Retrouvailles [ W. KETTERIDGE ]

Lorsque l'auror rentra ce soir là chez lui, son petit appartement lui sembla être le même dans la pénombre, mais à peine eût-il allumé la lumière qu'il se sentit brusquement un étranger sous son propre toit. L'emplacement de ses quelques meubles était toujours le même, rien non plus n'avait bougé dans sa chambre, ou la cuisine, mais ça sentait l'eucalyptus, et Gray sourit en respirant ce parfum synthétique. Mildred avait quitté l'appartement de son frère quelques heures plus tôt pour l'un des aéroports de Londres, direction le soleil avec sa meilleure amie. Il ôta ses chaussures qu'il envoya dans un coin, et se déshabilla progressivement, envoyant le tout à la panière en un coup de baguette. Dans la cuisine il découvrit une grande assiette prête à déborder de nourriture, et la table dressée pour lui. Sa soeur était décidément la meilleure! La magie l'aida à réchauffer le plat qu'il mangea avec appétit, heureux d'être entier après une rude journée. La présence de sa soeur lui manqua, mais il s'était habitué à vivre en célibataire, et tenait à son indépendance.

Un parchemin au frigo attira son attention. La lettre n'avait pas été ouverte, ce qui l'intrigua. Attrapant au passage la missive, Gray la lut attentivement, un sourire idiot jusqu'aux oreilles. Wilhelmina Ketteridge l'informait de son retour en Angleterre après quelques jours passés à l'étranger pour le compte du ministère, ce qui en clair signifiait qu'il ne passerait pas la nuit seul. L'auror se dépêcha de faire la vaisselle, et de prendre une douche, puis il utilisa le réseau de cheminée pour faire apparaître sa tête dans celle de Miss Ketteridge.

- Wil ?! Wil! Wil tu es là ? Hey Wil c'est Magnus!

Spoiler:

La sorcière fut envoyée pour une semaine en France, dans l'école ou elle avait étudié afin de s'entretenir avec madame Maxime. La mission de Wil' était plutôt simple, elle devait étudier les méthodes de travail de l'école, professeur par professeur et cours par cours. Le mois prochain, elle devrai en faire de même à Durmstrang, afin de préparer la prochaine coupe des trois sorciers. Bien entendu, cette semaine s'organisa comme des vacances pour la Française qui ce fit un plaisir de revoir ses anciens professeurs, elle ne ce priva pas de vanter son poste au Ministère de la magie britannique, principalement à sa cousine Delacour.

La mission terminée elle prit le chemin du retour par Portoloin, ses notes rédigées et prêtes à faire son rapport auprès du Directeur. Elle rentra à Londres au alentours de dix-neuf heures et le claquements caractéristique de ses talons ce fit entendre des les allées en marbre du Ministère. Ses longs cheveux blonds ondulaient dans son sillage, et son sourire arrogant targuait ses collèges tandis qu'ils prenaient soin de la saluer en lui souhaitant un bon retour. Quelques heures auparavant elle avait enchanté une lettre pour qu'elle soit envoyée chez Magnus Gray, avec lequel elle entretenait une relation instable depuis plus de deux ans. Elle prenait toujours soin de l'informer de son retour à Londres sans pour autant l'avoir prévenu de son départ, les deux amants ne ce voyaient pas très souvent à cause des nombreux déplacements de la sorcière, et cette dernière ne l'informai de son retour de voyage que quand elle souhaitait le voir le soir même. C'était le cas ce soir.

Elle poussa d'un coup de baguette la porte du bureau de Croupton, lequel était habitué à cette entrée fracassante et l'anticipait en entendant le claquement des cuissardes de la blonde. Elle le salua d'un grand sourire et posa son rapport sur son bureau, avant de claquer la porte de nouveau derrière elle. Elle ce dépêcha de s'installer sur la chaise de son bureau, fermant la porte à clé. - Wil ?! Wil! Wil tu es là ? Hey Wil c'est Magnus!
Elle sourit, puis fit rouler son fauteuil jusqu'à sa cheminé, regardant le visage de Magnus dans cette dernière. - Comment va-tu Magnus ? Dit elle de sa voix la plus aguichante. - Je vois que tu as bien reçu ma lettre, comme à l'habitude. Tu es seul ce soir ? Si la réponse était oui, elle s'empresserai de ce saisir d'une poignée de poudre de cheminette, afin d'atterrir directement chez l'Auror.

Elle lui avait manqué, quoi qu'il en dise. Se persuader du contraire ne servait à rien, si ce n'était se bercer d'illusions sur soi même. La sorcière ne l'informait jamais de ses voyages fréquents à l'étranger, il l'apprenait lorsqu'il recevait un parchemin, à son retour. C'était tout ce qu'elle daignait lui offrir, et depuis le temps qu'ils se connaissaient, c'était déjà pas mal. Loin de s'en offusquer, cette situation convenait plutôt bien à l'auror. Ketteridge lui permettait d'aller voir ailleurs, sans lui rendre de comptes, et elle en faisait de même, en toute équité. Pas de sentimentalisme, pas de scènes de ménage, et encore moins de pleurnicheries. Une femme forte, indépendante, qui savait ce qu'elle voulait, une main dans un gant de velours, et le tout gaulé comme une déesse! Bref, l'éclate totale!

Comment va-tu Magnus ?

Blonde. Divine. Absolument divine, sensationnelle. Il lui fallut quelques secondes avant de retrouver l'usage de sa cervelle engourdie, et il se désola de constater à quel point passer la tête par la cheminée ne rendait pas grâce à sa beauté ensorcelante.

- Je suis en pleine forme! dit-il avec un large sourire, les yeux pétillants de désir pour ce corps délicieux. Il avait envie de rire, non pas que la situation soit comique, mais parce qu'elle lui faisait toujours cet effet. A son contact il se sentait plein de désir, insouciant, et n'avait qu'une envie: la combler.
- Je vois que tu as bien reçu ma lettre, comme à l'habitude. Tu es seul ce soir ?
- Oui, je t'attends!

Il retira sa tête de la cheminée, et s'activa à vérifier que tout était parfait. Evidemment son modeste appartement londonien n'avait rien d'un palace, mais il n'avait rien de mieux à lui offrir. Par chance le frigo était plein ce soir là, et il faisait en sorte d'avoir toujours en réserve quelques uns de ses produits favoris. Debout près de la cheminée, vêtu d'un simple t-shirt gris et d'un caleçon, il s'impatientait comme un gosse.

Sujet: Re: Retrouvailles [ W. KETTERIDGE ] Jeu 24 Oct 2013 - 12:01

En fait cette relation était parfaitement risible. Wilhelmina était tout de même mariée ! Qui plus est à un Auror. Et dans son dos, elle fricotait avec Magnus ! Elle avait même commencé avant de le quitter. Elle ce demandait comment Magnus le vivait, parce qu'il était forcément au courant vu le tapage que le mariage avait fait dans les médias. De plus Wil' ne c'était pas privée de ce pavaner avec Aaron, elle était sa femme et tout le monde le savait. Mais ce que savait encore plus le monde sorcier, c'est que le bel auror avait les cornes longues, doublé par son collègue. Décidément, la viande d'Auror est la meilleure, d'autant plus savourante quand on exerce un charme suffisant pour les manipuler.

Wil', c'était un peu le double - voir triple - jeu. Elle était Vélane, et personne n'en savait rien. Elle était Mangemorte, et seul les initiés étaient au courant. Elle avait tout d'une très belle femme; ayant réussi sa vie, pleine de succès. Le genre de femme dont ont ce méfie seulement cinq minutes avant de la connaitre, jusque ce qu'il faut de temps avant d'être envouté. Et son pire ennemi, était les femmes. Parce que Wil' le savait très bien, la ou l'homme est amoureux d'une autre - son pouvoir est amoindri. Il faut être la meilleure, et éliminer la concurrence. Et tant que Magnus serai accro, ce dernier serait doux comme un agneau, et parfaitement profitable. - Je suis en pleine forme! - Oui je t'attend ! - Abusément profitable. Aussitôt promis, aussitôt fait. La blonde décoiffa ses cheveux, détacha l'un des boutons de sa chemise, et réajusta sa jupe. Puis elle ce dirigea vers la cheminée, et il ne lui fallut pas plus de quinze secondes pour ce saisir de la poudre de cheminette et atterrir dans l'appartement de Magnus, qu'elle connaissait aussi bien que si c'était le siens. Nerveusement, elle passa ses mains sur sa jupe noire, et sur les manches en soie de sa chemise rouge. Elle adressa un regard chaleureux et perçant à Magnus, avant de lui sourire à pleine dents - le genre de sourire à la Wilhelmina, dont on ne sait si elle voudrait vous manger sur place ou si elle voudrai vous voir éviscéré. - " Quelle classe Magnus, j'espérait que tu m'accueillerai au moins en costume trois pièces. "Elle s'approcha doucement de l'homme qui l'attendait.

Sujet: Re: Retrouvailles [ W. KETTERIDGE ] Mer 13 Nov 2013 - 11:24

Quand il songeait à leur rencontre, un épais brouillard s'abattait aussitôt sur son esprit. C'était ça l'effet Wilhelmina. Parfois il se faisait la réflexion qu'il ne valait pas mieux que ces moldus aux yeux globuleux qu'il rencontrait parfois dans certains quartiers de Londres. Lui n'avait pas une tête de pitiponk frit, mais l'air d'un abruti heureux de l'être. Dans ses rares moments de lucidité il se disait qu'il vaudrait mieux tout arrêter, parce qu'un jour Lucas finirait par l'envoyer à la mort, version mission suicidaire, et que sa vie au boulot se transformerait en enfer. Quoique, l'enfer au boulot, il l'avait déjà connu, en tout cas dans les premiers temps, lorsque Lucas s'était rendu compte que sa femme allait voir ailleurs, avec un de ses hommes qui plus est! Mais était-ce sa faute s'il avait senti toute raison le quitter ? Elle aurait pu être l'épouse du diable qu'il aurait tout de même risqué sa peau pour ses hanches si parfaites. Cette sorcière lui avait liquéfié le cerveau.

Voilà pourquoi il trépignait d'impatience comme un parfait crétin dans son petit appartement londonien. Ce n'était pas un peu de ménage et un frigo plein qui allaient cacher sa condition modeste! Son regard si chaud, et sa longue chevelure soyeuse et parfumée, libre et ébouriffée achevèrent de le transformer en légume. Il la voulait là, tout de suite. Il aurait soulevé des montagnes pour satisfaire le moindre de ses désirs. Il rit, bêtement, à sa remarque. La chemise en soie, d'un rouge fatal d'ailleurs,valait surement plus que tout le mobilier de son salon, mais il s'en fichait. En sa présence plus rien n'avait d'importance.

- Désolé Wil, j'y penserai la prochaine fois.

Il lui sourit, heureux comme seul un idiot soumis au charme d'une vélane pouvait l'être, avant de poser ses grandes mains sur ses cuisses et la soulever comme si la sorcière ne pesait pas plus qu'une plume. La tenant fermement dans ses bras, il la reposa en douceur sur son canapé avant de s'asseoir à côté d'elle. Il ôta avec délicatesse ses bas qu'il posa sur la table basse avant d'embrasser ses longues jambes parfaites. Prenant entre ses mains ses petits pieds adorables, il entreprit de les masser comme elle l'aimait.

- Ce n'était pas trop ennuyeux ce séjour en Hongrie ?

Spoiler:

Toujours très entreprenant, comme à son habitude, Magnus ne tarda pas à bondir sur la Vélane dès qu'elle fut à porté de ses yeux. Il avait toujours cette habitude de croire qu'il pouvait croquer son pain à sa faim, et Wil' ce plaisait à le laisser dans cette idée. C'était une des phases de son processus d'esclavagisme; il fallait donner assez pour couper la faim, mais pas suffisamment pour rassasier, ainsi le désir était continu. Ce qui était très agréable avec le jeune Auror, c'est qu'il était toujours aux petits soin pour la sorcière, elle aimait ce confier à lui et laisser la pression retomber, pour finir par s'abandonner dans ses bras. C'était une relation plaisante et complètement dénuée de promesses et d'interdictions, aucun des deux ne ce jugeai, jamais leur allégeances respectives ne venaient entacher la tableau, même si Wil' savait pertinemment qu'elle avait presque tout les Aurors à ses pieds, et que cela la disculpait de tout danger auprès du ministère. Ils créaient sa propre couverture.

Malgré tout, Wil' ce surprenait parfois à imaginer Magnus la délaisser. Elle ce disait qu'elle ne pourrait jamais ce passer de ses caresses et de cette adorable façon qu'il avait de s'occuper d'elle comme si elle était une véritable princesse. Et rien ne devait jamais venir tâcher le tableau, rien de devait s'arrêter si elle ne l'avait pas décidé, les sentiments et ressentis de Magnus n'existaient pas, il n'y avait qu'elle. Même si l'Auror n'avait en rien à ce plaindre de l'état actuel des choses, installé dans une relation purement libre. Il engagea la discution- Ce n'était pas trop ennuyeux ce séjour en Hongrie ?Wil' l'écouta et le laissa agir à sa guise, s'installant sur le canapé, ses longues jambes allongés sur Magnus. Elle s'accouda, et posa sa tête sur sa main l'air pensive, en observant Magnus. Puis elle passa ses doigts fins et gracieux dans la chevelure ébouriffée du sorcier, comme pour lui remettre une mèche.- A mourir. Encore un déplacement inutile qui plus est. Encore une fois, elle souligna l'ennuyeux poste ministériel qu'elle occupait, et dont seul le salaire et les relations importaient.

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Sujet: Re: Retrouvailles [ W. KETTERIDGE ]