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| There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead Sam 1 Nov 2014 - 19:51 | |
| Un tintement aigu résonna au-dessus de ma tête et je fis un bond d'un mètre sur ma chaise. Les yeux aux aguets, je regardai partout autour de moi, une plume dans la main comme arme pour me défendre. Personne… Il n'y avait personne dans mon appartement. Alors que je me disais que mon esprit me jouait des tours, un nouveau tintement retint mon attention. Je fronçai les sourcils, inquiet et sur la défensive. Ce ne fut qu'à la troisième tentative du hibou que mon regard se posa enfin sur lui. Je passai une main engourdi sur mon visage tiré et allai ouvrir la fenêtre. Je n'eus même pas le réflexe de me protéger de sa morsure énervée. Je n'avais plus la force de me battre contre qui que ce soit. Ce ne serait d'ailleurs pas l'université qui me redonnerait le goût des cours. J'eus à peine une seconde d'attention pour le courrier. Il avait suffit que je vois le cachet pour savoir qu'ils me demandaient de faire signe de présence et de donner une bonne excuse pour toutes mes absences. A vrai dire, je ne comprenais même pas pourquoi ils continuaient de s'embêter à vérifier ma présence alors que je n'étais juste jamais là.
Je m'affalais de nouveau sur ma chaise et regardai dépité le parchemin froissé sur le bureau. On pouvait croire que j'avais abandonné toute activité cérébrale, mais c'était loin d'être le cas. Je trouvais juste inutile d'aller en cours quand je pouvais trouver des solutions à mes problèmes par moi-même. On ne nous avait pas appris à survivre à l'été alors pourquoi cela aurait-il changé ? Personne ne prenait la peine de nous apprendre à nous défendre. La seule solution était de le faire par soi-même. Et puis, quel intérêt de se retrouver dans une pièce où on vous regardait de travers, où on murmurait dès que l'on passait devant un groupe d'étudiants. Je n'étais pas une bête de cirque, il n'y avait pas de rumeurs à faire sur moi. Et encore, ils ne savaient pas tout… Presque personne ne savait ce que j'avais fait…
Je secouai vivement la tête et me levai pour passer de l'eau sur mon visage et mes mains. J'étais toujours aussi fatigué. Je n'avais pas récupéré depuis notre retour. Il y avait bien eu le moment où j'étais chez mes parents avec ma sœur, je n'avais pas eu le choix que de faire semblant que tout allait mieux. J'avais sans doute repris des forces à ce moment-là, mangeant tout ce que ma mère me préparait. Mais très vite, j'avais demandé à prendre un appartement à Londres, à être indépendant. Je n'en pouvais plus de voir les regards inquiets se poser sur ma nuque. Ils ne comprenaient pas et je ne pouvais leur expliquer. J'aurais pu parler avec ma sœur, mais je ne voulais pas lui infliger le supplice de revivre tout, alors je me taisais. Je pris une des premières gazettes qui me passait sous la main et l'ouvris indifféremment. Mes parents m'avaient pris un abonnement, mais je n'avais pas réussi à les lire. Peut-être que deux mois plus tard, ce serait plus simple. 'Logan Nicolson, 17 ans, Gryffondor, a été retrouvé mort dans les couloirs de l'institut…' Je refermai aussitôt le journal et m'appuyai contre un mur, désemparé. Une sonnerie soudaine me fit sursauter, mon cœur battit à la chamade. Ma baguette apparut comme par magie dans ma main, prête à attaquer, à tuer de nouveau. Doucement, quelqu'un toqua à ma porte d'entrée, comme pour me rassurer qu'il n'y avait pas de danger. J'avançai prudemment, regardai dans le judas et reculai avec surprise. J'ouvris brusquement, toujours le journal et ma baguette à la main. « Mairead ? Que fais-tu ici ? » |
| | | | Sujet: Re: There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead Sam 1 Nov 2014 - 21:28 | |
| J'avais passé la mâtiné entière à étudié et faire les devoirs que nous demandais les professeurs. J'essayais de ne pas tout faire de quoi m'occuper ! Depuis la rentrée en Septembre, j'étais devenue plus studieuse que jamais me plongeant dans les cours et n'en sortant que pour les entrainements de Quidditch. Il m'arrivait même d'étudier pendant les repas. Le plus gros moment d'angoisse arrivait la nuit ou dans la phase de pré-sommeil tout mes doutes, mis de côtés dans la journée, revenait en force. Les filles du dortoir avait accepté qu'on laisse une veilleuse magique dans le dortoir. Une de celle qui s'éteignait des que tout le monde était endormi. Pour a première de ma vie j'avais crains l'arrivé des vacances. Comment ferais-je pour m'occuper toute la journée. Autrefois je me serais dis chouette, je vais pouvoir faire de nouvelles expériences chez Papy et Mamie mais je redoutais plus que tout de penser à ça, à la médicomagie et tout ce qui si rapportait. Dans l'angoisse de l'institut, la frustration de voir les élèves blessés sans pouvoir les soulager, j'en avais perdu toute foie en ma vocation pourtant évidente à mes yeux depuis mon plus jeune âge. Je voyais que les parents et les grand-parents aussi s'inquiétait. Même Graham soupçonnait quelque chose, mais il avait son propre traumatisme à gérer, comme bon nombre d'élèves. Durant les vacances, je passais mes journée au Scott Cauldron. Retourner chez mes parents, avec leur inquiétude constante me rappelait constamment l'institut et ce qui j'y avais perdu. Même les petits dont j'adorais m'occupais me semblait beaucoup plus lourd à gérer. Alors je restais la-bas à travailler et écouter les conversations, disputes et le je ne sais quoi d'autres des clients. La majorité parlait de tout et de rien, comme si rien ne s'était passé. Je leur en voulait de se comporter ainsi mais d'un côté, il ne leur était rien arrivé à eux. Trois élèves étaient mort ce soir là ! Trois dont on portait encore le deuil à l'école ! Même avec Mary, nos conversations étaient différents, presque forcés. Nous avions perdu cette complicité, chacune de nous se battant contre nos propre démons. Je savais toutefois qu'elle s'inquiétait pour son frère. Il avait tellement subit dans cet institut que je me demandais effectivement comment il s'en sortait. J'avais appris de sa soeur, qu'il avait pris son propre appartement à Londres. Je le comprenais tellement ! Je lui avais craché des choses horrible à la figure je m'en étais tout de suite rendu compte, mais je n'avais jamais réussit à le lui avouer. Et puis je me souviens aussi que je n l'avait pas remercier pour m'avoir aider à sortir Graham de l'institut, sans lui, on n'aurions jamais réussit à traverser le parc et je n'ose espérer ce qui nous serait alors arriver. Peut-être aurions nous finit comme Ginger Ravensdale ou Jefferson Meyffair. J'avais donc prévue une petite virée chez lui afin de le remercier en bonne et du forme. Et puis après tout, ça me ferais du bien de quitté l'ambiance du Scott Cauldron et mon labo-cuisine partiellement abandonné. Je pris le sachet de cookies encre chaud qu'avait préparée ma grand-mère. Pour elle j'allais visiter une amie de l'école dont les parents tenait une boutique sur le chemin-de-Traverse. Heureusement pour moi qu'il y avait beaucoup trop de boutique pour que mes grand-parents les connaissent toutes sinon j'aurais du justifier plus en détails mon mensonge. Je sortis donc ma cape de sorcière sur le dos et le sachet de cookies dans mon sac. Sean, n'habitais pas trop loin, je pourrais donc me débrouiller à pieds, sans avoir à utiliser de transport en commun moldu. Arrivée dans la bonne rue, je décomptais les numéros des immeubles puis arriva devant le sien. Je montais à l'étage indiquer par Mary. J'hésitais devant la porte. Pouvais-je me présenter comme ça à l'improviste ? Et si au contraire je lui rappelais l'institut et que cela ne l'aidait pas à aller mieux ? (on avait vu ça chez certain élèves à l'école qui avait du être renvoyer chez eux encore une semaines ou deux, tant la vue des autres élèves leur rappelait cette ignoble endroit.). Dans un coup un élan de courage dont j'ignorai d'ou il venait, je sonnai à la porte. Je reculai un peu, hésitant toujours à lui faire face, mais avant que je puisse décidée quelque chose, la porte s'ouvrit brusquement sur Sean. Il avait les traits tiré et semblait, toujours un peu faible, contrairement à moi que la cuisine de Poudlard avait quelques peu renfloués en kilos. -"Je... Il parait que ça va as fort pour toi non plus alors je me suis dit qu'on pourrait se morfondre à deux avec des cookies, c'est plus sympa que tout seul." dis-je ne sachant pas si l'humour était une bonne idée ou pas. Oui j'avais peur ! J'avais peur parce que je savais qu'il était lié à l'institut et que je ne savais quel changements cette rencontre aurait sur mon rétablissement. "Et puis... Je voulais aussi te remercier pour ce que tu as fais " continuais-je du seuil de la porte. Au moins si il ne voulait pas me voir, il pourrait toujours me claquer la porte au nez. - dragées:
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Dernière édition par Mairead Aubrey le Mer 21 Jan 2015 - 23:21, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead Lun 10 Nov 2014 - 15:41 | |
| Je ne savais pas quoi dire. J'étais tellement choqué de la voir devant mon appartement que je ne savais plus quoi dire. A vrai dire, je n'étais même pas sûr d'avoir écouter tout de suite. En quelques secondes, je remarquai que la jeune fille avait changé depuis la dernière fois que je l'avais vue. En même temps, cet instant remontait à la fuite de l'institut, ce qui voulait dire qu'elle n'avait que la peau sur les os, des cernes immenses, une fatigue irrécupérable dans les membres, sans parler de toutes les coupures et autres égratignures récupérées durant le combat pour la victoire. Maintenant, je pouvais retrouver un semblant de Mairead, celle que j'avais côtoyé l'année précédente. Il lui manquait peut-être un peu de chair, mais sinon c'était physiquement la même. Cependant, ce n'était qu'une illusion. Les apparences étaient trompeuses, on pouvait le dire. Jamais rien ne serait pareil et Mairead non plus, peu importe ce que l'on pouvait faire pour essayer.
Enfin, j'avais beau me faire toutes ses remarques, ça ne répondait pas pour autant à ma question. Pourquoi était-elle là, chez moi ? Comment savait-elle que j'habitais là d'ailleurs ? Et comment savait-elle que ça n'allait pas ? Ce n'était pas comme si je le criais sous tous les toits. Même son frère ne pouvait pas être au courant, je ne lui avais pas parlé depuis des lustres. Il savait que j'étais en vie, mais c'était à peu près tout. Je n'étais pas allé à pré-au-lard non plus pour voir ma soeur donc personne ne pouvait avoir de mes nouvelles. Du coup, si ma logique était correcte, elle ne devrait pas en savoir beaucoup plus. Et pourtant, elle était là, sur le seuil de ma porte, me proposant de me remonter le moral avec des cookies. Après un temps infini de réflexion et de silence pesant pour elle sans doute, je clignai des yeux et posai rapidement ma baguette sur la commode près de moi pour qu'elle ne sente pas menacée. Je me raclai ma gorge, toujours aussi inspiré pour lui répondre.
Tu n'es pas censée être à Poudlard ?
Quel perspicacité mon gars, tu fais fort dis donc. Je me déprimai à un point. La serdaigle n'était clairement pas à l'aise et je ne devais définitivement pas l'aider. Depuis quand mon cerveau était passé à la machine pour ne plus être capable de réfléchir à une réponse correcte ? Mauvaise question : depuis seulement 2 mois, temps bien trop court pour effacer toutes les conséquences. Seulement, pourrai-je le récupérer un jour ?
Excuse-moi, rentre ! Installe-toi.
Je me décalai du passage et déposai le journal sur la table de ma petite cuisine. J'attrapai une casserole et la remplissait d'eau avant de la mettre à chauffer. Je ne savais même pas si elle appréciait le thé, mais je n'avais pas grand chose d'autre de toute façon. Je sortis deux grandes tasses pour les poser sur la table avant de me poser contre l'évier, comme pour montrer que j'avais récupéré des forces. Je n'osai plus la regarder, sans trop savoir pourquoi. Les souvenirs de cette fameuse nuit remontaient bien trop vite à la surface. Apparemment, c'était le jour pour cela vu comment les événements s’enchaînaient.
Tu voulais me remercier ? Pourquoi ? Enfin, je n'ai rien fait... De spécial.
A part tuer un innocent sur la route vers le monde extérieur peut-être. Je ne savais pas qui avait vu ce geste, qui avait vu mon erreur, mais ça ne m'avait pas échapper. Par moment, j'aurais préféré ne pas savoir non plus, ne pas vivre avec les conséquences de ce sort perdu. Voir ce jeune courir et bientôt s'immobiliser avant de tomber à la renverse, percuter par de la magie trop puissance pour les forces qui lui restaient. Je l'avais attrapé lors de ses dernières minutes de sa vie. J'avais couru de toutes mes forces, de toute ma vitesse. Je devais le sauver, je devais l'amener à un medicomage. J'avais entendu son souffle rauque près de mon cou jusqu'à... Ce qu'il n'y en ait plus... Personne ne savait. Après tout, j'avais simplement ramassé un blessé dans l'espoir de le sauver, je n'étais pas capable de lui faire ça. Je n'étais pas ce genre de personne. Enfin, c'était ce que je croyais. Je fermai mes yeux brûlants et me tournai brusquement vers la gazinière. Pour cacher mes mains tremblantes, je pris la poignée de la casserole et tournai l'eau de l'autre main, chose totalement inutile. D'une voix légèrement cassée, j'essayai de faire la conversation, toujours dos à Mairead.
Comment se passent les cours ?
Dernière édition par Sean McLloyd le Mar 31 Mar 2015 - 21:32, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead Mer 21 Jan 2015 - 23:20 | |
| Je restais la sur le seuil attendant la porte qui allait dans aucun doute me claquer au nez. Je savais que je n'aurais pas du venir, mais il était trop tard maintenant pour reculer, seul son refus me ferais partir. Les minutes s'égrainait, lentement, en silence, et je sentais de plus en plus la gêne monter. Comment avais-je pu imaginer, qu'il me recevrais comme ça, sans prévenir. Si il avait été mon repère pendant la sortie de l'institut avec Graham, les souvenirs que j'en avait été comme une bouée de sauvetage, mais il était probable que ça ne soit pas le cas pour lui, qu'il soit déjà perdu ailleurs, dans les profondeurs de son océans de souvenirs tourmentés. Sa prise de parole, même si elle n'est pas pour me faire entrer, me rassure, je suis toujours le chaudron entre deux feux, mais au moins j'ai pas essuyé un refus net. Avant que j'ai répondu, perturber par sa question à laquelle je ne m'attendais, il m'invite finalement à entrer. -"Je...C'est les vacances pour nous. Normalement je reste au château, mais la..." Je n'ai pas besoin d'en dire plus. Le château pendant les cours grouille de vie, ou en tout cas de mort vivant, mais il grouille quand même. Le problème c'est que passé les premières vacances de l'année depuis la rentrée enfermée dans un château, personne n'a accepter, et pour le première depuis bien longtemps la quasi totalités des élèves sont retournés chez eux. "Enfin bon, je suis aller chez mes grand-parents pour ces vacances et Bertram passe presque tout les jours." dis-je en entrant dans l'appartement. Je reste un moment debout, à regarder un peu partout. Si l'appart n'est pas sale, Je note toutefois un peu de bazar par ranger, le genre qui aurait mis maman en colère. En vérité je m'en moque, je suis loin d'avoir la chambre la plus rangée de la maison. Je m'installe sur un petit tabouret dans ce qui fait sans doute office de salon et je pose les cookies sur la table basse devant moi. C'est un petit studio, mais ça suffit déjà à me faire rêver d'indépendance. Comme j'aimerai pouvoir vivre seul moi aussi, sans avoir à rendre de compte à personnes, personnes a me couvrir comme une chose fragile ou au contraire à me regarder avec tristesse. J'en peux plus et en un sens, poudlard m'offre du répit. Enfin, si le faite de me trouver avec les même élèves que l'institut peut offrir un minimum de répit. Mais Poudlard, malgré tout, on est une famille et si chacun vit son traumatisme à sa manière, on est toujours la les uns pour les autres à se soutenir, et se réconforter et c'est ça l'essentiel. -"Peut-être pas... Enfin, sans toi on aurais sans doute, Graham et moi, finie comme Jefferson Meyffair, ou comme cette serpentarde." dis-je d'une voix que j'essayais de garder neutre,malgré une vois légèrement cassé par la peur qui revenait en même temps que les souvenirs. Si Sean ne m'avait pas aidé à sortir son frère, je serais rester avec lui, cacher derrière un lit sans doute, attendant je ne sais quel miracle. J'aurais essayer de le porter vers la sortie en longeant les murs alors qu'il m'aurait demander de partir et de le laisser. Sean n'avait peut-être rien fait de plus qu'un acte naturel d'entraide, mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que je devais au moins le remercier pour sa loyauté alors que je l'avais violemment renvoyé sur les roses au début des "vacances". Si je le vis se retourner pour s'occuper de l'eau sur le feu, je ne vis pas ses mains tremblantes, pas plus qu'il ne vit les miennes, crispé sur le bord du tabouret. Comment se passais les cours ? Oh mes notes, n'avait jamais été aussi bonne, tant je passais du temps et de l'acharnement à travailler. Se plonger dans le travail pour oublier, pour fuir le passé, comme certains se plongerais dans l'alcool ! C'est la méthode que j'utilise, plus saine que l'alcool sur du cours terme certes, mais je savais que cela ne durerait pas l'année et que je tarderai pas à rejoindre les premiers qui avaient craqué psychologiquement. -"Les profs essayent de faire comme si rien ne s'était passé. Ils nous poussent à travailler et en soit, ils sont d'une grande aide, ça nous permet de nous vider l'esprit. McGonagall à dit que aucun examens ne serait annulé à la fin de l'année mais que si certains pour y réussir avait besoin d'un traitement spéciale Madame Pomfresh avait reçut une autorisation spéciale. Ca craint, hein ?"Oui pour que les profs en vienne à nous excuser pour l'absence de devoir rendu, la situation craignait un max. "Et toi ?"- dragées:
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| | | | Sujet: Re: There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead Mar 31 Mar 2015 - 23:03 | |
| Voir Mairead dans mon studio me faisait tellement bizarre. Je ne m'attendais pas à une telle visite. Déjà que j'avais oublié qui étaient mes amis à force de rester cloîtrer dans mon appartement, je ne pensais pas revoir la petite sœur de mon pote. Nos derniers échanges avaient été plutôt tumultueux. Je lui avais reproché bien trop de choses pendant ces temps sombres et je m'en voulais un peu. Pourtant, je n'aurais pas changé mes propos, encore moins maintenant. Le monde était dangereux, on ne pouvait pas foncer tête baissée vers les pièges qu'on nous tendait. Cela ne menait que vers la mort et le massacre. Même lorsqu'on essayait de ne pas provoquer le danger, on se retrouvait à subir de la pire des façons. Il n'y avait plus d'intérêt de vivre dans ce monde de brutes. Le résultat ne serait que souffrance et torture. Je ne pouvais pas le supporter, j'avais déjà trop subi. Mais la serdaigle semblait vouloir continuer d'essayer elle ? Devais-je faire de même ? Devais-je y croire encore un peu ? Garder un peu d'espoir ? Je n'étais pas loin de le faire… Jusqu'à ce qu'elle prononce le nom de Jefferson. Là, c'en était fini de moi, la foi ne m'habitait plus. Je me retournai pour cacher ma culpabilité. Si elle s'en voulait déjà de m'avoir obligé à les protéger elle et son petit frère, que dirait-elle en apprenant ce que j'avais fait ? Je ne pouvais pas le lui dire, il fallait que ça reste secret. Personne ne devait l'apprendre, absolument personne. C'était un fardeau que je devais porter seul, même si cela devait me tuer avant l'heure. De toute façon, ce n'était pas comme si j'avais une existence réelle.
J'en avais de nouveau la preuve quand elle me parla de cours et d'examens et autres trucs scolaires. Qu'avais-je fait de ce point de vue-là ? Pas grand-chose. Je ne savais même plus dans quels cours je m'étais inscrit à la rentrée. McGonagall, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas entendu parlé de ce professeur. Pourtant, je n'avais quitté Poudlard que l'an dernier. J'avais l'impression qu'une décennie était passée en quatre mois. Je n'étais plus du tout l'adolescent qu'elle avait pu avoir en tant qu'élève. Déjà que j'avais changé durant ma dernière année, elle ne me reconnaîtrait plus maintenant. Mais reconnaissait-elle seulement quelques élèves de retour au château ? Qui n'avait-il pas subi de transformation après autant de tortures ? L'eau bouillante me ramena dans le studio et je passai une main dans mes cheveux avant de couper le feu sous la casserole. « Moi, il n'y a pas grand-chose à dire en fait… Je ne suis pas allé en cours. Je ne suis pas... » Je m'arrêtai là, sans savoir quoi lui répondre. Je n'avais plus personne pour me forcer la main. Je ne vivais plus, alors que pouvais-je bien lui raconter ?
Je m'avançai vers elle et remplis doucement nos deux tasses d'eau chaude. Je ramenai rapidement la casserole sur la gazinière et sortit le thé qu'il me restait. Je finis par m'asseoir en face d'elle, mais je ne la regardai pas en face. Je ne voulais pas affronter son regard et son inquiétude. Je jouais quelques instants avec un bout de nappe qui dépassait avant de souffler un bon coup. Je n'allais pas non plus rester silencieux jusqu'à ce qu'elle décide de partir. « Je n'ai pas réussi à revivre depuis… Je n'arrive pas à reprendre ma vie d'avant, c'est impossible. Peut-être que la situation craint à Poudlard, mais elle vous permet d'avancer coûte que coûte. Je sais que c'est dur, crois-moi, mais tu la remerciera un jour de vous avoir autant poussé. » Je posai mon regard sur son visage. Ce n'était pas très joyeux comme discours tout ça, mais que dire d'autre ? Mairead avait de la chance d'avoir du monde autour d'elle, même si elle n'en voulait pas. « Et tu n'avais pas à venir me voir pour ça. Je le referai si... » Je m'arrêtai quelques secondes, revoyant Jefferson s'effondrer à quelques mètres de moi. Je détournai de nouveau mon regard, essayant de supprimer toute trace de ce souvenir horrible. « Je recommencerai si je le devais. Oui… je le ferai, je crois… Presque exactement pareil. » Je n'arrivais pas à affirmer que mes actes seraient exactement les mêmes. Cela voudrait dire que j'assumais d'avoir tuer un être humain et c'était juste… Impossible. J'attrapai une cuillère pour essayer d'occuper mes mains et les empêcher de se crisper en poing. Cependant, c'était une très mauvaise idée. La cuillère finit tordue et inutilisable en quelques secondes. « Excuse-moi... » Je me levai et allai la mettre dans ma poubelle avant de me réinstaller à côté d'elle. |
| | | | Sujet: Re: There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead | |
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| | | | There is some good in this world, and it's worth fighting for - Mairead | |
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