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| Les crocs du serpent | Niclas Travers | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Les crocs du serpent | Niclas Travers Mer 13 Jan 2016 - 16:49 | |
| Il était rare de croiser une Odrinth accompagnée, mais il était encore plus rare de voir une Odrinth ne pas s'enfermer dans l'une ou l'autre des salles abandonnées du château le samedi, quand les autres élèves profitaient de leur temps libre pour inonder tout Poudlard de cris et d'une fainéantise à laquelle elle n'était pas habituée.
La bibliothèque aurait été un lieu plus confortable pour une jeune fille avide de lecture, mais le week-end, elle était elle aussi envahie par les élèves studieux ou les quelques amateurs de vieux livres. Or la demoiselle n'aspirait qu'au silence et à la solitude pour se détendre. Sans compter qu'une salle grise et poussiéreuse, méprisée par tous, était le lieu idéal pour se livrer à quelques exercices de magie, pas toujours très recommandable. Encore que même isolée de tout être vivant, la jolie blonde devait se montrer prudente car les fantômes appréciaient les lieux autant qu'elle.
Fort heureusement, en se montrant délicieuse avec eux comme avec tout ceux qu'elle désirait embobiner, la douce Serdaigle avait fini par gagner le privilège de leur attention. Ainsi après trois années à répéter le même scénario, elle avait obtenu d'eux qu'ils aillent hanter une autre pièce pendant quelques heures l'après-midi, de sorte qu'elle puisse se concentrer sur ses études. Si au départ, quelques uns passaient tout de même la déranger, désormais, il était extrêmement rare qu'un revenant ne pointe le bout de son ectoplasme sur l'horaire convenu.
Chaudement vêtue d'un pull noir au liserai bleu et cuivre en plus de son uniforme habituel, la Serdaigle était assise à un bureau bancal, presque au centre de la pièce. Le calme l'environnait et pas même les assauts du vent contre les fenêtres ne pouvait la détourner de son étude d'une rareté de Poudlard "Grande noirceur de la magie". Malheureusement, comme elle s'y était attendue, ce livre ne faisait que mentionner divers maléfices et actes de magies noires en expliquant rarement la manière de les créer ou de les utiliser. Malgré cette légère déception, elle prenait en notes certains noms pour demander des ouvrages plus approfondis à ses parents. Trouver une excuse pour étudier la magie noire ne serait pas difficile avec sa mère, elle-même si avide de connaissances.
Le bout des doigts violacé par le froid après des heures à rester assise sans bouger dans une pièce glacée, la demoiselle posa sa plume et ferma soigneusement son pot d'encre dont le noir d'origine avait viré au vert bouteille après un petit sortilège. La jeune Odrinth aimait écrire avec de jolies couleurs, et si la plupart du temps, elle préférait un argenté presque illisible ou un turquoise de la couleur de ses yeux, elle avait opté pour quelque chose de plus sombre pour sa liste du jour, sans quoi sa mère aurait sûrement pesté contre ses goûts.
Pour se réchauffer un peu, rien de tel qu'un bon entraînement magique. Après s'être frotté les mains et avoir dégainé sa baguette, la jeune fille parcourut la salle du regard. Elle avait besoin d'un petit objet pour s'essayer au maléfice de brûlures qui lui serait bien pratique pour ensorceler la boîte où elle gardait son journal enfermé. A part des bureaux, il ne semblait rien y avoir d'utile ici alors elle en choisit un dans un état particulièrement déplorable au fond de la pièce et posa dessus le petit peigne ivoire qui décorait ses cheveux. Incrusté de petites pierres bleu roi qui devaient sans doute être des saphirs, il devait coûter une petite fortune. Pourtant la jeune fille se moquait bien de sa valeur et n'hésita pas un seul instant. Il lui fallait un objet assez petit pour ne pas être trop difficile à ensorceler et dont elle n'aurait pas besoin au cas où elle le détruirait. Le seul autre objet qui pouvait remplir ces conditions était le médaillon qui pendait au bout de la petite chaîne d'or autour de son cou, caché sous ses vêtements et il n'était pas question de sacrifier celui-ci.
Pendant un long moment, la Serdaigle s'acharna sur le peigne sans succès. Sa première tentative se solda par de jolies flammes rougessur le bois de la table qu'elle s'empressa d'étendre mais qui laissèrent une trace noirâtre tout autour du peigne. D'autres impacts vinrent marquer le malheureux bureau, puis le peigne dont la couleur s'altéra jusqu'au grisâtre mais qui ne prenait pas l'enchantement. Persévérant malgré tout, la demoiselle continua ses essais jusqu'à ce que la nuit ne tombe et que la lourde horloge de Poudlard ne sonne l'heure du repas.
Alors seulement, la jeune fille se rendit compte de la demi pénombre qui l'entourait. D'un léger geste de la baguette, elle alluma les vieilles torches qui encadraient la porte et cette action lui parut d'une facilité déconcertante comparé à ce qu'elle essayait de faire. Après avoir rangé ses affaires, elle s'en alla toiser le peigne mal en point.
-"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent" comme aurait dis Grand-Mère. Mais tu n'auras pas la même chance la prochaine fois.
Avec un demi sourire, elle récupéra son petit bijou qui malgré une couleur étrange et quelques pics de travers avait bien résisté. Il s'avéra même qu'en le frottant sur ses collants de laine, il retrouva sa blancheur d'origine. Ainsi la demoiselle le replaça dans ses cheveux tant bien que mal quand elle sentit, plus qu'elle le sut vraiment, que quelqu'un se tenait dans son dos. Il devait s'agir d'un fantôme qui revenait en pensant que l'élève serait déjà descendue manger avec les autres.
-Pardon pour le retard, je m'en vais. Je ne vous dérange pas p...
Quand elle se retourna, faisant face à la porte, ce n'était pas un être translucide à la peau et aux vêtements perle scintillant faiblement qui l'observait. Cela n'avait même rien à voir...
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Dernière édition par Crystal Odrinth le Sam 12 Mar 2016 - 0:53, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Mer 13 Jan 2016 - 20:57 | |
| Le samedi, comme le dimanche d’ailleurs, n’était pas jour à remplir le cœur de Travers de plus de joie que d’accoutumée. Telles les années sur les murs de pierres froides et humides du Château, la semaine dans sa globalité passait à une vitesse interminable, à l’instar des mois. De plus en plus, le Préfet des Serpentards se sentait à l’étroit entre les remparts de Poudlard, comme un géant coincé dans une frêle chaumière de paille. Il était de notoriété publique que l’ainé des enfants du Premier Conseiller du Ministre de la Magie avait une estime de lui-même surdimensionnée, un avis très arrêté sur les autres et une intransigeance totale sur le lignage des sorciers. Une idée qui lui était fixe et qui l’obnubilait, tant et si bien qu’elle devenait au fur et à mesure plus obsessionnelle que jamais en son esprit. Niclas savait se qui se tramait à l’extérieur, en dehors de l’école de magie, dans ce qu’il savait être la vraie réalité. Pas le monde gentillet, manichéen et bourré de bons sentiments en-veux-tu-en-voilà-j’en-ai-une-armoire-pleine-à-revendre de l’institution de Dumbledore et de sa clique de joyeux lurons tous enclins à faire ami-ami avec les impurs. Un ramassis de conneries, comme il aimait à se l’admonester chaque jour, un avilissement, ni plus ni moins, par une avalanche de pensées niaises et chimériques, visant à prôner l’amour et la compassion, autant de concepts qui étaient en opposition totale avec sa propre vision du monde dans lequel il vivait. Et il entendait bien que les choses changent. Le monde sorcier, il en était sûr, était à l’aube d’une ère nouvelle. Il le sentait. Certes, il y avait toujours des bien-penseurs, des irréductibles, pour prouver le bien-fondé d’une pseudo entente solidaire et fraternelle entre moldus, nés-moldus, cracmols, sorciers de sang-pur et autres créatures magiques en tout genre, glorifiant la société de leurs logorrhées dégénérées et utopistes sur une communauté soudée et tolérante, qui cohabiterait dans la paix et le respect. Mais dans l’esprit de Nick, pour que respect il y ait, et par conséquence obligation morale d’égards et de considération, une certaine hiérarchie devait être observée. Nul n’ignorait que tout ordre social souffrait des règles de civilité relatives aux hiérarchies instituées ; quoi de plus légitime et fondamentale que la hiérarchie du sang ? Il était temps de passer à l’action. Cependant, avant de pouvoir être capable d’agir, majeur au sens de la loi et de ce fait totalement libre de ses idéaux et de ses actes, il lui restait une dernière année d’études à faire à Poudlard. D’un naturel solitaire et élitiste, Travers avait passé une grande partie de sa journée en compagnie de Fluvia, dans la salle sur demande. Le reste, il l’avait passé seul. Juste après le diner, et devoir de Préfet oblige, il était parti effectuer sa ronde de nuit. Ce n’était un secret pour personne ; sa nomination au poste flattait son orgueil de façon aussi indécente qu’étaient les largesses et les privilèges qu’il prenait et s’octroyait gratuitement grâce à ce titre qu’il lui avait été offert sur un plateau. Comme faire entrer le loup dans la bergerie, lui accorder ce pouvoir avait été du véritable pain béni, tant il n’hésitait pas à favoriser quand bon lui chantait les camarades de sa maison – du moins, ceux qui le méritaient vraiment –, le contraire s’appliquant à tous ces rejetons de sang souillé qu’il avait en horreur et en dégout. Son homologue féminin, MacFusty, s’étant alloué les étages inférieurs, Nick opérait vers les hauteurs du Château. Redescendant les marches de la tour sud en desserrant sa cravate d’un geste distrait, il atteint finalement le quatrième étage. Au demeurant, c’était le genre de coin où il ne se passait jamais rien d’extraordinaire et qui redevenait désert, à l’exception du passage de quelques fantômes et des chuchotis des personnages dans les tableaux, une fois la journée de cours achevée, puisqu’il ne comportait que des salles de classe. Néanmoins, du remue-ménage attira son attention A pas de loup, ombre glissant parmi les ombres, il se fraya un chemin jusqu’à la porte d’une vieille salle inutilisée, silencieux et inquisiteur, comme le prédateur s’apprêtant à fondre sur sa proie. De par l’embrasure de la lourde porte entrouverte, Niclas reconnut la silhouette longiligne d’Odrinth, qui lui tournait le dos. Occupée à fourrager dans sa chevelure blonde elle dut sentir sa présence, d’instinct, et se retourna tout en bredouillant de futiles excuses. A qui pensait-elle avoir affaire ? Le serpentard croisa les bras sur son torse, et s’appuya de l’épaule droite contre le chambranle de la porte. Cela ne ressemblait pas à la jeune fille, elle toujours si pleine d’assurance et de verve, à tenir la dragée haute à quiconque la regardait un tant soit peu de haut ou de travers. Nick ne dit rien, et se contenta de la fixer de ses prunelles sombres et lapidaires. |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Mer 13 Jan 2016 - 22:32 | |
| Closes avant d'avoir put libérer la fin de leur phrase, les lèvres de la jeune fille perdirent aussitôt le sourire guilleret qui lui donnait l'air d'un ange. Il n'y avait aucun fantôme à flatter, aucun professeur à embobiner, aucun imbécile à manipuler. Il n'y avait que Niclas Travers et ses airs de détraqueur. Il n'y avait pas meilleure image pour le décrire, lui et son regard qui vous lançait des imperium rien qu'en croisant le vôtre. On pouvait difficilement faire pire rencontre à Poudlard, à moins de se jeter dans la forêt interdite en pleine nuit.
Beaucoup de choses passèrent par la tête bien faite de la Serdaigle quand elle reconnut le sombre individu qui semblait presque l'attendre pour la raccompagner, gentiment, jusqu'à sa salle commune sans qu'elle ne se perde dans le dédale des couleurs à peine éclairés. Beaucoup de choses, mais seules deux s'imprégnèrent : il faudrait trouver un autre endroit où s'isoler le week-end ou devenir maître dans l'art du collaporta en moins d'une semaine; mais d'abord il faudrait survivre au sale quart d'heure qui s'annonçait.
Cette journée qui avait bien commencé prenait une tournure que la jeune fille n'appréciait guère.
Devant le regard insistant du préfet -par Morgane, c'est vrai qu'il était préfet cette année ! Que Merlin nous protège- et par acquis de conscience, elle vérifia l'heure sur la petite montre en argent qui ceignait son poignet délicat. Elle n'était pas en avance et venait même tout juste de louper le dîner, mais il lui restait un peu de temps pour gagner son dortoir avant le couvre-feu.
Alors, agissant de l'exacte façon amorcée avant l'arrivée de Travers, la Serdaigle attrapa son sac et le déposa -aussi gracieusement que l'on peut déposer un sac- sur son épaule, cala l'épais volume de "magie noire" entre ses bras et se saisit de sa baguette pour éteindre les torches qu'elle venait presque d'allumer, sans se soucier de la réaction du préfet qui s'était calé judicieusement entre les deux en restant bêtement au milieu de la porte. Si seulement la voir pointer sa baguette vers lui pouvait effrayer, ne serait-ce qu'un peu, Travers ! Mais les chances étaient vraiment faibles et elle n'était pas suicidaire au point de s'y risquer, ce dont il devait être certain par avance.
Puisqu'il ne restait -presque- plus de traces de son passage dans la salle, la demoiselle glissa sa baguette dans son étui, à la ceinture, et s'approcha tranquillement du jeune homme.
-Tu permets ? lança-t-elle en arrivant à sa hauteur, le menton levé pour lui faire la demande.
La jeune fille avait beau n'être âgée que de quinze ans, elle planta ses yeux glacés droit dans les ténèbres qui essayaient de l'engloutir et la faire suffoquer. Elle ne semblait pas craindre le terrible préfet des Serpentard, pas plus qu'elle ne semblait craindre qui que ce soit, de manière générale. Sans détourner les yeux un seul instant, elle attendit patiemment qu'il daigne lui céder le passage, une moue vaguement blasée accrochée à son visage comme si elle pensait qu'en faire la demande était déjà de trop.
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| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Jeu 14 Jan 2016 - 10:50 | |
| Au moment où Crystal le vit, et surtout le reconnut, son petit sourire affable et doucereux s’effaça aussitôt, laissant place à une expression nettement plus contrariée et quelque peu méfiante. C’est ça, Odrinth, montre ton vrai visage, pensa le Préfet, impassible mais intérieurement goguenard. Car ce n’était pas la première fois qu’ils se croisaient, tous les deux. Outre les murs cloisonnés de Poudlard entre lesquels ils devaient cohabiter à l’année par la force des choses, le mielleux minois de la serdaigle l’avait déjà toisé bon nombre de fois en dehors de l’école, lors de diners mondains la plupart du temps, au sein même du Manoir Travers ou chez un quelconque autre nanti de la sphère sang-pur. Des rumeurs se chuchotaient, parmi la fine fleur du gratin sorcier, selon lesquelles la pureté du sang des Odrinth était putative. Une bien belle fissure dans le vernis policé qui recouvrait la famille de la jeune fille dont Nick s’imaginait volontiers qu’ils se seraient passés, surtout par les temps qui couraient. Eternel soupçonneux devant l’éternel, Niclas était tout enclin à y croire ; sous ses airs de poupée de porcelaine hautaine et maniérée, à l’indiscutable bonne éducation dont la distinction transpirait par tous les pores de sa peau, c’était l’âme d’une petite arriviste manipulatrice qu’il décelait en Crystal, prête à beaucoup de choses pour arriver à ses fins, quitte à mentir impunément, à l’instar de sa famille, sur les véritables origines de leur sang. Néanmoins, la hiérarchie étant ce qu’elle était et tenant une place conséquente dans la stratosphère des Grandes Familles, les relations et le poste qu’occupait le père de Crystal au Ministère de la Magie lui conféraient un certain poids, tout comme la réputation de son auteure de mère. Travers ne pouvait que supputer de son côté et ronger son frein devant cet évident manque de transparence qui, au final, arrangeait beaucoup de monde – car à n’en pas douter, les Odrinth ne devaient pas être les seuls en ligne de mire. Rien ne l’empêchait cependant, à l’échelle de Poudlard et de ses fonctions, de ne faire aucun cadeau à cette énième « fille de » qui pensait pouvoir mettre le monde à genoux devant ses pieds par la seule force de son intelligence et de sa persuasion. Toujours appuyé contre le chambranle de la porte, Nick l’observait prendre tout son temps pour collecter ses affaires et éteindre les torches qu’elle avait allumées. Il était bien conscient de lui bloquer la route, s’étant positionné de telle sorte à faire obstacle de sa haute stature entre la salle et le couloir, et lorsqu’elle lui demanda de façon fort courtoise à se dégager du chemin, son visage ne changea pas le moins du monde de son expression froide et impassible. — Certainement pas, fit-il d’une voix dure et sèche, claquant comme un fouet. Ses sombres prunelles descendirent jusqu’à la poitrine de la jeune fille contre laquelle elle tenait un ouvrage fermement entre ses bras. On dirait que t’as loupé le dîner, Odrinth. Ta lecture t’as retenue, peut-être ? |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Jeu 14 Jan 2016 - 13:33 | |
| — Certainement pas.
Le début de la fin. Ce n'était pas à lire et à s'entraîner aux maléfices que la jeune fille aurait du passer la journée, mais à écrire son testament. Quoiqu'elle n'avait rien à léguer, outre son médaillon et ses livres annotés. Pourtant, quand la sentence tomba, nulle surprise ne vint soulever l'arche délicate de ses sourcils, ni contraindre son visage à se parer d'expressions sans intérêt. Bien qu'elle ait tenté de sortir, le refus de Travers n'avait fait que confirmé ce qu'elle savait déjà. S'il s'était arrêté, ce n'était pas pour jouer le rôle du préfet modèle. Et sa voix tranchante ne faisait que le confirmer un peu plus.
La jeune Odrinth avait déjà entendu ce ton un bon nombre de fois sans s'émouvoir. De Travers ou d'autres, elle s'attirait plus facilement haine et rancoeur qu'amitié. Mais sentir la rage contenue de cet énergumène là lui laissait un goût sucré de victoire. Apparemment, rien que la croiser lui rappelait l'affront qu'elle avait pu lui faire, presque innocemment, une fameuse nuit de fête. Combien de temps s'était écoulé depuis les événements ? Elle ne s'en souvenait plus vraiment, mais ce qui en avait découlé était inoubliable. Et comment oublier l'air hébété de tous ces prétentieux colportant en douce de sales rumeurs sur sa famille quand ils avaient fini par comprendre qu'elle les menait en bateau depuis plus ou moins dix minutes. Comment oublier surtout la haine brûlante de Niclas quand elle avait eu le malheur de croiser son regard et qu'il lui destinait encore aujourd'hui.
Malgré la pénombre, il n'était pas difficile à deviner.
Un petit sourire fila sur ses lèvres de princesse quand un éclair mesquin lui souffla une provocante réponse à la question -sans doute purement rhétorique- du préfet. Oserait-elle rebondir sur cette tentative d'intimidation pour lui rappeler que c'était bien ses lectures qui lui avait permis d'entuber le fils Travers ? Elle hésitait, et son hésitation se voyait comme un lumos dans la nuit. Mais elle se contenta d'un sourire et de suivre le regard du garçon vers son livre, inclinant l'ouvrage pour en révéler le titre.
-Il semblerait en effet, admit-elle comme si la simplicité de sa réponse allait faire oublier à Travers son sourire mutin.
Quand elle releva les yeux, il avait disparu mais quelques éclats moqueurs dansaient encore au fond de ses prunelles. Elle contenait toujours son envie dévorante de le charrier, consciente que l'asticoter alors que la situation n'était déjà pas à son avantage pourrait lui coûter cher. Et puis se vanter inlassablement du même coup de chance ne correspondait pas à ses ambitions.
-Je me rattraperais au petit-déjeuner demain.
Elle haussa les épaules, sauter des repas de la dérangeait pas, mais sa vie privée ne devait guère intéresser le préfet des verts. En vérité, la jeune fille préférait tourner la conversation sur un sujet aussi stérile pour donner le moins d'accroches possible. Etre aussi lisse que son nom. Et attendre qu'il se lasse et la laisse partir.
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| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Jeu 14 Jan 2016 - 15:40 | |
| S’il fallait bien accorder quelque chose à Crystal, quoiqu’il eut volontiers préféré se faire torturer ou mutiler un membre que de le reconnaître, c’était que malgré son jeune âge, elle avait le cran de savoir se camper droit devant l’obstacle et l’affronter, avec tout l’aplomb dont elle était capable de faire preuve. C’était aussi quelque chose qui avait le don d’agacer Travers, bien qu’il continuait à arborer un visage neutre de tout (res)sentiment. Cette même Crystal, il le savait à ses dépens désormais, était du genre de petite fille sage à l’allure docile et aimable dont il fallait pourtant se méfier. Gare à celui qui lui donnerait le bon Salazar sans confession ; la gamine était aussi fourbe qu’elle avait des manières gracieuses, aussi retorde qu’un loup en costume d’agneau. Désopilant, lorsque l’on savait que c’était des qualités que l’on prêtait également au Préfet des verts. Elle avait d’ailleurs à son actif l’incommensurable privilège de pouvoir se targuer de les avoir tous bernés, lui et la bande de gosses de riches vantards qu’ils étaient, tous persuadés d’être plus malins les uns que les autres. Ah, elle l’avait connu, son moment de gloire ! Moment qui leur avait laissé à tous le goût amer de l’humiliation, celui du ridicule, de l’arroseur arrosé. Quelle petite jeune fille de quatorze ans pouvait se vanter de l’avoir mise à l’envers à ce qui se faisait de mieux en matière de petits caïds despotiques et ségrégationnistes ? Peu, il allait sans dire. Depuis, certains lui vouaient une haine féroce, quand d’autres se demandaient encore si c’était du scrout ou du pétard. Il était même quelques rumeurs qui allaient bon train, selon lesquelles certains avaient mis un contrat sur sa tête – en tout bien tout honneur, il allait de soi. En d’autres termes ; l’épisode n’avait laissé personne indifférent. Pas même Travers, lui le placide, insensible et laconique garçon, l’inébranlable reptile au sang froid. Cependant, il était un art que Nick pouvait sans mentir affirmer savoir très bien maîtriser ; celui de la guerre. Il aurait presque put en écrire un ouvrage, « gagner ou perdre une guerre ne se fait pas par hasard, ni par l'intervention des dieux ou des esprits, c'est une question de méthode et de stratégie ». Ou peut-être avait-il déjà était écrit ? Qu’il l’ait été ou non, Travers savait de quoi il parlait, et en maîtrisait les armes. Si Odrinth voulait jouer les cadors, elle avait frappé à la bonne porte. Qu’elle soit une fille, plus jeune, et visiblement plus vulnérable que lui ne lui causait qui plus est absolument aucun souci moral. La serdaigle, quoiqu’hésitante, se risqua à sourire, un sourire plein de fiel, de ceux qui tentent le tout pour le tout. Elle inclina son ouvrage pour offrir une vue plongeante à Niclas sur sa tranche et son titre, visiblement très fière de son effet, et d’elle-même. Dans la provocation, elle s’amusait à faire des traits d’esprit, espérant sans doute prouver – à qui ? A lui ? – qu’elle était parfaitement sereine et maîtresse de la situation. Nick décida de rentrer dans son jeu. — Oh, wow « Grande noirceur de la Magie » de Mercurius Cauldron, je suis sincèrement impressionné, feinta-t-il et n’en n’ayant pourtant pas du tout l’air. Très évocateur. Tu l’as trouvé à la bibliothèque, ou dans la collection personnelle de ta mère ? Fit-il mine de s’intéresser, sur le ton de la conversation, ne bougeant pas d’un pouce. |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Jeu 14 Jan 2016 - 20:54 | |
| Entendre Travers dans un autre registre que la menace produisait un effet très étrange. Pas tout à fait sûre de savoir s'il s'agissait d'un bon ou d'un mauvais présage, la petite demoiselle prit le parti de continuer sur sa lancée. Après tout... quoi de plus normal que de parler bouquin avec un sorcier qui l'aurait volontiers jetée aux inferi si la situation s'était présentée à lui ?
-Nous savons tous les deux que ma mère n'a aucun ouvrage d'aussi piètre qualité dans sa collection. Il vient tout droit de la bibliothèque.
Et c'était affligeant de voir que la bibliothécaire perdait son temps à cacher un ouvrage si creux, quoi que joliment illustré pour accentuer le côté terrible et dangereux de chaque nom cité. Le plus drôle était le passage sur les Horcruxes qui tenait en une ligne "nous n'en parleront pas tant cela est dangereux". Pourquoi perdre son temps à le citer dans ce cas ? L'auteur n'avait vraiment aucune notion de ce que voulait dire "rétention d'informations". Le meilleur moyen de faire disparaître ces choses, quoi qu'elles puissent être, était de ne pas les mentionner et d'emporter le secret dans sa tombe. Ou si l'on craignait que quelqu'un de mal intentionné n'en découvre l'usage, de crypter le message pour celui que l'on jugera digne de l'information. On voyait bien que lui n'avait jamais eu des parents nommés Odrinth.
Quant à Niclas, il persistait à ne pas bouger. Combien de temps comptait-il garder la pose ? Jusqu'à ankyloser son épaule ? Et rien ne servait de le pousser, d'une part parce que c'était un comportement indigne de qui elle était, et d'autre part parce qu'il lui aurait brisé le poignet bien avant de reculer.
Et impossible de deviner ce qu'il avait en tête. La jeune fille avait continuer à soutenir son regard, elle n'y décelait aucune intention, aucun signe sur ce qu'il avait en tête. A croire qu'il n'y avait que du vide dans sa boîte crânienne, un vide aussi noir que ses yeux. Elle ne pouvait rien contre ce mur insensible, si ce n'est rester aussi inintelligible que lui. Puisqu'elle ne le connaissait pas assez pour frapper les failles de son armure, il ne lui restait plus qu'à attendre qu'il dévoile son jeu.
Dehors la nuit ne faisait que s'épaissir, plongeant toujours un peu plus la pièce dans l'ombre. Le vent sifflait à travers les fenêtres. Bientôt, il n'y aurait plus que le couloir pour les éclairer et le couvre-feu résonnerait en même temps que la lourde cloche de l'école. Une intuition souffla à la Serdaigle que le préfet ne la libérerait pas avant ce délai mais le peu de choses qu'elle savait de lui la menait à penser qu'il ne se contenterait sûrement pas de l'accuser de traîner hors de son dortoir aussi tard. Peut-être le ferait-il mais ce ne serait que le coup de grâce, c'est ainsi qu'elle l'imaginait.
Malgré ses sombres présages, elle resta aussi têtue qu'un hippogriffe et ne bougea pas plus que Niclas. Elle n'aurait pas la bêtise de lui demander ce qu'il voulait. Plutôt passer la nuit à se regarder en chien de faïence que de lui tendre une perche aussi évidente.
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| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Dim 7 Fév 2016 - 17:24 | |
| Travers, avec un indétectable mélange de perplexité et d’antipathie, jaugeait de son regard sombre la petite serdaigle qui rendait fièrement gloire aux écrits de sa mère. A ses yeux, s’en était abjecte de niaiserie. — Je trouve ça bien présomptueux de ta part, et ça revient peut-être à accorder un peu trop de crédit aux ouvrages de ta mère, fit-il le plus naturellement du monde, sans gêne et avec un discret sourire railleur aux lèvres, le tact n’ayant jamais fait partie des valeurs qu’on avait tenté de lui inculquer. Pourtant, il était important de souligner qu’il n’avait jamais tournée une seule page d’un livre de la mère de Crystal. Pour quoi faire ? C’eut été une bien trop grande perte de temps en ce qui le concernait. Mais cela, la jeune blondinette n’était pas censée le savoir. Si les œuvres de Mrs Odrinth n’étaient pas des choses qui éveillaient la curiosité du Préfet, celle qu’elle tenait en revanche entre ses bras graciles, et dont elle exposait si hardiment la couverture pensant sans doute qu’elle recelait un pouvoir de défense ou d’intimidation quelconque, avait attiré son attention. Nick – et certains de ses camarades également désormais – n’était pas sans ignorer que sous ses airs de ne pas y toucher, Crystal cachait malgré son jeune âge une intelligence déjà fort remarquable. Une qualité indéniable qui de son propre point de vue pouvait s’avérer être à double tranchant ; à trop croire en elle et en sa ruse hors du commun, la jeune fille pouvait s’y brûler les ailes. Aussi s’étonnait-il à demi de la voir verser dans le côté obscur… De la magie. A quoi jouait-elle ? Que cherchait-elle ? Certainement pas des réponses à ses questions restées en suspens en cours, on ne donnait pas là-dedans à Poudlard ou alors avait-il manqué bien des épisodes – fort intéressants au demeurant. Alors, complotait-elle quelque chose ? C’était peut-être en attendre un peu trop de la part d’une jeune donzelle de quatorze ans. Et pourtant… S’il y avait bien une chose que Niclas avait appris la concernant, c’était de ne plus s’étonner de rien avec elle. Le visage toujours aussi impassible que sa stature, il poursuivit d’une voix égale ; — Ma foi… Je n’aurais jamais imaginé qu’une femme aussi consciencieuse que Mrs Pince te laisse quitter la bibliothèque avec un tel grimoire sous le bras, fit-il remarquer, feignant toujours la perplexité. Dans quel rayon l’as-tu trouvé au juste ? - Spoiler:
Pardon pour cet interminable retard
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| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Mer 10 Fév 2016 - 23:23 | |
| Crystal n'aimait pas ses parents. Sa mère moins que son père. Lui au moins ne mentait pas, ne prétendait pas, il était, comme une statue fièrement dressée pour l'éternité, froid et orgueilleux. Elle, en revanche, cachait sous son onde pure le pire des serpents. Affutée comme une lame, Amanda Odrinth avait toujours un sourire et une tendresse de façade pour sa fille, tissant autour d'elle une toile de mensonge où elle avait essayé de l'engluer pour mieux la contrôler, la faire bouger à sa guise. Crystal la détestait. Et détestait son père de l'admiration qu'il avait pour ce procédé et de l'amour qu'elle voyait dans ses yeux quand il fixait sa mère. Ces regards qu'il n'avait jamais pour elle, ni pour personne d'autre que son épouse.
Pour autant, les paroles de Niclas chatouillèrent la jeune fille. Ses parents avaient bien des défauts, dont celui de ne pas l'aimer, mais leurs qualités n'en brillaient que davantage. Et l'intelligence d'Amanda Dulac, comme elle aimait continuer à signer ses ouvrages, n'était plus à démontrer. Aussi que le Serpentard ose se moquer de la collection faramineuse de livres que contenait leur bibliothèque lui laissa un goût amer en bouche. Mais sa réaction n'avait rien de surprenant. Monsieur Travers pouvait bien intimider tout Poudlard d'un regard, il n'était pas si redoutable que cela. Ne dit-on pas que le savoir c'est le pouvoir ? Et la jeune fille savait depuis une certaine soirée que ce serpent là n'en savait sûrement pas autant que son assurance laissait suggérer. Ô comme il serait bon de réussir à lui faire boire l'un des poisons mis au point par sa mère pour lui faire ravaler sa foutue prestance. Malheureusement, Crystal aurait été bien incapable de préparer une telle potion à son âge, quand bien même elle connaîtrait la recette par coeur.
L'idée restait assez réconfortante pour l'aider à supporter le sourire de Travers et faire danser une lueur délicieusement méprisante dans le fond de ses yeux bleus.
-Tu es mal placé pour me reprocher d'être fière de mon héritage, tu ne crois pas ? fit-elle de sa petite voix aqueuse.
Pas plus que l'acidité de ses mots, elle ne loupa le coup d'oeil prononcé qu'il jetait sur son livre. Qu'il semble s'intéresser sincèrement à l'ouvrage la laissa soupçonneuse. A l'entendre, on aurait dis qu'il venait de faire une bonne prise. Oh, peut-être qu'il pensait que... Crystal resta interdite un instant, resserrant son emprise sur le volume.
-Tu n'imagines pas ce qu'on peut obtenir avec un sourire et une fréquentation assidue de la bibliothèque... avança-t-elle, sa bouche s'étirant fugacement en un petit sourire. Mrs Pince m'a autorisée à le prendre puisque j'ai épuisé presque tous les livres intéressants de ses rayons.
Rien n'est stupide comme vaincre, la vraie gloire est convaincre. Crystal l'avait bien compris. Si Travers la soupçonnait d'avoir piqué un livre de la réserve, il serait amusant de le persuader du contraire. Mais était-il assez ignorant pour ne pas savoir que Mrs Pince adorait enchanter ses livres pour éviter de tels vols de se produire ? En sept ans à Poudlard, avec la masse d'idiots patentés qui fréquentaient les lieux, ce genre de rumeurs avaient déjà du lui remonter aux oreilles. Alors à quoi rimait ses interrogations ?
Crystal ne savait pas bien quoi en penser...
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Dernière édition par Crystal Odrinth le Ven 12 Fév 2016 - 19:32, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Jeu 11 Fév 2016 - 23:16 | |
| Crystal avait beau avoir un caractère sacrément trempé pour son âge, le léger tressaillement de ses lèvres à l'évocation de sa mère n'échappa pas à l’œil aiguisé de Travers. Oh oui, lui qui d'ordinaire parlait peu, avait un don inné pour l'observation de ce genre d'infimes détails qui pouvait en un clin d’œil ruiner un masque composé et forgé depuis nombre d'années. A n'en pas douter, Miss Odrinth était une puissante femme en devenir, mais elle n'en restait pas moins, à l'heure actuelle, qu'une jeune fille déjà déconvenue par la vie - très jeune fille, qui plus est. Sans doute piquée au vif dans son orgueil, elle chercha à sauver les apparences en l'attaquant sur l'un des seuls sujets sur lequel Nick était inébranlable ; sa famille. Comment décrire les liens qui unissaient les membres du clan Travers ? Inexistants était peut-être encore le qualificatif qui convenait le mieux à la situation. De son père, Forsyth Travers, Premier Conseiller du Ministre de la Magie, Nick ne tirait aucune reconnaissance, aucune tendresse, aucune admiration, aucun modèle. De sa pauvre mère Atia, qui avait réussi l'exploit d'échouer dans l'éducation de chacun de ses quatre enfants, il n'avait que l'image d'une femme faible et soumise, anodine, juste celle d'une femme féconde servant à rendre pérenne la gloire de leur nom. Ses deux frères, Christian et Warren, étaient aussi à l'opposé l'un de l'autre que de lui-même, aussi insipides à ses yeux qu'il leur était indifférent. Quant à Azelma, ou plutôt Alicia, comme il aimait l’appeler pour la faire sortir de ses gonds, la petite dernière... Elle n'était qu'une affreuse gamine capricieuse, gâtée et pleurnicharde, dont il avait vraiment peine à croire qu'ils partageaient la moindre goutte du même sang. La Famille Travers devait sa consécration à la pureté du sang de ses sorciers, à la richesse que des générations et des générations avaient amassée au détriment des autres, mais certainement pas à l'amour et à la considération que chacun de ses membres se portaient. — Et tu es mal placée pour prétendre me connaître. Que sais-tu réellement de mon héritage ? Uniquement ce que je veux bien te laisser croire. Le petit sourire qu'il n'avait cessé d'afficher brillait d'une vile lumière. D'ailleurs, je ne te reproche rien. Il s’esclaffa d'un air sarcastique. Reprocherait-on à un aveugle de ne pas y voir ? C'eut-été aller contre les bonnes mœurs. Et il était bien connu que Niclas en était pétri. Crystal se pensait probablement intouchable du fait du statut de sa famille et de la notoriété de sa chère génitrice, Nick savait pour autant à qui il avait affaire ; une petite menteuse patentée et encroyreuse qui certes avait quelques talents cachés mais ne valait pas certains ou certaines de ses semblables. — En effet, je suis loin d'imaginer... Railla-t-il d'un ton ironique. En revanche, je ne suis pas aussi crédule que tes petites copines de dortoir à qui tu peux faire avaler tes histoires. Désormais, j'ai appris à me méfier de chaque mot qui sort de ta bouche. Nick décroisa les bras pour lever une de ses mains à hauteur de son visage. Et mon petit doigt me susurre à l'oreille que Mrs Pince n'a rien autorisé du tout... Ajouta-t-il dans un sourire féroce. |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Ven 12 Fév 2016 - 19:31 | |
| Rêvait-elle ou Travers se pensait déjà vainqueur ? Ridicule. Vainqueur de quoi d'abord ? D'avoir fait le rapprochement entre le livre qu'elle tenait et un interdit de consultation ? Bravo Travers, tu sais que les livres de magie noire sont proscrits à Poudlard même sans avoir jamais mis un pied dans la bibliothèque. Un véritable exploit...
Fascinée par la vitesse à laquelle le serpentard était passé du froid d'outre tombe à l'orgueilleux triomphe, la jeune fille resta muette face aux provocations. Son silence, comment le verrait le préfet ? Un acte de soumission ? Ce serait amusant s'il le prenait comme ça. Elle détourna le regard un bref instant. Elle n'avait rien à répondre, du moins n'avait-elle pas envie de jouer à quel sorcier aura le dernier mot. C'était inutile. Travers ne la croirait de toute façon jamais si elle lui disait que son héritage, si elle le souhaitait, elle pouvait le décortiquer, l'apprendre par coeur, peut-être même mieux que lui. Les livres avaient ce pouvoir. Mais tout le monde, outre certains serdaigle, semblait l'avoir oublié. Pas étonnant dès lors que les plus brillants sorciers fussent issus des bleus et bronze.
Et puis, quel dommage de priver Niclas de son éphémère moment de gloire. Voir un sourire, même méchant, sur sa tronche de détraqueur était suffisamment rare pour ne pas se priver de se privilège en lui signifiant qu'il ne faisait que brasser du vent. La petite serdaigle se faisait déjà bien assez sous-estimer à l'ordinaire pour ne pas s'offusquer, en effet, des insultes à demi mots du jeune homme. S'en rendrait-il compte ou bien qu'elle ait lâché son regard suffirait à l'induire en erreur, lui le grand observateur ? La jolie blonde ne tarderait pas à voir si monsieur était à la hauteur de sa réputation. Et quand bien même, il se rendrait compte que ce n'était pas en l'insultant de la sorte qu'il allait l'atteindre, elle n'avait pas grand chose à craindre de plus. Après tout, il n'avait aucun moyen de deviner où frapper.
— [...]Désormais, j'ai appris à me méfier de chaque mot qui sort de ta bouche.
Que n'avait-il pas dit là. La jeune fille se para d'un somptueux sourire dès qu'il prononça ces mots. Un air malicieux se grava sur son visage de porcelaine et elle ne put retenir sa raillerie plus longtemps. De son air le plus innocent, elle répliqua, odieuse :
-Je suis flattée que tu te méfies de la petite fille que je suis. Mais elle dut bien revoir son enthousiasme à la baisse alors que Travers lui coupait presque la parole pour continuer sur sa lancée, plus menaçant que jamais. Il fallait tenir bon. Alors même si son sourire insolent se figea un peu, la jeune fille fit de son mieux pour ne pas flancher.
-Je vais finir par rougir, Travers, si tu continues. En plus de te méfier de tout ce que je dis, tu penses que je suis assez douée pour m'introduire dans la réserve, déjouer les sortilèges de défenses de Mrs Pince, sortir de la réserve et me promener en toute quiétude avec un livre volé sous le bras pendant tout un week-end ?
Arquant un sourcil, elle se fendit d'un petit sourire.
-C'est bien ce que tu sous-entend que j'ai fait, n'est-ce pas ? Je me demande bien ce que même toi pourrait faire contre un esprit si aiguisé. Parce que si j'ai réussi tout ça, tu te doutes bien que j'ai déjà tout prévu pour que te laisser voir le titre du livre ne me mette pas dans une posture délicate.
Alors Travers, que dis-tu de ça ?
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| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Ven 12 Fév 2016 - 21:10 | |
| Fixant d’un regard impénétrable le visage rayonnant d’assurance et d’effronterie de son interlocutrice, Travers s’étonnait de sa propre loquacité. De mémoire, jamais pareille conversation n’avait-il tenue avec quelqu’un, qui plus est une aussi jeune personne, et ce de toute sa vie. Et par « pareille conversation » entendait-il aussi longue. Il y avait dans la verve orgueilleuse de Miss Odrinth, si persuadée de la prééminence de son intellect, quelque chose qui lui donnait envie de repousser ses propres limites pour atteindre celles de la jeune fille. Y parviendrait-il ? De cela, il n’en était pas encore tout à fait certain, mais foi de Travers, Nick regorgeait d’atouts pour y arriver. Sans aucun doute charmée par le propre son de sa voix, le Préfet écouta, sans broncher, pérorer la péronnelle tout son soûl. Sa première boutade glissa sur lui comme la pluie glissait sur un imperméable et n’ébranla en rien le vil rictus tordu qui lui servait de sourire. Qu’on se le dise de toute façon ; chez l’aîné de la famille, et à l’instar de son patronyme, tout était de travers. Nul n’ignorait, et encore moins lui-même, qu’il existait en lui cette part obscure et sournoise de sa personnalité. Cette facette, pas le moins du monde cachée par ailleurs, sombre et redoutable, pareille à un prédateur sauvage qui n’attendait que son heure pour surgir et laisser libre cours à sa furie. Le serpentard était encore suffisamment jeune pour avoir toujours sut la contenir, mais ils étaient peu nombreux, ceux qui pensaient pouvoir le titiller et lui tenir tête impunément, sans déclencher le fameux signal d’alarme. Crystal semblait, de toute évidence, faire partie de ceux-là. Cependant, à vouloir jouer les petites frappes, l’adorable oiseau pouvait y laisser des plumes. Peut-être s’en doutait-elle, ou peut-être s’estimait-elle au-dessus de cela, mais le serpent qu’était Niclas bouillait d’un feu que seul son sang froid savait modérer ; tout comme le reptile qui ornait son blason, il savait à quel moment passer à l’attaque. Tout était question de temps, il n’y avait que ses idiots de lions pour foncer tête baissée. L’art de la guerre ne se maniait pas par l’ardeur et l’impétuosité, mais plutôt par le juste choix du moment où dégainer. Toute raison gardée, l’heure ne s’y prêtait pas. Pas encore. — Ça m’ennuierait beaucoup que tu rougisses, d’autant que je ne t’ai fait aucun compliment. A nouveau il croisa les bras, bien décidé à jouir du temps libre qu’il avait devant lui et que lui octroyait son titre de préfet. Il resta un long moment sans rien dire, les deux alcôves noires qui lui servaient d’yeux légèrement plissées, à observer la sorcière qui lui faisait face. Tu sais ce que je pense ? Il pouffa d’un rire sans joie. Que ton orgueil est aussi démesuré que ta capacité à mentir. Il poursuivit très naturellement. A vrai dire, je ne sous-entends rien du tout et je t’observe seulement te rouler avec délice dans ta suffisance. Je pense aussi que ceci, il désigna du doigt le livre, objet de toute leur attention, d’un geste vague, tu l’as obtenu par un moyen beaucoup plus évident que ton incroyable force de persuasion. La magie, bien évidemment. Après, un simple accio n’avait certainement pas réussi à faire tomber dans les bras ouverts de Crystal le grimoire qu’elle désirait. Mais cela, ce n’était pas ce qui l’intéressait le plus. Mais là n’est pas la question. En fait, ce que je me demandais vraiment, ce n’était pas tant de savoir comment tu l’avais eu, mais plutôt ce que tu comptais en faire. Ne me dis pas que tu as épuisé ton stock de romans à l’eau de rose et que tu t’es mise en quête de sensations… Un peu plus fortes, quand même ? |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Sam 13 Fév 2016 - 15:52 | |
| La conversation prenait doucement des allures de guerre ouverte. La tension ne faiblissait pas entre l'adolescente et le presque adulte. Aucun ne reculait, aucun n'attaquait vraiment. Ils se jaugeaient tout au plus, s'évaluaient dans une joute verbale qui semblait ne les mener nul part. Pourtant ils continuaient à se répondre et pour quiconque ne pouvait lire dans leurs regards vissés l'un à l'autre, l'échange pouvait même paraître cordial. Travers et Odrinth se répondaient certes avec une ironie mordante, s'insultant l'un l'autre de douces tournures mais que pouvait-on espérer de mieux de la part de ses deux là ?
La serdaigle, pas plus que son infernal vis à vis n'était réputée pour son affabilité. Sauf en cours, mais c'était un autre monde, d'autres règles. Il y avait un professeur à charmer, une culture à étaler, une fierté à défendre. Dans ce petit monde clos, les autres élèves ne comptaient pas, n'existaient pas. Il n'y avait qu'elle et l'adulte à impressionner. Il fallait rayonner alors, sourire et charmer, car plus que d'excellents résultats, ce que ces gens appréciaient et gardaient en mémoire, c'était la vivacité d'esprit ainsi que 'implication. Qu'elle ne fut que de façade ne revêtait aucune sorte d'importance. Et quand ses camarades se laissaient aller en moquerie divers et variées devant son air ingénu, la jeune Odrinth restait de marbre, mais se souvenait de chaque visage, de chaque mots lâchés. Plus tard, elle frappait. Parfois quelques heures après, parfois quelques années. Avec elle, la prescription n'existait pas. Une fois fait, le mal ne pouvait disparaître. Il fallait seulement le rendre au centuple, se venger sans être soupçonnée, parce qu'il est bien connu que l'on craint toujours plus ce que l'on ne connait pas. Et l'ombre sans visage que craignait déjà quelques malheureux imprudents s'appelait Odrinth.
Si Travers portait ses vices avec panache jusque dans son nom, Odrinth, elle, avançait masquée, avec ruse et méthode. D'ailleurs, si elle avait regretté sur le coup que le choixpeau ne l'ait pas envoyé à Serpentard, elle s'en félicitait maintenant, car on soupçonnait bien moins une excentrique et insupportable miss-je-sais-tout de Serdaigle qu'un rusé serpent. De l'aigle on ne retient que la prestance du vol et l'on oublie très facilement qu'il chasse lui aussi avec force de précision.
Mais Travers avait raison sur un point : la jeune fille se roulait bien dans sa suffisance, comme il le disait. Peut-être qu'elle n'aurait pas l'occasion de lui dire, peut-être qu'il resterait persuadé d'avoir raison, mais elle savourait le voir prétendre qu'elle avait subtilisé un livre et conjecturer sur ses méthodes. A aucun moment, il ne semblait soupçonner qu'elle ait pu lui dire la vérité -ou du moins une partie de la vérité- sur cette affaire. Un sourire et une connaissance aiguisée des rayonnages. C'était tout. Presque tout.
Alors que la nuit finissait de tomber dans la pièce, lui masquant presque totalement le visage du jeune homme avec le contre jour du couloir, la mignonnette trouva du réconfort dans cette entourloupe. Si jamais Travers venait à l'accuser d'avoir trop traîner dans les couloirs, elle aurait au moins la satisfaction de s'être jouée de lui jusqu'au bout. Qu'il n'en sache rien ajouterait presque à sa bonne humeur et cela semblait bien parti pour, puisqu'il changeait lui-même de sujet.
-Ce n'est sûrement pas avec ce livre que je trouverais des sensations fortes... Peut-être parce que ce n'est qu'une copie. Tu savais que l'original avait été rédigé avec l'aide de la baguette de sureau ?
Du moins, c'était ce qui se disait. La jeune fille soupçonnait quant à elle, une publicité mensongère. Mais n'ayant pas le livre original sous la main, il était difficile de se faire une idée précise.
-J'étudiais, finit-elle par avouer sans plus de moquerie. Que pensais-tu que je pourrais faire d'autre avec un livre ?
Une certaine naïveté dans les propos continuait à trahir son jeune âge. Elle jouait peut-être avec assurance dans la cour des grands, mais son éducations ne l'avait pas formaté au point de lui retirer toute trace de candeur. A tout juste quinze ans, on n'est pas encore tout à fait grand.
-Si toutes ces choses existent vraiment, je préfère les connaître, souffla-t-elle.
Pour pouvoir les utiliser. Ou pour pouvoir les combattre. Quand on a le coeur plein de ténèbres, on préfère connaître le monde dans lequel on risque de basculer si l'occasion se présente.
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| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Dim 21 Fév 2016 - 17:32 | |
| Au moins Crystal eut la sagesse de ne pas poursuivre sur la pente glissante des hostilités qu'ils commençaient à échanger sérieusement. Dommage, Nick n'attendait que cela. La patience n'était pas sa qualité première, si tant est qu'on puisse dénombrer de sa personne au moins une qualité. Pourtant le Préfet savait que l'heure arriverait où chacun d'entre eux aurait l'occasion d'en découdre avec l'autre, une bonne fois pour toute. Pour quelqu'un tel que Travers, ni l'âge ni le sexe n'étaient obstacle à une bonne mise au point, qu'elle que soit la façon dont elle s'opérait. Mais le chemin était encore long, dans la mesure où Miss Odrinth, malgré sa verve et son hardiesse, ne pouvait tout à fait gommer de son discours et de ses faits et gestes l'ingénuité que lui conférait sa jeunesse. Sans douter d'elle ni de jouer comme une Lady dans la cour des grands, elle ne pouvait tout à fait prétendre à la maturité d'une femme. Du moins pas tout à fait. En attestaient la spontanéité et la franchise de sa réponse, ainsi que le but véritable de sa manœuvre, qu'elle ne cacha pas. Décemment ou non d'ailleurs, car allez savoir ce qui se tramait sous ce petit crâne blond ; tout était toujours finement étudié avec la jeune fille, mais à nouveau ; à trop calculer ses coups finirait-elle par s'égarer dans l'équation... Le visage de Niclas se teinta d'un air dubitatif méticuleusement travaillé. — Bien sûr, où avais-je la tête. Il renifla d'un air dédaigneux. Le truc, c'est que je ne me souviens pas que la magie noire était au programme en quatrième année. Ni dans les trois suivantes d'ailleurs, je pense que je m'en serais souvenu le cas échéant. Dans la pénombre qu'avait créée la nuit en tombant définitivement sur le Château, seul les yeux de Travers étaient visibles. Ils se plissèrent. Qu'elles existent ou non, c'est un fait. Que tu t'y intéresses et que tu t'atèles à les connaître en est un autre... N'es-tu pas un peu trop jeune pour ce genre de lecture ? Imagines que quelqu'un te surprenne en train de lire ce grimoire ? Il eut un rire sans joie. Enfin je veux dire, quelqu'un d'autre... Que moi ? |
| | | | Sujet: Re: Les crocs du serpent | Niclas Travers Mer 24 Fév 2016 - 0:44 | |
| — [...] Le truc, c'est que je ne me souviens pas que la magie noire était au programme en quatrième année. Ni dans les trois suivantes d'ailleurs, je pense que je m'en serais souvenu le cas échéant.
Le silence parfois valait mieux que les mots. Travers pouvait bien prendre ça pour la preuve de culpabilité qu'il attendait, la petite Odrinth s'en moquait éperdument. Elle avait déjà tout un discours de prévu pour amadouer le plus glacial des plus terrifiant professeur le cas échéant. Cependant... Elle ne pouvait nier qu'elle aurait préféré mille fois se retrouver dans une autre situation à l'heure actuelle, comme par exemple devant la porte de sa maison à réfléchir à l'énigme qui leur barrait toujours la route. L'épreuve eût été moins éreintante qu'une conversation avec le préfet des serpentards et surtout beaucoup plus rapide.
Imperceptiblement, un frisson vint lui chatouiller l'échine quand elle prit conscience de l'obscurité. Par quel maléfice pouvait-elle encore percevoir les yeux noir du jeune homme ? Leur éclat glauque le faisait ressembler à n'importe quel monstre sorti droit d'un livre de conte. Quant à elle, toujours pas le droit à l'erreur. Les torches du couloir devaient toujours éclairer faiblement son visage d'ange et refléter la moindre hésitation, la moindre crainte. Fort heureusement, s'il y avait un domaine dans lequel on pouvait difficilement la battre c'était celui des faux-semblants. Etre scrutée en permanence à la recherche de la moindre faille avait cet avantage : on apprenait à se confectionner un masque aussi fin qu'une seconde peau mais aussi dur qu'un mur.
La jeune Odrinth ne concéda rien à son vis-à-vis, du moins en était-elle persuadée puisqu'elle-même ne pouvait évaluer ce qu'il mijotait ou ce qu'il pensait savoir.
-Les gens bien renseignés diraient que j'ai déjà probablement lu cent fois pire en consultant les ouvrages de ma bibliothèque familiale. Ceux qui ne m'aiment pas diraient que ça conforte leurs doutes sur la fiabilité du choixpeau qui aurait du m'envoyer à Serpentard. J'aime bien cette hypothèse personnellement, penser que j'ai pu tromper le choixpeau... C'est mignon.
Elle se tut quelques instants, sans doute pour ménager son effet.
-Les rares exceptions capable de pensées cohérentes dans cette école diront que je suis une Odrinth et une Dulac. Par conséquent, ils trouveront normal que j'en sache plus que ceux de mon âge, incluant tous les domaines de magie, même ceux qui ne sont pas inculqués en cours.
Elle finit par arquer légèrement un sourcil, plus ou moins perplexe, plus ou moins méfiant.
-Je ne pensais pas que tu t'inquiéterais un jour de ma réputation...
Bien sûr qu'il ne s'en souciait pas. Ou peut-être que si, mais sûrement pas par altruisme. Qu'espérait-il lui faire dire ? La petite serdaigle sentait bien qu'il tournait autour du chaudron depuis le début mais ne pas arriver à en percevoir le fond à ce stade lui faisait redouter le pire malgré son insolence apparente.
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