Il ne reste qu'une petite demi-heure avant le début du match qui opposera les Serpentards, c'est à dire nous, aux Poufsouffles, ces bandimons*. En silence, j'enfile ma tenue, mes protections, mes chaussures, mais je laisse mon casque et mes gants à côté de moi sur le banc en bois. Je renifle un bon coup et j'attrape ma batte que j'avais laissé par terre entre mes pieds. Je l'inspecte un moment avant de l'astiquer avec un torchon propre afin qu'elle adhère bien à ma main et qu'elle soit le plus lisse possible pour frapper les Cognards. J'espère en frapper un paquet histoire de dégommer du Poufsouffle. Quand j'en ai terminé, je me lève pour aller ranger mes affaires dans mon casier quand Daisy s'approche de moi.

*Bandimon (n. m.) : Amas de moisissures dotée d'une paire d'yeux. Syn. : Poufsouffle.

- eh l'asticot !!!! lança Daisy en s'approchant de son petit Thomas chéri, mais en fait plus elle se rapprochait plus elle voyait qu'il avait pris de la carrure. Et lorsqu'il se leva... elle eut un petit choc...
Non mais que c'était-il passé, il avait pris 30 cm tout à coup ? Il la dépassait... et sa mâchoire était un peu plus carré que d'habitude.. Autant il avait même mué !!!

- Euh Thomas !! Ça va t'es prêt ? T'as bien pensé à huiler ta batte ? Attends je vais nouer tes gants.

Elle saisit la paire sur le banc et lui enfila le premier à sa main droite. Ça faisait tout drôle tout à coup. Comment se moquer de lui maintenant qu'il pouvait lui tordre le bras d'une main ? Elle noua les lacets et fit de même pour le second.

J'esquisse un mouvement pour me retourner lorsque je perçois sa voix qui vient vers moi mais reste finalement campé devant mon casier lorsque je l'entends m'appeler « l'asticot ». J'aime pas quand elle m'appelle comme ça et elle le sait, mais c'est Daisy et elle adore faire le contraire de ce qu'on lui demande.
Je décide de l'ignorer mais elle s'approche quand même.
« Euh Thomas ! Ça va, t'es prêt ? elle me demande et je grogne un oui entre mes dents. T'as bien pensé à huiler ta batte ? Attends, je vais nouer tes gants. »
Je la laisse faire un peu perplexe et tandis qu'elle enfile mon gant à ma main droite, je referme mon casier d'un coup sec de ma main gauche avant d'y verrouiller le cadenas. Elle s'atèle alors à l'autre gant et je renifle à nouveau en passant ma manche sous mon nez.
« Serre pas trop fort, je lui dis en fronçant les sourcils, ça serait dommage que je perde ma main pendant le match. »
Elle termine de nouer le second gant et je lève mes mains à hauteur de mon visage pour les observer en bougeant les doigts histoire de vérifier que tout est nickel. Comme c'est le cas, j'adresse un léger sourire forcé à Daisy.
« Merci, je lui dis avant de me détourner pour aller chercher ma batte que j'avais laissée sur le banc. Et toi, pas trop angoissée ? Après tout, c'est que des Poufsouffles. »

- Oh ça va fais pas ta fillette . Répondit-elle en tirant un peu plus sur le lacet de second gant.

Daisy leva les yeux au ciel. Perdre sa main, elle était pas en train de le saucissonner comme un petit gigot d'agneau … Bref il examina son travail et la remercia... Bon c'était pas bien franc, mais elle s'en moquait. Il partit chercher sa batte et la poursuiveuse écouta sa question.

- Angoissée non pas vraiment. On va les manger tout crus les petits canaris. Répondit-elle en tournant autour d'Avery pour vérifier s'il avait bien attaché sa cuirasse dans le dos.

- Si on perd, on est execos avec les oisillons. Si on gagne, la coupe est à nous !! L'enjeu est minime !! Ajouta-t-elle en se plaçant à nouveau devant lui.

- On va juste les massacrer pour les massacrer !

Elle sourit tout en prenant la batte de Thomas. Elle mima un geste ferme et rapide d'une extrême violence
la naine tu la dégommes ! Et si tu peux défigurer Maximus débilus, ça lui ferait les pieds à ce troll !
Daisy frappa dans le vide et vérifia la prise en main de son engin avant de lui rendre.

- Tiens !! Et te laisse pas déconcentrer par les jolies batteuses hein ?

Daisy serre un peu plus fort le lacet de mon gant et je soupire en levant les yeux au plafond alors qu'elle fait de même. Quand je vous dis qu'elle fait toujours le contraire de ce qu'on lui demande.
Elle semble confiante, et moi aussi d'ailleurs. Je sais qu'on va les massacrer, j'en ai bien l'intention, en tout cas.
J'arrête de bouger tandis que Daisy tourne autour de moi pour vérifier que tout est en place. Puis elle se campe devant moi et s'empare de ma batte avec fermeté.
« On va juste les massacrer pour les massacrer ! dit-elle et j'esquisse un sourire avant de la voir donner un violent coup de batte puissant dans les airs.
— Fais gaffe ! je lui dis mais elle m'ignore royalement.
— La naine, tu la dégommes ! qu'elle ajoute. Et si tu peux défigurer Maximus débilus, ça lui ferait les pieds à ce troll !
— J'en ai bien l'intention, je réponds et je tends la main vers elle afin de récupérer ma batte. Allez, file-moi ça, maintenant.
— Tiens ! »
Elle me tend mon arme que je récupère vivement avant qu'elle n'ait l'idée de blesser quelqu'un. Elle poursuit :
« Et te laisse pas déconcentrer par les jolies batteuses, hein ? »
Je ricane. Les batteuses ?
« Ozores aurait pu être pas mal si elle n'était chez les blaireaux, je dis en enfonçant la batte dans la ceinture de mon uniforme. Mais Spencer est pas trop mon genre, y'a peu de risque que ce débile me déconcentre. Au contraire, j'espère bien avoir l'occasion de lui coller un bourre-pif bien comme il faut. »
Et pour accentuer mes mots, je mime un coup de poing dans le vide, juste au dessus de la tête de Daisy. A cette idée, une lueur malveillante s'anime dans mes yeux. Ce traître à son sang mériterait tellement d'être remis à sa place.
Ma tenue enfilée, je retourne m'asseoir sur le banc à côté de mon casque. J'attrape une bouteille d'eau et galère a en retirer le bouchon avec mes gants.
« Morane est douée mais Parkin est une vraie gamine, dis-je en écrasant la bouteille plus qu'autre chose. Elle a du faire de l'oeil à Brankovitch pour avoir son poste que ça m'étonnerait même pas, comme elle le fait si bien avec Black. "Ohhhh Sirius, mon beau Sirius, regarde-moi Sirius, laisse-moi te lécher le derrière Sirius !" »
Je prends volontairement une voix fluette pour l'imiter en papillonnant des yeux. Puis je ricane de nouveau d'un rire bourré de mépris.
« Quelle pauvre fille ! »

(mdr, j'ai mal vu j'ai cru que c'était 2 batteuses mdr ^^)
(ta réponse au top ma chacha)

Daisy acquiesça lorsque Thomas évoqua la brunette. Elle était bien mignonne, mais qu'est-ce qu'elle avait l'air d'une cruche à s'exclamer en espagnol. Y avait pas d'école de sorcier à Madrid ou quoi ? qu'ils se coltinaient une immigrée au sang douteux ? Puis elle ricana bruyamment de sa réponse sur Dowey. Ce crétin faisait vraiment la paire avec Maximus. Daisy se baissa, même si elle n'en avait plus besoin, lorsqu'il joint son poing à ses paroles. Elle sentit l'air juste au dessus de la tête vaciller puis le batteur retourna s’asseoir. Tandis qu'il continuait sa plaidoirie sur les talents indiscutables des autres joueuses, la blonde attrapa la bouteille de Thomas et lui ouvrit. Elle pouffa devant l'imitation grossière de Ophélia, tout en buvant plusieurs gorgées.

- Morane est juste potable, t'as l'impression qu'elle est bonne parce qu'elle est entourée d'abrutis !

- Peut-être qu'on peut gagner par forfait si je propose un truc à Débilus dans les vestiaires.

Elle s'esclaffa de rire puis tendit la bouteille vers la bouche de Thomas pour le faire boire.

- Plutôt manger un botruc pourri !!!!!

Daisy s'empare de ma bouteille et je la laisse faire sans rien dire, concentré sur notre conversation.
« Morane est juste potable, fait-elle en dévissant le bouchon avant de porter l'eau à sa bouche. T'as l'impression qu'elle est bonne parce qu'elle est entourée d'abrutis ! »
J’acquiesce en rigolant. Je n'y avais jamais prêté attention avant mais maintenant qu'elle le dit, ça me saute aux yeux. Morane est tout juste au-dessus de ses coéquipiers qui eux sont vraiment nuls comme des chèvres.
« Peut-être qu'on peut gagner par forfait si je propose un truc à Débilus dans les vestiaires, ajoute Daisy en s'esclaffant avant de porter la bouteille à mes lèvres. Plutôt manger un botruc pourri !!!!! »
A cette remarque, j'explose de rire, recrachant devant moi toute l'eau contenue dans ma bouche. Certains de nos camarades se retournent vers nous pour savoir d'où vient tout ce bordel mais je ne les remarque pas, je suis trop occupé à imaginer Daisy dans les vestiaires des Poufsouffles en train de, eh bien, de tailler une baguette au gardien adverse.
« Tu es immonde ! je lui dis en riant, plié en deux sur le banc. Tu vas te retrouver avec l'éclabouille si tu touches à ça, après tout, tu ne sais pas qui est passé avant toi ! »
A cette pensée, j'en ai presque la nausée, mais ça ne m'empêche pas de continuer à rire comme un bossu.
« A ta place, je ne prendrais pas le risque, j'ajoute en attrapant la bouteille à moitié vide des mains de ma coéquipière avant d'en boire quelques gorgées par moi-même. Le match n'en vaut pas la chandelle. Quelle horreur, Daisy, cette vision va me hanter pendant des jours ! »
Un des joueurs remplaçant manque se fracasser sur le sol en glissant dans la petite flaque d'eau que j'ai recrachée quelques secondes auparavant. Il se redresse et semble vouloir m'engueuler avant de se raviser, remarquant mon regard menaçant. Il finit par partir et je me retourne vers Daisy.
« Au fait, vous êtes au point sur la tremblante de Woollongong ? » je demande en faisant référence à une figure technique de Quidditch.

Daisy avait été plutôt satisfaite de sa petite blague ! Enfin, pas quand Thomas recracha l'eau qu'il avait dans la bouche. Malgré le geste d'évitement elle en avait plein la cuirasse ! Elle grimaça lorsqu'il évoqua l'éclabouille et ajouta gaiement :

- Ça c'est sur ! Au moins la moitié des filles de l'école, vu comme elles lui dégoulinent dessus ! Puis elle prit une voix de pintade : - Oh mon beau Maximus, viens on va dans la salle sur demande, ou dans le bureau de Mr Picott … Je vais te montrer mes deux cognards et mon petit vif d'or …. »

- La vision d'horreur, précisa-t-elle à sa remarque.

Elle venait quand même de se lâcher et elle reprit un peu ses esprits, si père et mère apprenaient qu'elle utilise ce type de langage avec un autre sang pur, elle pouvait aller directement en enfer après la case lapidation !

- Tu nous a vu nous entrainer ? Romanski et Fluvia sont au top ! Ne t’inquiète pas pour nous ! Répondit-elle en plaquant sa main sur la tête du petit Avery et en l'ébouriffant. C'était parfois dur de chasser les bonnes vieilles habitudes d'infantilisation !

Je rigole légèrement lorsque Daisy imite les groupies de Brankovitch. Elle le fait bien, si bien qu'on pourrait croire qu'elle en est une, au final. Puis elle parle des entraînements des Poursuiveuses et c'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle m'ébouriffe les cheveux comme si j'étais encore un môme. Je grogne et me décale sur le côté pour lui échapper.
« Allez, c'est bon, c'est bon », que je fais d'une voix irritée.
C'est ce moment que choisit Lyleïa, la capitaine, pour commencer son discours de début de match. Elle frappe des mains plusieurs fois pour attirer l'attention de tout le monde et se met à nous déblatérer son speech qu'on connait tous par coeur. Ça fait longtemps que j'aurais décroché si elle n'était pas si sexy dans sa tenue de Quidditch.
Puis c'est l'heure d'aller sur le terrain. Je vérifie que ma batte est bien en place à ma ceinture, puis j'inspire profondément pour évacuer un peu la tension qui commence à me gagner. Au dehors, j'entends les cris de la foule des spectateurs qui résonnent dans tout le stade. Je me retourne vers Daisy et lui lance un petit sourire en coin.
« On va gérer. »
Et nous entrons dans le stade, balais à la main, sous les acclamations (et les huées mais on s'en fout) du public.

HJ : à toi de faire l'après-match

Le match était fini et les serpentards avaient gagné ! Bon la gardien avait été pitoyable mais les batteurs s'étaient acharnés comme de beaux diables... Toute l'équipe était rentré dans les vestiaires et Lyl leur servit un petit discours de félicitations. Lorsque la capitaine eut fini, Daisy jeta son balai au sol sans ménagement et s'avachit sur un banc. Elle s'essuya le visage ruisselant et lança un regard en coin au crétin de Zabini .... Elle le regarda se diriger vers les douches et finit par prendre la parole à l'adresse de son petit Thomas :

- Magistral !!!! Tu as été parfait !!! Thomas je te jure !! T'as jamais été aussi bon !! Tu as pris de la felix felicis ou quoi ? Ou bien c'est juste ton talent ... ?

Quel match incroyable ! Et quelle victoire !
Je rentre dans les vestiaires à la suite de mes coéquipiers. Je suis essoufflé comme un boeuf et mes cheveux dégoulinent d'eau de pluie et de sueur. Mais par Merlin, quel match ! Ma batte fume encore des nombreux coups qu'elle a donné dans chacun des Cognards que j'ai croisés. Morane en a pris pour son grade, et j'en suis bien content. Si j'avais pu lui en coller deux, trois en plus, je l'aurais fait volontiers.
Lyleïa nous fait un petit discours mais personne ne l'écoute vraiment. La plupart préfère féliciter Black qui nous a assuré la victoire. Il n'a pas géré autant que moi, mais quand même.
Après le discours de la capitaine, je me laisse tomber comme une masse sur le banc à côté de Daisy et viens coller ma tête contre le mur derrière moi, les yeux rivés vers le plafond. Je suis encore haletant tandis que je retire mes gants un peu nonchalamment.
Daisy se retourne vers moi.
« Magistral !!!! dit-elle avec beaucoup trop d'entrain pour moi. Tu as été parfait !!! Thomas je te jure !! T'as jamais été aussi bon !! Tu as pris de la felix felicis ou quoi ? Ou bien c'est juste ton talent...? »
Un sourire se dessine au coin de mes lèvres. C'est vrai que j'ai été bon. Non, vraiment bon, en fait, faut dire ce qui est. J'ai un peu fait le match à moi tout seul, quand on y pense.
« C'est vrai que j'étais en forme, aujourd'hui, je dis en bombant le torse avant de commencer à retirer mon équipement. J'avais le feu à la batte, j'étais comme possédé ! Et VLAN Morane, je te refais le portrait ! Et BIM Parkin, je te pète les dents de devant ! Un vrai monstre, j'ai géré comme jamais. »
Je prends soin d'illustrer mes propos par des coups de batte dans les airs, encore une fois.
« T'étais pas trop mal, toi non plus, j'ajoute en la regardant. Ton but était spectaculaire. Brankovitch a fait une de ces tronches, j'ai cru qu'il allait pleurer comme un bébé. »
Je ricane, puis avec le bas de mon t-shirt, je viens essuyer mon visage encore trempé.
« On a gagné, mais face aux Poufsouffles, c'était genre TELLEMENT évident ! »
Et dans un coup de pied, je retire une de mes pompes qui va atterrir quelques mètres plus loin, en plein milieu des vestiaires.

Tout à coup, Daisy retrouvait son petit Thom ! Il avait beau avoir mué et pris 30 cm, il restait encore totalement immature et se vantait comme un Brankovitch ^^ Un sourire franc et fraternel se dessina sur son visage et elle accueillit sa remarque avec amusement. Il faisait le malin, mais elle le laissa faire, brimant toutes les remarques infantilisantes qu'elle aurait pu lui asséner. Il était temps qu'elle lui parle d'égal à égal, même si parfois elle mourait d'envie de faire l'inverse.

- Bien sur que c'était évident !!! Morane a été particulièrement féroce !! Va falloir la surveiller de près !!!

- Hé Zabini !!! Lança-t-elle à travers tout le vestiaire, la naine t'a complètement ridiculisé !! T'as des passoires à la place des mains ou quoi ?

- Faut absolument changer de gardien !! Il est nul de chez nul ! Commenta-t-elle, n'hésitant pas à descendre les siens …

« Morane a été particulièrement féroce !! fait Daisy. Va falloir la surveiller de près !!! »
Je me tourne vers elle et pointe un doigt vers son visage.
« Je te l'avais dit qu'elle était pas mauvaise, dis-je en secouant la tête de droite à gauche. J'ai eu beau m'acharner sur elle, elle a réussi tous ses tirs. La prochaine fois, c'est sa tête qui servira de Cognard, on verra si elle gère toujours autant. »
Suite à ça, je ricane en entendant Daisy s'en prendre à Zabini. C'est vrai qu'il a été mauvais mais il s'est pris Cognards sur Cognards. J'avais envie d'éclater la tête de Spencer et si je le croise dans les couloirs, là maintenant, c'est surement ce que je vais faire.
« Faut absolument changer de gardien !! ajoute Daisy. Il est nul de chez nul !
— Y'en a qui dise qu'il serait amoureux de Lyleïa, je dis plus bas en approchant ma bouche de l'oreille de Daisy. Et que c'est pour ça qu'elle le garde dans l'équipe, elle aime ça, de savoir qu'il bave devant elle comme un petit toutou. »
J'avoue que j'ai fait partie de ces gars, moi aussi, amoureux de Lyleïa, complètement marteau dès qu'elle daignait m'adresser la parole. Mais depuis que j'ai appris les fiançailles entre elle et mon frère, ça m'a complètement refroidi. Je ne la vois plus du tout de la même façon, même si quand on y pense, c'est pas elle qui l'a voulu, cette union. Elle n'y est pour rien. Mais ça me fait moins mal de la détester plutôt que de l'aimer.

Tandis qu'elle enlevait ses gants, Daisy acquiesça les dires de son coéquipier. Zabini était forcément amoureux de la capitaine... Et ça devait assurément lui plaire. Elle passait son temps à minauder. En réalité, à part ses deux cousins Avery : Thomas et Fluvia, Daisy ne portait pas les joueurs de son équipe dans son cœur ! Il y avait ce crétin de batteur Powell qu'elle ne pouvait pas encadrer depuis la première rentrée à Poudlard, le débilus de gardien qui n'arrivait pas à aligner deux mots sans ricaner comme un troll.. Regulus qui lui était totalement indifférent, sauf quand il attrapait le vif d'or et Lyl l'autoproclamée reine des glaces qui n'était ni une reine.. ni de glace....Heureusement cette dernière jouait relativement correctement au quidditch ^^.
Daisy dénoua sa cuirasse et enleva ses jambières tout en imitant d'une voix de crécelle aristocrate :

- Oui moi je suis capitaine... tous les garçons m'aiment, mais c'est pas de ma faute, je suis si belle... si exceptionnelle, moi la reine des neiges .... Mais j'en ai marre qu'on m'aime que pour mon physique..... Je ne suis pas qu'un corps.. j'ai aussi un cerveau .. blah blah blah ...

- à gerber !!!! OUI !

Je rigole en entendant l'imitation que fait Daisy de notre capitaine. C'est à s'y méprendre.
« Un cerveau ! je dis en haussant les sourcils au maximum. Ça, ça reste encore à prouver ! »
Et je ris de plus belle tandis que Lyleïa passe devant nous sans soupçonner le moins du monde les moqueries dont elle est l'objet. C'est dingue comme on peut changer d'avis quand on est vexé. Avant, Lyleïa était un peu ma déesse, j'aurais pu lui donner un rein. Enfin peut-être pas mais l'idée est là. Et maintenant, je me moque d'elle comme si elle n'avait jamais rien signifié pour moi. C'est juste histoire d'être méchant, de faire rire Daisy, car au fond, elle signifie toujours quelque chose, même si elle est promise à mon frère.
Je me lève alors avec du mal puis je me tourne vers Daisy.
« Je vais aller me laver, j'ai l'impression d'avoir du sang de Poufsouffle un peu partout, j'ai pas envie que ça s'incruste », je dis en grimaçant de dégoût.
Puis je m'éloigne de Daisy, passant près de mes chaussures sans les ramasser puis filant en direction des douches.

Sujet clos.