Sujet: how does it feel ? - Niclas & Rose. Dim 1 Fév 2015 - 19:17
how does it feel ?
Assise sur un tabouret, derrière le comptoir de son bar, la jolie fleur regarde avec peu d'intérêt le fond de son verre. Elle lève la tête, balaye rapidement la pièce du regard et replonge ses beaux yeux triste vers sa bièraubeurre. Tout le monde est plongé dans de longues conversations plus ou moins douteuses, quelques uns attendant l'arrivée d'un compagnon de beuverie et d'autres parlent de la météo et d'ô combien il pleut dehors.
Une journée comme une autre, n'est-ce pas ?
Non.
Cette journée n'est pas comme les autres. Il s'agit d'une de ces rares journées, l'une de celles où un beau brun franchit la porte du bar avec un sourire ravageur et un déhanché du feu de dieu alors que tout semblait fade et morne. Voilà un moment comme la jeune femme les aime. Ce n'est peut être rien pour vous, mais lorsqu'on gère un bar au fin fond de l'Allée des Embrumes, on sait que ce n'est pas la fête tous les jours et Rose le sait mieux que personne.
Elle ne peut s'empêcher de le regarder de la tête au pied. Ce beau mâle ne lui est pas inconnu, elle a déjà pu partager quelques conversations avec lui, et quelles conversations ! Niclas n'est pas du genre bavard, mais quand il lâche quelques mots, il ne fait pas dans la demi-mesure. Elle se demande ce qui l'attire ici, s'il vient juste boire un verre après une longue journée pleine de noirceur ou s'il vient rejoindre un compatriote aux passe-temps tout aussi...particuliers.
Puis là, il lui adresse un sourire.
Son coeur en meurt. Quelle beauté ! Elle lève les yeux au ciel avec un petit sourire et fais comme si de rien n'était. Sa pensée ne pouvait pas être plus clair qu'à cet instant même : elle le voulait. Elle ne le connait pas vraiment, mais le partage de quelques verres et quelques mots près d'un comptoir en fin de soirée en dit parfois plus que de longues conversations. La séductrice qu'elle est ne peut pas passer à côté d'un charme si évident..
Elle attrape un torchon, un plateau et se lève. Elle débarrasse quelques verres sur une table, passe un coup pour la nettoyer et lorsqu'elle se retourne, elle le voit s’installer près du comptoir. A-t-il le récit de sa journée bien trop chargée à lui confier ?
-Je te sers quelque chose ? Dit-elle tout en s'approchant de lui.
Elle passe derrière le comptoir, pose les verres dans l'evier et en attrape un propre pour le servir.
- Je.. Je suis plutôt surprise de te voir ici, quel bon vent t'emmènes ?
lumos maxima
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Sujet: Re: how does it feel ? - Niclas & Rose. Dim 1 Fév 2015 - 21:43
Travers poussa la lourde porte de bois quasi dégondée de La Pomme Empoisonnée avec un sentiment de réconfort. Entendons-nous bien ; l'endroit était à vomir. Sale, glauque, insalubre, mal éclairé et peuplé d'une vermine abjecte et cosmopolite, allant du petit délinquant du coin au commerçant louche et scabreux de l'angle de la rue. Mais au moins, l'endroit avait deux avantages : un, posséder un toit et donc l'abriter temporairement du froid et de la pluie battante à l'extérieur, et deux ; posséder une tenancière absolument charmante. Travers avait bien des défauts et trop peu de qualités ; insensible, intransigeant, intolérant, cruel même... Mais il était doté d'une paire d'yeux qui fonctionnait on ne peut plus correctement, et d'une enveloppe charnelle qui, sommes toutes, réclamait quelques besoins. En d'autres termes ; outre le fait de pouvoir passer quelques heures incognito parmi une populace avide d'anonymat, on ne venait à La Pomme que pour la beauté de Miss Ayersbury. Du moins c'est ce qu'il avait conclu dès sa première visite au Pub : La Pomme avait alors été désignée d'office comme lieu de rencontre avec ses interlocuteurs lors d'une mission pour le Lord, car l'endroit était si repoussant qu'on ne craignait pas d'y rencontrer des visages connus. La seule distraction présente était Rose, dont il avait appris le prénom après plusieurs autres visites au pub. Cependant, s'il avait choisi de revenir ici régulièrement et non ailleurs – dans le Londres sorcier, les pubs étaient monnaie courante –, c'est parce que la plaisante Rose avait sut attiser sa curiosité... Et pas que. Faire entretenir une conversation à Niclas Travers n'était pas chose aisée. Le faire sourire encore moins, sauf lorsque vous étiez un moldu misérable et bégayant, agenouillé face à sa baguette, implorant la clémence. Rien, absolument rien, ne prédisait que la belle tenancière de l'Allée des Embrumes saurait atteindre les tréfonds de l'âme torturée de Travers, pourtant elle était parvenue à ébranler son inaltérable masque d'impassibilité. Et ça ne le laissait pas de marbre ; aussi surpris qu'agacé, l'effet que la désirable sorcière exerçait sur lui mettait à mal sa réputation de placide bourreau. Et ce n'était pas pour lui plaire. Pourtant, que faire face au séduisant minois de la brune ? Sourire, bien sûr. Peut-être pas un sourire de tombeur, ni même un sourire chaleureux à vous faire fondre la banquise, mais au moins un sourire sincère et fugace, qui fit tout de même briller quelque chose dans son regard. La gérante fit mine de ne pas y toucher et s'activa avec son torchon, ce qui amusa Travers qui, entrant dans son jeu, se posa au comptoir comme si de rien n'était. Il ne dit rien, attendit, et elle craqua. – Je te sers quelque chose ? – Un Whisky Pur Feu, sans glace, répond-il d'une voix rauque, sans la lâcher du regard. Le verre atterrit devant lui en un battement de cil. – Je... Je suis plutôt surprise de te voir ici, quel bon vent t'emmène ? Nick soupira et attrapa son verre, qu'il vida d'une bonne goulée. A vrai dire, la journée avait été fastidieuse, et il n'avait pas envie d'en parler. Mais alors, pourquoi être venu ici ? Alors qu'il savait pertinemment que l'attrayante Rose le ferait discuter ? – J'avais besoin d'un remontant, fit-il en haussant les épaules, rompant le contact visuel pour scruter le fond de son verre.
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Sujet: Re: how does it feel ? - Niclas & Rose. Mer 4 Fév 2015 - 21:45
how does it feel ?
- J'avais besoin d'un remontant.
Elle le regarde baisser les yeux. Des yeux si sombres qu'elle ravala toute idée de faire quelques plaisanteries sur les mots qu'il venait de lui dire. Il y avait ces moments où elle aimait qu'il lui raconte avec passion les desseins funestes qu'il imaginait pour le monde magique, qu'il lui raconte la haine qu'il éprouvait parfois, les choses qui le faisait sourire ou encore la loyauté sans faille dont il sait faire preuve.Ce n'était jamais des confessions légères, ce n'était en rien des dialogues de midinettes sans cervelles. Les dialogues qu'ils entretenaient étaient toujours lourds de sens même si elle avait du mal à lui faire cracher les mots.
La première fois qu'il avait poussé la porte de ce taudis, elle avait remarqué la noirceur de ce personnage. Elle se demandait même s'il avait une âme. Elle sait, aujourd'hui. Son âme est là, quelque part au fond de sa carapace, de son armure. Une âme torturée. Elle ne le connait pas vraiment pour osé dire ça mais elle le sent. A regarder les personnes voguer, aller, venir en ces lieux, Rose avait assez vite apprit à détecter ces choses que personne ne peut voir. Que personne ne veut voir.
- Ce n'est pas ce qu'il manque, ici.
Elle lui adresse un clin d’œil et se tourne vers l'horloge. Il sait choisir son heure, le malin. La Pomme Empoisonnée ferme dans une demi-heure et elle pourra enfin lui faire sortir les verres du nez sans qu'une oreille mal venue tire profit de la conversation. Les rumeurs circulent suffisamment rapidement dans cette ville, rien ne sert de les alimenter. Mais pas sûr qu'il ait vraiment envie de se confier. Elle pense qu'il n'a d'ailleurs, jamais eu l'envie de lui raconter quoi que ce soit.
Tout en fixant l'horloge, elle se demande ce qui l’empêcherait de fermer le bar maintenant. Elle pourrait foutre tout le monde a la porte. Elle pourrait pousser Niclas sur le bar, se jeter sur lui et... Oui. Elle pourrait. Mais elle sait que cela ne se produira pas, elle le sait à sa façon d'être. Les hommes qui la désirent ne se comportent jamais de manière si froide en sa présence. Ils draguent lourdement, vulgairement ou gesticulent de manière grossière. L'homme mystérieux qu'elle observe n'est pas comme les autres sorciers, rien ne semble l'atteindre. Parfois, il lui décoche un regard plein de sincérité qui laisse malheureusement vite place à de l'insensibilité.
- J'ai la légère impression que la journée a été longue, n'est-ce pas ?
La tenancière baisse les lumières d'un simple geste de la main, les ombres semblent alors envelopper les quelques personnes présentes dans leurs bras créant subtilement cette ambiance tamisée, secrète, apaisante qu'elle apprécie tant en fin de soirée mais malgré tout, elle apprécie d'avantage la présence de cet homme. Etre en sa compagnie lui rappelle fatalement ce qu'elle aime tant chez la gente masculine : la chaleur et la douceur quand on se blottie tout contre eux, la passion que l'on retrouve à chaque baiser échangé et bien mieux encore. Mais ne parlons pas de ça. Après tout, la jeune demoiselle n'est pas du genre à se laisser aller au romantisme, n'est-ce pas ?
Penser avec son coeur ? Jamais.
- Y a t-il quelque chose que je pourrais faire pour rendre la fin de ta journée plus agréable ?Elle marque une pause. Tendancieux, quand même. Un petit plat maison, un grand cru ? Fais moi part de ce qui te fais envie.... Ce soir, c'est cadeau de la maison.
Elle lui lance un grand sourire chaleureux mais sait pertinemment que la carte de la gentille sorcière parfaite n'est pas le rôle qui lui correspond le mieux. Ces mots sonnent faux, elle se moque de savoir s'il veut manger une tourte bien chaude ou s'il veut ouvrir la bouteille la plus cher de sa cave et partager cela avec elle. Ce qu'elle veut partager, ce qu'elle veut goûter, c'est le millésime juste devant ses yeux qu'elle fixe avec envie. Si le beau Niclas n'est pas si bête, il devrait peut-être comprendre le message.. Ou prendre fuite. Il n'a pas l'attitude de l'homme à femme. Sait-il l'effet qu'il lui fait ? Cette aura aussi ténébreuse que désirable ?
- Et si on jouait ?
Rose extirpe un paquet de cartes de son tablier et le pose sur le comptoir. Le regard plein de défi et de malice, elle décide de passer à l'étape suivante. Le bar ferme dans peu de temps, les volets de l'allée des embrumes commencent à se clore les uns après les autres et les sorciers commencent à s'isoler chez eux à fin de passer le reste de la soirée au calme.
Mais pour Niclas et Rose, la soirée ne fait que commencer.
lumos maxima
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Dernière édition par Rose Ayersbury le Mar 10 Fév 2015 - 11:21, édité 1 fois
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Sujet: Re: how does it feel ? - Niclas & Rose. Jeu 5 Fév 2015 - 19:59
– Ce n'est pas ce qu'il manque, ici. Niclas releva la tête au moment où Rose lui adressait un clin d’œil malicieux, avant de se tourner vers l’horloge. Ah, Rose. Rose, Rose, Rose… La première fois qu’il était venu à La Pomme, pour affaire, se concentrer sur ses interlocuteurs et la profonde importance de la conversation qu’ils entretenaient n’avait pas été une tâche facile. Travers n’était pas un homme à femmes, il n’était pas de ceux qui réfléchissaient avec le cerveau de sous la ceinture, il n’était pas de ceux qui draguaient lourdement, ni de ceux qui quittaient un lit pour en trouver un autre le lendemain voire le soir même… Et les seules femmes qu’il suivait, de temps à autre, la nuit, étaient celles dont le sang était aussi impur que la crasse des moindres recoins de ce pub, et qui ne méritaient pas de vivre, ni aux yeux de son Lord, ni aux siens. Mais Rose… Elle avait ce je-ne-sais-quoi dans le regard qui en disait long sur sa personne, qui disait que derrière ses airs de poupée de porcelaine, c’était une femme dont la vie avait déjà réservé quelques surprises, une femme avec du vécu qui avait vu et entendu beaucoup de choses et qui en connaissait le prix. Elle donnait le change à la perfection, certes, mais pour quelqu’un d’aussi retord que Travers, voir le « vrai » visage des gens était devenu une chose aisée. S’il ne parlait pas beaucoup il observait, énormément, et le langage des corps était, de son point de vue, le plus parlant… La remarque de la belle tenancière l’avait amusé, et un sourire en coin vint étirer ses lèvres fines. – J'ai la légère impression que la journée a été longue, n'est-ce pas ? – Tu n’as même pas idée, répondit-il en passant une main sur ses yeux. Compatissante, Rose baissa les lumières du pub, créant une atmosphère tamisée qui convenait beaucoup plus aux yeux de Nick. Il lui adressa un sourire goguenard, avec néanmoins une once de gratitude dedans. Par-dessus le comptoir, elle enchaîna, d’un ton affable ; – Y a t-il quelque chose que je pourrais faire pour rendre la fin de ta journée plus agréable ? Nick la regarda par en dessous, avec dans les yeux une lueur qui avait l’air de lui dire qu’il connaissait beaucoup de choses qu’elle pourrait lui faire pour rendre sa fin de journée plus agréable, mais il ne dit rien. Un petit plat maison, un grand cru ? Fais-moi part de ce qui te fait envie.... Ce soir, c'est cadeau de la maison, se reprit-elle. – Tu n’es pas très crédible dans le rôle de la parfaite petite ménagère, Rose… Répondit-il, railleur, bien que ce qu’il ne lui dit pas, c’est qu’au fond, l’attention l’avait touché. Troublant. Dans la famille Travers, on était du genre solitaire, à ne dépendre que de soi, et que quelqu’un ait une attention… Niclas secoua la tête pour chasser cette pensée de son esprit. Mais je veux bien que tu me remettes la même chose, fit-il en levant son verre au niveau de ses yeux. Le sourire éblouissant que Rose lui adressa le fit cligner des yeux une fois, chose peu commune, mais derrière son charme apparent, il savait que la véritable personnalité de Miss Ayersbury n’était pas aussi rose et sucrée que ce qu’elle laissait paraître. Il s’en doutait. La belle avait l’air complexe. Ça lui plaisait. Pourtant, des femmes complexes, il en côtoyait… Parmi ses homologues féminines mangemort, dans sa famille même… Mais aucune ne lui inspirait le genre de pensées que Rose Ayersbury lui inspirait. – Et si on jouait ? Ses mots le tirèrent de sa torpeur et des lèvres de la belle jeune femme qu’il fixait, sans s’en être rendu compte. – Et qu’est-ce que tu proposes ? Demanda-t-il, sourire intéressé au coin de la bouche. Rose tira de son tablier un paquet de cartes et Nick ne put s’empêcher de rire en coin. Une bataille explosive, c’est à ça que tu as envie de jouer ? La chambra-t-il, bien que l’étincelle qui brilla dans les yeux de son interlocutrice lui indiqua que ça impliquait beaucoup plus que ça. Bien, ton jeu sera le mien. Quelle est la mise ? Poursuivit-il, en se penchant vers elle, soudain très sérieux. Sa journée avait été un enfer, et que l’attendait-il chez lui ? Son lit, et la morosité ambiante. Le taudis de Rose lui sembla tout de suite beaucoup plus attractif, tout comme elle… Nick avait soudain très envie de jouer.
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Sujet: Re: how does it feel ? - Niclas & Rose. Sam 21 Fév 2015 - 11:07
how does it feel ?
- Et qu’est-ce que tu proposes ?
Son sourire amusé répond alors positivement à sa demande. Avant même de pouvoir réagir à sa question, lui expliquer les règles du jeu et s'en réjouir, il enchaîne aussitôt avec un air moqueur...
- Une bataille explosive, c’est à ça que tu as envie de jouer ?
Malgré l'envie qui ne cesse de luire dans ses yeux, elle ne peut se retenir d'afficher une moue boudeuse le temps d'un instant. L'imagine t-il si immature que cela ? Si il y a bien une impression que la jeune femme ne veut pas donner, c'est celle de l'idiote aux passe-temps enfantins. Mais elle secoue la tête lascivement et arbore à nouveau cette expression ravie sur son visage.
- Bien, ton jeu sera le mien. Quelle est la mise ?
D'un coup, il se penche vers elle avec l'expression la plus sérieuse qu'il ai exprimé depuis le début de la conversation. Mais plus son visage est sérieux, plus son sourire est beau. Comment ne pas fondre ? Il est ce genre d'homme qui met n'importe quel enfer sur un nuage de velours. En temps normal, Rose aime séduire les jeunes et beaux sorciers mais la voilà désarmée devant celui-ci. Elle n'a même pas besoin de réfléchir à ce qu'elle va dire ou faire pour lui plaire. La victime, cette fois-ci, c'est bien elle.
Elle claque des doigts et une petite flamme apparaît sur le paquet de cartes posé sur le comptoir quelques minutes auparavant. Cette fois-ci, un petit rire lui échappe et des idées folles lui traversent l'esprit.
- ... je crois que j'ai mieux à te proposer.
Elle lui adresse un clin d'oeil, oui, un de plus parmi les nombreux qu'elle lui a adressé durant la soirée puis se lève. Elle se dirige au milieu de la salle et regarde avec attention chacun des clients restants. Cette fois-ci, il est l'heure de fermer. De l'avance sur le planning habituel concernant la fermeture du bar, vous dites ? Mais qui viendra se plaindre ?
- La Pomme ferme, mes amis, veuillez rapidement finir votre consommation ou bien emportez la afin de finir avec tranquilité votre soirée. Si vous n'avez pas encore réglez, c'est moi qui offre !
Elle affiche un grand sourire tout en désignant la porte avec ses mains. Certains sorciers râlent et balancent des mots peu agréables à son attention mais elle fait comme si de rien était. D'autres lui adressent un sourire qu'ils veulent plaisant à regarder mais Rose n'y accorde pas la moindre importance non plus. Tout ce qu'elle veut en cet instant même, c'est qu'ils fichent tous le camp et surtout... Enfin, vous savez. Il ne faut pas beaucoup de temps avant que sa fameuse clientèle si particulière vident les lieux et laisse la tenancière et son nouveau "jouet" seuls.
Niclas, un jouet ? Elle aimerait s'en convaincre. Se convaincre que cet homme est tout à fait comme les autres, que son âme est terrible et que son coeur est glacé, forgé dans de la roche. Qu'il est nuisible pour le monde magique. Nuisible pour elle. Elle aimerait qu'il ne soit que simplicité, qu'il ne soit qu'un physique. Ainsi, elle pourrait obtenir ce qu'elle veut de lui et le laisser tomber, le lâcher, l'abandonner comme tout le reste. Elle ne s'attache à rien, à aucun objet qui aurait une valeur sentimentale, aucune photo qui lui tirerait une larme et surtout, à aucun homme qui la tiendrait dans sa main comme une vulgaire chose, attendant le moment propice pour mieux la détruire. Alors oui, elle aimerait que ce ne soit qu'un jeu facile à gagner mais Niclas est bien plus qu'une simple marionnette qu'on peut diriger comme on le désire.
Elle sort sa baguette de sa poche et l'agite avec soin tout en prononçant ce sort si habituel afin de nettoyer la pièce principale... enfin nettoyer est un grand mot. Seuls les quelques verres restants disparaissent. Elle se retourne vers le beau sorcier tout en souriant mais soudain, elle reste bouche bée. Désirer cet homme, se laisser vaguer avec passion dans ses bras est trop dangereux. Et si jamais elle..
- Pourquoi pas tenter un action ou vérité à notre façon... avec du Véritaserum ? On en prends tout les deux et chacun notre tour on se pose une question qu'elle soit sérieuse ou plus.. amusante..
Elle lui adresse un énième clin d’œil mais le sourire qui accompagne ce geste à des airs beaucoup plus malicieux qu'elle n'aurait voulu. Elle se rapproche de lui, agite une nouvelle fois sa baguette tout en prononçant à voix basse un "Actio Veritaserum" et attrape le flacon qui arrive avec une vitesse folle. Elle pose le flacon sur le comptoir avec délicatesse et marque un silence tout en regardant Niclas droit dans les yeux.
- Mais si jamais tu ne veux pas engager une conversation qui pourrait mener on ne sait où, je connais une citation qui dit que le seul vrai langage est un baiser.
Oups. Les mots sortent sans même qu'elle s'en aperçoive mais à peine prononcés, elle se rend compte de l'idiotie qu'elle vient de faire. Ses joues rosissent mais elle soutient le regard du bel homme.
Tu n'as plus qu'à assumer, jolie fleur.
lumos maxima
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Sujet: Re: how does it feel ? - Niclas & Rose. Sam 21 Fév 2015 - 20:58
– Finalement, laissons tomber mon idée première... Nick haussa un sourcil, impatient d'entendre la suite. ... Je crois que j'ai mieux à te proposer. Elle lui adressa un clin d’œil malicieux, et sourire en coin, Travers croisa les bras, attendant de savoir à quelle sauce Rose allait le cuisiner. La belle tenancière se dirigea au centre de son Pub et attira sur elle tous les regards lubriques des clients, avant de les remercier et de les foutre dehors. Niclas tourna sur son tabouret, presque amusé de voir les badauds se lever de mauvaises grâce et quitter les lieux tout en balançant pour certains quelques insanités au passage. Nick fronça les sourcils ; qu'il les honnissait ces ignorants, ces sorciers de bas étages, abrutis, vulgaires, balourds, venus s'enivrer à la santé d'une société sorcière qui sombrait dans la bassesse et se complaisait dans l'ineptie la plus totale. Cette vermine dont la loyauté allait à ceux qui les nourrissaient et leur permettaient de vivoter dans un état de médiocrité et d'avilissement insoutenable, pas à ceux qui se battaient pour rétablir le véritable ordre des choses. Ces abâtardis, dont le sang était souillé, de tous les côtés, aveugles à la vilenie de leur trahison envers le monde magique, corrompus jusqu'à la moelle par ce fléau qui gangrenait chaque jour un peu plus le système : les moldus. Une vague de dégoût envahit le mangemort qui pourtant ne broncha pas, et resta parfaitement impassible d'un point de vue extérieur. Son amertume semblait émaner par tous les pores de sa peau comme de la vapeur, et son aversion créait sans doute autour de sa personne une aura aussi sombre que dangereuse, mais son visage était aussi lisse que du marbre. Seul ses yeux aussi foncés que l'onyx brillèrent, lorsque Rose revint vers lui. Il ne l'avait même pas vue débarrasser les tables et relever les chaises d'un coup de baguette, tout aussi absorbé dans la noirceur de ses pensées qu'il était. Mais lorsqu'elle fut debout face à lui, il sembla se reconnecter à la réalité et resituer où il se trouvait. Avec sa longue chevelure châtain et ses yeux aussi bleus que du cristal, elle paraissait à sa merci, désirable, vulnérable, démunie. Pourtant, si son apparence semblait frêle, Travers savait au fond qu'elle était beaucoup moins fragile qu'elle ne le laissait penser. – Pourquoi pas tenter un action ou vérité à notre façon... Avec du Véritaserum ? On en prends tout les deux et chacun notre tour on se pose une question qu'elle soit sérieuse ou plus... Amusante... Fit-elle en se rapprochant de lui d'une démarche féline, alors qu'après un coup de baguette une fiole arrivait dans sa main. Niclas se raidit et plissa les yeux, sur la défensive. Parler de son activité avec Rose, il l'avait déjà fait quelques fois. Cela ne l'embêtait pas outre mesure, car il gardait toujours le contrôle sur ce qu'il lui disait et ne distillait que ce qui l'arrangeait de sous-entendre. Cependant, si le Véritaserum entrait en jeu, c'était une autre histoire ; sous l'effet de la potion, les langues se déliaient davantage et il était bien placé pour le savoir. Miss Ayersbury cherchait-elle délibérément à le faire parler ? Travaillait-elle pour quelqu'un ? Était-elle missionnée pour le charmer et lui soutirer des informations dont elle rendrait compte par la suite à un tiers de l'autre camp ? Le doute l'envahit et l'idée lui parut honnêtement envisageable, tant l'hypothèse ressemblait à ses propres manières, ses propres habitudes. Pourtant, à bien y réfléchir, Niclas arriva à la conclusion que si tel était le cas, elle l'aurait déjà piégé, depuis un petit moment maintenant. – Mais si jamais tu ne veux pas engager une conversation qui pourrait mener on ne sait où, je connais une citation qui dit que le seul vrai langage est un baiser, poursuivit-elle. Nick se détendit légèrement et se leva, la surplombant de deux bonnes têtes. Il avança d'un pas vers elle et pencha sa tête vers la sienne, fixant sa bouche. Lorsque ses lèvres ne furent plus qu'à quelques centimètres de celles de Rose, aussi tentantes qu'une pomme empoisonnée, il releva les yeux vers les siens et y ancra son regard. – En ce qui concerne les citations que moi je connais, elles disent toutes que les baisers se méritent. Le souffle de la jeune femme qui venait se mêler au sien l'électrisait. Une lueur de défi passa dans ses yeux. Je ne crains d'engager aucune conversation, passe moi cette fiole, il en but une gorgée alors qu'elle la lui tendait, avant de la lui rendre et de la désigner d'un hochement de tête, et bois-en toi aussi. Tu commence, acheva-t-il en l'incitant à poser sa question la première, sans cesser de la fixer.