Philippa était sortie de la salle de bal prendre de l’air. Elle en avait assez d’entendre Bram parler de comment il était fâché de ne pas avoir été mis au courant pour la potion dans les boissons. Elle comprenait très bien son point de vue, mais après tout, ce n’était pas elle qui était en charge de l’opération, c’était à Regulus de décider. Comme à son habitude, Philippa était prise entre deux ; d’un côté, elle voulait faire plaisir à Regulus et de l’autre côté, elle voulait plaire à Bram. Après leur jus de citrouille, deux, trois danses, Pippa s’était séparé de Bram, prétextant devoir aller à la toilette. Elle avait juste besoin de quelques minutes seules avec ses pensées. Une fois à l’extérieur de la salle de bal, elle entendit des voix qui semblaient provenir du hall d’entrée. Elle n’entendait pas ce qu’elles disaient et puis, elle n’était pas préoccupée par cela. Et oui, Philippa ne se préoccupait pas de grand-chose mis à part sa petite vie et ce qui venait la perturber. Soudainement, quelqu’un qui arrivait en courant venait dans sa direction. Mais que se passait-il ? Y avait-il un danger ? La préfète reconnue immédiatement Lyleïa qui courait en direction du couloir qui menait aux cachots. Philippa remarqua également les larmes qui coulaient sur les joues de la jeune femme. Mais que se passait-il donc ? Elle n’était pas vraiment proche de la capitaine, mais Philippa la considérait comme une bonne amie. Le temps avait fait en sorte qu’elles s’éloignent, mais les bons moments qu’elles avaient passés ensemble pendant leur enfance étaient toujours là, dans leur mémoire. Il n’y avait aucun doute, Lyleïa se dirigeait vers leur dortoir. Pippa décida donc de la suivre, en marchant pour sa part et puis, Bram pouvait bien s’amuser seul pour l’instant au bal. Arrivée dans la salle commune des vert et argent, Philippa ne trouva pas Lyleïa. Elle se rendit donc dans leur dortoir où la belle blonde devait bien se trouver. En se rapprochant de leur dortoir, Pippa entendit des pleurs qui semblaient étouffés. Avant d’entrer, elle prit une grande respiration et poussa la porte. La vue de son amie qui pleurait lui brisa le cœur. Que c’était-il donc passé pour mettre la Serpentard dans un état pareil ? La préfète referma la porte derrière elle, et puis, en faisant un peu de bruit, elle annonçait sa présence. Elle espérait que son amie ne la repoussera pas, après tout, elle était là pour l’aider. Philippa alla donc sur le lit de Lyleïa et l’entoura de ses bras.- Qu’est-ce qui se passe….Pourquoi es-tu dans cet état ?

Spoiler:

Le bal d'Halloween ne s'était pas vraiment passé comme dans les rêves de Lyleïa. Bon pas qu'elle en est rêvé toutes les nuits mais pour son dernier bal à Poudlard elle aurait tellement aimé que ce soit bien à défaut d'être parfait. Elle aurait voulu que la soirée reste dans son esprit comme une des meilleures. Alors pour rester dans son esprit, elle y restera gravée oui mais pas franchement de manière positive. La jeune fille ne comprenait pas comment elle avait pu autant se tromper au sujet de Swann. Pourtant elle était plutôt douée pour cerner les gens et lui il avait tout fait pour briser sa carapace, s'acharnant encore et encore et quand elle avait craquée, il avait été là. Il l'avait consolée, rassurée, apaisée. Il l'avait fait rire, il lui avait réapprit à vivre, il l'avait aimée elle ne l'avait quand même pas inventé ça si ?! Elle était persuadée que non. Et pourtant ce soir là il s'était montré si froid, si violent, si colérique. Il lui avait en tout cas fait passer un message très clair : elle n'était rien pour lui et qu'elle vive ou qu'elle meurt lui était complètement égal.

Le coeur déchiré, au bord des lèvres, la Serpentard tourna les talons l'air très digne sans lui montrer les larmes qui coulaient sur ses joues puis une fois hors de vue elle se mit à courir, laissant ses réflexes, acquis au bout de sept ans dans ce château, la guider jusqu'à son dortoir parce qu'elle même n'en n'était plus vraiment capable. Le regard brouillé de larmes, elle n'y voyait rien, elle avait une douleur sourde dans la poitrine et dans le ventre qui lui donnait envie de vomir. Envie de mourir. Elle comprenait mieux l'expression "avoir le coeur brisé". Elle n'avait pas compris avant. Elle trouvait ça stupide. Un coeur ne peut pas se briser. Mais maintenant elle comprenait. Elle le vivait. C'était tellement douloureux. Elle aurait voulu s'arracher le coeur de la poitrine pour cesser de souffrir.

Arrivée dans la salle commune elle fut contente de voir qu'il n'y avait personne. Ils étaient tous en train de s'amuser au bal. Tant mieux pour eux. Tant mieux pour elle. Elle serait tranquille. Fonçant dans son dortoir elle se laissa choir sur son lit et se mit à pleurer sans plus aucune retenue. Il n'y avait personne, elle n'avait plus besoin de faire semblant. Son corps fin était secoué par des sanglots déchirants, les larmes dévastaient son visage, ses cheveux étaient défaits, et elle serrait son oreiller contre elle comme si il avait pu éponger la douleur. Toute à son malheur, la jeune fille n'entendit Philippa que lorsqu'elle ci la prit dans ses bras. Si dans un premier temps, Lyleïa se raidit, surprise et surtout honteuse d'être retrouvée dans un état pareil, elle se laissa finalement aller dans les bras de son amie d'enfance. Pippa et elles s'étaient éloignées au cours des années, mais elles restaient des amies. Elles avaient grandies ensembles. Ca ne s'oubliait pas en un jour. - Qu’est-ce qui se passe….Pourquoi es-tu dans cet état ? s'inquiéta la jeune Yaxley. Si Lyl' se demanda brièvement ce que la jeune fille faisait ici, elle finit surtout par s'accrocher à elle comme à une bouée de sauvetage. - Oh Pippa, pleura t-elle. J'ai été tellement conne ! Elle pleura un long moment dans les bras de la jeune fille. Puis elle se calma peu à peu. Cela prit un moment. Elle avait toujours aussi mal au coeur, toujours cette envie de vomir, mais les larmes s'étaient taries. Pour le moment du moins. - Est ce que tu es déjà tombée amoureuse ? demanda la Capitaine à son amie d'une voix rendu rauque par ses pleurs. Elle fixait le mur en face, toujours dans les bras de son amie, la poitrine se soulevant douloureusement.

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Philippa restait stoïque face à la crise de larmes de Lyl. Elle n’avait jamais vue celle qu’on surnommait affectionnément la reine des glaces dans cet état. Elle qui habituellement avait un visage impassible, et qui était si mystérieuse sur ces émotions, était totalement fragile en ce moment. Philippa ne savait pas vraiment comment réagir face aux larmes de son amie. Elle lui avait offert du réconfort physique avec son calin et maintenant, elle se devait de lui offrir du réconfort moral. Elle lui demanda alors ce qui se passait, Lyléïa ne lui offrit pas une réponse concrète, seulement comment elle se sentait face à la situation…J’ai été tellement conne. Et les pleurs de la jeune femme continuèrent. Pippa ne dit rien, continuant de serrer Lyl dans ces bras. Parfois, tout ce qu’il nous fallait, c’était une épaule sur laquelle pleurer.

Les pleurs finirent par s’estomper, et puis, Lyleïa lui posa une question, une énorme question. Est ce que tu es déjà tombée amoureuse ? Philippa prit une grande respiration et regarda son amie avec un sourire en coin. C’était une question à laquelle, elle devait penser avant de répondre. Elle se leva du lit et apporta quelques mouchoirs à la belle blonde pour ensuite s’asseoir devant elle, sur le lit. Elle pensa sérieusement à la question qui lui avait été posé. L’amour, c’est un grand terme. Si la préfète pensait aux relations qu’elle avait eues dans le passé, seulement quelques-unes avaient réellement compté à ses yeux. Premièrement, il y avait eu Adrian, son premier véritable amour, cela avait duré quelques années, mais Philippa avait tout gâché à cause d’une stupide question de pureté du sang au jeu Action/Vérité. Adrian, elle l’avait réellement aimé, mais elle ne l’avait pas aimé au point de faire abstraction de sa nature de sang-mêlé.  Ne dit-on pas que l’amour est plus fort que tout ? Et puis, lors de sa cinquième année, après l’incident Adrian, Pippa s’était crue amoureuse de Bram. Disons qu’elle aurait aimé qu’entre lui et elle, il y aille plus que de l’amitié.  Finalement, elle était sortie le temps d’un été avec Amaury Ravensdale, dans ce cas, c’était tout simplement de l’attirance physique. Donc, avait-elle déjà été amoureuse ? Bonne question. Elle haussa les épaules.

- Je ne sais pas, je crois bien que oui, avec Adrian... Et toi ? L’amour aurait-il rapport avec le pourquoi de ton état ?

Lyleïa n'avait jamais montré ses faiblesses à quiconque et elle aurait bien aimé continué sur cette voie mais Pippa était là, elle la serrait dans ses bras, elle était son rocher contre la tempête, sa bouée contre la noyade. La jeune fille n'aurait jamais cru avoir besoin d'aide mais, et si c'était justement la chose qui lui manquait ? Elle ne demandait jamais d'aide, trop fière pour ça. Elle en avait reçu pourtant mais cette aide là s'était évanouie, la laissant seule face à un monde hostile. C'était aussi pour ça qu'elle n'en demandait pas. Parce qu'elle n'avait personne sur qui compter réellement. Mais Pippa était là. Pourquoi était-elle là ? Lyl' n'en savait rien pourtant elle s'accrocha à elle. Pourtant, lorsqu'elle lui demanda ce qu'elle avait, la jeune Romansky fut incapable de répondre. Elle avait tellement honte. Ca aurait été un autre garçon passe, on pouvait tous faire des erreurs, mais tout le monde connaissait la réputation de Swann Jones qui n'était plus à refaire. C'était un coureur, un mec instable, incapable de garder la moindre relation amoureuse plus de deux semaines et incapable de tomber amoureux. Tout le monde savait ça, Lyleïa comprit mais elle n'avait pas pu s'empêcher d'espérer. Sûrement comme toutes les pauvres citrouilles avant elle. Oh Merlin qu'elle avait honte.

Pourtant, elle posa quand même une question assez étonnante à son amie. Etait-elle déjà tombée amoureuse ? Pippa ne répondit pas immédiatement, sûrement qu'elle réfléchissait à la réponse adéquate ou qu'elle replongeait dans ses pensées. Lyleïa ne la brusqua pas, se contentant de fixer le mur en face d'elle d'un regard vague, brouillé. Elle sentit plus qu'elle ne vit Philippa la lâcher puis s'asseoir sur le lit face à elle, pour la regarder. Et elle lui donna sa réponse. Adrian ... Lyl' la regarda pour la première fois. Il était vrai qu'avec lui, la jeune fille avait vu son amie heureuse et comblée. Ils formaient un très beau couple tous les deux, très glamour, très classe. Et puis un jeu, une connerie avait tout bouleversé. Adrian était un sang-mêlé. Sur le coup, Lyl' avait eu du mal a capté trop prise dans son propre monde pour réagir. Elle avait suivit le mouvement sans se poser de question. Aujourd'hui elle regrettait et elle était allée voir Adrian pour s'excuser, lui dire qu'elle s'en voulait. Il avait accepté de donner une seconde chance à leur amitié. Mais Lyl' savait qu'elle avait été la seule à le faire. Elle se fichait du sang. Elle avait juste eu peur de le montrer avant. - Il t'aimait aussi, murmura t-elle d'une voix rauque. Elle ne savait pas si c'était pour rassurer son amie ou pour autre chose. Elle savait juste qu'il fallait qu'elle le lui dise. - Et toi ? L’amour aurait-il rapport avec le pourquoi de ton état ? lui demanda son amie. La Capitaine des Verts & Argent acquiesça l'air triste. Malheureuse. - Oui, répondit-elle dans un souffle douloureux. Elle pouvait le lui expliquer. Le lui dire sans avouer qui c'était non ? Elle pouvait essayer en tout cas.

- Ca a commencé il y a quelques années. Il était toujours là à me provoquer, à me taquiner pour essayer de faire tomber ma carapace. Je lui ai toujours résisté. Je n'étais pas une fille comme ça ... commença t-elle en fixant un point invisible devant elle. Et puis l'année dernière j'ai appris des choses ... des choses horribles qui ont bouleversé tout mon monde. J'étais perdue, j'étais seule, j'étais brisée. Je ne savais plus quoi faire. La gorge de la jeune fille se serra au fur et à mesure qu'elle racontait. Il était là. Il m'a laissé pleurer, il m'a laissé parler, il m'a consolée, rassurée, épaulée. Il m'a montré que la vie n'était pas si cruelle, pas si horrible. Avec lui j'ai appris le sens du mot vivre. Elle cessa un instant. Les larmes roulaient de nouveau librement sur ses joues pâles, sans qu'elle fasse mine de les arrêter mais elles étaient silencieuses. J'ai passé un des plus beaux étés de ma vie en sa compagnie. Il me faisait rire, il me faisait vivre, j'aurais aimé que l'été ne s'achève jamais. Et puis la rentrée est arrivée, on s'est éloignés, on s'est évités. Il avait une copine, moi j'étais ... moi. On n'étaient pas compatibles sûrement. Elle essayait de prendre un ton désinvolte, de prendre ça en dérisoire mais tout ce qui filtrait dans sa voix c'était de la douleur et du chagrin. Elle était malheureuse. Ce soir, sa copine nous a surprit échangeant un regard assez éloquent. Je pensais qu'il tenait à moi. Mais il lui a dit que je n'étais qu'une connerie. Une connerie ... rien de plus. On s'est disputés. Violemment. Il m'a dit de disparaître, que je n'étais rien. Que de toute façon je n'aimais que moi même. Un sanglot lui serra la gorge. Qu'est ce que j'ai pu être bête ! pleura t-elle en enfouissant son visage dans ses mains. Rien d'autre à dire. Fin de l'histoire. Elle se sentait stupide. Honteuse. Et elle avait si mal ...

Spoiler:

 

Philippa fut bien contente que le sujet ‘’Adrian’’ ne perdura pas. Elle n’avait pas envie de parler de lui ce soir, surtout qu’il avait accompagné Cléo au bal. Adrian pouvait bien aller au bal avec qui il voulait, et Cléo aussi ! Mais les deux ensembles… Ceux qui se ressemblent s’assemblent était assez vrai dans ce contexte. Il t'aimait aussi. Avant qu’elle détruise leur amitié, avant qu’elle divulgue aux Serpentard le plus grand secret d’Adrian. Avec du recul, elle s’en voulait légèrement…Comment se sentirait-elle si tout Poudlard découvrait son plus grand secret ? Quoiqu’elle était une fille assez simple et sa vie n’était pas très compliqué…Elle n’avait pas vraiment de secret. Mais disons qu’elle n’aimerait pas que les gens sachent que Bram la rejeté.

La préfète écouta le récit de Lyleïa sans l’interrompe. Le récit de son amie ne contenait aucun nom, Pippa avait donc aucune idée qui était ce garçon. La curiosité emporta la jeune fille, qui pouvait bien être le garçon qui a fait chavirer le cœur de la reine des glaces ? Un serpentard ? Philippa n’avait pas beaucoup côtoyé son amie d’enfance pendant l’été, beaucoup trop occupée avec ces propres histoires. Elle ne savait donc pas avec qui elle avait passé du temps…Toujours attentivement, Philippa écouta le récit de la soirée de Lyl. Ouch. Elle comprenait maintenant pourquoi son amie était dans ce piteux état. Tout ce qu’elle avait crû cet été venait de disparaître dans un nuage de fumée. L’amour auquel elle s’était accroché, disparu. Philippa ne savait pas quoi dire à son amie. Elle devait penser aux mots qui sortiront de sa bouche. Lorsque Lyleïa se remit à pleurer, elle lui serra l’épaule, elle se voulait rassurante, lui dire qu’elle n’était pas seule.

- Ce garçon avait déjà une copine ? Elle ne doit pas se sentir mieux que toi en ce moment… Et je ne crois pas que tu voulais rien dire pour ce garçon ! Si pour lui tu étais rien, tu n’aurais pas passé tous ces moments-là en sa compagnie, il ne t’aurait pas fait sentir comme cela. Il y avait quelque chose entre vous deux, ça se voit à la façon dont tu en parles. Pourquoi il t’a dit ça ? Je ne sais pas, peut-être parce qu’il était fâché de s’être fait prendre par sa copine ?

Elle espérait avoir redonné légèrement espoir à son amie. Quoiqu’elle s’était un peu mise les pieds dans les plats au début en défendant l’autre fille dans l’histoire.

Lorsque Lyleïa se décida à parler, Philippa l'écouta sans l'interrompre ce dont son amie lui fut reconnaissante. C'était déjà suffisamment difficile de parler de ça alors si quelqu'un devait l'interrompre à tout bout de champs elle ne s'en sortirait jamais. Mais Pippa ne dit rien. Elle fut parfaite. Elle l'écouta, la laissa s'épancher, serra sa main pour lui donner du courage et ne s'exaspérait pas de son air pathétique et de ses larmes. Au contraire. - Ce garçon avait déjà une copine ? Elle ne doit pas se sentir mieux que toi en ce moment… commença la Verte & Argent. Et Lyl' s'en voulut encore plus. Par Merlin, Anne. Elle ne méritait vraiment pas ça. Auparavant, Lyl' n'en n'aurait rien eu à faire. Elle aurait prit sans avoir pitié ou en se fichant des autres mais elle n'était plus la même. Plus depuis l'année précédente. Elle avait changée. Et Anne ne méritait pas ça. Et je ne crois pas que tu voulais rien dire pour ce garçon ! Si pour lui tu étais rien, tu n’aurais pas passé tous ces moments-là en sa compagnie, il ne t’aurait pas fait sentir comme cela. Il y avait quelque chose entre vous deux, ça se voit à la façon dont tu en parles. Pourquoi il t’a dit ça ? Je ne sais pas, peut-être parce qu’il était fâché de s’être fait prendre par sa copine ? essaya de la rassurer Philippa. - Pas son genre, souffla t-elle.

Elle resta un long moment silencieuse en fixant le mur puis elle prit de nouveau la parole, entrelaçant ses doigts avec ceux de son amie d'enfance. Ca faisait longtemps qu'elle ne s'était pas parlé. Trop peut-être. Elles avaient laissé le temps les éloigner, les séparer mais elles n'étaient pas obligées de se laisser faire. - Il a peur, avoua t-elle enfin. Ce qu'on ressent ... Elle hésita. Elle ne savait pas comment l'expliquer, elle ne trouvait pas les mots. Pas les bons mots. C'est trop fort. Trop violent. Ca nous déchire de l'intérieur. Ca nous consume comme un incendie qui ravagerait tout sur son passage. Elle essayait d'expliquer. Ca semblait débile. Niais. Gamin. Mais c'était exactement comme ça qu'elle le ressentait. Elle au moins. Swann elle ne savait pas. Mais au vu de sa réaction ça pouvait être une explication. Oui, effectivement. Ca pouvait être une explication. Mais ça ne rendait pas ses actes légitimes. Ni même pardonnables. Elle lui en voulait. Elle aussi elle avait mal. Elle aussi elle avait peur. Il n'avait pas le droit de la traiter comme il l'avait fait ! - Moi aussi j'ai peur, finit-elle par avouer dans un souffle presque inaudible sans cesser de fixer le mur. Puis elle reprit quelques forces, elle se redressa, toujours aussi pâle, le visage ravagé par les larmes et son maquillage détruit mais moins tremblante. Tu dois trouver ça totalement débile, je suis désolée. Qu'est ce que tu fais ici au fait ? Et la soirée ? s'étonna t-elle.

Spoiler:

 

Philippa écouta toujours Lyleïa parlé, elle ne l’interrompait pas, pour une fois que la jolie blonde s’ouvrait, qu’elle parlait de ce qu’elle ressentait. Souvent lorsque les gens se faisaient interrompe, ils ne voulaient plus parler, ils se sentaient comme si ce qu’ils racontaient n’avait pas d’importance, et Philippa ne voulait pas donner cet impression à son amie.  Si elle avait été à la place de Lyl, elle aurait voulu que cette dernière l’écoute, sans limite. Et c’est ce que Pippa fit. Ce que la capitaine des verts décrivait semblait être de l’amour, mais un amour malsain, un amour qui détruit au lieu de construire. Un amour qui laissait des marques là où il passait. Un amour destructeur, mais un amour sur lequel on s’accroche. Un amour qu’on ne voudrait jamais qu’il finisse.  Philippa avait un sourire en coin, pas moqueur, tout simplement qui se voulait compatissant.  Son amie lui avoua sa peur. C’était une grande étape. Et c’était beaucoup pour Lyl et Pippa lui était reconnaissante qu’elle lui fasse confiance. Elle savait alors qu’elle pouvait toujours compter sur Lyl, comme elle comptait sur elle.

- Ce n’est pas débile ! Que dis-tu là ! Ne sois pas désolé ! On a tous nos peurs et nos faiblesses et souvent, ça soulage d’en parler. Le poids sur nos épaules diminue…Et fait toi en pas pour moi, ma soirée n’était pas très plaisante… Bram et moi, nous nous sommes disputions…On n’arrête pas depuis le début de l’année scolaire, on est pire que chat et chien.

Philippa haussa les épaules et sourit. Elle s’était fait à l’idée que Bram et elle n’était plus aussi proche qu’avant. Qu’ils avaient tous les deux changés. Et puis, leur amitié n’était plus la même depuis qu’elle lui avait avoué son amour. Amour qui s’était effrité, qui n’était plus aussi présent.

- Mais ne t’en fais pas pour moi, je suis ici pour toi !

Lyleïa avait besoin de parler, de se confier. Pippa était là et ça tombait bien. Le temps avait séparé les deux amies d'enfance mais peut-être que les obstacles de la vie pourraient les rapprocher ? Lyleïa aurait voulu tout lui confier. Son passé, son père, ses découvertes, sa douleur, son chagrin, sa peur, sa haine, sa colère, Swann, son amour, sa déchirure, la malédiction, son incompréhension, ses cauchemars, sa culpabilité. Tout un cyclone bouillonnant en elle qui la rendait complètement cinglée. Mais pour l'instant elle se contenta de lui parler de Swann, c'était déjà un bon point. Elle se confia en se moquant des préjugés, de ce que Pippa pourrait penser et des larmes qui dévastait son visage, faisant couler son maquillage, dévoilant ses cernes et sa lassitude et gâchant son beau costume. Puis elle finit par se calmer. Et elle s'excusa. Elle n'était plus la Reine des Glaces. Pas là en tout cas. Elle n'était juste qu'une gamine de dix-sept ans que la vie n'a pas épargnée et qui se retrouve perdue dans un maëlstrom.

- Ce n’est pas débile ! Que dis-tu là ! Ne sois pas désolé ! On a tous nos peurs et nos faiblesses et souvent, ça soulage d’en parler. Le poids sur nos épaules diminue…Et fait toi en pas pour moi, ma soirée n’était pas très plaisante… Bram et moi, nous nous sommes disputions…On n’arrête pas depuis le début de l’année scolaire, on est pire que chat et chien, fit alors Pippa. Un pâle sourire apparut sur les lèvres de la Capitaine des Verts & Argent. - Merci, murmura t-elle en rapport à la première partie de sa phrase. Puis elle fronça les sourcils en rapport à la seconde partie. - Qu'est ce qui se passe avec Bram, Pippa ? s'enquit-elle. Elle n'aimait pas penser que son amie n'allait pas bien. Et c'était plus facile de s'occuper des problèmes des autres que des siens. - Mais ne t’en fais pas pour moi, je suis ici pour toi ! lança son amie. Lyleïa prit sa main dans la sienne et serra doucement ses doigts. - Dis moi, l'encouragea t-elle avec une douceur qu'elle n'avait pas sortie depuis longtemps. Elle ne pouvait pas bien aller si ses amis n'allait pas bien. Et elle préférait se concentrer sur eux que sur elle. Elle, elle était bien trop compliquée. Trop cassée.  

Sa main dans celle de la blonde, Philippa lui fit un sourire en serrant à son tour les doigts de Lyl. Elle débattait dans sa tête, elle voulait lui en parler de ce qui s’était passé à la fin de leur cinquième année, mais en même temps, seuls Cléo et Regulus savaient. C’était difficile de parler à quelqu’un d’une situation qui avait été humiliante pour soi, le moins de personne qui le savait, mieux l’égo de Pippa s’en portait. Et puis, Lyl n’était pas du genre à aller raconter cette histoire à tous les autres Serpentard, de toute façon, elle se tenait plus vraiment avec ces derniers. Ce n’était pas en garder cette histoire pour elle que Pippa allait l’oublier. La préfète des vert et argent soupira, ça allait être long à raconter.

- Tout ça à débuter vers la fin de l’année dernière…On a fait une chasse à la licorne avec Cléo et Regulus dans la forêt interdite…Oui, je sais, on n’est pas très intelligents. Bref, pour tout te dire, on a finalement trouvé la fameuse licorne, mais pour la trouver, il nous est arrivé pleins de péripéties…

Pippa sourit à cette pensée, la fameuse chasse à la licorne avait été une soirée assez mouvementée. Riche en émotions.

- Un moment pendant la soirée, Bram et moi, on s’est retrouvé seul, et je ne sais pas pourquoi, mais je me suis dit que c’était une bonne idée de lui avouer mon amour…Et oui, parce que moi, Philippa Yaxley, j’étais follement amoureuse du petit Yordanov, l’année dernière. J’avais tout gâché avec Adrian, donc je n’avais rien à perdre en jetant mon dévolue sur Bram. Donc je lui ai tout dis, comment je l’aimais plus qu’un ami. Tu sais ce qu’il m’a répondu ?

Philippa ricana à cette pensée, maintenant elle pouvait en rire sans que les larmes lui viennent aux yeux.

- Il m’a dit qu’il devait aller à la toilette…Et puis après, on en a jamais reparlé. D’une façon, j’ai compris le message, lui, il ne m’aimait pas de cette manière. Mais suite à cette soirée, c’était différent entre nous deux, on n’était plus les mêmes. On s’est même pas vu des vacances d’été, et à la rentrée, on s’est disputés dans le train, et depuis, on se dispute sans cesse. Mais on fait des efforts chacun de notre côté. Je crois que je suis sortie avec Amaury pour oublier cet incident aussi… Il est beau comme tout Amaury, mais c’est tout. Et Bram, on a dansé ensemble au mariage de son frère, nous sommes allés au bal ensemble, mais je crois qu’il fait ça pour me faire plaisir, tu vois ?

Philippa sourit, elle se sentait libéré ? Cela lui avait fait du bien de discuter de ce sujet avec Lyl. Sa meilleure amie, Cléo, s’était éloignée de leur petit groupe depuis le début de l’année scolaire, elle n’avait donc plus d’oreille attentive pour l’écouter. Et puis, Cléo avait entendu cette histoire des milliers de fois ! Elle en avait peut-être marre la petite. Et voilà, elle était ici pour Lyl et en ce moment, Pippa racontait sa vie et ses problèmes.

Spoiler:

Assise en tailleur sur son lit, Lyleïa l'écouta raconter son histoire. Comment tout avait débuté, la chasse à la licorne - et elle dû avouer qu'elle avait du tirer une drôle de tête à ce moment là, ce qui aurait pu être comique si la situation n'était pas aussi grave - les aveux de Pippa, la réponse de Bram. Aux toilettes ? Sérieusement ? Lyleïa écarquilla les yeux, incapable de décider si Bram était réellement, totalement, stupide ou si il le faisait juste exprès. Elle finit par décider qu'il était réellement totalement stupide. Sans blague ! Qui pourrait rejeter une fille telle que Pippa ? Elle était belle, intelligente, drôle, douce, elle avait tout pour elle. Il lui manquait un brin de tempérament pour affronter le monde extérieur mais ça, ça s'apprenait et Lyl' n'allait pas lui jeter la pierre. Mais franchement ... il lui manquait quelques cases au dernier des Yordanov.

- [...] Je crois que je suis sortie avec Amaury pour oublier cet incident aussi… Il est beau comme tout Amaury, mais c’est tout. Et Bram, on a dansé ensemble au mariage de son frère, nous sommes allés au bal ensemble, mais je crois qu’il fait ça pour me faire plaisir, tu vois ? termina Philippa en souriant doucement d'un air soulagé. Lyl' aussi sourit avec tendresse. Elle leva la main pour caresser doucement la joue de la jeune fille. - Oui je comprends. Et tu sais quoi ? Il ne te mérite pas, lança t-elle avec une certaine détermination. Tu sais, un jour, ma tante m'a dit quelque chose. Elle m'a dit "aucun garçon ne mérite tes larmes, et celui qui les mérite ne les fera jamais couler". Je me suis dis ce jour là que c'était une bonne citation. Aujourd'hui je me demande si ma tante à jamais eu un chagrin d'amour, continua t-elle d'une voix teintée d'humour, un petit rire aux bouts des lèvres.

Elle finit par se relever et par regarder sa robe. - Je crois que je vais aller prendre une douche. Je reviens vite. Elle prit ses affaires et se dirigea vers la salle de bain. Avant de fermer la porte elle se retourna. - Hé, Pippa ? Il y a un sachet de bonbons sous mon lit, dans une petite boite verte. Sers toi. On va se faire un Halloween à nous deux. Et surtout, on va se changer les idées pour oublier à quel point tomber amoureuse ça craint. Sans parler des mecs. Elle avait de nouveau tenté l'humour pour faire passer le truc. Elle essayait. Elle essayait vraiment de sourire, de prendre un air léger, de faire comme si tout ça ne l'atteignait pas. Mais sous l'eau brûlante, elle se laissa aller à pleurer une nouvelle fois comme pour essayer de tout évacuer.

Quand elle ressorti en pyjama - shorty et débardeur en satin bleu marine - elle séchait ses longs cheveux blonds. Elle montra une brosse à Pippa et prit un air un peu penaud. - Tu veux bien ? J'ai une centaine de noeuds et je n'y arrive pas, demanda t-elle dans un murmure. Elle avait besoin d'un truc normal pour une fois. Si seulement sa vie pouvait être plus simple ... Mais elle se sentait bien avec Philippa. C'était la seule qui jusqu'à présent, lui avait donné un semblant de vie normale. Une amie qui en console une autre, des confidences entre deux sanglots, un réconfort certain. Elle se sentait alors plus proche de la jeune Yaxley qu'elle ne l'avait été ces dernières années. Et c'était bien.
 

Philippa écoutait Lyl avec un sourire. La citation de sa grande tante la faisait bien rire, Pippa ne pouvait pas vivre par rapport à ce mantra, elle qui pleurait pour un rien. Elle était comme ça, sensible et pleurait pour un rien. Alors, peu importe avec qui elle allait se marier, il allait la voir et la faire pleurer, c’était certain. Lyl et elle étaient encore en costume, Pippa dans sa petite robe noire et son visage maquillé. – Je vais me changer aussi ! dit-elle en se relevant du lit de Lyl. Alors qu’elle se dirigeait vers son lit et sa commode, Lyl se retourna et lui dit l’emplacement de ses bonbons. – J’en prends note ! dit-elle avec un clin d’œil. Philippa ne savait pas si elle pouvait encore manger des bonbons sans vomir. Elle troqua sa robe contre un bas de pyjama à carreaux et un débardeur. En un coup de baguette, le maquillage qu’arborait Philippa avait totalement disparu. Elle s’élança de nouveau sur le lit de son amie, laissant sa robe traînée sur le sol.

Une fois installée, la porte de la salle de bain s’ouvrit, Lyl en ressortit les cheveux mouillés. Et présenta une brosse à cheveux à Pippa. Philippa lui répondit par un regard confus. Pourquoi voulait-elle qu’elle lui brosse les cheveux ? Elles n’avaient pas dix ans. – Je ne suis pas un efle de maison Lyl. dit-elle en rigolant. Malgré tout, elle s’empara de la brosse et se mit derrière son amie. – Dit-moi si je tire, je ne suis pas très délicate pour ça. N’étant pas sensible des cheveux, Philippa n’y allait pas doucement. Tout en brossant les cheveux de son amie, elle décida de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis le début ; - C’est qui le garçon Lyl ?

Lyleïa s'acharnait sur ses cheveux. A en casser sa brosse. Deux fois. Elle se regarda dans le miroir. Elle faisait vraiment pitié. Même maintenant que son maquillage ne coulait plus et qu'elle n'en n'avait plus du liner partout ses yeux étaient rougis et gonflés, elle était cernée, plus pâle qu'un fantôme et elle ne semblait plus que l'ombre d'elle même. Elle était pitoyable. Et dire qu'elle était sensée être une Vassiliev, une Romansky, une sang-pur de la haute noblesse sorcière. Elle était minable. Tout ça pour un mec débile qui avait brisé son coeur en un milliard de morceaux de glace. Et elle avait envie de pleurer une nouvelle fois. Elle s'en donna la permission vu qu'elle était seule. Les larmes roulèrent sur ses joues alors qu'elle se regardait dans le miroir. - Ok. Ca suffit Lyleïa. Tu n'est PAS n'importe qui. Tu n'est pas une de ces pouffiasses niaises et stupides qui pleurent des heures durant sur un mec surtout quand celui ci se prénomme Swann Jones. Alors bouge toi. Répare cette fichue brosse, sort de cette salle de bain et affronte le monde sans plus jamais verser une seule larme pour lui, pour ce salaud qui te sers de père ou pour n'importe quel autre homme qui croisera ta route !! Elle fixa son reflet dans la glace et elle vit son regard se durcir et une nouvelle lueur y naître. Elle redressa les épaules, jusqu'à acquérir de nouveau ce port de tête royal qui la caractérisait bien. Puis elle répara sa brosse d'un coup de baguette et sorti de la salle de bain.

Elle demanda alors à Philippa si elle pouvait l'aider pour les noeuds dans ses cheveux. - Je ne suis pas un elfe de maison Lyl, lança son amie. - Je sais. Mais je n'y arrive vraiment pas. J'ai cassée la brosse deux fois. Elle n'avoua pas qu'elle se souvenait des longues heures que sa maman avait passé à lui brosser les cheveux quand elle était enfant. Elle se souvenait aussi des grognements faussement agacés que son père poussait quand il avait reprit le relais quand elle était petite et qu'il lui tressait les cheveux. Cela faisait parti des seuls moments où son père agissait réellement comme un père normal, sans magie, sans froideur, sans elfe, sans ... rien. Juste comme un père. Non Lyl. Ne pleure pas. Rappelle toi ce que tu t'es dis. Plus de larmes, pensa t-elle alors que Pippa lui prenait la brosse. - Dit-moi si je tire, je ne suis pas très délicate pour ça. Lyl s'assit et la laissa faire. - Je ne crains pas les cheveux, vas y, répondit-elle doucement. Pippa commença à dénouer ses longs cheveux blonds et bouclés qui lui retombait jusqu'à la taille. - C’est qui le garçon Lyl ? demanda soudain son amie. - Je devrais peut-être les couper, fit remarquer la Capitaine des Vert & Argent en faisant comme si elle n'avait pas entendu la jeune Yaxley. Oui. Les couper ça pourrait leur faire du bien. Qu'est ce que tu penses Pippa ? demanda t-elle d'un ton léger. Non. Décidément elle n'arrivait pas à le sortir. Que ce soit de chagrin, de honte ou de colère, elle n'arrivait pas à prononcer son nom.

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Philippa brossait les longs cheveux de Lyléïa. À la longueur de cheveux qu’elle avait, il n’était pas étonnant d’y voir ses cheveux entremêlés. Pippa avait également les cheveux assez longs, mi-dos, mais pas aussi long que ceux de son amie. Elle termina donc de brosser les cheveux de son amie. Alors que sa curiosité avait pris le dessus, Lyl ne répondit pas à sa question ce qui aurait satisfait la curiosité de la préfète. Au lieu de cela, la blonde fit semblant de ne pas avoir entendue la question de Pippa et continua de parler de ses cheveux. Philippa roula des yeux et laissa tomber la brosse. – Je crois que ça t’irais bien les cheveux courts ! En plus, ça ferait changement. répondit-elle. Elle était convaincue que ce n’était pas ce soir que son amie allait lui révéler le nom du garçon, sinon elle l’aurait probablement déjà fait.

Du bruit retentit de la salle commune. Elle regarda l’heure ; le bal était désormais fini et les élèves rentraient dans leur salle respective. Philippa devait aller voir Bram pour lui expliquer pourquoi elle n’était pas revenue de la soirée, probablement qu’il allait comprendre la situation. – Je vais descendre voir Bram…lui donner une bref explication de mon absence. dit-elle. – Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas lui parler de ta situation. la rassura-t-elle avec un sourire. Philippa se leva du lit de son amie et entrouvrit la porte de leur dortoir. – Veux-tu descendre ? Parler avec les autres de leur soirée te ferrait peut-être du bien, non ? Philippa ne voulait pas laisser son amie toute seule, mais en même temps, elle devait discuter avec son meilleur ami.

Le pourquoi elle n'arrivait pas à lui dire n'était pas si étrange que ça. Elle et Pippa étaient restées si longtemps éloignées, cessant peu à peu de penser pareil, qu'aujourd'hui elle ignorait comment réagirait son amie. Oui il y avait de ça. Et puis il y avait aussi le fait que la seule mention du nom de celui qui lui avait brisé le coeur lui faisait encore plus mal. Alors elle parla d'une chose aussi débile que ses cheveux. Elle les avaient à la taille. Elle avait toujours aimé avoir les cheveux longs, elle avait toujours refusé de les couper mais là elle pensait que c'était le bon moment. Bon peut-être pas ce soir mais bientôt, c'était certain. - Je crois que ça t’irais bien les cheveux courts ! En plus, ça ferait changement. Lyl sourit doucement et hocha la tête. - D'accord. Je ferais ça.

Du bruit se fit entendre. Le bal était fini. Les cheveux de Lyl étaient démêlés et étaient aussi doux qu'une coulée de soie fin, d'un blond presque pâle. - Je vais descendre voir Bram…lui donner une bref explication de mon absence. Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas lui parler de ta situation. Lyleïa se tourna vers elle et reprit la brosse en souriant tendrement. Elle n'était pas inquiète. Pippa était quelqu'un de fiable elle le savait parfaitement. - C'est une bonne idée. Mais ne lui laisse pas trop d'ascendant sur toi Pippa. Tu mérite ce qu'il y a de mieux, lui murmura t-elle doucement. - Veux-tu descendre ? Parler avec les autres de leur soirée te ferais peut-être du bien, non ? proposa son amie mais loin de l'apaiser, la proposition la fit se refermer brusquement. - Non. Non je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Je vais plutôt me coucher je pense. Mais vas y toi, l'encouragea t-elle. Elle se leva, déposa un baiser sur son front et se rendit dans la salle de bain en fuyant comme une enfant effrayée. Et dire que ce n'était que le commencement ...

HJ/

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Elle était bien certaine que les cheveux courts allaient bien faire à Lyléïa. Cela ferait différent de ses longs cheveux blonds et le changement n’était jamais bien méchant. La préfète des Serpentard ne fut pas étonnée que son amie d’enfance ne décide pas de la rejoindre dans la salle commune. Cette dernière semblait encore bien triste et ne voulait probablement pas en parler avec les autres. Et qui sait, peut-être le garçon dont parlait Lyléïa était membre de leur maison ? Il était peut-être dans la salle commune à ce moment même. Elle regarda son amie partir comme une enfant effrayée, elle soupira et referma la porte de leur dortoir derrière elle et descendit vers la salle commune, la verte et argent avait des choses à régler de son côté.

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