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chronicles of a villain | DOLOHOV

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MessageSujet: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Jeu 27 Aoû 2015 - 18:04



“ Plus je me débats contre ma misère,
Plus s'éveille en moi l'instinct du malheur ;
Et, dès que je veux faire un pas sur terre,
Je sens tout à coup s'arrêter mon coeur. ”


Début 1996, Poudlard
— Quoi ? s’exclamèrent Harry et Ron d’une même voix. Pour toute réponse, elle étala le journal sur la table et leur montra dix photographies en noir et blanc qui occupaient la plus grande partie de la une. Neuf d’entre elles représentaient des sorciers, la dixième une sorcière. Certains avaient une expression narquoise, comme s’ils se moquaient d’eux silencieusement, d’autres pianotaient d’un air insolent sur le bord de la photo. Chaque portrait s’accompagnait d’une légende précisant le nom du sorcier et le crime pour lequel il avait été envoyé à Azkaban.
« Antonin Dolohov », disait la légende sous la photo d’un sorcier au long visage pâle et tordu qui regardait Harry d’un air sarcastique, « condamné pour les meurtres particulièrement brutaux de Gideon et Fabian Prewett. »



— Harry Potter et l'Ordre du Phénix, chapitre vingt-cinq


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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Jeu 27 Aoû 2015 - 18:41

La famille Dolohov

La famille Dolohov est une très vieille lignée de sorciers, dont le berceau se trouve à Novossirbirsk, au beau milieu de la Sibérie. C'est un nom respecté et craint, car intimement lié à l'histoire de la Sibérie sorcière. Les ambitieux Dolohov ont effectivement longtemps imposé leur loi sur les steppes, avant de connaître un grave déclin au cours du XIXème siècle. En cause, les multiples trahisons, meurtres, rivalités et exclusions qui ont éclaboussé l'histoire de la famille. La lignée Dolohov a connu une chute inexorable à partir du XVIIIème siècle, pour finalement perdre toute autorité... jusqu'au début du XXème siècle.

Sergueï Fiodorovitch Dolohov
Sergueï Dolohov (1884 - 1948) est celui qui ramène le nom de Dolohov sur le devant de la scène sorcière : sur les bancs de Durmstrang, le dernier Dolohov fait la rencontre de Gellert Grindelwald, pour ne plus jamais le quitter. Intelligent et fidèle, il devient rapidement le bras-droit du mage noir, son lieutenant le plus fidèle et le plus dévoué, la terreur de tout un pays. Chaque meurtre, chaque coup d'éclat, chaque éviction qui ne soit pas le fait de Grindelwald lui-même porte inévitablement la signature de Dolohov : une signature à la fois sanglante, rusée et audacieuse. Grâce à Sergueï, les Dolohov retrouvent une formidable réputation, plus détestable qu'elle ne l'avait jamais été auparavant. En 1932, il rencontre Aleksandra Korovina, une cousine de Grindelwald de 27 ans sa cadette : le coup de foudre est immédiat. Un an plus tard, tous deux se marient, et en 1934, Aleksandra donne aux Dolohov un nouveau souffle, celui d'Antonin. Immensément fier de son héritier et de son épouse à laquelle il voue une véritable adoration, Sergueï n'en abandonne pas pour autant son combat aux côtés de Grindelwald, jusqu'à ce jour maudit où la route du mage noir rencontre de nouveau celle d'Albus Dumbledore. En 1945, Dolohov se retrouve enfermé à Nurmengard, la prison qu'il avait pris tant de plaisir à remplir de tous les opposants de Grindelwald. Malgré tous les efforts d'Aleksandra pour l'arracher de là, Sergueï meurt dans sa cellule, le 07 décembre 1948, à l'âge de 64 ans.

Aleksandra Leopoldovna Dolohov, née Korovina
Aleksandra Korovina (1911 - 1967) est l'héritière de l'immense fortune de la famille Korovine, originaire de Moscou. C'est une sorcière hautaine et sophistiquée, remarquablement douée en magie, et complètement fascinée par le ténébreux Dolohov qui s'illustre aux côtés de son cousin Gellert. Elle parvient à le rencontrer et à le séduire en 1932, puis à l'épouser, l'année suivante. Aleksandra a alors 22 ans, Sergueï en a 49. Cette différence d'âge ne signifie rien pour la jeune femme, qui voue à son époux un amour inconditionnel : cet amour est consacré par la naissance d'un fils, Antonin, en 1934. Celui-ci est élevé dans l'opulence, et le culte de la figure paternelle. A la plus grande satisfaction de sa mère, Antonin se montre très tôt disposé à suivre les traces de son père, ce héros qui se bat "pour le plus grand bien". Mais alors même qu'Antonin s'apprête à faire son entrée triomphale à Durmstrang, l'impensable se produit : Grindelwald perd son duel contre Dumbledore, et se retrouve enfermé à Nurmengard. Quelques jours plus tard, un simulacre de procès mène Dolohov exactement au même endroit. Aleksandra est dévastée, et manque de sombrer dans la folie. Antonin seul lui permet de garder un simulacre de raison, mêlé à l'espoir fou que son aimé parvienne à s'enfuir de Nurmengard. Mais quatre ans plus tard, Sergueï meurt entre les murs de sa prison. A la mort de son époux, Aleksandra fait le vœu de se consacrer à faire de son fils un homme digne de son père, et à garder actif le réseau des sympathisants de Grindelwald. Ce dernier, contrairement à Dolohov, n'est effectivement pas mort : la veuve Dolohov va donc travailler à le faire sortir de Nurmengard. Sans succès. C'est pourtant en cherchant un moyen de tirer son cousin de prison qu'Aleksandra entend pour la première fois parler de Lord Voldemort. Immédiatement, la sorcière russe a l'intuition que le futur de son fils dépend de lui, comme le futur de Sergueï dépendait de celui de Gellert. Elle encourage Antonin à prendre contact avec ce jeune anglais, puis à le rejoindre à Londres.
Pour sa part, Aleksandra décide de faire profil bas afin de ne pas porter préjudice à son fils. En 1953, elle est nommée professeur de Métamorphose à Durmstrang. Cette nomination, qui intervient moins de dix ans après l'emprisonnement de son époux, suscite l'ire de nombreuses familles victimes des exactions de Dolohov Sr : le Professeur Dolohov n'y prête pas la moindre attention. Elle enseigne sa matière pendant plus de dix ans, et se sert de cette couverture pour parvenir, enfin, à faire sortir Gellert Grindelwald de Nurmengard. Elle organise depuis Durmstrang une véritable opération afin de procéder à l'évasion de son cousin, mais rien ne se passe comme prévu : le plan fuite, tout tombe à l'eau, et Aleksandra, en tant que commanditaire, écope d'une peine de 15 ans de prison. Elle est à son tour enfermée à Nurmengard en 1965 : épuisée et découragée, elle s'y laisse mourir deux ans plus tard, exactement comme son époux adoré. 



Dernière édition par Antonin Dolohov le Mar 8 Sep 2015 - 12:27, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Ven 28 Aoû 2015 - 0:06



Année 1945 à 1952, Durmstrang
Durmstrang, l'école des sorciers. Antonin reçoit la visite de son parrain Alexei en août 1945. L'administration de l'Institut n'a en effet pas recours aux hiboux pour annoncer la rentrée : du fait des températures glaciales qui peuvent sévir en hiver, les sorciers n'ont pas souvent recours aux volatiles dans cette région du globe. Ils préfèrent se déplacer en personne. C'est la raison pour laquelle c'est par tradition au parrain de venir chercher son filleul chez lui, afin de le conduire à Durmstrang. Ce parrain est généralement en dernière année chez Durmstrang, et se voit charger de veiller sur un élève de première année, afin de lui transmettre son savoir avant de quitter les lieux. Il n'y est cependant pas forcé : dans ce panier de crabes à feu qu'est l'Institut Durmstrang, beaucoup de parrains abandonnent leurs filleuls après avoir rempli leur seule mission obligatoire : l'amener entre les murs de l'école. Meilleurs sont les résultats du parrain, meilleures sont ses chances de choisir lui-même qui serait son filleul. Membre de la famille, petit frère d'un ami, ou héritier d'une grande et prestigieuse famille ? Le choix appartient au parrain. Les parrains dont les résultats scolaires sont les plus faibles se voient attribuer les filleuls les plus médiocres. Antonin, pour sa part, a pour parrain à Durmstrang son cousin Alexei Korovine, le neveu d'Aleksandra. C'est vêtu de la traditionnelle chemise brune serrée à la taille par une large ceinture de cuir qu'Alexei lui confie, le plus naturellement du monde, qu'il a dû se battre en duel à trois reprises pour avoir Antonin pour filleul. « Tu comprends, nombreux sont les étudiants à rêver d'avoir un Dolohov pour filleul. Tu as fait forte impression lorsque ton nom est apparu sur les listes. ». Antonin revoit encore sa mère Aleksandra se rengorger de fierté, les larmes aux yeux. Son époux bien-aimé est déjà enfermé à Nurmengard depuis près de deux mois, mais il lui est bon d'apprendre qu'il lui reste de nombreux alliés, même dans la tourmente la plus profonde.

Des alliées, certes, mais pas que. Lorsque Dolohov Jr fait son entrée (remarquée) à Durmstrang en septembre 1945, il compte autant d'alliés que d'ennemis. Nombreux en effet sont les étudiants à avoir perdu un père, un frère ou un oncle à cause de Grindelwald : ces derniers sont bien décidés à faire payer au fils les exactions du père. Mais ils ne s'attaquent pas à une cible facile à atteindre, car Antonin, dès l'âge de 11 ans, fait preuve de dispositions remarquables au combat, et jouit de la protection de certains professeurs de Durmstrang, sans parler des amis d'Alexei. Lorsqu'il rentre en Troisième année, en 1948, Antonin n'a cependant plus besoin de personne pour assurer sa sécurité : lorsque son père meurt à Nurmengard, il ne craint déjà plus personne. Sa scolarité n'est qu'une succession de duels de plus en plus violents à mesure qu'il approche de la fin de ses études, et d'infractions excusées par une administration bienveillante... et peu désireuse de s'attirer les foudres d'Aleksandra Dolohov. Antonin obtient son diplôme en juin 1952, et pendant très longtemps le château de Durmstrang et ses murs gravés du symbole de Grindelwald vont lui manquer.



Dernière édition par Antonin Dolohov le Ven 28 Aoû 2015 - 17:04, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Ven 28 Aoû 2015 - 14:11




Antonin Dolohov,
Novossirbirsk, Russie

Tom Jedusor,
Londres, Royaume-Uni

Octobre 1952

C'
est pour moi un honneur que de prendre ma plume pour rédiger ces quelques mots à l'attention du Seigneur des Ténèbres. Je vous prie d'excuser mon anglais défaillant, je vous écris de Russie. Vous ignorez sans doute tout de qui je suis, mais sachez que l'on parle de vous jusque chez moi, aux confins de la Sibérie sorcière. Vos exploits traversent les frontières, et font l'admiration de tous. Vous redonnez aux sorciers l'espoir qu'un jour, ils retrouveront leur statut d'antan, et que l'ordre des choses sera enfin rétabli, comme il se doit.

Votre quête sera longue et difficile, mais sachez que vous pourrez toujours compter sur le soutien de votre très dévoué,  

Antonin Sergueïevitch Dolohov.
© sobade.


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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Ven 28 Aoû 2015 - 14:27



“ Je suis la plaie et le couteau !
Je suis le soufflet et la joue !
Je suis les membres et la roue,
Et la victime et le bourreau ! ”


Hiver 1956, Poudlard
Dumbledore leva les sourcils.
— Et qu’adviendra-t-il de ceux qui sont à tes ordres ? Qu’arrivera-t-il à ceux qui s’appellent eux-mêmes – ou que la rumeur appelle – les Mangemorts ?
Harry comprit que Voldemort ne s’attendait pas à ce que Dumbledore connaisse son nom ; il vit les yeux de Voldemort rougir de nouveau et ses narines en formes de fentes se dilater.
— Mes amis, dit-il, après un moment de pause, continueront sans moi, j’en suis sûr.
— Je suis content que tu les considères comme des amis, dit Dumbledore. J’avais l’impression qu’ils étaient plus de l’ordre des servants.
— Vous vous trompez, dit Voldemort.
— Donc si j’allais à la Tête de Sanglier ce soir, je ne trouverais pas un groupe de ces personnes – Nott, Rosier, Mulciber, Dolohov – attendant ton retour ? De bien dévoués amis, pour voyager aussi loin avec toi par une nuit de neige, simplement pour te souhaiter bonne chance comme tu essayes de t’assurer un poste d’enseignant.
Il n’y avait aucun doute que le fait que Dumbledore connaisse en détail ceux avec qui il voyageait était encore moins bien accueilli par Voldemort ; cependant il se reprit presque aussitôt.


— Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé, chapitre vingt


Dernière édition par Antonin Dolohov le Ven 22 Jan 2016 - 22:17, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Mar 8 Sep 2015 - 12:26



“ Amour me tue, et si je ne veux dire
Le plaisant mal que ce m'est de mourir :
Tant j'ai grand peur, qu'on veuille secourir
Le mal, par qui doucement je soupire. ”


Katrina Pavlova Dolohov, née Netchaïev
Katrina Netchaïev (1941 - ...) est la plus jeune sœur de Vladimir Netchaïev, l'un des meilleurs amis de Durmstrang d'Antonin. La famille Netchaïev a fait sa fortune dans le commerce de bois de baguettes magiques, et emploie des centaines de sorciers pour sélectionner les bois les plus nobles afin de servir au mieux les créations de Gregorovitch, mais également celles des artisans un peu moins connus. Les Netchaïev ont trois héritiers, deux fils, Vladimir et Dimitri, et une fille, Katrina. Lorsque Antonin Dolohov quitte la Russie à l'âge de 18 ans, cette dernière n'a que 11 ans. C'est une fillette qui donne du fil à retordre à ses parents et à ses frères, car sauvage et solitaire,  bien déterminée à passer sa vie dehors, parmi les ouvriers de la famille, plutôt qu'au salon, à répéter ses gammes au piano. Elle se distingue pourtant déjà par ses traits délicats et son teint d'ivoire qui fait admirablement ressortir l'éclat de ses grands yeux noirs : cette beauté ira en s'accentuant à mesure que Katrina quitte l'enfance pour l'adolescence, puis l'âge adulte. Si bien que lorsque Antonin Dolohov revient en Russie pour la première fois depuis son départ, en 1960, le charme envoûtant de la jeune Katrina fait perdre ses moyens à celui dont on dit pourtant qu'il est devenu un grand ami du Seigneur des Ténèbres. Mais si la famille Netchaïev et Aleksandra voient d'un bon œil le penchant prononcé d'Antonin pour la belle Katrina, tel n'est pas le cas de cette dernière, consternée par la réputation que son prétendant commence à se forger, et inquiète à l'idée de lier ses jours aux siens. Contrairement à ses frères, Katrina n'est pas intéressée par la magie noire, et les idéaux du Seigneur des Ténèbres, comme ceux de Grindelwald avant lui, la laissent de glace. De cela, pourtant, la jeune femme ne peut se targuer, sous peine de susciter la colère des siens : son peu d'empressement à répondre aux avances de Dolohov la font passer pour une simple coquette, et très vite ses parents lui reprochent sa légèreté, qui risque de lui jouer un bien vilain tour. Acculée, Katrina n'a d'autres choix que de se soumettre, de peur de déplaire à ses proches si par malheur Dolohov venait à se désintéresser d'elle, lassé par son silence. Après deux mois de bataille intensive, la benjamine Netchaïev termine ainsi par accepter la cour de son glorieux prétendant, pour le plus grand soulagement de ses frères.  


Dernière édition par Antonin Dolohov le Ven 22 Jan 2016 - 22:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Mar 8 Sep 2015 - 17:32


My dear Diary,
Extraits du journal de Katrina.

13 décembre 1959. Demain, nous recevons la visite d'un vieil ami de Vladimir. Antonin Dolohov (c'est son nom) et mon frère étaient à Durmstrang ensemble, mais ils ne se sont pas vus depuis que le premier a quitté la Russie pour rejoindre l'Angleterre. Apparemment, il est déjà venu à plusieurs reprises chez nous, mais je ne m'en souviens que très vaguement, car j'étais très jeune à l'époque. En tous cas, Père était très fier de le recevoir de nouveau à la maison, car à ce qu'il paraît, Dolohov est parti rejoindre un Mage noir aussi puissant que Grindelwald l'était, voire plus, et il en est devenu très proche. Tout le monde a l'air d'éprouver le plus grand respect pour lui. Mère est dans un état d'excitation inédit, et ne cesse d'houspiller les elfes pour qu'ils s'activent. Elle m'a également ordonné de mettre ma plus belle robe, et d'être polie avec notre invité. On verra !

14 décembre 1959. Comme je suis confuse ! Comme c'était gênant ! Crois-moi cher Journal, si j'avais pu, j'aurai voulu disparaître sous terre. Comme tu le sais, Antonin Dolohov est venu chez nous, aujourd'hui. Ponctuel et très poli, il a apporté des cadeaux pour toute la famille, comme cela se fait par chez nous. J'ai pour ma part été très gâtée, car il m'a offert un superbe coffret ouvragé pour ranger mes bijoux, un objet magnifique, réalisé par des Gobelins. Je l'adore. Notre invité a eu l'air surpris de me voir. Cela m'a étonnée, car il n'avait visiblement pas oublié mon existence, puisqu'il m'avait apporté un cadeau : je lui ai donc demandé quelle était la raison de sa surprise. Ce à quoi il a répondu fort gentiment qu'il se souvenait de moi comme d'une petite fille, et qu'il était étonné de me trouver si grande. J'ai trouvé cela drôle mais un peu bête de sa part, si bien que je lui ai rappelé que quand on quittait le pays pendant presque 10 ans, il fallait s'attendre à ce que les enfants grandissent quand même. Ça l'a fait rire. Mère, qui n'avait rien manqué de notre échange, a choisi cet instant pour intervenir et faire remarquer à notre invité combien j'étais devenue jolie. Bien évidemment, j'ai rougi, et plus encore quand il a donné raison à Mère. Résultat, depuis qu'il a quitté la maison pour retourner chez lui, Mère n'arrête pas de pinailler qu'il me trouve à son goût, et que nous allons nous marier. Quelle idée ! Comme si j'avais envie de me marier avec un Mangemort !

18 décembre 1959. Cela m'écorche la bouche de le reconnaître, mais Mère avait raison, c'est Vladimir qui me l'a dit. Antonin Dolohov a posé des questions à mon frère à mon propos, et semble selon Vlad éprouver une grande admiration pour moi. Je suis vraiment embarrassée par tout cela. A présent, il sait que je ne suis pas fiancée, ni sur le point de l'être. Et maintenant, pour mon frère aîné aussi bien que pour Mère, il est évident que Dolohov va me faire sa demande, et que moi je vais l'accepter. Comment pourrais-je refuser un tel honneur ? m'a demandé Vlad, et sa question n'appelait pas de réponse. Comment, en effet ? Si seulement, cher Journal, tu pouvais me répondre et me révéler une solution miracle !

27 décembre 1959. Antonin Dolohov est revenu chez nous, il y a deux jours. Il a de nouveau été très poli avec tout le monde, même si je suis prête à jurer qu'il trouvait ridiculement drôle la manière dont Mère l'a traité. Pour ma part, je n'ai répondu que par monosyllabes à ses quelques questions, bien trop embarrassée. Mère m'a jeté des regards incendiaires pendant tout le dîner, ce qui n'a rien arrangé. Mais je suis déterminée à ne pas flancher : je ne veux pas devenir Madame Dolohov. Il a beau se montrer charmant avec moi, je ne peux pas croire qu'un Mangemort puisse être charmant, ça n'est pas compatible. Et comme il ne peut pas ne pas être un Mangemort... Il ne peut pas être charmant. Et moi, je ne veux pas me marier avec un criminel. A l'issue de ce repas, Père m'a d'ailleurs punie pour m'être montrée aussi "froide" avec lui, et c'est la raison pour laquelle je ne te raconte cela que maintenant. Ne t'étonnes donc pas si dans les jours à venir, je ne suis pas très régulière.
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Mar 8 Sep 2015 - 19:11



“ You love not me,
And love alone can lend you loyalty;
– I know and knew it. But, unto the store
Of human deeds divine in all but name,
Was it not worth a little hour or more
To add yet this: Once you, a woman, came
To soothe a time-torn man; even though it be
You love not me? ”


Janvier 1960, Novossirbirsk, salon des Netchaïev
— Elle va finir par changer d'avis, tu sais. Notre Mère se chargera de la convaincre.
Antonin secoua la tête à cette idée, et se désintéressa un instant de sa coupe de vin dont il dessinait consciencieusement le contour du bout du doigt depuis plusieurs minutes. Il était venu dire au revoir à son ami Vladimir : il retournait à Londres, le Seigneur des Ténèbres requérait sa présence. De plus, il n'avait déjà que trop tardé. Mais il lui était difficile de quitter les Netchaïev, et plus particulièrement la belle Katrina, qui ne quittait pas ses pensées.
— Qu'elle n'en fasse rien, dit-il, je ne veux pas que vous la forciez.
Vladimir l'observa un instant d'un air songeur, avant d'avaler une gorgée de vin. Les deux hommes se trouvaient seuls dans la salle à manger de la demeure Netchaïev.
— Je ne comprends pas, mon ami, reconnut-il finalement en reposant sa coupe pour se gratter le menton d'un air songeur. Je croyais que tu voulais l'épouser.
— C'est le cas.
— Alors où est le problème ?
— Le problème est que j'ai bien trop de respect pour Katrina pour vous laisser la forcer à passer sa vie avec moi, expliqua-t-il avant de sourire de la grimace exaspérée de Vladimir, ne fais pas cette tête. Tu me connais, pourtant, tu sais que je ne suis pas facile à vivre. Je suis même étonné que tu veuilles tant me donner la main de ta sœur.
— Je suis convaincu qu'elle ne pourrait pas trouver meilleur époux, lui rétorqua Vladimir d'une voix ferme, et cela me frustre que Katrina ne le réalise pas.
— Il faut parfois laisser du temps au temps, murmura Dolohov d'une voix songeuse.  


Janvier 1960, Novossirbirsk, salon des Netchaïev... de l'autre côté de la porte
— Elle va finir par changer d'avis, tu sais. Notre Mère se chargera de la convaincre.
Katrina, l'oreille collée à la porte, sentit les poils de ses avants-bras se dresser en imaginant cette scène. Elle savait pertinemment que Vlad avait raison, et que Mère savait se montrer persuasive... Madame Netchaïev ne tolérait pas beaucoup d'autres réponses que oui.
— Qu'elle n'en fasse rien, entendit-elle à sa grande surprise Antonin Dolohov répondre à son frère, je ne veux pas que vous la forciez.
Un silence assourdissant répondit à cette sortie, et Katrina retint son souffle, le cœur battant. Elle ne savait pas trop ce que cela signifiait : Dolohov avait-il renoncé à l'épouser ? La jeune fille ne savait pas trop si elle devait s'en réjouir... sachant que c'était exactement ce qu'elle désirait, mais que cette défection de son prétendant signifiait pour elle des semaines, sans doute même des mois, de reproches amers de la part de sa Mère.
— Je ne comprends pas, mon ami, reconnut à cet instant Vlad, qui ne semblait pas comprendre plus que sa sœur la raison de cette doléance de Dolohov. Je croyais que tu voulais l'épouser.
— C'est le cas.
La jeune fille fronça les sourcils, désarçonnée. Elle non plus ne comprenait pas.
— Alors où est le problème ?
Katrina sentait clairement poindre l'impatience dans la voix de Vlad, qui ne supportait pas que quelque chose lui échappe. Mais cette fois, elle ne pouvait pas le lui reprocher. Son frère posait tout haut la question qui la taraudait le plus, à cet instant. Même si elle avait une petite idée...
— Le problème est que j'ai bien trop de respect pour Katrina pour vous laisser la forcer à passer sa vie avec moi, répondit le Mangemort d'une voix tranquille, ce qui arracha une grimace mi-dépitée, mi-réjouie à la jeune femme dissimulée derrière la porte entrouverte de la salle à manger. Réjouie, car si même lui ne voulait pas la forcer à l'épouser, et demandait explicitement à ce qu'on la laisse tranquille, il n'y avait aucune chance que cette union se fasse. Dépitée, car c'était généreux de la part de Dolohov, et que Katrina en venait presque à se reprocher de le repousser ainsi.
— Ne fais pas cette tête. Tu me connais, pourtant, tu sais que je ne suis pas facile à vivre. Je suis même étonné que tu veuilles tant me donner la main de ta sœur.
— Je suis convaincu qu'elle ne pourrait pas trouver meilleur époux, répliqua Vladimir d'une voix ferme, et cela me frustre que Katrina ne le réalise pas.
La dénommée Katrina, cinq minutes plus tôt, se serait insurgée à cette remarque, et aurait de toutes ses forces tenté de se retenir de pousser la porte de la salle à manger pour lui exposer toutes les raisons qu'elle avait de ne pas être d'accord avec lui. Mais à présent, elle ne savait plus trop. Elle n'entendit pas la réponse de Dolohov, qui parlait d'une voix trop basse, mais uniquement le soupir désabusé de Vladimir. Katrina comprit que la conversation était close lorsqu'elle entendit des raclements de chaises, et détala vers l'escalier pour rejoindre sa chambre, profondément troublée par ce qu'elle venait d'entendre.


Dernière édition par Antonin Dolohov le Ven 22 Jan 2016 - 22:23, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Lun 7 Déc 2015 - 0:37



“ La lune perd l’argent de son teint clair et blanc,
La lune tourne en haut son visage de sang ;
Toute étoile se meurt : les prophètes fidèles
Du destin vont souffrir éclipses éternelles. ”


Hiver 1956, La Tête de Sanglier, Pré-au-Lard
Arrête de te retourner comme ça, idiot, tu vas nous faire repérer.
L'ordre de Rosier claqua comme un fouet, et Mulciber se désintéressa de ce qui se passait derrière lui pour fixer son regard délavé sur l'élégant Mangemort qui lui faisait face. Rosier avait, comme à son habitude, choisi la meilleure place, celle qui donnait sur la porte d'entrée de la Tête de Sanglier. A côté de lui se tenait Alasdair Nott, occupé à faire tournoyer au fond de son verre un fond de Whisky Pur Feu, de l'air d'un homme qui s'ennuie profondément. A côté de Mulciber, Dolohov tapotait nerveusement la table du bout des doigts. Lui non plus n'aimait pas tourner ainsi le dos à l'entrée, et à une attaque potentielle. Seule la conviction que Nott, contrairement à ce que son air détaché laissait croire, était parfaitement alerte et attentif, parvenait à le retenir d'imiter Mulciber et surveiller les allées et venues derrière eux.
Sont tes bijoux qu'on remarque, maugréa Mulciber en dévisageant la chevalière qui ornait la main gauche de Rosier, pas ma tête. On n'a pas idée de venir ici avec son argenterie.
Rosier à cet instant intercepta le regard avide qu'un ivrogne, accoudé au bar, lançait effectivement sur sa main. Un instant plus tard, celle-ci disparaissait dans un repli de sa cape, et le sorcier se cala contre le dossier de sa chaise en dévisageant l'inconnu avec dégoût.
On n'a pas idée de passer la soirée dans un tel trou à rats, tu veux dire, soupira-t-il dédaigneusement, en suivant du regard Abelforth Dumbledore qui revenait de sa réserve, à quel heure avait-Il rendez-vous avec ce bon vieux Dumbledore ? s'enquit-il auprès de ses compagnons en quittant le tenancier des lieux des yeux.
21h, répondit aussitôt Mulciber en levant les yeux vers la grosse horloge au-dessus des têtes de Rosier et Nott. Il pensait en avoir pour un moment.
Ce que je ne comprends pas, intervint soudain Nott qui prouva ainsi à ses compagnons qu'il était parfaitement attentif, c'est la raison pour laquelle nous devons l'attendre ici.
Seul le silence lui répondit dans un premier temps.
Estime-toi seulement heureux que cela soit à toi qu'il ait demandé de venir l'attendre ici, lui répondit finalement Rosier avec morgue, et pas à un autre.
Pour la première fois de la soirée, Mulciber sembla en accord avec Rosier, et Nott se contenta de commander d'un signe de la main un nouveau verre, la mine renfrognée. Dolohov quant à lui essayait de réfléchir à ce que ses compagnons disaient, et à ce qu'il saisissait de la situation. Tom Jedusor avait ce soir rendez-vous à l'école de magie Poudlard, afin de briguer un poste de Professeur, et avait demandé à quatre de ses plus fidèles Mangemorts de le suivre à Pré-au-Lard, sans leur en préciser la raison. Cela n'était pas utile, Dolohov l'aurait suivi jusque dans les flammes : néanmoins, il ne pouvait nier qu'il ne comprenait pas la démarche de son Maître.
Mais ce poste, murmura-t-il avec un fort accent russe avant de lever les yeux vers ses compagnons, à tour de rôle, il le veut vraiment ? Pourquoi devenir Professeur ? Pourquoi perdre son temps à enseigner ?
Mulciber lui répondit par une grimace d'incompréhension, et Rosier haussa les épaules en signe d'ignorance. Nott, lui, souriait d'un air un peu dément.
Ne t'en fais pas mon ami, je suis certain qu'il a une raison à cela, même s'il ne veut pas la partager avec nous, affirma-t-il avec conviction, et que lorsque nous connaîtrons cette raison, nous la trouverons excellente, et regretterons de ne pas l'avoir devinée plus tôt.
Dolohov, que cette réponse ne satisfaisait pas complètement, ne pouvait toutefois nier que Nott devait avoir raison. Tom Jedusor agissait toujours seul, ne révélant ses desseins qu'après les avoir accomplis. C'était en prenant ainsi à chaque fois ses Mangemorts de court qu'il leur prouvait sans arrêt qu'il leur était si infiniment supérieur, d'esprit et de puissance. C'était ainsi qu'il s'attirait leur admiration et leur loyauté. C'était ainsi qu'il s'élevait au-dessus du commun des sorciers.
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Mar 5 Avr 2016 - 0:04


My dear Diary,
Extraits du journal de Katrina.

23 janvier 1960. Antonin Dolohov est parti hier. Comme je le prévoyais, Mère est furieuse contre moi, et très dépitée. Elle ne fait que se lamenter, et répéter que par ma faute, la famille vient de perdre une chance inespérée de s'élever encore un peu plus. Il y a bien longtemps que j'ai appris à ne plus l'écouter, ses reproches ne m'atteignent plus. C'est la déception de Vlad que je ne supporte pas... Ô cher journal, si tu avais entendu sa voix ce matin, lorsqu'il a finalement été obligé de m'adresser la parole ! Et son regard ! J'espère que, très vite, il ne m'en voudra plus, car je ne supporterai pas qu'il reste longtemps fâché contre moi. Je préfère supporter les lamentations de Mère pendant plusieurs mois plutôt que de soutenir une journée de plus le regard de mon frère.

24 janvier 1960. Vlad ne m'adresse toujours pas la parole. Je ne sais plus quoi faire, c'est un vrai cauchemar. Je ne sais pas ce qu'il attend de moi, je ne sais pas s'il me reparlera un jour si je persiste à refuser Antonin Dolohov, je ne sais pas si les choses vont rentrer dans l'ordre si je ne le fais pas. J'ai pleuré une bonne partie de la nuit, ce qui n'arrange rien : Mère a déclaré ce matin que j'avais une mine affreuse, et que cela n'allait pas arranger mes affaires, car non contente d'avoir refusé les avances d'un très bon parti, j'allais à présent devenir si fanée que plus personne ne voudrait de moi. Quelle consolation !

29 janvier 1960. Conséquence de cette histoire, j'ai été terriblement malade ces derniers jours. Le seul point positif, c'est que Vladimir a cessé de m'en vouloir. Il n'a quasiment pas quitté mon chevet, même au plus fort de la fièvre. Il m'a répété en substance la teneur de son dernier entretien avec Antonin Dolohov. Je n'ai pas osé lui dire que je savais déjà tout pour y avoir moi-même assisté depuis le couloir. Il a plaidé la cause de son ami, mais sans à aucun moment faire allusion à ce qu'une telle alliance pourrait apporter aux Netchaïev. Pour lui, c'est secondaire, l'important étant les qualités même de Dolohov. Il me l'a dépeint à travers de nombreuses anecdotes, afin de me permettre de me faire une idée sur lui. S'il ne me fait aucun reproche, contrairement à Mère, Vlad semble regretter que je n'aie pas eu le temps de faire sa connaissance, et se blâme pour cela. Et, peut-être est-ce la maladie qui me fait dire ça, mais si le portrait qu'il me dresse d'Antonin Dolohov est vrai, je commence moi-même à regretter de n'avoir pas eu cette chance.

1er février 1960. Je suis à présent presque complètement remise. Vlad a demandé à Père d'interdire à notre Mère de prononcer le nom d'Antonin Dolohov. Du moins est-ce mon intuition, étant donné que plus personne ne parle de lui à la maison. Mère se contente de me lancer quelques regards dépités de temps en temps, mais n'ouvre plus la bouche à ce sujet. Vlad, lui, essaye de faire comme si rien ne s'était passé, mais je sens bien qu'il est déçu, même s'il me soutient qu'il comprend ma réaction. Je sais bien qu'il ne dit ça que pour clore les discussions, et qu'en réalité il ne comprend pas, il fait juste semblant. Moi, c'est sa réaction que je ne comprends pas. Il me demande de ne pas penser qu'à ce qu'Antonin Dolohov fait, mais d'accorder de l'attention à l'homme qu'il est : mais comment l'un pourrait-il aller sans l'autre ? Ne sont-ce pas nos actions qui déterminent qui nous sommes ? Comment pourrais-je considérer l'homme sans considérer le Mangemort ?

AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: chronicles of a villain | DOLOHOV chronicles of a villain | DOLOHOV 129196351Lun 13 Juin 2016 - 18:29



Le 12 février 1953, près de Londres
Le jeune Antonin Dolohov, du haut de ses presque 19 ans, était ce soir particulièrement fébrile. Il était arrivé au Royaume-Uni quelques jours plus tôt, et peinait beaucoup à se faire comprendre des sorciers anglais, du fait de son accent des steppes sibériennes. Enfin, après plusieurs mois de correspondance, il allait pouvoir rencontrer le fameux Lord dont on commençait à murmurer le nom avec plus d'insistance, ces dernières semaines. Au moment de son départ, la rumeur courait déjà que le fils de Dolohov était en contact avec ce mage anglais, et les sorciers issus des rangs de Durmstrang le surveillaient avec plus d'attentions que jamais. Nul ne doutait de la raison de son voyage... Ni de son issue.
Dolohov avait posé ses bagages dans une auberge miteuse de la périphérie de Londres, comme le lui avait ordonné Tom Jedusor. Ce dernier était déjà pratiquement persona non grata au sein de la capitale, et préférait le rencontrer dans un lieu plus isolé, ce dont Dolohov ne se plaignait pas. Il avait du mal à supporter le tumulte qui régnait à Londres, et qui différait tant du silence de la forêt de son enfance. Sur les coups de cinq heures, un hibou grand duc était venu frapper à la fenêtre de sa chambre, un paquet léger accroché à la patte : Dolohov y avait trouvé une vieille cravate verte et argentée, ainsi qu'une note lui précisant qu'il s'agissait d'un Portoloin destiné à s'activer à six heures tapantes. Nulle destination n'était précisée, mais la note était signée des initiales TJ. Cette précaution avait laissé Dolohov perplexe, et vaguement fâché : était-ce ainsi que l'on accueillait une personne qui venait de traverser la moitié du monde sorcier ? Ne lui faisait-il donc pas confiance ? Ne pouvait-il pas venir le voir en personne ? Il était après tout le fils unique du bras droit de Grindelwald, et habitué à plus d'égards. Bien que contrarié, il n'avait cependant pas manqué de se saisir du Portoloin lorsque ce dernier, une heure plus tard, se nimba de bleu.

Le 12 février 1953, Manoir de la famille Lestrange
Le jeune sorcier russe s'appliqua à ne laisser transparaître nulle surprise lorsqu'il se matérialisa au beau milieu d'un jardin dont la splendeur d'antan était à peine souillée par les méfaits du temps. Devant lui se tenait une imposante demeure de pierres sombres, et à une dizaine de pas de lui, un elfe de maison semblait l'attendre pour traverser avec lui une allée bordée d'ifs mal taillés. Sans hésiter, Dolohov se dirigea vers l'elfe, qui le mena silencieusement à travers plusieurs salles aux luxueuses tapisseries, aux coûteux parquets, mais aux meubles recouverts de poussière et aux rideaux défraîchis. Finalement, l'elfe s'écarta devant une imposante porte d'ébène qui pivota sur ses gonds, et l'invita à entrer dans ce qui devait être la salle à manger.
— Entre, mon cher Antonin, entendit alors Dolohov depuis l'intérieur de la pièce.
Il fit quelques pas, et traversa le seuil de la porte. A sa droite se tenait une table immense, très longue, autour de laquelle se trouvaient une dizaine de sorciers. Cette table était présidée par un homme brun, qui ne pouvait avoir plus d'une trentaine d'années. Ce dernier l'observait de ses yeux sombres et froids, même si un sourire étirait ses lèvres en une grimace sarcastique. Dolohov ne disait rien, le visage impénétrable, le coeur battant à tout rompre. C'est Voldemort qui, une nouvelle fois, rompit le silence.
— Mes amis, voici Antonin Dolohov, le fils unique de Sergueï Dolohov, bras-droit du très regretté Gellert Grindelwald.
Un murmure intéressé s'éleva des deux côtés de la table, et quelques têtes se penchèrent pour observer plus facilement le nouveau venu qui s'était redressé avec fierté. Si certains affectaient l'ennui lors de son entrée, tel n'était à présent plus le cas. Tous semblaient captivés, soit par la voix de Voldemort, soit par l'évocation du nom de Grindelwald. Pour l'heure, Dolohov n'était pas en mesure de trancher.
— Notre jeune ami arrive tout droit de Russie, poursuivit Voldemort d'une voix douce, et s'est montré déterminé ces dernières semaines à nous rejoindre.
— Qu'est-ce qui nous dit, Maître, qu'il ne s'agit pas d'un espion ? intervint à cet instant le sorcier installé à la droite de Lord Voldemort. Ce dernier lui lança un regard amusé, mais toujours aussi froid.
— Je pense être en mesure de découvrir un espion lorsque j'en vois un, Lestrange. Merci toutefois d'avoir partagé avec nous tes craintes.
Quelques ricanements s'élevèrent de part et d'autres de la table, tandis que Dolohov, dont les pommettes pâles s'étaient teintées de rouge sous l'effet de la colère, fusillait du regard le dénommé Lestrange qui venait de le traiter de traître devant toute l'assemblée. Il réfléchissait déjà à un moyen de lui faire payer cet affront.
— Je disais donc, ce jeune homme a manifesté l'ardent désir de nous rejoindre. Il m'était cependant difficile de prendre une décision tant qu'il ne se tenait pas devant moi, c'est la raison pour laquelle je l'ai convié ici ce soir. Comme tu peux le constater mon cher Antonin, mes Mangemorts sont peu nombreux. Ce sont tous d'anciens camarades de classe, ou des amis de mes amis. Tu es le premier sorcier issu d'un cercle complètement extérieur au mien à vouloir me rejoindre, tu comprendras donc les réticences de Lestrange... Et des autres. Il me semble cependant important d'élargir le cercle de mes amis, surtout s'ils sont, comme toi, issus d'illustres familles qui se battent pour une noble cause. Par mesure de précaution cependant, tu comprendras que nous ne pouvons pas te considérer dès à présent comme l'un des nôtres... Il te faudra faire tes preuves.
Dolohov, à mesure que Voldemort parlait, serrait de plus en plus fort les dents. Son humiliation était totale : personne n'avait jamais demandé à un Dolohov de faire ses preuves, jamais. Le jeune homme se trouvait forcé de puiser jusqu'au plus profond de son être un semblant de calme, mais n'était pas parvenu à se retenir de serrer les poings sous l'effet de la colère. A quoi pensait sa mère, en le jetant dans les bras de cet homme ? Que penserait son père, s'il savait son fils réduit à "faire ses preuves" auprès d'un illustre inconnu anglais ? Le pire, dans tout cela, était le regard que Voldemort posait sur lui, comme s'il était parfaitement conscient de la fureur qui agitait le sorcier russe, et s'en amusait. Comme s'il appréciait aussi bien le tempérament de Dolohov, que sa capacité à se soumettre à cette mesure qui pourtant le révoltait au plus haut point.
— Mais je ne suis pas inquiet, conclut alors Voldemort d'une voix satisfaite en croisant les mains sous son menton. Dolohov lui jeta un regard de défi, les sourcils froncés jusqu'à ne plus former qu'une ligne dure.
— Je m'appliquerai à vous apporter satisfaction... Maître.
Ces mots furent les premiers mots à traverser la barrière de ses lèvres, des mots à la rage contenue, rendus plus âpres encore par cet accent russe dont Dolohov n'allait jamais se défaire. Ces mots s'élevèrent dans le salon des Lestrange, tels une promesse sanguinaire.


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