Talya lâcha ses amis rapidement pour aller voler. Elle avait besoin de se changer les idées et tout lui paraissait toujours plus clair en hauteur. Et pour le moment elle avait besoin de clarté. Tout se compliquait elle trouvait. Surtout sa relation avec Ebenezer Alford, mélange de passion et de colère, se balançant sur la frontière invisible qui séparait l'amour de la haine. Cette relation chaotique était un peu bizarre mais c'était la leur. Sauf que du coup, maintenant, Talya se sentait coupable. Horriblement coupable. Parce qu'elle savait que Athéna était amoureuse de lui. Presque autant qu'elle était amoureuse d'Elmyr d'ailleurs. Et au départ, Talya avait rabaissé Eben, l'avait démoli devant Athé parce qu'elle ne supportait pas les Serpentard et les sang-pur comme lui. Mais elle avait fini par le rencontrer pour de bon, par le connaître un peu plus et réciproquement. C'était un vrai bazar. Et maintenant, Elmyr et Ebenezer s'étaient battus à cause d'Athéna justement et elle avait perdu le peu de confiance qu'elle avait mit en Alford. C'était tellement le bazar qu'elle en avait mal à la tête. Au coin du couloir elle aperçut Athéna, la personne qu'elle voulait le moins voir en ce moment. En soupirant, la jeune fille lui fit un bref sourire puis s'éclipsa.

Oui elle l'évitait. Sciemment. Parce qu'elle se sentait coupable. Parce qu'elle lui en voulait aussi. Athéna avait tellement changée depuis quelques temps. Elle ne savait pas quoi faire. Du coup elle décida d'aller se changer les idées en volant. Traversant le parc d'un pas rapide elle se dirigea vers le stade de Quidditch. Dans les vestiaires, elle se changea et attrapa son balais. Puis elle se lança. Elle monta haut. Il faisait beau. Frais mais elle s'en fichait. Le vent jouait dans ses longs cheveux blonds, le soleil caressait sa peau claire, elle ne pensait plus à rien qu'à la vitesse, aux pirouettes qu'elle pouvait faire, à la liberté pleine et entière qu'elle avait. Ici, personne ne lui disait ce qu'elle avait à faire ou à penser, personne ne venait l'embêter elle était libre d'être qui elle voulait. Par pur plaisir elle écarta les bras et se mit à rire à gorge déployée. Personne pour lui pourrir la vie.

Baissant le regard vers le sol pour voir à quelle hauteur elle était exactement, elle vit une silhouette lui faire de grands signes. Athéna. Elle aurait pu faire comme à son habitude, l'ignorer et la fuir mais elle n'était pas une lâche et il était temps qu'elles s'affrontent toutes les deux. Peut-être qu'Athéna voulait juste passer du temps avec elle et qu'elles ne parleraient pas d'Ebenezer. Mais ça c'était rêver un peu trop. Elle redescendit donc avec sa délicatesse habituelle et s'approcha d'Athéna, balais en main. - Tal, je crois que je me noie complètement en ce moment. Les problèmes n'arrêtent pas de se multiplier et je suis incapable de gérer tout ça, attaqua d'emblée Athéna. La blondinette arqua les sourcils, l'invitant à continuer. Au point où elles en étaient ça ne servait à rien de continuer à fuir. - Elmyr pense qu'il y a quelque chose entre moi et Ebenezer, et ce n'est pas le cas mais j'ai peur que l'histoire circule et que tout se transforme en un grand fiasco, j'aime Elmyr et il est hors de question que je le perde. Et puis qu'est ce qu'il se passe avec toi, hein ? Tu me fuis constamment, c'est à peine si j'existe encore pour toi. Talya fronça les sourcils. - En même temps Athé', vu que tu n'arrête pas de mentir à tout le monde, il est normal qu'Elmyr se pose des questions, rétorqua t-elle un peu plus brusquement qu'elle ne le voulait. Elle se dirigea vers les vestiaires et rangea son balais avec les autres. Elle enleva son uniforme de Quidditch et repassa son jean et son pull avant de brosser ses cheveux. - Qu'est ce que tu veux que je te dises Athé ? Tu as tellement changée en quelques semaines. Même moi je ne te reconnais plus. Elle soupira et cessa de massacrer ses cheveux blonds pour se tourner vers son amie. Il va falloir que tu choisisses un jour ma chérie. Elmyr ou Ebenezer mais tu ne peux continuer indéfiniment à tromper l'un avec l'autre et inversement parce que ça va finir en bain de sang et en coeurs brisés. Talya s'approcha de son amie et caressa sa joue avec douceur. Deux garçons ne peuvent désirer indéfiniment la même fille sans se battre à un moment ou à un autre. D'ailleurs tu as vu ce qu'il s'est passé l'autre fois au parc. Il va te falloir faire un choix Athé. Sa voix était plus douce qu'auparavant. Elle s'en voulait elle même de son lien avec Eben mais elle décida de ne pas en parler avec Athéna. Ca passerait peut-être. Elle espérait. En attendant elle allait s'occuper un peu de son amie.

Talya essaya de la rassurer. Vraiment. Mais en ce moment elle n'avait pas la moindre envie de la consoler. Elle lui en voulait un peu. Et pire elle s'en voulait à elle même. Vraiment. Elle se sentait coupable. Et ce n'était pas la faute d'Athéna mais depuis cet été, Talya n'était plus vraiment la même. Quelque chose s'était brisé en elle, elle n'était plus la même. Elle tenta de montrer à Athéna qu'il fallait qu'elle choisisse, qu'au bout d'un moment, ce statut quo qui semblait s'être formé entre le trio. Ca avait déjà commencé à exploser avec la bagarre entre Eben et Elmyr l'autre jour au lac. Athéna jouait avec le feu et elle avait se brûler entièrement si ça continuait. - Mais pourquoi ? Pourquoi est ce que je dois faire un choix ? Je n'ai pas choisi de les aimer. Ils sont entrés dans ma vie et ils m'ont rendus heureuse, je ne peux tout bonnement pas me séparer d'eux. Ebenezer m'a embrassé comme personne ne l'avait jamais fait avant lui et je lui ai dit que je l'aimais. Parce que ce que je ressens pour lui c'est juste magique. Elmyr et moi, c'est pour toujours, tu comprends ? On ne se séparera jamais. On est fait l'un pour l'autre, on se connait parfaitement, et rien ne pourra jamais altérer l'amour que l'on se porte mutuellement. Talya la regarda horrifiée. Pas parce qu'elle trouvait ça monstrueux, elle pouvait comprendre mais parce que ça lui faisait mal. Elle ne comprenait pas pourquoi mais imaginer Eben avec elle ça lui faisait mal. Pourtant, elle n'était pas amoureuse de lui, elle le détestait même. Il la rendait complètement cinglée. Il lui faisait du mal, il la détruisait et parallèlement avec lui, elle se sentait plus vivante que jamais. Elle n'avait pas ressenti ça depuis longtemps. Et savoir qu'Athéna aussi c'était douloureux. Comme pouvait-elle être attirée par le même garçon que son amie ? Ca la perturbait. Elle fronça les sourcils et soupira en secouant la tête d'un air exaspéré. - Parce que ce n'est pas possible Athéna. Je sais que c'est compliqué mais tu ne peux pas aimer deux hommes et imaginer que tout ira bien. Ce n'est pas possible.

Il y eu un silence lourd de conséquences. Un silence qui s'éternisa. Talya affronta le regard clair de son amie puis se détourna en rangeant ses affaires de Quidditch dans son sac. Elle fini de brosser ses cheveux en tentant de ne pas penser à tout ça. Ca la perturbait beaucoup trop. Athéna brisa soudain le silence. - Tal, est ce que par hasard tu serais amoureuse d'Elmyr ? demanda son amie d'une voix fluette et angoissée. Talya suspendit son geste avec sa brosse. - Non. Je ne suis pas amoureuse d'Elmyr. Sa voix était douce, calme. Sincère. Parce que c'était vrai. Elle n'était pas amoureuse du petit copain de son amie. Elle se tourna vers elle et lui sourit. Elmyr n'est qu'un ami. Je sais que tu crois qu'il flirte avec moi. Je crois qu'il se venge un peu pour ce que tu lui a fait. Mais il t'aime. T'a pas le droit de lui faire autant de mal, de te faire du mal à toi parce que le quitter te fera bien plus mal que tu le pense, tout ça pour un garçon qui te fera souffrir dès qu'il le pourra. Ebenezer n'est pas un garçon pour toi Athéna tu le sais n'est ce pas ? Sa voix n'était pas agressive, elle était douce, elle voulait vraiment que son amie comprenne, qu'elle sache, qu'elle fasse le bon choix. Elle ne voulait pas la perdre. Pourtant elle sentait qu'elle allait finir par la perdre pour de bon. Elles s'éloignaient de plus en plus. Elles ne se comprenaient plus. Attrapant son sac, elle se tourna vers Athéna. - Elmyr n'est qu'un ami. Elle lui sourit et sorti des vestiaires. Elle entendit Athéna la suivre. Elle poursuivi quelques pas avant de se tourner vers elle. - Qu'est ce que tu lui trouve enfin ? Il est violent, arrogant, froid, méprisant, hautain et c'est un fichu maniaque du contrôle ! Elle voulait vraiment savoir ce que Athéna trouvait a Eben. Si elle voyait la même chose qu'elle derrière le masque. Ou si elle voyait autre chose encore. Mais sans le vouloir elle venait d'avouer à son amie qu'elle connaissait bien Alford. Plus que lors de leur dernière discussion. Et plus qu'Athéna ne pouvait le penser.

Elle n'aurait pas du dire ça. Furieuse contre elle même, Talya se mordit la lèvre inférieure et tourna les talons pour s'éloigner en vitesse de son amie. Elle était en colère contre elle. Elle était en colère contre Athé. Elle était en colère contre le monde entier. Et cette colère lui bouffait le peu de contrôler qui lui restait. Depuis cet été, Talya n'était plus la même. Quelque chose s'était brisé en elle, cette candeur, cette joie de vivre qui avait été sienne avant que tout ça se produise. Aujourd'hui, elle savait que la vie n'avait rien d'une jolie promenade et elle était devenue plus dure, plus affirmée. Oh, elle était toujours  chaleureuse et souriante, elle ferait toujours tout pour les siens mais elle avait apprit que parfois, il fallait se battre pour obtenir certaines choses même si pour cela, il fallait affronter ses amis. Et il en fallait du courage pour les affronter. - Tal, il y a quelque chose entre toi et lui, n'est ce pas ? Réponds moi, et surtout ne me mens pas. Tal ! Tal réponds. Comment est ce que tu peux me faire ça ? Ça se voit, qu'il y a quelque chose entre vous. Tu parles de lui comme si tu le connaissais. Talya serra les dents et se contenta d'avancer un peu plus vite. Elle ne pourrait pas être douce et gentille avec Athéna aujourd'hui, elle n'en n'avait pas la force. Elle aimait Athéna. Vraiment. Mais la septième année ne savait rien d'elle et elle jouait vraiment avec ses nerfs. Malgré son année de moins, la jeune Fitzpatrick était beaucoup plus mature qu'elle parce qu'elle avait cessé depuis un moment de ne voir que le bon côté des personnes pour les voir comme ils étaient tout entier. Elle avait tenté de protéger Athéna de toutes ses forces mais là elle n'y arrivait plus, et même si ça la tuait, elle ne pouvait rien faire d'autres.

Son amie attrapa son bras avec force et l'obligea à se tourner vers elle. Talya la fixa alors de ses yeux bleu azur l'écoutant sans broncher, les bras croisés, le regard sombre. Elle l'aimait. Elle l'aimait à un point que même Talya n'aurait pu imaginer. Elle était désespérément accrochée à Ebenezer alors qu'il ne faisait que jouer avec elle. Comment elle le savait ? Très certainement parce qu'il faisait pareil avec elle. Et Talya pouvait comprendre Athénia. Eben avait ce côté fascinant et attirant qui éblouissait et donnait envie de s'approcher du feu pour s'y brûler. Il était comme ça. Il pouvait aussi être drôle, doux, protecteur, mystérieux, complice et elle avait même réussi à le faire sourire et rire une fois ou deux. Et elle adorait quand il lui permettait de le faire rire, lui si sérieux qu'il était. Mais Talya voyait aussi tout ce qu'il était à côté de ça. Bien sûr qu'elle voyait l'étincelle de lumière en lui, tout comme Athéna. Mais elle voyait la noirceur qui l'entourait, elle le voyait tel qu'il était, il ne pouvait pas se cacher avec elle et ça Athéna ne le voyait pas. Ou si elle le voyait, elle ne le prenait pas en compte et c'était une grave erreur. Parce qu'on ne pouvait affronter un dragon avec un bouquet de fleurs et c'était exactement ce que la jeune femme était en train de faire.

- ... Je ne sais pas ce qu'il pourrait y avoir entre toi et Ebenezer, mais de ça aussi je m'enfous Tal, et tu sais pourquoi ? Parce que je ne joue plus désormais, je pourrais jouer franc jeu avec toi et te demander ce qu'il y a entre vous, mais je ne vais pas le faire. La partie est finie, et tu sais quoi ? C'est toi la perdante. Si Ebenezer veut jouer avec toi et toi avec moi, c'est votre problème, mais jamais, tu m'entends, jamais je ne te pardonnerais de m'avoir cacher ça. Parce que regarde toi, quand tu parles de lui, ce contrôle habituel que tu as, s'évapore totalement, et on dirait que tu es amoureuse, et je ne crois pas que .. Talya arqua un sourcil. Athéna essayait de lui faire mal mais ça, elle ne savait pas faire et la blondinette avait affronté des adversaires autant plus dangereux et cruels qu'elle. Pourtant, ce qu'elle lui disait l'atteignait profondément même si elle ne le montra pas. Une lueur dangereuse éclaira son regard azur. Tout le monde la voyait comme une poupée douce et fragile et aucun de ses amis ne pouvait soupçonner à quel point elle pouvait se montrer dangereuse et mauvaise quand on la provoquait. Quand on la blessait. Athéna non plus ne le voyait pas. Elle ne voyait que le bon côté des gens. Et c'est pour ça qu'elle n'arriverait pas à affronter Eben, les Serpentard ou les Mangemorts. Parce qu'elle n'avait pas les armes pour. Et que Talya ne pouvait pas les lui donner si elle les refusait. - T'essaye de faire quoi là Athéna ? De me faire du mal ? Laisse tomber c'est pas ton domaine. Oui, elle aussi pouvait être méchante. Ce qu'il y a entre Ebenezer et moi ne regarde que nous deux mais très bien puisque tu insiste. On est pas en couple. On ne s'aime pas. En général quand on se voit on s'engueule, on se déchire, c'est à celui qui fera le plus mal à l'autre. Parfois on arrive à ne pas s'engueuler alors on joue quelques notes de piano. Il essaye de prendre le contrôle et à chaque fois je lui résiste alors on se hurle dessus un peu plus fort. Parce que c'est comme ça qu'il fonctionne et que je ne me laisse pas faire. Elle avait une voix froide. Choisis Athéna. On ne vit pas dans un conte de fées et si tu continue de croire ça tu vas finir par te faire vraiment très mal. Elle décroisa les bras et son expression de fit plus douce, pleine de regrets. J'ai essayé de te protéger. J'ai vraiment essayé. Mais je n'y arrive plus Athéna. Tu ne me laisse pas faire. Et je suis moi même trop instable pour arriver à quelque chose. Elle secoua la tête et tourna les talons pour repartir.

C'est alors qu'Athéna alla trop loin. C'est alors qu'elle prononça les mots de trop. Et cette fois elle fit mal. Elle toucha pile au bon endroit. -  Arrête de voler aux autres, les parcelles de bonheur auxquelles ils ont droits. Ne peux tu pas te contenter de ce que la vie t'offre ? T'es obligé de tout t’accaparer ? Même les êtres humains ? Et cette fois Talya explosa. Se retournant brusquement, ses longs cheveux blonds voltigeant avec elle, elle s'approcha d'Athéna et cette fois, elle ne dissimula ni sa colère, ni sa violence, ni le gouffre profond et le chagrin immense qu'elle gardait pour elle en général. Tout se lisait dans son regard, dans sa posture. - De ce que la vie m'offre ? De ce qu'elle m'OFFRE ? s'étrangla t-elle. Tu as tout pour toi Athéna ! Tout ! Et tu te comporte comme une petite princesse capricieuse qui n'a pas eu le morceau de gâteau qu'elle voulait ! Tu sais quoi ? Tu n'a qu'a me rendre mes parents ! Tu n'a qu'a me rendre ma jumelle ! Tu n' a qu'à me rendre ce petit frère que je n'ai même pas eu le temps de connaître ! Tu n'a qu'a me rendre mon enfance et tout ce que j'ai perdu ! Rend moi tout ce que la vie m'a prit ! Rend moi tout ce qu'Elle était, tout ce qu'Elle représentait à mes yeux et que je ne suis pas ! Les larmes jaillirent alors que sa voix augmentait tout en soulignant bien les "Elle" qui représentait sa jumelle disparue. Elle faisait face à Athéna en déversant tout ce qu'elle avait sur le coeur et qu'elle avait trop retenu, trop longtemps. Elle avait beau dire, elle avait beau montrer, elle pouvait rire et elle pouvait aimer mais elle n'avait jamais réussi à surmonter la mort de sa soeur. Jamais. Les fantômes du passé hantaient son regard et elle ne les dissimula pas a Athéna. Elle ne lui cacha plus rien. Tu ne sais rien de moi Athéna. Tu ne sais que ce que je montre depuis toutes ces années. Et tu ignore aussi tout de la vie et de ses horreurs. Tu ne vois que ce que tu veux voir. Tu n'entends que ce que tu veux entendre. Tu te cache derrière ta naïveté et tes idées de romance mais la vie ce n'est pas ça. La vie c'est aussi la mort, la douleur, le chagrin. La vie c'est de faire des choix difficiles en sachant qu'on regrettera peut-être les conséquences mais qu'ils sont impératifs. Elle plongea ses yeux dans ceux de la Gryffondor, le souffle court, les joues et les yeux rougis par la colère et ravagés par les larmes et le chagrin. Tu sais, la première fois que j'ai vu Ebenezer on s'est engueulé. Je ne voulais pas qu'il s'approche de toi, qu'il brise cette innocence, cette candeur dont tu fais preuve et qui te va si bien. Ensuite on s'est croisés par des hasard, on s'est éloignés, on s'est retrouvés, on se déchirent, on se fait mal. Et je me suis alors rendu compte que je ne me suis jamais sentie aussi vivante que lorsqu'on est ensemble. Que lorsque je m'oppose à lui et qu'il se bat pour reprendre le contrôle.

Elle fit un pas en arrière, l'air plus calme. Comme si tout déverser d'un coup lui  avait fait du bien et l'avait un peu libéré. - Voilà, tu voulais savoir, tu sais. Maintenant tu as des choix à faire. Elle tourna les talons et commença à partir avant de se tourner une dernière fois vers son amie. - Tu sais Athéna, il n'y a pas que l'amour d'Elmyr et de Ebenezer qui compte. Il y a d'autres gens qui t'aime. Moi je t'aimais. Comme une amie. Comme une soeur. Mais t'a jamais voulu de cet amour. Tu n'a jamais regardé autour de toi en te disant que tu étais chanceuse d'avoir des amis comme les tiens autour de toi. Moi je le fais. Souvent. Parce que je sais que sans mes amis, je n'aurais pas tenu aussi longtemps. Alors tu as raison ... je vais profiter de ce que la vie "m'offre". Et puisqu'elle m'a offert des amis je vais prendre soin d'eux. Parce que je les aime. Et qu'ils sont ma famille. C'est à toi de décider si tu veux toujours en faire partie ou si tu préfère la solitude. Parce que c'est ce qui va arriver Athéna. Parce que tu vas faire souffrir les personnes qui t'aime, qui t'aime vraiment comme Elmyr ou comme moi, jusqu'à ce qu'ils ne s'approchent plus et quand Eben aura fini de jouer avec toi il s'en ira aussi. Et tu seras toute seule. Elle croisa les bras en regardant la Gryffonne. Sache quand même qu'il y aura toujours une place pour toi. Et surtout n'oublie pas que tu es le seul maître de ton Destin et de ta vie. Personne ne peut décidé à ta place. Même pas une personne aimée. Puis elle commença à s'éloigner vers le château.