Tour de garde [Cassy] TERMINE

GRYFFONDOR

C'était pas le tout de porter la belle insigne et de profiter de la salle de bain réservée ! Etre préfet, c'était aussi sacrifier quelques soirées pour assurer les tours de garde le soir dans le chateau. Rémus s'était habillement débrouiller pour faire tomber son tour à des moments qui lui évitait tout désistement pour raison... médical. C'était donc un soir sans lune qu'il retrouva sa coéquipière du soir, Cassandra. Ils s'étaient donné rendez-vous dans leur salle commune (doublement commune depuis le début des innondations). Rémus était plutôt en forme, enfin aussi en forme qu'il pouvait l'être. Surtout que le manque de soleil avait eu tendance à donner un teint particulièrement pâle à la plupart des élèves de Poudlard ce dernier mois. Il sourit donc largement à la préfète lorsqu'il la retrouva.

- Prête ?

Rémus aimait bien la Poufsouffle et cela laissait envisager un tour de garde pas trop désagréable, à condition que ses amis Maraudeurs l'ai écouter lorsqu'il les a prévenu d'éviter de sortir les soir où il était de garde...

GRYFFONDOR

Rémus avait beau ne pas être perspicace pour certaines interprétations, il remarque quand même l'étrange comportement de Cassandra. Il n'avait pas rêvé, elle avait bien eu l'air gênée ? Le préfet commença à s'inquiéter. Qu'est-ce qu'il avait pû faire pour qu'elle se sente mal à l'aise ?... Et la voir ensuite fixer le sol avec un petit sourire ne l'aida pas franchement à y voir plus clair.

Ils sortirent de la salle commune et commencèrent à marcher, d'abord silencieusement. Rémus se creusait la tête pour se rappeler d'une éventuelle discussion qu'ils auraient eu qui pourrait expliquer le léger sentiment de malaise, sans succès. Cassandra continuait à discrètement éviter de le regarder. Il finit par dire timidement.

- Euh... Tout va bien ?

Bof, pas terrible pour éclairer la situation. La question pouvait être interprétée d'au moins dix façons différentes. Mais Rémus ne voulait pas de but en blanc demander ce qu'il avait fait de mal. Après tout, il se faisait peut-être des idées.

GRYFFONDOR

Rémus ne fut pas franchement convaincue par la réponse de la préfète. Mais après tout, ce n'était peut-être pas ses affaires. Si elle ne voullais pas en parler, se ne serait certainement pas lui qui allait la forcer. Son habitude à respecter les secrets des autres était toute fois malmener par l'étrange préssentiment que ça le concernait lui. Paranoïa ? Rémus s'en persuada pendant le bref silence qui précéda le changement de sujet de Cassandra. Il s'empressa de recentrer ses pensées sur le problème des strangulots, certainement plus constructif que ses inquiétudes stupides sur une éventuelle rumeur désagréable qui pourrait éventuellement courrir sur lui...

- Oui, de vraies petites saletés. Heureusement qu'on était deux ce coup-ci. Ca fait déjà trois fois que j'en croise, mais j'ai l'impression que ça c'est calmer ces derniers jours. Dumbledore est forcément au courant, bien sûr. Mais non seulement il n'y a pas grand chose à faire qu'attendre que le niveau baisse, mais en plus il doit avoir déjà pas mal de choses à gérer avec tout ce qui se passe dehors...

Rémus faisait référence aux récents évènement de l'inauguration du musée d'artisanat moldu et de la désormais sortie au grand jour de Voldemort, un nom qui commençait déjà à en faire frémir plus d'un.

- Bref, en attendant, il faudra être prudent dans tout ce qui est salle d'eau. D'ailleurs, j'espère que Darcie et Loreena l'ont compris...

Rémus ne savait pas si les deux filles avait raconter leur petite histoire, mais espèrait, si c'était le cas, qu'elles n'en n'étaient pas trop fière. Pour le jeune Gryffondor, ça restera un souvenir... humide. Il avait certainement été encore trop gentils sur ce coup là, il aurait été tout à fait en droit d'enlever des points à leurs maisons. Mais il s'en était abstenu.

GRYFFONDOR

- Oui, mais il faut dire que j'ai un peu trainer dans les salles de bains justement pour guetter les bestioles qui pourraient se pointer... Bon d'accord j'avoue, c'est un peu ce que je préfère les créatures de ce genre. C'est mon domaine préféré dans la DCFM, et c'est quand même une occasion unique de "mettre en pratique" ce qu'on a pû apprendre.

Rémus haussa les épaules avec un petit rire gêné.

- Voilà, maintenant tu vas me prendre pour un fou.

A vrai dire, si tout ce qu'il avait dit avait un fond de vérité, il avait surtout été très angoissé à l'idée que des élèves de première année sans défense se fasse agresser. Mais il préféra mettre en avant un coté fou que son coté sur-protecteur. Mais les inquiétude de Cassy firent resurgir sa mine soucieuse. Tout ce qui se passait dehors le touchait énormément. Il avait de mauvais préssentiment déjà l'an passé, mais ce qui se passait dépassait tout ce qu'il avait pû craindre. Il ne répondit pas à sa question. Après tout, qui pouvait répondre ? Si il s'était toujours accrocher à l'optimisme, et que l'espoir était certainement la chose la plus importante à ses yeux avec l'amitié, il ne voulait pas justement partir dans une illusion de faux-espoirs...

Lorsqu'il mentionna l'épisode "humide" avec Loreena et Darcie, il la sentit à nouveau un peu mal à l'aise. Mais sa réponse expliqua à ses yeux cette délicatesse. Cela le fit même sourire, lui rappellant étrangement ce qu'il pouvait ressentir lorsqu'il se rendait compte être incapable de dissuader James et Sirius de faire les 400 coups (et d'ailleurs de souvent les suivre, mais c'est une autre histoire...).

- Je suis bien placé pour savoir qu'avec certaines personnes, peu importe ce qu'on peut leur dire, ils n'en feront qu'à leur tête... C'est pas simple des préfet pas vrai ?

Il rit, dans une tentative honnête de détendre pour de bon l'atmosphère.

GRYFFONDOR

Ouf... Il ne passait pas complètement pour un fou, même s'il décela dans le regard de sa "collègue" un étonnement tout à fait compréhensible. Loin de lui l'idée de se construire une réputation de tête brûlée ! De toute façon, personne n'y croirait... Contrairement à ses amis Maraudeurs (à part Peter...) qui se retrouvaient malgrès eux au centre de la conversation. Rémus approuva avec un air faussement desespéré que contredisait son large sourire.

- Si tu savais... J'ai été presque obligé de les ligoter pour les obliger à respecter le couvre-feu pendant que je fais la ronde. Et je m'attend quand même à les croiser à chaque angle de couloir...

Il hocha la tête aux impressions d'impuissance de Cassandra. Il ressentait exactement la même chose. Un mélange de sentiment de responsabilité et d'inutilité.

- Je suis tout à fait d'accord avec toi. Sauf que dans le cas de James et Sirius, c'est même encore pire. Ils sont loin d'être bêtes, contrairement à ce qu'on pourrait penser parfois... Le danger, ils en sont parfaitement conscient. Le problème c'est que justement, ils le recherchent. Mais c'est aussi pour ça qu'ils sont mes amis. Enfin je veux dire... Je les aime tels qu'ils sont. Je sais bien que ce n'est pas moi qui vais les changer.

Evidemment, pour être amis avec un loup garou, et en plus vouloir tout faire pour l'accompagner pendant la pleine lune, jusqu'à devenir des animagi, il fallait avoir le goût du danger. Et même si sa raison devrait le pousser à les rendre moins téméraires, Rémus savait au fond de lui que leur coté casse-coup était aussi un trait essentiel à leur amitié. En plus de leur tolérence évidemment et de leur rejet de toute forme d'a priori, à part envers les Serpentards...

- Quant à ce que j'ai ressenti lorsque j'ai su que j'avais été nommé préfet... C'était très étrange. Au début, c'était comme si ce n'était pas vraiment moi. Pas entièrement moi, ce n'était pas possible. Je n'ai pas l'habitude de me retrouver sur le devant de la scène. J'ai toujours aimé aider les autres mais être officiellement responsable, ça fait quelque chose. Ca veut dire qu'on a confiance en moi, et je peux te dire que ça me touche beaucoup. Ce qui m'a le plus surpris, c'est que des gens m'ont dit que c'était "normal" que ce soit moi. Comme si j'était le seul à être surpris. Enfin, après la fierté, je t'avoue que je pense surtout à essayer d'être à la hauteur même si je sais que je ne peux pas l'être complètement, puisque je suis incapable d'être sans pitié avec mes amis.

Il avait parlé de manière très franche, honnête. Ce qui pouvait passer pour de la fausse modestie dans la bouche de quelqu'un d'autre n'en était absolument pas dans son cas. Il était conscient de son manque de confiance en lui, et avait même un recul sur lui-même plutôt impressionnant pour son âge. Mais il ne pouvait se considérer comme autre chose que terriblement chanceux qu'on lui accorde autant de confiance.

- Mais assez parlé de moi. Et toi ? Tu as réagi comment ?

GRYFFONDOR

Comme Cassandra rentrait dans son jeu, il continua avec un air très sérieux mais qui ne pouvait tromper personne.

- Ils l'ont prit plutôt bien après s'être remis de l'énorme honte de s'être fait battre à deux contre un. Mais si l'effet de surprise a marché cette fois, je crois que ça sera la dernière... Et si on les croise, je te propose un truc. Tu joue la très méchante préfète et leur promet une semaine de retenue et 100 points de moins chacun. Comme ça je pourrais jouer les conciliateurs et quand même les "pûnir" sans que ça leur paraître aussi injuste.

Après un clin d'oeil complice, il rit de bon coeur tout en espérant quand même que même s'ils ne sont pas vraiment ligotés, ils ne tomberont vraiment pas sur eux... Il évita soigneusement son regard lorsqu'elle affirma que les gens parlait déjà de lui comme futur préfet l'an dernier. Il n'avait pas vraiment chercher à avoir une certainement image. Au contraire, moins on parlait de lui, mieux il se portait. Même si il devait reconnaître que c'était agréable d'entendre ce genre de chose. Quand au fait qu'on l'aurait bien vu partageant la charge avec Lily, c'était une idée intéressante, mais la préfète en place avait gardé logiquement sa place. Mais il décela la pointe d'amertume lorsqu'elle prononça "Evans". Rémus était assez observateur pour avoir remarqué que les deux jeune fille n'était plus amies. Mais ce n'était pas son genre de se mêler aux histoires de filles. Surtout quand ça concerne un garçon, et en l'occurence pas n'importe qui. Le jeune loup garou savait qu'il était fortement préférable de ne pas s'aventurer sur ce champ de mine. Même si il ne put s'empêcher de glisser une petite allusion.

- Merci c'est gentil... Ca m'aurait bien plut d'être avec Lily, même si je ne me plaint pas de ma co-préfète ! Et puis... peut-être que ça vous aurait obligé à vous reparler ?

Il agrémenta le tout par un petit sourire en coin. Il écouta ensuite attentivement sa description de son ressentit d'être préfète. Son sourire fut loin de s'évanouir, au contraire. Il comprennait parfaitement ce qu'elle voullait dire et curieusement, ça lui rappelait quelqu'un. Il attendit qu'elle finisse pour lui dire calmement :

- Tu sais quoi ? J'ai l'impression que les choix de préfet se sont fait sur autre chose que sur l'idée qu'on avait de nous-même. Ou plutôt si, justement, ça doit être un message : "Regardez-vous, vous êtes capables de faire plus de choses que vous ne le pensez". Tu vas découvrir une nouvelle Cassandra Rowinns, j'en suis sûr.

GRYFFONDOR

Rémus sourit en imaginant la surprise que pourrait avoir ses amis de voir Cassy lui infliger un si dure punition. La scène pourrait être comique. Mais il préféra ne pas renchérir là-dessus. A trop parlez d'eux, cela pourrait finir par les attirer inconsciemment.

La "brouille" entre Cassandra et Lily semblait définitive. Rémus s'en attristait, comme il s'attristait toujours de voir deux personnes qu'il appréciait ne pas s'entendre. Mais il n'y pouvait rien, bien sûr. S'il n'émit pas de commentaire, son léger soupir laissait largement entrevoir ce qu'il pensait de cette dispute dont il ne savait pas grand chose, au fond.

La jeune Poufsouffle semblait aussi, voir encore moins sûre d'elle que ne l'était Rémus. Ce constat lui fit reconnaître ses proches progrès dans le domaine, même s'il savait que le tout était tellement fragile. Il se sentait plus optimiste ce soir où la lune n'avait le moins d'influence sur sa... santé.

- Parfois, il faut se méfier de nos propres jugements, surtout quand ils se rapportent à soi-même. Une personne se voit toujours moins belle n'elle ne l'est, ou plus belle. L'équilibre entre les deux est difficile à trouver, et ce sont nos amis qui nous aide à le cerner... Pensée profonde hein ? J'avoue qu'elle n'est pas de moi mais de Dumbledore. Coté sagesse à méditer, je pense qu'on peut lui faire confiance.

Le jeune homme lui adressa un clin d'oeil agrémenté d'un petit sourire. Il continuèrent à marcher silence pendant quelques instants. Les couloirs étaient d'un calme impressionnant, les élèves étaient soient très sages, soit très discrets. Il finit par reprendre la parole :

- Comment ça se passe la cohabitation du coté des filles ? Pas trop le bazar ? J'avoue que de notre coté, même si mes camarades de dortoir n'ont jamais été des fous du rangement, ça ressemble de plus en plus à un champs de bataille. Et c'est rare qu'on ait une soirée tranquille...

Il fit une légère grimace. Bon, il n'avait pas précisé que c'était de toute façon rare en temps normal d'être au calme dans leur dortoir... Mais la présence des gars de Poufsouffle, qui étaient loin d'être les derniers pour mettre de l'ambiance, avaient eu un effet stimulant dévastateur sur les Maraudeurs.

GRYFFONDOR

Sans qu'il ne sache trop pourquoi, son silence et son léger soupir provoqua une explication bien plus développé que tout ce que Rémus aurait pû espérer obtenir après une heure de harcellement psychologique. Il fut surpris par cette réponse, mais garda un air impassible, pas politesse et pour ne pas la gêner. Il comprennait ce qu'elle voulait dire, même s'il ne concevait pas vraiment ce genre de sentiment, vu que ça lui était plutôt étranger. Surtout que cela concernait Rogue... Même si c'est vrai que le fait qu'il soit ami avec Lily poussait Rémus à considérer qu'il ne méritait peut-être pas tout le mépris que lui réserve les autres Maraudeurs. Mais de là à vraiment comprendre qu'il puisse provoquer de l'amour et de la jalousie... Cassandra semblait pourtant saine d'esprit. Enfin, il se dit qu'il méditerais tout cela plus tard et qu'en attendant, il fallait rassurer la jeune fille qui semblait encore plus suprise et choquée d'elle-même que ne l'était Rémus. Il dit donc avec son calme caractéristique, ne laissant apparaître presque pas la surprise qu'il avait ressentie :

- Je ne peux pas te promettre de l'oublier, mais je t'assure que je ne le répèterais pas si tu ne veux pas que ça... s'ébruite. Je t'avoue que je préfère ne pas faire de commentaire. De toute façon, mes conseils dans des cas comme ça ne peuvent d'être d'aucune utilité. Et je n'ai plus de paroles de sagesse en stoc, désolé.

L'art de détendre une conversation... Ils continuèrent dans la légèreté avec la description de l'ambiance de leur dortoir de fille. Evidemment, avec ces dernières révélations, il devenait plus évidant la raison de sa réticence face aux discussions de filles sur les garçons. Severus n'avait pas forcément une réputation des plus... Non non, Rémus s'interdit de continuer à avoir ce genre de pensées dégradante. Il rit à la remarque sur la conception du rangement selon Loreena.

- Coté conception du rangement, ça me rappelle un certain Sirius... Quoique non en fait, c'est très différent, je crois qu'il n'a pas du tout de conception du rangement. Et je vois ce que tu veux dire pour les discussions de fille... Je vais te donner un scoop, on a l'équivalent chez les gars. Enfin pas trop sur les fringues... Et moi aussi j'essaye d'y échapper quand je peux. Je suis d'accord avec toi, c'est pas toujours évident. Quant à tous les ligoter, tu me surestimes là ! Je suis loin d'être le gabarit le plus imposant, c'est l'échec assuré. Et des représailles terribles !

GRYFFONDOR

- Promis, je ferais des recherches pour trouver une parole de sage tibétain qui correspond à ton cas.

L'humour était ce qu'ils avaient trouvés de mieux pour esquiver le moment de gêne. La suite de la conversation continua dans cette veine, et Rémus sourit largement en imaginant son dortoir se mettre à feuilleter des magazines de mode.

- Est-ce que tu insinuerai que vous sommes mal habillés ? Rire C'est le grand avantage des uniformes, pas besoin de se creuser la tête de ce coté là. Et puis si j'en crois les "leçon" du maître es drague Sirius, le coté faussement négligé est ce qui marche le mieux. Enfin c'est quand même rare que j'essaye d'appliquer ce genre de leçon...

"Mettre les filles à ses pieds" n'était pas franchement la préoccupation centrale de sa vie, au contraire. Coté potin, les discussions de garçons étaient certainement très différentes de celles de filles. Rémus préféra s'abstenir de développer ce sujet là. Disons que... Ce n'était pas franchement le genre de discussion qui se partage avec les filles, justement. Quant aux affaires de ligottage, il haussa un sourcil dubitatif.

- Si tu le dis... Si un jour je le fais vraiment, peut-être que je demanderais asile chez les filles pour éviter les représailles !

Ils riaient gaiment lorsque tout à coup une forme apparut à quelques vingtaines de centimètres à ses pieds, l'obligeant à se stopper net. Un cadeau... Rémus avait entendu parlé de ces cadeaux mysètes mais c'était la première fois qu'il en voyait un. Il se pencha et le ramassa avec précaution, lut rapidement le petit mot qui indiquait que le paquet lui était bien adressé. Il se tourna vers Cassy, perplexe.

- Euh... A ton avis je l'ouvre ?

Le jeune homme n'était pas franchement sûr de vouloir "recevoir" ce cadeau. Les surprises n'étaient pas toujours bonnes... D'un autre coté, le fait de n'être qu'accompagné de Cassandra limitait la honte qu'il pourrait avoir, et il lui faisait confiance. Et la curiosité reste quand même dévorante face à un paquet cadeau mystère. Il haussa donc les épaules et tira délicatement le noeud du ruban.

- Qui ne tente rien...

GRYFFONDOR

Rémus se contenta de rire vaguement aux insinuations de Cassandra pour la simple et bonne raison qu'elles ne semblait avoir aucun sens pour lui. Qui pourrait donc apprécier qu'être "dragué" par lui ? Non s'était ridicule. Ce devait être dans la continuité de la conversation-plaisanterie car cette idée qui semblait aussi probable que le fait qu'il ligotte tous les garçons de son dortoir.

Lorsqu'il ouvrit le paquet, la première chose qui le frappa fut l'odeur de chocolat. Quelle bonne idée, il adorait ça ! Mais il se rendit rapidement compte que ce n'était pas qu'une boîte de chocolat et se retrouva rapidement au milieu d'un nuage rouge. Une douce voix lui murmura des paroles qu'il ne réussit pas à saisir. En effet, la fumée rouge lui embrumait complètement le cerveau et il avait beau lutter pour éclaircir ses pensées, il en était totalement incapable. Mais curieusement, alors qu'il connaissait ce genre de sentiment lors de ses transformations, cette fois-ci il n'y avait aucune espèce de douleur, au contraire. Lorsqu'il rendit les armes et se laissa submerger, c'était comme s'il se laisser tomber dans un pouf particulièrement confortable auprès d'un bon feu, après avoir marché pendant des heures dans la neige.

Lorsque le nuage rouge se dissipa, ce fut comme si il revennait à l'air libre après avoir été longtemps prisonnier. Il avait l'impression d'être léger comme une plume alors qu'il avait une chaîne coeur. Car lorsqu'il se tourna vers Cassandra qui semblait inquiète, ce pauvre petit coeur cognait tellement fort qu'il en avait presque mal. Il réussit à articuler d'une voix étrangement rauque, plus par réflexe que par autre chose :

- Je... Oui ça va... Laisse-moi juste reprendre mes esprits deux secondes...

Pendant qu'il parlait, il n'arrivait pas à détourner les yeux de la préfète. Tellement rayonnante... Renprendre ses esprits, ce n'était pas aussi facile... Il finit, par un effort surhumain, à détourner les yeux et rougit violemment. Il avait autant envie de chanter que de pleurer. Des tortures, il en avait connu, mais celle-ci... Le monde était injuste. Pourquoi était-elle si belle ? Si parfaite ? Ils étaient seuls, tous les deux, dans ce couloir, il ne s'était jamais senti aussi proche et aussi lointain d'une telle déesse. Et lui... Condamné au malheur éternel puisque jamais une telle perfection s'abaisserais au niveau d'une bête tel que lui. Et elle apparatenait à un autre... Un autre qu'il aurait étranglé sur place si il se serait trouvé face à lui. Quoique non... ça la rendrait malheureuse. Jamais il ne la rendrait malheureuse. Il finit par relever les yeux vers elle avec un regard brillant, fasciné, et légèrement humide.

GRYFFONDOR

La réaction inquiète de la Poufsouffle le fit à nouveau baisser les yeux. Qu'aurait-il pû attendre d'autre ? Lui-même ne comprennait pas ce qui lui arrivait. Mais plutôt que de lui faire peur, cela semblait être une évidence. Il ne voyait pas d'autre solution de celle de laisser sont coeur le porter. C'était ça ou être malheureux. Et comme Cassandra ne voudrait jamais de lui, il était condamner à être malheureux. A moins que... Rémus eut une illumination. Il ferais tout pour que son aimée soit heureuse. Tout pour la voir sourire. Voir son bonheur serait ce qui lui procurerais le plus de joie possible, puisqu'il était persuadé de ne pas pouvoir espérer plus...

- Excuse-moi, c'est juste que... Il ne faut pas que tu t'inquiètes pour moi. Je... je t'ai fait peur ? Je suis désolé...

Il savait qu'il ne pourrait pas empêcher ses yeux d'avoir une lueur d'adoration, aussi il décida d'éviter de croiser son regard, même si ça lui en coûtait. Mais il ne voulais pas l'effrayer. Surtout pas. Si jamais elle se mettait à l'éviter ? Ce serait tellement terrible.

GRYFFONDOR

Oh ! Elle s'inquiétait pour lui ! C'était bien une peuvre affection ça ? Le coeur de Rémus fit un bond et il lui adressa un large sourire.

- C'est très gentil de t'inquiéter pour moi. Mais je vais très bien.

Rémus sentait à peine l'ambiance lourde qui s'était installé. Il était aveuglé, et simplement heureux d'être là, avec elle. Il se surprit à interpréter la moindre de ses réactions. Le regard baissé, le leger trouble, serait-ce possible que... ? Celui lui semblait inconcevable et pourtant, ce qu'il rensentait le poussait à croire à l'impossible.

- Oui bien sûr on continue !

Si seulement ce tour de garde pouvait durer éternellement... La discussion reprit un accent plus léger. Même si, objectivement, passer Noël loin de sa famille n'était pas des plus joyeux. Mais Poudlard était un endroit merveilleux au moment des fêtes, ne serait-ce que pour le banquet sompteux qui les attendait.

- Non je reste à Poudlard. C'est plus simple pour mes parents, ils ont assez de problèmes comme ça en ce moment. Et toi... ?

Il dit ces deux derniers mots avec une apparente légèreté mais il craignait la réponse. Si elle rentrait... Il ne la verrai pas pendant deux semaines ! Cette idée lui était insupportable.

GRYFFONDOR

HJ : Désolé, je raccourcis mes réponses, mais sinon je met trop de temps et on n'aura pas le temps d'aller s'amuser au bal Smile

.

Rémus ne cacha pas sa joie d'entendre qu'il pourrait voir Cassandra pendant les vacances. Cela se traduisit par un nouveau grand sourire et une réponse un peu trop enthousiaste.

- C'est sûr qu'il n'y a pas d'endroit plus sûr que Poudlard en ce moment. Et comme tu le dis, noël ici, ça reste génial.

La question à propos du bal lui fit un drôle d'effet. A vrai dire, pendant une demi-seconde, il crut que sa question était une invitation cachée. Mais c'était impossible et il s'en rendit compte assez vite... Assez vite pour que resurgissent dans sa mémoire un "détail" qui n'en n'était pas un : Laya. Il l'avait invité pour le bal, que ce qui lui apparaissait il y a quelques heures comme une évidence et la plus belle chose qui soit lui paraissait à ce moment là très embarassant... Même aveuglé par le "cadeaux", il ne ferait jamais le coup à Laya de l'abandonner, aussi il dit d'un air neutre :

- Oui j'y vais bien sûr, ça ne se manque pas le bal de noël. Et... oui j'ai une cavalière... Et toi ?

Question périlleuse, dont il pensait déjà savoir la réponse mais dont la confirmation risquait fort de lui briser le coeur.

GRYFFONDOR

- J'espère bien qu'on s'y croisera ! J'y vais avec une amie, Laya.

Il avait insisté inconsciemment sur le mot "amie" et le détachement de son ton voulait clairement ne laisser planer aucun doute. Quant à la réponse de Cassy, elle était prévisible, mais curieusement, Rémus n'en fut pas aussi ému qu'il le craignait. La raison en était l'air peu enthousiaste de la préfète. Il ne se l'expliquait pas mais il avait bien envie de l'interpréter d'une façon qui l'arrangeait. Il ne savait pas vraiment comment ça c'était fini à Halloween. A l'époque, il était bien trop occupé par sa propre cavalière. Peut-être que l'accrochage avec Sirius que ses amis lui avait rapportés n'y était pas étranger...

- Severus n'est pas un grand danseur n'est-ce pas ?

Rémus n'avait pas pû s'en empêcher. C'était sortie tout seul. Il n'était pas dans ses habitudes de critiquer les autres, surtout avec le ton légèrement sarcastique qu'il venait d'avoir. Il s'empressa d'ajouter :

- Excuse-moi ! C'est pas ce que je voulais dire... Enfin... Peut-être... Hum... Bref, je n'ai pas à juger ton ami... Désolé...

HJ : je te propose qu'on close bientôt le sujet ^^

GRYFFONDOR · Sujet: Re: Tour de garde [Cassy] TERMINE Dim 2 Jan 2011 - 23:46

Rémus avait du mal à croire son bonheur. Serait-il possible que Cassandra ne lui en veuille pas de critiquer à mots à peine couverts Severus ? Si ça ce n'était pas un encouragement, une fois au bal à lui proposer une danse... Oh non non non, Rémus tenta de chasser cette très mauvaise idée pourtant si tentante de sa tête. Autant provoquer directement Severus en duel. Et pourquoi pas après tout ? Non, quelle idée ! Et surtout, cela déplairait certainement à Cassie... Oui, mieux valait tout de suite oublier ça !

- Nous verrons tout ça au bal ! J'ai hâte de t'y voir, je suis sûr que... tu seras sublime.

Il avait finit sa phrase à voix très basse, mais Cassie l'entendit certainement. Il rosit légèrement et se rendit compte avec une pointe de déception qu'ils arrivaient à la fin de leur tour de garde. La salle commune était en vue. Il approuva d'un vague signe de tête la remarque de la préfète.

- Oui, ils m'auront écoutés pour une fois... Mais il faut dire que quand ils veulent, ils peuvent être très discrets. J'en sais quelque chose, une partie des cachettes et des passages secrets que l'on a découvert l'on été par moi... Mais nous voilà arrivé...

Alors que Cassandra allais franchir le portrait de la Grosse Dame, il la retint un instant en attrapant doucement sa main.

- Attend... Je voulais juste te dire avant que l'on rentre que j'ai beaucoup aimé faire ce tour de garde avec toi. Vraiment... C'était très agréable...

Il lacha sa main avant qu'elle ne se rendent compte qu'il tremblait légèrement. Une fois rentré tout deux, ils se séparèrent sur un bonne nuit et il put aller se laisser tomber sur son lit tout en laissant son esprit remplit de gimauve le bercer en lui empêchant de trouver le sommeil.

Sujet: Re: Tour de garde [Cassy] TERMINE