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Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS<

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MessageSujet: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Dim 6 Avr 2014 - 22:19

118 Allée des Embrumes, Mars 1979, Londres, Angleterre.


Le souffle court, des mèches rousses collées à son front moite, Moon se laissa tomber sur une chaise, ferma les yeux, ses orbites douloureux à force de se concentrer. Severus était trop fort, encore une fois. Le repousser devenait chaque soir un peu plus difficile. Elle le sentait en elle, dominateur, se promenant dans son esprit avec trop d’aisance. Des images affluaient. Son dernier repas, Fluvia qui lui parle d’un article de Sorcière Hebdo, et plus tard dans la soirée son reflet dans la glace lorsqu’elle sort de la salle de bain, épuisée, à son cou le signe des reliques. Elle sent Severus qui change subitement de souvenir, ou plutôt qui cherche à le faire. Mais elle a compris, alors la jeune sorcière se concentre pour le coincer là, dans ce souvenir qui le gêne. La serviette qui retient ses cheveux tombe au sol, et elle s’apprête à aller plus loin quand elle le sent flancher. C’est le moment qu’elle choisit pour le repousser de toutes ses forces, l’éjecter de sa tête. Il n’y a désormais plus qu’un mur, lisse, sans aspérités contre lequel Severus se casse les dents.

Lorsque la séance cesse, elle est épuisée et fait face à Severus. Oh merlin il est si puissant… Quand Rogue a progressé si vite ? La rouquine est essoufflée, et il lui faut une bonne minute pour rassembler ses esprits, les mains à plat sur son pantalon noir à la moldue. Tout était allé si vite ! Elle pensait pouvoir le bloquer, mais au lieu de ça la voilà submergée par la puissance de son esprit, réduite à voir ses souvenirs feuilletés par un étranger. Elle-même se sent si faible, son esprit est un mur infranchissable qui résiste à ses assauts. A moins que ce ne soit la fatigue physique qui l’emporte ? La journée a été longue, et ses nuits sont courtes, peuplées de cauchemars qu’elle s’efforce de cacher au mangemort, y jetant ses forces avec hargne.

- Severus tu…

La jeune femme ne trouva rien de plus à ajouter, encore sous le coup de la surprise. Ses jambes flageolantes refusaient de la porter, alors elle demeura là, à refaire sa queue de cheval.

- Tu as un verre d’eau ? dit-elle la gorge sèche, sans oser se servir. Ce n’était pas le luxe auquel elle était habituée, mais elle se sentait en confiance chez Rogue.


Spoiler:


Dernière édition par Minerva Violette Moon le Mar 16 Sep 2014 - 12:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Mer 23 Avr 2014 - 18:51

Il s'entraînait. Beaucoup. Bien plus qu'il ne le faisait déjà avec Minerva Moon. C'est pourquoi ce soir, il parvenait à infiltrer son esprit comme un couteau plonge dans une motte de beurre. A force d'acharnement, tout devenait plus facile, il trouvait avec plus d'aisance ses prises dans l'esprit des gens, en pénétrait l'intimité plus rapidement, les possédait plus totalement. Au début il n'avait vu que le côté pratique de la chose, cette omniscience qui conférait à celui qui la possédait un pouvoir inestimable sur ses adversaires. Cette faculté de tout découvrir, sans même bouger un petit doigt, rien qu'en propulsant son esprit dans celui de quelqu'un d'autre. Mais à force d'entraînement et de succès, il avait découvert l'aspect plaisant de la chose, cette satisfaction un peu sadique quand on parvient à abattre les défenses de l'adversaire, à fouler d'un pied imaginaire ses souvenirs les plus intimes. Et plus il pratiquait, plus il éprouvait de plaisir à violer l'intimité des gens. Bien sûr, il se trouvait des excuses : il avait par exemple un carnet dans lequel il étudiait les affres de l'esprit des différents animaux qu'il croisait sur son chemin, lesquels n'avaient qu'une conscience très limité, lesquels faisaient preuve de sursauts de clairvoyance. Des parchemins volaient partout dans son appartement, recouverts de notes elles-mêmes annotées, de tableaux de classification complexes, de comptes-rendu. Toute cette mascarade était destinée à le rassurer lui-même, et lui permettre de se convaincre que s'il mettait tant de coeur à l'ouvrage, ça n'était que pour l'aspect pédagogique de la chose. Qu'il ne s'amusait pas à pénétrer dans le moindre esprit qu'il croisait désormais pour rien. Car personne n'y échappait plus, pour peu qu'après un premier examen à distance, Rogue ne détecte nulle trace de résistance dans l'esprit des passants dans la rue. Et nombreux étaient ceux qui se promenaient sans défense, aussi étaient nombreuses les personnes a avoir souffert de l'incursion "expérimentale" du Mangemort dans leur esprit ces dernières semaines.

Mais avec Minerva, c'était différent. Severus tenait à sauver les apparences, à ne pas lui donner à voir à quel point cette douce ivresse s'était emparée de lui. Cette soif de savoir et à travers elle de pouvoir était sa faiblesse depuis toujours, il le savait. La jeune Moon ressentait exactement le même mal, et c'était pour cela qu'ils avaient des rapports réguliers si ce n'est cordiaux depuis déjà plusieurs années. Ils avaient été des binômes parfaitement accordés, mus par le même désir d'en savoir toujours plus, sur n'importe quel sujet. Ce désir d'apprendre avait fait le bonheur de leurs professeurs, et aux côtés de Minerva, le jeune homme avait réussi à garder ses aspirations sagement bridées. Seulement depuis leur départ de Poudlard, tout s'était accéléré pour lui : désormais Mangemort, il ressentait plus que jamais le besoin d'en savoir plus, mais surtout, au contact de savants autres que ces professeurs, Severus découvrait des pans entiers de la Magie qu'il n'avait jamais appréhendé, plus reculés, plus sombres, des pans entiers de la Magie qui l'enchantaient. Minerva, elle, parvenait à garder la tête froide, du moins était-ce l'impression qu'elle donnait à son hôte. La tête froide, et c'était sans doute pour cela qu'à présent, elle souffrait tant face à ses assauts. Et pourtant, par égard pour elle, il essayait de se retenir le plus possible. Il avait pris de l'avance, une très large avance. Et s'il consentait à ne pas la soumettre complètement, il n'était pas prêt à la laisser reprendre du terrain.

Je vais te chercher ça, lui murmura-t-il en souriant furtivement à la jeune fille avant de se diriger en quelques pas vers la kitchenette de son appartement. Le standing de celui-ci s'était nettement amélioré depuis son emménagement, en août dernier : s'il était toujours aussi sombre, du moins était-il parfaitement propre. Grâce à son salaire aux Grimoires, Rogue avait investi dans ses meubles également, même si l'aspect pratique l'emportait toujours sur le confort. L'ensemble en somme restait toujours aussi spartiate, mais au moins le jeune homme acceptait-il désormais de recevoir la coquette héritière Moon chez lui. Il avait même à présent des verres, et n'en était plus rendu à utiliser son précieux matériel à potion à cet usage, c'est dire !

Voilà pour toi, lui dit-il en tendant un verre (parfaitement propre) d'eau (parfaitement propre elle aussi) avant de s'asseoir sur son lit en face d'elle. Minerva semblait très éprouvée, quand lui n'était même pas essoufflé. Ils travaillaient pourtant depuis plus d'une heure, ce dont la jeune fille semblait avoir parfaitement conscience : elle devait fournir bien plus d'efforts que lui, pour un résultat bien inférieur.

Tu fais des progrès, lui assura-t-il pourtant en se passant la main dans les cheveux, tu m'as repoussé trois fois, quatre si on compte la fois où tu m'as agressé avec ta baguette. C'est plus que la dernière fois.
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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Jeu 24 Avr 2014 - 16:28

118 Allée des Embrumes, Mars 1979, Londres, Angleterre.


Elle se sentait faible, nerveuse, inquiète, et tout cela tourbillonnait dans sa tête lourde. Ses jambes refusaient de la porter plus longtemps, comme si tout son corps épuisé lui imposait une pause, et sa gorge sèche rendait chaque inspiration plus douloureuse. Elle aspirait de grandes goulées d'air, et c'était comme si un chat se faisait les griffes sur ses muqueuses. Mais ce n'était pas ça le plus grave. La souffrance physiquement n'était qu'un prix bien dérisoire à payer, et ce n'était pas d'endurance dont elle manquait. En revanche son orgueil venait d'en prendre un sacré coup, elle qui s'était toujours plu à se voir comme une compagnie agréable pour le taiseux Rogue. Voilà qu'elle se trouvait reléguée à un rang bien inférieur, nettement dominée par le mangemort. Il l'avait soumise, en une fraction de seconde, sans lui laisser de répit, et malgré tout elle avait senti de la retenue dans son incursion, comme s'il lui réservait un traitement spécial. Cela ne la laissa qu'un peu plus admirative face à tant d'aisance, même si ça avait un goût amer.

Tandis qu'il lui remplissait un verre d'eau bienvenue, la jeune femme laissa son regard balayer la pièce. C'était toujours le même appartement miteux, à peine guère mieux qu'une chambre, mais elle s'en fichait. Rogue avait dans un premier temps refusé de la recevoir, et même Rosier s'était opposé à intervenir en sa faveur. Le mobilier était spartiate, et rudimentaire, mais elle aimait cet endroit, elle s'y sentait à l'aise. Les notes noircies de ses pattes de mouche, les ustensiles de potion, les vapeurs, les fioles aux couleurs multiples et bien sur Rogue et son regard noir.

Lorsqu'il revint, et s'assit en face de moi après m'avoir tendu le verre d'eau que je vidai d'une traite, il se montra bon avec moi, ce qui venant de sa part était probablement un de ses rares moments de gentillesse. J'appréciai d'autant plus la démarche que je n'étais pas dupe. J'avais bien senti avec quelle aisance il m'avait soumis à son bon vouloir, n'allant pas trop loin seulement par égard pour moi.

- Tu es bon prince, dis-je d'une voix un peu rauque, un rictus qui ne trompait personne aux lèvres avec cette fièvre dans le regard. Cette même fièvre que nous partagions tous deux, sans réserve, nous enfonçant un peu plus loin chaque fois.

- Je ne progresserai pas si tu me ménages.

Les yeux dans les yeux, avec cette manière si particulière de nous plonger l'un en l'autre, un regard de legilimens, métallique, je ne cillai pas, ne faiblis pas en sachant pertinemment que je m'exposai à un pillage en bonne et due forme. Mais j'avais cette rage en moi, et cette fièvre, ce délire qui me possédait lorsque je me livrais à une pratique si intense de la légilimencie. Par moment je me demandais si cette sorcière échevelée, au regard un brin fou, était bien la fille douce et jolie que je voyais chaque matin dans le miroir.

- Allez Severus, je sais que tu en meurs d'envie, conclus-je, le regard humide de folie, d'une voix crâne, forte, comme pour le défier de se dérober.

Pour lui prouver que je n'étais pas faîte de sucre, je me levai, déterminée à me laisser submerger par son esprit, convaincue que c'était là le seul moyen de progresser. Et qui sait, être à son niveau ?


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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Mar 29 Avr 2014 - 14:29

Severus réprima à grand-peine un sourire ironique lorsque le terme de Prince franchit les lèvres de sa compagne : qu'il était déjà loin, le temps où il se prenait pour le Prince de Poudlard, celui des Sang mêlés, celui de qui que ce soit, d'ailleurs, sous les yeux même du débonnaire Professeur Slughorn. En Septembre dernier, il avait pensé prendre ce pseudo pour sauvegarder son anonymat dans l'Allée des Embrumes, comme couverture. Avant de réaliser que se clamer sang-mêlé dans ce nid de doxy qu'était le quartier le plus mal famé de tout le Londres sorcier n'était pas aussi malin qu'il ne l'avait d'abord cru. Puis au contact des quelques Mangemorts qu'il avait croisé depuis qu'il avait été marqué, à commencer par Greyback et Dolohov, Severus avait appris la prudence, et à ne plus parler de lui tant qu'on ne lui posait pas de questions d'un ton suffisamment péremptoire. Un ton un peu comme celui que venait de prendre Minerva en lui reprochant de la ménager.

Le jeune Rogue posa sur elle un regard insondable. Il réfléchissait. Cela l'ennuyait, évidemment. Il n'était pas très favorable à ce que Minerva découvre à quel point il était devenu dangereux - après tout, elle ne faisait pas partie du cercle des Mangemorts. Marcus à ce chapitre lui avait demandé de se montrer prudent, car Minerva n'était pas bête, et finirait inéluctablement par en tirer des conclusions, bonnes ou pas. Conclusions qui, dans les deux cas, étaient tout à fait malvenues. Mais Severus avait argumenté que s'il cessait de la fréquenter aujourd'hui, à coup sûr elle comprendrait pourquoi, ce qui n'était pas une meilleure idée. Marcus alors avait eu un mouvement de mauvaise humeur et était reparti se réfugier dans la réserve de son magasin. Severus, lui, était resté au comptoir, torturé par cette question sans réponse.

Très bien, lança-t-il calmement, de retour au présent, à Minerva qui s'était bravement relevée et le regardait avec le défi qu'il avait dans le temps lu dans le regard de Lily Evans. Elle le provoquait, cela s'entendait au son de sa voix, mais Severus ne rentra pas dans son jeu : s'il y avait bien une chose qu'il savait, c'était que la Légilimencie réclamait une concentration telle qu'on ne pouvait l'utiliser correctement sous l'emprise d'une quelconque émotion - la colère moins que toute autre.

Severus ferma les yeux un court instant, inspira brusquement et... Legilimens. Il projeta tel un bélier contre la porte d'une cité son esprit contre les défenses érigées autour de la conscience de Minerva.  Ces dernières s'éparpillèrent comme une troupeau de niffleurs affolés, et soudain Severus se retrouva dans la tête de l'héritière Moon : à une vitesse effarante, les moindres souvenirs, pensées et sensations de la jeune fille défilaient sous les yeux du Mangemort, qui par respect pour elle s'empêchait de trop regarder. Lui montrer l'étendue de son pouvoir, d'accord ; en profiter pour lui soutirer des réflexions intimes, c'était hors de question. Severus se retrouva confronté à l'un des souvenirs les plus lumineux de Minerva, celui d'une assemblée de rouquins au coeur d'un foyer chaleureux... Deux ou trois gamins couraient sur le carrelage, et Minerva était en grande discussion avec une femme d'environ vingt-cinq ans, les mains vissées sur une tasse fumante... Molly Weasley. Severus avait déjà entendu Avery en parler avec un dégoût non-dissimulé. Minerva leur était liée par le sang, de même qu'à Marlene McKinnon, une amie des Maraudeurs. Mal à l'aise, le jeune homme passa à un autre souvenir, pire encore : le visage charmeur de Rosier s'inscrivit devant ses yeux, et Severus capta avec un malaise grandissant le plaisir avec lequel Minerva pensait encore à lui. Le Mangemort était gêné au possible, mais il devait continuer : peut-être devait-il aller plus loin, pour forcer la jeune fille à le renvoyer d'où il venait ?


PAIR : Severus continue sur sa lancée, et cherche activement dans l'esprit de Minerva le moindre de ses souvenirs avec Evan Rosier, afin de l'encourager à le repousser.

IMPAIR : Son respect pour la jeune fille est trop grand, et Severus décide de passer à un tout autre registre. Soudain, un autre souvenir apparaît sous ses yeux : la chambre est sombre, et la petite fille rousse dissimulée dans l'ombre d'une grande armoire ne peut être que Minerva. Mais qui est cet homme allongé sur le lit ?




• Faire un post de 500 mots ▬ 2 dragées
• Lancer un sort (contre quelqu’un ou sur un objet) ▬ 1 dragée (legilimens)
• Faire un sujet aléatoire (entièrement dicté par les choix du dé) ▬ 6 dragées
• Citer les prénoms de 10 membres différents du forum dans un post ▬ 3 dragées
• Inventer une expression sorcière à partir d’une expression ou d’un proverbe populaire (ex : « La nuit tous les fléreurs sont gris », « Mêle toi de tes parchemins ») ▬ 2 dragées (un nid de doxy / un panier de crabes)



Dernière édition par Severus Rogue le Mar 29 Avr 2014 - 14:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Mar 29 Avr 2014 - 14:29

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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Mer 30 Avr 2014 - 15:28

118 Allée des Embrumes, Mars 1979, Londres, Angleterre.


Je le vis hésiter, quelques secondes, ennuyé. Son regard noir, aussi opaque que le lac à la nuit tombée, me glaça les veines sans que je ne puisse me l'expliquer. Ma prise sur ma baguette se resserra, mon corps tout entier vibra une dernière fois avant de se tendre, comme si chaque cellule pressentait la violence de l'impact à venir. J'érigeai mes barrières mentales, convaincue de pouvoir lui opposer une véritable résistance, et attendis son verdict qui ne tarda pas à tomber. Et puis ce fut le choc. En une fraction de seconde il fut en moi, éventrant mes défenses fantomatiques, et sous la violence de l'attaque j'en tombai à la renverse, rattrapée par le lit qui adoucit la chute. La main crispée sur ma baguette, je ne m'étais jamais sentie aussi impuissante. Severus était si fort... Alors je réalisai que jusqu'à présent il s'était retenu, et je l'avais provoqué, inconsciente. Ma résistance balayée en un mot, Rogue pouvait aller et venir dans mon esprit comme bon lui semblait. Les images défilèrent. Molly et les enfants qui couraient dans tous les sens, une baguette de sucre à la main en criant des sorts seulement connus d'eux. Le visage radieux de Molly, la tasse de thé chaude, la bonne odeur de gâteau qui montait doucement du four et galvanisait les petits. Je tentai de le repousser, en vain. Puis un autre souvenir défila, Rosier et moi, un été lorsque nous étions encore ensemble. Tout près de moi, allongés sur le sable frais, je laissai mes doigts suivre la courbe gracieuse de son beau visage, les yeux pleins d'amour. Rogue n'aimait pas ces instants d'intimité, je l'avais bien compris, mais là encore il était trop fort pour moi. Impuissante, il s'aventura plus loin encore dans mon esprit jusqu'à déterrer un souvenir douloureux.

La fillette rousse, d'à peine quatre ans c'était moi. Cette chambre plongée dans une obscurité mortuaire, à peine tamisée par les bougies, et ce lit de mort, c'était celui de mon père. Quant au corps étendu, le visage cireux et les cheveux grisonnants, c'était bien lui, tel que je m'en souvenais. Le tout dernier souvenir. Severus poussa plus loin encore. Il me vit quitter l'ombre pour la faible lueur d'une bougie, m'approcher à pas lents, glacée par cette vision, jusqu'à me hisser sur le lit et me blottir contre le corps osseux, mourant de cet homme. Une main décharnée se posa sur ma tête, et je m'endormis. Avais-je senti sa poitrine creuse cesser de se soulever ? Peut-être...

Je revis cette scène avec une violence crue, sans fards. L'elfe Fidel qui nous trouvait, mère qui m'arrachait de ce cadavre qui jadis avait été mon père, mon incompréhension, mes sanglots incontrôlables et mes hurlements hystériques. C'en était trop. Cette partie de mon passé que j'avais occulté me revenait comme un boomerang, cette nuit morbide à laquelle j'avais simplement refusé de penser à nouveau. Et que je n'avais pas protégé... Là, dans ma tête, à portée d'un legilimens, se trouvait l'origine sinistre de ma capacité à voir les sombrals, et Severus en était le spectateur privilégié.


***


PAIR :
Cette tentative draine mes forces. Épuisée, à bout de souffle, je parviens à le dégager de ma tête, mais l'effort est grand, et le prix à payer immédiat. J'ai l'impression que ma tête est une citrouille géante prête à exploser, et sous le choc je tombe au sol, mes genoux heurtant durement le parquet inégal. Ma main toujours crispée sur ma baguette, je tente de reprendre mon souffle quand je sens une douce chaleur humide se répandre dans mon nez. Ploc, ploc, ploc... De grosses gouttes de sang tombent au sol et éclaboussent mes mains blanches.

IMPAIR :
Je tente de le repousser, mais lorsque je crois y parvenir, mes genoux heurtent le sol, mon corps souffre, mon esprit également, mais je sens également Severus faiblir. Alors je serre les dents, et une rage indescriptible s'empare de moi, une envie acide de lui rendre la pareille qui me donne la force d'attaquer.

- Legilimens !


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Dernière édition par Minerva Violette Moon le Jeu 1 Mai 2014 - 10:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Mer 30 Avr 2014 - 15:28

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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Jeu 1 Mai 2014 - 14:54

Sans le réaliser, Severus avait froncé les sourcils comme lorsqu'il se trouvait en présence d'une formule plus compliquée que les autres dans un vieux grimoire et qu'il s'était mis en tête de la déchiffrer, quitte à y passer la nuit. Comme lorsqu'il découvrait quelque chose qu'il ne connaissait pas. Exactement comme à cet instant. Jamais Minerva ne lui avait parlé de cet homme, et tout ce que Severus savait de cet homme, il le savait d'autres sources. Jamais il ne s'était renseigné sur son père, car il avait toujours considéré que ça n'était pas ses chaudrons - il continuait de penser que ça n'était pas le cas. Sauf que Minerva semblait s'accrocher à ce souvenir autant qu'elle souhaitait qu'il ne le voie pas, ce qui l'encourageait à continuer sur cette voie. Il sentait la conscience de la Minerva adulte se rebeller contre son emprise, tandis que sous ses yeux la petite fille était tirée de l'étreinte de son père mort et commençait à hurler comme une damnée. Mais en se débattant, la jeune femme en oubliait de se défendre comme il le fallait, et laissait échapper des bribes de souvenirs que Severus n'avait plus qu'à saisir au passage : c'est ainsi qu'il assista à la première rencontre de Minerva avec les Sombrals qui tiraient les calèches de Poudlard, et qui continuaient de la hanter.

Lorsque Severus toutefois chercha à saisir le dernier souvenir que Minerva avait du visage de son père, la jeune fille parvint à bloquer son esprit, et expulsa brièvement l’envahisseur : ce dernier ne se laissa pas démonter, et inconscient de l’état de la jeune fille, qui s’affaiblissait à vitesse grand V, il se jeta de nouveau à l’attaque, balayant une deuxième fois ses défenses avec plus de facilité encore que la première fois. Distraitement, Severus se promit de ne pas la laisser partir sans lui avoir donné une potion de sommeil, ou quelque chose en mesure de calmer les maux de crâne dont elle n’allait pas manquer de souffrir au cours des prochaines heures.

Mais cette pensée ne l’occupa qu’un quart de secondes, car déjà il se lançait de plus belle à la chasse aux souvenirs. Il découvrit alors que ça n'était pas la seule fois que Minerva Moon avait côtoyé la mort, en témoignait le souvenir qui, par la force des choses, attira la seconde d'après l'attention du jeune homme. Il reconnaissait l'endroit, il reconnaissait également la chevelure flamboyante de la  jeune fille immobile devant le corps sans vie de… Sybil Vane. Severus allait de surprises en surprises : il la vit se reprendre et soudain appeler des secours, les Professeurs arriver quelques minutes plus tard, et Minerva se faire progressivement engloutir par l’agitation et disparaître dans la foule d'élèves qui arrivait de tous les côtés.

Le Mangemort n’avait jamais soupçonné l’existence de ces souvenirs dans l’esprit de Minerva, car il n’avait jamais fouillé comme il le faisait à cet instant. Il se sentait toujours comme un cambrioleur en train de violer l’intimité d’un foyer, mais tant qu’il cherchait à épargner Minerva, il s’était contenté de soulever les quelques feuilles qui traînaient sur le bureau, et décrocher les cadres fixés aux murs. Juste de quoi signaler sa présence, mais sans provoquer de dégâts dignes de ce nom. A présent, il lui montrait qu’il était également à même de découvrir tous les passages secrets dans son esprit, et trouver les bijoux dissimulés au fond des faux-tiroirs. L’illusion n’avait que trop duré, il fallait maintenant que Minerva découvre combien elle était impuissante pour comprendre qu’il était impératif qu’elle s’entraîne avec plus d’ardeur.




PAIR : Soudain, Poudlard disparaît une nouvelle fois, et Severus attire à lui un souvenir qui l’intrigue, car il sent Minerva le protéger avec l’énergie du désespoir. Elle n’est pas seule, elle est en présence d’un homme en blouse, un Médicomage… Et discute à propos d’un autre homme… Mais qui ?

IMPAIR : Severus est distrait par une des sensations de Minerva, qu’il n’a jamais côtoyé avec une telle intensité… La souffrance. Son attention se relâche d’un léger cran, tandis qu’il cherche à comprendre.



• Inventer une expression sorcière à partir d’une expression ou d’un proverbe populaire (ex : « La nuit tous les fléreurs sont gris », « Mêle toi de tes parchemins ») ▬ 2 dragées
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Dernière édition par Severus Rogue le Jeu 3 Juil 2014 - 20:58, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Jeu 1 Mai 2014 - 14:54

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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Mar 6 Mai 2014 - 15:58

Mon nez pissait le sang. Frais, chaud, humide, métallique, avec cette teinte propre à l'hémoglobine. Quelques gouttes s'immiscèrent à travers mes lèvres sèches, entrouvertes pour capter de maigres goulées d'air, se déposant sur ma langue, y distillant ce goût unique du sang dans ma bouche. Cela ne me retourna pas pour autant l'estomac. Au contraire. Je le sentais dur, noué, contracté de rage et d'impuissance, révulsé par cet effort qui creusait ma poitrine et baignait mon front de sueur. Ploc, ploc, ploc... Le sang éclaboussait mes mains trop blanches pour que cela soit sain, glissait sur ma baguette d'ivoire et de tilleul, s'insinuait dans le creux des runes gravées. Mes oreilles bourdonnent, je plisse les yeux et je sens de longues mèches qui se collent à mon front, dévalent ma gorge blanche pour se nicher contre ma peau moite. Ma tête va exploser, et tous mes sens sont en alerte, tout me paraît plus fort, plus intense. Je suis sidérée, au bord de l'apoplexie, l'air me manque, mes mains tremblent et je sens bien que seul le parquet sous mes genoux m'empêche de vaciller.

Cet état de grâce ne dura qu'un bref instant. A sa totale merci, à peine plus forte qu'une vulgaire poupée de chiffon. Certainement inconscient de mon état, Severus ne me laissa aucune chance. Je le sentis déferler en moi, avec violence, sans retenue. Tout n'était que soumission. Son esprit m'écrasait, m'étouffait, me dominait, sans pitié, avec méthode et précision. Je n'étais qu'une pitoyable butte friable contre laquelle un ouragan se déchaînait, mes barrières mentales réduites à néant. Cela acheva de m'ôter toute force. Mes genoux tanguèrent, je vacillai, paupières papillonnant fébrilement, le visage tordu de douleur et de rage, pour me laisser aller dos au lit.

Un boyau sombre se profila, un sinistre couloir humide, glacé et traversé de courants d'air. Et puis son corps qui chute, ce bruit sourd, les pierres qui répercutent l'écho morbide, ma surprise, mon effroi, ma paralysie. Le regard vitreux, perdu à jamais de cette malheureuse Sybil, puis la course folle dans les couloirs de Poudlard. Dumbledore, Slughorn, mère, Marcus... J'aurai voulu le chasser de mon esprit, mais c'était impossible, Severus me laissait entrevoir la pleine puissance de son talent, et je n'étais rien face à un tel legilimens... Désormais il pouvait fouiller à loisir dans ma mémoire, je ne me sentais plus capable de le repousser.

Ma respiration se fit plus sifflante, le saignement de mon nez s'accentua, le sang m'emplit un peu plus la bouche. Puis Severus s'enfonça un peu plus loin dans mes souvenirs, ceux que je pensais avoir le mieux gardés. Mais là encore je m'étais enfoncée la baguette entière dans l'oeil, persuadée de m'être bien préservée. Lorsque la blouse blanche du médicomage m'éblouit, mon cœur se glaça d'effroi jusqu'à me faire grimacer, et cette alarme ne fit que confirmer ce que je redoutais. L'illusion tint bon, mais face à Severus je sentis la ruse s'effriter. Comme prévu ce fut mon cousin Dorian qui apparut sur son lit d'hôpital, ce fameux jour où sa jambe s'était brisée, et plus le souvenir défilait, et plus je sentais ma fin proche.

Severus portait probablement la marque à l'heure qu'il était, même s'il ne s'était jamais confié. L'illusion se brisa soudain, éclatant en mille morceaux, révélant sa véritable nature. Alors seulement ce souvenir que je tentais désespérément de cacher apparut. Londres émergeait parfois de la brume, les moldus vivaient leur petite vie monochrome sous mes yeux étonnés de sorcière. Je sentis Orpheus qui se penchait pour m'indiquer une moldue, quelques mèches qui me chatouillaient le visage mais sans jamais voir le sien. Le bus qui s'arrête, nos pas dans la ville, l'heure bleue qui s'installe et nimbe Londres de sa lumière si particulière, la brume qui se dissipe, et les portes de Sainte-Mangouste. Mon regard qui s'arrête là où le bandage dissimule la chair meurtrie, remonte et....

DEGAGE ! Pas un son ne sortit de mes lèvres pincées, en revanche ce cri de rage, si soudain retentit dans mon esprit avec une force dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Alors que je me pensais perdue, au fond du trou, ça avait jaillit, puissant et ravageur. Je sentis Severus expulsé de mon esprit avec fracas, sans aucun ménagement. Ma respiration s'accéléra, plus rauque. La bile me montait, me suffoquait, la rage, l'envie d'en découdre, de lui rendre la pareille, de lui infliger la même domination m'embrasa.

- LEGILIMENS!

Cette fois ma propre voix me parvint en un écho lointain. Je m'embrasai, avec virulence, sans lui laisser une seconde pour se remettre de cette expulsion brutale, avec dans les tripes l'envie malsaine de piller à mon tour sans vergogne. Je voulais lui faire payer, lui faire mal, raviver en lui les blessures, lui retourner l'esprit et ça n'avait rien d'un entraînement amical. Je me projetai en lui, puisant dans mes dernières forces physiques, mais bien décidée à le ravager comme il m'avait mise à nue, avec tout l'aveuglement haineux d'un kamikaze. Avec cette vendetta j'étais en train de me faire hara-kiri.


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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Sam 26 Juil 2014 - 15:15

Severus se promenait toujours dans l’esprit de Minerva comme il se serait promené dans les cachots de Poudlard, sans que cela ne lui demande plus d’effort : plus intéressé par les souvenirs qu’il feuilletait à présent sans gêne dans l’esprit de sa jeune fille que par les tentatives désespérées de cette dernière pour les lui dissimuler. Il la sentait distraitement continuer de résister, mais n’y prêtait plus la moindre attention, à présent focalisé sur les souvenirs de l’héritière Moon : s’il essayait de se convaincre que c’était parce qu’elle se sentait menacée qu’elle parviendrait le mieux à le repousser, et que pour qu’elle se sente menacée il fallait qu’il viole son intimité, plus les secondes passaient et plus Severus en venait à admettre qu’il n’y avait pas que ça. Il ne le faisait pas que pour qu’elle le repousse, non, il était curieux. Il avait vu trop d’indices, trop de preuves que Minerva menait une vie bien moins rangée qu’il ne l’imaginait, et cela attisait sa curiosité.

Seulement, son emportement commençait à lui jouer des tours, et à mesure que le jeune homme cherchait à trouver les failles dans les souvenirs tronqués de Minerva, il en oubliait de se méfier de celle-ci. Méthodiquement, il cherchait à faire remonter le regard de l’héritière Moon vers le visage de l’alité, visage qui lui était toujours dissimulé avec obstination. Cette obstination avait raison de toute once de prudence chez Severus, qui oublia complètement qu’il avait affaire à un être humain et non à un grimoire. C’est pourquoi il fut totalement pris au dépourvu lorsque la voix du grimoire en question résonna dans son esprit, conjugué à un irrésistible élan vers la sortie : avant même d’avoir pu esquisser un geste, l’envahisseur fut bouté hors de l’esprit de sa victime, et Severus réintégra violemment son propre corps, percutant sous le choc le dossier de sa chaise en manquant de la renverser.

LEGILIMENS ! s’exclama à cet instant Minerva, profitant de l’état de surprise dans lequel se trouvait le jeune homme pour pousser son avantage : soudain devant les yeux de Severus, tout s’obscurcit, et c’est à une vitesse effarante que les images commencèrent à défiler, comme les images dans les cinémas moldus dans lesquels Lily et lui se rendaient parfois quand ils étaient enfants. Lily, Pétunia, sa mère, puis Wilkes, Rosier, Avery, Croupton, défilèrent tous un quart de secondes, accompagnés qui d’un sentiment de respect, qui d’un élan de haine : tel fut le cas pour Potter et Black, qui apparurent soudain, immédiatement refoulés par Severus qui commençait à se reprendre. Mais Minerva aussi se reprenait, et si son intrusion réussie dans l’esprit de Rogue relevait plus d’un effort louable de volonté que d’une méthode brevetée, à présent qu’elle était bien ancrée dans la mémoire du Mangemort, elle recommençait à prendre de l’assurance, et commençait à fureter plus efficacement : Severus eut la preuve qu’il allait avoir des ennuis lorsque soudain, parmi tous les autres, la jeune Moon parvint à soulever le souvenir qu’il avait le moins envie de se remémorer.

Soudain, il fut de retour dans la chambre maudite de cette maison maudite, le petit moldu en face de lui, l’observant d’un œil vif, à la fois étonné et vaguement apeuré, mais déjà plus de ce monde tandis qu’un éclair vert éclairait la tapisserie, le tout conjugué à la voix inoubliable de Dolohov, reconnaissable entre toutes une fois qu’on l’avait entendue, qui l’appelait un peu plus loin dans les entrailles de la maison… Ce souvenir, dont la brièveté n’avait d’égal que la puissance, fut la goutte d’eau qui fit déborder le chaudron.

ÇA SUFFIT ! hurla-t-il en balayant la présence de Minerva dans son esprit en une unique vague mentale, ça suffit, bredouilla-t-il une nouvelle fois en se prenant la tête entre les mains, catastrophé par ce qui venait de se passer. Catastrophé par ce qui n’allait pas manquer de se passer : qu’avait-elle vu ? Qu’avait-elle compris ? Qu’allait-il pouvoir lui dire, maintenant ?




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MessageSujet: Re: Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< Les méandres de l'esprit [SEVERUS ROGUE] >CLOS< 129196351Mar 9 Sep 2014 - 15:46

Triomphante et triomphale, je ravageai l'esprit de Severus avec la même indifférente efficacité que la peste en son temps lorsqu'elle répandait son bacille et fauchait la vieille Europe. Tout cela était si excitant, si grisant et me conférait un tel sentiment de toute puissance, qu'une fois dans l'intimité de ses pensées j'en oubliai que tout ce qui s'tait passé jusqu'à présent je l'avais bien voulu. La légilimencie, c'était même mon idée. Dans le silence de notre salle commune, lorsque face aux flammes qui dansaient dans nos regards brûlants de curiosité, j'avais murmuré ces paroles, dévisageant Severus, guettant dans ses yeux noirs un éclair. J'en oubliais même qu'il était avant tout un ami, un bien précieux ami, et non pas un ennemi, car mon désir de revanche était tel qu'il m'aveuglait. Et mon orgueil ravivé, de nouveau prêt à parader, se leurrait, ivre de cette réussite fulgurante et brutale. Ma méthode manquait encore de précision, j'allais et venais de pensées en pensées, prenant plaisir à sentir l'impuissance de Severus, à m'attarder sur un sentiment, sur une image, sur un visage. Quelques-uns m'étaient inconnus, comme ces premiers décors aussi, cette petite fille brune aux dents disgracieuses, mais cette chevelure rousse, et ces yeux verts, je les reconnus aussitôt. Et un sentiment fort, qui ne m'était pas étranger m'embrasa le coeur lorsque je compris que l'enfant et la jeune femme n'étaient qu'une seule et même personne: Lily Evans. Puis ce fut autour de Potter et Black d'apparaître, et de violentes pulsions, des élans de haine pure, partagés par moi également d'ailleurs, me ramenèrent à Poudlard, lorsqu'il n'y avait pas si longtemps encore cette véracrasse de Sirius Black s'amusait à me pourrir la vie.

Mais ce n'étaient pas les souvenirs les plus intéressants, car au fur et à mesure que je me promenai dans ses moments du passé, butinant l'un et l'autre, je gagnai en précision, en méthode, en efficacité, et bientôt il me fût évident qu Severus me cachait quelque chose. Je sentis Rogue protester, me repousser, lever ses boucliers, calfeutrer ses issues, jeter un voile sur ce souvenir, mais c'était peine perdue. Maintenant que je l'avais flairé, je fonçai, avec la même force meurtrière qu'une immense vague, désireuse de lui faire sentir à quel point il était douloureux et cruel d'éprouver son impuissance à se préserver. A cet instant toute amitié envers Severus avait fondu, je n'étais qu'une femme bafouée animée d'un désir de vengeance tordu mais ravageur.

J'ouvris une porte, avec un enthousiasme qui s'évapora bien vite en découvrant une étrange scène. Nous étions dans une chambre d'enfant, avec une tapisserie inanimée, et que devinai moldue, des jeux, et au centre de la pièce un jeune garçon dont le regard me remua le coeur jusqu'à y laisser un malaise durable. Puis il y eût une voix, qui me fit trembler, et l'instant d'après le regard du garçon se voilait de peur. Et tout devint vert. D'un vert spectral qui n'avait rien de naturel.

ÇA SUFFIT ! L'instant d'après j'étais violemment rejetée de son esprit et réintégré dans mon corps faible. Sonnée, encore chamboulée par cette plongée dans son âme trouble, j'avais mal au coeur, et je me sentais mal, vraiment mal. Mon coeur se recroquevillait dans ma poitrine, je ne pouvais me défaire de l'image de ce garçon, il m'avait ému jusqu'aux larmes, et je sentais un irrésistible élan d'amour envers lui. J'aurai aimé pouvoir le protéger de cette voix d'homme qui m'avait effrayé, le serrer dans mes bras, le bercer contre ma poitrine, mais ce n'était qu'un souvenir. Un souvenir qui me glaçait le coeur, ça suffit.
Severus était prostré dans un coin, la tête entre les mains, et pour une fois je le sentais apeuré, secoué par des sentiments forts. C'était une vision totalement inédite du serpentard, et même si je me sentais encore mal, un élan de compassion me donna la force de me traîner jusqu'à lui.

- Severus, murmurai-je d'une voix faible, mal assurée mais douce, et assise à côté de lui, je l'entourai de mes bras, et posai en douceur sa tête contre mon épaule, Calmes toi, je ne recommencerai plus, je le jure, j'étais moi même désemparée, et touchée par la détresse de mon ami, même si une petite voix me susurrait froidement qu'il ne méritait pas tant d'amour de ma part, Je ne dirai rien pour la marque.
Je pouvais bien lui promettre mon silence pour cet marque infâme qui souillait sa chair, mais ce que j'avais vu dans son esprit c'était au-dessus de mes forces. Je ne me sentais pas capable de porter ça, de lui jurer que je n'avais rien compris. Tout à coup il me fallait de l'air, et surtout il me fallait quitter Severus car un sentiment de haine à son égard montait en moi en même temps que la tristesse pour cet enfant.
- J'ai besoin d'air, bredouillai-je, et dans un dernier élan d'amour, je pressai Rogue contre moi, peinée de le voir si mal, avant de déposer un baiser sur son front et de m'en aller sans un regard, sans un mot de plus. Une fois au-dehors, dans le froid de l'hiver, je respirai à plein poumons, triste et écoeurée à la fois, pour Severus et cette servitude qu'il s'infligeait, pour toute cette noirceur qui nécrosait son coeur, et pour cet enfant innocent.


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