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Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline

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MessageSujet: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Mer 29 Oct 2014 - 9:15





Surveillance rapprochée... un peu trop
L


'après-midi touchait à sa fin, et c'était l'heure ou la plupart des commerces fermaient. La fréquentation du chemin le plus connu de Grande-Bretagne n'en était pourtant pas moindre, comme le constatait Emmeline, l'œil rivé sur son miroir de poche.
Tous les sortilèges du monde n'arrivaient pas à la cheville de cette bonne vieille méthode moldue. Il n'y avait pas de soleil sur Londres -comme c'était étonnant- et donc pas de risque de reflets traîtres. Ainsi pouvait-elle par le biais de ce miroir observer ce qu'il se passait derrière elle, devant la vitrine de Moon and Stars... D'un point de vue extérieur, elle avait juste l'air de vérifier son maquillage, détail presque aussi important que le fait que Minerva Moon était en train de verrouiller la porte de sa boutique, et qu'Evan Rosier lui tenait compagnie. Ben voyons.

Elle aurait pu profiter du départ de la fille Moon pour entrer dans son magasin et aller fouiller dans son bureau... Sauf qu'elle l'avait déjà fait, ce qui n'avait été qu'échec et perte de temps. Il n'y avait rien de réellement intéressant dans la boutique -du point du point de vue de la mission du moins, de celui de cliente c'était autre chose- et le bureau était bloqué par un sortilège qu'elle n'avait pu défaire. Sans doute de la magie du sang, Emmeline savait que les sang pur en raffolaient.
Ainsi la filature directe était ce qu'il y avait de plus efficace. Emmeline y passait un temps fou, seule, mais ne considérait pas cela comme une perte de temps. Car après tout, par définition la perte de temps signifiait le gaspillage, le mauvais usage du temps qui lui était imparti... Mais quel meilleur usage pourrait-elle faire de son temps libre que de protéger les arrières de sa meilleure amie ainsi que de l'Ordre ? Le succès n'était pas encore complet, mais il viendrait.
Emmeline pouvait se montrer patiente comme une image moldue. Elle attendrait autant qu'il faudrait attendre.

Elle aurait pu -elle aurait du demander à Sirius de venir avec elle sur cette mission. C'est bien ce qu'il avait fait, pour Severus. Il avait eu confiance en elle, et il fallait dire qu'ils avaient fait une bonne équipe. Mais elle avait commencé à filer Minerva Moon bien avant ce grand pas entre Sirius et elle. Cela faisait quoi, un mois, un mois et demi même que cela durait ? Elle n'avait jamais eu besoin d'aide jusque là, alors même pour le respect de la prudence, elle préférait garder pour elle-même cette traque-ci. Minerva, elle en faisait une affaire personnelle.
Si Marlene se rendait compte de jusqu'ou elle était prête à aller, elle risquait de la croire paranoïaque. Mais après ce qu'elle avait découvert, Emmeline savait bien qu'elle était tout sauf dans l'erreur ou l'exagération. Minerva Moon cachait de biens sombres secrets, et des fréquentations des plus douteuses... Lui faire confiance était comme de confier ses secrets à un miroir sans teint qui laissait filtrer les sons mais pas l'image, avec d'un côté les Mangemorts, et de l'autre l'Ordre du Phénix. C'était impossible que de se fier à pareil individu, et elle devait le prouver à Marlene pour son propre bien.

Car quelle personne n'ayant rien à se reprocher aurait fréquenté intimement Evan Rosier ? Si l'histoire était réellement terminée après Poudlard, alors Emma aurait pu effacer ce doute là. Mais étant donné qu'une fois encore, Rosier attendait Minerva à la sortie de sa boutique... Il semblait qu'elle allait de nouveau pouvoir admirer la complicité des anciens plus qu'amis. Sourires, discussions complices, affection visible... Elle connaissait le numéro presque par cœur, maintenant.  
Emmeline commença la filature, à la fois aidée par la foule -plus aisé de passer inaperçu dans une marée de sorciers que dans une rue déserte- mais aussi handicapée, puisqu'il fallait réussir à ne pas perdre de vue la cible. De plus, elle avait du mal à entendre ce qu'ils disaient à cause de l'activité fourmilière habituelle qui régnait sur le Chemin de Traverse.

La traque était lancée.
Et dans ces moment là, merci patience.


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MessageSujet: Re: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Lun 3 Nov 2014 - 13:00

Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Tumblr10

Fin octobre 1979, Chemin de Traverse, Londres sorcier, Angleterre.

Evan Rosier était nonchalamment appuyé contre la devanture de ma boutique, une main dans sa poche, l’autre occupée à jouer avec un gallion, ses boucles indolentes agitées par la brise, et ses yeux gris traînant ci et là sur le Chemin de Traverse. Nous avions convenu d’aller boire un verre, probablement au Scott’s Cauldron, car Evan m’avait brièvement expliqué qu’il ne souhaitait pas croiser au Buckley Thomas. Avery... Et ça m’allait parfaitement, moins je fréquentais ce porc, et mieux je me portais.
- Vraiment, ce type est un porc, comment est-ce que vous pouvez être amis ?
- Thomas a des qualités, répondit Evan de sa voix traînante, un sourire malicieux en coin, avant d’ajouter, comme si cet argument valait son pesant de gallions, Et c’est un Avery.
- Avery ou pas, c’est quand même un type répugnant, sans compter qu’il aurait vraiment besoin de consulter un psychomage…
- C’est aussi ce que je me dis parfois, mais ça rend les choses encore plus marrantes, il se fendit d’un large sourire, avant de passer un bras autour de mes épaules alors que nous quittions la boutique, Mais parlons d’autre chose, j’aurai bien assez le temps de m’arracher les cheveux avec ce cher Thomas.
- Justement, en parlant de cheveux, je fronçai les sourcils, et face à Evan, j’essayais d’arranger ses boucles qui refusaient obstinément de plier sous mes doigts, Quand est-ce que tu vas te décider à utiliser ce sort que je t’ai montré ?
- Jamais ? Frondeur, et amusé par ma réaction, il se passa une main dans les cheveux, ruinant tous mes efforts, S’ils étaient coiffés tu ne passerais pas la main dans mes cheveux.
- Tu sais bien Rosier que je n’ai besoin d’aucune excuse pour jouer avec tes cheveux, un sourire en coin taquin et complice, je ris alors qu’Evan s’amusait à se faire une moustache avec une longue mèche rousse.
- Mon pauvre chéri, ça ne va pas mieux ! secouée par un rire, alors qu’Evan prenait un malin plaisir à me décoiffer, je lui tapotais le crâne de l’index, Penses à consulter !
- C’est du génie Moon, du génie !
- C’est ça Evan, levant les yeux au ciel, je secouais un peu la tête, pour qu’il lâche mes longues mèches, Maintenant que j’ai l’air d’une folle, on peut aller le boire ce verre ?
- Tu n’aimes pas l’effet saut du lit ? Qu’est-ce que tu peux être rabat-joie Moon…
- Et toi complètement fêlé Rosier.
- Ou tu préfères que ce soit Yaxley qui te fasse cet effet ?
- Evan ! m’indignais-je, virant soudain au rouge écrevisse.
- Oh ça va Min, hilare, il leva les mains en l’air, comme si je pointais ma baguette sur lui, Tu ne vas pas me faire croire que vous faîtes du tricot.
- Non, on ne fait pas du tricot.
- Et dire que dans le temps c’était moi qui te faisais rougir…
Nous étions arrivés au Scott’s Cauldron. Evan se marrait toujours autant, amusé par mes joues d’un rose soutenu, tandis que je lui jetais des regards indignés. Il me débarrassa de ma cape, dévoilant une robe avantageuse et d’un vert profond qui allait merveilleusement bien avec ma peau de rousse, avant de nous commander de l’hydromel.
- C’est ça, marres toi, fis-je boudeuse.
- Mille excuses votre Majesté, fit-il en s’inclinant bien bas, avant de prendre place face à moi, son sourire narquois collé aux lèvres, Cela dit comprends ma surprise ! Je pensais qu’après moi tu ne voudrais plus de ça
Evan parlait à demi-mots, d’une voix plus basse, alors que nous abordions un sujet intime. Ce même sujet qui avait provoqué notre rupture. A l’époque Evan ne portait pas encore la marque, et il ne se cachait pas de son admirations sans bornes pour le Seigneur des Ténèbres, tout comme il m’avait longuement entretenu de ses futures ambitions. A l’époque il me voulait à ses côtés, après la bataille, après le sang, après les larmes, Evan y croyait encore.
- Je l’ignorais, les yeux baissés sur ma coupe, l’index glissant inlassablement sur le verre.
- Je sais, il avait retrouvé son sérieux, il attrapa ma main, et la tenant dans la sienne, les yeux dans les yeux, Et quoiqu’il te demande, restes en dehors de tout ça, crois-moi Min, ça vaut mieux.
- Tu sais bien ce que je pense de tout ça Evan, je n’ai toujours pas changé d’avis.
- Je sais, mais nous ne sommes plus à Poudlard, son regard gris avait un éclat métallique dur, et j’y décelais aussi de l’inquiétude, tandis qu’il lâchait ma main, après une dernière pression.
- J’ai pris mes dispositions.
- Tant mieux.

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MessageSujet: Re: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Lun 10 Nov 2014 - 19:02





Surveillance rapprochée... Trop rapprochée
A


cause du bruit, Emmeline ne retenu que des brides de conversation le long du chemin. Le mot "cheveux" revenait répétitivement, comme pour la narguer de sa totale inutilité. Elle ne perdait pas des heures de révisions juste pour entendre parler du shampoing de luxe d'Evan Rosier ou des activités nocturnes de Minerva Moon. La presse à scandale s'en chargeait bien toute seule.

La sorcière s'interrompit momentanément en voyant dans quel bar sorcier le couple-pas-si-presque-que-cela avait décidé de discuter. Comme par hasard. Si seulement ils savaient l'ironie de leur choix ! Comploter au sein d'un des QG de l'Ordre... Oui, ironique. Mais pratique. L'avantage des bars sorciers étaient que les sorciers avaient l'habitude des tenues vestimentaires pour le moins particulières, et que les capuches rabattues étaient aussi communes que les pois pour les moldus.
Elle entra à son tour après quelques brèves minutes d'attente pour ne pas se faire remarquer. Puis, elle entra... Pour constater avec satisfaction que la table la plus proche du diabolique couple était libre. Parfait. Le facteur chance pouvait aussi avoir son incidence, même si la préparation et la prévoyance était les principaux atouts de ses traques. Emmeline ne laissait rien au hasard et ne prenait pas de risques inutiles.

Sous l'ombre de sa capuche, Emmeline hausse ses sourcils en voyant la tenue de Moon. Si ça, ce n'était pas un moyen d'aguicher, voir carrément de provoquer Rosier ! Elle ne s'y connaissait pas tant que cela en histoires de cœur -voir pas du tout, si un baiser échangé en 19 ans de vie n'était pas considéré comme de l'expérience en la matière- mais elle avait étudié les comportements humains en société.... Et une robe pareille, une telle proximité de corps... Aux yeux du monde ils pouvaient bien clamer l'amitié, mais Emmeline n'était pas dupe.
La question qui restait était : Julius Yaxley était-il au courant de ce qui se tramait derrière son dos ? Sans doute pas. Connaissant quelque peu le personnage pour avoir travailler avec lui, il n'était pas de ceux qui aimaient partager.

Mais enfin, les histoires de cœur, de corps ou qu'est-ce que ce soit de Minerva Moon n'était pas le sujet qui intéressait Emmeline.

Une serveuse vint lui demander sa commande, et la sorcière se contenta d'une brève réponse à voix basse :

« Une bierraubeurre s'il vous plaît. »

Et dire qu'elle n'aimait pas ça.... Ce qu'il ne fallait pas faire pour la cause !
Car il fallait se fondre dans le paysage. Or, il n'y avait pas beaucoup de sorciers qui venaient au Scott's Cauldron commander un Earl Grey. De plus, si elle l'avait fait, les patrons l'auraient tout de suite reconnue, visage découvert ou non : elle commandait toujours la même chose à chaque réunion de l'Ordre, et ils en achetaient quasiment seulement pour elle. Des gens forts chaleureux, ces MacKenzie.
Mais là n'était pas la raison de sa venue ici. Rosier et Moon.

"Et quoiqu’il te demande, restes en dehors de tout ça, crois-moi Min, ça vaut mieux." Il ? Oh oh. Semblait-il que cela devenait enfin intéressant. Au fil de ses filatures, Emmeline avait bien vite comprit que Moon et Rosier ne lui donneraient pas comme cela les informations qu'elle recherchait. Ils étaient intelligents, prudents, pas de ceux qui parlait à mots découverts de Voldemort. Non, paroles détournées, évasives, rien de suffisamment précis pour qu'elle en tire une conclusion définitive... Mais justement, à force d'observation elle avait apprit à voir les signes, parfois même à les décrypter.
Mais pourtant, si Emmeline avait été du genre à parier, elle aurait parié son piano que le sujet de conversation présent était en rapport avec Voldemort. Vu l'entourage Mangemort qui tournait autour de Minerva Moon, ce n'était pas étonnant...

En buvant à contrecœur une gorgée de la pinte que lui avait apporté la serveuse, Emmeline continua à tendre une oreille attentive.


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MessageSujet: Re: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Lun 17 Nov 2014 - 13:02

Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Tumblr10
Fin octobre 1979, Scott's Cauldron, Chemin de Traverse, Londres sorcier, Angleterre.


Julius Yaxley ne m’avait jamais caché son profond mépris, son aversion pour tous les sorciers nés de moldus, ou ceux de sang mêlé. Et cela ne m’avait jamais posé de problème jusqu’à présent, car Julius Yaxley n’était rien de plus que mon avocat. Il pouvait donc penser ce qu’il voulait, aussi obscure et archaïque soit son opinion, cela ne m’empêchait certainement pas de faire affaire avec lui. Et je n’en ressentais aucune culpabilité. Mais ça c’était avant que Julius Yaxley ne passe au statut d’avocat à celui de petit ami. Et tout comme Evan auparavant, je n’étais pas sans ignorer sa véritable allégeance, mais nous n’étions plus à Poudlard, et j’étais désormais bien plus exposée, et donc plus vulnérable. Ses agissements m’écœuraient, et parfois toute cette haine me troublait, mais Merlin… Julius m’apportait l’ardeur d’un cœur corrompu, et dans ses bras j’y trouvais le sentiment de sécurité dont j’avais tant besoin. Alors pourquoi me détourner de lui ? Pourquoi tourner le dos à Evan ? Lui qui avait toujours été là pour me défendre.
- C’est dommage que tu ne sois pas née homme, fit-il pensif.
- Je suis plutôt satisfaite de moi-même, répondis-je en jouant avec une longue mèche rousse, sincère.
- Tu aurais peut-être pu rejoindre notre petite bande à Poudlard…
- Le Cartel ? Avec Avery ? Non merci !
- Ne me dis pas que tu n’as jamais été jalouse d’en être exclue, un sourire aux lèvres, Evan se laissa aller un peu plus contre le dossier de son fauteuil.
- Je n’avais pas non plus envie de savoir tout ce qui se tramait au cours de vos petites réunions, répondis-je en buvant lentement mon hydromel, les yeux dans les yeux.
- C’est vrai que tu as toujours été…
Il cherchait ses mots. Le regard vague, traînant ci et là, je le sentais pensif, absorbé par nos années Poudlard. Tout comme je l’étais car ses paroles me faisaient réfléchir à ma propre condition. Si j’étais née homme, nul doute que ma place au sein du clan aurait été plus confortable. Avec mes pouvoirs et mes capacités on m’aurait mis en avant et je n’aurai pas à lutter autant pour avoir ma part du gâteau. Et si j’avais été un homme Evan m’aurait peut-être admis au sein du Cartel. Mais en avais-je vraiment envie ?
- Faible ? tentais-je d’un air détaché, cynique.
- Non, pas faible, mais tu as toujours été sensible. Oui, sensible, c’est le mot qui convient. Et délicate. C’est pour ça que je n’ai jamais voulu que tu prennes part à tout ça.
- Dis plutôt que vous formez un groupe fermé et que vous n’admettez personne d’autre, raillai-je, moqueuse mais dans le fond on ne peut plus sérieuse.
- Et j’en suis très fier, clama-t-il en affichant un immense sourire, le regard brillant de cette lueur de folie qui lui donnait un air d’exalté.
- Oh ça je le sais mon cher, mais il n’empêche que vous êtes un groupe très fermé, même au sein de Serpentard vous faisiez bande à part.
- Tu sais parfaitement que nous n’avions pas besoin des autres pour savoir ce qui était bon pour nous, dédaigneux, je savais qu’il faisait allusion aux S.E.R.P.E.N.T.S pour qui il n’avait pas une grande sympathie et dont j’avais refusé de faire partie, Et bon pour toi.
- Et je ne regrette pas d’avoir fait ce choix, répondis-je, sûre d’avoir pris la bonne décision plus jeune.
- J’aurai été déçu de te voir suivre cette mode, fit-il en jouant avec des cacahuètes, Et la preuve en est que tu n’as pas eu besoin d’eux pour accomplir certaine choses.
- Je peux surtout remercier Rogue.
- Ah oui, amusé, Evan poursuivit en riant doucement, C’est vrai que toi et ce cher Severus avez toujours eu une relation particulière, puis il ajouta à voix basse en vidant sa coupe, pensif, Ah les rousses…
- C’est ça moques toi, il n’empêche que j’ai toujours su que Severus accomplirait de grandes choses, et c’est un sorcier remarquable.
- Je suis bien d’accord avec toi ! Mais pour ce qui est du reste…
- Quel reste ?
- Tu sais bien, son apparence, cette pudeur d’oie blanche…
- Il a simplement besoin de temps, et ce sera toujours plus honorable que le comportement de Thomas !
- Merlin oui ! Je plains celle qui deviendra la prochaine Mrs Avery ! La malheureuse a intérêt d’avoir une santé de fer…
Sur cette remarque acide d'Evan, je me joignis à son rire, communicatif, irrésistible même qui transformait son visage et le rendait si beau. Complices, comme autrefois, lorsque nous partagions plus encore, mes yeux pétillaient autant et cette douce chaleur m'envahissait à chaque fois que j'entendais ce son si doux, si léger qui me rappelait tant de bons souvenirs. Dans ces moments-là j'en oubliais le motif de notre rupture, et je redevenais cette adolescente subjuguée par le bel Evan Rosier que je n'avais jamais cessé d'être.


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MessageSujet: Re: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Lun 5 Jan 2015 - 21:10





Surveillance rapprochée... Trop rapprochée
E


mmeline espérait que les amants comptaient continuer sur ce filon. A force d'indices et de bouts de phrases collés ensembles, elle avait réussit à tirer un schéma plutôt complet de la vie de Minerva Moon et de ses (mauvaises) fréquentations. Un schéma encore morcelé, néanmoins. Mais Emmeline était une sorcière patiente. Les meilleurs plans prenaient du temps à prendre place, les meilleurs pièges demandaient une préparation minutieuse. Oh, elle ne doutait pas le moins du monde qu'elle aurait cette manipulatrice, aussi maligne soit-elle. Elle n'avait pas l'intention de renoncer tant qu'elle n'obtenait pas de preuve tangible, qui pourrait donner le coup fatal accompagné du solide et compromettant dossier qu'elle avait déjà monté.

Evan Rosier, Thomas Avery.... Tant de noms présents sur la liste noire de l'Ordre du Phénix. Ceux qui étaient suspectés d'être des soldats actifs du camp adverse étaient notés, surveillés quand cela était possible. Malheureusement, Moon y échappait, malgré son passif. Tout cela parce qu'elle avait réussit à abuser plusieurs membres, comme Marlene, Dorcas ou Gideon... Mais ils ouvriraient les yeux, Emmeline le leur ferait faire, même si cela devait les faire souffrir. Seule la vérité blessait.
"Certaines choses", "des autres".... Qu'il était frustrant d'effleurer sans jamais mettre la main sur les mots magiques. Magie noire, Mangemorts.... Et dire que ses deux cibles réussissaient à flirter tout en discutant avec flegme d'un sujet aussi grave. Emmeline aurait presque pu être impressionnée, si elle ne les avait pas tant méprisés.

Le nom de Rogue tira un étrange et dérangeant sentiment de déception à l'intérieur d'Emmeline. Elle pinça les lèvres nerveusement, en se remémorant ce qui était arrivé presque trois mois plus tôt. Elle n'avait jamais accordé sa confiance à Rogue, le personnage était trop brillant, trop mystérieux, trop dangereux pour qu'elle se le permette. Peut-être se surestimait-elle, mais elle ne sous-estimait que rarement les autres. En vérité, elle avait même une pointe d'admiration et de respect inavouable pour le talentueux potioniste.
Rogue avait semblé la réponse parfaite à ses difficultés. Leur association avait été sobre, efficace, comme elle les aimait. Une alliance toute professionnelle et officieuse, un pacte connu d'eux seuls, une dette obligée. Emmeline n'avait pas eu le choix, mais comme elle regrettait maintenant ! Elle avait cru, naïvement, que Rogue était différent de ses anciens camarades de Maison. Qu'il était trop intelligent pour rejoindre Voldemort. Mais elle s'était trompée, comme les discussions surprises entre Moon et Rosier le lui avait encore assuré. Cela faisait longtemps que Rogue marchait dans les pas des Mangemorts, pour une fois elle aurait du se fier à l'instinct de Black.

Elle ne s'y ferait plus prendre. Minerva Moon ne serait pas un second Severus Rogue. Elle ne laisserait pas Marlene souffrir d'un mensonge filé trop longuement. Puisque déception il devait y avoir, alors ce serait selon ses propres règles ; songea-t-elle en faisant lentement tourner le liquide ambré dans son verre.

Une colère froide, profonde et tranchante, prit Emmeline lorsque les deux complices se mirent à rire en toute innocence ; comme s'ils n'étaient pas les ustensiles d'un monstre génocidaire, comme s'ils n'étaient pas des fanatiques dangereux prêts à tuer et à trahir sans regret. Les souvenirs de Severus acculé mais toujours victorieux dans son chantage honteux, les souvenirs des élèves amaigris, à jamais blessés et hantés.... Tout cela rendait cette situation encore plus difficile. Il aurait suffit de les immobiliser pendant que leurs défenses étaient baissées, puis de les traîner en justice comme les infâmes qu'ils étaient.

Mais la justice était corrompue, elle aussi. Des hommes comme Julius Yaxley et Tiberius Avery seraient toujours là pour sauver les purs et infects derrières de ces coupables. Et c'était justement pour cela que la patience d'Emmeline était son arme ultime, dans ce combat de tout instant. Les preuves petit à peu s'amoncelaient, et un jour prochain elles les feraient tous tomber de leurs piédestaux dorés.


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Dernière édition par Emmeline Vance le Jeu 19 Fév 2015 - 15:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Jeu 8 Jan 2015 - 15:00

Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Tumblr11
Fin octobre 1979, Scott's Cauldron, Chemin de Traverse, Londres sorcier, Angleterre.


L'éclat de notre rire emplit encore un peu la salle, jetant au fond de nos yeux des étincelles complices et sur nos visages de la malice. La même qui n'avait jamais cessé d'animer Evan et qui vibrait aussi en moi. Nous nous retrouvions comme au bon vieux temps, à échanger, et même plus qu'avant. Car depuis que nous avions rompu, Evan me donnait parfois l'impression de se laisser plus facilement aller aux confidences. Il ne m'avait jamais caché son ambition folle de servir le Seigneur des Ténèbres, mais il ne m'en avait autant dit jusqu'à présent. Et en dépit de toute la répulsion que m'inspiraient les actions des mangemorts, je ne pouvais m'empêcher de prêter une oreille attentive aux confidences d'Evan. Car il fallait bien admettre que le Seigneur des Ténèbres surpassait, et de loin, le commun des sorciers, et en cela j'étais curieuse, et même admirative de toutes ces choses prétendument accomplies.
Je vidais ma coupe d'hydromel d'une traite avant de jeter un coup d'oeil à ma montre à gousset.
- Je dois passer chez Rogue , dis-je sans m'attarder sur la raison de cette visite, Si tu n'as rien de prévu on peut dîner chez moi et y aller ensuite tous les deux. Chinois ou indien ?
- Tu tiens absolument à me faire manger moldu.
- C'est un excellent traiteur ! Et ce n'est pas parce qu'on mange moldu qu'on va être malades ou devenir cracmols.
- Tu m'excuseras Moon, mais je préfère encore m'abstenir de goûter à leur nourriture.
- Dommage pour toi, tu ne sais pas ce que tu rates !
- Tout le monde n'a pas la chance d'avoir comme toi un estomac à toutes épreuves.
Merlin qu'il pouvait être exaspérant ! Mais je finis bien vite par capituler. Il était inutile d'insister, Evan avait en horreur le monde moldu, preuve en était la marque qui lui souillait la chair. Je décidais donc de changer de stratégie, un sourire à la fois agacé et indulgent aux lèvres.
- Je vois, je soupirais en lorgnant sur son verre, Que dis-tu du traiteur qui est sur le Chemin de Traverse ? Celui auquel les Malefoy ont fait appel pour Lucius et Narcissa. On y prendra aussi une bouteille de vin des vélanes, ils ont une excellente cave.
- Bonne idée !
Après avoir commandé une seconde coupe chacun, et dressé une liste de notre commande, Evan régla la note, non sans laisser un généreux pourboire à la vieille femme qui se trouvait derrière le comptoir. Nos capes sur le dos, et le visage mangé par nos capuches rabattues, nous quittâmes le Scott's Cauldron sans prêter attention à la silhouette qui nous emboîta le pas.
- Tu sais ce qui serait hilarant ?
- Quoi ? Demandais-je curieuse de savoir ce qui pouvait provoquer chez Evan un gloussement malicieux.
- Voir la tête de Yaxley s'il débarquait chez toi à l'improviste !
- Ha, ha, ha, répliquais-je agacée qu'il se moque de la sorte, et plus encore de songer à cette éventualité, Et alors ? Nous ne sommes pas mariés, et je n'ai pas de comptes à lui rendre.
- C'est évident.
- Et puis ce n'est qu'un dîner entre amis.
- Naturellement.
- Cela ne t'inquiète pas ? demandais-je après un instant de réflexion.
- Quoi donc ?
- Julius voyons !
- Yaxley ? Bien sûr que non, mais toi on dirait bien que oui!
- Véracrasse, yeux plissés de colère, irritée de son large sourire et de ses yeux brillants d'un rire qu'il exprimait sans retenue, nous étions arrivés devant le traiteur. Un quart d'heure plus tard nous en ressortions, les bras chargés de victuailles.
- Je croyais que c'était toi qui invitait Moon.
- Les coffres des Rosier seraient-ils vides ?
- Je vois, fit-il en prenant soudain un air sérieux qui lui donnait un air antipathique, avant de hausser les épaules, en retrouvant son sourire goguenard.
- Prêt à transplaner ?
- Oui.


Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Tumblr12

L'instant d'après nous nous volatilisions dans un mélange de volutes noires et grises pour nous retrouver face à ma demeure. Je m'avançais, Evan derrière moi, et nous traversâmes sans difficultés le portail qui devint comme transparent. Au fur et à mesure que nous avancions dans la petite allée de graviers bordée de rosiers en fleurs, des torches s'enflammaient brusquement à notre passage, dévorées par des flammes bleues qui nous éclairaient. La demeure toute entière respirait la magie. Une magie pas toujours blanche, mais puissante et omniprésente. Et lorsque la silhouette d'Emmeline Vance se matérialisa, la magie qui protégeait et animait ma demeure agit aussitôt comme un puissant répulsif. Une barrière transparente, mélange d'une bulle et d'une eau mobile se matérialisa une brève seconde avant que le portail ne soit recouvert, puis absorbe une dense fumée noire qui semblait liquide.

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MessageSujet: Re: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Ven 13 Fév 2015 - 9:53





Surveillance rapprochée... Trop rapprochée
E



mmeline se figea lorsque le nom de Rogue fut cité. Ah oui, Severus Rogue était ami avec Minerva Moon. Drôles de critères pour nouer des amitiés. Mais qui était-elle pour juger ? Entre l'ancienne reine des glaces de Serpentard, l'ancien séducteur en chef des Serdaigle et la plus courageuse de toutes les lionnes, elle choisissait aussi bien étrangement ses alliés.
Tout en finissant sa chope et en commandant une autre pour les apparences -de l'extérieur, elle devait ressembler à un de ces sorciers alcooliques qui buvaient à n'en plus pouvoir dans les bars sorciers ; bref, une excellente couverture- Emmeline écouta d'une oreille attentive mais critique le reste de la discussion des deux amants maléfiques. Il lui fallait les détails du reste du déroulement de la journée, pour que la traque se continue sans heurt.

Si possible, en se passant de l'opinion raciste et puriste de Rosier. Bien qu'étant le pragmatisme incarné, Emmeline n'en revenait pas de tout ce qu'elle pouvait entendre de la bouche des fréquentations de Moon. Comme si la nourriture moldue allait lui faire perdre sa magie ! En tout cas, elle ne pourrait pas plus le souiller qu'il ne l'était déjà, dans son fanatisme déplorable.
Elle régla rapidement l'addition -sans finir son verre, évidemment- après qu'ils soient sortis, avant de suivre leurs pas, mais à grande distance cette fois. Elle savait ou ils allaient, et la foule l'empêcherait de distinguer clairement ce qu'ils disaient. Autant ne pas prendre de risque.

Puis ils se placèrent dans un coin à l'écart pour leur transpanage. Evidemment, elle ne fut pas étonnée en constatant ô combien sombres étaient les fumées de leur disparition. Il n'y avait pas de preuve magico-scientifique de cela, mais la couleur des "auras" de transplanage avaient de fortes chance d'être influencée par la cœur des sorciers. Qui se vouait au mal comme Rosier, finissait aussi noirci que la fumée d'un feu destructeur.

Elle attendit plusieurs minutes avant d'à son tour disparaître dans un nuage de fumée argentée...


**********************


Evidemment, elle avait fait les repérages de base avant même le début de la filature. Vérifier les endroits que Moon avait l'habitude de fréquenter : sa maison, son magasin, l'Allée des Embrumes, l'appartement de Julius Yaxley (quelle horreur) etc.... Tout cela pour noter toutes possibles voies de retrait, toutes cachettes, toutes planques... Ainsi que pour pouvoir transplaner à sa suite dans un cas comme celui-ci.

Une fois à nouveau les pieds sur terre, elle tangua légèrement, encore désœuvrée par la si désagréable sensation accompagnant chaque transplanage.
Un peu plus, et elle aurait eu à nouveau la joie de goûter au sens de l'accueil de Minerva Moon. Emmeline prit grand soin de reculer de plusieurs pas, de s'éloigner de cette barrière maléfique. La première fois, lors de ses repérages, elle avait eu le malheur d'avancer un peu trop loin.... Et elle n'oublierait jamais la sensation. Tous ses sens, éteints, étouffés par cette fumée aussi noire que la magie qui l'avait créer. Aveugle, sourde, muette, une torture, une dangereuse torture qui ne lui laissait plus que son esprit. Dernier rempart contre le mal, dernier support, qui l'avait empêché de basculer. Par chance, Moon n'était pas chez elle ce jour là, et personne ne l'avait surprise.
Une fois la magie dissoute, autant dire qu'Emmeline s'était précipitée dans le lieu le plus bruyant qu'elle connaissait. Elle, qui craignait plus que tout le silence, dont l'Epouvantard même en était l'incarnation, avait cru mourir de peur.
Autant dire que cela avait été ajouté a l'une des innombrables raison pour lesquelles elle se méfiait comme de la peste et haïssait tout autant Minerva Moon.

Ainsi Emmeline était-elle coincée en dehors de la barrière. Tout le temps que Moon et Rosier étaient à l'intérieur, ils étaient hors d'atteinte. Pouvoir créer une ouverture de la barrière aurait été tellement utile...
Mais elle n'était pas une briseuse de sort. Malgré qu'elle soit douée, Emmeline ne l'était pas assez pour venir à bout de sortilèges de protection centenaires -ce manoir avait été en possession de plusieurs générations de sorciers soucieux de la sécurité de leur intimité corrompue- associés à dès de magie noire d'une sorcière qui, aussi agaçant cela soit-il de l'avouer, était une excellente sorcière. La magie qui gardait l'endroit était une vieille et puissante magie. Seul un idiot s'y serait attaqué. Et encore.
Et le principe même de la filature était de rester invisible. S'attaquer aux barrières hautement sécurisées du manoir Moon ne serait donc pas la meilleure stratégie.

Elle n'avait plus qu'à attendre et espérer qu'ils prendraient l'entrée principale pour qu'elle puisse continuer à suivre sa cible.
Emmeline sentit qu'elle allait être malade. Rien que d'imaginer ce qu'il se passait là-dedans.... Se sentant pâlir, elle se lança rapidement son sort de désillusion avant de se laisser glisser le long d'un arbre. Autant prendre ses aises, il restait d'y en avoir pour un moment. Oh non, elle n'osait pas même mettre de mots sur ce qu'elle imaginait qu'il se passait là-bas.... Merlin ! La sorcière devint toute blanche et cacha sa tête entre ses jambes. C'était chaque fois la même chose, une position tellement inconfortable, tellement gênante... Emmeline était bien contente d'être seule sur cette filature, ou son compagnon de galère aurait eu le loisir d'assister à ô combien le sujet était délicat chez elle. "Prude", comme lui avait déjà soufflé cette pitoyable Moon lors d'un des essayages en compagnie de Marlene. Elle aurait plutôt usé du mot "respectable". Terme inconnu à Minerva Moon, évidemment.

En tout cas, c'était une belle preuve de l'hypocrisie des sang-pur. Ils n'avaient de pur que le nom, il n'y avait qu'à voir leurs filles ! Un nom dit pur, des mœurs qui y étaient opposées. Elles n'étaient pas mariées que déjà elles allaient partager leur pureté à droite et à gauche ! Non, Emmeline ne reprochait rien à Marlene, ni même à Melody. Mais Minerva Moon.... Incapable de se contenter d'un seul déboire, elle les cumulait. Comment réagirait Julius Yaxley en découvrant que son amante partageait plus d'une couche ? Assurément, ce ne serait pas joli à voir. Mieux valait pour Moon que tous ses secrets, que toutes ses fréquentations louches ou paradoxales restent dans le domaine du secret.
C'était bien pour cela, qu'Emmeline avait passé tant de temps à les récolter. Preuves, photos, souvenirs, tout était prêt pour la faire tomber. Ne manquait plus qu'une preuve tangible de son allégeance à Voldemort.

Qu'elle lui donnerait peut-être si elle était plus sérieuse lors de ses rendez-vous et tentait moins de séduire tous les hommes qui lui faisaient face.
Vraiment, de vrais hypocrites, ces sang-pur.


Dragées :


Dernière édition par Emmeline Vance le Jeu 19 Fév 2015 - 15:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline Surveillance rapprochée... Un peu trop ♫ Minerva & Emmeline 129196351Mer 18 Fév 2015 - 23:14

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Fin octobre 1979, Demeure de Minerva Moon, Londres moldu, Angleterre.


Evan me suivait, derrière moi, nonchalant, en jetant des regards amusés tout autour de lui. Je sentais sa curiosité piquée, et peut-être même son appréciation. Nous avions à peine faits quelques pas sur l'allée enchantée, que l'ancien serpentard s'immobilisa soudain, me forçant à en faire de même. Il siffla, admiratif, avant de lâcher, toujours aussi tranquille :
- Si je ne te connaissais pas si bien Moon j'aurai juré que tu as fais appel à des mages pour protéger aussi bien cette demeure.
- On n'est jamais assez prudent, répondis-je en feintant une modestie qui ne m'allait décidément pas, fière qu'il ai remarqué mon art.
- Et je suppose que ce n'est qu'un avant-goût de tes talents ?
- Il existe d'autres protections en effet, prudente, et méfiante surtout, je ne voulais pas tout dévoiler à Evan, car dans un coin de ma tête, je n'avais pas oublié à qui allait son âme.
- Si tu le voulais, il s'arrêta brusquement, et me fixant de ses yeux assombris par l'obscurité, presque noirs, mais pourtant brillants de mille feux, il ajouta, très sérieux, Tu pourrais faire de grandes choses. Bien plus grandes que tout ça. Le monde pourrait t'appartenir Moon. Avec tes pouvoirs tu peux devenir qui tu veux.
- Mais j'ai déjà obtenu ce que je voulais Evan, son regard, pénétrant et enflammé, ce même regard qui m'avait si souvent glacée lorsqu'à Poudlard il me faisait part de ses rêves d'avenir.
- Une boutique ? Tu as assez d'argent pour t'en offrir d'autres. Tu ne veux donc pas du pouvoir ?
- Bien sûr.
- Alors pourquoi ne pas reprendre ce qui te revient de droit ?
- J'ai déjà repris ce qui me revenait de droit, affirmais-je d'une voix égale, sans hésitation, avant d'ajouter plus sérieuse, les yeux dans les yeux, Et bientôt j'aurais du pouvoir, beaucoup de pouvoir Evan.
- Oui, tu as raison, un instant il me sembla confus, comme s'il s'éveillait d'un songe ardent et son regard retrouva sa lueur rieuse, tranquille qui lui allait si bien, Restes en dehors de tout ça, c'est mieux ainsi.
-Tu me connais, tu sais bien que ça ne me réussirait pas.
- C'est vrai, il soupira, comme déçu d'avoir à l'admettre avant de me poser une  main amicale sur mon épaule qui frissonna à ce contact, Tu...
Le soulagement se lisait déjà sur mon visage, satisfaite qu'il laisse tomber le sujet, quand je le vis soudain se raidir, et ses yeux s’obscurcirent à nouveau. Il posa nos courses au sol, et tirant sa baguette de sa poche en un éclair, je le vis revenir sur nos pas, jusqu'à se placer devant le portail.
- Evan, que fais-tu ?
- Rentres, m'ordonna-t-il d'une voix que j'avais souvent entendu et cela m'irrita qu'il me commande de la sorte.
- C'est sûrement un moldu. Je te rappelle qu'on est dans un quartier moldu ! Evan !
- Oui bon, grommela-t-il au bout d'un moment, mais sans pour autant quitter des yeux la rue qu'il observait.
Pour ma part je l'attendais, bras croisés, agacée qu'il se montre si méfiant. Ma demeure était parfaitement protégée, et si quelqu'un cherchait à briser ces défenses nous en aurions été avertis depuis longtemps. Ce n'était qu'un moldu. Un simple moldu. Sûrement quelqu'un du quartier.
- On peut rentrer maintenant, je suis gelée.
- Oui.
Entre temps mon elfe était apparut et avait déjà emporté les courses à l'intérieur de la maison. Evan sembla calmé une fois à l'intérieur de la maison. Je lui fis une visite guidée, car il tenait absolument à voir certaines pièces que j'avais rapporté de mes voyages. Un bon quart d'heure s'était écoulé depuis que nous avions franchi le seuil de la porte, et mon elfe avait eu le temps de réchauffer notre repas. Assis à même l'immense tapis oriental du salon, qui réchauffait à lui seul la pièce par ses couleurs, et ses grands dessins mouvants, mon vieux Fidel nous avait servit le repas sur la table basse. C'était un repas informel, entre amis, et nous étions tous deux détendus. Evan avait même oublié l'ombre qui l'avait inquiété. Il me parlait de son ennui du ministère, de l'envie inexistante d'entamer une carrière de fonctionnaire, de cette fille qui lui apportait la lumière. Avec son nom il pourrait très vite gravir les échelons, mais il voulait autre chose, et dans cette douce atmosphère, un verre de vin à la main, avec la chaleur alanguie d'un feu de cheminée, j'en venais à lui confier mes petites et grandes ambitions.
- Une chose m'intrigue, finit-il par dire au bout d'un moment, le verre suspendu à mi-chemin de ses lèvres humides, Comment as-tu fait pour convaincre ton oncle ? Celui qui est au magenmagot. J'ai déjà entendu parler de lui, il a une sale réputation.
- Je ne lui ai pas laissé le choix, gênée, je ne savais trop quoi dire, quoi répondre. A ce stade de la conversation, Evan m'avait déjà confié bien des choses, et des confidences dont je me serais même passée. Et puis notre bouteille de vin était bientôt vide, et l'alcool m'embrumait l'esprit...
- Ne me dis pas que...
Il fit des yeux ronds comme un vif d'or, un immense sourire aux lèvres, le regard pétillant comme un millésime, avant de se pencher en avant et de me donner une grande tape gaillarde sur l'épaule qui me fit renverser du vin sur ma robe.
- Qu'est-ce qui est si drôle ? Demandais-je, vexée qu'il se marre autant.
- Oh Merlin, et dire que quand on étaient à Poudlard tu me bassinais avec tes scrupules ! Tu sais très bien ma chère, allez, avoues-le, tu peux me le dire, ce n'est pas moi qui iras te dénoncer au ministère.
- Tous les papiers sont en règle.
- Les papiers sûrement, j'veux bien accorder ça à Yaxley, mais mettre son oncle sous Imperium... Là tu m'épates Moon !
- Mais enfin, non, tu, l'alcool ne m'aidait vraiment pas, et je sentis en cet instant le vin qui tordait ma cervelle, Bon, ok, et alors ? S'il avait signé sans faire d'histoires je n'aurais pas eu à le faire ! Et de toute façon c'est bien fait pour lui !
Alors, n'y tenant plus, je vidais mon chaudron, et confiais à Evan toute l'histoire. Comment j'avais obtenu la signature des autres Moon, comment mon oncle m'avait traité, et pourquoi je lui en voulais tant. Je lui expliquais que cette goule cupide avait tenté d'arranger une nouvelle union avec Orwell dans le seul but de récupérer mes parts, de me déposséder de mon héritage légitime.
- Il méritait un doloris, dit-il, sombre.
- Je l'ai forcé à signer de son sang, et tu sais ce que ça implique, il est puni, et je préfère ça de loin à un doloris.
- Vraiment, Orwell... Après la façon dont il a rompu les fiançailles, et trahi les Moon !
- Je préfère finir vieille fille que Mrs Orwell.
- Peut-être pas vieille fille, n'exagérons rien, tu es encore bien conservée plaisanta Rosier.
Merlin... Je me sentais tout à coup soulagée. Non pas que cet acte ai pesé lourdement sur ma conscience, je n'en ressentais pas la moindre culpabilité, mais au contraire, une grande satisfaction, la sensation exquise d'avoir pris le contrôle en l'écrasant, mais je ne l'avais confié à personne. Et ça faisait du bien malgré tout.
Une bonne heure, peut-être même plus s'était écoulée lorsque Evan remit sa cape sur ses épaules. Je l'accompagnais puisque je devais passer voir Rogue qui m'avait concocté une potion pour mon usage personnel, et j'avais promis de ne pas passer trop tard afin de ne pas le déranger. Je saluais Evan d'un signe de la main alors qu'il se retournait, et les mains dans les poches, la démarche souple, détendue, il me criait du bout de la rue un «Besoin d'aide Moon ?! », hilare, après m'avoir vu manquer une marche du perron et m'étaler au sol comme une crêpe. Je grommelais en retour un " Dans tes rêves Rosier! " Décidément l'alcool ne me réussissait pas... Vraiment pas !


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Je portais cette fois une tenue moldue sous mon long manteau noir, pantalon et pull. Le fond de l'air était froid, mais l'alcool me chauffait les joues, et comme j'habitais à une demie-heure environ du Chemin de Traverse, je me décidais à faire le chemin à pied. Les mains dans les poches, je déambulais dans les rues de Londres, un bonnet épais et chaud enfoncé sur le crâne, de longues flammèches rousses virevoltant dans l'air. L'alcool m'aidait à oublier le froid ambiant, humide de surcroît. Mais je sentais que marcher me ferait le plus grand bien. Je pensais à tout un un tas de choses, mais rien de particulièrement désagréable. Dans ma besace se trouvaient des livres moldus empruntés à Orpheus que je comptais bien lui rapporter pour lui en prendre d'autre. Mais d'abord Severus. Cela faisait un bon quart d'heure maintenant que je marchais, et j'avais comme la désagréable impression d'avoir sous-estimé le temps de marche, mais par chance je passais devant un moldu qui vendait des confiseries. Une sorte d'énorme chose toute rose, mais qui sentait merveilleusement bon. Barbapapa... Perplexe, mais curieuse, je lui en achetais une avant de poursuivre ma route, mangeant goulûment. Vraiment, Evan ne savait pas ce qu'il ratait,et c'était bien dommage.

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