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You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier

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MessageSujet: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Jeu 2 Oct 2014 - 23:40


06/07/1979

Ils étaient à l’institut depuis déjà quelques jours. Lorsque Delilah avait appris qu’elle ne rentrerait pas chez elle cet été-là, elle avait été indéniablement surprise. Pourquoi voulait-on l’emmener autre part ? On disait que c’était pour parfaire l’instruction, donner des cours en plus, mais dans un environnement un peu plus détendu. Elle y avait naïvement cru, pendant que ce n’était peut-être pas une si mauvaise idée. Après tout, elle pourrait peut-être ainsi combler ses lacunes en Histoire de la Magie. Mais quand ils étaient arrivés à l’établissement en question, une sueur froide avait parcouru le dos de la jeune sorcière. La demeure aurait pu être tout droit sorti de Pennsylvanie tellement elle ressemblait à celle de Dracula, sombre et morbide. L’ambiance délétère fut renforcée lorsqu’ils entrèrent et furent accueillis par des visages froids et sévères qui n’inspiraient rien de bon. Ils avaient été séparés en dortoirs, et des élèves furent convoqués dès le premier soir.

Le lendemain, les cours commençaient. Mais la rousse avait l’impression désagréable que les classes n’étaient qu’un prétexte pour garder les élèves occupés et eu même endroit. Régulièrement, des élèves se faisaient convoquer, quittaient le cours et n’étaient revus que le soir. La veille, cela avait été au tour de la Poufsouffle d’être convoquée. Une boule s’était formée dans sa gorge alors qu’elle suivait un individu silencieux dans les couloirs jusqu’à un bureau. Elle se retrouva devant un homme de la trentaine aux traits fins mais froids. Il se présenta comme étant Tiberius Avery et commença à lui poser des questions qui petit à petit dérivèrent sur la nature de son sang. C’est alors seulement qu’elle comprit. Ils n’étaient pas là pour un approfondissement de leur connaissances, on les avait tous stockés ici pour mettre à jour tous ceux qui n’étaient pas des sang-purs. Ils étaient les agneaux, jetés sans remords dans la gueule du loup.

Elle n’avait rien dit à cet homme-là. Elle s’était dit que de toute façon, ils n’iraient pas jusqu’à leur faire du mal. Elle trouvait cela dit étrange d’avoir été soupçonnée. Elle s’était toujours arrangé pour qu’on de la soupçonne pas. Quelqu’un au courant devait avoir vendu la méché. Si la rousse avait confiance en ses amis, et savait qu’ils ne la trahiraient pas, elle savait aussi que certains et certaines de ses ennemis connaissaient la vérité et s’étaient probablement bien amusés à la dénoncer. On l’avait laissé retourner au dortoir pour la journée, mais en ce jour du 6 juillet, elle avait reçu une nouvelle convocation. Elle était attendue à un autre bureau cette fois, et ce dès qu’elle avait fini de prendre son petit déjeuner (et d’ailleurs, le repas était bien moins bon que ceux servis à Poudlard). Ayant vu la veille des camarades rentrer en pleurs, et amochés pour certains, elle avançait dans les couloirs à reculons.

Elle était morte de peur à l’idée qu’il puisse lui arriver la même chose. Elle savait que cette fois sa loyauté envers ses parents serait rongée par la peur et qu’elle avouerait tout. Elle se trouva devant une épaisse porte de bois et resta quelques secondes devant, immobile et mortifiée avant de toquer. Une voix glaciale et grave lui dit d’entrer, ce qu’elle fit, les yeux rivés sur le sol. Elle n’osait pas lever la tête vers cet homme, intimidée, et effrayée qu’il ne pense qu’elle le défi du regard. Elle était là, debout devant lui, la porte fermée derrière elle, regardant ses pieds, ses longs cheveux roux tombant en cascade de chaque côté de son visage.


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Dernière édition par Delilah McLeon le Dim 16 Nov 2014 - 17:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Mer 15 Oct 2014 - 15:09

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- Un stage au ministère ? Mais à quoi bon père ? Vous savez bien que je serai plus utile au Seigneur des Ténèbres sur le terrain que derrière un bureau.
- Le moment venu tu le serviras mieux ainsi. Fais-moi confiance mon fils.
- Bien père, le mangemort obtempéra, inclina légèrement la tête pour lui signifier sa soumission, la nuque raide, puis il se redressa, et les mains dans les poches, nonchalant et souple, il se dirigea vers la sortie.
- Je sais que tu es impatient Evan, et c’est tout à ton honneur, mais pour l’instant tu dois encore conserver ton masque.
- Un jour père, la main sur la poignée, les yeux étincelants, fixés sur son propre reflet qui dansait sur l’argent, Un jour viendra où je n’aurai plus la patience.
Evan Rosier actionna la poignée de la porte et quitta la pièce, laissant son père méditer ses dernières paroles. Oui, un jour, proche il l’espérait, viendrait, et ce jour-là nul besoin de se planquer lâchement derrière un masque. Evan Rosier n’était pas un pleutre, il ne l’avait jamais été, et ce monde dont il rêvait, ce fantasme derrière lequel il courait chaque jour, pour lequel il mettait sa vie en péril, le cœur léger et satisfait ; oui un jour ce rêve deviendrait réalité. Et ce jour-là il goûterait sa victoire, leur victoire, à visage découvert. En homme libre.

06 Juillet 1979, Institut Clevergrace, Royaume-Uni.

Pensif, Evan Rosier tournait d’une main légère et distraite les pages d’un dossier. Delilah Debrah McLeon. Le mangemort caressa du bout des doigts la photo d’une jeune fille intimidée, au sourire figé derrière un rideau emmêlé de cheveux roux. Il s’autorisa un petit sourire en coin, amusé par l’attitude de la jeune fille. Etait-elle aussi effacée qu’elle semblait l’être sur cette photo ? Cela faisait maintenant une vingtaine de minutes qu’Evan Rosier attendait Delihah McLeon. La jeune fille n’était pas en retard, loin de là, il avait simplement voulu prendre le temps de parcourir son dossier. Un elfe le tira de ses pensées pour l’informer de la présence de Miss McLeon derrière la porte.
- Entrez ! dit-il d’une voix forte et froide, et sa curiosité grandit à une vitesse fulgurante, impatient qu’il était de découvrir en chair et en os Delilah Debrah McLeon. Et lorsque la jeune fille entra, un sourire immense se dessina sur le visage jeune et beau de Rosier. Un sourire carnassier et malsain.
Merlin que cette Delilah semblait délicieuse ! A la voir ainsi, prostrée, intimidée, le visage caché par ses cheveux roux, Rosier ne doutait pas une seule seconde qu’il serait aisé de la tourmenter. Il lui inspirait un sentiment protecteur, par instinct, qui fut bien vite balayé par un constat bien plus intéressant : elle crevait de peur, et ça se sentait à des kilomètres à la ronde.
- Approches, voyant qu’elle était trop tétanisée, Rosier se redressa, et les mains dans les poches, dans une attitude détendue, il se rapprocha de la sorcière.
- Je ne mords pas, l’index sous son menton qu’il redressa doucement jusqu’à ce qu’il puisse apercevoir son regard, Rosier se sentait tout à coup d’humeur badine, légère et taquine. Cette petite puait la trouille et c’était hilarant. Lui avait bien envie d’en profiter.
- Enfin sauf quand j’ai faim, mais rassures-toi, j’ai été nourri. Un thé Delilah ? Tu permets que je t’appelle Delilah ? Debrah aussi c’est pas mal, n’est-ce pas Delilah Debrah McLeon ? Delilah Debrah… C’est très agréable comme sonorité, mais enfin on doit te le dire souvent j’imagine !
Et tout en bavardant de la sorte, d’une voix jeune, pleine de vie et de légèreté, une main posée sur son épaule, il avait entraîné la jeune sorcière jusqu’au bureau, et tirant sa chaise d’un mouvement de sa baguette, il la fit asseoir avant de s’installer sur le bureau, juste à côté d’elle. Nonchalant et blagueur, telle était son envie pour le moment.
- Tu peux boire, ce n’est pas empoisonné ! Je plaisante, je plaisante, il se servit une tasse de thé dont il but une gorgée, pour lui prouver qu’elle n’avait rien à craindre, avant d’en faire de même, Alors Delilah, dis-moi, pourquoi ce vieux Avery t’a envoyé ici ? Il m’a laissé entendre que tu n’aurais pas été honnête avec lui, mais tu m’as l’air d’être intelligente. Alors on va éviter de perdre notre temps toi et moi. Qu’en dis-tu ? Biscuit ? dit-il en lui tendant un plateau de biscuits qui sortaient à peine du four et sentaient merveilleusement bon. Luxe pour tous ces impurs.

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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Mer 29 Oct 2014 - 0:00


06/07/1979

A peine entrée dans la salle, Delilah se sentait déjà comme une bête curieuse mise sous le nez d’un scientifique. Il lui disait d’approcher, mais même si elle l’avait voulu, ses jambes semblaient ne plus répondre à ses ordres, et elle restait comme pétrifiée  à l’endroit exact auquel elle s’était arrêtée après être entrée. On dit que les humains sont capables de sentir la peur chez les animaux, que ces derniers sécrètent comme une odeur particulière. Si Delilah était une bête curieuse, elle devait avoir remplie la salle d’une odeur de trouille intense. Le courage n’avait jamais été une de ses grandes qualités, et si cela était la plupart du temps compensé par sa loyauté, elle se sentait faible aujourd’hui. Elle n’avait pas eu de repas la veille au soir, et pour toute collation matinale, on lui avait donné un bout de pain rance.

Elle le sentait à présent tout proche, et au contact de son index sous son menton, un frisson la parcouru. Il était aussi glacé que sa voix. Elle ne résista pas à la pression et laissa son visage se lever, et finalement ses yeux se posèrent sur un jeune pas si vieux que ça. Il devait avoir vingt ans tout au plus, pas beaucoup plus vieux qu’elle en somme. Il disait ne pas mordre, mais pour une raison incertaine, Delilah en doutait. La beauté sombre de l’homme en face d’elle faisait penser à celle du loup ou de la panthère, une beauté prédatrice en laquelle Delilah ne voulait pas avoir confiance.

Il se mit alors à bavarder, comme si tout ceci n’était pour lui qu’un jeu, qu’une routine, il spéculait sur son nom, lui proposait du thé, semblait vouloir détendre l’atmosphère, mais rien n’y faisait, elle n’arrivait pas à faire sortir ne serait-ce qu’un seul son de sa gorge. Elle le laissa asseoir, sachant pertinemment qu’elle ne serait de toute façon pas assez forte pour lutter. Déjà en temps normal, il aurait été pour elle inutile d’essayer de faire quoi que ce soir, mais en ayant quasiment pas mangé depuis plus d’une demie journée, c’était encore pire.

Le thé et les biscuits sentaient bon, mais Delilah savait que tout cela n’était là que pour l’acheter, et ainsi elle se refusait de goûter à ce qu’il lui était proposé. – J..Je… Elle commença d’une toute petite voix intimidée, son regard fuyant toujours l’homme assis non loin d’elle. – Je n’ai pas été malhonnête, je ne comprends simplement pas pourquoi…  Pourquoi il voudrait savoir des choses personnelles sur mes parents. Elle dit. Elle ne voulait pas trahir ses parents. – Je me fiche qu’on parle de moi, mais je veux qu’on laisse mes parents tranquilles, ils n’ont rien demandé. Elle déglutit. Le thé lui faisait envie tout autant que les biscuits, mais elle ne pouvait pas trahir ses parents. – Mais surtout je ne comprends pas pourquoi il me posait des questions pour me faire dire ce qu’il savait déjà… Parce que oui, il ne fallait pas être à Serdaigle pour savoir qu’Avery savait déjà parfaitement qu’elle n’était pas de sang pur. Quelle était l’utilité de faire avouer ça à quelqu’un, juste dans l’espoir qu’elle ressente de la honte peut-être ? Elle n’avait pas honte d’être qui elle était, ni de ses parents.

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Dernière édition par Delilah McLeon le Dim 16 Nov 2014 - 17:51, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Mer 12 Nov 2014 - 18:22

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06 Juillet 1979, Institut Clevergrace, Royaume-Uni.


Rosier s'ennuyait ferme à l'Institut. Coincé dans cet endroit glauque, sans charme ni grand intérêt d'ailleurs, son seul plaisir consistait à contempler la nature qui les dominait, encerclant tout le bâtiment. Contrairement à d'autres, il ne se sentait pas particulièrement à l'aise. Rogue avait trouvé sa place, à l'ombre, occupé à la protection des lieux ainsi qu'à maintenir l'incartabilité permanente. Mais si lui prêtait parfois mains fortes au duo formé par Rogue et Shipton, il n'y était pas en permanence. Son père avait vu plus grand, plus fort. Et Rosier s'était incliné, par respect, et aussi parce qu'il avait confiance en le jugement de son géniteur. Mais voilà, grands desseins, ou pas, il s'ennuyait. Toutefois c'était son jour de chance. Il le sentait. Cette petite le distrayait déjà à peine entrée, il se nourrissait de sa peur qui embaumait délicieusement l'air, se délectait de son attitude, de ses mouvements, de son trouble. Tout l'amusait, et il sentait que cette petite pouvait rendre son séjour dans ce lieu sans âme moins morne qu'il ne le pensait. Il suffisait de savoir s'y prendre, voilà tout.
– J..Je…
Merlin mais c'est qu'elle bégayait! Amusé par ses petits mots tout tremblotants, Rosier se fendit d'un sourire qui se voulait encourageant, sans chercher une seule seconde à la brusquer. Cela aurait pu être touchant s'il n'éprouvait aucune pitié pour elle. Si cette Delilah McLeon n'avait pas menti au vieux Avery elle n'en serait pas là. Et lui n'aurait pas le plaisir de goûter à sa peur. Il se ravisa, et se félicita même qu'elle n'ai pas échoué entre les mains de brutes comme les Lestrange, ou encore Nott.
– Je n’ai pas été malhonnête, je ne comprends simplement pas pourquoi…  Pourquoi il voudrait savoir des choses personnelles sur mes parents.
- Les voies du ministère sont impénétrables! fit-il de sa voix traînante en levant les yeux au ciel, comme s'il voulait la laisser deviner qu'au fond lui aussi pâtissait de cette situation.
– Je me fiche qu’on parle de moi, mais je veux qu’on laisse mes parents tranquilles, ils n’ont rien demandé.
Rosier constata avec déception qu'elle ne voulait pas des biscuits et du thé. Sûrement un moyen pour elle de ne pas trahir ses parents. Parce que hormis un ragoût infâme dont il n'aurait même pas nourri son elfe, les impurs n'avaient guère eu de plat meilleur à se mettre sous la dent, et les quantités n'étaient pas non plus généreuses. Alors à moins d'avoir un organisme à toute épreuve, ou connu la faim, il n'y avait aucune chance pour qu'elle ne soit pas tentée.
- Je comprends, dit-il en prenant un biscuit dans lequel il mordit à pleines dents, avant d'en prendre un second, le premier englouti en un rien de temps.
– Mais surtout je ne comprends pas pourquoi il me posait des questions pour me faire dire ce qu’il savait déjà…
- Et bien s'il le sait déjà, pourquoi ne pas tout simplement le lui confirmer ?
Avenant, détendu, souriant et plein de légèreté, comme si ce n'était qu'une conversation entre amis et non pas un interrogatoire. Et il ne voulait pas que ça se passe autrement car cette petite il la voulait. Ou plutôt il voulait la domestiquer. En faire sa distraction, sa petite chose.
- Et qui sait s'il ne se trompe pas ? Si tu ne lui dis rien tu n'en sauras rien. Tu t'angoisses pour pas grand chose. Un de mes ancêtres a été ministre, mais le malheureux avait tendance à faire des ulcères. Et bien c'est ce qui a mis fin à son mandat. Depuis dans la famille on se méfie des ulcères, Rosier s'interrompit pour boire une gorgée de thé avant de poursuivre, Enfin c'est toi qui vois, mais pour ma part moins je passe de temps avec Avery, et mieux je me porte. Et j'aimerai encore moins avoir à en passer avec les Lestrange.


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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Dim 16 Nov 2014 - 17:38


06/07/1979

Qu’est-ce qu’elle aurait aimé s’ennuyer, la rousse. Elle aurait aimé passer ses journées à ne rien faire, ou rien d’épuisant en tous cas. Mais non, déjà elle devait aller en classe, pas pour des trucs sympas, et en plus, passer ses journées guidée par la peur était exténuant. Mais elle savait qu’elle devait rester sur ses gardes si elle ne voulait pas mal finir. Déjà qu’elle s’était faite dénoncée, et qu’elle était à présent devant un mec qui ne lui inspirait pas du tout confiance... Alors elle devait vraiment faire profil bas. Elle se sentait mal à l’aise face à ce mec qui ne devait pas avoir plus de 5 ans de plus qu’elle, elle ne savait pas de quoi il était capable. S’il n’avait pas une tête dangereuse, la jeune Pouffsouffle avait appris qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Parfois, les gens avec les têtes les plus gentilles pouvaient s’avérer être les pires, et elle savait qu’à l’institut, elle ne pouvait faire confiance à personne, si ce n’était Nessa, Danià et Methias. Depuis leur arrivée, elle vivait dans la peur constante qu’il leur arrive quelque chose, et si elle pensait que ses parents pouvaient fuir, ses trois meilleurs amis eux étaient coincés ici avec elle. Si quelque chose leur arrivait, elle ne se le pardonnerait jamais, que ça soit de sa faute ou pas. Elle ne savait pas ce qu’elle ferait, mise au pied du mur ? Protégerait-elle ses parents, à des kilomètres de là, sûrement en sécurité grâce aux patrouilles d’aurors dans le chemin de traverse, ou protégerait-elle ses amis si proche d’elle, vulnérable, sans défense ? La réponse semblait assez évidente. Cependant, si elle pouvait protéger les deux, elle le ferait.

–  Les voies du ministère sont impénétrables ! Fit la voix du mangemort, mais elle resta interdite. Elle ne savait pas s’il essayait de plaisanter, ou de détendre l’atmosphère, mais elle n’était pas stupide au point de penser que l’individu en face d’elle n’était pas dangereux, qu’il lui voulait du bien. Elle était de sang-mêlé, considérée même  comme une Sang-de-Bourbe par beaucoup de pro sang-pur comme sa mère est une cracmole. Le jeune homme face à elle ne lui voulait pas du bien, quoi qu’il en dise, elle devait toujours garder cela à l’esprit. –  Je comprends. Il dit après qu’elle se soit expliquée pour ses parents. Elle le vit mordre dans un biscuit, et elle tourna la tête alors que son ventre criait famine. Oui, elle crevait d’envie de prendre cette tasse de thé, et de dévorer ces biscuits, mais c’était contre tous ses principes. Accepter ne serait-il pas comme pactiser avec l’ennemi ? – Et bien s'il le sait déjà, pourquoi ne pas tout simplement le lui confirmer ? Elle baissa à nouveau la tête, se mordant l’intérieur de la joue nerveusement. Le ton léger et amical de Rosier l’agaçait. Pour lui, tout cela n’était qu’une conversation banale, rien de grave, mais la jeune McLeon elle était dans tous ses états… Et il semblait s’en amuser. Si dans un coin de sa tête perdurait l’espoir que peut-être il n’était pas aussi mauvais que les autres, elle refusait d’y croire, par précaution. Si à un moment elle s’accordait à penser qu’il voulait peut-être vraiment l’aider, elle serait perdue. Elle ignorait encore que ça serait le cas.

– Et qui sait s'il ne se trompe pas ? Si tu ne lui dis rien tu n'en sauras rien. Tu t'angoisses pour pas grand-chose. Un de mes ancêtres a été ministre, mais le malheureux avait tendance à faire des ulcères. Et bien c'est ce qui a mis fin à son mandat. Depuis dans la famille on se méfie des ulcères. Enfin c'est toi qui vois, mais pour ma part moins je passe de temps avec Avery, et mieux je me porte. Et j'aimerai encore moins avoir à en passer avec les Lestrange. La rousse déglutit. Elle n’avait encore eu affaire à eux, mais elle les avait croisés dans les couloirs, et avait eu vent de leurs ‘exploits’ et elle espérait les éviter le plus longtemps possible, pour toujours même si possible. – Vous m’interrogez juste par plaisir de m’entendre dire que je ne suis pas une sang-pur. Dit-elle dans un excès de courage qu’elle regretta aussitôt. Elle soupira, mais se dit que de toute façon, il le savait déjà, tout comme Avery, comme tous les pro sang-purs là dehors qui n’attendaient qu’une chose : s’en prendre aux autres. Mais les mots de l’homme avaient sonné à ses oreilles comme une menace, comme si, si elle ne disait rien, il allait l’envoyer chez les Lestranges… Et si elle était loyale, elle n’était pas prête à subir ce que ces gens-là réservaient aux ‘impurs’. – Je veux juste sortir d’ici en vie, je veux juste qu’il n’arrive rien à mes amis, et mes parents. Dit-elle en enfonçant ses ongles dans la peau de son bras, fixant ses genoux. – Je me fiche qu’on me considère impure, que les gens le sachent ou non.

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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Mar 2 Déc 2014 - 15:38

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06 Juillet 1979, Institut Clevergrace, Royaume-Uni.

C’était tellement drôle de voir la petite rousse se débattre contre la faim. Et agaçant aussi. Oh bien sûr Rosier comprenait parfaitement la loyauté qui la rattachait à ses parents et lui interdisait de céder à son invitation aussi facilement. Et s’il en avait été autrement il n’aurait éprouvé à son égard qu’un violent mépris, une profonde répulsion envers une personne de si peu d’honneur. Mais force était de constater que la petite refusait de pactiser avec l’ennemi. Avec lui. Il ne voulait pas la brusquer, et encore moins prendre le risque de lui infliger une peur telle qu’elle s’enfermerait dans une bulle protectrice, loin de son esprit retors et pervers. Mais il ne pouvait pas non plus privilégier son amusement personnel au détriment des résultats. Avery avait été clair, et Rosier n’éprouvait nulle envie de décevoir un sorcier tel qu’Avery. Car lui aussi aspirait à prendre de la place au sein des fidèles. Et Merlin sans glousser comme sa folle à lier de Bella !
Alors il jugea bon de faire planer la brutale menace des frères Lestrange sur la tête rousse de l’impure petite. Lui-même n’aimait pas côtoyer les frères Lestrange. Rabastan et Rodolphus respiraient la folie meurtrière et le goût de la torture. Tout comme Bellatrix. Rosier ne voyait pas leurs méthodes d’un bon œil. Trop brutales, trop tordues. Lui ne prenait aucun plaisir à ôter la vie à des enfants, soient-ils moldus. Pas plus qu’il ne prenait de plaisir à torturer. Mais parfois cela était nécessaire. Pour une cause plus grande, bien plus immense que ses états d’âme.
– Vous m’interrogez juste par plaisir de m’entendre dire que je ne suis pas une sang-pur.
- Je ne suis pas là par plaisir si c’est ce que tu crois. J’aurai préféré être ailleurs. Tiens pourquoi pas au soleil ? répliqua calmement l’ancien serpentard en reposant doucement sa tête de thé, le regard cherchant les yeux clairs et fuyants de la petite.
– Je veux juste sortir d’ici en vie, je veux juste qu’il n’arrive rien à mes amis, et mes parents.
Rosier porta sa tasse de thé à ses lèvres pour masquer un sourire triomphant. Ainsi il avait vu juste. Les cadavres des Lestrange étaient si nombreux que la cohorte macabre de leurs spectres les précédait, comme la fumée annonce le feu des enfers. Et la petite, en dépit de toute sa bonne volonté et de la loyauté qu’elle affichait, n’avait pas assez de cœur et de tripes pour se retrouver en compagnie de ces chers Rodolphus et Rabastan. Le jeune mangemort reposa sa tasse de thé, sans se presser, un large sourire aux lèvres, satisfait de voir qu’elle agissait avec clairvoyance. Et il devait bien l’admettre, il était également soulagé de savoir qu’il n’aurait pas à la laisser entre de telles mains.
– Je me fiche qu’on me considère impure, que les gens le sachent ou non.
- Comme nous tous Delilah, et c’est très noble de ta part. J’ai toujours pensé que la loyauté est une vertu essentielle, indispensable à l’homme. C’est ce qui nous sépare des bêtes vois-tu, et c’est ce qui fait notre force, l’ancien serpentard s’interrompit un instant pour mordre dans un biscuit et prendre le temps de considérer d’un œil brillant la jeune fille avant d’étirer sa bouche en un sourire carnassier, Et notre faiblesse lorsqu’elle est mal placée. Ou détournée. Et rien n’est pire que la trahison. Mais je vois que tu n’es pas une traître, et c’est très louable de ta part d’être fidèle à ta famille et tes amis.
Oui, c’était louable, mais dans son cas, mieux valait qu’elle parle. Il n’y avait aucun dommage collatéral dans leur opération. C’était du recensement, mais la peur était telle que ces enfants craignaient pour la vie de leurs proches. Et il ne pouvait nier ce fait. Ni les rassurer sur ce point.
- Tu es donc de sang-mêlé ? As-tu des ancêtres sorciers de famille plus anciennes ?
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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Ven 16 Jan 2015 - 19:14


06/07/1979

Il n'y avait donc aucune façon de satisfaire le mangemort, au final. Si elle ne mangeait pas, il était agacé, et si elle avait osé mangé, elle aurait fait preuve d'un manque de loyauté qui l'aurait également agacé. De toute manière, elle n'était pas venue ici pour lui faire plaisir, mais bel et bien parce qu'elle y avait été contrainte.  Elle ne voulait pas trahir ses parents, ni ses amis, personne. Et elle avait peur des moyens que ces gens pouvaient utiliser pour la faire parler. Ce n'était pas comme si elle avait des informations importantes non plus, il fallait dire.

Malgré tout, la jeune Poufsouffle était partagée. L'homme en face d'elle bien que froid et sournois, ne semblait pas lui vouloir de mal. Mais elle préférait rester sur ses gardes. Si il était décent avec elle, elle aurait une bonne surprise, et dans le cas contraire, elle y serait préparée. Elle n'avait à ce moment bien entendu encore aucune idée des tortures que Rosier allait lui faire subir. Mais le fait qu'il mentionne d'ores et déjà les Lestranges ne faisait que l'angoisser, et son cœur battait toujours plus fort dans sa poitrine.

Elle fut déstabilisée lorsqu'il affirma ne pas être là par plaisir, qu'il irait volontiers se détendre au soleil. Personne ne l'avait forcé à rejoindre les mangemorts, si ? Alors si il n'était pas au côté du seigneur des ténèbres, il pourrait parfaitement y être au soleil, donc c'était bel et bien sa faute. Elle voulut lui dire tout ça voulu lui répondre, mais se dégonflant courbant les épaules en silence.

L'autre souriait. Elle, elle était morte de peur, n'arrivait pas à même respirer correctement, et l'autre restait en face d'elle, buvant son café, souriant. Un sentiment de révolte s'empara d'elle, mais elle intériorisa à nouveau, par peur de représailles. Elle savait à présent qu'elle était fichée, mise à nu, et que l'autre en face n'avait plus aucun doute sur la nature de son sang. - Ma mère vient d'une famille de sang purs. Murmura la jeune-fille, la tête baissée. - Elle est née cracmole et ses parents l'ont reniée, mise à la rue, abandonnée. Dit-elle, le poing serrée sur son genoux tremblotant. Se mêlant à la peur, la haine monta en elle. Pourquoi était-ce si bien d'être un sang-pur si on était capable d'abandonner ses enfants juste parce qu'ils n'avaient aucun pouvoir magique. - Mon père a lui aussi été abandonné, mais à la naissance. On ne connaît pas ses ancêtres.

La culpabilité vint se joindre à la colère et la peur. Elle venait de vendre ses parents, un peu par inadvertance, sans vraiment le vouloir. Elle s'était faite manipuler comme une bleue, guidée par son instinct de survie. Ma menace des Lestranges avait dut peser sur elle plus que prévu, puisqu'elle n'arrêtait pas d'y penser. Peut-être qu'en parlant un peu, elle pourrait éviter d'avoir ces fous sur le dos, et sur le dos de sa famille. Peut-être… Elle essayait en tous cas de s'en convaincre, et de se dire que tout irait bien.

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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Mer 11 Fév 2015 - 12:35

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06 Juillet 1979, Institut Clevergrace, Royaume-Uni.


La jeune McLeon se courbait, baissait la tête, rentrait les épaules, lui dérobait son visage tourmenté derrière un voile roux. Mais peu lui importait de lire la peur dans ses yeux, de sentir ses lèvres frémir de mépris. La petite poufsouffle était sur le point de craquer, il le sentait venir comme l'odeur de l'orage qui plane haut dans les cieux. Et en cet instant rien ne comptait plus que de savourer sa victoire. Ainsi il prouverait à tous ses chers collègues qu'un Rosier ne pouvait faillir, ne pouvait ne pas être digne du Seigneur des Ténèbres, et contrairement à certains, sans avoir à recourir à la violence physique. Tout son art résidait dans cette candeur fourbe qui fleurissait à chaque recoin de son beau visage, jeune et frais, et qui lui donnait cet ascendant charnel sur autrui. Et ses manières, exquises lorsqu'il le voulait bien, achevaient de dresser le portrait d'un jeune homme délicieux, bien élevé et inoffensif. Il n'avait pas à lever la main sur cette petite, ou à sortir sa baguette, il lui suffisait de trouver les bons mots.
- Ma mère vient d'une famille de sang purs.
Son intérêt pour la petite bondit brusquement. Une famille de sang purs... Cette révélation lui rappela sournoisement que l'on ne pouvait choisir sa famille, tout comme son grand ami Rogue n'avait pas eu le droit de naître dans la famille qu'il méritait. Mais la vie était ainsi faîte et il ne s'en sentait pas moins supérieur aux impurs.
- Elle est née cracmole et ses parents l'ont reniée, mise à la rue, abandonnée.
- Comme c'est regrettable, lâcha Rosier, sincèrement désolé de cela. Il n'éprouvait pas de la compassion pour Mrs McLeon, l'ancien serpentard ignorait la pitié, mais cette tare, cette cruelle absence de magie, lui avait toujours fait un petit quelque chose. Cela l'indignait, le choquait, le révoltait même que des familles pures, aux branches honorables et vigoureuses, puissent produire un fruit pourri, sans avenir, sans grâce, sans force. C'était là l'une des grandes peurs de Rosier.
- Mon père a lui aussi été abandonné, mais à la naissance. On ne connaît pas ses ancêtres.
Cela, en revanche, l'indifféra totalement. Le père de la petite ne l'intéressait absolument pas. Ce qui toutefois captait toute son attention était la révélation faîte au sujet de la mère. Rosier était curieux de savoir quelle famille, aussi pure soit-elle, avait pu produire un rejeton sans magie. Il était toujours bon de posséder ces informations, ne serait-ce que pour éviter toute alliance.
- Et bien tu vois, ajouta gaiement Rosier, le ton léger et le sourire affable, Ce n'était pas si difficile que cela de répondre à mes questions. Et je suis même très satisfait de ne pas avoir été obligé de te confier aux frères Lestrange. Je n'apprécie pas leurs méthodes, mais vois-tu ma chère, je n'aurais pas eu le choix si tu t'étais montrée plus récalcitrante.
Le jeune mangemort avait conservé sa posture insouciante, bien loin de la tenue noble que l'on se figurait, ou que l'on exigeait d'un sang aussi pur que celui d'un Rosier, mais en dépit de son sourire qui se voulait rassurant, et de son ton rieur, il ne pouvait masquer l'éclat sombre de ses yeux. Et l'accent de cruauté dans ses dernières paroles...
- Mais dis-moi, de quelle famille vient ta mère ?
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MessageSujet: Re: You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier You Ruin Me - FLASHBACK Evan Rosier 129196351Dim 22 Fév 2015 - 21:28


06/07/1979

Ce n'était que sa première séance avec Rosier, et elle était déjà terrifiée par son visage, et sa voix glaciale. Il n'était pas violent, ne semblait pas fou, et c'était certainement ce qui l'effrayait le plus dans l'histoire. Le fait qu'elle ne soit même pas sûre qu'il soit véritablement mauvais et maléfique était le plus dangereux, car elle n'était pas consciente de tout le mal qu'il allait lui faire. Cela ne faisait pas encore une heure qu'elle était dans son bureau, et déjà il avait réussi à la manipuler pour lui faire cracher des informations en rapport avec sa famille. Chose qu'elle s'était juré de ne pas faire alors qu'elle frappait à sa porte plus tôt dans l'après-midi. Elle avait faiblit, sans même s'en apercevoir, sans même le vouloir. Elle avait essayé d'être courageuse, elle avait essayé d'être cette personne qui pourrait mourir avant de dire quoi que ce soit, mais elle se rendait à présent à l'évidence : elle n'était qu'une gamine de 15 ans, impressionnable, manipulable, et avec beaucoup moins de force qu'elle n'en voudrait.

Et la peur qui s'infiltrait dans sa tête, qui s'installait en elle un peu plus chaque seconde, qui lui faisait faire l'inverse de ce qu'elle voulait. À ce moment commençait un enfer qui durerait tout l'été, et si elle pensait que les choses ne pouvaient pas être pire, elle n'avait visiblement pas encore considéré toutes les situations. Rosier avait presque l'air désolé quand elle lui dit que sa mère était née cracmole, elle aurait presque cru voir de la pitié dans ses yeux, et aurait put y croire si elle n'avait pas toujours été intimement convaincue que les gens comme lui étaient incapables de toute empathie.

Quand il dit que, si elle n'avait pas répondu, il n'aurait eu d'autre choix que de la livrer aux Lestranges, elle voulu lui répondre qu'on avait toujours le choix, et qu'il suffisait de le vouloir, mais les mots restèrent enfermés dans sa gorge. Le manque de courage la prenait à nouveau de court, et elle se serait sentie hypocrite de le dire, puisqu'elle venait elle-même de manquer de volonté en révélant des informations sur ses parents . Visiblement, le mangemort semblait juste intéressé par sa mère et son sang. Il semblait vouloir dénicher le plus d'informations possible. Il allait être déçu. - Je n'en ai aucune idée. Dit-elle en laissant échapper un souffle lourd en nervosité. - Ma mère n'en parle jamais, et je n'ai jamais jugé utile de le lui demander. Je n'ai pas envoie d'avoir quoi que ce soit à faire avec des personnes capables d'abandonner leur enfant. Ce n'était pas de l'insolence, juste la vérité. Et elle pensait que sa mère serait d'accord avec elle.

Elle aurait tout donné pour qu'une urgence arrive et qu'elle soit obligée de sortir, afin de pouvoir s'échapper, être hors de portée des serres de ce redoutable prédateur qui tournoyait autour d'elle comme une vautour attendant la mort d'une proie pour aller dévorer ses restes. Elle avait le sentiment que cet homme de marbre face à elle pouvait lire dans son âme, et comme un basilic, serait capable de la tuer rien qu'en la regardant dans les yeux, et c'était pour cette raison qu'elle gardait le visage baissé précautionneusement.

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