Salle commune des Poufsouffle, avril 1978

Danià sorti du cours de potions, explosée de rire. Elle riait tellement qu'elle avait les larmes qui coulaient sur ses joues et qu'elle du poser son sac et s'asseoir contre le mur. Elle était véritablement écroulée et Aiden et Delilah s'arrêtèrent près d'elle la regardant d'un air à la fois exaspérée et amusée. Le pauvre professeur Slughorn, avait eu la très très mauvaise idée de mettre Danià et Metthias ensembles pour un duo et ça avait été ... mythique. Ca avait été ... explosif. Et plutôt salissant. Surtout pour Methias parce que Danià avait eu le réflexe de s'écarter du chaudron. Elle n'avait vraiment pas fait exprès en plus. Elle était sûre que Methias avait fait son boulot et mit la racine de mélisse mais apparemment il était aussi lent qu'une limace cornue et elle n'avait vraiment pas fait exprès de rajouter la bave de limace justement, ce qui avait fait tout exploser. Bah oui bien sûr la mélisse était sensée stabiliser la potion et la bave il n'avait qu'à fait son boulot aussi ce n'était pas de sa faute ! Quand elle se fut calmée, ses deux meilleures amies lui prirent chacune une main et l'aidèrent à se relever. Elle avait mal aux côtes à force d'avoir autour rit. Slughorn sorti à ce moment là et Danià prit un air faussement sérieux et désolé. Elle s'excusa de l'oubli de son coéquipier pour la mélisse et lui certifia qu'elle vérifierait la prochaine fois. Puis elle retourna dans la salle commune avec ses deux complices alors que Delilah la sermonnait pour le cour. Levant les yeux au ciel, la rouquine la laissa parler. Aiden les lâcha dans le hall avant d'aller à la bibliothèque. Les deux Pouffy elles, redescendirent dans les cachots jusqu'à la salle commune des Jaunes & Noirs.

Posant son sac au sol, la belle irlandaise s'affala sur le canapé en soupirant. Quelle longue journée. Elle était épuisée. Attrapant un livre dans son sac, elle se plongea dedans. Son père le lui avait envoyé quelques jours auparavant et elle n'arrivait plus à le lâcher. Du bruit lui fit relever les yeux. Methias arrivait dans la salle commune, les cheveux encore humide sûrement de la douche qu'il avait prise pour enlever les restes de potions. Danià replongea dans son livre, un sourire amusé fleurissant sur ses lèvres.

- T'es encore là toi ? Je pensais qu'après tes miracles en potions, tu te serais planquée un peu. T'as peur de rien en fait ! lança soudainement Methias.
Danià daigna relever le nez de son bouquin pour le regarder d'un air à la fois hautain et provocateur.
- J'ai vu des momies vieilles de milliers d'années plus effrayantes que toi mon grand ! Et je te signale que si la potion a explosée c'est entièrement ta faute ! rétorqua t-elle moqueuse.

A ses côtés, Delilah poussa un soupir d'exaspération alors que Julian levait les yeux au ciel. Le bruit de la salle commune baissa d'un cran. Les disputes entre Methias et Danià étaient habituelles maintenant et elles attiraient toujours autant de monde. Il fallait dire que leurs disputes étaient très impressionnantes. Répartie, passion, moqueries, parfois de la vraie colère mais surtout du cynisme ils se disputaient comme d'autres se disaient bonjour, exaspérant leurs amis, amusant leurs camarades.

- Tu devrais prendre ton manuel de potions histoire d'étudier un peu et de ne pas te rater la prochaine fois, lança t-elle d'un air tout aussi moqueur que précédemment.

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Salle commune des Poufsouffle, avril 1978

Ah ça promettait. Parfois, Methias démarrait encore plus vite qu'elle. Un véritable hyppogriffe sur un champ de course. De toute manière c'était de sa faute et puis c'est tout. Elle, elle était concentrée sur le dosage de la bave de limace explosive, ce n'était quand même pas compliqué de couper trois rondelles de racine de mélisse pour stabiliser la potion. Fallait quand même pas une journée entière pour fallait ça. Apparemment si pour Methias Goldsmith. Exaspérée, Danià leva les yeux au ciel et répondit à ses remarques d'un air moqueur sans même daigner relever la tête de son bouquin.

- C'est parce que tu es trop sensible à mon charme naturel que tu n'as pas peur, sinon je te promets que tu tremblerais là ! Et puis la prochaine fois, regarde un peu autour de toi avant de lancer un ingrédient sans réfléchir dans un chaudron. Sinon cette fois, c'est toi que je mets dans cette fichue marmite !
Danià éclata d'un rire amusé. C'était un rire chaud, envoûtant, coulant comme du miel, réchauffant l'atmosphère malgré la petite touche moqueuse derrière.
- Gaffe à ta tête elle va enfler comme un ballon ! Et cesses de croire en ton charme, tu en as autant qu'un scroutt à pétard, rétorqua t-elle moqueuse. Elle haussa les épaules pour le reste. Tu n'a qu'à te dépêcher. Faut pas trois heures pour couper de la mélisse, et avant de me mettre dans un chaudron il faudrait déjà que tu m'attrape ce qui n'est pas gagné vu que tu es aussi rapide qu'un bébé limace dans les sables du désert du Sahara.

Et tout en disant cela, la belle rousse n'avait même pas daigné regarder le jeune homme, trop occupée à lire. La salle commune s'était faites presque silencieuse. Certains s'étaient dissimulés derrière leurs livres grimaçant déjà de l'explosion prochaine, les autres regardaient, avides de voir la suite. Les disputes de Methias et Danià étaient toujours très divertissantes. Et souvent très violentes aussi. Danià entendait les rumeurs dans les couloirs. La plupart pensait qu'il y avait pitiponk sous algue. Ils se disputaient si souvent que s'en était louche. Ils pensaient qu'ils se plaisaient mutuellement et qu'ils étaient juste incapable de se l'avouer. Mais ce n'était pas prêt d'arriver. Surtout que Methias venait d'attaquer en piquant le livre de la rouquine qui vit rouge. Elle se redressa vivement.

- Et toi consulter pour des lunettes, t'en as bien besoin tellement tu fais pas gaffe à ce qui est autour de toi !
- T'es pas assez intéressant pour qu'on te regarde ! Rend moi mon livre Goldsmith ... maintenant, ordonna t-elle d'une voix dure.

Déjà ses joues prenaient une jolie teinte rosée - et vive le fait d'être rousse - et son regard étincelait. Son père lui avait offert ce livre de l'Histoire des Reliques à travers le monde et les époques, elle ne laisserait personne le lui prendre et l'abîmer. Et Methias risquait de voir à quel point ça pouvait être douloureux de lui prendre ses affaires.

- Dépêche toi, parce que si c'est moi qui vient le récupérer ça va barder Goldsmith, fit-elle d'une voix grondante.

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Salle commune des Poufsouffle, avril 1978

Non mais maintenant il s'inventait une vie. Il n'avait rien d'autres à fait que d'insinuer qu'il lui plaisait ? Le pauvre devait être véritablement en manque d'attention pour la provoquer ainsi. La sortie de Pré-Au-Lard ? Elle l'avait regardé puis elle avait rougit ? La jeune fille leva les yeux au ciel et daigna le regarder.

- C'est pas toi que je regarde triple goule de grenier, c'était Desiderius ! Lui on peut dire que c'est un mec canon et vraiment adorable, le provoqua t-elle d'un air rêveur.

Parce que non, elle ne l'avouerait jamais à voix haute mais c'était bien lui qu'elle regardait cette fois là. En première année, elle avait eu un gros béguin pour ce petit garçon qu'elle trouvait vraiment beau et tellement différent des autres. Mais il l'avait rapidement agacée, il était toujours en train de la provoquer. A croire qu'ils étaient nés pour ne pas se supporter ces deux là. A chaque fois qu'ils se voyaient ça finissait par une dispute explosive et généralement par une bagarre. Parce que Danià n'était pas franchement un modèle de douceur et de délicatesse pour une file. Elle était plutôt le genre à affronter les momies, les strangulots et les petits enquiquineurs qui lui piquait ses livres ! Mais il venait sérieusement de l'appeler Clochette un peu plus tôt ? Ah oui il voulait jouer à ça ? Mais Danià aussi avait des origines moldues il ne pouvait pas jouer à ça avec elle.

- Rend moi mon livre ! On dirait un enfant de douze ans réclamant de l'attention ! Tu te prends pour qui ! Peter Pan peut-être ?

Et oui, elle aussi pouvait jouer sur les dessins animés moldus. Les autres ne devaient rien y comprendre mais ça, elle n'en n'avait strictement rien à faire. Elle, tout ce qu'elle voulait c'était récupérer son livre !

- Mais pourtant tu me regardes là, non ? Je suis assez intéressant là !
- Non ce que je regarde c'est un abruti qui m'a prit mon livre ! T'es pas intéressant t'es pitoyable ! rétorqua t-elle de plus en plus furieuse.

Les autres se faisaient de plus en plus petits. Danià qui explose ça ressemble un peu au Vésuve quand il a réduit Pompeï en cendres. Elle lui laissa une dernière chance de lui rendre avant que ça ne barde. Il ne la saisit pas ! Ah oui, il l'attendait ? Il avait hâte de savoir ce qu'elle lui réservait ? Pauvre type va ! Il ne savait pas de quoi elle était capable ! Elle avait déjà échappée à un sorcier aztèque et affronté une momie ce n'était pas lui qui allait lui faire peur ! Quoiqu'il était quand même plutôt canon comme ça, avec cette lueur malicieuse dans le regard et ... Quoi ?! Mais qu'est ce qu'elle racontait là ! Il n'était pas canon juste débile ! Un cinquième année poussa un soupir exaspéré, détournant l'attention de Methias et Danià en profita pour lui sauter dessus. Elle reprit son livre et lui asséna un grand coup sur l'épaule avec.

- Ca c'est pour m'avoir piqué mon livre ! Ta de la chance que je sois d'humeur correcte ! Tu me prends la tête Goldsmith, t'es qu'un petit garçon réclamant de l'attention et piquant un caprice quand il n'a rien ! Va donc voir à la bibliothèque si j'y suis espèce de ...
- Danià ! la coupa une septième année la coupant net dans le flot d'insultes qu'elle allait sortir à Methias.

Elle foudroya le jeune homme du regard et commit l'erreur de lui tourner le dos. Elle n'aurait peut-être pas du ...

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Salle commune des Poufsouffle, avril 1978

Elle avait tapé juste elle le savait. Ah l'ego des garçons ça pouvait faire des ravages parfois. Mais au moins il lui ficherait peut-être la paix comme ça. Ben tiens fallait qu'elle arrête de rêver elle aussi. Au lieu de cesser de la provoquer, il fit pire, il lui piqua son livre. Danià explosa. Elle ne supportait pas qu'on touche à ses affaires et surtout pas quand c'était Methias Goldsmith qui s'en chargeait. Et il le savait parfaitement bien cet imbécile ! Aussi bouillonnante qu'un volcan elle ne le laissa pas s'en tirer à si bon compte et il fallu que ce soit une septième année qui l'empêche de dévier complètement.

- Vas-y, je t'en prie finis ta phrase O'Leary, j'attends !
Elle le foudroya du regard.
- Non. Contrairement à toi j'ai été bien élevée moi ! rétorqua t-elle en lui tournant le dos après l'avoir quand même tapé avec le livre en question.

Elle n'aurait peut-être pas dû. Elle sursauta en sentant deux mains sur sa taille et Methias l'entraîna contre lui, la tenant fermement. La rouquine se débattit furieusement mais il était bien plus fort qu'elle pour le coup et elle était toute fine et toute légère.

- Attends, tu m'as fait mal, je réclame que tu me masses tout de suite ! Sinon je pourrais jamais rentrer dans l'équipe de Quidditch l'an prochain, si tu m’abîme ! Et ca sera de ta faute si on perd !
- Va te faire voir Goldsmith ! De toute manière on aurait quand même pas gagné avec toi dans l'équipe ! ragea t-elle furieuse. Elle se débattit encore plus mais il la tenait avec force contre lui et elle n'avait aucune marge pour le frapper et sortir de ses bras. Lâche moi Methias tu me fais mal !!! explosa t-elle.
Mais ce fut un sixième année qui sortit LA phrase qui les calma tous les deux.
- Arrêtez de tourner autour du pot et mettez vous ensemble, ça nous fera des vacances...

Tous les deux se figèrent abasourdis. Ils n'y croyaient tellement pas que même quand Methias desserra son étreinte sur elle, Danià ne bougea pas. Et il lui vint à l'esprit que lorsqu'il ne la tenait pas pour se venger et qu'elle ne se débattait pas, c'était plutôt agréable d'être dans ses bras. Elle se laissa même aller un instant sans y penser. Puis elle sembla se réveilla et plissa son petit nez.

- Y'a rien entre lui et moi ! de toute manière il n'est pas capable de me supporter et c'est réciproque !

Salle commune des Poufsouffle, avril 1978

Danià a le regard rivé sur le sixième année. C'est la première fois que quelqu'un arrive à la faire taire comme ça surtout quand elle commence à exploser. Il fallait dire que quand on mélange un sang irlandais à un sang espagnol ça peut faire pas mal de dégâts. Et personne n'a jamais pu arrêter une de leurs disputes pas même les professeurs qui ont décidés de laisser tomber bien longtemps auparavant. Mais ils étaient là, tous les deux, comme figés face à ce sixième année qui osait insinuer que derrière leurs incessantes disputes se trouvait autre chose. Quelque chose de peut-être plus profond. Sur le coup, Methias relâche son étreinte sur Danià qui aurait pu en profiter pour s'échapper et qui au lieu de ça se détend doucement entre ses bras. Les bras du garçon trouve naturellement une place autour de sa taille fine comme si leur place avait toujours été là et Danià a même l'impression qu'il respire son parfum aux senteurs à la fois orientales et fruités. Puis soudain, le charme se brise. Et Danià mord la première, toujours sur ses gardes.

- La supporter ? Quand je veux je la supporte ! rétorque Methias face à sa remarque.
Elle se contente de rire d'un air moqueur.
- Menteur, balance t-elle.

Methias la retourne brusquement vers lui et elle vacille déséquilibrée mais il l'a rattrape et plonge son regard dans le sien. Il a l'air tellement sérieux qu'elle fronce les sourcils, surprise.

- Mais je dois t'avouer, Danià... Depuis longtemps, je voulais te l'avouer, mais je n'ai jamais eu le courage... Danià... Je suis... Je suis tellement flatté que tu m'aime de la sorte. Vraiment, hein !

Il y a un moment de flottement. Personne ne parle dans la salle commune. Puis le sixième année soupire d'un air exaspéré et la tension retombe aussitôt. La plupart se mette à rire et à la surprise générale, Danià en fait de même. Sa colère envers Methias est retombée aussi vite qu'elle est montée. Rares sont les personnes capable d'un tel retournement miraculeux. Les activités reprennent comme avant alors que Methias et Danià restent face à face. L'irlandaise plante son regard dans celui du jeune homme. Elle a comprit. Elle a su lire au delà de ses plaisanteries. Ses beaux yeux d'azur s'allument d'une lueur particulière et elle a un petit sourire qui n'est cette fois ni moqueur, ni provocateur. Juste complice.

- Cap, lance t-elle doucement avec un clin d'oeil avant de lui tourner le dos pour se diriger vers le canapé.

Le souaffle est dans son camp à lui de choisir ce qu'il veut en faire.

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Salle commune des Poufsouffle, avril 1978

Elle le regarde d'un air entendu. Elle a comprit elle ce qu'il ressent, ce qu'il pense. Pourquoi croit-il qu'elle a attaqué la première en lançant une vanne comme quoi il pourrait pas la supporter. Methias n'est pas très difficile à lire quand on apprend à bien regarder. Et Danià est très douée pour déchiffrer les gens. Et Methias ... Methias est plus compliqué qu'il n'y paraît mais pas tant que ça. Et ce qu'il ressent, elle sait bien ce que sait. Ce n'était pas Derius qu'elle regardait la dernière fois à Pré-Au-Lard et ce n'était pas pour lui qu'elle avait ressenti cette pointe d'excitation à l'idée d'être son binôme en potions. Mais elle ne dit rien. Elle lui tend une perche à lui de la saisir ou pas. Elle ne fera rien de plus. Avec un clin d'oeil et un petit sourire elle le laisse cogiter et va se rasseoir sur le canapé avec Delilah qui la regarde d'un air intrigué. Ce n'est pas son genre de se calmer aussi vite ou de rire aux vannes de Methias, surtout quand elle sont dirigées vers elle. Mais Danià ne dit rien elle se contente de sourire et de reprendre son livre. Lilah se rapproche d'elle et elle lui montre les différentes reliques, lui rapporte leurs histoires. Elle rirent beaucoup. Le regard de Danià glisse parfois sur Methias qui semble réfléchir dans son coin. Et puis l'heure du dîner arrive. Ca tombe bien, elle meurt de faim. Elle ferme son livre, le range dans son sac et se lève en souriant d'un air à la fois espiègle et chaleureux. Mais alors qu'elle allait passer l'entrée de la salle commune une main attrapa son bras et la tira doucement. Elle se tourna vers Methias, inquisitrice. Celui ci laisse les autres passer puis il lui relève le menton du bout des doigts, lui souriant d'un air à la fois chaleureux et charmeur. Elle se surprend à se mordiller la lèvre en attendant ce qu'il a à lui dire, le coeur battant.

- Et toi, cap ? lui murmure t-il d'un air à la fois provocateur et si sérieux.

Danià se met à rire doucement. Ca y'est il s'est décidé elle le voit à son regard, à son sourire, à sa voix. Avec un sourire, elle attrape sa main et entrelace ses doigts aux siens, le regard pétillant.

- C'est une aventure Methias, je suis toujours capable de partir à l'aventure, répond t-elle d'un air tout aussi sérieux que lui mais avec cette pointe de malice et de douceur qui la caractérisent quand elle décide de ne pas se braquer contre les gens. Mais j'espère que tu sais dans quoi tu t'engage. J'suis pas un cadeau je le sais très bien alors ...

Salle commune des Poufsouffle, avril 1978

Elle le fixe d'un air à la fois patient et excité et se mordille la lèvre incapable de contenir son anxiété. Si il la repousse, en même temps, elle s'y serait attendu, ils s'engueulent tout le temps ces deux là, mais si il a décidé de tenter l'aventure avec elle ... que ça peut-être chouette ! Danià tient de son père pour ça ! Toutes les aventures dans lesquelles elle s'embarque promettent excitation, passion, amusement ... et parfois un peu de douleur il faut l'avouer. Mais c'est comme ça que sont les meilleures aventures. Et vivre l'aventure à deux c'est encore mieux. Mais l'amour reste le plus grand mystère, la plus grande aventure de la vie selon Mickaël O'Leary et Danià a tellement hâte de le vivre.

Ce regard chaud dont il la couve, cette attente au fond de ses yeux tandis qu'il attend sa réponse, cette excitation qu'elle sent monter en lui. Son coeur bat la chamade et il y a comme une nuée de papillons qui lui chatouille le creux de l'estomac. Alors elle sourit et entrelace ses doigts à ceux de Methias. Et elle lui donne sa réponse. Elle n'est pas un cadeau elle même le sait parfaitement. Elle s'en fiche, c'est elle mais Methias c'est autre chose. Elle rit doucement quand il lui dit qu'il n'est pas non plus une crème. Elle aime bien le surnom qu'il lui a donné. Ca sonne doux et chaud dans sa bouche, ça la fait frémir. Mais elle ne change pas et ne comptez pas sur elle pour cesser de l'embêter parce qu'ils ont décidés de tenter l'aventure.

- Tu aurais un peu tourné alors comme crème Peter Pan, le taquine t-elle.

Il sourit, amusé et se penche vers elle. Elle retient sa respiration incapable de bouger, figée. Aucun garçon ne l'a jamais embrassée sorti de son papa. Methias sera son premier copain, son premier baiser, peut-être son premier amour qui sait, il est encore un peu tôt pour le dire. Elle attend, elle reste là les yeux à demi fermés. Et puis soudain, Methias s'éloigne, se redresse en riant.

- Allez, on va être en retard pour manger vu comme tu traînes ! lance t-il en l'entraînant sans lâcher sa main.
Oh ! Le petit scroutt à pétard ! Il va voir de quel bois elle se chauffe.
- Methias ! appelle t-elle en tirant sur son bras.

Il se retourne et la regard l'air surpris. Alors elle pose une main sur sa nuque, le rapprochant d'elle, elle se met sur la point des pieds et elle plaque ses lèvres contre les siennes. C'est son premier baiser mais elle sait instinctivement ce qu'il faut faire. Et elle met dans ce baiser, autant de passion que dans leurs disputes quotidiennes avec cette pointe de tendresse qui la caractérise. Et puis, elle s'éloigne aussi brusquement qu'elle l'a embrassé et se met à sautiller devant lui, ses longs cheveux roux se balançant dans son dos. Quand elle se retourne il est toujours au même endroit. Elle lui sourit aussi rayonnante qu'un rayon de soleil.

- Alors tu viens, l'exploseur de chaudrons ! lance t-elle pétillante.

Elle attrape la main de son "petit-ami" - ça fait bizarre ça - puis l'entraîne dans la Grande Salle. Quand on les voient arriver main dans la main, les regards se font choqués. Même les profs font une tête bizarres. Ca amuse beaucoup Danià qui s'assoit à côté de Delilah et Julian.

- Faites pas cette tête vous deviez vous y attendre non ? fit-elle amusée.
- Merci Merlin ! soupire - un peu en criant quand même - le sixième année de tout à l'heure.

Danià le foudroie du regard - juste pour la forme - puis fait un clin d'oeil discret à Methias et prend des frites et du poulet. Et bien. Elle s'en souviendra de la fin de sa troisième année.

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