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| (Libre) Et c'est ainsi qu'il mourut asphyxié à quinze ans sous trois tonnes de neige | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: (Libre) Et c'est ainsi qu'il mourut asphyxié à quinze ans sous trois tonnes de neige Mar 19 Jan 2016 - 21:08 | |
| C'était dimanche et Atticus avait passé la matinée à faire la moitié de ses devoirs. La moitié, parce qu'étant donné la pile que ça représentait, il aurait fallu plus d'une matinée pour en venir à bout (vive l'année des BUSE). Pourtant, en bon Poufsouffle, Atticus n'était pas paresseux, même si c'était loin d'être une tête en classe. Il avait grandi dans le monde des Moldus et c'était quand même plus palpitant de réviser la défense contre les Forces du Mal ou les potions (l'histoire de la magie, peut-être pas) que de faire des maths ou de la grammaire. À ses yeux, en tout cas. Mais bon, il avait beau tenter de s'acquitter de ses tâches dans des délais raisonnables, ils croulaient tous sous la masse de travail que les professeurs leur infligeaient. En plus, ça le fichait sur les nerfs. Plus les examens approchaient, plus ses camarades et lui-même étaient stressés et les BUSE revenaient sans cesse dans la bouche de leurs profs. Deborah McMillan était même tombée malade à force de travailler comme une dingue, la pauvre. Après le repas de midi, Atticus décida qu'il ne voulait pas suivre son exemple. Après tout, le reste de ses devoirs n'était pas vraiment urgent - même s'il savait pertinemment qu'il regretterait plus tard dans la semaine de ne pas s'être avancé. Et puis, surtout, il neigeait dehors et c'était magnifique. Il s'habilla chaudement, mit son écharpe jaune et noire qui jurait un peu avec la couleur de ses cheveux mais qu'il aimait quand même, parce qu'il aimait bien sa maison, même si elle manquait de prestige aux yeux de certains, et il chercha dans la salle commune si quelqu'un n'avait pas envie de l'accompagner, mais tous les copains qu'il put trouver étaient accaparés par leurs révisions. C'était peut-être pas toujours un avantage d'être membre d'une maison aussi studieuse. Il soupira et se dit qu'il rencontrerait peut-être quelqu'un dehors.
Une fois dans le parc, il se promena assez joyeusement en levant le nez pour admirer les flocons. Ses pieds le guidèrent machinalement vers le lac, où il aimait se rendre d'habitude pour tenter d'apercevoir les êtres de l'eau dont on lui avait parlé et qui lui inspiraient beaucoup de curiosité, mais le lac était gelé, évidemment. Au fait, où ils vont les êtres de l'eau et le calmar géant, quand il gèle ? Atticus n'eut pas le loisir de s'appesantir sur la question. Ses yeux venaient de se poser sur un petit élève, sans doute un première année imprudent, qui marchait sur la glace en rigolant. Ses copains le regardaient depuis la rive et il leur criait de venir avec lui, espèces de froussards. L'expérience supérieure d'Atticus lui fit penser que quand même ça ne lui avait pas l'air d'une très bonne idée tout ça. Il hésita quelques instants avant de se diriger de leur côté, à tout hasard, mais son attention fut encore distraite par autre chose : une boule de neige qui le frappa en pleine poitrine. Il sursauta, tenta de localiser le coupable en espérant que ce serait un copain et prépara une boule de neige en prévision. Mais le temps d'avoir fini, il se fit encore frapper trois fois. En fait, toute une pluie de boules de neige ensorcelées se ruaient dans sa direction (qu'elles lui fussent personnellement destinées ou non) et dans cette tempête de neige qui limitait sa vision, il ne localisait toujours pas l'émissaire.
- Ohé ! C'est qui qui... commença-t-il à crier en écorchant à peine les strictes règles de la langue anglaise académique, mais une boule de neige en pleine bouche le coupa dans son élan.
Il se mit à courir en tentant d'éviter les projectiles volants et finit par apercevoir une silhouette, à qui il attribua la responsabilité de cette attaque en règle, sortit sa baguette magique, marmonna : "Wingardium Leviosa !" pour faire léviter sa boule de neige et l'envoya frapper la personne, si toutefois elle y parviendrait. Légitime défense ! Il se sentait bien excité et partant pour jouer avec n'importe qui. |
| | | | Sujet: Re: (Libre) Et c'est ainsi qu'il mourut asphyxié à quinze ans sous trois tonnes de neige Mer 27 Jan 2016 - 18:08 | |
| Contrairement à beaucoup de ses compagnes de Maison qui se plaisaient à comparer leur noble froideur à celle de la glace, Rebekka n'avait aucune sorte d'affection pour la neige, l'hiver, ni même les festivités de Noël. L'hiver à Poudlard rimait avec des maladies, propagées par des élèves soucieux de disperser leurs microbes en s'éternuant copieusement les uns sur les autres, mais aussi avec d'ignobles et sauvages batailles de boules de neige, et de la boue neigeuse répandue partout dans le Château, qui rendait les couloirs aussi glissants que la patinoire de Pré-Au-Lard. Non, la benjamine Lestrange n'aimait pas la neige, et pourtant cet hiver était le plus doux qu'elle n'avait jamais connu : enfin fiancée à l'homme de sa vie, la jeune fille commençait à se faire à l'idée qu'elle allait devoir s'efforcer d'aimer à jamais la saison lors que laquelle Ebenezer s'était finalement déclaré à elle. C'était d'ailleurs son fiancé que la Serpentard attendait, seule dans le parc de Poudlard, en face du lac, emmitouflée dans une luxueuse cape fourrée. A contre-coeur, elle avait masqué sa belle bague de fiançailles dans une paire de gants, mais elle ne pouvait s'empêcher de jouer avec à travers le cuir de dragon. Ebenezer allait arriver d'une minute à l'autre, à présent. C'était lui qui avait insisté pour qu'ils sortent un peu de l'espace confiné du Château, et il ne s'était pas laissé embobiner par la moue suppliante de Rebekka (dont il n'ignorait pourtant pas l'aversion pour la poudreuse). Cette dernière, seule à ses réflexions, décida qu'elle allait accueillir son fiancé en lui annonçant qu'elle avait décidé que si elle n'aimait pas l'hiver et la neige, en revanche elle aimerait toujours le mois de décembre 1973, et juste celui-ci. Mais ça, c'était avant qu'une généreuse boule de neige lui percute l'arrière du crâne, et se répande dans son cou en une longue traînée glacée. Rebekka poussa un cri étranglé et fit volte-face, à la recherche du coupable. Son regard brûlant de rage se posa immédiatement sur un vulgaire Poufsouffle qui se tenait à une certaine distance d'elle, la baguette brandie. — Qu'est-ce que tu crois que tu viens de faire, là ? lui demanda-t-elle d'une voix froide comme la mort en s'approchant lentement de lui : à cet instant précis, son degré de dangerosité était tel que Rebekka Lestrange n'avait plus grand-chose à envier à sa belle-soeur Bellatrix ! |
| | | | Sujet: Re: (Libre) Et c'est ainsi qu'il mourut asphyxié à quinze ans sous trois tonnes de neige Jeu 4 Fév 2016 - 16:22 | |
| Sa boule de neige atteignit de plein fouet la cible inconnue, mais lorsque celle-ci se retourna d'un coup, Atticus eut la subtile intuition qu'il n'y avait pas de quoi se réjouir. Comme cette personne approchait, il put identifier d'abord une jeune fille plus âgée qu'elle, absente du rayon de ses amis et connaissances, et puis une Serpentard - par toutes les gargouilles de l'Enfer, dites-lui que ce n'était pas une de ces Serpentard hyper-snob et susceptibles qui... et mince ! Il la reconnaissait, maintenant ! Il en resta tétanisé, la baguette toujours brandie. C'était ilsavaitplusqui Lestrange, une rejetonne de l'une des plus célèbres familles de Sang-purs à la réputation diabolique. Il ne les connaissait que par ouï-dire, mais ça lui suffisait amplement. Aucune intention de s'approcher de ces cinglés qui, pour ce qu'il en savait, seraient du genre à le jeter tout cuit dans la gueule d'un cerbère enragé sans sourciller rien qu'à cause de sa naissance. Et en plus, elle avait l'air complètement folle, à l'instant même ! Son visage était tellement transformé par la rage qu'elle ressemblait à une vipère sur le point de mordre.
- Qu'est-ce que tu crois que tu viens de faire, là ? cracha-t-elle.
Atticus resta figé sur place, bouche bée, momentanément à court de voix. S'il y avait bien une chose au monde qu'il détestait, c'était de devoir composer avec des gens agressifs qu'il ne connaissait même pas et auraient peut-être envie de se servir de magie contre lui. Particulièrement quand ils étaient plus âgés que lui. Mentalement, il se prépara à se servir du sacro-saint sortilège Protego ou/et s'enfuir courageusement à toutes jambes. En attendant, il voulut lui faire comprendre qu'il venait en paix. Dès qu'il récupéra l'usage de la parole, il répondit :
- Ben... je suppose que je croyais viser la personne qui m'avait envoyé des boules de neige ? Tu vois, dans cette tempête, on voit pas grand-chose - parce que si je t'avais reconnue, si j'avais su que tu sortais de la maison Lestrange, enfin, de la maison Serpentard, enfin ça revient un peu au même, je t'aurais pas visée, c'est sûr. Voilà, mais si je t'ai dérangée, ben, c'était pas mon intention... T'es bien... euh... je me souviens plus de ton prénom, mais une Lestrange ? Moi, c'est Atticus Wood, je suis en cinquième année. Voilà, enchanté. Désolé de t'avoir dérangée. C'est joli, cette cape que t'as... Enfin, cette fourrure - si c'est de la vraie fourrure d'animal, c'est quand même un peu glauque, mais ça te va bien. La fourrure, je veux dire, pas le côté glauque...
Quand Atticus était stressé et un peu embarrassé, il avait la manie de parler beaucoup. Et puis, il lui était ingénieusement venu à l'esprit qu'un compliment bien tourné pourrait peut-être détendre l'atmosphère. Tout le monde aimait les compliments, surtout les filles, non ? Mais à voir l'expression écumante de rage de sa douce interlocutrice, il ne comptait pas trop dessus...
Tout en parlant, il scruta un peu les environs à la recherche du véritable émissaire de ces missiles neigeux. Derrière la jeune fille, il repéra deux autres silhouettes, l'une plus petite que l'autre, à peine discernables dans la tempête, mais il reconnut quand même la couleur jaune d'une écharpe de Poufsouffle au cou de l'un d'eux. Pour illustrer le sinistre quiproquo qui avait déclenché l'ire de sa camarade d'école, il les interpella :
- Hé, c'est vous qui m'avez balancé des boules de neige ? Tu les vois, là-bas, ajouta-t-il à l'adresse de l'héritière des Lestrange, c'est eux qui me balançaient des boules de neige et j'ai cru que c'était toi qui...
À l'instant même, comme pour illustrer, une nouvelle fournée de boules de neige vola dans leur direction et il entendit des rires derrière eux. Il tourna la tête et vit d'autres personnes qui couraient de leur côté. Il avait traversé par hasard le champ d'une bataille de neige qui ne le concernait pas de prime abord. Il aurait sans doute pu se joindre à eux, s'il survivait à la fureur de sa compagne... |
| | | | Sujet: Re: (Libre) Et c'est ainsi qu'il mourut asphyxié à quinze ans sous trois tonnes de neige | |
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