Jour de pluie, jour de larmes. (ft Maddy)

Depuis l'incident de l'autre jour à Poudlard avec les surveilleurs et la mort du professeur d'astronomie, je suis dans un état assez critique. Non pas que j'ai été blessée physiquement, mais de tels actes de la part de ces personnes m'a totalement perturbé. Je suis bouleversée, perdue; je ne sais plus ou j'en suis à vrai dire... Sans compter qu'avec ce danger permanent qui menace Lysander, mes cheveux ont perdu leur teinte rosé qu'il aimait tant. Je suis tellement inquiète pour lui, mais j'ai l'impression qu'il n'en prend pas conscience... Après le lui avoir répété une bonne centaine de fois aujourd'hui, j'ai fini par quitter la salle commune des Poufsouffle en pleurant, pour me rendre dans le parc de l'école. J'aime me balader le long du lac pour me changer les idées, réfléchir au futur et mettre de l'ordre dans mes pensées. Le bruissement de l'eau et des arbres de la forêt interdite a le don de me calmer... Enfonçant mes mains dans les poches de ma cape, je marche lentement en direction du lac, la pluie glacée tombant le long mon visage, se mêlant avec mes larmes. C'est alors qu'une crinière rousse attire mon regard au loin. Cette silhouette je pourrais la reconnaître entre mille; c'est celle de Vérité, l'une de mes plus proche amie. Calmant mes sanglots, je me dirige vers elle, puis me poste à ses côtés. Elle n'a pas l'air bien, probablement à cause d'une histoire en rapport avec ces drôles de phénomènes qui nous tombent dessus comme ça... Il y a quelques mois je l'aurais sans aucun doute serrée dans mes bras, en lui assurant que ce n'était pas grave, que tout s'arrangerait. Mais je me contente de l'enlacer, ne prononçant pas le moindre mot. *Il y a des blessures qui ne guérissent jamais, quand elles ne vous dévorent pas tout entier* Je songe, tandis que je place une mèche de cheveux de Trucy derrière son oreille. Baissant le regard, j'aperçois la lettre qu'elle tient entre ses doigts... Je désigne celle-ci d'un signe de tête, le regard plein d'interrogation...

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Essuyant mes larmes d'un revers de manche, j'écoute attentivement mon amie qui m'explique la raison de sa venue dans le parc par un jour si pluvieux. Il est vrai que son frère n'a pas eu une réaction vraiment très réfléchie et mature, mais il me semble savoir qu'il a été chez les Gryffondor durant son passage à Poudlard... Ceci explique cela, comme on dit... Les temps actuels sont terrifiants.En particulier dans cette période de transition... Le ministre de la magie vient juste d'être enlever, et à vrai dire j'aimerai vraiment qu'il y reste ce vieux rat ! Quoiqu'il en soit, j'ignore si cela est vraiment une bonne chose... si ce dernier se trouve privé de ses fonctions, son successeur sera-t-il vraiment mieux ? Comment savoir ?
Dans un murmure Vérité m'avoue à quel point elle est effrayée par le futur, combien elle a peur pour ses proches... Aaah, Trucy, si seulement tu savais comme j'ai peur aussi; pour toi, pour Lysander et tous les autres... J'ai envie de lui dire que moi aussi je suis terrorisée, mais c'est véritablement une mauvaise idée, une très mauvaise idée. Elle n'a pas besoin que je partage ses craintes, au risque d'augmenter son chagrin, bien au contraire... c'est mon soutient qu'elle souhaite.
« Ne t'en fais pas... Avec la disparition du Ministre, on a de l'espoir. Et je peux t'assurer que moi vivante, je ne les laisserai pas vous faire du mal. » Je dis d'une voix sanglotante, pensant toujours à Lys...
Mes pensées divagues... C'est à l'OP que je pense le plus c'est dernier temps, et à Elber avec qui je tente de mettre au point des plans infaillibles, mais à vrai dire avec tous ces livres inutiles qu'ils nous ont mis à la bibliothèque, on n'avance pas bien vite...
« Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible, on y arrivera ensemble » Je dis en jouant nerveusement avec la doublure de ma cape...

• Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible. ▬ 1 dragée

Je connais Vérité depuis maintenant six ans. Je la connais bien, même très bien. Elle est l'une des personnes les plus chères à mes yeux, à mon coeur. J'ai partagé tellement de bons moments avec elle, tellement de rires, de joie, mais aussi parfois des larmes. Comme aujourd'hui. Elle est comme une soeur pour moi. Toutes ces années partagées dans notre dortoir Mandragore, toutes ses confidences, m'ont fait réaliser à quel point je tiens à elle, mais aussi à quel point je la comprends. Un simple regard suffis pour que je la comprenne. Il en est de même pour elle. Aussi, lorsque j'ai prononcé le "vous" tout à l'heure, il ne fait aucun doute qu'elle a deviné à qui je faisais référence exactement.

Il me semble que son regard est plus attristé qu'auparavant. Je lui fais du mal, je le sais. A plusieurs reprises j'ai eu l'occasion de croiser son regard lorsque j'étais avec Lysander, ou de remarquer avec une certaine jalousie la façon dont elle rit quand elle est avec lui. Ça me rends triste, parce que j'ai besoin de lui. Éperdument. Tout comme j'ai besoin d'elle d'ailleurs. Mais c'est différent bien sûr.

Assise l'une à côté de l'autre, les larmes coulant le long de nos joues, nos cheveux roux trempés tombant sur nos épaules, nous sommes les mêmes. C'est alors que je comprends. Nous devons parler. Nous avons besoin de nous dire ce que nous ressentons, de vider notre sac, mais en douceur, afin de ne pas mettre notre amitié en péril. D'une voix fluette, je marmonne timidement quelques paroles...

« Trucy, Trucy, Trucy, Trucy,
I'm begging of you please don't take my man.
Trucy, Trucy, Trucy, Trucy,
Please don't take him just because you can
Your beauty is beyond compare
With flaming locks of ginger hair. »

Je soupire, et tente de reprendre ma respiration entre deux sanglots. J'ai l'impression d'être totallement perdue, de ne plus être maître de mes gestes, de les mots, comme si j'observais la scène de l'extérieur sans ne rien pouvoir faire. Ça me fait de la peine de voir Trucy dans cet état; alors je passe mon bras autour de ses épaules et la serre contre moi. " Je suis désolée, je l'aime. " je lui dis dans un souffle tandis que la pluie se calme peu à peu, tout comme les larmes qui coulent le long de nos joues rosies par le chagrin..

Spoiler:

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