C'était une chaude journée de printemps - à croire que l'été était déjà là. Sirius était bien content d'avoir terminé plus tôt sa journée au garage, car c'était trop dur de se pencher sur des moteurs puants l'essence alors qu'il faisait un temps magnifique. Il faisait trop chaud dans le garage qui ressemblait à une boîte de conserve sur laquelle le soleil dardait ses rayons.
Le jeune homme profitait donc de sa fin d'après-midi au Chemin de Traverse, déambulant parmi les promeneurs et des pancartes des différentes échoppes, mangeant négligemment une pomme qu'il croquait en savourant la fraîcheur du fruit. Son tee-shirt lui collait à la peau et il accueillait avec soulagement les passages ombragés. Parfois, il croisait des anciens élèves de Poudlard, ceux qui avaient été de sa promotion, ou un peu plus vieux, ou un peu plus jeunes qu'il saluait avec chaleur. Il songea alors qu'une autre année scolaire était sur le point de se terminer. Il haussa les sourcils : voilà déjà un an qu'il n'était plus à Poudlard. Ceci dit, la vie d'adulte qu'il menait lui allait bien : il vivait avec Remus et tous les deux passaient leurs soirées à refaire le monde lorsqu'ils ne sortaient pas. Ne plus être à Poudlard avait aussi bien des avantages : pas de couvre-feu ni de Picott pour vous coller une retenue, plus de devoirs à faire et surtout, c'était plus facile de sortir avec les filles ! Néanmoins, songeait Patmol en zieutant une bande de jeunes qui devaient avoir une quinzaine d'années, c'était les boules de se dire que tout cela était terminé, que les Maraudeurs étaient adultes, à présent – et que même un parmi eux prévoyait de se marier. Sirius était loin d'être à ce stade là. Sa situation familiale était suffisamment chaotique pour qu'il songe à en fonder une lui-même. Avec qui le ferait-il, de toute façon ? Contrairement à James, Sirius n'avait pas trouvé sa Lily... S'il du moins il y en avait une.

Alors qu'il passait devant la devanture d'une boutique spécialisée dans les objets magiques, Sirius s'arrêta, rognant son trognon de pomme. Il trouverait peut-être quelque chose d'utile pour sa moto – car il n'avait toujours pas réussi à la faire voler, et Remus n'avait pas encore eu le temps d'y jeter un coup d’œil car on sortait tout juste de la pleine lune. Comme il se penchait jusqu'à ce que les cheveux de son front touchent le verre, Patmol remarqua dans la vitrine une théière qui gardait le thé éternellement à la bonne température, des torches et des chandelles inusables, des attrapes gnomes, ainsi que des plumes qui n'avaient nullement besoin d'encre pour écrire – bref, rien qui ne pourrait servir pour sa moto. Déçu, Sirius tourna le dos au magasin et jeta par terre son trognon de pomme. Lorsqu'il releva la tête, il croisa le regard d'un jeune homme qu'il ne connaissait que trop bien, et que pourtant il n'avait pas vu depuis des mois... Son cœur sursauta dans sa poitrine.

Regulus Black, la moue aussi sombre que dans son souvenir, se tenait à quelques mètres de lui.

Spoiler:

Bientôt ça serait les grandes vacances, mais avant ça il y avait les examen. Certes Reg n'avait pas encore les ASPIC à passer mais il devait quand même réussit ceux de fin d'année. Alors en cette belle journée de Juin il en avait profiter pour se rendre sur le chemin de Traverse pour racheter quelques fourniture, et ingrédients de potions. Après cela en début de soirée, il avait prévue de rejoindre Cléo pour qu'ils s'aident à réviser.
Il avait déjà acheter les ingrédients, l'apothicaire avait été sa première destination. Il avait erré dans la petite boutique, observant soigneusement les ingrédients qui s'étalait devant ses yeux. Poudres de corne de licorne, venin d'accromentula, racine d'aspholète, dards de Billywig et tant d'autres. Mais ils y avait aussi tout les ingrédients nécessaire à la fabrication de poisons dans l'arrière boutique et Regulus en profita pour y faire un petit tour.
Il ressortit avec tout son nécessaire dans un sac qu'il rétrécie et mis dans sa poche. Il circula un peu dans la rue, il était encore tôt. Il s'arrêta devant la vitrine du magasins de Quidditch. De la ou il était il apercevait l'étagère ou était répertorier tout les meilleurs livre sur le quiddicth. Il y avait un exemplaire identique à celui que Lyleïa lui avait offert. La colère revint dans ses yeux et il quitta la vitrine. Lyleïa l'avait trahit. Ils s'étaient promis après le départ de Sirius qu'ils resteraient à jamais ensemble, unie par un même abandon.

Il s'arrêta près de la boutique de confiseries. Celle de Pré-au-Lard était meilleurs, mais il n'aurait pas le temps de s'y arrêter. Il acheta de quoi se nourrir durant les révisions et aussi pour le retour en train à la fin du mois.
En ressortant il regarda a boutique en face de lui. Les objets magiques. Il allait s'y diriger quand il aperçut la dernière personne qu'il aurait souhaiter voir. Ou pas... La colère et la haine était présente depuis se jour ou Sirius avait calqué la porte de la maison définitivement, mais pourtant il ne put s'empêcher de rester là à fixer son dos et son reflet dans la vitrine. Le plus jeune des Black sursauta quand son regard croisa celui de son frère ainé qui venait de se retourner...

Sirius n'avait pas bougé d'un pouce. Il observait son jeune frère et le trouva changé - et pas, en même temps. L'Animagus lui trouvait un air plus dur qu'auparavant ; et surtout, jamais, malgré leur différence d'opinion, Regulus ne l'avait dévisagé de cette manière. Il voyait dans son regard une colère noir.
Pas étonnant.

Regulus était chargé de plusieurs sacs, signe qu'il avait consacré sa journée à faire des achats. Sirius était surpris de le trouver là, à cette époque de l'année - ne devait-il pas être à Poudlard ? Les examens approchaient, après tout, les professeurs devaient obliger les élèves à mettre les bouchées doubles.

Le regard de Sirius revint sur celui de son frère, aussi glacial et méprisant que celui que Patmol attrivuait à sa mère, Walburga Black. D'un coup, il se sentit mal-à-l'aise. Il n'avait pas vu Regulus depuis la fin de l'année dernière. Et, d'ailleurs, il n'avait fait que le croiser durant sa septième année. Il savait que Regulus lui en voulait d'avoir déguerpi du 12, Square Grimmaurd pour aller vivre chez les Potter. Sirius avait essayé de lui expliquer combien il ne se sentait pas à l'aise chez les Black, comment il avait l'impression de ne pas être à sa place. Il avait assuré à Regulus que ce n'était pas de sa faute ; il s'était bien gardé de se nuancer. Regulus et son comportement pro-sang-pur avaient une part de responsabilité mais, au fond, Regulus était ce que les parents Black souhaitaient pour la lignée. Sirius était comme une tare dans la généalogie. Ses parents étaient incapables de l'aimer pour ce qu'il était. Et Patmol, à défaut de se conformer au Sirius qu'ils exigeaient, avait préféré s'en aller. Regulus avait choisi un autre chemin.

Cela se voyait dans ses yeux. Il était jeune, mais paraissait en savoir plus sur la vie que Sirius. Sous ses traits d'adolescents se cachait une attitude calculatrice et froide. Regulus avait toujours peu ou proue possédé cette dernière ; seulement, en cet après-midi de Juin, il semblait à l'ancien Gryffondor qu'elle était exacerbée, à en devenir agressive.

Sirius prit une profonde inspiration. Il se rendit compte que la vue soudaine de son frère lui avait coupé le souffle, au point d'avoir l'impression que la vie avait cessé son court pendant quelques instants, avant de reprendre avec brutalité. Regulus ne semblait pas vouloir faire ou dire quoi que ce soit. Sirius devinait qu'il était tout aussi surpris que lui. Le hasard les mettait l'un en face de l'autre pour la première fois depuis très longtemps. Ils avaient perdu l'habitude. Perdu l'habitude de se supporter et celle de faire comme s'ils n'avaient pas le même sang. Tant mois s'étaient écoulés, Sirius avait littéralement changé de vie. Tant et si bien qu'il ne savait pas sur quel tableau jouer.
Et Regulus qui se gardait bien de dire quelque chose ! Au fond, ce n'était pas mauvais signe : Sirius se souvenait qu'à Poudlard, leurs rencontres étaient ponctuées soit d'une indifférence glaciale, soit de répliques cinglantes destinées à rabattre le clapet de l'autre. Là, il ne s'agissait pas de ça. C'était différent.
Le jeune homme, ne supportant plus le silence, se décida à ouvrir la bouche :

- Regulus, ça faisait longtemps.

Une réplique neutre, ni vraie ni fausse, destinée à tester l'accueil que lui réserverait le jeune Serpentard.

Spoiler:

Les sentiments du jeune homme était complètement perturbés. Il en voulait sérieusement à son ainé, de l'avoir laissé seul avec la pression parentale. Il lui en voulait de n'avoir jamais faits d'effort pour "s'intégrer" et éviter à sa mère de lui reprocher ses idées. Mais malgré tout il avait été un frère présent pour lui avant son entrer à Poudlard et même durant les premières années de sa scolarité.
Toutefois, le bourrage de crâne qu'il subissait à son insu depuis sa naissance et de manière plus importante depuis le départ de son frère avait fait son chemin, les derniers souvenirs heureux qu'il l'avait de lui s'était envoler comme de la cendre au vent.
Tellement de chose s'était passé depuis se temps là. De toute évidence son frère avait mûri, même si cela n'était pas évident au premier abord. Mais lui aussi avait mûri. Il avait grandi mentalement et physiquement. Et surtout il était devenu mangemort, et ce détail lui avait fait prendre conscience de beaucoup de choses. Depuis qu'il l'était il se sentait, plus puissant, plus important et surtout il n'oublierait jamais les regard remplie de fierté de sa famille. C'était la l'essentiel.
Pendant longtemps il avait collectionner les articles de journaux qui parlait du mage noir. Entrer dans son camps, parmi les fidèles était au-dessus de se qu'il avait imaginé. De manière positive bien sur. Dire que son frère rejetait avec dégoût cette opinion, il était clair qu'il n'avait jamais comprit ou se trouver les meilleures situations.

Les bras toujours chargé de ses dernières fournitures il restait la à observer son ainé, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. Son éducation lui criait de l'ignorer et de continuer sa route. Pourtant il restait la immobile, alors que quelques mois plus tôt par rancoeur et par colère il avait définie mis un terme à sa relation avec Lyleïa sa soeur de coeur, parce que elle avait revue Sirius.
Les passants ne s'imaginait sans doute pas le combat qui se jouait dans la tête du jeune homme.
Finalement il n'eut pas besoin d'en faire plus puisque son frère prit la parole.

Et c'est ce qui libéra la colère de l'esprit du serpentard, comme si il avait entendu qu'il parle pour décider qu'elle attitude prendre.
La colère et la rancoeur avait gagné une fois de plus. C'était de plus en plus souvent le cas. Même avec Prue il ne cessait de se mettre en colère, souvent pour des broutilles.

-"On se demande pour quoi ?" Lacha-t-il froidement. Malgré le léger t-shirt, manches longues bien sur, que portait le jeune homme, il commençait à avoir de plus en plus chaud. Colère ou joie, il n'aurait su le dire.

A peine Sirius avait-il terminé sa phrase, qui tenait davantage de la remarque que d'un véritable prélude à une conversation, que le regard de Regulus se durcit encore davantage. Si Sirius, filant à toute vitesse sur un balai avait heurté un mur, cela ne lui aurait pas fait plus d'effet que la réaction de son cadet.

- On se demande pourquoi ? cingla Regulus, plein de mépris.

L'estomac de Sirius descendit plus bas que terre mais le jeune homme garda un air constant - seule sa mâchoire se crispa légèrement. Il était piqué par le ton et le rejet de Regulus. Au fond, il ne pouvait en faire autrement, mais ne pouvait-on pas, de temps à autre, se comporter en êtres civilisés ? Remarque, songea aussitôt Patmol, depuis quand Orion et Walburga Black étaient-ils des êtres civilisés ? Ils avaient déteints sur Regulus...

- On ne va pas revenir là-dessus, soupira Sirius, tu connais aussi bien que moi les raisons que moi. Je t'ai toujours dit que ce n'était pas contre toi ou pour te faire du mal que je suis parti.

Ça l'agaçait de revenir à ce sujet, au beau milieu d'une rue du Chemin de Traverse, à cette heure de la journée alors que, pour une fois, il pouvait profiter d'une partie de cette dernière à flâner dans le Londres sorcier... Surtout qu'ils n'étaient pas les seuls à être de sortie. Sirius n'avait pas peur du regard des autres - bien au contraire, il avait toujours adoré être le centre de l'attention - mais il ne voulait pas faire d'esclandre uniquement parce que son frère avait eu l'idée de se balader au même endroit au même moment. De toute manière, avec Regulus, ça avait toujours été ainsi sur les dernières années. Les deux frères s'étaient toujours montrés sur la défensive, prêt à se cracher des reproches à la figures. Résultat, leurs entrevues n'aboutissaient jamais. Lorsqu'ils étaient à Poudlard, cela ne gênait pas Sirius. Il en avait même éprouvé une fierté de se démarquer de tout ce qui approchait le clan Black - les prises de tête continuelles avec son frère pimentait sa vie au Collège.
Désormais, Sirius se rendait compte de la rancune profonde que lui vouait Regulus. Et il en était presque blessé. James était son frère, celui qu'il avait choisit et par qui il était accepté. Mais Regulus, c'était évident, n'avait pas disparu complètement de sa vie. Patmol n'était pas parvenu à tirer un trait définitif sur son passé. La preuve en était qu'il le croisait aujourd'hui et que tous deux étaient incapables de faire comme si de rien n'était.

Mieux valait ne pas laisser une occasion à Regulus de se rebiffer. Sirius enchaîna alors, tentant de faire taire les émotions qui le secouaient :

- C'est bientôt les ASPICS, hein ?

D'un signe de la tête, il désigna les sacs chargés de fournitures que portait le cadet Black. Une once de nostalgie l'enveloppa : il y avait un an, c'était lui qui n'allait pas tardé à plancher aux examens...

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