Hm oui ça va très bien, merci !

Le bras toujours sur l'épaule de la jeune fille, nous montâmes un escalier qui menait à terme à la salle commune de Gryffondor qu'occupaient les Poufsouffles en attendant que les sous sols ne soient plus inondés. Cela faisait un moment maintenant qu'ils squattaient notre salle commune. Ce n'était pas dérangeant car ainsi, pas mal de filles pouvaient me voir au naturel, en pyjama ou torse nu sortant de la salle de bain, bref, un vrai plaisir pour leurs yeux de chasseuses de potins.

Pas trop déçue d'avoir perdu le match contre nous ? Tu t'es bien battue en tout cas, une adversaire de taille !

Je lui souris puis m'arrêtai dans ma course, faisant ainsi tourner Alice en direction des vitres. Le soleil éclairait le parc et beaucoup d'élèves profitaient du bon temps avec leurs amis.

Oh regarde près du lac ! On voit la tentacule du calmar géant ! Super... Enfin bref !

Et nous reprîmes notre chemin en direction des tours.

Les poufsouffles auraient leur revanche ? Je n’étais pas sûr de ça, mais alors vraiment pas. Que les Poufsouffle puissent gagner, c’était du PIPEAU. Nous étions surentraînés pour les battre à la prochaine rencontre, si prochaine rencontre il y avait. Kathleen notre capitaine, et accessoirement ma petite amie, nous faisait bosser deux fois plus et s’en fichait que la plupart ai des BUSEs ou des ASPICs à la fin de l’année. Pratiquement chaque soir après les cours, peu importait le temps, nous nous entraînions. Pour ma part, ce n’était pas un souci car je volai comme si j’étais né avec un balai entre mes jambes. Pour certains par contre, il me semblait que c’était un peu plus difficile. Ahh, les filles…

Mais bien sûr, vous l’aurez votre revanche… Rha FLUTE, je m’empierge dans ma cape.

Alors que nous marchions, j’observai à travers la fenêtre les rayons du soleil qui filtraient et venaient se poser sur les élèves dans le parc. Quel plaisir de sentir la chaleur du printemps revenir après un hiver rigoureux. De plus, nous étions en Grande-Bretagne et chaque moment où le soleil se montrait était une aubaine à prendre comme un signe de Dieu. Il était si rare qu’il fasse beau dans ce pays que chaque fois que le soleil apparaissait, il fallait en profiter comme si c’était la dernière fois qu’il montrait le bout de son rayon. J’entendis même un petit son de GUITARE. Un élève devait probablement jouer son dragueur à deux noises près d’un arbre.

Et bien Alice, veux-tu que je m’en aille ? Tu n’es pas contente que je vienne discuter un peu avec toi ? Le beau temps attendra, ma belle…

Quel romantisme, on aurait pu sortir les VIOLONs. Je m’arrêtai soudain pour me coller dos à la fenêtre. D’un geste limite inconscient, je mis un léger coup de pied dans le sol. Un petit morceau de carrelage s’en détacha et vint cogner dans la jambe d’une armure dans un affreux bruit de XYLOPHONE.

Et toi dont, pourquoi aller t’enfermer à la salle commune alors que tu pourrais profiter de la chaleur ? Quelqu’un t’attend ? Aller dis-moi tout, t’as un copain et tu ne veux pas que ça se sache ? dis-je en me mettant à rire.

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Pack Musique : Guitare, violon, flûte, pipeau, xylophone.

Je me mis à rire lorsqu'Alice me fit croire que j'avais trouvé son secret. Cela ne m'aurait pas étonné le moins du monde. Toutes les filles de Poudlard étaient romantiques et l'idée d'avoir un amoureux secret était tout à fait dans le style de ces jeunes filles là.

Pas le moral ? Qu'est ce qui t'arrive, Alice ?

Pour ma part, j'avais toujours le moral. Mais quand une fille allait mal, je me devais de lui venir en aide, au moins juste pour lui redonner un peu le sourire. J'étais même plutôt doué pour ça, faire oublier aux autres leurs problèmes. Par des blagues ou simplement grâce à ma bonne humeur et mon côté très sociable. Ou aussi en parlant de moi, vantard comme je suis...

Tu peux me parler si tu veux, je bosse pas pour la plume, rassure toi !

Cette satanée plume qui avait été raconter des horreurs sur mon compte, surtout sur ma pilosité développée. Chose qui ne regarde absolument personne, soit dit en passant !

Je me mis à sourire lorsqu'Alice évoqua le potin qui était paru sur mes poils de torse. D'un geste rapide, je sortis de la poche arrière de mon pantalon la Gazette de Poudlard qui avait été distribué ce matin au petit déjeuner alors que je trempai délicieusement ma brioche bien chaude dans mon café au lait. Comme de part hasard, encore une fois, qui faisait les gros titres ? Moi-même, et cette fois-ci, j'étais déguisé en castor. C'était le jour où nous avions fait mardi gras à Pré-au-Lard, j'avais hésité entre un costume de castor, celui d'une bimbo bombardée de bijoux en tout genre et celui d'un gros bébé avec un biberon dans une main et un bilboquet dans l'autre, poussant des "Blurp" de bruit de rot toutes les deux minutes. J'étais rentré au château en compagnie de Maddy Bow, une jeune Poufsouffle. On avait discuté dix minutes, le temps du trajet, puis une fois dans la salle commune, nous nous étions séparé pour retrouver nos amis respectifs. Encore une fois, le potin racontait n'importe quoi, à sa sauce, comme toujours.

Tiens, si tu veux rire un bon coup, je te conseille les deux derniers qui viennent de sortir ! J'y parais dans un costume de castor et on apprend même que Brionan est né avec un groin à la place du nez... En y pensant, ça peut être vrai ! Enfin en tout cas, c'est très laid et elle devrait penser à se mettre un bandana sur le visage ! Cela lui évitera de brouter du foin comme un cochon...

Mon animosité envers Brionan était on ne peut plus forte. J'étais déçu de ne pas avoir obtenu l'information sur Brionan plus tôt, j'aurai pu la faire chanter comme elle m'a fait chanter au sujet de mes poils de torse. Enfin passons. Je tournai les pages de la gazette pour lui montrer les deux potins tout beau et tout neuf qui trônaient en page centrale, comme un magnifique poster dans Sorcières Hebdo, à côté d'une publicité pour une baraque à frites vendant des boulettes de viande succulentes dans la rue commerçante de Pré-au-lard.

Alors, on n'est pas beau là d'ssus ? Cela n'te redonne t-il pas un peu le moral de voir nos sales tronches affichées en public ?

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Pack B - Brioche, Biberon, Bilboquet, Bandana, Boulettes de viande, Bijoux, Bimbo, Blurp (bruit de rot), Brouter, Baraque à frites

"Dis-moi, tu fais quoi maintenant ? Parce que moi je suis bien partante pour aller boire un petit truc ! Donc si tu veux venir… Me proposa-t-elle.
- Ah mais avec grand plaisir, Alice ! Je m'enfilerai bien une bonne bouteille de Bièraubeurre ! Je t'invite aux Trois Balais ?" Demandai-je en lui attrapant le bras et en lui faisant faire demi tour en direction du hall du château.

Et nous partîmes en direction du hall d'entrée, nous sortîmes dans le parc où le temps était encore au beau fixe, chose rare à cette période de l'année en Angleterre, puis nous passâmes le grand portail qui nous séparait encore du village. Arrivés là, nous descendîmes la pente qui menait jusqu'à la grande rue puis nous arrivâmes devant les Trois Balais. Au dehors, Mrs Rosmerta prenait l'air. Je pris soin de la saluer, un grand sourire en prime et nous entrèrent, Alice et moi, à l'intérieur du pub.

"Alors, qu'est ce que tu prendras ?" Demandai-je à Alice en la dirigeant en direction d'une table libre.