Sujet: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Mar 22 Juil 2014 - 21:17
Mi-mai 1979, minuit, maison abandonnée en pleine campagne.
Sonia n'y comprenait rien. Cela faisait trois heures que Seth l'avait emmenée ici en urgence avant de l'embrasser sur le front et de lui dire qu'il partait en mission. Trois secondes plus tard, il avait disparu. Et Sonia de se ronger les sangs. Elle avait tourné en rond pendant une demi-heure, avant de se prendre en main et d'allumer un feu dans la petite cheminée. Mine de rien, les nuits étaient fraîches à la campagne, même au printemps. Elle s'enveloppa dans un plaid qui traînait dans un coin, et s'assit sur le canapé. Elle observa la forêt qui l'entourait, écouta les bruits de la nature, qui étaient plutôt angoissants. Elle sursautait à chaque hurlement d'animal, imaginant que c'était celui de Seth, agonisant. Ce qui l'inquiétait le plus, c'était qu'il n'avait même pas pris le temps de lui expliquer, comme s'il risquait sa vie sur cette mission. Il l'avait mise à l'abri puis était parti. L'attente était insoutenable, et elle était seule dans cet endroit isolé. Parfois ses yeux se fermaient, mais le sommeil ne la rattrapait jamais, car le tourment était plus vif. Elle sombrait dans des cauchemars rocambolesques dans lesquels Seth se noyait, s'étranglait, s'étouffait successivement sans qu'elle ne puisse le sauver. Puis vint le pire de tous. Elle revit ce moment, au cimetière, où il était à l'article de la mort. Elle ne le connaissait pas encore, mais si elle avait échoué à le sauver, son existence toute entière aurait été modifiée. Elle se réveilla en sueur, en songeant à Orchid et Neil. Où les avait-il planqués ? Elle jeta un coup d'oeil à sa montre. 3h du matin. Elle maudissait ces mangemorts qui risquaient la vie de leurs adeptes sans aucun scrupule pour accomplir les pires tâches qui soient.
Dernière édition par Sonia Adamson le Sam 9 Aoû 2014 - 21:04, édité 1 fois
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Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Jeu 7 Aoû 2014 - 11:04
«To Death Eaters
So let me go I don't wanna be your hero I don't wanna be a big man Just wanna fight with everyone else»
La bile lui monta aux lèvres, puis un autre goût, amer, ferreux... Seth cracha le sang qui lui obstruait la bouche, respirant goulument l’air qu’un coup de pied bien ajusté lui avait ôté. « Retourne-toi mangemort ! Qu’on voit ta sale face de rat ! » Le suppôt du Lord eut un gargouillement sinistre lorsque le soulier de l’auror le retourna sans ménagement. Seul son masque protégeait encore son identité. La mission avait été un échec, mais ça, Seth l’avait su à l’instant même où la missive était arrivée...
Les mangemorts avaient décidé de frapper un grand coup au cours du moins de juillet, mais pour cela, ils devaient faire croire à la communauté sorcière qu’ils étaient inoffensifs, ou du moins que leur emprise faiblissait. Et pour donner cette impression, il n’y avait qu’une solution valable pour les mages noirs. Ils avaient besoin de sacrifier quelques uns de leurs membres. Ce qui en soit, les touchait autant qu’un grain de sable dans leur chaussure. Pourtant, Seth avait imaginé qu’il atteignait plus ou moins le caillou moyen dans sa catégorie, à l’époque en tout cas. Car il était vrai que depuis un bout de temps maintenant, il délaissait plus ou moins ses obligations de mangemort pour s’occuper de son ascension au Ministère de la Magie. Enfin, ça c’est ce qu’il racontait à tout bout de champs. La vérité c’est qu’il était aujourd’hui plus amoureux que citoyen modèle. Sonia occupait toutes ses pensées, chacune de ses actions, jusqu’aux plus ridicules ne visaient qu’à la rendre plus heureuse. Comme cet arbuste ensorcelé presque aussi grand qu’un pommier qu’il avait fait pousser au dessus de leur lit et qui donnait à profusion des petits pains au lait le matin, idéal pour les petits déjeuners sous la couette ! Le jeune homme avait toujours été doué en sortilèges, mais il avait jusque là, utilisé ce don pour les pitreries les plus fantasques et les tortures les plus inimaginables. Aujourd’hui, il comprenait enfin celle que l’on appelait la « magie blanche », créatrice de poésie et de bonheur. Bonheur qui en l’occurrence, allait rapidement prendre fin sur les pavés sales d’une rue obscure dont il n’avait même pas retenu le nom, un bref rappel d’un cimetière lointain en somme. Comme quoi on échappe pas à son destin !
Heureusement, son amante était à l’abri. Seth avait tout prévu, ils avaient transplanés deux fois avant de prendre le bus jusqu’à une ancienne auberge tenant plus de la ruine que d’un pub chaleureux pour transplaner une troisième fois dans une petite maison de campagne qui appartenait à Mr Anderson père. Ce dernier devait à peine ce souvenir de cette bicoque paumée d’ailleurs, heureusement. Il avait également mis à l’abri Orchid et Neil, mais séparés de Sonia pour assurer doublement leur sécurité. S’il était découvert, jamais les aurors ou les mangemorts d’ailleurs, ne pourraient remonter jusqu’aux êtres qui lui étaient le plus cher.
Bien sûr on ne lui avait pas dit de but en blanc qu’il était le doux agneau et que l’autel se trouvait à deux rues de là. Non, on lui avait assigné une simple course à faire. En l’occurrence, une liste de noms des personnes cibles des mangemorts, qu’il devait remettre à Christopher Buckley en mains propres. Mais cette missive sonnait faux, trop simple, trop directe, les mangemorts utilisaient bien souvent des moyens plus discrets pour se contacter, le contact visuel n’était décidé qu’en cas d’urgence absolue. Et pourtant Seth avait dû accepter. Il savait qu’il tombait droit dans un piège et que les seules issues possibles s’il respectait le plan des mangemorts, était soit Azkaban, soit la mort, et le jeune homme n’était pas certain d’en préférer l’une à l’autre. Et il avait raison... à peine avait-il transplané sur le lieu de l’échange et fait quelques pas que deux ombres l’avaient rejoint.
Mais après tout, il pouvait toujours tuer ces deux aurors, et feindre aux mangemorts qu’il s’était simplement défendu, il n’était pas censé savoir d’avance l’issue du combat. Ses employeurs n’avaient qu’à être plus précis, un truc du style « tu dois te faire emprisonner lors de ta mission, mais tu peux mourir aussi si tu veux ». Alors que la main de l’auror s’approchait de son masque, Seth l’attrapa au vol la tordant jusqu’à entendre les os du poignet céder, tirant à l’homme un hurlement déchirant. Se relevant en boitant, le mangemort força son otage à faire de même, crachant une flaque de sang pour pouvoir parler d’une voix rauque, méconnaissable.
« N’avance pas, ou je le tue. » Attrapant au passage sa baguette que son otage avait eut l’intelligence, ou non de ramasser lorsqu’ils l’avaient désarmé, Seth fit face au second auror, reculant avec sa victime dans les bras comme il le pouvait. Il longea deux rues ainsi, avec pour seule compagnie les gémissements de son otage et le regard noir de l’auror qu’il apercevait encore sur la place au fond. Ce tour ne marchait bien qu’avec eux d’ailleurs, la prise d’otage ne prenait pas du côté des mangemorts. Alors que l’auror allait disparaître de son champs de vision et logiquement se remettre à sa poursuite, Seth balança sa victime contre un mur, dont le crâne heurta brutalement le crépi d’une maison avant de s’affaisser.
Puisant dans les forces qu’il lui restait, il tourna à droite à l’angle de la rue puis se glissa dans une ruelle si étroite qu’en gonflant les poumons on aurait pu y rester coincé. Arrivé à une petite porte en bois, arrière cours d’un célèbre hôtel, Seth se mit à tambouriner en criant le nom de code de Christopher Buckley...
Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Sam 9 Aoû 2014 - 21:03
-Qu'y a-t-il Edgar ?
Demandai-je à mon misérable serviteur qui déambulait anxieusement dans les couloirs, en me cherchant partout. "Votre nom de code monsieur ! Quelqu'un crie derrière la petite porte !". Je n'attendis pas pour bousculer cet imbécile avant de me rendre à la porte en question. Je regardai par le trou central, destiné à protéger l'hôtel des intrus, et aperçus Seth Anderson. Jusque-là, rien d'anormal, il avait suivi le plan. Mais en regardant derrière lui, je remarquai deux ombres, qui se rapprochaient à grande vitesse, et dont la clarté des capes révélait leur appartenance au camp adverse. Je ne pouvais me permettre de prendre des risques. J'avais trop perdu à cause des auror : mon hôtel, qui était parti en fumée, ma liberté, qui s'était évaporée en prison... le droit de ne faire entrer que ceux qui le méritaient dans mon établissement. Seth comprendrait. Pas de pitié chez les mangemorts. Il devait lui aussi avoir des choses auxquelles il tenait plus que tout. J'ouvris la porte, m'emparai de la liste qu'il tenait à la main et lui murmurai :
-Désolé.
En lui indiquant l'autre côté de la rue d'un geste furtif. Il s'agissait à présent de son seul échappatoire. Puis je refermai la porte et ordonnai à mon valet de la verrouiller à double tour.
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Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Dim 24 Aoû 2014 - 22:10
«you know it's true all the things come back to you
sing with me, if it's just for today maybe tomorrow the good Lord will take you away»
Sa main glissa sur la porte, y laissant une trainée sanglante. Buckley l’avait trahi, et il espérait que cette marque signerait les mots qu’il n’avait pas pu lui cracher à la figure. Quoi que connaissant l’homme, Christopher aurait tôt fait de changer la porte ou d’y passer un coup de peinture, comme il l’avait fait pour tout son hôtel après l’incident du mariage. Seth aurait aimé se jeter contre la porte, tambouriner en sachant pertinemment que tout espoir était vain et que ce battant resterait sourd à ses prières. Mais seuls les lâches et les faibles raisonnaient ainsi, et le jeune homme n’appartenait pas à cette race. Un survivant, voilà ce qu’il était, et les survivants ne posent un genou à terre que pour mieux se relever. Il n’allait pas mourir là, dans une ruelle dégueulasse de Londres pour le plaisir d’un mage noir qui ne voyait en lui qu’un pion. Et il n’allait sûrement pas mourir là, contre la porte close d’un ancien ami pour le plaisir d’un Ministère apeuré et de deux aurors belliqueux.
Non, il vivrait parce qu’une femme l’attendait à des kilomètres de là, et qu’il était hors de question qu’il l’ait serré dans ses bras quatre heures plus tôt pour la dernière fois. Serrant sa baguette contre son torse il recula en raclant les pieds au sol pour se trainer de l’autre côté de la rue. C’était la seule issue que lui avait indiqué Buckley, et les voix qui approchaient de l’autre côté semblaient le confirmer. Son dos calé contre le mur, Seth respira par saccades, tentant d’oublier la douleur lancinante de ses côtes à chaque respiration. A tous les coups il en avait de cassées. Levant sa baguette il se concentra sur un sort informulé. Il y avait des risques mais il y en avait davantage à réciter une formule avec une diction malencontreuse, et vue l’état de sa mâchoire... Alors que la pointe de sa baguette traçait des glyphes lumineux dans les airs, la brume environnante s’intensifia jusqu’à créer un étrange mur opaque devant Seth. Au même moment les deux aurors débouchèrent dans la rue, et leurs regards passèrent sur le jeune mangemort sans le voir, car devant eux se trouvaient non moins qu’une rue déserte et sans aucune possibilité de cachette. Ces derniers partis, Seth s’autorisa à peine une demie respiration, il ne pouvait pas transplaner dans cet état, à moins de vouloir finir dispersé, « façon puzzle » aux quatre coins de l’Angleterre. Non la seule façon de se sortir de ce guêpier était d’atteindre le portoloin du Chemin de Traverse. Avec un peu de chance, ses poursuivants le penseraient encore dans le quartier sale de l’Allée des Embrumes, à se terrer dans un coin. Une demi heure plus tard, il se trouvait dans la campagne environnante d’un petit compté paumé d’Angleterre, à vomir ses tripes sur le bas côté. Et ce n’est qu’aux premières lueurs de l’aube que Seth atteignit enfin une petite maisonnette en pierres claires dont la cheminée crachotait de petites bouffées de fumée grise. Là, soudain, comme s’il n’avait vécu ces dernières heures qu’à crédit, la fatigue, la douleur resurgirent, et il n’eut que le temps d’ouvrir le loquet de la porte et de croiser un regard si tendre qu’il s’y serait noyé, que le jeune homme s’écroula sur le sol dans un râle de souffrance.
Lost in the darkness Hoping for a sign Instead there's only silence
I just need to know Whatever has happened The truth will free my soul
Elle attendait encore et encore, mais il ne revenait pas. Alors la brunette somnolait, incapable de tomber pour de bon dans les bras de Morphée. D'ailleurs, c'était les bras de Seth qu'elle voulait. Le feu s'éteignait progressivement, mais elle ne prenait pas la peine de le rallumer, c'était au-dessus de ses forces. Ses pensées effleuraient les pires scénarios possibles quant au destin de son amant : il s'était peut-être fait enlever, voire tuer, et probablement par le camp auquel elle aurait dû appartenir. L'angoisse la tenaillait et déchirait son cœur en lambeaux. Dans ses cauchemars elle voyait Orchid et Neil débarquer pour lui annoncer le pire, et s'effondrait. Que deviendrait-elle sans lui ? Non, que pouvait-elle devenir sans lui ? Rien. Les minutes passaient, aussi longues que des années, sans aucun changement dans la maison. Une petite horloge comptait les secondes, vraisemblablement aussi lasse que Sonia. Il faisait toujours aussi froid et les cendres avaient recouvert la cheminée.
La jeune femme se réveilla en sursaut, le visage creusé par des larmes sèches. Elle avait cru entendre un bruit.
-Neil ?
Murmura-t-elle, en apercevant la silhouette d'un jeune homme, à présent persuadée que son cauchemar était prémonitoire. Puis, ses yeux s'acclimatèrent aux premières lueurs du jour et elle se rendit compte du miracle. Elle se leva précipitamment et vit l'homme de sa vie perdre connaissance et tomber dans un bruit sourd. Sonia s'approcha de lui à vitesse grand V, en prononçant son nom à haute voix et en le retournant pour voir l'étendue des dégâts. Bien sûr, il était blessé. Elle caressa rapidement son visage tandis que de minces larmes roulaient sur ses joues. Ensuite elle tenta de soulever ses épaules pour lui faire passer le pas de la porte et refermer derrière eux. Dieu que ce n'est pas facile pour une femme, quand on est seule, de déplacer un homme évanoui ! Elle réussit tout de même à le pousser dans la maison, referma la porte, et s'assit à ses côtés, en posant délicatement la tête du mangemort sur ses genoux.
Elle eut seulement le temps de le débarrasser du sang qui obstruait sa bouche grâce à un sort avant qu'il ne se réveille.
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Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Dim 14 Sep 2014 - 11:38
«Où tu es J'irai te chercher Où tu vis Je saurai te trouver Où tu te caches Laisse-moi deviner
Dans mon cœur rien ne change T'es toujours là, mon ange»
Cette impression que la douleur restait derrière la porte, qu'il n'était qu'un esprit libre, Seth l'avait déjà connu. Il savait qu'alors, il n'y avait que deux issues possibles... continuer à ne rien ressentir, s'effacer dans le néant, ou revenir et affronter la douleur. Il entrouvrit les yeux. La chaleur timide de l'aurore lui parvenait par saccade, à chaque battement de cœur. Il referma les yeux, incapable d'émettre un autre signe de vie. Le mangemort sentit qu'on le tirait tant bien que mal, soulevant même sa tête pour ne pas heurter la masse dure d'un perron qui devait être l'entrée d'une maison car les rayons cessèrent aussitôt de brûler ses paupières.
Un tic tac lointain, une voix qu'il aurait reconnu et c'était le cas, à l'article de la mort, une paume apaisante sur son visage et il sut qu'il était chez lui. Pas à Londres, dans son manoir typiquement anglais, mais près de la femme qu'il aimait et pour laquelle il s'était battu, seul. On dit souvent qu'on ose tout lorsqu'on à rien à perdre, pourtant c'était en pensant la perdre qu'il avait oublié ses os brisés et son souffle éraflé. Il était revenu parce qu'il savait que tout comme lui, elle ne pouvait vivre sans son amour. Et il aurait été sinon égoïste, du moins assez mal poli de mourir dans de telles circonstances.
Il se força à lutter contre la pesanteur et ouvrit de nouveau les yeux. D'abord il ne distingua rien de plus que des lucioles de lumières dansantes, puis le monde se stabilisa. Le visage de Sonia lui apparut enfin et il ne put s'empêcher de lâcher un soupir de soulagement. Bien que ses joues soient noyées de larmes il ne l'avait jamais trouvée aussi belle qu'en cet instant. Après tout ce qu’ils avaient enduré, l’un et l’autre, séparément et ensemble, elle était toujours là, à ses côtés... Sa main prit la sienne, la posant contre ses lèvres, il attendit quelques minutes avant d’articuler :
« Le médecin, il faut que tu trouves le médecin»
Ils avaient beau être tous les deux sorciers ils n’étaient pas médicomages, et Seth était certain d’avoir au moins deux côtes cassées et de multiples lésions qu’un sort de base ne pourrait pas arranger. Saint Mangouste n’était pas une option, c’est là-bas qu’on le chercherait en premier, non il ne restait que l’aide moldue, même si l’admettre donnait à Seth la nausée. Deux heures plus tard un vieil homme passa le pas de la porte, sa mallette à la main. Le village était si éloigné de tout que peu de jeunes médecins s’y installaient, l’homme était un gars du coin qui avait vu passer les années 14-18 et ne manqua d’ailleurs pas de le rappeler à la belle jeune femme assise en face de lui, de l’autre côté du lit, histoire de se faire mousser un peu.
« A cette époque on hésitait pas, une tâche noire c’était la gangrène, fallait couper, et ça coupait jpeux vous l’dire ! Des bras des jambes ! Ah ça... c’était pas des ptites bagarres de rues comme votre msieur là, c’était la guerre, la vraie ! »
Seth leva les yeux au ciel il se serait bien chargé de le découper en fines rondelles ce bon docteur, histoire de comparer leur style respectif, mais les bandages entourant sa poitrine étaient si serrés qu’il avait même de la peine à respirer. Il dû donc se contenter d’attendre que ce moldu en manque d’affection engrange quelques sourires polis de Sonia pendant qu'il s'occupait de lui, avant d’enfin le remercier de ses « bons conseils ». A peine Sonia l’avait-elle raccompagné qu’il l’attira contre lui. Il n'avait rien eu à lui dire, elle avait deviné l'essentiel. Son bras valide l'encerclait, sa tête posée contre la sienne et leurs respirations se muèrent en une.
Peut-être était-ce cette énième mission suicide, ou bien y avait-il réfléchi depuis bien longtemps déjà mais ses lèvres trouvèrent quelques minutes plus tard l'oreille de Sonia alors qu'il lui murmurait:
« Ferme les yeux mon ange, imagine moi là, devant toi, posant un genou à terre, prenant ta main dans la mienne...»
Il s'arrêta laissant une douce tension s'installer, attendant même que Sonia ouvre les yeux sous son silence. Alors il plongea ses yeux dans les siens, et oubliant toute politesse qui aurait été de formuler sa demande sous la forme d'une question il reprit dans un souffle.
Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Lun 15 Sep 2014 - 18:01
« Le médecin, il faut que tu trouves le médecin». Les remords et la panique envahirent immédiatement la jeune femme. Elle s'en voulait de ne pas y avoir pensé plus tôt, le choc de revoir Seth dans un tel état l'avait abasourdie. S'il le lui demandait, c'est que son état était plus grave que ce qu'elle avait d'abord soupçonné. Elle s'empressa donc de prévenir le médecin local, autrement dit moldu, qui l'informa, vu leur emplacement, qu'il mettrait du temps à arriver. Toutefois il se présenta bien deux heures plus tard, et Sonia se précipita à la porte pour le faire entrer. Pendant tout ce temps elle s'était tenue aux côtés du mangemort, et s'éloigner de quelques mètres de lui l'angoissait au plus haut point.
Le médecin s'approcha du jeune homme et commença les soins tout en racontant des histoires sordides sur la première guerre mondiale. Lorsqu'il évoqua l'amputation des membres, elle frissonna. Elle refusait de songer à ces choses, qu'elles se produisent dans le monde moldu ou dans le monde sorcier, surtout à cause de l'état actuel de celui qu'elle aimait. De plus, il prétendit que la rixe de Seth n'était qu'une "bagarre de rue". Le pauvre, il n'aurait jamais accepté de venir le soigner s'il avait su ce qu'il en était réellement. Cependant il fallait faire bonne figure, le pauvre homme semblait par ailleurs sympathique, quoiqu'un peu trop enclin à croiser le regard de la jeune fille. Ce fut un réel soulagement de le voir partir, et dès qu'elle l'eut payé, mené à la sortie et qu'elle se fut rassise, Seth la prit dans ses bras. Désormais certaine qu'il survivrait, la belle se sentait plus légère, bien qu'il souffrît à chaque mouvement. « Ferme les yeux mon ange, imagine moi là, devant toi, posant un genou à terre, prenant ta main dans la mienne...» Que voulait-il dire ? Sonia ne s'attendait pas à de telles paroles, elle pensait qu'il avait besoin de repos, et que sa seule raison d'ouvrir la bouche était de lui demander de l'eau ou quelque chose à manger. Alors, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il lui soumit un rêve, qu'elle s'empressa d'imaginer en fermant les yeux... Elle tiqua tout de même lorsqu'il parla de poser un genou à terre, mais elle attendit patiemment la suite, le cœur cognant violemment contre sa poitrine. Comme elle ne venait pas, elle rouvrit les yeux, pour croiser le regard de Seth, plus malicieux que jamais. « Épouse moi Sonia Adamson.» Jamais elle n'aurait cru entendre ces mots un jour. D'ailleurs, s'il lui avait fait sa demande quelques mois auparavant, elle aurait sans doute refusé : il était déjà dangereux pour eux de vivre ensemble, alors se marier, c'était de la folie, elle était jeune et commençait tout juste ses études, et ses parents ne le connaissaient même pas. Mais cette nuit, le mariage était une nécessité. Elle savait qu'elle ne voudrait plus jamais vivre en étant une simple Adamson, et qu'elle souhaitait que quelque chose de plus grand les lie, pour toujours.
- Pour le meilleur et pour le pire...
Murmura-t-elle en posant ses lèvres sur les siennes. Ils dormirent peu cette nuit-là, trop occupés à échanger des baisers langoureux et rechignant à s'écarter l'un de l'autre, ne serait-ce que d'un centimètre. A partir de maintenant, ils ne formaient qu'un.
[Trois semaines plus tard...]
"You're my end and my beginning Even when I lose I'm winning Cause I give you all of me And you give me all of you"
Robe de la demoiselle :
Sonia s'avançait seule, vêtue de sa robe de mariée, son bouquet à la main, dans la longue allée qui la séparait de Seth. Elle n'avait d'yeux que pour lui et il la dévorait du regard. Il faut dire qu'elle était rudement belle la « petite » Sonia. Sa robe était à l'image de leur couple : asymétrique, anti-conventionnelle, et sensuelle, car elle laissait voir le haut d'une cuisse féminine tout en étant parsemée de trous dévoilant un tissu de couleur chair. La grande traîne illustrait quant à elle la longévité de leur amour. Son maquillage n'était pas ostentatoire : marron, seul un trait noir dépassait de la paupière pour souligner son regard. Enfin, ses cheveux étaient rassemblés en un chignon sophistiqué entrecoupé de fleurs blanches, et deux mèches pendaient de chaque côté de son visage.
En d'autres temps elle avait rêvé d'un mariage parfait, entourée de sa famille et de ses amis, mais en fait, celui-ci dépassait toutes ses attentes. Ils étaient seuls au monde dans cette chapelle lointaine, et sans la présence du prêtre, ils auraient prononcé leurs vœux à toute vitesse et envoyé valser leurs vêtements. Cependant il fallait se tenir, le mariage n'était pas encore célébré. Le cœur de la jeune femme battait à tout rompre, elle entendait à peine le claquement de ses talons hauts qui résonnait dans tout l'édifice. Elle marchait depuis si longtemps qu'elle croyait ne jamais parvenir à son futur époux. De temps en temps elle jetait un coup d’œil aux bancs déserts de chaque rangée, mais contrairement à ce qu'on aurait pu penser, ce n'était pas le vide qu'elle voyait, mais bien son entourage en liesse. Elle imaginait un Swann débordant de joie en la voyant épouser celui qu'elle aimait, sans doute accompagné de l'une de ses innombrables conquêtes, Remus et James, souriants, avec les maraudeurs et Lily, Lysandre et son cousin farceur, Gideon, son premier amour, Robyn sa cousine jumelle, ses parents, et son frère... Bien qu'elle soit sans nouvelles de la plupart de ces personnes, elles ne la quittaient jamais, pas même aujourd'hui. Peu importait d'ailleurs ce qu'elles auraient vraiment pensé de cette union, en ce jour elle était heureuse, alors la terre entière l'était aussi.
Lorsqu'elle eut enfin rejoint Seth, le prêtre commença le sermon. Il lui sembla qu'il parlait pendant une éternité, elle n'entendit pas tout car elle était concentrée sur le visage de son conjoint, qui, comme lors de leur première rencontre, lui paraissait angélique du fait de sa beauté. Il rayonnait comme elle d'un amour profond et sincère, et à cet instant précis elle sut qu'ils avaient pris la bonne décision en se mariant ici et maintenant. L'attente ne fait pas le poids face à la détermination.
« Sonia Adamson, consentez-vous à prendre pour époux Seth Anderson ici présent ? » demanda le prêtre qui tira la future jeune mariée de sa rêverie.
-Oui.
Répondit-elle d'une voix forte et assurée en souriant à son compagnon.
« Seth Anderson, consentez-vous à prendre pour épouse Sonia Adamson ici présente ? » Les battements du cœur de la jeune femme s'accélérèrent tandis qu'elle attendait impatiemment la réponse.
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Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Lun 10 Nov 2014 - 19:38
A peine avait-il prononcé ces mots qu’il scruta le visage de la jeune femme. Bien que ses paroles semblaient assurées il sentait la boule de l’angoisse lui broyer les entrailles. Cette boule qui se déclenchait d’habitude lorsqu’il pistait l’ennemi, ou lorsque les baguettes levées, les sortilèges de mort commençaient à fuser. Cette boule qui n’avait pour origine que la peur de la mort, se muait à présent en peur de la vie, de ce qu’elle pouvait être sans Sonia. Un vide, immense, une insensibilité à tout ce qui n’était pas elle. Voilà ce qu’elle avait fait de lui. Elle était sa rédemption et sa douce malédiction à la fois. Sans elle, tout le chemin parcourut à ses côtés serait broyé de nouveau, sans elle, le monstre reviendrait.
- Pour le meilleur et pour le pire...
La vie reflua de nouveau, aspirant la noirceur. S’il n’avait pas été paralysé par les médocs et les kilomètres de bandage, il se serait levé sans ressentir la moindre douleur et aurait emporté Sonia dans les airs. Mais il se contenta cette nuit là de l’emmener au 7e ciel.
** *
Cunégonde de Cauchongriyé ? Quel prénom hideux ! Et puis quel nom quand même… Y’avait des jours où valait mieux pas se reproduire, juste histoire de ne pas ébruiter l’affaire... Enfin bon, après tout elle prendrait bientôt le nom de son époux monsieur… Hubertin Larèdetravaire… ok là vraiment pas d'bol! Du coup le mangemort tombait plutôt à pic. En effet, qui aurait cru que dans une vieille église de comté, autant de couples étaient à marier? Mais vous savez les histoires de "je dois me marier dans la ville où je suis née, c'est la tradition, ça porte bonheur" et patati et patata. Puis il était vrai que tout le monde n'avait pas la chance d'être né à Londres, il fallait bien quelques cul terreux pour faire vivre le pays! Oui trois semaines plus tard, Seth avait retrouvé l’usage de ses bras autant que celle de son ironie acerbe.
Ses doigts caressèrent le papier jauni du registre des mariages de la semaine et ses lèvres s’entrouvrirent comme s’il psalmodiait des paroles évangéliques. Sauf qu’il n’y avait rien de divin dans le petit tour qu’il s’apprêtait à jouer. Les lettres des deux promis Conégonde et Hubertin s’envolèrent, s’entortillèrent pour en former de nouvelles et lorsqu’elles se déposèrent de nouveau sur le papier, deux autres noms s’affichaient désormais : Sonia Adamson et Seth Anderson. Le jeune homme fixa un instant ces deux noms qui n’en deviendrait qu’un. Leurs âmes étaient mêlées depuis longtemps déjà, mais leur mariage était une promesse, un serment scellé à l’éternité.
** *
Les portes de l’église s’ouvrirent. Il ne faisait pas particulièrement beau dehors, un ciel gris, chargé, comme seul l’Angleterre sait les faire. Pourtant c’est bien un rayon de lumière qui passa le seuil l’instant d’après. Etait-ce pour tester les hommes que l’institution les avait fait se tenir là, droit à attendre leur future épouse? Car Seth n’était pas sûr de pouvoir tenir devant l’apparition qui se tenait devant lui. Les maigres rayons de soleil accrochaient la robe de Sonia, y dessinant des rosaces de feu et dénudaient son corps de manière délicieuse. La frange de tissu se prolongeait par une longue traine, omettant volontairement un haut de jambe juste fait pour ses mains. Leurs regards se croisèrent s’accrochèrent comme deux aimants ayant de nouveau retrouvé leur centre de gravité.
Seth suivit des yeux la jeune femme qui remontait l’allée, oubliant même le prêtre à ses côtés. De toute manière le pauvre bougre avait été quelque peu ensorcelé pour la soirée, histoire de ne pas s’offusquer des bougies flottant dans les airs ou bien du violon sans musicien qui répandait son doux vibrato dans l’église. Il la vit jeter un oeil aux bancs vides alentours et sa poitrine rata un battement. Contrairement au mangemort, Sonia avait une mère, un père, des amis, qu’elle avait abandonné… pour lui. Lorsqu’elle arriva enfin à l’autel, c’est d’une main tendre qu’il enserra la sienne pour l’amener face à lui. Il ne décela pourtant aucune tristesse dans son regard brun, aucun manque quelconque et il ne put s’empêcher de caresser son visage, de replacer une mèche derrière une fleur blanche comme s’il cherchait à se convaincre lui-même. Se convaincre que cette femme miraculeuse était entrée dans sa vie, et qu’elle avait décidé d’y rester.
« Sonia Adamson, consentez-vous à prendre pour époux Seth Anderson ici présent ? » -Oui. « Seth Anderson, consentez-vous à prendre pour épouse Sonia Adamson ici présente ? » Sans avoir la patience cette fois de faire languir sa belle, Seth répondit un fervent « Oui, je le veux » «En vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare maintenant unis par les liens du mariage»
Seth qui n’avait pas senti sa main trembler depuis son premier alhomora dû respirer un bon coup avant de glisser sa main dans la poche de son veston d’un bleu rayé noir et d’en sortir les deux alliances en or. Lentement, il passa l’anneau au doigt de sa femme, laissant filtrer un léger sourire en coin à l’adresse de Sonia et la laissa faire de même. A peine avait-elle terminé que ses mains enserrèrent sa taille et que sa bouche se posa avec force sur la sienne. Avec un prêtre en transe et une église déserte, Seth aurait aimé faire valser cette robe provocatrice et ce costume bien trop encombrant, mais ce n’est que quelques heures plus tard, de retour dans leur petit cottage de fortune que les deux époux purent enfin consommer un mariage déjà bien entamé.
** *
Sa main glisse sur la peau nue de sa femme, remontant son dos tendit que l’autre s’aventure à plat sur son ventre accompagnant sa respiration courte. Il enserre un peu plus ce brin de femme qui est désormais sienne depuis un mois déjà. Des fenêtres il aperçoit un coin de ciel bleu et entend les cris des mouettes remonter jusqu’à leur couche. Il pourrait rester là des heures, des jours, à aimer Sonia, à agacer son corps, encore et encore … Cela fait quatre semaines qu’ils ont débarqué sur une petite île au large de Tahiti pour leur lune de miel. Les habitants locaux sont toujours heureux de voir des touristes arriver et ont rapidement pris sous leurs ailes le couple de sorciers incognito. La jovialité n’étant pas le fort de Seth, les tapes amicales, les invitations répétées par les marins pêcheurs, en mer, au pub, au café, en mer, au café, au pub, au pub, au pub ont bien failli lui faire sortir la baguette un peu trop vite. Mais sa charmante femme ayant de la suite dans les idées et une connaissance plutôt avancée de son cher mari, il ne put jamais la trouver et dû se contenter de suivre les braillards du port. Lui qui a toujours détesté les moldus leur découvre ici, loin de l’Angleterre et de ses codes, une magie propre.
Mère patrie qui d’ailleurs le pensait mort à l’heure actuelle, et Seth compte bien en profiter. Il dépose un baiser sur la tempe encore brûlante de Sonia et murmure à son oreille:
« Quel est le programme du jour? J’ai bien une idée mais tu vas dire que je me répète…» [/justify]
Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Mer 12 Nov 2014 - 21:58
How long will I love you As long as stars are above you And longer if I can
How long will I need you As long as the seasons need to Follow their plan...
« Oui, je le veux »
Leur destin était scellé. Ils se passèrent littéralement la bague au doigt, et l'instant qui suivit fut l'un des plus exaltants de la vie de Sonia. Ils étaient là, à s'embrasser passionnément, devant un prêtre probablement choqué (d'abord par la robe de la demoiselle, ensuite par le baiser fougueux), mais ils n'en avaient cure. Quand elle reprenait son souffle, la jeune femme entendait le son du violon qui s'était fait un peu plus fort et plus strident aussi. D'ailleurs elle ne l'avait pas remarqué avant, ce violon, car la magie du moment résidait dans l'amour et les gestes plus que dans les sortilèges et objets enchantés. Si bien qu'à aucun moment elle ne se demanda comment le prêtre moldu avait réagi quant au violon qui jouait tout seul et aux bougies suspendues dans les airs.
~~~
En un rien de temps ils furent rentrés, et entamèrent la très fameuse nuit de noces, qui marquerait l'un des moments phares de leur relation.
Quelques mois plus tard...
Sonia reprenait doucement ses esprits après une longue matinée de caresses brûlantes. Rien ne lui aurait semblé plus doux que d'être ici, perdue au beau milieu de l'océan, avec son mari. Leurs journées rayonnaient d'amour et d'eau fraîche, de rencontres et de... enfin vous voyez ce que je veux dire.
Le corps de la brunette tressaillit légèrement au contact de la paume du mangemort. Elle ne s'en lassait pas. De même, elle éprouvait un plaisir toujours égal à se répéter qu'elle était mariée désormais. Comme toutes les petites filles, elle avait rêvé d'une cérémonie et d'une robe parfaite, et elle avait eu tout cela, bien plus tôt que prévu. Elle était comblée. Qui aurait cru au début de leur relation, plutôt violente, si on se remémorait le dégoût de Sonia quand elle avait découvert la marque des ténèbres sur le bras de l'homme qu'elle venait de sauver, et la fabuleuse gifle qu'il lui avait administrée à Poudlard, qu'ils en viendraient à s'unir l'un à l'autre pour l'éternité ? C'était un miracle, le seul de sa vie d'ailleurs, car elle n'avait pas été gâtée ces dernières années avec la disparition de son frère aîné et son agression par une bande de mangemorts. Heureusement qu'elle l'avait, lui.
« Quel est le programme du jour? J’ai bien une idée mais tu vas dire que je me répète…» Sonia s'apprêtait à répliquer en faisant du charme à son mari, mais elle fut prise de maux de ventre terribles et d'une nausée atroce.
-Excuse-moi...
Murmura-t-elle en se précipitant dans la salle de bains, sous le regard médusé de M. Anderson. Le pauvre, son début de journée était fichu.
Malade comme un chien, elle réfléchissait à ce qui avait pu la rendre patraque. Elle n'avait rien mangé de nouveau ces derniers jours, n'avait pas fait d'insolation et n'avait pas eu ses menstruations. Ses menstruations... depuis combien de temps était-elle soulagée de ce fardeau ? Il y avait un mois qu'elle était arrivée ici, et toujours rien à l'horizon. Ce n'était pas normal car elle avait toujours été très régulière à ce niveau-là. Pas normal, mais plutôt logique si on y réfléchissait : étant mariés, Seth et elle ne se protégeaient plus. Et cela faisait quelques temps déjà qu'elle avait de fortes nausées... mon Dieu. Elle en était quasiment sûre. Elle attendait un enfant.
A présent, elle se sentait mieux mais restait dans la salle de bains, assise sur le sol, la tête entre les mains. Comment allait-elle annoncer la chose à son mari ? Elle ne savait même pas si la nouvelle le rendrait heureux. Or, rien ne l'attristerait plus que de le voir agacé et contrit. Pourtant, on pouvait se douter qu'après un mariage, un enfant pouvait faire irruption à n'importe quel moment. Sonia avait toujours rêvé d'être maman, mais elle ignorait si elle était prête pour cela, car même si elle était une femme mariée, elle n'en demeurait pas moins une jeune femme. Le pire allait être de l'annoncer à Seth.
Elle était dans la salle de bains depuis 10 bonnes minutes, son mari devait commencer à s'impatienter, il était temps qu'elle prenne les choses en main, et qu'elle affronte la déception -ou la joie ?- de son bienaimé. Plus pâle que jamais, elle s'avança lentement vers le lit où l'homme de sa vie était encore assis, et prit place à côté de lui. Elle esquissa un sourire timide et murmura :
-On y est peut-être allés un peu fort...
Elle joignit le geste à la parole en posant la main de Seth sur son ventre afin qu'il comprenne l'allusion. Le moment de vérité avait sonné...
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Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Mer 4 Mar 2015 - 23:27
"We were born sick", you heard them say it My church offers no absolution She tells me 'worship in the bedroom' The only heaven I'll be sent to Is when I'm alone with you
Au sourire qu’elle lui donna, Seth su qu’aujourd’hui encore le 7e ciel ferait des heures sup’. C’était sans compter le soudain malaise de son épouse qui s’échappa de ses bras, une main sur la bouche, l’autre sur son ventre. « Sonia ? » fut la seule chose qu’il pu dire avant d’entendre claquer la porte de la salle de bain. Il devait avoir une haleine de chacal pour l’avoir fait fuir aussi vite. Discrètement le mangemort expira dans sa main,… bof… pas pire qu’hier soir ! Mais alors quoi ? Se redressant sur le lit, le jeune marié passa une main sur son visage, faisant crisser la barbe de quelques jours qui lui mangeaient les joues.
Elle avait posé la main sur son ventre… Indigestion alimentaire sans doute! La faute à ces pêcheurs, ces marins d’eau douce. Ils faisaient leur marché tous les matins à la Criée, c’était forcément ça ! Et vue leur talent en bêbêtes de la mer, sûrement qu’on leur avait vendu une morue pas fraiche pour du saumon. Oui ce devait être cela…
Mais en y réfléchissant bien, ils n’étaient pas sortis hier, avant hier… non plus, et les autres jours… En réalité ils avaient fait l’effort les trois premiers jours avant de se dire qu’il y avait bien plus intéressant à faire quand on se réveille dans un lit aussi large que long en charmante compagnie. Bon, pas d’indigestion. Elle avait posé la main sur son ventre… oh non pas un de ces trucs de femme par pitié. Vous voyez bien, LE TRUC ! Le truc tabou dont les hommes n’osent pas parler mais qui rends leur conjointe patraque pour la semaine. Seth se voyait déjà toquer chez une de leur voisine sûrement à moitié sorcière au vu du nombre de plantes aromatiques et de chats dans son jardin pour lui demander des soupes aux yeux de poissons à trois têtes. Mais il commençait à bien connaître sa Sonia, dans tous les sens du terme d’ailleurs. Et savait que cette troublante période tombait toujours au moment des matchs de quidditch de l’équipe des Harpies de Holyhead, c’est à dire au milieu de chaque mois. Or nous étions le 2 juillet. Donc non ce n’était pas ça non plus.
Cela devait bien faire dix minutes qu’il cogitait au pourquoi du comment en se maudissant de ne pas avoir amené la trousse à pharmacie complète du boyscout quand Sonia sortit enfin de la salle de bain. Si un sourire soulagé s’épancha sur le visage de Seth, il fut bien vite effacé par le teint livide de sa femme qui s’assit timidement à ses côtés. Attrapant par réflexe les mains de Sonia, le jeune homme les serra doucement, invitant sa moitié à parler. Elle semblait avoir peur ou du moins était anxieuse et cela mettait Seth plus mal à l’aise qu’un magyar à pointes dans un bocal à poisson rouge.
-On y est peut-être allés un peu fort...
Et sur ces paroles elle mis sa main sur son ventre… et il comprit.
Everywhere I'm looking now I'm surrounded by your embrace Baby, I can see your halo You know you're my saving grace You're everything I need and more It's written all over your face Baby, I can feel your halo
Le temps se mit à marcher au ralenti, comme si le monde devait savourer chaque seconde de cet instant. La lumière de l’aube lui sembla plus vive, d’un or rougeoyant qui baignait la pièce de couleurs surréalistes. Le visage de Sonia, comme entouré d’un halo de lumière lui paru plus beau que jamais auparavant, car plus qu’une femme, plus que sa femme, il voyait à présent la mère de son enfant, et il aurait voulu graver à jamais cette image dans sa tête. Pas un seul instant il ne songea à la jeunesse de leur couple, pas un seul instant il ne songea aux conséquences, la joie balaya tout d’un revers de manche et avec elle ce sentiment nouveau d’avoir donné naissance à quelque chose de merveilleux.
Glissant sa main sur le ventre prometteur de Sonia il prolongea sa caresse jusqu’au creux de ses reins et affirmant sa prise, la souleva dans les airs, passant son autre main sous ses cuisses.
« Tu fais de moi le plus heureux des hommes Sonia ». La maintenant contre son torse il embrassa son épouse.
Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth] Lun 30 Mar 2015 - 19:47
A en juger par la réaction de son jeune époux, il était fou de joie. Sonia se laissa aller contre lui puis à son baiser, plus que jamais soulagée par l'issue de la conversation. Elle avait eu si peur...
Elle plongea ensuite son regard noisette dans celui de son compagnon, malicieuse.
-A ton avis, fille ou garçon ?
Demanda-t-elle, amusée, pour sonder les préférences de son âme sœur.
Quelques semaines plus tard...
Depuis leur arrivée sur cette île de rêve, la vie était paradisiaque. Seth et Sonia vivaient dans une tranquillité d'esprit qu'ils n'avaient jamais connue à Londres. Elle avait cessé de craindre chaque jour qu'il ne soit envoyé en mission, puis tué. Elle ne retenait plus son souffle quand il sortait de la maison, et ne pensait plus qu'on venait lui annoncer sa mort quand il en passait le seuil. La jeune femme n'avait jamais été aussi heureuse, et pourtant, elle savait au plus profond d'elle qu'il était temps de rentrer. Son ventre commençait tout doucement à changer de forme, elle savait que leur place n'était pas ici. En outre, elle avait parfaitement conscience qu'il ne suffisait pas d'amour et d'eau fraîche pour vivre, ce que Seth semblait avoir oublié... Elle devait le ramener à la réalité. Tâche difficile, car auprès des mangemorts, il était censé être mort, son retour allait donc être périlleux.
Après avoir maintes fois tergiversé, elle se décida à aller lui parler sur le champ. Elle sortit de la maison et le retrouva sur le quai, en train de remonter un filet de pêche. Il était torse nu, plus beau que jamais. Elle sourit, songeant au début de leur relation, quand elle était encore à Poudlard... Ils avaient parcouru beaucoup de chemin depuis. Sans faire de bruit, elle s'approcha de lui, et posa sa main sur son avant-bras, lui faisant craindre que quelque chose n'allait pas.
-Tout va bien. Dit-elle pour le rassurer. Sa main descendit pour se nicher dans la sienne, et elle l'entraîna avec lui, le long des quais. C'est vraiment magnifique ici. Déclara-t-elle. Mais je crois qu'il est temps de rentrer. On ne peut pas rester ici éternellement Seth, notre vie est à Londres...
9 mois plus tard, au manoir Anderson - nuit du 30 mars
Le ventre de Sonia était rond comme un ballon. Si rond qu'elle se demandait parfois si les médecins ne s'étaient pas trompés en lui disant qu'elle n'attendait qu'un seul enfant. Elle approchait dangereusement du terme de sa grossesse, perspective qui la terrorisait et l'enthousiasmait à la fois. Que ferait-elle si Seth n'était pas là au moment où elle ressentirait les premières contractions ? Orchid et Neil avaient déménagé dans un petit appartement depuis des mois déjà, elle était donc seule à la maison. Hmmm, mieux valait ne pas y penser, pour l'instant tout allait bien. Telles étaient ses pensées tandis qu'elle se dirigeait vers les toilettes, à 4h du matin. Eh oui, les nuits sont courtes quand on attend un petit ! Laborieuses aussi, essayez donc d'atteindre les toilettes quand votre ventre pèse lourd et a triplé de volume ! Néanmoins, elle y était habituée, elle y parvint donc. Lorsqu'elle tira la chasse et en sortit, elle ressentit une douleur fulgurante, et eut l'impression que la maison brûlait tant elle avait chaud. Elle essaya de retourner dans sa chambre en s'appuyant au mur, mais c'était au-dessus de ses forces, la douleur ne cessant de s'amplifier. Elle choisit donc de s'asseoir, en tentant de trouver une position moins pénible. Seth dut entendre le bruit sourd qu'elle fit quand elle se laissa tomber sur le sol, car elle l'avait à peine appelé qu'il arrivait déjà, le regard inquiet. Fort heureusement, elle avait déjà préparé sa valise, tout était prêt.
-Aide-moi à m'habiller, et on file à St Mangouste !
Aussitôt dit, aussitôt fait. Cependant, comme elle n'était pas en état de transplaner, ils durent prendre la voiture et zigzaguer parmi les véhicules moldus comme des chauffards pour ne pas arriver trop tard à l'hôpital. Il tardait à Sonia de découvrir son enfant, mais la douleur l'impressionnait et l'effrayait. Même la torture des mangemorts ne l'avait fait souffrir à ce point. Soutenue par Seth, elle parvint à la salle de travail.
L'accouchement naturel ne présentant aucune contre-indication pour la mère et le bébé, M. Anderson fut autorisé à demeurer auprès de son épouse. Autant dire qu'il se souviendrait toute sa vie de ses mains broyées par la future mère de son enfant. Sonia faisait tout son possible pour respecter les consignes qu'on lui donnait, elle avait désespérément besoin de donner naissance au petit être qui se nichait au creux d'elle. Son courage redoublait dès lors qu'elle croisait le regard aimant et confiant de son mari. Au bout de moult douleurs, il fut récompensé. La sage-femme leur présenta un petit bouchon tout fripé, en leur annonçant qu'il s'agissait... d'un garçon !!! Sonia, qui aurait été comblée quel que soit le sexe de l'enfant, lança un regard attendri et larmoyant à Seth, pendant qu'on lui déposait son fils sur la poitrine, pour le fameux peau à peau. Quel est son nom, à ce piou-piou ? Demanda la sage-femme, pour le noter sur le petit bracelet qu'elle attacherait ensuite au bras du nourrisson. Sonia sourit en coin et laissa à son mari le soin de renseigner cette brave dame...
A new beginning, a moment of freedom Like angels are singing a song full of joy This Side Of Heaven Belongs To The Children
Spoiler:
Désolée pour la chanson, je voulais trouver mieux, mais malgré tout je trouve que les paroles et l'air correspondent bien à ce que ressent Sonia à ce moment-là, même si la chanson ne parle pas du tout d'un accouchement
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Sujet: Re: I'm still waiting... [Christopher et Seth]