en entendant certains mots, qu’elle n’avait pas versé une larme alors qu’elle se croyait seule.

Il avait tenté de lui parler. Mais rien de bon n’était sorti de ces confrontations. Elle s’était fermée, avait repoussé ses questions d’une voix sèche, délimitant une frontière nette, un mur qu’elle ne souhaitait pas abattre.

Il s’était tendu, sa mâchoire s’était crispée, mais il n’avait pas insisté.

Et chaque jour, elle s’éteignait un peu plus, chaque jour seuls leurs corps-à-corps venaient lui ramener un peu d’énergie. Les mots de tendresse, les actes d’amour, ne semblaient pas l’atteindre. Comme si elle était trop loin de lui, et il en crevait de l’intérieur. Sans pouvoir rien faire. Alors qu’elle était la personne la plus importante de son monde.

Il était rendu à un stade où il envisageait d’impliquer son cousin (ce qu’elle n’apprécierait sans doute pas, mais qui commençait à lui semble inévitable, d’autant qu’elle avait demandé à pouvoir être intégrée en avance en tant que stagiaire de terrain, auprès du service des Aurors).

Ce matin-là, il avait ouvert les yeux pour trouver leur lit vide. Froid. Juste le fantôme de son parfum, hantant les draps.

Par miracle, l’inquiétude joua à part égale avec le désespoir et l’impression d’inutilité, mais ne l’emporta pas. Peut-être parce que leurs essences étaient liées, il se douta qu’il ne lui était rien arrivé. Il resta à fixer le plafond, un long moment. Plus longtemps que d’ordinaire, sans aucun doute. Avant de la chercher dans la maison, sans la trouver. Luttant contre l’instinct de contacter le Ministère, de vérifier si elle était là-bas, d’alerter Fenella, pour savoir si sa fille était allée chercher un réconfort dans les froids bras maternels…. Et  puis…. Il se rappela un endroit qu’elle affectionnait dans Londres et se demanda si…. ? Peut-être… ?

Il se changea en hâte, attrapant les vêtements qu’il enfilait chaque matin pour courir, par automatisme, et laissa un mot, au cas où elle rentre.

Alors seulement, il attrapa les clés, ouvrit la porte, plein d’espoir, et-

Elle était là.

Ils restèrent interdits, aussi surpris l’un que l’autre de se trouver nez-à-nez. Un instant, elle sembla vouloir dire quelque chose, mais aucun son ne passa les lèvres pleines. Hormis un sanglot.

Il fronça les sourcils, alors que les beaux yeux couleur de fée verte s’emplissaient de larmes. Comme si l’émotion qui avait été internalisée durant des semaines explosait soudain ? Ou…. S’était-il passé autre chose ? Avait-elle été victime ? Témoin ? Ses proches… ? Etait-ce pour cela qu’elle était partie ce matin ?

« Eyh- Eyh, Reddy- Qu’est-ce qu’il y a ? Hermine, viens-là, viens… »

Instinctivement, il la guida jusqu’à son torse, lui offrant la protection de ses bras, la sécurité de sa chaleur, de sa force, de ses battements de cœur. Tout pour lui offrir du soutien. Tout en l'entraînant à l'intérieur, au cas où.

« Est-ce que tu vas bien ? »
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Mer 18 Aoû 2021 - 11:51

Malgré les auspices chaleureux d'un Futur heureux, il y avait les Ombres.
Ces dernières avaient commencé à avaler le cœur, l'âme et le corps de la demi-Vélane. Ne la recrachant que par bribes, que par phases. Lui offrant alors, un statut de poupée de porcelaine à demi-brisée qui se contentait d'avancer. De faire front. De vouloir faire, comme si de rien n'était. Comme s'il n'y avait jamais rien eu. Qu'Amelia Bones avait été sauvée et qu'elle n'était probablement pas morte, étendue sur un sol crasseux avec des Mangemorts qui lui riraient au visage. Se laisseraient aller au plus bas des instincts. C'était cette partie du cauchemar, qui éveillait la belle blonde en sursaut, sentant par ailleurs que son grand Gallois fiancé le ressentait tout autant mais n'osait dire grand chose. Tentant d'apaiser les troubles par des baisers et des propos doux, propices à un Ours qui s'inquiétait pour son Hermine.

Hermine, qui délaissait sciemment des bras protecteurs d'Ours pour s'offrir ceux des Ténèbres. Plus faciles à accepter. Et, il ne fallait pas réfléchir, car se laisser aller était bien plus aisé. Néanmoins, Meredith Hawthorne savait que Gauwain Robards en souffrait. Inexorablement. Surtout après leurs danses charnelles, où le regard couleur de fée verte brillait par son absence et le sourire rouge sur les lèvres pleines, paraissait être d'une inexistence sans nulle autre pareille. Cependant, la Franco-Galloise ressentait les caresses tendres de son fiancé et cela en était une torture. Une doucereuse torture. Enfermée dans des émotions contradictoires, l'ancienne Serpentard semblait être rongée par une culpabilité qu'elle ne pouvait exprimer. Mise à part, les colères froides dont son ancien camarade de maisonnée était le réceptacle, l'aspirante Auror n'en dévoilait rien. Rien, hormis des paroles sèches et acerbes qui laissaient le grand Gallois avec le cœur en berne. Et, qui, elle en était sûre et certaine, le rendait malade, à raison.

S'échapper pour courir, pour oublier. Pour tenter d'offrir une autre façade à cet être qu'elle aimait le plus au monde et qui la faisait se torturer. Inéluctablement. Rendant le corps et l'âme affaiblis, ainsi que le cœur mourant. Comment lui avouer ? Comment lui dire, qu'elle avait failli à ce qu'on attendait d'elle ? Sauver des civils en temps de guerre. Et dont son amie et ancienne camarade de Poudlard, avait été oubliée. Au profit, du sauvetage d'une famille entière sur un Chemin de Traverse occupé. En plus de ce sentiment profond de culpabilité, il y avait cette Peur. Infondée, qu'il ne l'aime plus. Parce qu'il avait honte de la belle blonde. De ce qu'elle avait fait. Ou plutôt, de ce qu'elle n'avait pas fait. Malgré que son tuteur lui ait confié des paroles rassurantes, l'ancienne Serpentard n'en pensait rien. Préférant s'enfermer dans un état qui la consumait tout entière. Jusqu'à la fin. Jusqu'à sa fin.

Face à Gauwain Robards, Meredith Hawthorne avait flanché. La Présidente du BDE de l'EMS avait craquelé ce masque délicat qui était apparu sur son visage depuis quelques temps déjà. Les joues étaient bien plus pâles que d'ordinaire mais rosies par cet effort d'avoir couru. D'avoir voulu oublier. Ou, d'avoir tenté. Des larmes venaient de naître sur le visage fatigué, d'avoir trop intériorisé des sentiments qui la dévoraient. Alors, que le beau brun lui ouvrait des bras protecteurs, la belle blonde n'hésita pas une seconde pour se blottir à l'intérieur. Agrippant son tee-shirt avec ses deux mains et avec force, avant que les sanglots ne soient plus occultés. Parler entre chaque coulée de larmes, était une épreuve et elle le savait. Murmurant contre le tissu imbibé de larmes, des palabres inintelligibles, Meredith Hawthorne pleurait. Contre le torse de Gauwain Robards. Son fiancé.

- Je l'ai laissée là-bas Gauwain. Je l'ai laissée. A l'heure qu'il est, elle doit être morte ou pire encore. Une voix qui d'ordinaire était si douce, s'en trouvait voilée et déchirée. J'ai tué Amelia Bones. Je l'ai tuée. C'est de ma faute ... Entièrement de ma faute.

Le regard vert, couleur de fée verte venait de se relever pour accrocher le regard brun, qui était toujours bienveillant. Toujours aimant. Tremblante et fébrile, la demi-Vélane savait que son amant, allait lui en vouloir. Qu'il la détesterait. Parce qu'elle avait précipité la finitude de leur ancienne camarade de maisonnée. Et, qu'elle en était la seule fautive. La seule.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Mer 18 Aoû 2021 - 14:54

Jamais Meredith Hawthorne ne s'était ainsi effondrée, face à lui du moins. La jeune femme était volcanique, c'était ce qu'il aimait en elle. Ses sentiments intenses... Alors bien sûr, parfois, des brumes venaient masquer l'éclat de son étoiles. Mais.... jamais à ce point. Jamais il n'y avait eu un flot si déchirant de pleurs. Elle était à bout, ses forces l'abandonnaient et plus aucun barrage ne pouvait contenir les ravages de la culpabilité. La raison d'un tel désespoir qu'elle avait cherché à enfermer en elle ne tarda pas à être révêlée. Alors qu'elle sanglotait doucement contre sa poitrine, murmurant la clé de toute cette souffrance. Il avait soupçonné que l'événement l'avait atteinte, mais elle venait de le confirmer, venait de le lui avouer, entre les larmes. Et un nom suffisait à clarifier toute la situation.

C'était Amelia, alors, le problème ? Ou plutôt.... le fait qu'elle n'avait pas réussi à fuir, alors que Meredith, elle, y était parvenue, en sauvant des innocents ?

Sa pauvre Hermine...

Il eut une grimace tendre, un sourire triste, et chargé d'inquiétude.

Ses mains caressèrent son dos, ses épaules secouées de pleurs. Il laissa une de ses mains se poser sur sa tête, pour la protéger, la garder toute proche. Ses mots d'apaisement, il les lui murmura d'une voix chaude et tendre. Pour lui rappeler le principal, ce qu'elle perdu de vue.

« C'est pas de ta faute, si Amelia n'est pas sortie de là. Elle sait transplaner autant que toi. Et personne ne porte la responsabilité du fait que des gens soient restés là-bas. »

Du moins... personne à part les extrêmistes à l'origine de l'attaque. Personne d'autre.

« Tu as aidé des gens, Seren. Tu as sorti des innocents de là. C'est tout ce que je retiens. Et il valait mieux que tu secoures ces civils. Ils étaient plus vulnérables, à n'en pas douter. Tu te rappelles, comme cette maman tremblait, en étreignant ses enfants ? Tu te souviens, comment elle t'a regardé ? Ce qu'elle t'a dit ? »

Il savait que la famille qu'elle avait aidé l'avait remerciée, du fond de leur âme. Parce que sans Meredith, il y aurait eu deux petits cadavres supplémentaires, glacés, parmi les victimes du Chemin. Mais sans doute n'était-ce pas assez, car il connaissait son Enaid, et elle se sentait responsable, autant que lui, des gens dont elle avait la charge.

« Tu as fait le bien, Meredith. Tu as sauvé ceux qui en ont besoin. Et puis... Tu sais aussi bien que moi, qu'Amelia peut se défendre seule, elle le répétait et le répète assez souvent. Je suis pas présent quand vous vous voyez mais je pense pas qu'elle ait changé de ce point de vue. Elle peut se protéger, elle est pas du genre à avoir besoin de travailler sur sa protection, elle l'a suffisamment dit. Alors.... fais-lui confiance. Personne sait réellement quelle est la situation là-bas. Ne la donne pas morte alors qu'on ne sait rien. »

Accepterait-elle d'entendre ce message-là ? A travers ses larmes et sa culpabilité. Et malgré les pronostics que l'on pouvait faire, en toute vraisemblance. Vu la situation. Des civils piégés par des psychopathes extrémistes, en nombre. Après les premières heures, les premières violences, d'autres dangers guettaient les survivants éventuels. Si le siège avait duré quelques heures, la donne aurait été différente... Mais ça faisait des semaines. Quelle quantité de nourriture non périssable se trouvait sur le Chemin lorsqu'il avait été coupé de tout ? Combien de gens s'y trouvaient, en plus des habitants habituels ? Avaient-ils accès à certaines réserves? Avaient-ils pensé à rationner les éventuels stocks ? …..Toutes ces questions il ne les lui confia pas, parce qu'il savait qu'elle se torturait déjà avec. Et qu'elle avait sans nul doute trouvé les réponses les plus évidentes.

« Amelia a dû se trouver un coin sûr, avec suffisamment de nourriture pour tenir des semaines, il y en a sans doute suffisamment sur le Chemin pour tous ces gens. Et.... Elle doit avoir un point d'eau pour sa toilette... »

….et les WC, Merlin, il espérait que les gens coincés maîtrisaient des sorts de nettoyage, parce que ça allait rapidement devenir une puanteur, là-dedans... En plus de l'odeur des cadavres... Ca faisait des semaines, il espérait qu'on avait pensé à lancer des Incendios sur les corps, rapidement.

Cela aussi, il ne le lui dit pas. Il garda une voix égale, parlant de possibles plus lumineux.

« Si ça se trouve, elle s'est barricadée dans la librairie du Chemin de Traverse, elle bouquine, et elle attend peinarde que le Ministère fasse son travail. »

Très honnêtement, il n'y croyait pas une seconde. On était en train de parler d'une attaque de mangemorts qui avaient annexé un territoire, une rue entière de Londres. Il n'y avait aucune raison logique au fait qu'ils aient laissé les civils en vie tout ce temps. Les Nés Moldus et opposants devaient être morts, de la pire des façons. Pour l'exemple. Et le reste.... Les sympathisants avaient dû être traités comme des princes voire même relâchés secrètement, pour faire grossir les rangs. Les maintenir piégés dans des conditions indignes n'aurait fait que créer des ennemis là où il y avait appui. Quel intérêt? Quant à ceux qui restaient neutres... ….les massacres auraient tôt fait de les convaincre de se rallier par la peur. Pourquoi les retenir encore, c'était une véritable question, à moins qu'il n'y ait un rituel de Magie Noire compliquée à l'oeuvre...

Il pouvait envisager que les femmes aient été retenues et gardées en vie, cela dit. Des hommes bloqués des semaines durant avaient des besoins qu'il fallait satisfaire. Sans compter le désir né de l'exultation, du sentiment de toute puissance, dès les premières heures de la prise du Chemin. .....les elfes de maison ne seraient en rien utiles de ce point de vue.

En un mot comme en cent : il souhaitait à Amelia, si elle ne s'était pas trouvé une cachette imprenable, d'être morte rapidement. Et parmi les premières victimes. Mais ce n'était en rien la faute de Meredith. Elle n'y pouvait rien. Personne n'y pouvait rien. Et cela.... Il comptait bien qu'elle l'entende.

Prenant son visage entre ses mains, il riva son regard au sien, avec une intensité qui dépassait tout.

« C'est pas ta faute, tout ça. C'est absolument pas de ta faute. Tu as fait ton devoir. Ne te trompe pas d'ennemi ; les coupables sont les personnes qui ont organisé cette opération. »
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Mer 18 Aoû 2021 - 18:28

Fenella de Vermandois avait toujours appris à sa seule descendante, à se tenir droite.
Pour braver les orages et les tempêtes de la vie. Parce que flancher, était synonyme de faiblesse. Et, en ce monde, cela sonnait le glas de celui ou celle qui se laissait aller à cet état de fait. Être ainsi, était proscrit de l'esprit de Meredith Hawthorne. Qui avait été digne et forte, pendant cet Hiver qui avait failli précipiter sa propre finitude. Parce que Gauwain Robards, ne l'aurait pas remarquée à temps, elle en serait morte. Tout simplement. A l'aube de sa vingtième année en ce monde, le jour de son anniversaire, son cœur n'aurait pas trouvé son double. Et, tout ceci aurait pris fin. S'enfermant dans un frimas qui l'aurait consumée toute entière. Jusqu'à la lie. Et qui, n'en aurait rien laissé. Juste des miettes d'une demi-Vélane qui aurait aimé avec passion. Mais sans le ressentir en retour.

Parce qu'elle avait ouvert son cœur et son âme, à contrario de la Comtesse de Vermandois, la belle blonde en ressentait les aspects peu reluisants. Comme cette atroce culpabilité, qui la rongeait de l'intérieur, lui infligeant des piques empoisonnées fichées dans son esprit. A chaque nuitée, un cauchemar. A chaque vision dans la glace de la salle de bain, une Amelia Bones moribonde. Au teint blafard et à la froideur cadavérique. Parce que c'était un songe affreux, elle ne le verbalisait pas à son fiancé. Préférant garder le silence. Lui, n'avait que les rêves heureux ou les fantasmes plaisants. Pas ceux, qui rendaient l'aspirante Auror à un point de non retour. Lovée contre son torse protecteur, l'ancienne Serpentard paraissait sereine. Alors, qu'il n'en était encore rien. Car, elle venait d'avouer à son interlocuteur, ce qui la tourmentait. L'ancienne Serdaigle était sûrement décédée par sa faute. Et retrouver son corps sans vie, serait d'une atrocité sans pareille. On ne faisait pas encore revenir les morts à la vie, non ? La Franco-Galloise aurait été prête à vendre son âme au Diable, si une telle entreprise réussissait. Or, ce fut un ange brun, dans toute sa tendresse aimante qui s'adressa à elle. Se faisant rassurant. A l'écoute.

Offrant des palabres remplies de sagesse, à cette petite voix doucereuse qui s'était insinuée tel un Poison fourbe dans l'encéphale gris de la Présidente du BDE de l'EMS. Regardant ce grand Gallois qui faisait office de lumière bienveillante dans un horizon ténébreux, les larmes présentes dans le regard couleur de fée verte commencèrent à se tarir. Inexorablement. Laissant des prunelles rougies, par des sanglots démesurés, que la belle jeune femme blonde détestait produire. Ployer, sous les émotions vivaces était ce quelque chose qu'elle abhorrait. Parce que Meredith Hawthorne était connue comme celle qui était intraitable, implacable mais surtout impitoyable. Montrer ses larmes à Gauwain Robards, qui était désormais son fiancé, était à proscrire. A ne pas recommencer. Mais, sous le poids de l'immense inquiétude concernant l'ancienne Serdaigle et son statut, l'ancienne Serpentard avait fait se fissurer son masque métaphorique. Fort heureusement, c'était son Ours qui en avait ramassé les morceaux. Lui, et nul autre.

- Je sais qu'Amelia est forte. Je le sais. Elle le démontre chaque jour, depuis le décès tragique de ses parents. Mais, je m'inquiète. Parce que je sais malgré moi, qu'elle doit être morte et que je ne lui dirais jamais combien elle est importante. Même si, je me suis éloignée d'elle, lorsqu'elle était avec toi, elle est une amie. Une pause. Un regard vert intensément profond. Et des lèvres rouges et charnues qui ne souriaient pas. Pas encore. Nollan et Monsieur Walsh, veulent m'inclure dans un plan. Pour libérer le Chemin de Traverse qui doit être un champ de ruines ... Et si ... Nollan découvre son corps ? Comment devrais-je réagir Gauwain ? Même si j'ai sauvé des vies et que je ne dois pas porter sur mes épaules la responsabilité de ce qu'il est advenu dans un lieu qui devait être sûr ? Des mains qui s'accrochent de plus en plus au tee-shirt. Je serais morte, si tu avais été bloqué. Mais avant, j'aurais détruit cette barrière ! Parce que je n'aurais pas pu te laisser là.

Un long silence.
Alors que le regard vert s'accroche au regard brun. Et que des mains puissantes viennent saisir un visage si beau d'ordinaire mais qui s'en trouve tordu de douleur et d'abjection. Des iris couleur d'absinthe pure qui se ferment et un soupir qui s'échappe d'entre les lèvres rouges et charnues. Gauwain Robards était fidèle à lui-même. Et, Meredith Hawthorne eut un petit rire presque soulagé, en imaginant une Amelia Bones réfugiée dans des livres. L'image était belle. Immensément belle. Mais à des lieues, sûrement, de l'odieuse Vérité.

- J'ai fait le bien. Mais, si, je l'ai tuée elle ? Je ne suis pas une bonne personne, Gauwain. Pas du tout. Comment faire, si l'on doit sacrifier des personnes pour en sauver d'autres ? Une tête blonde, qui se pose contre un torse dont le tissu fut imbibé de larmes. Tu n'as pas la réponse, n'est-ce pas ? Parce que personne ne l'a.

Là, était l’exécrable évidence.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Mer 18 Aoû 2021 - 20:54

Petit à petit, les larmes furent chassées. Son étoile retrouvait de sa stabilité. Et pourtant... les ombres continuaient de se presser autour d'elle, continuaient de faire trembler sa voix. Il l'aiderait à les chasser, il combattrait avec elle, usant de mots, usant de baisers tendres, et offrant le rempart de ses bras, en bouclier contre toute cette noirceur. Oeuvrant de concert pour l'aider à porter sur le monde un regard apaisé. Eclairci, débarrassé de ce qui venait peser sur ses épaules.

Il n'allait pas polémiquer sur la pertinence de la façon dont Amelia Bones avait géré son deuil ou sur ce que ça disait de la force de son mental ; tout ce qui importait, c'était que la possibilité qu'elle soit vivante se soit ravivée dans l'esprit de Meredith. Et qu'avec cette idée, la culpabilité se soit affaiblie. Et c'était tout ce que l'ancien Serpentard demandait.

Cependant, la peur, le doute, continuaient de venir assaillir la jeune femme. Ils n'abandonnaient pas si facilement la lutte, refusaient de ployer, refusaient de la laisser en paix, venant la hanter avec des images de son amie morte.

« Tu n'en sais rien. Personne n'en sait rien. Quand on en saura quelque chose, de façon définitive, alors seulement, je te laisserai la pleurer. »

Et si cela était le cas, selon toute probabilité, il n'était pas pour autant question de la laisser se torturer. Sous aucun prétexte. Aussi continua-t-il, d'une voix qui n'exprimait aucun doute :

« S'ils découvrent son corps, tu la vengeras. Garde tes forces pour ce moment là. Ne les épuise pas à t'en vouloir, alors que tu as bien agi. D'accord ? D'autant qu'elle t'en aurait probablement voulu de l'avoir sauvée elle plutôt que cette famille, et qu'elle ne voudrait certainement pas que tu te sentes responsable d'elle. Tu crois pas ? »

Il offrit un sourire plus chaud. Un sourire tendre.

« Oh, il aurait fallu que je reste sur place, alors ? Tu serais venue me délivrer ? ….Je ne doute pas qu'avec toi en première ligne, cherchant à me retrouver, le quartier aurait été libéré en quelques heures. »

Malheureusement, cette étincelle fut chassée. Par les reproches qu'elle se lançait à elle-même, comme autant de lames effilées, plongées dans son cœur. Depuis combien de temps, combien de semaines, s'infligeait-elle cela, intérieurement ? Depuis quand ce martyr auto-imposé ? Il ressentit une colère contre le monde qui imposait ce genre de sentiments à Meredith, une colère soudaine et vive, mais la dissimula. Se concentrant sur l'aide à apporter.

« Tu es une personne magnifique, Meredith. La preuve en est que tu te tortures pour une chose regrettable mais dont tu ne portes pas la responsabilité. Tes larmes sont la preuve de ta pureté de cœur... »

Il déposa un baiser sur son front, un baiser d'apaisement et de protection.

« Quoi qu'il arrive, tu ne l'as pas tuée. Quoi qu'il se soit passé, tu ne l'as pas tuée. Tu as fait ce qu'elle aurait voulu que tu fasses, même si ça te brise le cœur. »

C'était typiquement Amelia : et ça, il était bien placé pour le savoir.

Pour le reste, cependant, elle avait raison, il n'y avait pas de bonne réponse à cette question. Il prit une lente et profonde inspiration, sans la lâcher des yeux.

« On peut pas sauver tout le monde. On peut vouloir essayer, on peut tenter de toutes nos forces, mais on ne sauvera pas tout le monde. Il y aura des choix à faire. Des choix cruels. Sauver des gens utiles, des gens qui ont plus de chance de s'en sortir, ou bien sauver le plus grand nombre... Je n'ai pas de recette magique pour te dire comment on devra s'y prendre. On va faire en sorte d'avoir le moins possible à se poser ces questions, on va viser l'excellence et tenter de sauver le maximum de gens. Mais ce dont je suis sûr et certain, c'est qu'on ne doit pas viser l'inatteignable. Sinon... On va s'épuiser, se rendre fous. Et petit à petit, on aidera de moins en moins de monde. »

L'année qui s'était écoulée avait eu un impact sur lui, apparemment. Les mots venaient sans qu'il ait besoin de réfléchir, sans doute parce que c'était sa conviction profonde : en tant qu'Aurors, ils seraient très efficaces, les meilleurs et pourtant... Ils ne parviendraient jamais à ce que leurs missions se passent comme dans les livres, avec tous les civils qui se tiennent la main, chancelants mais heureux d'avoir survécu, face au soleil couchant. Ca, c'était une fable. Et on leur demandait d'être efficaces. De penser de façon rationnelle et stratégique. Poursuivre des chimères ne faisait pas partie du programme.

Et il ne voulait pas que Meredith, sa belle étoile, sa précieuse hermine, succombe à ces sirènes. Se laisse ainsi désespérer.

« Meredith... Ne te torture pas. ….Tu auras besoin de tes forces pour continuer à faire le Bien... »

Il offrit un sourire, un nouveau. Avec amour.

« Avec moi ? Am Byth ? »
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Jeu 19 Aoû 2021 - 17:12

Gauwain Robards savait chasser les Ombres de Meredith Hawthorne, comme aucun autre.
Avant lui, il y avait eu Samuel Shepherd. Le petit Gallois, qui avait tenté de retirer des larmes et des zones de ténèbres que pouvait avoir la demi-Vélane quand elle songeait à l'ancien Serpentard. Le meilleur ami Moldu, avait été là. Toujours. Faisant en sorte de faire attention à la belle blonde, pour ne pas qu'elle souffre. Pour qu'elle ne soit pas sujette à l'Hiver, parce que lui, connaissait la Malédiction qui pesait sur les jolies épaules de la danseuse étoile. Car, au creux de son cœur meurtri et dévoré par cet Amour conséquent pour elle, Samuel Shepherd ne pouvait pas rivaliser contre Lui. L'aspirant Auror avait gagné l'intérêt de la Franco-Galloise, depuis ses douze ans ce monde. Et, au vu du caractère de la fille unique de la Comtesse de Vermandois, rien ne se modifierait à ce propos. C'était ce grand brun, qui l'intéressait. Occultant, un nombre conséquent des représentants de la gente masculine. Parce que ces derniers, n'étaient pas là, dans ce grand salon de la demeure Hawthorne, à la rassurer.

A faire en sorte de faire disparaitre la grisaille des jours malheureux. S'occupant de la conserver dans ses bras d'Ours, où une Hermine parvenait à trouver la sécurité. Et, à se sentir bien. Lovée contre un rempart musculeux, qui, la jeune femme blonde le savait, ferait tout pour elle. Pour la rendre heureuse. Pour lui redonner un éclat écarlate dans un sourire fourni par des lèvres rouges et pleines. Cependant, le beau brun y parvenait et ne ressentait aucune difficulté à le faire. Malgré, les sombres pensées concernant Amelia Bones et sa potentielle finitude, Gauwain Robards était sûr et certain de parvenir à octroyer à Meredith Hawthorne, un semblant d'espoir. De renouveau. Que l'ancienne Serdaigle n'était pas aux prises du Mal et que ce dernier n'avait nullement eu raison d'elle. Car, elle était forte. Faisant preuve d'une certaine résilience face à ces épreuves, que l'étudiante en Droit avait traversé. Ce Chemin de Traverse en était une autre. Où, dans le plus grand des malheurs, elle ne s'en était pas sortie indemne. Ou avec fracas.

- Je ne souhaite pas la pleurer Gauwain. Mais, si je n'en ai pas le choix ... Murmura la belle blonde contre le torse de son petit ami. Évidemment, je la vengerais. Je m'en offre le droit. Quitte à retrouver tous ces êtres odieux, qui ont tenu en otage tellement de personnes ! Qu'ils payent pour ce qu'ils leur font ! S'exclama une demi-Vélane redevenue furieuse, dont la Colère était pratiquement palpable dans le regard couleur de fée verte. Connaissant Amelia, je sais qu'elle ne voudrait sûrement pas que je me sente responsable d'elle. Or, je n'y peux rien. J'étais avec elle, jusqu'à ce que tout bascule dans l'horreur.

Et, un rire léger.
Parce qu'il était parvenu à la faire rire et sourire consécutivement, faisant même plisser le nez mignon, qui, en plein été pouvait se parsemer d'éphélides discrètes.

- Je leur aurais clairement botté les fesses, si je t'avais su à l'intérieur. Et, en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, le Chemin de Traverse ne serait plus en siège, comme il l'est actuellement. Un ronronnement. Doux. Avant de nouvelles chimères qui obscurcissaient les prunelles, d'ordinaire si vertes. Tu m'aimes. Tu ne peux pas dire le contraire. Que je suis une belle personne, Gauwain. Et là encore, je sais que ce que j'ai fait, elle aurait aimé que je le fasse. Mais, ça me torture. Ça me tue.

Un nouveau geste désespéré. Une étreinte à la saveur d'affliction et de souffrance. Et un baiser passionné, réaffirmant un Lien, que la belle blonde avait tellement peur de voir s'étioler. Et qui, témoignait d'une consternation face au simple fait de ne pas pouvoir sauver tout le monde. De devoir faire un choix, même si ce dernier était le plus douloureux. Le moins évident. Cependant, c'était bien ce qui allait les attendre, lorsqu'ils seraient titularisés Auror ? Lors d'une attaque massive et de blessés dans un nombre important, ils devraient faire un tri. Et ce dernier devra être judicieux. Sauver des milliers de personnes, en en sacrifiant une. C'était ainsi, que cela pouvait fonctionner.

- Ne pas réfléchir. Se mettre en mode automatique, c'est bien cela qui nous attend, si nous nous trouvons face à une Guerre ? Un mince sourire. Merci d'être là. D'être un Ours protecteur face à une Hermine qui a légèrement flanché mais qui ne se laissera pas abattre. Car ce n'est pas dans son caractère. Un silence et un sourire rouge, bien plus intense et éclatant. Rempli d'Amour et de tendresse envers lui. Seulement lui. Oui. J'ai besoin de toutes mes forces pour œuvrer pour le Bien.

Des mains fines qui attrapent un visage à la mâchoire masculine, pour venir sceller des lèvres charnues sur des lèvres plus menues. Un baiser qui ne possède plus le goût du tourment mais de l'affection à un degré inégalé en cet univers. Parce que Meredith Hawthorne aime Gauwain Robards, au-delà du Tout. Au-delà de ce qui est quantifiable.

- Caru Ti, Gauwain Robards. Am Byth.

Ça résonnait toujours comme une Promesse.
Car c'en était une. La plus intime qui soit.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Ven 20 Aoû 2021 - 17:33

De façon générale, Gauwain Robards maniait mieux la baguette que les mots. Mais en cet instant, comme en bien d'autres, il s'avéra que pour Meredith Hawthorne, il était prêt à se dépasser. Sortir de sa zone de confort, uniquement pour elle. Pour la rendre fière, ou pour la protéger. Quelle que soit la raison, pour elle.... il ferait tout. Aussi, il chassa les ombres à coups de mots, de mots vrais et solides, tout comme l'était l'étreinte de ses bras. Tout comme l'étaient les baisers qu'il lui offrait, légers et apaisants, à l'image des caresses déposées sur sa peau.

Sans doute était-ce en raison de cette magie, de la force de leur amour, que les résultats étaient si probants, devant ses efforts.

Car, il le constata avec un sourire.... Son étoile se remettait à luire, étincelante. Et si son regain de forces lui venait autant de l'amour de Gauwain que de l'embrasement de sa colère, il n'en était que plus fier. Furieuse, elle était toujours aussi magnifique. Forte et déterminée, reprenant les armes et promettant souffrance à ses ennemis, tôt ou tard. Il hocha la tête, se mordant la lèvre inférieure, soulagé, heureux, fier.

« Les coupables peuvent d'ors et déjà commencer à supplier Merlin que leur châtiment soit une mort brève... Je ne doute pas que tu les retrouveras, et qu'ils paieront le prix juste pour le malheur qu'ils ont causé. ….Mon Hermine impitoyable... Tu peux compter sur mon appui, pour obtenir vengeance. »

Il ne desserra pas la protection de ses bras, néanmoins. Car les ombres attendaient, tapies dans l'obscurité, de pouvoir repasser à l'offensive. Et il n'était pas question qu'il la leur cède.

« Je sais bien, que ça te dévore. Je le sais. Mais... Tu as sauvé plusieurs personnes vulnérables et Amelia sait se défendre, elle se vexerait que tu imagines qu'elle est sans ressources et sans défense. Tu n'as pas à porter une quelconque responsabilité, vraiment. Je t'assure. D'accord ? Seren.... Tu n'es pas responsable de ce qui se passe. Ou alors tu m'as caché des implications du mauvais côté de la Loi, et j'aimerais qu'on en discute avant que je signe le contrat de mariage. »

Il tentait de la faire rire, malgré la gravité des sujets. Tentait d'apaiser ses doutes et ses douleurs. Et.... petit à petit... Il avait l'impression que ça fonctionnait. Que la couleur revenait sur le beau visage, que les yeux verts étaient plus vifs, que l'éclat y revenait. Dans son étreinte, il y avait du désespoir, mais aussi de la force, et dans ses baisers, il y avait un amour réel, une passion, une pulsion de vie.

Face à sa question, il hocha la tête, car c'était effectivement ce qui s'offrait à eux :

« Oui. On ne peut pas vivre dans le regret d'une résolution idéale, qu'on ne pourra jamais obtenir, hormis en prenant des rasades continuelles de Felix Felicitis. Pas de remords. On fera de notre mieux, et ce sera déjà beaucoup. Ce sera déjà une contribution positive à la marche de l'Univers. »

Il ne lui demandait aucunement un remerciement. Mais ce fut un cadeau, doux comme l'eau de pluie au printemps, tout aussi précieux que ce sourire d'abord hésitant plus éclatant, à l'image d'une fleur qui éclot après un orage.

« Je suis là pour ça. Toi, tu es là pour conquérir le monde, et moi, je suis là en cas de coup dur. Je suis la force en couverture, tu te rappelles ? »

Il eut un rire chaud, alors que leurs lèvres se retrouvaient pour un baiser enfin dénué de toute souffrance, de toute culpabilité. Les baisers de Meredith, épicés et chauds comme le soleil. Promesses de vie.

« Am Byth, Fy Meredith.... Caru Ti... »

Mais petit à petit, il l'entraînait, un peu à l'aveugle, vers leur chambre. L'endroit le plus sécurisé de leur maison, la pièce où ils avaient tendu ensemble des sorts de protection. Un nid, où on pouvait se sentir en sécurité. Car... Si l'âme et l'esprit de Meredith paraissaient en paix, il avait vu, depuis des semaines, l'effet de la culpabilité sur son corps. Elle avait besoin de repos. Il le lui murmura entre deux baisers, à l'oreille.

« Un petit somme.... ? Je te promets de veiller sur toi.... Et au réveil, on s'assurera que tu reprennes des forces. Mais d'abord... Il faut que tu t'autorises un peu de repos. Non ? »

Il espérait qu'elle dirait oui, vraiment. Alors qu'il prenait sa main, l'entraînait vers le lit, encourageant mais ne cherchant pas à lutter, si elle n'était pas de cet avis. Ils pouvaient tout aussi bien prendre un petit déjeuner ensemble, tranquillement.

Les volets avaient été ouverts mais pas les rideaux, et il ne fit rien pour inviter plus de lumière dans la pièce. Juste une pénombre agréable, ni obscurité ni pleine clarté, invitant au sommeil. Si elle en décidait ainsi.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Ven 20 Aoû 2021 - 21:32

Grâce à son Soleil prénommé Gauwain Robards, Meredith Hawthorne en tant qu’Étoile reprenait vie.
La belle blonde, reprenait de son éclat. Aussi métaphorique fut-il. Aussi intense fut-il. Parce que c’était bien avec lui, que la demi-Vélane s’autorisait ce genre de choses. Ce n’était qu’à lui, que l’aspirante Auror déclamait des Ombres qui pouvaient être des doutes. Des tourments intérieurs, qui pouvaient à eux seuls, amoindrir son âme. Pour la rendre terne et qu’elle en soit dévorée par ces affreuses pensées qui l’avaient torturée durant des semaines entières. Néanmoins, offrir ces aveux à cet Ours protecteur était un étrange sacrifice, une faiblesse que l’Hermine avait du mal à tolérer. Mais, n’avait-elle pas dit ‘oui’, en Finlande ? A une promesse d’union réelle ? Qu’ils devraient tout se dire, même dans les moments les moins glorieux de leurs existences ? C’était comme cela, que tout fonctionnait. Et, parce qu’il avait la confiance absolue de la jeune femme blonde, cette dernière lui avait tout révélé. Ce qui la tourmentait à raison. Et la rendait malade. A ne plus en dormir la nuit.

Cependant, le caractère incendiaire et volcanique de l’ancienne Serpentard avait refait surface, face à son ancien camarade de maisonnée, qui avait l’air enchanté d’une telle prouesse. Et, c’était ainsi qu’il prétendait l’aimer de toute façon ? C’était cette qualité merveilleuse dont pouvait faire preuve l’aspirante Auror, qui la rendait d’ordinaire inatteignable aux regards des autres. De ceux ou celles qui ne l’intéressaient nullement. Bien que les atrocités encapuchonnées avaient soudainement toute son attention. Toute sa vengeance. Car, l’affliction s’était transformée en une sorte de croisade pour mettre à terre, tous ces hommes qui n’en avaient à peine que l’appellation. Les piétiner, qu’ils lui demandent grâce et les achever. Parce que, c’était bien tout ce qu’ils méritaient. Pour avoir privé de liberté, toute une kyrielle de femmes et d’hommes innocents qui n’avaient rien demandé. A part vivre. Tout simplement.

- Ils payeront au centuple pour toutes les peines et les dommages qu’ils ont infligé ! Je m’en fais le serment. Un léger rire. Mon Ours. Je compte sur toi. Je compterais toujours sur toi. Et un froncement de nez. Avant de nouvelles Ombres. Qui s’invitaient sciemment, sans crier gare. Je vais essayer de t’écouter, concernant le poids de la responsabilité. Que tout ne repose pas sur mes épaules … Qui sait ? Je suis peut-être une partisane de l’Ombre, infiltrée ? Et, tu ne m’aurais même pas découverte ? Un rire léger. Parce qu’il parvenait à la faire rire. Toujours. Malgré les Ténèbres et les cœurs glacés.

Un baiser. Doux et tendre. Une réappropriation manifeste d’eux. Et que, rien ni personne ne pourrait désormais ôter. Des doigts graciles ornés de rouge, qui cavalaient sur un visage tant aimé et tant révéré. S’arrêtant sur certaines zones avec tendresse, avant de déposer un baiser. Solennel. Gage de ce quelque chose, qui était plus fort que tout. Et un froncement de nez taquin, avant des lèvres qui s’entrechoquent à nouveau et des langues qui s’entremêlent pour ce Lien plus profond et plus puissant. Mettant de côté durant quelques secondes, ce fait illusoire qu’à deux, ils pouvaient sauver le Monde. Tout le monde. Sans dommages collatéraux. Sans pertes. Du moins, s’ils y arrivaient.

- On doit écouter notre cœur, c’est bien cela ? Quelque chose dans ce genre ? Ou notre intuition, pour sauver les autres ? C’est bien comme cela que je vais agir, quand je serais officiellement sur le terrain avec Nollan. Lui, je présume qu’il agit ainsi. Avec une forte intuition, réfléchissant, mais à moindre coût. Parce qu’il doit trouver une solution rapidement et faire en sorte qu’elle convienne. Même si après, il n’aime pas remplir les rapports inhérents aux affaires. Un rire flûté, parce que râler devant des formulaires, Nollan Blake Emerson, savait le faire. Non Gauwain. On est là pour conquérir le monde. Tous les deux. Aucun ne doit être dans l’ombre. Aucun de nous deux. Je t’aime et je ne veux pas que tu sois simplement la force en couverture, tu comprends.

Et un nouveau baiser. Plus puissant. Parce que Gauwain Robards avait prononcé les mots qui résonnaient, telle une promesse, à Meredith Hawthorne. Sa fiancée. Fiancée, qui se laissa entraîner sans mot dire, jusque dans leur chambre où tant d’instants étaient partagés. Tant de déclarations et d’engagements. Avec ou sans la Fièvre. Avec un sourire rouge grenat éclatant, la demi-Vélane prit place sur le lit, aux draps couleur d’émeraude, fermant son regard à la couleur d’absinthe pure sous les chuchotements bienveillants de son compagnon de vie. Retirant son ensemble de sport lentement, la belle blonde se coucha dans les draps, non sans s’être rincée prestement et préalablement. Avoir enfilé quelque chose d’encore plus confortable, et se glisser dans des draps propres, sa tête blonde reposant sur l’oreiller.

- Tu restes alors ? Tu veilles ? Et si, tu voulais courir ? Je ne veux pas t’en empêcher, parce que tu te seras senti obligé de me veiller … Une petite moue contrite et fatiguée.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Lun 23 Aoû 2021 - 20:46

Tout comme le matin d'été s'illuminait lentement et pour autant sans conteste, il semblait à Gauwain qu'ils avaient fait reculer des Ténèbres bien plus dangereuses que celles que contenaient la nuit londonienne. Il lui semblait que, en cet instant, ils avaient ravivé un espoir, une flamme. Et c'était un sentiment qui vous portait dans l'âme une confiance étincelante. C'était la puissance de l'aube, qui chassait les jours gris. Qui venait renforcer la détermination de son Hermine, qui venait porter la douceur de son rire et de ses baisers. Ne plus courber les épaules, ne plus se laisser abattre, comme dans leurs leçons de Défense Contre les Forces du Mal, en troisième année ; rire face à l'Obscurité.

« Si tu es une infiltrée, il va me falloir enquêter dans le détail, en profondeur, pour explorer tes motivations et comprendre qui sont tes contacts... Mais je crains de n'être pas assez fort pour te livrer à Azkaban... »

Avec un sourire chaud il répondit à son baiser, caressant son dos, y traçant des cercles apaisants, tout en la retrouvant, en réaffirmant leur Lien. Sans doute était-ce la base, de ce qui leur permettrait de survivre. Ce Lien, entre eux, venant exalter des profils formés pour accomplir leurs missions, de la meilleure des manières.

« Je ne suis pas dans la tête de Nollan, c'est lui qui pourra te dire plus clairement la façon dont il gère face à tout ça, mais.... ouais, ça me semble plausible. Qu'il s'efforce lui aussi de garder la tête froide et de faire le choix le moins mauvais. »

Il se détendit en l'entendant plaisanter sur le manque d'enthousiasme de l'Auror américain (son cousin, une information qui le laissait encore pantois, des mois après la révélation), face à la paperasse inhérente à leur métier. Cependant, ce fut lorsqu'elle le corrigea, que le sourire du jeune homme se fit le plus éclatant.

« Tous les deux sur le podium, alors, hm ? Ca me va. »

Main dans la main, sur la première marche... L'image lui plaisait beaucoup. Triompher. Mais surtout, triompher ensemble.

« Je reste. T'inquiète pas. Je reste. Et je me sens pas obligé. Pas le moins du monde. »

Il sourit quand elle lui échappa pour faire un brin de toilette ; son Hermine, toujours impeccable…. Elle n’avait pas usurpé son Patronus. Et pourtant lui l’aurait accueillie quel que soit son état. Du moment qu’elle était en sécurité, détendue, et non dévorée de Ténèbres.

Tandis qu’elle laissait l’eau chaude chasser les dernières tensions, il s’occupa des draps froissés. Il aurait pu les laisser ainsi, mais…. Il lui sembla qu’il fallait un symbole de renouveau. Avec efficacité, il ôta les housses, et les remplaça par une nouvelle parure, sentant bon la lessive. Il était moins doué que Cole, pour arranger le lit parfait, et pourtant il s’y essaya, s’efforçant de centrer les différents éléments et de ne pas faire de plis (mission à moitié remplie, mais il avait fait de son mieux, néanmoins).

Quand elle s’étendit entre les draps, avec un air apaisé mais extenué, il ne put s’empêcher de sourire, venant s’installer à côté d’elle, octroyant de multiples baisers tendres, déposés sur sa peau nue.

« J'irai courir une autre fois, Saint James ne s'envolera pas, à priori. Ni mes baskets. Et ce qui m'importe, en ce moment, ce qui m'importe vraiment.... c'est toi. Et uniquement toi. »

Il laissa le bout de ses doigts remonter le long de sa colonne vertébrale, jusqu’à sa nuque.

« Pour finir de te déculpabiliser... t'es très jolie quand tu dors. Alors... Je reste avec toi. Avec plaisir. Je serai ton gardien. Je peux même jouer les oreillers, si tu trouves que je suis confortable… »

Il serait avec elle, toujours.Et il comptait bien honorer cette promesse. Pour l’inciter à se laisser aller, il ne se livra pas à leur ronde fiévreuse habituelle. Lui fredonnant de vieux airs gallois, à mi-voix, tranquille. Des airs qui parlaient d’amours retrouvés et des landes de l’Ouest et de la douceur des bras de celle qu’on aime.

Il la veillerait aussi longtemps que durerait son sommeil, s’assurerait qu’elle allait bien. Il appellerait discrètement Canu pour pouvoir envoyer un message à Nollan Emerson, certain que ce cousin d’Amérique, qui semblait sincèrement inquiet pour sa protégée, comprendrait qu’aujourd’hui, il ne fallait pas l’importuner. Enquête ou pas. On ne fait rien de bon avec des recrues épuisées et à bouts de nerfs. Aujourd’hui…. Son Etoile avait droit à une pause. Pour retrouver ses forces et revenir plus étincelante que jamais.

C’était tout ce que Gauwain souhaitait, alors qu’il déposait sur le front de la jeune femme un baiser.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Mar 24 Aoû 2021 - 13:33

Gauwain Robards était décidément parfait pour chasser les Ténèbres présentes chez Meredith Hawthorne.
Le grand Gallois, n’étant pas encore un Auror assermenté, Ministère de la Magie, pouvait se targuer d’avoir réussi une première mission. Celle de redonner, un éclat adéquat au sourire couleur de grenat intense et une flamme flamboyante dans les iris couleur de fée verte. Grâce à lui, et à lui seul, la demi-Vélane avait recouvré de sa force de caractère qui s’était étiolée avec les Ombres. Ces dernières s’étant amusées à la grignoter. Pour pouvoir, y faire une brèche et pourrir son âme et son cœur, à raison. Cependant, l’ancien Serpentard était là et resterait bien présent. En témoignage de cet état de fait, il y avait l’anneau d’argent et d’émeraude ornant un annulaire gauche fin, que la Franco-Galloise ne quittait plus depuis son séjour en Finlande. Parce qu’il lui avait prouvé, qu’il l’aimait au-delà de tout. Et que, c’était avec elle et elle seule, qu’il voulait poursuivre sa route. Aussi loin, qu’elle pourra les conduire, tous les deux.

Un rire. Parce qu’il avait l’opportunité d’entendre les rires flûtés qui n’étaient destinés qu’à lui et qu’il en était le principal instigateur. Et, un froncement de nez taquin, parce que le beau brun osait des notes d’humour qui plaisaient admirablement à la belle blonde. Et qui, à eux seuls, la faisait se sentir importante. Car, ils partageaient les mêmes aspirations et les mêmes attentes. En revanche, l’idée, d’une fouille en profondeur fit ronronner la jeune femme blonde, imaginant alors des scénarios torrides, incluant un immense Gallois dans des états autrement outrageants de nudité. Or, elle savait que cela viendrait ensuite. Pour l’instant, ce fut un index rouge bordeaux qui vint éclore sur un nez masculin, qu’elle trouvait autrement parfait. Son fiancé, était admirablement magnifique, surtout, quand il était présent. Afin de la rassurer.

- J’espère, que tu enquêteras rapidement dans le détail. Très en détail, même. Mes motivations, à  elles seules, te seront dures à trouver. Je peux te le certifier ! Un nouveau rire. Je crains que tu le sois assez, pour m’y envoyer. Un baiser. Plus intense et plus appuyé. Alors que lui s’évertue à tracer des explorations silencieuses sur un corps tout en formes, elle, se concentre pour effleurer les mèches brunes. Si douces.

Se perdant dans un baiser langoureux, où tous les sentiments sombres s’en étaient allés. Où, il n’y avait plus que de la tendresse et de l’affection. Une dose, débordante d’Amour pur et sûr. Où, dans leur Monde, rien d’autre ne pouvait compter. C’est presque avec un goût d’inachevé, que Meredith Hawthorne mit fin au baiser avec Gauwain Robards. Pour se concentrer sur Nollan Blake Emerson, un cousin récemment découvert, venu de l’Amérique. Et pour qui, la belle blonde avait une tendresse particulière. Il était son tuteur, après tout. Et, donnait des conseils avisés. Quand, il le pouvait. Conseils, que l’aspirante Auror ne suivait pas toujours à la lettre.

- Nollan est très bon, dans ce qu’il fait. Et, il est très efficace. Et, il aime ce qu’il fait. Je le vois, quand je suis dans son bureau. Avec lui. Sauf, quand il doit parapher des montagnes de formulaires, là, il ne garde plus son calme. Enfin, il essaye de le garder. Un baiser sur la joue masculine, révélant cette affection infinie que l’ancienne Serpentard pouvait avoir envers son ancien camarade de maisonnée. Tous les deux. Toujours.

C’était comme cela que cela devait être. Et pas autrement. Toujours, tous les deux. Quoiqu’il puisse arriver de la suite. De la situation. Parce que la demi-Vélane, l’avait attendu bien trop longtemps, elle ne se privait nullement de chaque moment passé avec lui. A ses côtés. Même, lorsque la belle blonde lui avait demandé, s’il voulait aller courir. Elle l’aurait attendu. Mais, il y avait toujours ce petit pincement au cœur, tandis qu’il s’éclipsait. Or, il n’allait pas le faire présentement. Et, ce fut, un immense sourire grenat qui accueillit cette déclaration, ainsi qu’une étreinte. Forte. Et touchante à la fois. Avant de partir, se mettre à l’aise et d’occasionner une réelle surprise quand la fille unique de la Comtesse de Vermandois revint dans leur chambre.

Son fiancé, avait fait en sorte de lui offrir une literie propre et adéquate, pour qu’elle puisse trouver le sommeil. Celui qui serait réparateur. Souriante, Meredith Hawthorne se lova dans les draps à l’odeur prononcée de vanille, qui caractérisait à elle seule, l’ancienne Serpentard. Ronronnant, alors que Gauwain Robards prit place à ses côtés, et qu’elle put poser sa tête blonde sur son torse protecteur. Se laissant admirablement faire sous les effleurements doux et les caresses tendres prodiguées par son petit ami. Un baiser, en guise de remerciement, pour le fait qu’il reste. Et ne parte point. Et, un autre sourire, pour le charmant compliment, traduisant le fait pur et simple, qu’il la contemplait quand elle dormait.

Ce furent des effluves sucrées qui éveillèrent la conscience de l’aspirante Auror, toujours protégée dans les bras de son homologue masculin. Il n’y avait qu’une seule personne, qui pouvait prétendre à être à l’heure, chaque matin. Pour préparer un petit-déjeuner sain mais conséquent. Cole Bronson, sentait que sa patronne allait bien mieux. C’est pourquoi, il s’affairait en cuisine, faisant rissoler les pancakes et les œufs brouillés. Préparer du thé et du café. Ainsi que des toasts. Ce n’est que lorsqu’il perçut de l’agitation provenant de la chambre de ses deux patrons, qu’il commença à préparer la table. Disposant sur cette dernière, une quantité de mets préparés avec élégance et charme. A l’image de l’employé modèle de la maisonnée Hawthorne.

- Miss Hawthorne, j’espère que vous vous êtes reposée. Monsieur Robards, également. Commença l’Écossais avec un sourire, disposant des assiettes garnies devant le couple. N’avez-vous jamais pensé à avoir de la compagnie ? Des animaux, par exemple ?

Une interrogation pour le moins intéressante.
Formulée dans le plus grand des calmes, par l’ancien Serdaigle, qui s’était reconverti en employé de maison modèle. Alors que Meredith Hawthorne piquait une framboise avec sa fourchette, elle ne put s’empêcher de river son regard vert à celui brun cacao de Gauwain Robards.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Ven 27 Aoû 2021 - 18:22

Il n’avait pas menti ni exagéré : lorsque Meredith dormait, elle était belle. Bon, bien sûr, le jeune homme la regardait avec les yeux de l’amour, et elle était toujours belle, qu’elle soit éveillée ou fatiguée, heureuse ou furieuse. Mais là, objectivement, lorsqu’elle dormait, elle était magnifique. Eveillée, elle était amazone guerrière, déesse inflexible (qui pourtant pouvait se laisser dévorer le cœur par les remords) ; en cet instant, alors qu’elle s’autorisait une pause, un moment de repos, son visage s’était comme transformé. Assoupie, elle paraissait plus adolescente, là où son alter-ego diurne était une femme accomplie.

Avec un sourire attendri, il caressait sa peau, passait la main dans ses cheveux. Dans des murmures trop diffus pour la sortir du songe, il lui murmurait des je t’aime et des sobriquets tendres, lui disait à quel point elle comptait. A quel point il était reconnaissant qu’elle soit là avec lui (plutôt que l’alternative, qu’il ne mentionna pas, bloquée sur le Chemin, blessée gravement, violée, morte ; cela, il n’aurait pu le supporter, il en serait devenu fou).

Comme il l’avait promis, il resta pour la veiller. C’était une mission dont il s’acquittait bien volontiers. Leurs respirations s’étaient synchronisées, comme leurs battements de cœur. Il regardait sa poitrine se soulever tranquillement tandis qu’elle restait calée contre son torse, à l’abri de ses bras. En sécurité, il le garantissait. S’ils avaient été attaqués en cet instant, il aurait fait rempart de son corps, plutôt que de les laisser la toucher.

Ecrire au Ministère sans l’éveiller fut un tour de force, long et périlleux. Son écriture en pâtit, les lettres tracées avec plus ou moins d’adresse, penché au-dessus d’elle, tentant de trouver une surface sur laquelle s’installer ; le résultat était à peu près acceptable, et puis le destinataire était Nollan Emerson : il comprendrait. Canu attendit avec une patience de corvidé, avant de décoller, missive entre les pattes, et de passer par le vasistas laissé entrouvert à l’attention des messagers ailés.

Ils restèrent ainsi, dans cette atmosphère de paix absolue, un long moment, et pourtant, Gauwain aurait souhaité que cela dure encore. Avant qu’il n’entende le bruit de la porte d’entrée, se rappelant que Cole Bronson passait chaque matin et chaque soir, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il y ait avis de tempête au sens propre comme au figuré. Le Gallois tenta d’attirer l’attention du majordome personnel de sa compagne, cependant la tâche était quasiment impossible sans réveiller la dite employeuse : il renonça.

De toute façon, il s’avéra vite, au vu des effluves qui leur parvenaient, que l’employé modèle vaquait à ses occupations ordinaires (ou alors, les cambrioleurs mangemorts qui s’étaient invités chez eux avaient envie de déguster un café et des tartines avant de passer à l’attaque). Aussi, il attendit, s’autorisant à fermer les yeux juste un instant, jusqu’au moment où il sentit Meredith bouger contre lui, sortie du sommeil par les parfums du petit déjeuner, ce qui était particulièrement bon signe.

« Seren… ? Bien dormi ? …on n’est pas obligés de bouger, hein, on peut manger plus tard, ou je peux t’amener ça au lit… ? »

Elle n’en avait pas besoin, mais après lui avoir volé un baiser, il lui offrit son bras, pour descendre dans la cuisine que venait réchauffer autant le soleil qu’un assortiment de victuailles, saluant Cole au passage.

Il nota tout de même que l’Ecossais n’avait pas préparé pareil festin depuis longtemps ; comme s’il avait pressenti, inconsciemment, que son employeuse se remettait ou peut-être parce qu’il espérait qu’un beau petit déjeuner l’aiderait à retrouver des forces et à surmonter la grisaille. Tout faisait envie, tout vous creusait l’appétit, des gaufres maisons aux fruits frais coupés, des œufs brouillés au bacon aux croissants. Il avait bien réussi son coup ou il tombait à pic. Quoi qu’il en soit, sa contribution était la bienvenue.

Alors qu’ils restaient dans les bras l’un de l’autre, l’employé de maison modèle leur posa une question qui surprit Gauwain, avant qu’il ne réalise, par cette simple indication, que Cole n’avait pas préparé ce petit festin par hasard ; il avait réfléchi aux ombres qui venaient marquer le beau visage, et avait cherché des solutions. La nourriture et…. Des animaux ?

« Comme dans un chat ou un chien, ou comme dans un niffleur ou une salamandre ? »

Il devait l’avouer, lui et Meredith n’avaient jamais discuté d’adopter quoi que ce soit. A Poudlard, il n’en avait pas eu, contrairement à d’autres enfants, et tout comme lui, Meredith ne semblait pas avoir eu d’animal de compagnie dans son enfance (d’accord, sa mère avait son infernal petit trésor, mais vu son âge, la petite Meredith de 8 ans ne partageait pas ses journées avec lui).

« On n’en a jamais discuté mais…. »

Le contact visuel avec sa fiancée se prolongea, tout un échange silencieux, à base de ‘t’en penses quoi ?’, ‘neutre-okay, et toi ?’, ‘okay aussi, non ?’.

Un animal, c’était de la vie, dans une maison. C’était une responsabilité, aussi, mais….  Il comprenait, instinctivement, pourquoi Cole faisait cette suggestion. Maintenant, particulièrement. Il comprenait…. Et il approuvait, se décida-t-il, assez rapidement somme toute, ponctuant un hochement de tête d’un verdict posé :

«  Je n’y suis pas opposé. Loin de là. Mais…. Quoi comme animal ? Parce qu’on a des emplois du temps pas mal occupés, toi et moi…. »

Il pensa de façon fugace à Kalia et à son enthousiasme sans cesse renouvelé lorsqu’elle s’occupait de créatures magiques plus ou moins dangereuses, toujours avec joie et spontanéité. Presque comme une image opposée, il pensa à sa belle-mère et à son félin des enfers (qu’elle choyait comme la prunelle de ses yeux).

Entre les deux…. Il tenta de s’imaginer, aux côtés de Meredith, avec un animal.

Curieusement, une pensée lui vint, spontanément. Dans une suggestion implicite, il commenta :

« J’aime bien les chiens. »


Dernière édition par Gauwain Robards le Dim 29 Aoû 2021 - 14:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Sam 28 Aoû 2021 - 11:50

Ce fut bien la première fois, depuis un moment, que Meredith Hawthorne dormit paisiblement.
Éloignant de son esprit tourmenté par la culpabilité, le fait que son amie Amelia Bones ne fut plus de ce monde. Parce qu’il lui fallait des forces pour affronter le Mal en personne. Et, qu’il ne fallait pas des guerrières à moitié présentes. C’était entière, que la demi-Vélane devait être pour poursuivre une croisade faite de Ténèbres et d’Ombres dévoreuses de Lumière. Sa Lumière à elle, elle avait failli disparaître, consumée par ce quelque chose qui l’avait grignotée. Ce sentiment de faute, qu’elle devait expier. Quitte à prendre cette place sur le Chemin de Traverse. Mais, cela aurait engendré quelque chose de nocif pour Gauwain Robards. Il en serait devenu fou à lier. Tout comme la Franco-Galloise, si elle l’avait su bloqué à l’intérieur. Rien que cette idée survolée, l’aurait rendue malade. Et pour ce faire, dans ses songes, l’aspirante Auror n’y rêvait plus. C’était un tout autre monde, que la jeune femme blonde parcourait silencieusement. Non, sans offrir des soupirs de félicité, au jeune homme brun qui lui servait à la fois d’oreiller humain et de protection salutaire.

Dormir dans les bras de l’être aimé était une bénédiction, dont la Présidente du BDE de l’EMS ne se privait point de satisfaire. Parce que justement, durant des années, il y avait eu ce douloureux manque. Le fait, qu’il n’ait pas été là. Qu’il ait été absent. Que celui, qu’elle aimait depuis ses douze ans, n’ait pas été présent rapidement. Alors, la jeune femme blonde rattrapait le temps qui avait été perdu idiotement, lovée dans les bras de celui qui possédait un Ours comme Patronus. A l’image de ce qu’il pouvait refléter, lorsqu’il était avec son Hermine, pelotonnée et souriante contre le torse musculeux et doté d’un rempart contre toutes les vilaines forces. Néanmoins, en tant qu’aspirant Auror, il était doué. Car, la fille unique de la Comtesse de Vermandois ne perçut pas l’initiative d’écrire un courrier à Nollan Blake Emerson. Perdue dans ses rêves, elle n’y fit nullement cas. Occupée à rêver, qu’elle pouvait maîtriser le feu et qu’elle serait en mesure de faire prochainement un feu de joie, avec tous les Mangemorts présents. Qu’ils lui demandent grâce, pour qu’ils soient épargnés. Ces imbéciles.

Néanmoins, ce furent des odeurs suaves, et non de grands brûlés sous l’égide d’un bûcher onirique, qui éveillèrent la maîtresse de la demeure Hawthorne. Sentant que son fiancé, était toujours là pour veiller sur elle, lorsqu’elle reprenait part à la Réalité, il y eut un immense et intense sourire couleur de grenat pur, tandis que les iris couleur de fée verte se posaient sur le grand homme, d’une année en dessous d’elle. Un baiser amoureux et un soupir qui l’était tout autant, alors qu’elle le serrait fortement dans ses bras, comme première salutation merveilleuse. Inspirant cette odeur si caractéristique, qui pouvait émaner de son être et que la Franco-Galloise reconnaitrait entre toutes. Comme une signature silencieuse. Témoignant que c’est Lui, derrière. Et, que ça faisait partie du Lien. Indéfectible et indissociable.

- Oui, très bien dormi. Très très bien même. Ça faisait longtemps, d’ailleurs que je n’avais pas eu un sommeil aussi reposant. Merci à toi, de m’avoir veillée. Un froncement de nez joli et taquin, avant un baiser. Tout comme lui, lui en avait volé un. Elle lui en déroba un autre.

Tout en le gardant contre son corps tout en formes, pour apparaître dans une cuisine dédiée à des préparations culinaires excellentes, auxquelles Cole Bronson offrait un intérêt tout particulier. Sa patronne étant sortie de sa léthargie, l’Écossais devait lui faire honneur. Et, l’employé modèle savait ce qui plaisait à la jeune femme blonde, qui était sa patronne. Des mets, qui savaient réconforter comme lui seul, savait les faire. Déposant des assiettes ornées de ces derniers, avec un sourire propre à l’ancien Serdaigle et étudiant en cours du soir de l’EMS. Qui eut un rire, à l’évocation des ‘animaux’ proposés.

- Je ne suis pas un expert, concernant les Créatures Magiques, Monsieur Robards. J’étais parti, plus du principe chat ou chien, voyez-vous. Histoire que je puisse m’en occuper, si jamais. Parce que je n’ai pas brillé à mon dernier cours de Soins aux Créatures Magiques. Qui était d’ailleurs, porté sur les salamandres. Une grimace. Un mauvais souvenir, refaisant surface.
- Je suis sûre et certaine que tu mens Cole. Et, comme le dit si justement Gauwain, on en a jamais discuté … Un regard destiné à l’ancien Serpentard. Je sais que nos emplois du temps sont délicats, mais … Cole est là, en renfort. N’est-ce pas, Cole ?
- Il est inutile Miss Hawthorne, de me questionner à ce sujet. Vous en savez la réponse. Mentionna l’Écossais avec un sourire, tout en buvant une gorgée de thé et piochant dans l’une de ses fameuses brioches à la cannelle. Des chiens ? Des chiens.

Des chiens ? Pas un seul, mais deux ?
Un mâle et une femelle, répartis chez l’un ou l’autre des fiancés ?
Autant en prendre deux, c’était sécurisant.

- Des chiens, alors. Tu as une race de prédilection, Gauwain ? Le questionna la belle blonde, occupée à couper sa gaufre en morceaux, avec sa fourchette. Moi, j’aime les belles races. Les grands chiens. Ça contrastera avec Néron, le Sacré de Birmanie de Mère, qui est une véritable plaie. Mais, ce qu’elle peut l’adorer … c’est une hérésie telle, que je ne comprends pas. Un éclat de rire, tout en buvant une gorgée de jus d’orange pressé minute.
- Des Huskys ? Une interrogation, laissée expressément en suspens.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Dim 29 Aoû 2021 - 16:32

C'était un réveil qui avait tout d'une renaissance. Enfin, il la retrouvait, son Hermine... ! Il retrouvait les sourires, les baisers qui avaient goût de tendresse, ainsi libérés des ombres. Les étreintes à peine sortie du royaume de Morphée, le corps encore plein de langueurs et la voix chaude et basse.

Impossible de ne pas sourire, devant ce spectacle. De soulagement, d'affection, de tendresse.

Il le lui avait dit, et il le pensait plus que jamais : avec elle, tous les matins avaient un goût d'Eden.

« On refera une sieste tout à l'heure, et... on se regardera un film, si ça te dit. Tranquilles, dans le canapé. Je te veillerai encore, Seren.... T'inquiète pas pour ça. Aussi longtemps que tu en auras besoin. Je serai là pour toi. »

Ils auraient pu rester entre les draps, à entremêler leurs corps, mais.... il lui sembla plus urgent d'apaiser, pour une fois, d'autres appétits. Pour autant, la faim charnelle couvait sous la surface, ne serait-ce que dans la façon dont leurs corps restaient l'un avec l'autre, toujours proches, refusant de rompre le contact. Et ce, malgré le festin qui avait été préparé devant leurs yeux.

Il prit place sur un des tabourets hauts et ma foi, si Meredith voulait venir sur ses genoux, avec son corps de danseuse, toute en souplesse et en courbes, il n'aurait rien à y redire.

Surtout pour une telle discussion, inattendue, qui les engageait pour des années et...

….et il voyait bien le regard de sa toute belle. Elle avait été amusée par la réponse de Cole, mais en même temps, elle était instinctivement en train de trouver des solutions pour contourner les éventuelles difficultés qu'il pouvait pointer. Il eut un rire, surtout en voyant que le jeune majordome allait plus vite que la musique.

« Je vais pas remporter cette discussion, hein ? Mais... D'accord, je reconnais que ça serait cool d'avoir un- des ? Des chiens. »

Un nouveau rire, alors qu'il secouait la tête avec amusement. Il comprenait l'idée de Cole. Des animaux, c'était de la vie. De la responsabilité. L'instant présent, par excellence. Et un lien autre. Oui, c'était une bonne idée, face aux temps sombres, et il s'en voulut de ne pas y avoir pensé plus tôt. D'autant que.... des chiens, c'était aussi une forme de sécurité.

Ils évitaient d'en parler, mais l'année qui s'annonçait signifiait que les deux fiancés auraient moins de temps ensemble. Finies les pauses crapuleuses passées à l'inter-cours, dans les bras l'un de l'autre. La fièvre et les délices. Meredith restait étudiante de l'EMS et présidente du BDE, mais le stage l'amènerait à être plus du côté du Ministère à l'université. Et plus souvent en mission ; en danger, même si c'était une réalité à laquelle il était préparé. Etrangement, néanmoins... l'idée qu'ils aient des chiens à leurs côtés... ça lui sembla rassurant.

« J'ai pas de race particulière, mais je préfèrerais un vrai chien, pas une peluche. Un chien que je puisse emmener courir, qui ait du peps et un bon gabarit. »

Il cacha son sourire moqueur dans son café, quand elle exprima son avis sur le félin de sa mère. La boule de poils était effectivement traitée avec tous les égards, en petit prince, ou en enfant de remplacement, mais un enfant pourri gâté, contrairement à la fille qui avait été soumise à une discipline certaine. Ce chat réussissait à crisper les domestiques de Fenella de Vermandois autant que leur patronne.

Cole interrompit le cours de ses pensées, avec une suggestion qui rassemblait à la fois les demandes de Gauwain et celle de Meredith. Et surtout, une race suffisamment connue pour que Gauwain, sans forcément être expert canin, situe le loulou.

Il prit le temps d'y réfléchir ; avant de hocher la tête tout en demandant une certaine prudence :

« Okay, des huskys, ça pourrait peut-être bien le faire. On a la place, il me semble que c'est costaud et.... c'est beau, non, Reddy ? Comme chien, je veux dire. Mais... On n'a pas besoin de se précipiter. On se donne une ou deux semaines pour y réfléchir, creuser l'idée, je sais pas, voir ce que ça signifierait en termes d'entretien, en budget nourriture, savoir si on pourrait les laisser seul et euh.... voir s'il y a des élevages côté moldu ou côté sorcier ? »

….côté moldu, ça paraissait évident, mais on ne savait jamais. Des fois que des sorciers aient eu l'idée de pimper un peu la race à coups d'enchantements...

« Si tous les feux sont au vert dans deux semaines.... Je te promets qu'on ira dans un élevage. Ca te va, Enaid ? »

Il lui offrit un sourire, encourageant, espérant qu'elle accepterait le deal, même s'il y avait dans les yeux verts un éclat qu'il connaissait bien. Elle sentait, elle savait, que c'était une bonne idée.

Et l'instinct de Meredith était fiable.
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MessageSujet: Re: Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] Nothing Else Matters | Gauwain [TERMINÉ] 129196351Lun 30 Aoû 2021 - 11:37

C’était grâce à lui et à lui seul, que la belle blonde endormie avait retrouvé le pays des rêves.
Cela était irrémédiablement bénéfique, à la saveur sucrée ou plutôt à l’odeur bien plus musquée et rassurante de celui qui avait pour Patronus, un énorme Ours. Gauwain Robards, possédait cette fragrance sur son derme qui n’en équivalait aucune autre. Une senteur si caractéristique, qu’elle en paraissait être troublante. Mais, Meredith Hawthorne, elle, l’aimait tout particulièrement. Parce que rassurante et prodigieuse. Et surtout, parce que c’était l’être aimé, qui la protégeait quelque peu des Ombres et que la demi-Vélane lui en serait éternellement reconnaissante. Jusqu’à la fin des Temps. Jusqu’à la fin de leurs Temps.

Lovée contre le corps musculeux, la silhouette toute en formes était sereine. A l’image du sourire grenat qui venait d’apparaître sur les lèvres riches et pleines. Le regard couleur de fée verte, quant à lui, détaillait chaque parcelle de peau mise à nu, comme s’il découvrait l’objet de son attention pour la première fois. Chaque détail était d’une importance capitale, pour l’aspirante Auror. Qui remarquait les entrelacs caramel dans les iris à la couleur de chocolat pur. Quand il était heureux, son ancien camarade de maisonnée, possédait des orbes à la teinte cacaotée ornée de miel. Les prunelles n’étaient pas simplement brunes. Elles étaient ‘autres’. De ce quelque chose de magique, qui les rendaient si merveilleuses à contempler. Cependant, la Présidente du BDE de l’EMS, savait que selon son fiancé, ce fut elle qui conservait le plus beau des regards. Alors, que c’était entièrement faux. La Vérité était tout autre.

- Le programme a tout mon intérêt et je le valide ! Ronronna la jeune femme blonde, avec un large sourire rouge. Un film qui fait peur, alors ? Histoire que je fasse mine de me pelotonner contre mon Ours, moi, la pauvre petite Hermine apeurée ? Un léger rire et un froncement de nez polisson, avant un baiser. Une communion. Tout comme tu veilles sur moi, je veille sur toi. C’est bien cela, cette promesse non ? Le questionna-t-elle, en lui présentant son annulaire gauche. Où un anneau splendide fait d’argent et d’émeraude ornait le fin doigt. Anneau, que la fille unique de la Comtesse de Vermandois, n’ôtait que quand elle se rafraîchissait. Et, qu’elle mettait tout aussi rapidement ensuite.

Comme la Franco-Galloise le connaissait, elle savait tout comme elle que son amant aurait aimé poursuivre une autre forme de symbiose. Néanmoins, les odeurs mélangées à une faim tenace, tiraillaient Meredith Hawthorne, qui savait ce que Cole Bronson était en train de préparer. L’Écossais s’était mis au diapason, en constatant la forme idéale de sa patronne. Santé, qu’il lui fallait célébrer sous l’égide d’un petit-déjeuner pantagruélique ou gargantuesque. Souplement, et avec un petit froncement de nez taquin, la maîtresse de maisonnée vint s’asseoir sur les genoux de son partenaire de vie, le dévorant d’Amour. En plus, des mets posés devant eux. A chaque bouchée, un baiser profond et puissant. Auxquels, l’employé modèle n’y faisait guère attention. Bien trop occupé à distiller ses idées, lors de cette matinée placée sous le signe du renouveau.

- Je crois Monsieur Robards, et j’en suis même certain … Que vous n’allez pas avoir gain de cause dans cette discussion. Deux animaux, auraient leur place ici. C’en est même une évidence. Une pause, tout en buvant une nouvelle gorgée de sa boisson, avec un certain enthousiasme. Vous avez une multitude de races de chiens, Monsieur Robards, qui répondent à vos exigences. Un grand animal, sportif. Et, détrompez-moi si jamais, intelligent ?
- Si Gauwain, peut le prendre avec lui pour courir, ce serait une bonne chose. Ou qu’on puisse les prendre chacun avec nous. Je vais être moins présente sur le Campus de l’EMS à la rentrée prochaine. Je serais plus sur le terrain, cette année.
- Après tout, vous serez autorisé à le ou à la prendre avec vous, de toute manière ? Étant donné, qu’un camarade sans pouvoirs magiques se balade dans les ailes du Campus. Je n’y vois aucun problème.

Un regard vert rivé au regard brun, avant un doucereux éclat de rire. En pensant à Néron, l’odieux Raminagrobis de Fenella de Vermandois. D’ailleurs, la belle blonde se dit qu’elle aurait pu proposer ce charmant prénom au félidé au tempérament instable. Tout aussi volcanique que sa Maîtresse et qui faisait régner une Loi d’une dureté innommable, prenant le pli sur celle qui en avait la charge. Un doigt sous son menton, la demi-Vélane était en proie à la réflexion. Son amant, énonçait des arguments intéressants en faveur des futurs canidés et de l’espace qu’il leur serait offert. La demeure Hawthorne, était assez grande pour contenir de tels chiens remplis d’énergie. Hochant sa tête blonde, l’aspirante Auror tendit la main vers son homologue masculin, pour sceller un pacte. Deux semaines, pour réfléchir. Peser le pour et le contre.

- Ça me semble bien, deux semaines pour se donner le temps de la réflexion. Murmura Meredith Hawthorne contre les lèvres de Gauwain Robards, avant de les capturer à nouveau.

*~*

Deux semaines s’étaient écoulées. Deux semaines entières, où Cole Bronson avait été mis à contribution pour tenter de dénicher l’élevage parfait qui plairait à la fois, à sa patronne et au petit ami de cette dernière. L’Écossais avait focalisé ses recherches sur quelque chose de moldu. Typiquement moldu. Pas de race canine, dopée à la magie. Parce qu’il avait mentionné l’adoption d’un Croup, cela n’avait plu que moyennement à Meredith Hawthorne. Car, avec Gauwain Robards, elle s’était focalisée sur une race en particulier et qu’elle lui plaisait. Sautillante, devant la porte grisâtre d’un élevage où il n’y avait rien de sorcier, la descendante de Fenella de Vermandois attendait que gérant ou la gérante de ce dernier daigne ouvrir.

- Tu es excité Gauwain ? Parce que moi, je le suis vraiment. Et si, on ne trouve personne qui nous plait ? Qu’on rentre bredouilles ? Alors, que le rendez-vous était aujourd’hui et que Cole a tout mis en œuvre pour l’avoir ? Un regard vert brillant, destiné au grand jeune homme présent à côté d’elle et qui trouverait sûrement les mots adéquats pour la rassurer. Parce que c’était ainsi.
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