Lysandre & Lyleïa ❧ La force de l'amitié

Allongée sur le sol, Lyleïa fixait le mur le regard aussi vide que son esprit. Son souffle était court, saccadé, mais elle n'avait pas mal. Elle était au delà de la douleur malgré son poignet cassé, une ou deux côtes fêlées et des hématomes un peu partout. Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle était là. Trois jours. Quatre peut-être. Elle n'avait rien mangé, elle avait a peine bu. Il n'y était pas allés de main morte tous. Il faut dire qu'elle était une traîtresse. Personne n'aurait pu le croire. La fille unique d'Andreï Romansky, l'un des plus puissants mangemorts, une traîtresse. Dire qu'elle avait réussi à aider les sang-mêlés tout l'été avant de se faire attraper. Elle avait voulu aider Anne à s'en sortir. D'ailleurs elle ignorait ce qui était arrivé à la Gryffonne après ça. Elle se mit à tousser ce qui réveilla la douleur et elle gémit.

Allongée là sur le sol, ses cheveux blonds emmêlés et sa peau pâle couverte d'hématomes, de sang séché et de boue, on aurait dit une poupée de porcelaine que l'on avait laissé tomber parce qu'elle était cassée. Elle regardait sans les voir les gouttes d'eau qui tombait du plafond jusqu'au sol et comptait sans réfléchir. Un, deux, trois ... et le temps passait sans qu'elle ne s'en rende compte. Quarante, cinquante, soixante ... elle ne savait même pas si c'était le jour ou la nuit. C'est alors qu'un bruissement d'aile se fit entendre. Comme ce n'était quand même pas un bruit commun quand on était à l'isoloir, il fit tiquer la russe qui sembla émerger d'un long cauchemar. Elle puisa dans ses dernières forces pour se redresser un peu. Malgré sa vision floue elle parvint à apercevoir la silhouette d'une chouette. Non d'un homme. Elle fronça alors les sourcils.

- Qui est là ? demanda t-elle dans un souffle.

 

©flawless

Spoiler:

Assis sur une des plus haute tour de l'institution Clevergrâce, Lysandre était en train d'essayer de trouver une faille dans le système de protection quand il aperçut encore un élève se faire trainer à l'isoloir. Le treizième de la journée. Non pas le ! LA treizième. l'apprentie auror, se rapprocha du bord de la tour, en s'aplatissant au sol, pour ne pas se faire remarquer. Bien sur que la jeune femme lui disait quelques chose. Il n'eut aucun mal à reconnaître la chevelure blonde de son amie russe. Il jura entre ses dents et resta la à observer son amie se faire emmener de force dans cet endroit lugubre qu'était l'isoloire. Que pouvait-il faire de plus ? Affonter le mangemort ? Sa belle amie le payerais encore plus cher. Non il y avait une solution, mais il devait attendre.

Lysandre n'avait eut aucun mal à garder quelques trucs à manger. Certes eux aussi était surveiller, mais c'était une chance qu'il ait choisis comme options, métamorphose avancé. Ils avait transformer son rab de ratatouille -pas très apétissant certes- en vieux mouchoir sale qu'il rangea prestement dans sa poche. En quittant le refectoire il se rendit à l'infirmerie et parvint encore une fois grâce à son talent pour la métamorphose, à obtenir une potion ressoude-os pour son poignet droit qui arborait une forme étrange. Par un tour de passe passe moldu que lui avait appris le frère de Kayla, il fit croire qu'il avait bu la potion et la fit glisser dans sa poche.
Il n'avait plus qu'à attendre que la nuit tombe totalement sur l'institution.

Il faisait les cents pas dans sa chambre quand enfin il jugea la nuit assez noire pour pouvoir rejoindre l'isoloir sans se faire remarquer. Le vieux mouchoir et la potion dans sa poche, il se transforma et prit son envole. Perché sur le toit du cabanon, il n'eut aucun mal à dénicher un trou suffisamment gros pour qu'il puisse s'y faufiler.
Le hiboux n'avait même pas touché sol, qu'il repris instantanément forme humaine.

-"C'est moi Lyl, c'est Lysandre."
Il s'approcha doucement de son amie, même si sa vue de hiboux aurait été pratique, il ne conservait pas d'attributs de son animal une fois redevenue humain.

-"comment tu te sens ?"

Il s'approcha et s'accroupit prêt de la jeune femme. Une chance, sans doute que la lumière qui perçait à travers le toit pourri était suffisamment faible pour lui cacher l'ampleur des dégâts sur sa jeune amie.
Lysandre sourit dans le noir, même si il était peu probable que la russe l'ait vu dans l'obscurité. Allons bon, si elle était capable re faire des raillerie, alors elle n'allait pas si mal que ça.

-"Je viens pour accrocher des décorations de Noël pardi, railla-t-il à son tour. Bon ok, c'était peut-être pas trop le moment pour l'humour, mais pourtant Lysandre savait à quel point cela pouvait reigorer un esprit, mieux que n'importe quel potion.

Soudain, la jeune femme, s'agita, lui demandant de partir, pour ne pas qu'il se fasse prendre, toussant, et gemissant de douleur. Lysandre se rapprocha la pris dans ses bras.
-"Chut... Chut", murmura-t-il "T'en fais pas pour moi, j'ai sans aucun plus d'immunité que n'importe quel élèves ici malheureusement. Attends... Lumos"
Une faible lueur éclaira la pièce obscure. Il posa sa baguette au sol et sortit de son sac la potion et le vieux mouchoir auquel il rendit son aspect originel, un bon plat de ratatouille encore chaud avec du riz.
D'un air sérieux il jaugea la jeune femme, attrapant la peau de son bras, comme un docteur qui voudrais savoir si son patient avait beaucoup maigri ou pas, puis estimant que son amie n'était pas un cas critique lui tendit la potion.
-"Ca d'abord !" Il l'observa avala la potion jusqu'à la dernière goutte, puis finalement rapprocha l'assiette de son amie. "J'ai pas pu te prendre de pain désolée. "

Lysandre eu un sourire quand la russe l'insulta en français. Au moins les cours de langue avait servi à quelques choses.
Il l'observa avaler le contenu de la potion en s'assurant qu'elle la vidait bien en entier. Il ne fallut pas longtemps pour voir les effets de la potions. Le bras blesser de la jeune femme se ressouda et elle pu respirer plus librement. Il la regarda se nourir et reprendre des forces tandis qu'il guettait des bruits à l'extérieur lui indiquant un danger ou non. Il n'y avait pas de ronde au personnes en isoloir le soir, mais la lumière pourrait attirer quelqu'un et puis Kingsley n'avait-il pas dit d'être sur leur garde en ce moment ?

-"Je pouvais pas te laisser comme ça, pas alors que j'avais une petite opportunité de t'aider. On est tous sur le qui-vives dehors, Kingsley penses que les choses vont s'accélérer maintenant que la fin des vacances approche. Ils vont prendre plus de risques mais ça sur qu'on finira par vous sortir de là !"

Il resserra son étreinte sur la jeune femme. Tant de chose l'avait touché durant l'année que lui d'habitude extravertie et conciliant était devenue renfermer et colérique, s'emportant beaucoup plus facilement.
Il était en train de réconforter la jeune femme quand son ouïe de hiboux l'informa de quelques chose d'inhabituelle. tout de suite il se redressa, pour écouter attentivement en tentant de ne pas alerter sa camarade.

Les bruits à l'extérieur étaient intriguant. Un mélange de voix étouffés et des bruits de pas discret mais rapide. Beaucoup de bruit de pas. Kingsley les avait prévenue d'être prudent, de surveiller davantage. Etait-il possible qu'il s'agisse de renfort mangemorts pour accélérer le processus avant la fin des vacances ?
Lyleïa c'était redresser elle aussi. Lui qui avait voulu se faire discret, c'était raté ! Essayant de rassurer la jeune femme de son mieux.
-" Bouge pas d'ici, je vais voir ce qu'il en est et je reviens. Promet moi que tu reste ici en m'attendant ?"
Sans attendre son affirmation il se changea en hiboux et s'envola par le trou par lequel il était entrée.
Il survola le parc, pas trop haut, ni trop bas, ses yeux de noctambules observant les silhouettes détaillés qui se rapprochait du château Clevergrace !
Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer quelques aurors et membres de l'ordre qu'il connaissait. Lyleîa avait raison, on venait les chercher !
Lysandre se hatâ de rejoindre la jeune femme russe.

-" On vient nous chercher ! Viens faut que je te sorte de la !" Il la pris par la main et la recula vers le fond de la pièce. Il attrapa sa baguette et fit sauter la serrure. "Je suppose que si je t'amène auprès des aurors dans la forêt tu m'en voudras pour le reste de ta vie ?" Il réfléchit quelques instants "Tu n'as pas ta baguette, donc tu reste avec moi jusqu'à que je t'en trouve une." Ensemble, ils avancèrent silencieusement pour participer à l'évacuation des élèves.