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| Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] | |
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Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Mar 16 Fév 2016 - 22:41 | |
| Crystal & Moran
"Après-midi ennuyeuse en perspective"
Je suivais de près ma mère qui se cramponnait au bras de mon père, heureuse disait-elle d'être enfin invitée chez des collègues de travail de ce dernier. Pour ma part, je n'en pensais trop rien. Cette invitation avait au moins le mérite de me faire sortir de chez moi, mais je n'étais pas stupide. Pendant que les deux hommes allaient discuter, que les deux femmes allaient faire de même, je serai seul, à regarder la pluie tomber par derrière la fenêtre. Je soupirais en pensant à cela. Mes parents, quelques mètres devant moi, discutaient joyeusement. Nous étions invités pour passer l'après-midi et il était bientôt deux heures. Les mains dans les poches de mon jean, je jetais un coup d'œil au ciel. Mon père avait créé au- dessus de nous une barrière invisible magique pour nous protéger de la pluie. J'étais donc impeccable, comme de coutume. Je ne savais pas si cette famille avait des enfants, mais je m'inquiétais déjà d'être entouré par des enfants en bas-âge. Pas de ça, s'il vous plaît ! Je vérifiais distraitement que j'avais bien ma baguette dans la poche arrière de mon pantalon tout en me demandant quand nous arriverions. Quelques minutes plus tard, je vis mes parents se retourner vers moi en souriant. Transplanage bonjour !
- Nous aurions pu transplaner bien plus tôt commentais-je désespéré d'avoir marché pour rien. - Nous serions arrivés trop tôt marmonna mon père. - Dans ce cas, nous aurions pu partir plus tard de la maison dis-je en levant les yeux au ciel. - Nous avons baladé dit ma mère, un point sur la hanche. Cela te change de ta chambre de toute manière, n'est-ce pas ?
Je ne répondis pas. Je n'aimais pas marcher et ma mère le savait très bien. Pourtant, notre "randonnée" n'avait pas duré bien longtemps, cinq minutes peut-être, le temps d'être à l'abri des regards moldus. Je saisi à contrecœur le bras de mon père et je sentis mon ventre se retourner violemment avant de voir le monde autour de moi tourner. Lorsque nous fûmes arrivés, je fis de mon mieux pour ne pas tomber, et je me tins le ventre par sécurité. Le balai était tellement plus agréable comme moyen de transport ! Nous nous avancions dans l'allée au bout de laquelle je pu apercevoir la demeure des Odrinth. Le manoir était magnifique, même de loin. Il semblait sombre, et le temps aidait largement à avoir cette idée. Nous traversions tranquillement le jardin parfaitement entretenu de la famille et nous arrivions finalement devant une porte gigantesque et toute aussi belle que le reste de la propriété. Le visage jovial, un sourire s'étirant d'une oreille à l'autre, mon père, Arthur entreprit de toquer avec le loquet. A peine eut-il finit de toquer qu'un elfe de maison ouvrit la porte. Ses yeux bleus globuleux transpiraient la gentillesse et j'étais prêt à parier qu'il s'agissait d'une fille :
- Maître Powell… commença-t-elle en s'inclinant devant moi lorsque j'eux passé le pas de la porte. - Pas de ça avec moi dis-je tranquillement.
Je suivais mon père qui se faisait guider par l'elfe qui s'était éclipsé immédiatement après que je lui ai répondu. La démarche penaude, tandis que ma mère jouait au faux semblant, j'espérais secrètement que la famille que nous visitions avait la même allure que mes parents mais au vu de la demeure, j'en doutais assez. J'aimais mes parents bien sûr, mais parfois je devais bien admettre qu'ils n'étaient pas adaptés aux modalités de la société des Sang-Pur, qu'elle soit haute ou non. Mon père était bavard, un peu trop à mon goût et ses sujets de conversations avaient tendance à s'étendre à plusieurs dizaines d'autres sujets. Mais je présumais que si cet homme avait invité mon père, c'est qu'il le connaissait un minimum. Ma mère quant à elle essayait de jouer à la femme respectable, mais je trouvais qu'elle en faisait trop. Je devais être le seul à le remarquer, puisqu'elle avait toujours reçut des compliments sur ses manières mondaines. Le manoir semblait grand, et confortable. Tout ce que l'on pouvait espérer donc, pour passer une après-midi ennuyeuse. Je pu apprécier un ou deux tableaux sur les pans de mur, le parquet ciré, ainsi que les rideaux longs qui partaient du plafond pour toucher le sol. Le manoir était assez austère mais je le trouvais à mon goût. Dans le salon se trouvait une famille comme la mienne, composée de trois membres. Leur enfant était une fille qui devait avoir mon âge. En m'approchant davantage, je pu constater qu'elle me disait vaguement quelque chose.
- Moran Powell ! Votre père m'a beaucoup parlé de vous ! - Mon père parle trop parfois, Monsieur Odrinth.
Je lui serrais la main tout en souriant, puis me tournais vers la jeune fille, attendant patiemment que l'on nous présente, comme c'était de coutume.
Dernière édition par Moran J. Powell le Mar 23 Fév 2016 - 15:08, édité 5 fois |
| | | | Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Mer 17 Fév 2016 - 0:18 | |
| Cette journée allait être un enfer. Crystal n'aurait jamais cru ses parents capable d'une telle cruauté. Comment osaient-ils, après toutes ses années, recourir aux services d'une elfe de maison ? Devant la mine déconfite de sa fille, Amanda Odrinth expliqua qu'on leur avait récemment fait une remarque sur l'absence de serviteur elfe chez eux. -Aussi, tu t'en doute mon ange, nous n'avions pas le choix, se justifia la divine dame, un sourire somptueux accroché sur les lèvres. La mère posa sur sa fille un regard lourd de sous-entendus. Elle n'en avait pourtant pas besoin. En voyant la petite créature si semblable à Grany, sa très chère Grany, Crystal sentit son coeur se briser. Comment osaient-ils..? Tuer sauvagement Grany ne leur avait pas suffi ? Il fallait maintenant qu'ils la tourmentent avec son portrait craché ? Comme on l'attendait d'elle, la jeune fille se montra exécrable avec la nouvelle elfe de maison, ce qui déboucha sur un échange de regard plein de fierté de ses parents. Ils ignoraient que le mépris que déversait leur fille sur la pauvre chose était celui qu'elle ne pouvait pas leur jeter au visage. Pour couronner le tout, son père avait choisi d'inviter un collègue à la maison pour l'après-midi. Crystal se voyait déjà à devoir jouer les faire valoir et répondre à tout une batterie de questions pour étaler sa si parfaite perfection. Sa mère avait même choisi personnellement ce qu'elle devrait porter pour l'occasion. Comme toujours. Crystal n'avait pas protesté et docilement avait enfilé collants noirs, jupe plissée aussi terne que le temps qu'il faisait dehors et pull roulé en cachemire crème. -Et tu me fera le plaisir de porter tes aigues marines dans les cheveux, avait lancé sa mère en passant devant sa chambre. Tortionnaire, songea silencieusement la jeune fille en saisissant le pic à cheveux mentionné. Entortiller ses longues mèches blondes et les fixer en un espèce de chignon ne lui prit pas longtemps. A force de répéter inlassablement le même scénario, elle avait fini par maîtriser le geste. Pendant quelques instants, elle resta assise devant sa coiffeuse et se regarda dans la glace. Pour se donner du courage, elle fit passer son médaillon turquoise par dessus le col de son pull. Sa vue lui tira un sourire. Puis elle se leva, récupéra sa baguette et alla se réfugier dans la bibliothèque pendant que sa mère courrait partout pour les derniers préparatifs. Sisyphe Odrinth pendant ce temps là terminait quelques affaires à son bureau. Quand il croisa sa fille, il la gratifia d'un regard critique. Quand il eut fini son examen et jugé que sa fille était présentable, il lui tapota vaguement la tête sans plus s'en occuper. Espérant échapper un peu à toute cette comédie, Crystal se munit de son plus précieux allié : Des enchantements et maléfices de fées : histoires courtes par Venusia Dulac. Elle avait déjà lu ce livre en long, en large et en travers mais elle ne s'en lassait pas. Au contraire, il lui rappelait de l'époque où sa grand-mère lui contait ses histoires, une époque qu'elle chérissait comme un dragon chérit son or. Sa lecture la passionna tant que son père dut s'y reprendre à plusieurs fois pour qu'elle entende son appel. Les invités n'allaient pas tarder à arriver. La petite famille se regroupa dans le salon, où les attendait déjà un service à thé et des petits gâteaux. Madame Odrinth resplendissait au point que sa fille trouve le moyen malgré sa colère féroce de la comparer aux fées de son livre. - Tiens-toi correctement, jeune fille, d'accord ? lâcha distraitement son père en vérifiant l'heure. - Je saurais vous faire honneur, père, répondit la blondinette dans l'instant. Et sa mère de rajouter, avec son éternel sourire bienveillant : -Evidemment qu'elle se tiendra bien, n'oublie pas que j'ai élevé cet ange. Mais j'entends la porte, Sisyphe ? Comme un mécanisme bien huilé, le chef de maison rejoignit ses invités et les salua comme il le devait mais sans se départir de son air grave habituel. Monsieur Powell avait sûrement prévenu sa famille de la mine de détraqueur de leur hôte qui criait par tous les pores de sa peau "je suis un langue-de-plomb". Dans le fond, il n'était pas désagréable mais il fallait s'habituer à son air taciturne. Très gentleman, il les convia au salon, où sa femme prit le relais avec aisance. -Je suis ravie que nous ayons enfin l'occasion de vous inviter. Je vous en prie faite comme chez vous. Avez-vous fait bon voyage malgré la pluie ? s'enquit-elle en se dirigeant vers les canapés et fauteuils qui entouraient la table basse pleine de victuailles. Son regard perçant se posa ensuite sur l'adolescent qui accompagnait le couple. -Allons jeune homme, il est tout naturel pour les parents de faire les louanges de leurs enfants, n'en tenez pas rigueur à votre père, fit-elle de sa voix d'oiseau en jetant un regard amusé et presque complice à Mr Powell. Une femme très gentille que Madame Odrinth, mais avec un regard perçant à vous glacer les sangs. Heureusement si sa fille partageait la pâleur de ses yeux, son regard était beaucoup moins terrifiant. - Je vous présente ma femme, Amanda et ma fiille, Crystal, reprit son père en baissant les yeux sur la demoiselle. Mais j'imagine que vous vous connaissez déjà ?Sentant le moment gênant arriver, Crystal acquiesça en souriant doucement. - Oui, nous avons cours de runes ensemble. Poliment, la jeune fille salua à son tour le reste de la famille Powell. Les présentations et mondanités achevées, tout le monde s'installa autour de la table, débutant une conversation dont la jeune fille se moquait éperdument. Et il lui sembla que Moran qu'elle ne connaissait au final que de vu et de nom, partageait à peu près le même intérêt qu'elle sur ce que racontait leurs parents. Ce qui n'échappa aux yeux de faucon d'Amanda Odrinth qui se pencha un peu vers eux. -Il y a des gâteaux et des chocolats chauds qui vous attendent à la cuisine, dit-elle presque à voix basse pour ne pas interrompre la discussion. Vous pouvez y aller, nous vous appellerons si nous avons besoin de vous. Comprenant qu'il s'agissait plus d'une demande de sa mère qu'une proposition, la jeune Odrinth hocha la tête et se leva, gratifiant Moran d'un sourire presque désolé, avant de quitter le salon. Bien sûr le garçon n'avait pas vraiment le choix, s'il ne voulait pas paraître impoli, il se retrouvait obligé de suivre Crystal. Une fois qu'ils furent seuls et hors de portée de leurs parents, elle se détendit un peu. - Désolée si tu voulais rester avec tes parents. Ma mère est adorable, comme ça lui coûtait de dire ça, mais elle aime bien tout régenter à la maison.Du coin de l'oeil, la jeune fille aperçut l'elfe de maison les devancer à la cuisine. Pitié, non, pas elle... Machinalement, elle se mit à jouer avec son pendentif en guidant Moran à travers le long et sombre couloir. Ses petits souliers claquaient sur le parquet ciré à chaque pas, meublant le silence, jusqu'à ce qu'ils arrivent à destination. A son grand soulagement, l'elfe de maison avait fait chauffer les boissons mais avait filé aussitôt. - Le point positif, reprit-elle, c'est qu'on n'aura pas à subir leurs conversations ennuyeuses...
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Dernière édition par Crystal Odrinth le Mer 13 Juil 2016 - 16:02, édité 1 fois |
| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Mer 17 Fév 2016 - 20:13 | |
| Alors que j'observais d'un œil torve mon père répondre aux interrogations de Madame Odrinth sur notre voyage, je continuais d'observer distraitement la pièce. Peut-être pas de la manière la plus discrète qu'il soit, mais peut m'importait. Crystal, elle s'appelait donc Crystal ! Je ne me souvenais pas avoir déjà entendu son nom en cours de runes, mais il est vrai que je ne faisais pas vraiment attention aux autres élèves, que je jugeais souvent trop agaçants. Alors que la conversation des adultes prenait un tournant aussi ennuyeux que le cours de divination, la mère de Crystal nous proposa de nous éclipser à dans la cuisine. Une façon poli de nous demander de "déguerpir pour ne pas déranger la conversation profondément importante des membres du Ministère". Sans un mot supplémentaire, je suivis Crystal à travers le dédale de couloir, et je pu admirer à loisir leur goût prononcé pour les belles choses. Du velours, de beaux tapis, vraiment ils avaient une maison magnifique, et je ne pouvais pas m'empêcher d'être émerveillé devant tout cela. Mon père travaillait peut-être au Ministère, nous n'étions pas pour autant une noble famille de Sang-Pur ! Ma mère était à Poufsouffle et mon Père à Serdaigle. Il pouvait surtout remercier son intelligence et ses amis de l'avoir introduit au Ministère, même à un poste aussi peu glorieux que secrétaire du Ministre. Il était évident que la demeure des Odrinth et la nôtre était bien différente, en tout point de vue ! Nous avions aussi un petit Manoir, hérité de mon grand Oncle Jack, mais l'intérieur n'était pas aussi… Richement décoré que celui dans lequel j'étais actuellement. Vouloir rester avec mes parents ? Non, non, ce n'était pas ce que je voulais, loin de là. Cette demande de sa mère m'avait sans doute évité d'avoir honte quand à certains propos de mon père. Je la suivais en l'écoutant s'excuser de la conduite de sa mère. Je lui jetais un sourire poli qu'elle ne pouvait pas voir puisque je la suivais avant de répondre tranquillement :
- Ne t'excuse pas Crystal. Ce n'est pas la première fois que je suis invité chez des amis de mon père, et à chaque fois, j'ai été prié d'aller ailleurs. Pratique courante chez les familles nobles sans doute. Après-tout, nous ne sommes encore que des enfants scolarisés.
J'avais dit cette dernière phrase avec ironie mais je n'étais pas sûr qu'elle l'ai entendu. Qu'importe, cette phrase m'étais davantage destinée. Une fois dans la cuisine je m'appuyais contre le comptoir en constatant que l'elfe avait déjà tout préparé. Je n'aimais pas trop l'esclavage des elfes. Je trouvais cela assez barbare, mais comme je ne connaissais pas le point de vue de Crystal sur la question, je ne pouvais rien dire. Ces créatures me faisaient beaucoup de peine. Nous n'en avions jamais eux, et je n'en voulais vraiment pas. - Je suis ravie de voir que je ne suis pas le seul à m'ennuyer ferme pendant leurs discussions ricanais-je en jetant un coup d'œil par la fenêtre. Même si les conversations de mon père ont tendance à partir vers tous les horizons. Nous avons vraiment cours de rune ensemble ? Demandais-je après quelques secondes de silence.
Je commençais sérieusement à me questionner sur la véracité de ses propos parce que si elle me disait quelque chose, je ne me rappelais absolument pas l'avoir avec moi en cours de runes. J'essayais de me rappeler du positionnement des gens dans la classe, en vain. Je l'observais attentivement : elle avait toute les manières d'une fille de noble famille, mais quoi qu'elle me dise sur sa charmante mère, je doutais fortement qu'elle pense ses paroles. Les Sang-Pur étaient donc tous (ou presque) pareils. Faux-semblants, hypocrisie… Je préférais davantage faire dans l'indifférence. C'était pour cela que je ne l'avais peut-être pas remarqué en cours. Je ne faisais pas attention aux gens autour de moi, même si le monde qui m'entourait m'intéressait vraiment. Le seul moment où les gens avaient une quelconque importance, c'était au Quidditch. J'étais obligé d'agir selon eux, avec eux, pour eux. Mais cela ne voulait pas forcément dire que je connaissais le nom de mes coéquipiers ! Cette indifférence expliquait sans doute le fait que je n'avais pas beaucoup d'amis. J'étais un Serpentard, mes connaissances étaient donc limitées au seul monde des Sang-Pur puisque les élèves des autres maisons rechignaient à nous parler, peut-importe ce que l'on pense d'eux. Je n'avais rien contre les Né-Moldu ou les Sang-Mêlés. Sérieusement, ce soucis du Sang-Pur était d'une… immaturité, stupidité ? Je ne savais pas très bien quel mot je pouvais employer. Cette nonchalance et cette indifférence vis-à-vis du sang m'avait coûté de nombreuses connaissances à Serpentard qui affirmaient que je n'avais rien à faire avec eux si je n'avais pas le même point de vue. Mieux valait donc taire que mon arrière-arrière- arrière grand-mère était une sang-mêlée… Je souris à cette pensée. Je m'étais bien vite rendu compte que j'étais plutôt quelqu'un de solitaire. Les connaissances étaient largement suffisantes à mon sens pour évoluer décemment dans la société. Je verrai plus tard pour les "amis", si tant est que cela existe dans ma maison.
- Je me demande pourquoi tu es à Serdaigle et non à Serpentard. Tu m'as l'air de faire partie de la parfaite famille de Sang-Pur…
Généralement, les "parfaites familles de Sang-Pur" finissaient toutes ou presque à Serpentard. A moins que ses parents soient comme ma mère : à faire semblant en espérant épater le monde. Un tel comportement avait des avantages non-négligeables : ainsi on se f aisait des connaissances, et on plaçait nos enfants en cas de besoin. De la cuisine, nous n'entendions plus les conversations du salon et cela me soulageait. J'avais parfois honte en entendant mon père se mettre à parler du traffic de Scrout à pétard. A cette pensée, j'eux envie de sourire mais me retins. Cela ne devait déjà pas l'enchanter de devoir rester avec moi toute une après-midi alors que nous ne nous connaissions pas du tout. Si en plus elle me croyait fou, je pouvais être sûr que ma réputation dans l'école et celle de ma famille était ruinée.
Dernière édition par Moran J. Powell le Mar 23 Fév 2016 - 15:11, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Mer 17 Fév 2016 - 21:38 | |
| L'intérêt de Powell pour tout ce qui se trouvait dans le manoir n'échappa pas à l'oeil aiguisé de son hôtesse improvisée. C'était bien la première fois que quelqu'un observait leur sombre intérieur avec autant de curiosité, et franchement, elle ne le comprenait pas. A croire qu'il n'avait jamais mis les pieds dans une demeure digne de ce nom. Ce devait sans doute être ça. A première vu ses parents avaient l'air d'être des personnes tout à fait agréables, peut-être leur fils n'était-il pas habitué à côtoyer la fine fleur des sangs purs et à déceler tout l'orgueil qui suintait des murs. Dans ce cas, l'après-midi serait peut-être moins désastreuse que prévu.
Pour elle, du moins, car même si les voix des adultes ne leur parvenaient plus, elle imaginait tout à fait comment cela se passait au salon. Elle souhaitait bien du courage aux parents de Moran pour résister au cataclysme qu'étaient ses chers géniteurs.
Songeuse, elle laissa le serpentard s'installer où il le désirait avant de prendre place elle-même devant l'une des tasses fumantes. De la fenêtre, elle vérifia par réflexe que la porte de la serre était bien fermée. Parfois on oubliait de le faire car la porte était devenue récalcitrante à force de subir la pluie anglaise et quand sa mère s'en rendait compte, c'était tout un drame. Que Moran évoque avec hésitation les cours de rune la tira cependant de sa contemplation. Visiblement amusée, elle lui retourna un sourire à peu près chaleureux.
-Nous avons vraiment cours de runes ensemble oui. La petite blonde insupportable du premier rang, c'est moi, fit-elle avec malice.
Moran avait de la chance, il la voyait là dans un bon jour. A Poudlard, elle était tout à la fois bien moins docile et bien plus renfermée, désireuse de briller de par son savoir durement acquis en cours et se fendre en sourire délicieusement faux auprès des professeurs avant de disparaître dans quelques recoins sombres du château le reste du temps pour avoir la paix. L'effervescence de la prestigieuse école de magie l'irritait chaque année davantage car sa population l'incommodait. Trop de gens, trop de gamins odieux, trop de bouffondor. A croire que ne pas être entouré d'adultes faisait régresser les trois quart des élèves au stade de Chartier mal dégrossi.
Et pour être tout à fait honnête, rares étaient les moment où la jolie blonde mettait un peu de côté son armure, comme c'était le cas présentement. A sa décharge, rares étaient aussi les occasions de se détendre. A Poudlard comme partout ailleurs, elle était chargée de redorer le blason familial et d'effacer la suspicion de "sang impur" que les Odrinth traînaient depuis quelques générations. Mais puisque Moran ne semblait pas décidé à jouer sur ce terrain là, se montrant d'une neutralité reposante, elle pouvait se permettre d'être sincèrement cordiale.
- Je me demande pourquoi tu es à Serdaigle et non à Serpentard. Tu m'as l'air de faire partie de la parfaite famille de Sang-Pur...
La remarque la fit sourire de plus belle alors qu'elle essayait de se réchauffer les mains sur sa tasse sans se brûler le bout des doigts. Qu'il se permette une telle interrogation signifiait qu'il ne prêtait pas attention aux rumeurs qui couraient ou mieux encore qu'il les ignoraient. Malgré tout, l'explication laissa un goût amer dans la bouche de la jeune Odrinth, car c'était loin de sonner comme un compliment.
-Je ne te le fais pas dire... Mais regarde, tu es bien à Serpentard alors que tes parents ont l'air d'être tout à fait fréquentables, répondit-elle amicalement.
Avec désinvolture, elle se laissa fasciner par la fumée qui s'échappait de sa tasse. Ce qui ne l'empêcha pas d'ajouter :
-N'en déplaise à l'illustre Salazar Serpentard, la répartition ne se fait pas en donnant une goutte de sang mais bien en évaluant nos capacités. Il faut croire que la ruse c'est moins mon truc que la réflexion...
Oh la fieffée menteuse. Mais cela importait peu car sa voix ne laissait transparaître aucune malice. Cela dit, elle aussi avait remis en cause la décision du choixpeau les premiers temps. On peut même dire qu'elle avait assez mal vécu sa répartition, car comme venait de le souligner Moran, bon nombre de sang-pur intégristes se regroupaient chez les verts. Son envoi à Serdaigle, s'il avait ravi sa mère, n'avait fait qu'alourdir le poids qu'on plaçait sur ses frêles épaules.
-Mais Serdaigle c'est pas mal non plus. Ca facilite la vie quelque part. On ne me regarde pas sans arrêt avec méfiance à cause de ma maison.
Mais on le faisait pour bien d'autres raisons. Quoi que ce "on" restait limité au cercle relativement restreint qui avait déjà expérimenté le venin de la demoiselle. Etrangement, on n'entendait rarement une même personne se vanter d'avoir ennuyé la jeune Odrinth deux fois de suite. Mais pour le savoir fallait-il encore s'intéresser à ce genre de potins et Powell ne semblait pas de cette trempe. Pour preuve, il n'avait seulement jamais remarqué sa présence en cours -ce qui continuait de beaucoup amuser la jeune fille.
-N'hésites pas à te servir au fait, en désignant la corbeille de cookies maison encore tièdes.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Mer 17 Fév 2016 - 23:35 | |
| Je m'approchais de la chaise avain de la retourner et de m'asseoir à califourchon dessus. Ce n'était pas tel que les bonnes manières l'indiquaient, mais je n'en avais que faire. Ma famille n'était pas noble, juste sang-pur. Je trouvais cela déjà suffisant. Je saisi la tasse fumante à deux mains pour quelles se réchauffent avec la chaleur de la tasse. Il faisait frai dans cette maison.
- Tu ne dois pas être si insupportable que ça en cours puisque je n'étais même pas sûr de ta présence aux cours de runes commentais-je d'une voix polie. Certes, je ne fais pas vraiment attention aux gens qui m'entourent, mais tout de même. Ne te vois pas plus insupportable que ce que tu es.
Je bu une gorgée brûlante qui m'incendia le torse. J'inspirai longuement après cela. Souffler avant de boire, je sais je sais. J'oubliais toujours ce que me disait ma mère. Pour ne pas me faire avoir une seconde fois, je soufflais longuement sur le liquide et attendis, en l'écoutant patiemment parler.
- Fréquentables ou infréquentables ? soulevais-je en souriant franchement. Il faut dire les choses telles qu'elles sont : mes parents, mon père surtout n'a certainement pas les manières qui conviennent aux hautes familles de sang-pur. Ma famille n'est pas noble, nous n'avons pas de soucis de faux-semblant ou quoique ce soit. Mes parents n'étaient pas à Serpentard et j'ai dû y atterrir grâce aux qualités propres aux Serpentard comme tu dis. Je pense que le fait que je sois un Sang-Pur soit un hasard assez heureux, puisque si j'avais été né-moldu, je serais la risée de ma maison.
J'attendis quelques secondes avant de boire une autre gorgée dont je pu davantage apprécier le goût. Je ne cessais de la regarder, parce que j'étais assez fasciné par sa façon d'être avec moi. Nous n'étions pas vraiment pareils. Je voyais qu'elle n'était pas naturelle, or j'étais avec elle, comme j'étais avec tout le monde. Je trouvais cela dommage qu'elle joue encore un rôle alors que nous étions entre nous. Mais je ne relevais pas cette constatation et je repris d'une voix neutre :
- Le choixpeau ne se trompe jamais, n'est-ce pas ? Je ne pense cependant pas qu'il faille toutes les qualités requises pour entrer à Serpentard. Quelques-unes doivent suffire. Pourtant, celles qui correspondaient à Serdaigle devaient être plus présentes que celle qui correspondaient aux verts.
J'étais totalement d'accord avec ce qu'elle disait sur les maisons. La maison de Salazar Serpentard avait le mérite de nous forger des relations et un avenir sûr. Pourtant, elle nous coupait aussi des autres, qui nous jaugeaient sans arrêt avec méfiance, surtout avec le contexte actuel.
- Tu as raison concédais-je en attrapant un cookie qu'elle me proposait, les Serpentard sont mal vus. Même ceux qui ont des avis moins extrêmes dis-je sans pourtant donner l'air de me désigner. J'ai beau ne pas rester avec les groupes de Serpentard, les autres élèves ne m'approchent pas, ou me font des blagues douteuses parce que tu vois, je suis chez la maison des pratiquants de la magie noires. Mon dieu quel malheur ricanais-je.
Je me fichais pas mal de la magie noire même si elle m'intéressait. La maîtriser pouvait nous sortir d'affaire. L'utiliser pour mes idéaux ne serait pas quelque chose que je ferais. Je n'étais pas comme ça, à vouloir imposer au monde ma vision des choses. " A cause de ma maison" ? On la regarde donc avec méfiance pour d'autres raisons ? Je devais bien admettre que j'étais toujours le dernier au courant dans le château, la faute à mon nombre restreint de connaissances. "Ami" n'étant pas approprié pour désigner les gens avec qui je discutais parfois au détour d'un couloir.
- Ah, parce qu'on te regarde avec méfiance ?
J'avais tout fait pour marquer mon étonnement dans cette phrase. Je croquais dans le cookie avant de continuer :
- Oui, je suis toujours le dernier de Poudlard au courant, après le garde-chasse bien sûr. Ces cookies sont divins ajoutais-je en croquant à nouveau dedans. Alors, mademoiselle Odrinth, qu'avez-vous fais de si terrible pour être rejetée ainsi ?
Ma vocation à devenir journaliste s'exprimait avec cette question. Je ne cachais pas mes ambitions, en bon Serpentard que j'étais, et ma curiosité maladive avait pour beaucoup joué dans mon choix de carrière. Je la regardais d'un air confident, ne désirant pas la braquer. Ce qu'elle me dirait resterait entre nous. En revenant à Poudlard, nous ferions sans doute comme si rien n'était : J'oublierai qu'elle était dans ma classe, la seule évolution demeurant dans le fait que je connaissais son nom ainsi que son prénom désormais.
Dernière édition par Moran J. Powell le Mar 23 Fév 2016 - 15:12, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Jeu 18 Fév 2016 - 15:48 | |
| Disait-il cela simplement pour être gentil ? En effet, qu'on lui dise qu'elle n'était pas si invivable que certains voulaient bien lui faire croire en cours la surprenait assez. Elle s'était habituée à véhiculer l'image de l'agaçante fille de bonne famille qui sait tout sur tout. Mais était-ce sa faute si ses parents avaient voulu commencer son éducation magique bien avant son entrée à Poudlard ? Bien sûr, elle n'en avait jamais parlé, parce que c'était plus prestigieux qu'on pense son savoir sorti de nul part et parce que sa vie privée ne concernait personne et surtout pas les rats de l'école.
-Ce... n'est peut-être qu'un compliment factice, mais merci, hasarda-t-elle. Ca fait du bien à entendre.
Voyant qu'il prenait une gorgée brûlante, elle faillit lui demander si tout allait bien, ou s'il voulait un verre d'eau, mais il n'eut pas l'air de se plaindre, alors elle continua sur sa lancée, un peu amusée cependant de le voir souffler précautionneusement sur son chocolat avant de retenter l'expérience.
En attendant de pouvoir y goûter, il lui expliqua que les Powell bien qu'étant une famille au sang pur ne faisait pas parti de la noblesse, contrairement à la sienne. Pendant qu'il continuait à faire la conversation, la jeune fille se demanda quelle aurait été sa vie si ses parents avaient abandonnés eux aussi l'idée de jouer dans une cour qui leur était presque ouvertement hostile. Aurait-elle été plus heureuse ? Est-ce que ses parents auraient cessé de la traiter comme une poupée de collection ? Elle avait du mal à se le figurer, préférant se consoler en se disant qu'à moins de changer de parents, sa vie n'aurait pas été différente quelque soit le milieu où elle aurait grandi. Sa mère était bien trop rigide et fière pour que son statut lui importe vraiment : n'importe où, elle aurait continué à agir exactement de la même façon. Peut-être même aurait-elle eu moins de scrupule à écraser quiconque se mettrait en travers de son chemin...
-Ou peut-être qu'inconsciemment je ne voulais vraiment pas aller à Serpentard, revint-elle à la conversation. J'ai lu quelque part que le choixpeau prenait aussi en compte l'avis des gens.
Un peu rêveuse, la jeune Odrinth trempa ses lèvres dans sa tasse et avala une petite gorgée. Le chocolat était juste sucré comme elle l'aimait et elle soupçonnait la présence d'un soupçon de cannelle à l'intérieur. Leur nouvelle elfe de maison savait y faire mais Grany faisait encore mieux. Grany savait elle, tout ce qu'aimait sa jeune maîtresse. Elle connaissait ses goûts mais aussi ses joies et ses peines. Elle savait tout ou presque de la petite demoiselle. Mais Grany n'était plus là et elle avait tout emporté avec elle. Depuis ce jour, la serdaigle ne se confiait plus à personne, pas même à ses parents.
Moins on en savait sur elle, mieux c'était, alors quand Moran lui demanda avec beaucoup de perspicacité pourquoi on se méfiait d'elle si ce n'était pas pour sa maison, elle ne cacha pas un regard de surprise. Néanmoins elle afficha assez vite un petit air amusé.
-Je ne me mêle pas vraiment aux autres élèves moi non plus, je préfère aller à la bibliothèque. Mrs Pince a toujours d'excellents livres à me conseiller et il y en a tellement que je n'aurais sûrement jamais le temps de tous les lire avant de quitter Poudlard alors j'essaie d'en lire le plus. D'ailleurs, je ne crois pas t'y avoir vu beaucoup. Tu as trouvé d'autres endroits tranquilles au château ?
Elle saisit un cookie à son tour, l'observa comme s'il s'agissait d'un spécimen d'étude et croqua timidement dedans. Tout aussi bon que le chocolat chaud. Mais elle préférait les sablés à la violette et le gâteau à la citrouille.
-C'est vrai qu'ils sont bons mais je préférais quand on n'avait pas d'elfe de maison, dit-elle en fixant toujours la friandise.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Jeu 18 Fév 2016 - 19:49 | |
| Je compris bien vite qu'elle voulait éviter le sujet de conversation, et je devais bien admettre qu'elle ne s'était pas mal débrouillé pour virer la conversation. A cette pensée, je souri avant de boire une gorgée du chocolat chaud tout en l'écoutant.
- Tu aimes donc la lecture commentais-je simplement. J'ai du mal à m'intégrer aussi ajoutais-je sans m'étendre dessus. Concernant la bibliothèque, il y a là-bas fréquemment du bruit, malgré la voix de pie de Madame Pince qui essaie de ramener du calme. Je préfère donc largement la salle sur Demande où je suis, bien évidemment seul. Je déteste entendre des chuchotements lorsque je travaille, cela m'exaspère au plus haut point et je n'arrive pas à me concentrer. Depuis que j'ai découvert la Salle sur Demande, j'y passe souvent mes soirées, puisque mon dortoir ou la salle commune est remplie de Serpentard souvent agités. La Tour d'Astronomie est un endroit sympa aussi, mais il y fait froid en hiver et en automne, surtout en soirée. Je n'y vais donc qu'à partir d'Avril et jusqu'en Octobre lorsque nous reprenons les cours.
Dire que j'étais tombé sur la salle sur Demande par hasard serait faux. J'avais juste entendu des bruits de couloirs évoquant son existence. Un jour où je me rendais à la salle de divination j'étais tombé dessus : une grande porte magnifique s'étendait sur tout un pan de mur au septième étage. Par pure curiosité j'étais rentré, ne comprenant pas tout de suite quel j'étais tombé sur elle. Il y avait là une bibliothèque contre un mur, avec une table non loin, sur laquelle des dizaines de parchemins vierges s'étendaient. En me baladant dans la salle, j'avais trouvé dans le tiroir d'une commode une plume à papote dont la plume était d'un vert magnifique. J'avais été fasciné par l'objet qui n'existait jusqu'alors que dans mes rêves. Je me rappelle avoir été terriblement en retard sur mes devoirs ce jour-là si bien que j'avais décidé de sauter le cours de divination pour tout rattraper. Avec la fumée qui s'étendait dans la salle de divination, je ne suis pas sûr que le professeur ait remarqué mon absence. C'était en troisième année, et à la fin de celle-ci j'avais abandonné cette option à laquelle je ne comprenais pas grand-chose. J'étais donc passé aux runes, matière que je trouvais bien plus intéressante. Je levais les yeux vers elle en réalisant que j'avais rêvé en l'écoutant d'une oreille distraite, j'avais donc enchaîné :
- Pourtant, il est vrai que je ne passe pas toutes mes heures à travailler. Je ne travaille pas les matières qui me plaisent, celles où je suis doué, je fais mes devoirs bien sûr mais après les autres où j'ai plus de mal. Ces dernières d'ailleurs, viennent en priorité, potion pour ne citer qu'elle. Je ne veux pas me laisser distancer.
Je pris timidement un deuxième cookie en l'écoutant me dire qu'elle préférait lorsqu'il n'y avait pas d'elfe. Heureux d'avoir enfin un membre d'une famille de sang-pur qui pensait peut-être comme moi sur le sujet des elfes, j'approfondis le sujet :
- Nous n'avons pas d'elfe à la maison et je dois dire que je n'en veux pas. J'en ai côtoyé un à Poudlard, en quatrième année, et je l'ai trouvé tellement adorable que je ne peux pas m'imaginer en avoir un jour chez moi, pour me servir. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas revu d'ailleurs… Le tien a l'air gentil. Certains deviennent aigris avec le temps, et cela peut se comprendre.
J'entendais le bruit de la pluie qui frappait le toit de la maison et me laissais aller quelques secondes à l'écouter. Je jetais alors un coup d'œil à l'horloge magique qui était suspendue dans le vide, sans doute à l'aide d'un sort. Il n'était que trois heures de l'après-midi, et je soupirais en me disant que nous allions sans doute rester dans cette cuisine à se regarder dans le blanc des yeux pendant quelques heures encore. Je me rendais bien vite compte que je papotais beaucoup et je me décidais donc à lui poser une question :
- Tu aimerais faire quoi plus tard, au fait ?
Dernière édition par Moran J. Powell le Mar 23 Fév 2016 - 15:13, édité 3 fois |
| | | | Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Ven 19 Fév 2016 - 2:10 | |
| Il y avait quelque chose de relativement dérangeant dans le fait d'entendre Moran répéter ce qu'elle venait de dire, comme s'il prenait des notes mentalement de leur conversation. Petit à petit, la jeune demoiselle se demandait si elle ne ferait pas mieux de replacer sa garde face à ce garçon qui grapillait des informations l'air de rien. Oh, comme elle n'avait pas envie de jouer à ce jeu aujourd'hui... Voilà qu'il venait la cueillir chez elle, dans sa propre cuisine, alors que la pluie l'empêchait d'aller perdre son adversaire dans leur immense serre.
Elle porta sa tasse à ses lèvres pour se donner une contenance.
-Tu sais où se trouve la salle sur demande ? manqua-t-elle de s'étouffer, s'attendant à tout sauf à ça.
Depuis le temps qu'elle arpentait les couloirs de Poudlard, elle avait fini par croire que cette salle n'était qu'une légende, au même titre que la chambre des secrets et toutes les autres rumeurs infondées qui circulaient ici et là.
La gorge en feu après avoir avalé de travers, elle se détourna précipitamment pour se laisser aller à une jolie quinte de toux. Quelques minutes ô combien gênantes s'écoulèrent avant qu'elle ne se redresse et retourne faire face à Moran, les joues rouges. D'un geste agacé d'une préciosité de fée, elle essuya les quelques larmes qui humidifiaient le coin de ses yeux.
-Excuse-moi... Vas-y continue, je t'en prie...
Lorgnant un instant sur sa tasse comme si cette dernière avait véritablement tenté de la tuer, la jeune fille l'écarta doucement. Malgré ce léger accident de parcours, elle n'avait cessé d'agir avec une certaine grâce et la fierté qui lui incombait. Même ses joues beaucoup plus colorées qu'à l'ordinaire lui donnait non pas un air de duchesse courroucée, là où d'autres auraient eu l'air complètement idiot.
-Oh, tu as du mal en potion ? Il n'y avait aucun mépris dans sa voix. Je ne te ferais pas l'affront de te proposer mon aide mais hum... Elle chercha ses mots un bref instant. Ma mère est très portée plantes, potions, poisons, je connais donc pas mal d'ouvrages sur le sujet. Si jamais ça t'intéresse, je pourrais te faire une liste.
Faute d'oser replonger ses lèvres dans e chocolat pour le moment, la demoiselle se rabattit sur le cookie qu'elle avait à peine entamé, le cassant en plusieurs morceaux du bout des doigts.
Elle espérait qu'il ne prendrait pas mal sa proposition, étant donné qu'il était dans une classe supérieure à la sienne malgré leur âge proche. Et, miracle, se garda de rebondir sur sa précédente remarque concernant les heures de travail. Voir la jeune Odrinth perdre son temps était vraiment rare, certes, mais la plupart de ses lectures et travaux ne concernaient pas directement les cours. En effet, Poudlard et ses enseignements ne lui apportaient pas suffisamment à son goût.
Elle n'interrompit pas davantage le serpentard pendant son laius sur les elfes de maison. Alors comme ça, il trouvait les petites créatures biscornues adorables ? Voilà un sacré scoop. Si cela venait à s'ébruiter, nul doute que le pauvre Powell en prendrait pour son grade de la part de ses très chers camarades de maison. Cela dit, la jeune fille était bien mal placée pour lui en tenir rigueur. Elle-même, enfant, avait entretenue une relation presque fusionnelle avec son elfe de maison, la traitant à mi chemin entre confidente et peluche vivante.
Repenser à Grany la rendait amère. Elle sentit son coeur se rabougrir dans sa poitrine mais n'en laissa rien paraître. Elle devait rester forte pour ne pas salir la mémoire de sa plus grande amie.
-Et d'autres n'ont pas la chance de vivre si longtemps, compléta-t-elle simplement, un sourire faux venant étirer ses lèvres. Je n'ai rien contre celle de mes parents, mais je préfère ne pas la voir.
Imaginer la pauvre chose l'entendre prononcer ces mots et imaginer ses grands yeux se baisser de honte ou de tristesse la rendit silencieusement malade. Mais c'était comme ça, elle n'avait pas le choix. Avalant un autre bout de cookie, elle appuya sa joue contre sa main, le coude posé sur la table.
L'espace d'une fraction de seconde, elle sentit le regard de Moran la quitter pour vérifier l'heure. Cette attitude l'amusa, démontrant bien mieux que tous les soupirs du monde que le garçon n'en pouvait déjà plus d'entretenir la conversation. Heureusement qu'on leur avait prévu quelques douceurs réconfortantes pour rendre cela moins désagréable.
-Maître des potions, ça me plairait bien, mais je sais que mon père aimerait que je lui succède au ministère. Toi par contre, je parie sur journaliste. Je me trompe ? se moqua-t-elle gentiment.
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Ven 19 Fév 2016 - 12:43 | |
| La voir s'étouffer lorsque j'avais évoqué la Salle sur Demande m'avait arraché un léger sourire moqueur. Cette Salle faisait l'objet de nombre de spéculations à Poudlard, et je ne doutais plus un seul instant, au vu de cette réaction qu'elle les avait entendue, et qu'elle y avait sans doute crue. C'est bien connue, la Salle sur Demande "n'est qu'un mythe !". Non, ce n'en ai pas un, mais peu d'élèves ont la chance de savoir où elle se trouve. La prenant en pitié devant son manque d'information, je rajoutais simplement :
- Oui, au septième étage. Si tu en a vraiment besoin, elle apparaîtra.
Je l'écoutais attentivement me dire que sa mère était portée sur les plantes et poisons et qu'elle-même était assez doutée dans la matière. Les Serdaigles étaient doués en tout, c'était bien connu. Elle ne voulait pas me faire l'affront de me proposer son aide ? Je n'étais absolument pas vexé !
- Je ne suis pas vexé que tu me proposes ton aide commentais-je en riant sincèrement, je suis réellement nul en potion, ma dernière potion de ratatinage a explosée au visage de Slughorn ! Je sais admettre mes points faibles, je ne suis pas fier à ce point-là !
Mais les Serpentard étaient réputés comme étant fiers, et rusés et ambitieux et bien des choses encore. J'étais fier de moi et de mes exploits en Métamorphose, Sortilège et Défense contre les Forces du Mal. Pour le reste, j'essayais vainement de ne pas trop couler. Les BUSES de cette année m'y obligeaient.
- Je serais ravi que tu me fasses une liste de livre.
La façon dont elle parlait des elfes de maison me laissait penser qu'elle pensait à peu près la même chose que moi les concernant, mais je ne préférais pas relever. Les familles nobles de Sang-Pur étaient très pointilleux là-dessus et je ne me rendais compte que maintenant qu'à évoquer mon point de vue les concernant je pourrai me brûler les ailes. Mais qu'importe. Si cela venait à s'ébruiter, j'ignorerais les railleries, et moqueries. Comme d'habitude. Je me fichais pas mal au final qu'elle en parle ou pas. Etre à Serpentard ne voulait pas forcément dire que l'on était odieux avec les êtres jugés inférieurs. Je l'écoutais me dire le métier qu'elle voulait faire, et le métier que son père voulait qu'elle fasse. Ils étaient tous pareils. A vouloir tout contrôler, sans arrêt :
- Maître des potions doit sans doute être un métier passionnant dis-je sans vraiment le penser. Maîtriser l'art des potions peut s'avérer utile !
J'étais bien plus convaincu de l'importance de la baguette mais je préférais ne pas en faire part. Je souris en voyant qu'elle avait trouvé, ou presque ce que je voulais faire après Poudlard :
- Rédacteur en chef de la Gazette du Sorcier est mon objectif final corrigeais-je en faisant tourner la cuillère dans ma tasse. Si j'avais voulu être un simple journaliste, je n'aurais certainement pas été envoyé chez les Verts. Pas assez d'ambition, sans doute. Le pouvoir de la presse est immense et beaucoup l'oublient. Dire aux gens la vérité, voilà mon objectif final. Trop de mensonges circulent dans les journaux et beaucoup absorbent des informations qui sont, de toute évidence fausses.
Les gens étaient d'une naïveté effarante et je me plaisais souvent à me moquer de leurs spéculations concernant telle ou telle affaire dont je doutais sérieusement de leur véracité. Je tournais la tête et pu voir un exemplaire abandonné du journal sur le plan de travail de la cuisine, ce qui m'arracha un sourire. Je me levais pour l'attraper et le dépliais pour voir la première de couverture.
- Une invasion de gnomes dans une rue de Londres... On dirait qu'il ne se passe rien d'important en ce moment. C'est étrange, ce n'est pas le sentiment qu'ont les gens du Ministère lorsque l'on parle avec eux, n'est-ce pas Crystal ?
Dernière édition par Moran J. Powell le Mar 23 Fév 2016 - 15:15, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Sam 20 Fév 2016 - 12:54 | |
| Le cas de la salle sur demande continua de lui trotter en tête bien après que le sujet fût clos. Cela se voyait dans le fond de ses yeux bleus. Sous la forme d'une petite étincelle qu'elle n'avait pas eu jusque là, très différente de l'amusement, de la malice ou de la mélancolie qui l'avait frappé quand ils avaient évoqué les elfes de maison et que les mauvais souvenirs avaient resurgis. Véritablement, apprendre qu'une salle de légende existait pour de vrai et qu'elle ne l'avait jamais vraiment soupçonné réveillait des instincts d'explorateurs enfouis très loin dans ses gênes.
Elle était une Dulac après tout, et cette vieille famille française était réputée pour leur attrait envers les mystères et les choses cachées. Pour certaines cela se manifestait par de formidables recherches sur les fées, ou sur les propriétés de l'eau dans les potions, sur certaines formes oubliées de magie noire, des envies de voyages et un flair infaillible pour dégoter de vieilles reliques magiques aux quatre coins du monde comme sa grand-mère ou un intérêt prononcé pour les poisons rares comme sa mère. Crystal, elle, n'avait pas encore trouvé sa voie, mais l'instinct était déjà présent.
Puisqu'elle venait de confirmer l'existence d'une telle pièce, il ne lui faudrait sûrement pas longtemps pour s'en emparer et trouver une façon judicieuse de s'en servir. Les questions sur le lieu commençait déjà à s'emballer dans son esprit : deux personnes pouvaient-elle l'occuper en même temps sans se croiser ? La salle gardait-elle des traces de ses occupants ? Combien de temps pouvait-on l'occuper ? Y avait-il des risques à le faire trop souvent ? Quels sorts avait-on placé pour qu'elle se modifie en fonction de ce que les gens désiraient ?
Malgré la tempête interne qui sévissait dans son crâne, la jeune fille parvint à suivre la conversation sans peine, voir même avec peut-être plus d'attention qu'avant. Ainsi put-elle trouver le point de vue de Moran assez naïf sur la question de la véracité des propos dans les journaux. Bien sûr que les informations étaient filtrées, transformées. Bien sûr que c'était un moyen formidable de contrôle de foules et que tous les scandales n'étaient pas là pour un soucis de transparence mais seulement pour détourner l'attention ou parce que le secret allait tomber un moment ou à un autre. Bien sûr, il y avait beaucoup de mauvaises choses et mentir n'était jamais bien vu. Manipuler les gens que ce soit des proches ou de parfaits inconnus, si cela venait à se savoir, faisait de vous le méchant de l'histoire.
Pourtant mentir n'avait pas que du mauvais. Et dans la presse à plus forte raison. La vérité donne beaucoup de pouvoirs, mais elle apporte également son lot de danger. Cacher la vérité pouvait parfois s'avérer un bon moyen de protéger quelqu'un, car les gens qui savent souvent, sont aussi ceux qui se font réduire au silence.
-C'est un noble but que tu t'es fixé, déclara-t-elle pourtant. J'ai presque hâte de voir ta révolution mise en marche. Même si... ta vérité ne sera pas forcément celle des autres.
Se disant, elle tenta une réconciliation avec son chocolat dont plus aucune vapeur n'émanait. Moran pendant ce temps alla récupérer un exemplaire de la gazette du sorcier qui traînait sur le plan de travail de la cuisine et le feuilleta avec une sorte d'avidité caractéristique de ceux qui se trouvaient supérieur. Crystal connaissait ce sourire là, elle-même le pratiquant bien souvent devant des ouvrages écris pour un public amateur.
Powell poussa le vice à lire le titre de la première page pour s'en moquer à demi-mots. Cela dit, sur ce coup là, il n'avait pas tord. Le monde magique semblait sous-estimer une menace qui grondait depuis déjà quelques mois. Il se passait des choses dans l'ombre, des choses pas toujours très reluisantes et des gens mourraient mais la vie en Angleterre et à Poudlard semblait suivre son cours tranquillement. Le terrain idéal pour frapper vite et fort, si on lui demandait son avis. Quelque chose se mettait en place et si on ne l'arrêtait pas, l'explosion n'en serait que plus douloureuse. S'il y avait une once d'honnêteté chez la jeune Odrinth, voilà ce qu'elle aurait répondu, avec peut-être un vague sourire d'admiration.
-Tu marques un point... Cela dit puisque mon père travaille au département des mystères, il ne nous dit pas grand chose là-dessus. Mais il paraît que des gens se font attaquer. Tu en sais plus, toi ?
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Lun 22 Fév 2016 - 17:51 | |
| Je l'écoutais avec attention m'expliquer que la vérité pourrait ne pas plaire à tout le monde et différait selon les individus. Effectivement. Dire la vérité apportait son lot de danger tant pour celui qui écrit que pour celui qui l'a lit. Celui qui l'écrit peut voir se retourner contre lui beaucoup de monde qui pourrait vouloir sa peau. Avec le contexte actuel, nul doute que c'était dangereux, et c'était probablement pour cela que les journaux évoquaient avant tout les affaires qui n'intéressaient personne, même au risque de voir leur nombre d'abonnement baisser.
- Connaître la vérité peut permettre de se protéger des dangers arguais-je, convaincu de mon point de vue. La vérité que je compte apporter sera celle dont les preuves seront si irréfutables que ce que je dirais apparaîtra aussi vrai que le mauvais caractère des gobelins.
J'avais finis en plaisantant, mais mon argument était là : on ne pouvait pas se permettre de livrer des informations sans en avoir des preuves claires. La vérité peut être subjective il est vrai, mais elle penche toujours plus ou moins d'un côté. Les gens quant à eux peuvent se faire leur avis personnel.
- J'estime que le principal, c'est de rester neutre, de ne jamais prendre parti, d'expliquer simplement la situation. Les gens se font leur avis tous seuls.
Les journaux étaient bien évidemment sous la coupe du Ministère et du Ministre. Mon père me le répétait souvent, les informations étaient filtrées, puis à nouveau filtrées avant d'être soumises au Ministre qui donnait ou non son accord quant à la publication de ces informations. Je ne voulais pas de barrières m'empêchant de faire correctement mon métier. Je voulais être libre de dire tout ce que je voulais, sans avoir peur de représailles, ou de censure. Hélas, même dans le monde magique, cela n'existait pas encore. Je m'étais rassis, le journal posé à côté de ma tasse. L'image de la première de couverture montrait un gnome qui sortait d'une poubelle moldue. Je soupirais, je ne lisais plus le journal depuis quelques temps, j'étais lassé par les mensonges. Mon œil se mit sans doute à briller d'un éclat de curiosité lorsqu'elle évoqua les gens qui se faisaient tuer. Son père avait un poste important, il devait forcément en savoir plus, la seule différence, c'est qu'il ne devait pas en parler. Mon père non plus n'était pas censé divulguer certaines informations, mais il les donnait pour les grandes lignes comme très probablement le père de Crystal. Je soupirais en me disant que si nous étions restés dans le salon, peut-être aurions-nous pu extirper des informations. A moins qu'ils nous aient éloignés pour cela, ce qui ne m'étonnerait absolument pas.
- Comme mon père travaille dans le cabinet du Ministre il entend beaucoup de choses commençais-je prudemment, mais comme pour ton père je présume, il ne peut pas dire grand-chose. Il m'a simplement demandé d'être prudent lorsque je sors, d'avoir toujours sur moi ma baguette… Des gens se font attaquer, c'est vrai, tuer même, d'après mon père. Cependant, ce que, peut-être tu ne sais pas, c'est qu'il n'y a pas que des meurtres ou des attaques. Il y a des enlèvements aussi. Les temps deviennent sombres continuais-je en coulant un regard vers le ciel noir qui grondait dehors. Un orage se prépare.
Je disais cela en sous-entendant quelque chose de bien plus important que les tonnerres qui grondaient dans le ciel. Je ne savais pas si la jeune Odrinth allait comprendre mais je me doutais qu'elle serait assez futée pour saisir le sous-entendu. Je croisais les bras derrière ma tête en la regardant avant d'ajouter en souriant à moitié : - Et je suis prêt à parier que c'est de ça qu'ils parlent dans le salon.
Dernière édition par Moran J. Powell le Jeu 25 Fév 2016 - 10:45, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Mer 24 Fév 2016 - 20:00 | |
| Crystal continuait à ne pas être d'accord avec Moran, mais elle ne se battit pas pour lui faire entendre raison. Pas plus qu'elle n'essaya simplement de le convaincre. Après tout, elle n'était pas là pour penser, mais pour plaire et quoi de pire que démonter les plus profondes convictions, les rêves et les espoirs d'un jeune homme plein d'ambition ? Chasser le naturel, il revient au galop. Conciliante, la jeune fille fit mine de réfléchir sérieusement à ce que venait de dire Powell et finit par acquiescer, bien que pas tout à fait convaincue.
-Tu as sans doute raison, admit-elle du bout des lèvres. En tout cas maintenant tu as vraiment piqué ma curiosité. Si tu obtiens le poste que tu désires, tu peux être sûr que je suivrais ton évolution de près, Powell.
Elle se fendit d'un sourire. Etre suivi par une Odrinth n'était sans doute pas des meilleures augures. Quoi que, certains y voyaient sûrement un quelconque prestige puisque sa famille continuait à prospérer et à être invitée à de nombreuses réceptions mondaines.
Dès que Moran se désintéressa du journal, l'abandonnant à côté de sa tasse, la demoiselle l'attira à elle, le feuilletant distraitement. Les pages défilaient et ses yeux d'aigle ne trouvaient absolument rien sur ce qui inquiétait tous les sorciers au sang impur. Sans le savoir, ses pensées rejoignaient celles de son invité. le ministère faisait vraiment bien son travail pour étouffer l'affaire. Le numéro du jour n'était pas le premier à masquer l'évidence. Cela faisait des semaines qu'on avait étouffé le scandale des attaques dans les rues sombres de Londres.
-Ne m'en parle pas, mes parents ont été jusqu'à me refuser les autorisations de sortie pour Pré-au-Lard, fit-elle sur un petit ton de reproche. Je suis condamnée à passer mes week-end enfermée au château.
En vérité, elle ne leur avait surtout pas demandé de signer une quelconque autorisation. Soit parce qu'elle anticipait bien leur refus, soit parce qu'elle se moquait cruellement de pouvoir se montrer dans la bourgade qui pullulait d'étudiants.
Cela dit d'après Powell en plus des attaques, il y avait également des disparitions. Des enlèvements. La jeune Odrinth fronça les sourcils.
-Des enlèvements, tu dis ? Mince, ce doit être des personnes très importantes pour que le ministère aille jusqu'à museler toute la presse magique à ce propos.
Son regard dévia vers la porte de la cuisine. Ses parents prendraient-ils vraiment le risque de parler de cela chez eux ? Alors que leur fille traînait dans les parages ? Crystal se demanda un instant si ses parents la pensait docile à ce point. Le plus blessant était de savoir que oui. Et elle l'aurait accepté en fermant les yeux sur sa fierté blessée s'ils n'avaient pas osé ramener une elfe de maison. Quand on a le coeur en miette, à quoi pouvait bien servir de vouloir ménager les responsables ?
La jeune fille était silencieuse depuis quelques minutes, le nez baissé sur la table et le journal. Quand elle releva les yeux pour croiser le regard de Moran, un air de conspiratrice se lisait sur son visage mêlé à une pointe d'excitation.
-La bibliothèque donne sur le salon, dit-elle tout bas. Ca te dit qu'on aille jeter un oeil innocent sur les livres de potions ?
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Jeu 25 Fév 2016 - 10:51 | |
| Je ne savais pas si la curiosité que j'avais piquée chez elle était bon ou mauvais signe. Mais qu'importait après tout, le principal étant de faire parler de soi pour se faire connaître. Une fois, connu il y a ceux qui vous suivent et ceux qui ne vous aiment pas. Je ne doutais pas que si je terminais rédacteur en chef de la Gazette du Sorcier, j'allais me faire beaucoup d'ennemis parmi les politiques et les familles puissantes. Je n'en avais que faire. Je voulais me battre pour mes convictions et c'est ce que je ferai. Une révolution serait en marche dans le journal et peut-importerait ce que dirait le Ministre. Je serais libre. Libre et puissant à ma façon.
Je regardais attentivement Crystal observer le journal que je venais de laisser, comme pour confirmer mes dires. Je n'aurais rien gagné à lui mentir, surtout qu'elle avait déjà sans doute lu le journal.
Ses parents étaient-ils donc si sévères ? Je pouvais comprendre leur point de vue, mais Pré-Au-Lard était un lieu public remplie de sorcier. Un enlèvement, meurtre ou je ne sais quoi serait beaucoup trop dangereux et révèlerait au monde ce que le Ministère essaie de cacher. Je ne me sentais pas en danger dans le petit village, loin de là.
- Et je présume que pour passer le temps tu restes à la bibliothèque, je me trompe ?
J'étais persuadé de la véracité de mes paroles grâce au peu de références que nous avions fait pendant la discussion. Des personnes importantes enlevées ? Je n'en étais pas si sûr.
- Je ne sais pas si ce sont des gens importants ou non. Je ne sais pas beaucoup de choses à ce propos, mais le Ministre ne veut pas en entendre parler dans ses locaux.
Je restais silencieux comme elle, puisque Crystal semblait réfléchir. J'avais déjà pris le risque de déranger un Serdaigle en pleine réflexion et j'avais reçu un encrier sur le coin de la tête. Ici, il n'y avait guère d'objets dangereux, simplement… Sa tasse et le journal. Je doutais qu'elle se serve de la tasse comme d'une arme, mais je préférais tout de même me taire.
Un sourire se dessina sur mon visage à sa proposition concernant les livres. Bien sûr que j'étais d'accord. Ma curiosité ne laisserait jamais passer cela. Je m'en mordrais les doigts pendant longtemps sinon. Le même air conspirateur qu'elle sur le visage, j'acquiesçais silencieusement tout en me levant. Je vidais d'un trait ma tasse de chocolat chaud et suivais Crystal en faisait le moins de bruit possible. Je ne doutais pas que ses livres de potions soient passionnant et c'était probablement l'excuse que je donnerai si d'aventure nous étions repérés. Le dédale de couloirs me fascinait toujours autant, et je ne doutais pas un seul instant que la conversation des adultes dans le salon allait l'être tout autant. Nous débouchâmes dans la bibliothèque qui était si grandiose que j'en eux presque le souffle coupé. Je ne passais peut-être pas toute ma vie le nez fourré dans des livres, mais je n'avais rien contre eux. En voir autant réunis dans une même pièce était impressionnant. J'aurais pu avoir l'impression d'être à Poudlard mais non.
Non, j'étais chez les Odrinth et nous n'allions absolument pas nous intéresser aux livres mais plutôt à la charmante conversation du salon.
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| | | | Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Sam 27 Fév 2016 - 16:50 | |
| -Je suis si prévisible ? s'enquit la demoiselle, une pointe de... de quoi ? De bouderie ? dans la voix. Enfin tu as vu juste, je m'enferme avec Mrs Pince les week-ends où elle n'est pas en overdose d'élèves.
La réputation de la bibliothécaire n'était plus à faire. Unanimement reconnue comme une vieille harpie acariâtre à la voix de sirène sortie de son eau, la pauvre Mrs Pince n'avait pas sa place dans le coeur de beaucoup d'étudiants. Mais la petite Odrinth l'aimait bien. Bien sûr la réputation n'était presque pas exagérée et Mrs Pince pouvait se montrer effroyablement désagréable quand elle piquait une crise, mais elle faisait régner un calme si profond dans sa bibliothèque et elle connaissait si bien tous les ouvrages de sa collection que la serdaigle ne pouvait qu'éprouver de la sympathie pour elle. Elle soupçonnait également la bibliothécaire de l'apprécier, puisqu'elle faisait parti des rares élèves à partager sa passion pour la lecture et son amour des livres proche du fétichisme.
-Enfin rassure-toi, dans notre bibliothèque, il n'y a pas de Mrs Pince, lança-t-elle un peu moqueuse en se levant.
Par habitude, elle posa les tasses vides dans l'évier avant de sortir de la cuisine. De là, elle vérifia discrètement qu'aucun elfe de maison ne les attendait en embuscade. La petite créature ne se montrait pas et à la réflexion, elle avait pris grand soin à ne pas croiser la fille de ses maîtres de toute la journée. Son père avait-il informé la nouvelle esclave du châtiment qui avait cueilli son prédécesseur ? Cela expliquerait le regard plein de sympathie que la créature lui avait lancé lors de leur rencontre. Mais imaginer son père confier un acte aussi inavouable à un elfe de maison rendait la scène totalement irréaliste. Elle avait simplement su être assez odieuse pour que la créature y réfléchisse à deux fois avant de se montrer. Par crainte peut-être d'être injustement maltraitée.
La jeune fille guida Powell dans la maison avec cette idée en tête. De toute sa carrière de menteuse invétérée, c'était la première fois qu'un mensonge la révulsait. Elle se sentait sale et triste. Surtout triste. Blessée aussi d'être la cause de frayeur de la copie conforme de Grany. C'était pire qu'une trahison.
Quand ils arrivèrent enfin à la bibliothèque, elle triturait son médaillon turquoise. Le sentir sous ses doigts la rassura et lui rappela qu'on ne pourrait jamais lui enlever ses émotions, ni ses souvenirs, comme personne ne pourrait jamais lui ôter ce bijou. Comme toujours, la jeune Odrinth refoula sa peine et l'enferma à double tour dans la prison inviolable de son coeur de glace.
-Bienvenue dans le joyau de la maison.
Précédant Powell dans la bibliothèque, elle resta près de la porte pour fermer derrière lui. Et le laisser apprécier le spectacle. L'air ébahi qu'elle décelait sur son visage l'aida à ne plus penser à ses soucis en la gonflant d'orgueil. Un fin sourire sur les lèvres, elle le mena à l'autre bout de la pièce où un espace avait été aménagé autour de fauteuils et d'une cheminée. Entre les fauteuils trônait une table basse où quelques livres étaient abandonnés, avec au-dessus de la pile celui que lisait la jolie blonde avant l'arrivée des convives. Derrière, une porte et des voix.
-Cette porte donne sur le salon, chuchota-t-elle. Je vais aller chercher quelques livres pour nos... révisions. Je te laisse t'installer en attendant. Puis plus bas encore. Tu me diras ce que j'ai loupé.
Et sans plus attendre, elle s'éloigna vers les épaisses bibliothèques en bois sombre, disparaissant dans les rayonnages quelques minutes. Mais quelques accio plus tard prononcés à voix basse, elle reparut les bras chargés de trois volumes dont un extrêmement épais.
- Spoiler:
• Faire un post de 500 mots (650) ▬ 2 dragées Faire un post dans lequel le nom de votre personnage n'apparaît pas : 2 dragées
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| | | Moran J. Powell COTÉ DU BIENOn n'emporte avec soi que le bien qu'on a fait. | HIBOUX POSTÉS : 1424 | AVATARS / CRÉDITS : Jack O'Connell | bambieyestuff / madeyesaes | SANG : Sang-pur drainé de son scotch.
| Sujet: Re: Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] Sam 27 Fév 2016 - 21:57 | |
| Je souri à sa plaisanterie sur Mrs Pince. Je pense que même si elle, son regard perçant et sa voix de pie étaient là, j'entrerai tout de même dans la bibliothèque des Odrinth pour écouter la conversation du salon. Une fois remis de mon choc à la vue de cette pièce exceptionnelle, je me dirigeais vers un des fauteuils que m'avait désigné Crystal. Je ne doutais pas que cette pièce était un joyau. Les compliments me manquaient tellement que je lui dis simplement :
- Un joyau ? Le mot est faible, je crois.
La porte qu'elle m'avait désigné n'était guère très loin de la porte, et les voix quoique légèrement étouffées nous parvenaient assez distinctement. Je réalisais alors que j'allais subir la honte que produisait mon père, ses comparaisons aux divers animaux magiques pouvant s'insérer dans n'importe quels sujets. A cette pensée, je levais les yeux au ciel. Tant pis ! Je saisi un bouquin qui gisait sur la table pour me donner plus de crédibilité et parcouru bien vite le titre. De l'Astronomie de toute évidence. Je reposais cette chose, l'astronomie n'avait jamais été mon fort, et je préférais ne plus en entendre parler. Je prêtais alors une oreille attentive à la conversation du salon.
- Le métier que j'exerce est risqué Arthur. - Bien plus que le mien, il est vrai.
Je vis bien vite Crystal revenir et s'installer gracieusement à mes côtés. Je lui murmurais bien bas que nos parents parlaient travail. J'attrapai un livre de potion qu'elle me tendait et l'ouvrais au hasard. Page 57, potion de Ratatinage. Tient tient, que de souvenirs. Je me remémorais l'explosion de celle-ci et le visage mouillé du Professeur Slughorn qui avait enlevé cinq points à Serpentard à la suite de cela. Cette pensée m'arracha un sourire mais je me reconcentrais bien vite sur la conversation d'à côté :
- … lieu sûr ? - Je l'espère dit-mon père.
J'avais loupé le début de la phrase, mais j'espérais que Crystal l'ai entendu. Le ton grave de mon père m'avait donné des frissons dans le dos. Jamais il n'employait ce ton-là. Jamais. Je jetais un regard à la jeune Odrinth pour avoir sa réaction mais j'avais l'impression qu'elle restait telle qu'elle était : impassible en toute circonstances. Ce qui n'était pas mon cas, j'avais l'impression d'avoir pâli et je ne doutais pas que nous étions arrivés au bon moment pour écouter ce qu'ils avaient à se dire. Ils avaient dû passer toute l'heure précédente à combler la conversation de politesse, et je me réjouissais d'avance d'avoir été envoyé dans la cuisine avec Crystal.
Cette après-midi n'allait peut-être pas être si ennuyeuse que cela finalement. |
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| | | | Après- midi enuyeuse en perspective [Crystal & Moran] | |
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