Sujet: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Jeu 17 Sep 2015 - 21:03
NOVEMBRE 1971∇ PELLE OU RÂTEAU ? ∇ ARTHUR & ALIX
Installée à la longue table des serdaigle, un peu à l'écart des autres, Alix portait toute son attention sur une partition de violon que sa mère lui avait envoyée par hiboux. « Pourrais-tu la jouer au mariage de ta tante ? Jag älskar dig, mamma » disait le petit mot accompagnant le morceau. Et comme d'habitude, Alix n'avait pas pu refuser ce plaisir à sa mère, dont la sœur cadette se mariait enfin. Armée d'un crayon à papier, fredonnant à voix basse les notes de la valse de Chostakovitch, l'adolescente annotait les marges. Elle connaissait déjà ce morceau, pour l'avoir un peu étudié en cours de musique lorsqu'elle était enfant mais jamais on ne lui avait demandé de le maîtriser en entier. La difficulté était de taille car novembre venait tout juste de s'ouvrir et le mariage était prévu pour Noël. Cependant, il n'était pas dans son caractère de rechigner face à l'effort. Elle se concentrait donc autant qu'elle le pouvait sur la valse des notes, à la surface du papier.
Au bout d'une heure d'étude studieuse, l'adolescente releva la tête et réprima à peine une grimace de douleur. Elle passa sa main dans son cou puis s'étira, son dos lâchant un craquement peu gracieux. Elle jeta un coup d’œil à sa montre : il était presque midi, ce qui expliquait la présence de plus en plus nombreuse d'élèves à la table de leur maison. Alix hésita – rejoindre la tranquillité du dortoir pour pratiquer son morceau, ou attendre l'arrivée de ses amis pour déjeuner ? Un grognement s'échappant de son estomac régla le problème. Elle glissa sa partition dans son sac et en sortit un petit carnet relié de cuir, ainsi que sa plume. L'encre se posa sur les pages de parchemin, luttant avec facilité contre le grain du papier. Alix était parfaitement consciente de son incapacité à dessiner correctement mais elle adorait laisser libre court à son imagination, légèrement réprimée lorsqu'elle jouait du violon puisque ses parents avaient toujours voulu qu'elle ne joue que du classique. Tout en fredonnant du bout des lèvres l'air de Your song, du chanteur moldu Elton John, la jeune sorcière dessinait des arabesques d'encre d'un air absent, sans s'occuper de ce qui se passait autour d'elle.
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Dernière édition par Alix J. Folkhart le Mer 7 Oct 2015 - 23:17, édité 3 fois
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Sam 19 Sep 2015 - 16:35
Le cours de métamorphose venait de se clore juste avant la pause de midi. Un désastre, une fois encore. D’année en année ma capacité à transformer des objets en d’autres ne s’améliorer pas. J’étais encore bien loin de pouvoir transmuté du plomb en or, encore plus loin que les autres élèves. C’est en ressassant les paroles de McGonagall que je me dirigeais vers la Grande Salle pour y déjeuner. "Je ne comprends pas comment vous faîtes pour ne même pas être capable de changer un hérisson en pelote d’épingles, McLane." m’avait dit le professeur. Et je dois bien avouer que je me posais moi-même souvent la question. Ce n’était vraiment pas logique. La métamorphose n’était qu’une discipline dérivée du cours de sortilèges, cours dans lequel j’excellais. Il n’y avait donc aucune raison logique pour expliquer mon manque de succès dans le cours des animaux-verre à pied et autre animagi. L’année prochaine, pour les épreuves pratiques des BUSE, ça allait être catastrophique. Catastrophique mais aussi hilarant pour les autres candidats et les examinateurs. Je m’imaginais déjà la tête déconfite du jury lorsqu’il me verra exécuter un sortilège ardu sans pour autant être capable de faire la moindre métamorphose correcte. A moins qu’il s’agisse de quelque chose de plutôt basique, auquel cas …
Enfin, ça viendra le jour venu. Pour le moment, je ne pouvais que me poser des questions et me maudire ainsi que ma baguette en me demandant si ce n’était pas elle la responsable de tout ce massacre. Je me souvenais qu’Ollivander avait dit, lorsqu’il m’avait présenté cette magnifique baguette de saule, qu’elle était puissante pour les sortilèges informulés et pour ceux à but curatif. Mais jamais il n’avait parlé de métamorphose, ce qui m’aurait honnêtement bien arrangé.
Midi approchait et la Grande Salle se remplissait lentement mais sûrement d’élèves affamés. Et ce n’était pas moi qui allais déroger à la règle. J’avais hâte de pouvoir me remplir l’estomac pour pouvoir oublier mon cuisant échec de métamorphose. Mais avant de pouvoir planter mes dents dans une bonne cuisse de poulet, je vis autre chose qui emmena loin mon esprit. La table des Serdaigles était quasiment vide mais des personnes déjà attablées, il y en avait une qui attira inexorablement mon regard. Alix Folkhart.
Qu’elle était belle, par Merlin ! A quatorze ans, on commençait à s’intéresser à la gente féminine et je devais bien avouer qu’Alix n me laissait pas indifférent. En fait, c’était bien plus que ça, je l’aimais, j’en étais convaincu. Elle avait un an de moins que moi mais ce n’était pas ça qui comptait. J’avais déjà essayé de lui parler plusieurs fois sans vraiment de réussite. Mais dans cette Grande Salle, je sentais que j’avais mes chances. Je respirais un grand coup, gonflant mes poumons à bloc et me présentais devant la jeune fille qui griffonnait quelques entrelacs sur un bout de parchemins.
- Salut Alix, fis-je d’une voix qui se voulait assurée. Je peux m’asseoir ?
C’était la bonne, il fallait y croire. J’y croyais dur comme fer.
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Ven 2 Oct 2015 - 14:10
NOVEMBRE 1971∇ PELLE OU RÂTEAU ? ∇ ARTHUR & ALIX
It's a little bit funny this feeling inside I'm not one of those who can easily hide I don't have much money but boy if i did I'd buy a big house where we both could live
L'adolescente fredonnait, son crayon dansant à la surface du parchemin et couvrant d'encre noire les aspérités du papier. Pas de doute possible, elle était de bonne humeur. Son poignet dressait les traits grossiers d'une robe de soirée qu'elle imaginait bleu électrique. Peut-être que sa grand-mère accepterait de lui en coudre une, pour le mariage de sa tante ? La jeune fille de treize ans, les yeux déjà emplis d'étoiles, imagina sa tante dans un splendide fourreau ivoire. C'est qu'elle était belle, la tante Folkhart avec ses longs cheveux sombres, ses yeux brillants et sa peau couleur d'ébène. La serdaigle esquissa un sourire en repensant aux bêtises qu'elles avaient pu faire toutes les deux lorsqu'elle venait la garder pendant son enfance.
L'élève leva la tête, tirée de sa rêverie par un groupe de gryffondors particulièrement bruyants. Elle leva les yeux au ciel. Ils avaient le don d'attirer l'attention, les lions ocres de Poudlard et il n'y en avait pas beaucoup pour respecter l'ordre et la discipline de l'école. L'adolescente repensa aux sermons sur le respect et l'obéissance que son père avait l'habitude de faire depuis sa plus tendre enfance, braquant sur ses enfants ses sévères yeux noirs. Adolphus Folkhart pouvait être psychorigide sur certaines choses mais sa fille savait que c'était, la plupart du temps, une question de sécurité. Et à Poudlard, on ne rigolait pas avec ça. La magie était une arme et si on s'en servait mal, les conséquences pouvaient être graves – voire fatales. La serdaigle en avait vu, des exercices en cours se terminer de façon catastrophique car personne n'avait respecté les directives du professeur. Le pire, étaient certainement les cours de transplanage. Un frisson lui parcourut la colonne quand elle repensa à la vision de son grand frère, blanc comme un linge, avec une jambe en moins, laissée derrière dans son cerceau de départ. Cornelius s'en était sorti avec des sueurs froides et des cauchemars pour quelques mois !
Alors que les souvenirs défilaient dans la tête de la blondinette, une voix la tira de sa rêverie. « Salut Arthur » répondit-elle avec un sourire. « Bien sûr, vas-y » ajouta-t-elle en s'écartant légèrement pour confirmer qu'elle n'avait pas nécessairement besoin de tout le banc. « Alors, quoi de neuf ? » demanda-t-elle en glissant ses feuilles dans son sac en toile carmin. Une mèche de cheveux blonds lui tomba devant les yeux. D'un geste rapide, elle la remit derrière son oreille et porta son attention sur Arthur. Elle l'aimait bien ce garçon, l'îlienne. Il était gentil, attentionné, rigolo, intelligent et intéressant – le gendre idéal, d'après maman Folkhart. Ses yeux noirs et ses mèches blondes ajoutaient au charme de son visage, c'était une certitude mais malgré tout ce que Magnus pouvait dire, sa jeune sœur n'avait d'autre intérêt qu'amical pour le serdaigle de quatorze ans. « Comment était ton cour ? » demanda-t-elle avec un sourire.
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Dernière édition par Alix J. Folkhart le Dim 11 Oct 2015 - 17:03, édité 3 fois
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Ven 2 Oct 2015 - 17:48
Je la regardais avec ce petit espoir totalement futile qu’elle dise oui. Bien sûr qu’elle allait accepter. Il n’y avait aucune raison pour qu’elle refuse que je m’asseye en face d’elle. Nous étions pratiquement seuls à la table des Serdaigle et un peu de compagnie ne faisait pas de mal. Mais que voulez-vous, il fallait commence déjà à stresser pour une chose aussi peu importante. Ah Arthur ! Quel homme faisais-tu ! Lorsqu’Alix m’invita à m’asseoir, mon sourire se fit encore plus radieux. J’étais réellement heureux qu’elle veuille bien de moi à sa table. Sans dire un mot, comme si c’eut été tout à fait normal –parce qu’au final ça l’était-, je pris place devant elle, me déchargeant de mon sac bien trop lourd à mon goût.
- Alors, quoi de neuf ? Comment était ton cour ?
Ce fut si soudain que pendant un instant, Alix dut me trouver bizarre. Je levais des yeux surpris vers elle, ne m’attendant pas le moins du monde à ce qu’elle commence la discussion. Décidément, cette journée allait peut-être bien tourner ! Je la regardais replacer délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle avait abandonné son dessin pour totalement se concentrer sur moi. C’était trop beau, je devais rêver !
- Désastreux, lui répondis-je sur un ton un peu las.
Il était vrai qu’au fur et à mesure des années, je commençais à avoir l’habitude des caprices de ma baguette en cours de métamorphose. Si ça faisait toujours autant rire les autres, le professeur McGonagall et moi-même restions toujours de marbre, à nous demander ce qui pouvait encore une fois clocher. Car oui, même au bout de quatre ans, j’aurai dû être capable de métamorphoser quelque chose de façon concluante. Il devait y avoir un blocage, ce n’était pas possible autrement.
- Au lieu de transformer un hérisson en pelote d’épingles, je l’ai transformé en oursin … Tu vois le genre ? Toujours aussi incapable !
Je poussais un long soupir plaintif comme pour aggraver la situation. J’aimais assez l’idée de me faire plaindre par Alix. Peut-être se montrerait-elle très compréhensive ? Même si faire preuve de mes déboires en cours de métamorphoses n’était pas vraiment une bonne façon pour gagner des points auprès d’elle. Mais qui sait ? Un peu plus tard, je posais mes coudes sur la table et me penchais vers elle, de l’autre côté de la table. Le cou tendu, j’essayais de voir ce qu’elle dessinait avec tant d’attention. Je n’eus aucun mal à reconnaître les lignes d’une robe qui ondulait sur le papier.
- Tu dessines bien, dis donc. Et je suis sûr qu’elle t’irait très bien, cette robe !
Bien sûr, ce n’était encore qu’un croquis qui ne laissait pas voir les détails ni même la couleur de l’étoffe. Mais un petit compliment ne faisait jamais de mal, n’est-ce pas ? Levant le nez de la feuille, je lui souris franchement, sincère. Elle devait être magnifique dans une robe, une vraie robe de soirée loin de celle qu’on portait tous à Poudlard !
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Mer 7 Oct 2015 - 23:47
NOVEMBRE 1971∇ PELLE OU RÂTEAU ? ∇ ARTHUR & ALIX
Une petite patte d'oie se dessina au coin des yeux d'Alix lorsqu'elle sourit devant l'air dépité d'Arthur. Le pauvre n'avait pas la vie facilité par sa baguette, qui n'en faisait qu'à sa tête ! Pouvait-on avoir une baguette avec un esprit plus libre et autonome que la sienne ? À croire que le sorcier et la source de sa magie n'étaient pas reliés par la main du jeune homme... Alix ne doutait cependant pas une seconde des capacités d'Arthur. Il trouverait une solution, à n'en pas douter, qui surprendrait tout le monde par son ingéniosité. « Je suis certaine qu'il n'y en a pas un, à Poudlard, qui sache transformer un hérisson en oursin. Donc c'est toi le meilleur » objecta l'adolescente avec un clin d’œil. Elle n'aimait pas beaucoup entendre les gens de son entourage se dévaloriser et elle n'allait certainement pas laisser Arthur prendre cette voie. « Et puis les oursins, ça se mange. Les pelotes d'épingles, ça sert à rien quand on a moins de soixante-ans » ajouta-t-elle, l'image de sa grand-mère maternelle lui apparaissant à l'esprit, avec ses milliers de pelotes de laine et son chignon piqueté d'épingles colorées.
La jeune fille posa son menton dans sa main. Elle regarda Arthur détailler son dessin et rougit quand il la complimenta. Elle haussa les épaules et baissa la tête, récupérant le dessin pour le glisser dans son sac. « Je ne dessine pas bien mais c'est gentil de dire ça » murmura-t-elle, un sourire au coin des lèvres sans pour autant regarder Arthur dans les yeux. Depuis son enfance, elle entendait ses parents lui répéter à quel point elle dessinait bien. Jusqu'au début de son adolescence, elle était persuadée qu'ils avaient raison. Et puis un jour, son grand frère lui avait lâché d'un ton méprisant qu'elle avait autant de talent pour le dessin que la reine d'Angleterre pour la boxe thaïlandaise. Alix lui avait répondu que la reine Elizabeth avait peut-être un talent caché et qu'elle-même ne s'arrêterait pas de dessiner sous prétexte de sa méchanceté. Elle avait continué, se gardant cependant désormais de partager ses productions. Celle-ci avait échappé à son contrôle, trouvant refuge sous le regard attendri d'Arthur, puis dans les tréfonds du sac d'Alix.
L'adolescente releva les yeux, adressa un sourire gêné à son ami et attira le plat de pommes de terres vers elle. Elle remplit la louche et sourit à Arthur. « Tu en veux ? »
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Jeu 8 Oct 2015 - 19:03
Alix me sourit, cherchant à me faire voir le bon côté des choses dans son éternelle bonté. Personne à part moi n’était capable de changer un hérisson en oursin ? J’en doutais honnêtement. Après tout, McGonagall était professeure de métamorphose et Dumbledore l’avait aussi été. S’il y en avait bien deux qui étaient capables de faire une telle chose, c’était bien eux ! Mais bon, comprenant bien que ça partait d’une bonne intention, je souriais malgré mon air peiné.
- Et puis les oursins, ça se mange. Les pelotes d'épingles, ça sert à rien quand on a moins de soixante-ans.
Alors ça, c’était inattendu ! Je ris franchement à cette réplique. Alix n’avait pas tort. Toutefois, que ce passerait-il si le hérisson retrouvait sa forme initiale alors qu’on était en train de s’acharner pour le décortiquer ? Brr, j’eus un frisson rien que d’y penser. C’était bien trop horrible. Pauvre petite bête. Bien décidé à me sortir cette pensée affreuse de la tête, je lui répondis sur un ton enjoué, comme si toute ma déception s’était envolée d’un coup, grâce à ses mots.
- Mais une pelote d’épingles, ça aurait peut-être pu t’être utile pour ta robe non ? Enfin si elle sort du papier un jour.
Là-dessus, je la complimentais. Elle ne semblait pas être totalement sûre de la beauté de son dessin et elle me le fit savoir. J’avais encore les yeux posés sur sa feuille lorsqu’elle la fit disparaître comme si elle n’avait jamais existé, à mon grand désarroi. J’aurai bien aimé le regarder encore un peu, ce croquis.
A son tour, Alix pensa que ma remarque était de la simple gentillesse. Pourtant, ce n’était pas le cas. Enfin si, bien sûr que c’était gentil ! Mais ce n’était pas de l’hypocrisie. Presque offusqué, je cherchais son regard pour lui prouver que ce n’était pas ce qu’elle pensait. Mais elle ne voulait me regarder, comme si elle avait honte de quelque chose. Alors je finis par dire, dans le vide peut-être :
- Je suis tout à fait sérieux. Je le trouve beau, ton dessin ! Tu es aussi à Serdaigle. Tu devrais savoir que l’hypocrisie, ce n’est pas pour nous.
Par contre la subjectivité … Est-ce qu’on pouvait réellement dire qu’en tant qu’ami, j’avais un point de vue totalement détaché sur la situation ? Je pense que si quelqu’un avait connaissance de mes pensées, il aurait tout de suite crié au loup. Il était clair que je ne pouvais pas considérer d’un mauvais œil tout ce que faisait Alix.
De plus en plus de monde entrait dans la Grande Salle pour le repas et apparemment, la faim se rappela à Alix qui se saisit d’un plat de pomme de terre en s’en servit une bonne part. Puis elle me demanda si j’en voulais. Comme mon estomac criait déjà famine depuis un bon moment, je ne me fis pas prier. Approchant mon assiette, je regardais avec avidité les louches qu’elle me servait. On commença à manger dans un silence seulement brisé par les chahutages de Premières années à la table des Gryffons. Nous étions tous les deux gênés. Alix ne semblait pas très convaincue par ma réplique, ce que me faisait douter. N’était-ce pas vrai ? Comme le silence devenait de plus en plus pesant et que j’avais peur d’ennuyer cette belle dame, je finis par le briser, peut-être un peu maladroitement.
- C’était pour une occasion spéciale, cette robe que tu ne veux pas me montrer ? Ou juste pour tuer le temps ?
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Dim 11 Oct 2015 - 16:42
NOVEMBRE 1971∇ PELLE OU RÂTEAU ? ∇ ARTHUR & ALIX
Tout ce qu'Alix trouva à faire, ce fut de fixer le bord de la table un long moment. Les compliments la mettaient mal à l'aise, surtout lorsqu'ils venaient d'un garçon. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres. Il était vrai qu'elle aurait pu utiliser la pelote d'épingles pour sa robe – quoique, son arrière-grand-mère s'en chargerait certainement avec plaisir. Il n'y avait personne au monde qui sache mieux coudre que Lötte Bergman, la doyenne de la famille maternelle d'Alix.
À nouveau, l'adolescente rougit. Arthur n'avait pas tort, les serdaigle n'étaient pas de ceux qui maniaient l'hypocrisie comme une arme redoutable. L'honnêteté et la franchise faisaient partie des caractéristiques des élèves de cette maison. Cependant, certains semblaient être passés au travers des mailles du filet. Alix savait cependant avec certitude qu'Arthur n'était pas de ces derniers. Il incarnait l'idéal de la fondatrice, en tous points – un vrai serdaigle.
La grande salle se remplissait de monde et pour couper au silence qu'elle sentait s'installer, Alix proposa des pommes de terres à son ami et le servit. Le chahut des première année montait dans la vaste salle, l'emplissant de bonne humeur et d'éclats de rire. À la table des aigles, Alix et Arthur mangeaient en silence, le nez au-dessus de leur assiette. La jolie blonde ne savait comment relancer la conversation et à vrai dire, le silence ne la gênait que fort peu. Alix n'était pas une bavarde de nature, elle était plutôt de ceux qui observent et qui, en très peu de mots, expriment leurs idées ou leurs décisions. Elle commençait rarement une conversation et ne la finissait jamais, laissant les autres étirer le sujet en longueur.
Ce fut d'Arthur, que vint le rebondissement. Il relança la conversation en parlant de la robe. Alix releva la tête, s'extirpant de la contemplation de ses pommes de terre et répondit. « C'est pour le mariage de ma tante. Il est prévu à Noël, chez mes arrières-grands-parents » expliqua-t-elle. La cérémonie allait être merveilleuse, d'autant plus qu'elle se passait en Afrique du Sud, le pays d'où étaient originaires les grands-parents paternels d'Alix.
L'adolescente se pencha vers son sac et en ressortit le dessin, qu'elle posa sur la table. « C'est pour ça que je veux des bretelles, parce que mes arrières-grands-parents habitent à Springboke, en Afrique du Sud, où il fait une chaleur à crever » ajouta-t-elle en posant son doigt sur la robe. « Je pensais à des couleurs comme du orange ou du bleu, comme sur le drapeau sud-africain. Mon arrière-grand-mère sera contente et puis c'est la première fois que je vais la voir » dit-elle, la voix tremblante d'une émotion qu'elle ne pouvait refouler. Pendant longtemps, les parents d'Alix avaient refusé de se rendre en Afrique et de présenter les enfants à la famille Folkhart. Les conflits qui avaient opposé Adolphus Folkhart à sa famille maternelle duraient depuis de nombreuses années et la naissance des sœurs d'Alix avait enfin rétabli le dialogue. La famille s'envolait donc pour l'Afrique du Sud à Noël, pour y rencontrer les grands-parents d'Adolphus, sa mère ayant épousé un Anglais.
Alix adressa un sourire timide à Arthur en se rendant compte qu'elle se laissait emporter. Il n'était pas dans son habitude de parler autant d'elle-même mais elle était si excitée à l'idée de ce voyage, qu'elle voulait le partager avec quelqu'un. Et Arthur semblait être la bonne personne.
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Sam 17 Oct 2015 - 10:12
- C'est pour le mariage de ma tante. Il est prévu à Noël, chez mes arrières-grands-parents.
Un léger sourire réapparut sur mon visage. J’étais heureux d’avoir sortie Alix de sa rêverie et surtout du silence dans lequel elle s’était murée sans vraiment d’explication. Mais j’étais aussi fier d’avoir visé juste quant à ma question.
Quelle belle occasion ! Un mariage était déjà quelque chose de magnifique, mais si en plus il se déroulait à Noël, il n’y avait rien de plus beau. Mon sourire s’étira un peu et mes yeux s’emplirent d’étoiles rêveuses. Quoi ? Et oui, apprécier de telles choses n’était pas uniquement réserver aux filles ! Surtout que j’avais une bonne raison de m’imaginer un tel évènement.
Alix m’expliqua un peu pourquoi elle avait imaginé sa robe de cette façon, parlant évidemment de l’Afrique du Sud où habitaient ses aïeuls. Mon expression se fit encore plus émerveillée. Elle avait de la famille si loin au Sud ? C’était extraordinaire ! Je me mis à l’envier. Elle avait tellement de chances de pouvoir voyager aussi loin, dans un pays aussi différent de cette belle Grande-Bretagne ! J’aimais mon chez-moi mais j’espérai aussi pourquoi voir le monde un jour ou l’autre et Alix venait de faire réapparaître cette envie soudaine de voyage.
- Ça doit être magnifique, l'Afrique du Sud ! Les lions, les antilopes et tout ça ! Fis-je totalement admiratif.
La faune africaine n’était certainement pas aussi magique que celle qu’on avait l’habitude d’étudier en cours de soins aux créatures magiques mais elle n’en était pas moins extraordinaire ! Du moins à mes yeux.
- Mon arrière-grand-mère sera contente et puis c'est la première fois que je vais la voir.
C’était la première fois qu’elle allait en Afrique du Sud pour rencontrer ses arrière-grands-parents ? Elle devait être tellement impatiente d’être Noël alors ! Pourtant, au fond de moi, je savais que ça n’aurait pas été mon cas. Rien qu’au fait de penser qu’Alix n’avait jamais rencontré ses aïeuls, je me renfrognais. Une pointe de jalousie ? Non. Enfin, j’étais incapable de le définir. Mais c’était que ça ne me rappelait que trop bien mes propres grands-parents : Ducan et Moira McLane. Tous les ponts étaient coupés entre eux et mon père et ce depuis quelques mois avant ma naissance. Il paraissait que c’était à cause de moi d’ailleurs, parce que je n’étais pas un sang-pur comme eux, parce que mon père avec décidé d’épouser ma sang-mêlé de mère. C’était rageant de savoir qu’on était la cause de toute cette connerie mais peut-être était-ce pour cela que je ne souhaitais jamais rencontrer mes ancêtres.
- Tu as bien de la chance de pouvoir les rencontrer … Dis-je sur un ton morne. Enfin bref ! Je remettais un peu d’entrain dans ma voix pour ne pas retrouver à nouveau le silence gênant d’il y a quelques instants. En tout cas elle est magnifique cette robe ! Il faudra que tu m’envoies une photo par hibou postal quand tu la porteras, je tiens à voir ça !
Cette demande pouvait paraître bizarre et au final elle l’était bel et bien. Comment Alix allait-elle le prendre ? Bien j’espère !
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Ven 27 Nov 2015 - 21:10
NOVEMBRE 1971∇ PELLE OU RÂTEAU ? ∇ ARTHUR & ALIX
Les pensées d'Alix s'envolèrent vers les magnifiques paysages d'Afrique du Sud qu'elle avait découverts, émerveillée, dans les album-photos de son père. Adolphus n'avait pas caché sa joie à l'idée de ce voyage et avait ressorti du grenier toutes les photos prises en Afrique par ses propres parents – elles n'étaient pas très nombreuses, mais suffisantes pour donner à Alix et à sa fratrie des idées des réjouissances à venir pour Noël. L'adolescente s'était renseignée dans les livres de la bibliothèque à propos des communautés magiques vivant près de Springbroke et quelle n'avait pas été sa surprise de découvrir qu'elles étaient très nombreuses.
Le ton morne d'Arthur coupa court à ses pensées. Elle s'en voulut, même si elle ignorait pourquoi le jeune homme avait tout à coup perdu tout son entrain. « Je suis vraiment désolée si j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas » dit-elle en posant ses deux mains sur l'un des avant-bras d'Arthur. « Je ne voulais pas te blesser » ajouta-t-elle avec un sourire qu'elle voulait compréhensif même si elle ignorait tout des raisons de ce revirement d'atmosphère. « Et merci pour le compliment, je sais qu'il est sincère » dit-elle en rougissant légèrement des pommettes.
La jeune fille arqua un sourcil, puis cacha aussitôt son étonnement en portant son verre d'eau à ses lèvres. C'était une requête bien étrange... Après tout, ils n'étaient pas des amis si proches que cela. Haussant les épaules, Alix se dit que c'était juste gentil de sa part de s'intéresser à elle de cette façon. « Je tâcherai de t'en envoyer une » répondit-elle enfin avec un sourire, sans pour autant le regarder dans les yeux, légèrement gênée par cette demande. « Si je trouve un hibou capable de traverser toute l'Afrique et toute l'Europe ! Il risque d'attraper un rhum au-dessus de la Méditerranée ! Ou bien, je prends une antilope postale jusqu'à la mer et un hibou depuis Tanger » dit-elle en riant. « J'ai lu que là-bas, les hiboux n'étant pas adaptés au climat, les sorciers correspondent par antilope interposée. Ça doit faire un sacré bazar, sur les routes africaines ! » ajouta-t-elle en riant de plus belle.
Héhé j'ai hâte !
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Jeu 3 Déc 2015 - 18:43
Quelle idée de penser à mes abrutis de grands-parents alors que j’étais en face d’Alix, à passer un bon moment ! A quoi cela pouvait-il bien me servir de me plaindre ? Elle n’avait aucune idée de ce que pouvait bien être ma famille. Et d’ailleurs, je n’avais aucune envie de lui raconter comment étaient mes aïeuls. Ça n’avait aucun intérêt. Juste de me faire plaindre. Et ça, je n’en avais aucune envie. Toutefois, ma remarque toucha Alix qui me prit l’avant-bras dans un geste apaisant et compréhensif. Elle s’en voulait, et moi je m’en voulais qu’elle s’en veuille… Argh ! Mais quel idiot tu fais, Arthur ! C’était bien beau, maintenant. Je devais lui paraître bien faible et sensible ! Me voilà bien avancé ! - Non non ! répondis-je avec empressement, cherchant à démentir le fait que sa remarque m’avait, indirectement, fait un peu de mal. Ce n’est pas ta faute ! C’est juste que ça m’a fait penser à quelque chose … Mais tu n’y peux rien, rassure-toi. Là, au moins, je ne mentais pas. Elle n’y était pour rien. C’était uniquement de ma faute si le souvenir de mes grands-parents si tolérants m’était revenu en pleine face. Mais Alix n’y porta pas plus attention, certainement bien trop surprise par le compliment que je venais de lui faire. Après tout, maintenant que j’y pensais, ça pouvait paraître étrange que lui en fasse un tel. Nous étions certes dans la même Maison et amis, mais nous n’étions pas vraiment proches. Et pourtant, par Merlin, que j’aimerai qu’on le soit plus ! - Une antilope postale ?! m’exclamais-je. Ça existe ? Mais je m’accordais une seconde de réflexion et en conclus que oui, ça devait bien exister en Afrique. C’était simplement trop inhabituel pour être imaginable au premier abord. D’ailleurs, ça me faisait sourire. Je voyais déjà des dizaines d’antilopes parcourir les pistes de poussières de la brousse avec des sacoches remplies de courriers. C’est vrai que ça doit être un sacré chantier tout ça, dis-je en riant. Les hiboux, c’est bien plus pratique. Sauf pour les pauvres sorcières sur leur balai. M’étonnerait même pas qu’un sorcier se soit déjà prit une chouette en pleine face, tu ne crois pas ? Je me tus assez soudainement. En fait, je réfléchissais. Et prenais mon courage à deux mains. C’était peut-être le moment. Après tout, je ne m’étais pas assis devant Alix juste pour lui faire la conversation. Enfin, entre autre si, bien sûr. Mais pas que. Alix … commençais-je avec un manque d’assurance criant. Je pris une grande inspiration et continua. Voilà, ça fait pas mal de temps qu’on se connait et … Voilà, j’éprouve des sentiments pour toi et j’espère que c’est réciproque et … Veux-tu sortir avec moi ? Mon cœur battait à deux mille à l’heure, j’avais du mal à respirer et incroyablement chaud. J’étais content d’avoir réussi à dire ce que je voulais, même si c’était clairement trop brusque. Mais maintenant, je devais attendre. Une attente déjà interminable.
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Jeu 18 Fév 2016 - 15:04
NOVEMBRE 1971∇ PELLE OU RÂTEAU ? ∇ ARTHUR & ALIX
« Oui, mon père dit qu’en Afrique, il y en a partout ! Mais il a grandi dans une communauté de sorciers, alors je suppose que pour les Moldus, ce doit être différent. Tu imagines, voir des antilopes galoper dans tous les sens avec des paquets sur le dos ? Mais après tout, ça n’est pas plus étrange qu’une nuée de chouettes postales, je suppose… » songea l’adolescente en posant son menton dans sa paume de main, une petite moue plissant la commissure de ses lèvres. Adolphus Folkhart avait le don incroyable de faire croire n’importe quoi à son entourage. Il était donc bien difficile pour ses enfants et sa femme de faire la distinction entre la vérité et les fantasmes d’un homme n’ayant pas vu le pays de ses racines depuis de trop longues années.
La jeune sorcière éclata de rire à la remarque d’Arthur et rit de plus belle en imaginant la collision entre un sorcier à dos de balai et un hibou postal. Vu la puissance de tels volatiles, le choc devait être rude – à douter, même, du survivant… Heureusement, la chouette des Folkhart – Picasso – était toujours rentrée saine et sauve au bercail. Alix toucha superstitieusement le bord de la table en bois, espérant qu’une telle situation n’arrive jamais.
Le silence se fit entre les deux serdaigle enveloppés par les discussions enjouées des autres élèves autour d’eux. La grande salle ne désemplissait pas et les conversations allaient bon train, à toutes les tables. L’adolescente porta un regard vague sur ses mains et fit inconsciemment tourner la bague qu’elle portait à l’index gauche. Arthur l’apostropha alors, attirant son attention. Elle releva la tête et arqua un sourcil pour lui faire comprendre silencieusement qu’elle l’écoutait. Elle le vit inspirer profondément, puis continuer sur sa lancée. La suite manqua de lui décrocher la mâchoire. Plus le jeune homme parlait, plus l’air d’étonnement peint sur le visage d’Alix s’allongea. La question finale la laissa sans voix.
Pouvait-elle avoir mal entendu ? Ses oreilles l’avaient-elles trompée ? Le monologue d’Arthur lui semblait irréel. Cherchant dans sa mémoire aussi vite qu’elle le pouvait, Alix ne parvint pas à trouver des signes contradictoires qu’elle lui aurait envoyés par le passé. Cependant, certains gestes et certains regards d’Arthur prenaient soudainement tout leur sens. Certaines situations devenaient plus claires. Comment avait-elle pu passer outre ? Pour elle, les choses avaient été claires, nettes et précises dès le début. Arthur était un jeune homme intelligent, doué, gentil et plutôt beau mais Alix n’avait même pas envisagé autre chose qu’une amitié entre eux. Dans sa tête, comme dans son cœur, il n’y avait de place pour personne d’autre que le meilleur ami de son frère. Aussi impossible que soit cette attraction pour Gideon, Alix s’y tenait.
Le plus gros problème d’Alix, pour le moment, était de répondre la vérité à Arthur, sans pour autant le froisser. Elle tenait au jeune serdaigle et il était évident que répondre par la négative risquait d’heurter les sentiments de l’adolescent. Cependant, il ne pouvait en être autrement. Elle déglutit et tenta d’afficher un air de gentillesse mêlée de compassion mais ne parvint qu’à afficher un masque qui ressemblait à de la froideur. « Arthur, je… » commença-t-elle, cherchant ses mots. « Ce que tu as dit me touche beaucoup » bafouilla-t-elle en tentant de soutenir le regard du jeune homme. « C’est vraiment gentil… » ajouta-t-elle, avant de prononcer le mot fatidique. « …mais je te considère comme mon ami. Seulement comme mon ami » dit-elle, avec un manque de tact aussi vaste que le mont Everest. « Je m’en veux de t’avoir fait croire autre chose, je te jure. Je t’apprécie beaucoup, crois-moi » finit-elle. Elle s’embourbait de façon magistrale et en essayant de blesser Arthur le moins possible, elle ne faisait que sortir des phrases bateau qui risquaient d’être aussi blessantes que des épines de roses. « Je suis vraiment désolée » murmura-t-elle enfin en baissant la tête, comme si c’était de sa faute.
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971) Lun 22 Fév 2016 - 19:10
Notre discussion sur les antilopes et les hiboux postaux était des plus intéressantes et aurait certainement pu continuer encore longtemps sans qu’on ne s’en lasse, ni l’un ni l’autre. Mais bien- ou malheureusement, j’avais d’autres choses en tête dont une qui, avec le temps, ne pouvait plus attendre. Il fallait que je sache. Alors j’ai parlé, j’ai demandé. Puis j’ai écouté. Déjà quand j’avais déclaré bien maladroitement ma flamme, je voyais le visage d’Alix changer d’expression, tomber dans l’incompréhension. Dans l’horreur que moi, petit Arthur McLane, ose lui demander une telle chose ? Plus je parlais, plus mon cœur s’emballait et plus, aussi, j’avais honte de moi. Pourtant, j’avais toujours espoir. Un espoir de fou. - Arthur, je… Ce que tu as dit me touche beaucoup. C’est vraiment gentil… commença Alix. Ça aussi c’était gentil et touchant. C’en était presque mielleux. Pourtant, moi, je n’arrivais pas à voir ce qui se cachait derrière. Alors la chute n’en serait que plus dure. …mais je te considère comme mon ami. Seulement comme mon ami. Sans m’en rendre compte, je déglutis. Et je la regardais sans vouloir comprendre ni entendre. Il y avait mille façons de dire les choses et elle pouvait être choquée par mes aveux mais son manque de tact me faisait du mal. Autant de mal que je lui faisais. Hébété, j’ouvris la bouche mais la refermais aussitôt, n’ayant rien à dire. - Je m’en veux de t’avoir fait croire autre chose, je te jure. Je t’apprécie beaucoup, crois-moi. Je suis vraiment désolée. Elle avait l’air aussi voire plus peinée que moi. Pourtant, j’étais aveugle. Je n’arrivais pas à voir que c’était moi qui lui faisais du mal et j’étais persuadé, égoïste sur le moment, que j’étais le seul à souffrir à cet instant.
- Je … Je voulais parler, dire quelque chose. Tout mais pas rester dans un silence aussi pesant que douloureux. Mais je n’y arrivais pas. C’était pourtant simple. "Oui, je comprends." Puis lui sourire et passer à autre chose. Pourtant le retour à la réalité était dur, très dur. Naïf petit Arthur ! Ok … D’accord … C’était tout ce que j’avais réussi à dire. Et soudainement, je me sentis plus gêné qu’en colère contre moi-même. Gêné d’être assis à la même table qu’elle. Gêné de lui faire face avec ce refus se voulant pourtant doux. Il fallait que je parte, que je ne l’offense pas plus. Sans dire un mot, les mains tremblantes et blanches à force d’être serrées, je me levais, tête baissée. J’enjambais le banc. J’ai compris, lâchais-je avec amertume et une pointe de mépris non voulue. Et je commençais à m’éloigner. Sauf que nous nous étions assis au fond de la salle et cette marche jusqu’aux portes me parut comme une marche de la honte. Et plus je sentais les regards sur moi, plus je lui en voulais d’avoir dit non. Petit égoïste. J’avais tellement envie qu’elle m’interpelle et me dise d’attendre pour revoir son jugement. Mais je savais que si elle le faisait, ça risquait de mal tourner. Pourtant j’espérais quand même.
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Sujet: Re: Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971)
Pelle ou râteau ? + Arthur M. (flashback 1971)
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