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Paris, ville d'amour. LYSANDER

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MessageSujet: Paris, ville d'amour. LYSANDER Paris, ville d'amour. LYSANDER 129196351Mar 3 Nov 2015 - 18:37

Paris, ville d'amour

“Ajoutez deux lettres à Paris : c'est le paradis.”

La température extérieure a considérablement diminuée au cours de ces derniers mois. Les feuilles vertes de l’été ont revêtues leurs robes mordorées, s’accordant à merveille avec la chevelure de la jeune métamorphomage. Le soleil chaud et réconfortant a laissé peu à peu place à la grisaille et à la pluie déprimante, plongeant l’Angleterre dans une atmosphère guère réjouissante. Décidant de ne pas laisser la météo influer sur son moral, Maddy s’est amusée durant cette dernière semaine à raviver les couleurs à l’intérieur du petit appartement londonien qu’elle partage depuis désormais plus d’un an avec Lysander. Lançant des sorts d’illusion sans modération, elle se plait à colorer le canapé en jaune vif, les rideaux en abricot, et le tapis en rouge brique. Autant dire que toutes ces couleurs ne s’accordent pas parfaitement, mais le but est particulièrement de récupérer un peu de joie de vivre dans cette ambiance affligeante. Néanmoins, ce n’est pas cet ouvrage qui occupe ses pensées en ce jour de congé. En effet, ayant réussi à poser quelques jours de repos, elle prépare une surprise à Lysander qui sera en vacances le soir même. S’affairant dans la chambre à coucher, elle sélectionne avec soin ses vêtements, ainsi que ceux de son copain, qu’elle range minutieusement dans une minuscule valise flanquée d’un sort d’agrandissement. Pendant ce temps, dans la cuisine, les ustensiles ensorcelés s’adonnent à la conception d’une soupe de potirons ainsi que de cookies aux pépites de chocolat et éclats de noisettes.
S’il sait que sa chérie lui prépare une surprise, Lysander n’a normalement aucun doute concernant ce qu’elle lui réserve. Aussi Maddy espère-t-elle que la surprise sera à la hauteur de ses attentes. Ensorcelant pelle et balai, la jeune femme tient à ce que l’appartement soit parfaitement rangé. Et pour cause ! D’ici quelques heures le couple quittera son cocon douillé pour rejoindre la demeure familiale des Chateauroux, en France !  

Lorsque le ménage est achevé, le repas du soir préparé et la valise enfin prête, Maddy s’accorde une pause sur le sofa désormais assorti aux couleurs des Poufsouffles. Néanmoins,  cette trêve n’est que de courte durée puisque, avant de profiter de ce séjour parisien, la jeune femme doit réviser impérativement ses derniers cours concernant les antidotes d’origine animale inhibant les poisons végétaux. Ce n’est que quelques heures plus tard, alors qu’elle s’adonne à l’apprentissage d’un chapitre de botanique avancée, que Lys passe le seuil de la porte. Abandonnant toutes révisions, l’étudiante médicomage saute au cou de son chéri qu’elle couvre de baisers, bien trop impatiente de lui annoncer enfin sa surprise. « Tu as passé une bonne journée ? » Demande-t-elle en le laissant enfin poser son manteau, tandis qu’elle met la table avec hâte. « Tu as… » Commence-t-elle en jetant un œil à l’horloge « … cinq minutes pour prendre une douche, si tu veux. » Ajoute-t-elle, ignorant si son copain s’est déjà douché au travail ou non.

Ce n’est qu’au moment de passer à table qu’elle annonce enfin sa surprise. « J’espère que tu n’es pas trop fatigué, parce que ce soir on voyage ! » Avoue-t-elle finalement en sautillant dans tout le salon, trop ravie d’emmener enfin Lysander à Paris. Servant la soupe, elle attend une réaction de sa part, craignant qu’il appréhende à la fois le voyage et la rencontre officielle avec toute sa famille. Car, s’il a déjà eu l’occasion de rencontrer les grands-parents maternels de la jeune femme durant le repas de Noël de l’an dernier, jamais il n’a passé quelques jours complets en leur compagnie. Jugeant néanmoins sa réaction acceptable, Maddy explique alors à Lys qu’elle a réservé deux billets dans le bar à portoloins et qu’il leur reste à peine trente minutes pour s’y rendre. D’un coup de baguette, elle débarrasse la table, rassemble bagages et cookies, puis attrape la main de son chéri avant de transplaner directement devant la porte dudit bar de passage.

A l’intérieur les attende une tour Eifel miniature, d’environ un mètre de haut et entourée par trois autres personnes. Saluant les voyageurs, la métamorphomage -dont la chevelure a pris une élégante couleur azure- donne ses billets au gérant puis s’approche, en compagnie de son copain, de la tour de fer. Sentant le stress l’envahir à l’approche de l’heure de départ, Maddy serre fermement la valise puis, à l’annonce du départ, dépose sa seconde main sur le portoloin…

Le monde se met alors à tourner, le sol semble s’effondrer sous leurs pieds, puis le décor se floute, s’efface, avant de réapparaître à l’identique. Paniquant, la jeune femme croit d’abord à un problème, néanmoins, en se concentrant davantage elle parvient à distinguer parmi le brouhaha du pub des conversations dans la langue de Molière. Puis, en levant la tête, son regard croise finalement celui de son papy Jacques, venu les accueillir Lysander et elle. Un immense sourire se dessine alors sur ses lèvres tandis que sa crinière vire au jaune canari. « Pile à l’heure ! » Annonce M. Chateauroux en embrassant sa petite fille. « Mamie nous prépare des crêpes, j’espère que vous avez faim ! » Ajoute-t-il en saluant Lys. « On a mangé une petite soupe avant de partir, histoire de ne pas avoir le ventre vide pour le voyage. Mais je me doutais que mamie allait préparer le dîner. » Répond-t-elle tandis que la petite tribu quitte le bar, prenant la route vers la demeure familiale non loin de là.

Lorsqu’ils arrivent à la maison, ils sont accueillis par Albert, le chien de la famille, qui vient leur faire la fête, rapidement suivi par mamie Chantal et son tablier brodé. « Bonjour ma puce ! » Lance-t-elle en souriant avant d’enlacer Maddy qui lui rend son accolade. Trop heureuse de retrouver le foyer de sa plus tendre jeunesse ainsi que ses grands-parents adorés, la métamorphomage ne prend pas immédiatement conscience que Lysander ne comprend pas la totalité de la conversation. Ce n’est que lorsqu’ils passent à table et que Chantal demande au jeune homme ce qu’il souhaite boire pour l’apéritif qu’elle réagit enfin. « Je vais traduire. » lui glisse-t-elle à l’oreille en posant sa main sur le genou de son copain pour le rassurer.



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MessageSujet: Re: Paris, ville d'amour. LYSANDER Paris, ville d'amour. LYSANDER 129196351Mer 25 Nov 2015 - 22:52

Je jette sans cesse des coups d’œil furtifs à ma montre, ce qui fait froncer les sourcils de ma patronne. Je rêve, ou bien ça fait deux heures que les aiguilles ont arrêté de tourner ?! Je donne un petit coup au cadran et approche mon poignet de mon oreille. Elle a l'air de fonctionner pourtant ...
Je suis tellement impatient, je n'y peux rien. Ce soir, j'ai enfin des vacances ! Et Maddy m'a demandé de ne m'occuper de rien, elle prépare une surprise. Alors ma curiosité ne fait qu'ajouter à mon impatience, et même les clients les plus lourds ne parviennent pas à atténuer ma bonne humeur. Tiens, je viens de rapporter en cuisine une tarte qui avait soit-disant "trop goût de beurre" et de servir un café viennois "sans caféine, mais avec du caramel et trois-quarts d'un sucre", et cela sans broncher, et même avec le sourire !

Enfin l'heure de fermer boutique sonne, et j'exécute la vaisselle à la vitesse de l'éclair ; je crois que je n'ai jamais été aussi efficace pour faire le ménage !
Une fois terminé, je donne l'accolade à ma patronne : « Tâche de faire patienter les clients jusqu'à mon retour ! » je dis en rigolant avant de prendre congé d'elle.

Je passe la porte de Touille, Retouille et Ratatouille et remonte sensiblement mon col de veste – c'est qu'il ne fait plus si chaud ! Surtout si l'on compare avec ce magnifique été que l'on a passé en Grèce, Maddy et moi ... Je transplane et me retrouve devant la porte de notre appartement, où ma chérie et moi habitons depuis maintenant environ une année.

D'ailleurs, en parlant du loup, la voilà plongée dans ses révisions. Mais à peine m'entend-elle arriver qu'elle me saute au cou et m'embrasse ; elle doit avoir aussi hâte que moi de passer ces vacances en amoureux ! « Tu as passé une bonne journée ? » « Oui, ça v ... » Je n'ai pas le temps de répondre que ma belle enchaîne : « Tu as … cinq minutes pour prendre une douche, si tu veux. » « Oh ... mais j'aurais pas le temps de me faire les ongles, alors ! » je réponds, prenant un air faussement dépité. J'embrasse à nouveau ma copine et fonce donc à la douche ... d'où je ressors après 4 minutes et 49 secondes – et c'est qui le lion maintenant ? – et de nouveaux habits. J'ai enfilé une paire de jeans noirs et le pull vert d'eau que Maddy m'a offert lors d'un Noël précédent.

En arrivant dans le salon, c'est une Maddy surexcitée qui m'annonce la surprise : « J’espère que tu n’es pas trop fatigué, parce que ce soir on voyage ! » Paris ! La ville de la Tour Eiffel, de la baguette et des croissants, des jolies filles, des amoureux, de la langue de Molière ! Je n'y suis jamais allé, et mes yeux brillent déjà de mille étoiles. « J'ai tellement de chance de t'avoir, mon cœur. Tu es vraiment la meilleures des copines, merci ! » Je prends Maddy dans mes bras et la serre fort tout contre mon cœur.
Le revers de la médaille, c'est qu'on va rester chez ses grands-parents. Ce n'est pas que je ne les aime pas, au contraire ! Ce sont des gens très accueillants, aimables et ouverts. Mais ça reste la famille de ma chérie, et j'ai toujours la peur irrationnelle qu'au moindre faux pas de ma part, ils m'interdiront de la voir et l'enfermeront dans la plus haute chambre de la plus haute tour du château ... Bon, d'accord, je me fais peut-être des films ... C'est vrai que comme leur nom ne le dit pas, les Chateauroux n'ont pas de château ...
L'autre chose, c'est que je vais devoir partager ma belle avec d'autres personnes, et ça, c'est dur. Il faudra que j'arrive à voler des moments seul avec elle, mais ça ne fera qu'ajouter du piment au voyage. Ce que je me réjouis !

Je prends place à table et goûte la merveilleuse soupe de Maddy. Je retarde notre départ en en reprenant encore deux fois ... « C'est qu'elle est trop bonne, j'y peux rien ! La prochaine fois, faudra la faire moins bonne ... » je réponds malicieusement à ma copine en sentant son regard de reproche.
Enfin rassasiés, les valises préparées par les soins de Maddy dans les mains, nous nous mettons en route pour le bar à portoloins ; elle a décidément tout prévu ! Après avoir donné les tickets à l'entrée, nous posons nos mains sur une miniature de la Tour Eiffel ... qui nous transporte alors vers son sosie grandeur nature. Bien que nous soyons arrivés, le sol continue de tanguer sous mes pieds, et je me fais la réflexion que, peut-être, je n'aurais pas dû manger autant de soupe ...

Le grand-père de Maddy est déjà là et nous accueille à bras ouverts : « Pile à l’heure ! Mamie nous prépare des crêpes, j’espère que vous avez faim ! » Ouh-là ... C'est le mauvais moment pour parler de crêpe je crois ... Je cache ma nausée dans une quinte de toux et adresse un sourire faiblard à M. Chateauroux. C'est rien, ça va passer ..., je me dis. Pour le coup, je suis très silencieux tout au long du trajet ... Heureusement, on ne transplane pas jusqu'à la maison, et l'air frais me permet de me remettre sur pied. Et c'est donc totalement remis de ce voyage houleux que je passe la porte de la demeure familiale des Chateauroux.

La grand-mère de Maddy nous accueille alors chaleureusement et ne peux m'empêcher de sourire en voyant ces effusions d'affection. Il n'y a pas à dire, les Français sont bien plus démonstratifs que les Anglais. Malheureusement, ils ont également tendance à parler vite, et mes très trèèèèès maigres bases de Français ne suffisent pas à démêler ces nœuds de syllabes, pourtant si douces à mon oreille. Je m'en sors pourtant en hochant la tête aux quelques questions que l'on me pose. Je me sens presque fier de moi lorsque, alors que nous nous mettons à table, Jacques demande à mon intention : « Que désires-tu pour l’apéritif ? » « Euh ... » Oui, c'est un mot très français, détrompez-vous ... « Oui ... Non ... Peut-être ? » Je tourne des yeux inquiets vers ma chérie qui pose alors une main rassurante sur mon genou. « Je vais traduire. » annonce-t-elle. Et ce simple contact, ces simples mots me remplissent de chaleur et me détendent sensiblement ; j'ai moins peur de faire ainsi des gaffes devant la belle-famille. « Un ... jous de pom ... s'il-vous-plaît. » je dis d'un accent à couper au couteau. Il faut que j'avoue quelque chose : le jus de pomme est la seule boisson dont je connais le nom en Français ... Je fais de mon mieux pour effacer toute trace d'embarras de mon sourire, puis vole un regard d'encouragement à ma chérie. Là ça va tout de suite mieux, dis donc !


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MessageSujet: Re: Paris, ville d'amour. LYSANDER Paris, ville d'amour. LYSANDER 129196351Mar 1 Déc 2015 - 19:15

Paris, ville d'amour

“Ajoutez deux lettres à Paris : c'est le paradis.”

« Un ... jous de pom ... s'il-vous-plaît. » Adressant un regard surpris à son chéri, Maddy ne parvient pas vraiment à savoir s’il souhaite réellement boire un jus de pomme ou si cette boisson est la seule dont il connait la prononciation en anglais. Lui pinçant délicatement le genou pour attirer son attention, elle lui murmure quelques phrases en anglais à l’oreille afin de lui expliquer que ses grands-parents comptaient en réalité ouvrir une bouteille de champagne, plus appropriée en cette soirée de retrouvailles. « Je vais prendre une coupe s’il-te-plait mamie. Avec du sirop de violette. » Ajoute-t-elle, ne prêtant pas attention à la grimace de ses grands-parents qui n’apprécient définitivement pas cette manie qu’a leur petite fille de gâcher le champagne avec du sirop. Une fois l’apéritif servit, les Chateauroux, Lysander et Maddy trinquent avec joie au bonheur de se retrouver.
« Alors ma puce ? Comment se passent tes études ? » Demande Chantal en apportant les petits fours apéritifs qu’elle a pris le temps de préparer dans l’après-midi.  
« Très bien mamie. En ce moment je suis à Sainte Mangouste. J’ai changé de service à la rentrée et, actuellement je suis à l’étage des empoisonnements par plantes et potions. » Déblatérant toutes ces paroles en français, Maddy ne peut s’empêcher de se sentir gênée vis-à-vis de son chéri qui peine à suivre la conversation. Aussi, se rappelant d’un sortilège de traduction, elle enchante les oreilles de ses grands-parents ainsi que celles de Lysander. De cette façon, toutes les paroles parvenant à eux dans une langue étrangère à la leur, seront automatiquement perçues dans leur langue maternelle. Reprenant alors son discours, la métamorphomage explique à ses grands-parents que ce service est une véritable opportunité pour elle qui souhaite y travailler une fois son diplôme en poche. « Et ce qui est formidable c’est que les médicomages sont adorables avec moi et me font confiance. Ils me laissent faire les diagnostics des patients, déterminer les soins qui seront nécessaires et m’autorisent même à les appliquer moi-même. Bien entendu il y a toujours quelqu’un à mes côtés pour s’assurer que je ne fais pas de bêtises. » Ajoute-t-elle en souriant avant d’attraper un feuilleté au fromage.

Une légère pause s’installant dans leur conversation, mamie Chantal en profite pour s’éclipser en cuisine où elle vérifie la cuisson de ses feuilletés aux saucisses, tandis que Jacques ravive les flammes dans la grande cheminée de la salle à manger. « Ca va ? » Glisse Maddy à l’oreille de son chéri en déposant un baiser sur sa joue.

« Et toi, Lysander, tout se passe bien au travail ? » Questionne papy en s’installant de nouveau à table. « Tu avais un projet de chansons, c’est bien ça ? » Ajoute-t-il, sincèrement intéressé par la réponse. Famille au sang pur totalement ouverte, loin des familles traditionnalistes et idéologistes, les Chateauroux acceptent tous les choix des membres de leur famille ainsi que de leurs proches. Aussi, loin de juger les rêves de gloire de Lysander, Jacques –qui est d’ailleurs un fervent admirateur de musique- ne souhaite que l’encourager davantage et le pousser à réussir.




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MessageSujet: Re: Paris, ville d'amour. LYSANDER Paris, ville d'amour. LYSANDER 129196351Sam 23 Jan 2016 - 20:28

Maddy me souffle discrètement à l'oreille que ses grands-parents comptent ouvrir une bouteille de Champagne. Ouf. Enfin, je n'ai rien contre le jus de pomme, mais le Champagne, c'est indéniablement plus festif quand même... Je fais donc signe à ses grands-parents plus ou moins maladroitement que je prendrais bien une coupe, moi aussi. « Silvuplè. » j'ajoute poliment.
Chantal demande des nouvelles au sujet des études de sa petite-fille - jusque-là j'ai pu suivre - et celle-ci lui répond une histoire à propos de changement de couverts et de poissons dans des plantes... c'est là que ça commence à ne plus faire sens. Je l'écoute tout de même de manière attentionnée, essayant de capter des bribes de phrases intelligibles. Soudain... je me mets à tout comprendre ! Tout fier, je bombe le torse, jusqu'à ce que je réalise que Maddy vient juste de lancer un sortilège de traduction... Dommage, moi qui pensais que j'étais devenu bilingue...
« Ils me laissent faire les diagnostics des patients, déterminer les soins qui seront nécessaires et m’autorisent même à les appliquer moi-même. Bien entendu il y a toujours quelqu’un à mes côtés pour s’assurer que je ne fais pas de bêtises. » continue Maddy. Fidèle à moi-même, je ne peux pas m'empêcher de rebondir sur sa dernière phrase, un sourire en coin aux lèvres : « Et à la maison, il y a moi pour surveiller qu'elle ne fait pas de bêtises... » Mon rire s'étrangle dans ma gorge lorsque je réalise que je viens de dire ça... devant les grands-parents de Maddy ! Et qu'à cause du sort de traduction, ils n'en ont sûrement pas perdu une seule miette. J'avale de travers, les bulles me montent au nez, je rougis, m'étouffe et me mets à tousser. « Euh... Pardon... » je murmure dans ma barbe, trop gêné pour savoir quoi dire. Espèce d'abruti de Troll des Montagnes ! J'ai bien l'intention d'épouser Maddy un jour, mais si je sors des bêtises comme ça devant sa famille, pour sûr qu'ils vont l'enfermer dans la plus haute chambre de la plus haute tour... Ou m'enfermer moi à Sainte-Mangouste...
« Ca va ? » me glisse ma chérie à l'oreille et en déposant un baiser sur ma joue. Je laisse échapper un grognement en guise de réponse, ne sachant quels mots employer pour décrire la honte qui me submerge en ce moment...

« Et toi, Lysander, tout se passe bien au travail ? Tu avais un projet de chansons, c’est bien ça ? » Je manque à nouveau avaler mon Champagne de travers. Je repose alors prudemment le verre sur la table et me mets à triturer nerveusement la manche gauche de mon pull, tandis que je réponds : « Oui... Oui, c'est ça, je... J'écris des chansons pour les enfants sorciers. Ça démarre doucement mais ça me passionne. Je suis malheureusement encore loin de gagner ma vie de la musique, alors je travaille dans un petit café sympa à Pré-au-Lard... » J'émets un rire nerveux. Je reporte mon regard sur ma flûte de Champagne. En cristal. Je lève les yeux pour les plonger dans les flammes de la grande cheminée de cette belle demeure. En plein Paris. J'avale difficilement. Ma belle vient d'une grande famille de sorciers, et moi je viens d'une modeste famille de moldus. Elle étudie pour devenir Médicomage et moi je gratouille trois cordes à ma guitare. Et si ses grands-parents jugeaient que je n'étais pas assez bien pour elle ? Pire, si je n'arrivais tout simplement pas à la satisfaire, pas à lui offrir ce qu'elle souhaitait ?
Je me sens tout à coup fiévreux. « Et vous ? » je demande pour empêcher mon esprit de poursuivre ces pensées empoisonnées. « Vous allez bien ? »

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MessageSujet: Re: Paris, ville d'amour. LYSANDER Paris, ville d'amour. LYSANDER 129196351Sam 5 Mar 2016 - 15:24

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“Ajoutez deux lettres à Paris : c'est le paradis.”

Ecoutant avec tendresse la discussion entre son chéri et son papy, Maddy juge qu’elle peut les abandonner un instant. Aussi, laissant les hommes discuter musique, elle rejoint sa mamie dans la cuisine. Profitant de cet instant de retrouvailles, les deux femmes, qui partagent une véritable relation fusionnelle, s’enlacent un moment. « Je suis heureuse d’être là. » Souffle la métamorphomage qui aide alors sa grand-mère dans les préparations. « Qu’est-ce que je devrais dire ?! » Renchéri Chantal pour qui recevoir ses petits enfants à la maison constitue le plus grand des bonheurs. S’échangeant potins et confidences, elles rient aux éclats durant de longues minutes, tandis que la chevelure de la jeune femme prend une pétillante teinte canari.
« Mamie..? » Finit par dire Maddy d’une petite voix. « On ne mangera ja-mais tout ça. » S’amuse-t-elle en désignant tous les petits fours ainsi que l’immense saladier de pâte à crêpes qui attend sagement sur le plan de travail.

Pendant ce temps, dans le salon, Jacques et Lysander poursuivent leur discussion.
« Et vous ? Vous allez bien ? » Demande Lys tandis que le grand-père pioche un autre petit four. « Moi ? » Répond-t-il d’une faible voix. « Oh, tu sais, comme un vieux. J’ai des rhumatismes et des idées noires. Je suis du mauvais côté de la pente. » Ajoute-t-il dans une intonation morose avant de vider le reste de sa coupe de champagne. Lançant un regard en coin à un Lysander déconfit, il finit par éclater d’un rire franc et fort. « Bien sûr que ça va ! Comment ne pas aller bien quand on reçoit chez soi sa petite fille et son fiancé ?! » Le rassure-t-il en remplissant de nouveau leurs coupes de champagne désormais vides. Trinquant à la santé du musicien, Jacques se lance dans un discours rassurant à l’intention de Lysander. « Et pour conclure, je ne dirai qu’une chose : Je suis heureux que Maddy soit tombée sur un gars comme toi, parce qu’elle est heureuse et que ça se voit. » Acheve-t-il, à l’instant même où l’étudiante médicomage et sa grand-mère apparaissent dans le salon, les bras chargés d’une assiette pleine de crêpes, de charcuteries et de gruyère râpé.  

Ayant finalement décidées de garder les petits fours pour le lendemain, ils mangent simplement les crêpes. Prenant place aux côtés de Lysander, Maddy lui lance un regard interrogateur afin de savoir si tout va toujours bien. « Papy ne t’as pas fait trop de farces ? » Demande-t-elle en riant, ne connaissant que trop bien le goût prononcé de son grand-père pour les blagues vaseuses.


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