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| Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Mar 13 Sep 2016 - 23:10 | |
| Un vent léger faisait virevolter quelques feuilles mortes sur le sol devant la façade du Chaudron Baveur. Avec un soupir de lassitude, Sorane poussa la lourde porte et s'engouffra à l'intérieur du célèbre bâtiment, les sens assaillis par un mélange d'effluves de bièraubeurre et de xérès. Un calme relatif régnait sur les lieux. Probablement à cause de l'heure tardive, pensa la sorcière. Elle resta plantée là un moment, cherchant des yeux une table libre et de préférence à l'écart de toute cette plèbe. Son regard tomba sur trois hommes à la tête masquée par de grands capuchons noirs près de l'entrée, puis sur deux harpies se chamaillant au bar à grands cris. Avec un haussement d'épaules, la jeune femme se remit en marche et se dirigea vers le fond de la pièce, ayant repéré une place éloignée du brouhaha ambiant. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il l'avait emmené ici, bien franchement, et elle commençait à regretter sa décision. Sorane avait eu une soirée tout à fait exténuante à l'hôpital mais elle n'avait pas manifesté l'envie de rentrer toute de suite à la maison à sa sortie du travail. La jeune femme avait erré quelques temps avant de se décider à transplaner sur le Chemin de Traverse et de se retrouver devant le pub. Elle y était entrée, n'ayant trouvé rien de mieux pour occuper sa soirée. Tom, le barman voûté et chauve de l'établissement, s'approcha d'elle avec déférence en lui demandant ce qu'il pouvait lui servir. Sorane s'amusa de son empressement. Un membre de la famille Rowle au Chaudron Baveux! Il y avait bien longtemps que cela ne s'était pas produit. En avisant la propreté douteuse du linge qu'il tenait à la main, la sorcière se dit que ce serait fort probablement la dernière. Avec un air ennuyé, Sorane demanda un thé avec un nuage de lait. Elle observa l'homme claudiquer un moment puis fouilla dans son sac pour en sortir un lourd ouvrage de médicomagie. Elle n'avait pas vraiment la tête à ça, mais elle n'avait aucune idée de comment occuper son temps, alors autant se remettre au travail! Elle cherchait depuis quelques jours un contre-maléfice efficace pour résoudre l'un des cas les plus compliqués de sa courte carrière, mais, l'esprit ailleurs, elle laissait souvent son regard vagabonder au-dessus de son ouvrage. Son thé fumant créait de petites volutes de vapeur dans l'air et la sorcière le remua à l'aide de sa baguette d'un air absent. Elle tenta d'en boire une gorgée, mais le liquide lui brûla la langue et elle le reposa d'un geste brusque sur la table. Ça manque un peu d'action, ce soir... se dit-t'elle en tournant les pages jaunies du grimoire sans vraiment s'y intéresser. |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Jeu 15 Sep 2016 - 14:51 | |
| J'avais pour une fois décidé de changer mes petites habitudes. Aussi, ce soir, je n'irai pas chez Ted Tonks à Pré-Au-Lard, mais au très célèbre Chaudron Baveur, pub que j'évitais depuis quelques années à cause des gens qui pouvaient le fréquenter. J'en avais assez de tomber sur des amis à mes frères que je connaissais bien malgré moi, ou de lointain cousins que je n'appréciais pas. Mais, j'avais décidé qu'un peu de changement pouvait être bénéfique, alors, je prenais le risque. A peine avais-je mit un pied dans le pub que toutes les effluves d'alcool me sautèrent au nez. Oui, c'était aussi pour ça que j'évitais cet endroit. Certains parlaient à voix basse, mais il y avait tout de même un fourmillement de voix, dû au monde exceptionnel qui était attablé ce soir. Tom devait avoir du travail. Personne ne fit réellement attention à moi lorsque la cloche tintât, et je me faufilais tant bien que mal dans la pièce.
Le nombre de client record me donnait une bonne raison de repartir mais mes yeux s'accrochèrent à la silhouette de Tom qui repartait en claudiquant d'une table, où une jeune fille de dos, me semblait familière. Plissant les yeux je m'approchais, feignant de chercher une table seule où j'aurais la paix. Les gens raclaient leurs chaises, s'exclamaient parfois, commandaient une autre boisson souvent, et je trouvais cela très fatiguant. Comme s'ils ne pouvaient tout simplement pas rester calmes et posés pour discuter tranquillement. J'arrivais près de cette fille que je connaissais finalement. J'étais assez étonné de voir Sorane Rowle seule à une table, au Chaudron Baveur. Elle avait l'air de s'ennuyer avec son café fumant posé devant elle. Peut-être qu'elle attendait quelqu'un ?
- Miss Rowle, je peux m'asseoir ? Lançais-je d'une voix faussement polie.
Je n'appelais jamais Sorane par son nom, je la connaissais trop bien. Sauf peut-être s'il y avait mes frères ou sa famille dans le coin. Mais vu leur rancœur après l'annulation de notre mariage, je ne me risquais plus de m'approcher d'elle lorsqu'elle était en leur compagnie. Les regards noirs se feraient bien trop pesants et je n'osais imaginer ce que lui diraient ses parents. Je ne savais même pas en fait, s'ils étaient au courant que nous nous côtoyons toujours. Je tirais la chaise sans attendre son approbation et m'assit dessus, un sourire joyeux plaqué sur mon visage. Elle ne me refuserait pas ça, quand même ? Ce devait être la seule table de libre dans tout le pub, et je n'avais pas très envie de m'asseoir par terre.
Je vis Tom le barman baisser les épaules en me voyant m'asseoir, déçu à l'idée de bouger encore pour servir une table où il était déjà allé. Je lui jetais vaguement un sourire d'excuse, avant de me reconcentrer sur mon ex-fiancée. - Dragées:
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| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Jeu 15 Sep 2016 - 15:30 | |
| Tout ce désordre! Il était près de minuit et le pub ne dérougissait pas. Ridicule, si vous vouliez son avis. Ces gens ne savaient pas se tenir à leur place. Avec un expression mauvaise sur le visage, Sorane tourna encore quelques pages puis s'absorba dans un paragraphe sur les maléfices physiques. Miss Rowle, je peux m'asseoir?La voix était douce et grave, familière, mais Sorane ne pouvait mettre le doigt sur son propriétaire, pertubée par le bruit ambiant. La sorcière allait refuser sèchement mais l'inconnu n'attendit pas sa réponse et s'installa en face d'elle. Prête à en découdre, la jeune femme leva lentement les yeux de son grimoire, la main sur sa baguette. Son regard s'arrêta net quand elle découvrit le costume impeccable et hors de prix de son nouveau compagnon. Elle n'avait même pas besoin de poursuivre. Oh.Elle abandonna totalement son livre et offrit un demi-sourire à l'homme. Carrow. Qu'est-ce que tu fais ici?Basilius Carrow. Son ex-fiancé, choisi par leurs deux familles respectives, et l'un de seuls hommes dont elle respecte l'opinion. Le mariage avait été annulé par Mr Carrow, qui alléguait qu'elle serait une distraction et un frein pour sa carrière. Sa famille à elle était toujours furieuse même après toutes ces années. Elle pouvait les comprendre; c'était un Carrow, famille très respectée de sang pur, et il faisait un excellent parti. La sorcière avait été déçue, bien sûr, mais ils n'étaient pas amoureux. Basil lui-même semblait être soulagé d'avoir réussi à échapper ce mariage arrangé. Ils avaient dix ans de différence et presque aucun point en commun et pourtant, ils avaient fini par développer une amitié peu commune que Sorane préférait cacher à sa famille. La jeune femme sourit. À bien y penser, elle aurait du le reconnaître immédiatement. Son faux ton poli l'amusa. S’apercevant qu'il n'était toujours par servi, Sorane leva sa baguette et envoya quelques étincelles du côté de Tom, furieuse. Carrow n'avait pas à attendre comme tous ces rustres. Enfin, ne voyait-il pas l'honneur qu'ils leur faisait en étant simplement assis dans cette gargote? Elle commanda deux bièraubeurres d'une voix sèche, abandonnant son thé qui n'était pas assez fort, et se retourna vers son ami. |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Jeu 15 Sep 2016 - 20:36 | |
| Sorane sembla étonné de me voir là devant elle, comme si je n'étais qu'une apparition. Il était vrai que je ne passais pas ici d'habitude, et elle non plus d'ailleurs. Et l'étonnement était partagé, bien évidemment. Sortant ma baguette, je la posais sur la table, à un endroit où elle serait rapidement accessible. Je pouvais être du genre paranoïaque, surtout avec les temps qui couraient. Elle me demanda finalement ce que je faisais ici et en passant une main dans mes cheveux je lâchais :
- J'ai décidé de changer mes habitudes, et je crois que j'ai bien fait, tu ne me donneras raison, j'espère.
Le caractère de Sorane pouvait être explosif et j'en avais là une représentation des plus fidèles. Le regard courroucé qu'elle jeta à Tom me força à en lancer un d'excuse au barman, surtout lorsqu'elle lui demanda deux bierraubeurres d'un ton sec. Elle était incorrigible. Je ne levais plus les yeux au ciel à force, j'avais l'habitude. Je l'a connaissais depuis huit ans, alors, j'étais immunisé contre ses humeurs parfois dévastatrices. Tom reparti en récupérant la tasse de thé qu'elle avait à peine touché. Ce barman n'était pas méchant, il était juste... Bizarre. Etonnant. Différent.
- Et que fait l'héritière Rowle ici ? Tu m'excuseras mais tu ne sembles pas dans ton élément. Je laissais un léger sourire égayer à nouveau mon visage. Elle semblait détonner par rapport au décor, comme si elle était malgré elle lumineuse. L'endroit était sombre, glauque voire même sale, ce qui n'était bien sûr pas son cas. Quelqu'un de sa condition ne pouvait se montrer que sous un bon jour, je savais cela mieux que personne, malgré moi cependant. Ma veste de costume claire, impeccable, détonnait elle aussi. Tout chez nous en réalité, montrait que nous étions différents. Notre façon de nous tenir ou de regarder les autres. Ces autres qui n'étaient pas nobles et sans doute pas non plus complètement pur. Une abomination pour ma famille, pour elle, mais pas pour moi. C'était aussi pour cela que j'étais satisfait de l'annulation de notre mariage. Je ne parvenais pas l'imaginer comme mon épouse. Elle était mon amie, une amie particulière, mais rien de plus. Nos caractères étaient trop opposés pour permettre une trop grande proximité. Et surtout, j'étais quelqu'un de libre.
Et un mariage arrangé entravait ma liberté. |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Ven 16 Sep 2016 - 6:52 | |
| J'ai décidé de changer mes habitudes, et je crois que j'ai bien fait, tu ne me donneras raison, j'espère. Sorane pencha la tête légèrement sur le côté. Ainsi donc, c'était également le hasard qui avait guidé ses pas au Chaudron Baveur. La soirée de la jeune femme venait de prendre un tournure plus intéressante qu'elle ne l'avait d'abord cru. Le tenancier revint une troisième fois près de leur table, tenant deux choppes remplies à ras bord du liquide doré et odorant dans ses mains noueuses. Sorane fixa son ami quelques secondes, repensant au sourire navré qu'il avait adressé à Tom, convaincu qu'elle ne le remarquerait pas. Il lui avait maintes fois fait la morale sur ses manières souvent brusques et son manque de considération envers les gens de rang moindre que le sien. Pour faire plaisir à Basil, la sorcière se força à sourire à Tom et le remercia d'une voix douce, celle qu'elle utilisait habituellement avec ses patients. Il n'y avait que Carrow pour la pousser à être gentille de façon gratuite. Et que fait l'héritière Rowle ici ? Tu m'excuseras mais tu ne sembles pas dans ton élément. Elle eut un petit rire. Effectivement, elle ne se sentait pas du tout à sa place. Un doux sourire vint éclairer le visage de Basil. Sorane se tut et l'observa un moment. Elle avait toujours aimé ses yeux, si chaleureux quand il s'animait. Elle ne s'imaginait pas devenir sa femme, bien sûr. Il exerçait beaucoup trop de contrôle sur sa nature bouillante à son goût, mais à petites doses, il avait un effet plutôt bénéfique sur elle. Si ils étaient allés de l'avant avec ce mariage, elle n'aurait pas vraiment regretté son sort. Enfin... Elle -ou son père- trouverait bien un autre candidat. Malheureusement, les sorciers de sang pur, à la réputation inattaquable et d'un âge rapproché du sien ne pleuvaient pas. Plutôt mourir que d'épouser quelqu'un comme les frères de Basil! Sorane désigna son livre d'un geste las. J'essaie de résoudre un cas particulièrement épineux...et je n'avais pas envie de rentrer tout de suite. J'aurais pu choisir un endroit plus élégant, certes, mais je n'aurais pas eu le plaisir inattendu d'être en ta compagnie.Elle esquissa un sourire. C'était étrange, la façon dont cette homme réussissait à obtenir le meilleur d'elle-même sans efforts. Elle ne se considérait ni mauvaise ni maléfique, rien de ce genre, mais elle savait pertinemment qu'elle n'était pas la bonté même. La sorcière referma son grimoire et le déplaça sur sa gauche pour concentrer toute son attention sur son interlocuteur. Comment ça va, au ministère ?
Dernière édition par Sorane Rowle le Mer 21 Sep 2016 - 2:12, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Ven 16 Sep 2016 - 20:55 | |
| Sorane avait dû s'apercevoir de mon regard d'excuse à l'égard du tenancier, parce que son ton avait changé du tout au tout en le remerciant. Déjà, c'était un miracle qu'elle lui ai témoigné de la reconnaissance. J'arrivais parfois à lui faire avoir de la gentillesse ou en tout cas quelque chose qui s'approchait de ça. Ce n'était pas vraiment dans sa nature de l'être avec n'importe qui. Je remarquais bien vite qu'elle m'observait pendant quelques secondes avant de me répondre. En prenant ma chope d'une main, je la portais à ma bouche pour en boire une gorgée. Heureusement qu'elle n'avait pas commandé d'alcool fort, je détestais ça. Peut-être qu'elle le savait, et qu'elle avait fait exprès. Mais elle finit par me répondre, pourtant. Je lui jetais un regard intéressé avant de faire parcourir mes yeux sur certains clients. Un cas épineux... Ici aussi, il devait y avoir des gens qui avaient besoin d'aide. Ca se voyait. J'esquissais un sourire malicieux lorsqu'elle me dit que c'était un plaisir pour elle d'être en ma compagnie. J'allais lui retourner le compliment en lui disant que j'allais passer un bon moment avec elle, lorsqu'elle enchaina sur le Ministère. Je passais une main molle sur mon visage, ah le Ministère. Ca n'allait pas fort en ce moment.
- Je crois qu'en ce moment, je préfèrerais être à Sainte Mangouste avec des cas épineux, ou lire ton livre cent fois. Avec la récente mort des Prewett... Le Ministère est très agité, et pas que dans le bureau des Aurors. Tout le monde semble un peu affolé, sur ses gardes, et il y a de l'effervescence dans tous les départements, c'est fatiguant.
J'avais beau avoir un bureau à moi tout seul, on frappait une bonne dizaine de fois par jours à ma porte et on me posait souvent des questions avec une voix chevrotante. Dix fois la semaine dernière, on s'était trompé de bureau, des gens pensant qu'il s'agissait de celui des Aurors.
- J'ai dû rediriger deux fois hier des gens vers Aaron, dans le bureau des Aurors, parce qu'ils s'étaient trompé d'étages !
Je continuais de boire. Ma journée et ma semaine était finie et j'étais tranquille au moins pour trois jours. - Mais tu as encore besoin d'apprendre dans les livres pour résoudre des problèmes ? Je pensais que tu savais déjà tout ?
Un regard et un sourire moqueur sur le visage, je la détaillais attentivement, en me demandant ce qu'elle allait me répondre. - Dragées:
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| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Dim 18 Sep 2016 - 3:37 | |
| Basil s'assombrit soudain. Un pli barra son front et Sorane l'observa attentivement, surprise par son changement d'attitude. Je crois qu'en ce moment, je préfèrerais être à Sainte Mangouste avec des cas épineux, ou lire ton livre cent fois. Avec la récente mort des Prewett... Le Ministère est très agité, et pas que dans le bureau des Aurors. Tout le monde semble un peu affolé, sur ses gardes, et il y a de l'effervescence dans tous les départements, c'est fatiguant. Elle hocha la tête en silence. Les Prewett, l'une des 28 familles. Comme elle, comme Carrow. Assassinés...Elle en avait entendu parler, bien sûr. L'histoire faisait encore grand bruit et de nombreux articles y étaient consacrés dans la Gazette du sorcier. La confirmation directe de Basil quand au désordre régnant au Ministère mit la jeune femme mal à l'aise. L'hôpital avait reçu plusieurs patients très amochés ou, encore pire, allongés dans des sacs mortuaires ces derniers temps. Le maléfice utilisé pour ces derniers était facile à identifier. Quelque chose se tramait dans le monde magique, quelque chose de sombre...Et elle ne savait pas quoi en penser. J'ai dû rediriger deux fois hier des gens vers Aaron, dans le bureau des Aurors, parce qu'ils s'étaient trompé d'étages ! Sorane étouffa un rire. Le ton indigné de son ami démontrait clairement son opinion des imbéciles que l'on pouvait retrouver parfois au Ministère. Elle attrapa sa chope d'une main et l'inspecta avec attention avant de hausser les épaules et de boire une gorgée du fameux liquide sucré. Mais tu as encore besoin d'apprendre dans les livres pour résoudre des problèmes ? Je pensais que tu savais déjà tout ? La jeune femme plissa les yeux face à la raillerie. Si quelqu'un d'autre que lui se serait permis de se moquer d'elle, elle lui aurait jeté le contenu de sa chope au visage avant de lui jeter un maléfice bien senti. Sorane se contenta de lui rendre son sourire malicieux avant d'appuyer son menton sur sa paume, les yeux fixés sur son interlocuteur. Il y a cette sorcière, arrivée mercredi...Elle est d'origine moldue. La pauvre semble souffrir énormément, mais ce n'est pas le sortilège Doloris qui en est la cause, ni une morsure, ni un empoisonnement. Elle a atterri sur mon étage un peu en désespoir de cause. J'essaie de trouver un contre-maléfice pour la soigner, ou au moins pour la soulager.Elle ne savait pas pourquoi elle avait précisé que sa patiente était moldue. Peut-être parce que les circonstances étranges de l'attaque l'avait marquée. Sa patiente, Margaret, une sorcière au foyer d'une cinquantaine d'années, était probablement encore clouée à son lit par la douleur. Un passant l'avait trouvée dans une ruelle au petit matin. Sorane avait laissé son dossier au médicomage de nuit, mais elle doutait qu'il réussirait à la calmer. Le jeune femme fronça les sourcils; pourvu que Basil ne s'imagine pas qu'elle s'attendrissait. Il ne manquerait plus que ça! Elle ne supportait pas que les gens souffrent inutilement, voilà tout. Est-ce que tu... La jeune femme se tut un court instant, cherchant ses mots. As-tu des informations sur ce qui se passe, Basil ? |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Dim 18 Sep 2016 - 15:13 | |
| Sorane semblait aussi perdue que moi face à la mort des Prewett. Je n'étais pas le seul à ne pas comprendre leur mort. D'après Aaron, leur maison était surveillée, il y avait beaucoup de menaces qui planaient sur eux, à cause de leurs positions vis-à-vis des moldus ou des sorciers d'origine moldus. Mais elle ne m'interrompit pas, se contentant de réfléchir en silence à mes paroles tout en buvant de temps à autres à sa chope. Lorsque j'évoquais les idiots qui se trompaient de département Sorane ne pu s'empêcher de pouffer. Une telle réaction m'arracha un sourire.
Je savais que j'étais bien téméraire de la railler ainsi, mais ce n'était pas la première fois que je la taquinais. Cependant j'avais vu d'autres personnes tenter l'expérience et le regretter amèrement. J'étais assez satisfait de la condition privilégiée que j'avais par rapport à cela. Mais j'écoutais pourtant attentivement ce qu'elle me dit et l'histoire de cette femme me rappela des cas que j'entendais souvent en ce moment au Ministère. J'avais de la chance d'avoir des amis proches dans le bureau des Aurors, je savais bien des choses.
- Tu sais... Vu ce que tu me dis sur ta cliente je pense que tu trouveras d'avantage de chose dans les manuels de magie noire. Je pense que tu as une petite idée de l'endroit où trouver ce genre de bouquins.
L'allée des Embrumes était toute indiquée pour ce genre d'ouvrages. Cela ne me plaisait pas de donner l'idée à Rowle d'aller dans cette allée, mais je craignais que ce soit le seul endroit où elle puisse trouver un contre-sort efficace. Je l'aurai accompagné avec plaisir, mais il serait très mal-vue de voir un employé du Ministère se balader dans cette allée. J'espérais juste qu'elle ne ferait pas de mauvaise rencontre. Je tenais quand même à préciser.
- J'aimerai bien t'accompagner mais je risquerais d'avoir des remontrances au Ministère... Mais n'hésite pas à m'appeler si tu as un problème là-bas.
Un patronus serait tout indiqué et rapide à faire. Je m'en voudrais terriblement s'il lui arrivait quelque chose. Sorane me posa pourtant une question qui me fit réfléchir. Je savais sans doute plus de choses qu'elle, la Gazette du Sorcier se taisait sur bien des choses et la plupart des sorciers ne savaient pas exactement ce qui se tramait. Le Ministère non-plus d'ailleurs, mais les Aurors commençaient à établir des listes de personnes pouvant être potentiellement visées.
- Eh bien... Commençais-je en baissant la voix, ça ne va pas fort je te l'ai dit. De mauvaises choses se préparent et je ne crois pas que l'on soit préparé à ce qui va arriver. Les agressions de sorciers d'origine moldu se multiplient comme pour les moldus eux-même tu dois t'en rendre compte, à l'hôpital. J'ai des amis au bureau des Aurors et je vois très bien que ça ne va pas fort, ils s'enferment dans leurs bureaux, épluchent des dizaines de dossiers... Mais j'ai le sentiment que tout ne va pas tarder à éclater.
Je marquais une pause en regardant les clients du pub. Combien parmi eux pouvaient nous écouter ? Certains étaient-ils liés à ces tragiques évènements ?
- Il faut que tu sois prudente Sorane.- Dragées:
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| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Dim 18 Sep 2016 - 16:58 | |
| Tu sais... Vu ce que tu me dis sur ta cliente je pense que tu trouveras d'avantage de chose dans les manuels de magie noire. Je pense que tu as une petite idée de l'endroit où trouver ce genre de bouquins.L'Allée des Embrumes. Elle y avait pensé, bien sûr. Son père avait quelques ouvrages qui provenaient de la librairie de cette Allée, mais il avait toujours refusé qu'elle l'accompagne pour ces achats. Les Sang purs n'avaient rien à craindre mais on disait cet endroit mal famé. Sorane soupira. C'était probablement plus logique de chercher la solution du côté de la magie noire. Ce sort avait été clairement lancé dans l'intention de faire le plus de mal possible. La jeune femme repoussa une mèche de cheveux de son visage, perdue dans ses pensées. Elle avait toujours voulu en apprendre plus sur le côté obscur de la magie, et Basil venait de lui fournir une excuse valable pour se rendre sur l'Allée des Embrumes sur un plateau d'argent. J'aimerai bien t'accompagner mais je risquerais d'avoir des remontrances au Ministère... Mais n'hésite pas à m'appeler si tu as un problème là-bas.Sorane leva les yeux et revint dans le moment présent. Elle dut se retenir à grand peine pour ne pas rouler des yeux. Basil s'inquiétait pour elle et cela la touchait beaucoup, mais elle ne voyait pas qui pourrait vouloir s'en prendre à elle. La sorcière semblait fragile et inoffensive, certes, mais elle avait quelques maléfices de défense en réserve et de toute façon, elle savait qu'il se précipiterait pour l'aider si il lui arrivait quelque chose. Ou alors, elle n'avait qu'à transplaner dans un endroit sécuritaire. Cela ne l'inquiétait pas du tout. En fait, elle avait plutôt hâte d'enfin découvrir cet endroit source de tant de rumeurs et d'histoires. L'Allée des Embrumes lui semblait tout à fait fascinante. Basil enchaîna en lui exposant ce qui se passait au Ministère. L'avenir lui paraissait plutôt sombre. Il promena son regard sur les clients du pub, songeur. Sorane suivit son regard. La plupart de ces gens étaient au mieux des Sang-mêlé, au pire d'origine moldue. Carrow s'inquiétait-il pour eux ? Pour le monde des sorciers en général? Elle l'observait encore quand il lui recommanda à voix basse d'être prudente. Enfin, il n'avait quand bien même pas peur pour elle? La situation était plus grave qu'elle ne le croyait. Ce n'est pas pour moi que tu dois t'inquiéter, Carrow. Personne ne s'intéresse à une médicomage qui passe son temps à Ste-Mangouste. Un membre du Ministère, par contre...Ces gens pourraient très bien vouloir te supprimer, ou alors t'utiliser pour infiltrer le Ministère de la Magie. Promets-moi que tu ne feras rien qui te mettrait en danger. |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Dim 18 Sep 2016 - 18:09 | |
| Si mes paroles sur les livres de magie noire semblaient trouver écho chez Sorane, ceux concernant sa sécurité semblaient l'ennuyer profondément. J'avais l'impression d'être un vieux gâteux qui donner des conseils à une enfant qui ne les suivrait pas. Je voulais que Rowle mûrisse et comprenne que son caractère de tête brûlée ne s'appliquait pas à toutes les situations. Après mes propos sur le Ministère et tout ce qui se tramait, elle se lança dans un discours en m'affirmant que ce n'était pas elle qui était en danger. Peut-être n'était-elle pas assez vicieuse pour comprendre que, qui que soient ces gens, ils n'hésiteront pas à utiliser quiconque pour faire du mal. Mais par politesse, je préférais la laisser finir. J'étais assez agacé qu'elle s'inquiète pour moi. Agacé tout autant que j'étais flatté. J'avais toujours eu une relation assez ambiguë avec Sorane et souvent il m'était arrivé de ne pas la comprendre.
- Bien sûr que si je dois m'inquiéter pour toi ! Lançais-je plus fort que je l'avais prévu. Imagine un peu ce qu'ils pourraient faire avec une médicomage soumise à l'impérium ? Ils pourraient finir le travail, on ne sait pas trop comment ces gens résonnent... Toi comme moi, sommes en danger mais je suis dans un Département calme qui n'est pas au devant de la scène. Si des gens devaient utiliser un sortilège sur un membre du Ministère ce serait sur un Auror, ou sur un proche du Ministre, pas un simple employé au Commerce International. Mais ne t'en fais pas, je ne suis pas du genre à me mettre en danger. Toi par contre...
Je toussais. Je m'étais laissé légèrement emporté et je n'aimais pas perdre mon calme. Mais voir que Sorane ne prenait pas conscience du danger qui guettait chacun des sorciers me mettait hors de moi. Si des gens étaient portés disparus, ce n'était pas pour rien. Eux aussi avait une baguette et savaient transplaner. Alors comment expliquer ces gens retrouvés parfois morts dans les rues de Londres ? Et ces disparitions qui n'étaient pas éllucidés et dont les dossier s'accumulaient ? Je décidais de ne pas finir ma phrase, elle comprendrait très bien par elle-même. Les Prewett faisaient partis des 28 familles sacrées comme la famille de Sorane et la mienne. Mais j'avais le sentiment étrange que nous ne serions pas des cibles prioritaires. Je passais souvent en revu la liste de gens que je connaissais qui pourraient être liés à tous ces évènements. Et je trouvais mes frères Morfin et Merrick plus joyeux que d'habitude ces temps-ci. Tout comme mon père. Je ne les avais jamais vu rire ensemble à table et ma mère, tout comme moi avait été choqué de tant de légèreté. Je fronçais les sourcils en pensant à cela.
- Est-ce que des gens t'ont parus bizarre ces temps derniers ?
Je continuais de boire en attendant anxieusement sa réponse. - Dragées:
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| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Dim 18 Sep 2016 - 18:57 | |
| La réaction de Basil prit Sorane de court. Lui qui était le calme même habituellement s'emportait à présent face à elle. La sorcière cacha son sourire avec sa main et détourna le regard. Non pas qu'elle se moquait de lui; simplement, elle trouvait que plus il la fréquentait, plus il perdait son côté poli et sa maîtrise de lui-même. Un peu comme elle qui perdait sa hargne et sa froideur en sa présence. La jeune femme reporta son attention sur Carrow une fois sa tirade terminée et effaça son sourire de son visage pour éviter de le froisser. Elle ne répondit pas tout de suite, réfléchissant à ses paroles. Elle n'avait pas vu les choses sous cet angle. Effectivement, elle était au département qui recevait les victimes de sortilèges. Elle frissonna. L'Imperium...Non. Elle préférait ne pas y penser. ...Mais ne t'en fais pas, je ne suis pas du genre à me mettre en danger. Toi par contre...Sorane fronça les sourcils, offusquée. Qu'est-ce qu'il sous-entendait? Je ne me met pas en danger non plus! Comment pourrais-je faire quoi que ce soit de dangereux? Je ne quitte presque jamais l'hôpital! dit-elle en croisant les bras. Et je persiste à dire, ajouta-t'elle d'un ton buté, que tu es plus en danger que moi. Auror ou pas, tu es au Ministère, et ils voudront avoir le plus d'employés possible sous leur emprise. Tu ne peux pas réfuter ça! Sorane lui lança un regard noir, le défiant silencieusement d'affimer le contraire. Elle s'inquiétait beaucoup plus pour lui qu'elle ne voulait l'admettre. Elle fixa son regard sur le feu un moment et revint à lui, calmée. Est-ce que des gens t'ont parus bizarre ces temps derniers ?La sorcière joua avec les pages de son livre, passant en revue ses collègues et ses connaissances. Bizarre? Non. Son père et ses cousins s'envoyaient plus de hiboux qu'à l'ordinaire, mais elle ne savait pas vraiment si c'était digne de mention. Par contre, elle recevait beaucoup plus de patients né-moldus gravement atteints ou blessés. Ou morts. Devait-elle passer sous silence ce dernier point? Quelqu'un, ou plusieurs personnes, semble se plaire à torturer les Sang de Bourbe dans Londres. Je n'ai par contre pas remarqué de comportement plus étrange qu'à l'habitude. Enfin...Pour l'instant. Elle baissa les yeux, repensant aux dernières semaines qui étaient plus occupées qu'auparavant. Au fond, elle se fichait bien du nombre de morts. Tant que ces gens s’abstenaient de s'en prendre aux 28 familles, la situation ne l'inquiétait pas plus que ça. Les Prewett avaient sympathisé ouvertement avec les moldus. Là avait été leur plus grande erreur. Un sorcier sur sa gauche, vêtu d'une robe d'un mauve criard d'un goût douteux, échappa sa chope au sol. Celle-ci éclata en plusieurs éclats de verre dans un fracas retentissant. Une salve de rire salua sa maladresse et Sorane se retourna vers Basil avec un soupir exaspéré. Tes frères doivent être au paroxysme de la joie...Et toi, as-tu remarqué quelque chose d'inhabituel ?
Dernière édition par Sorane Rowle le Mar 20 Sep 2016 - 1:44, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Dim 18 Sep 2016 - 20:43 | |
| Sorane ne semblait pas prendre mon emportement très au sérieux, mais je voyais bien qu'elle faisait tout pour contenir son rire. Cela ne me vexait pas, juste que je ne devais pas être très crédible. Je n'étais pas un homme emporté par ses sentiments, je les maîtrisais au contraire à la perfection. Mais je voulais qu'elle comprenne les enjeux. La société moderne de la sorcellerie britannique ne pouvait plus se permettre d'être laxiste et indifférent. Et maintenant elle me contre-disait. J'esquissais un sourire. Rowle ne savait donc pas se remettre en question.
- Ton tempérament peut t'attirer des ennuis Rowle. Et tu le sais ! Dis-je en levant le doigt. Mais tu as raison, je suis peut-être plus en danger que toi. Mais ne vis pas comme si tu n'avais aucune menace au dessus de ta tête.
Elle enchaîna, acquiesçant sur ce que je disais à propos de ses patients. Je tiquais légèrement à cette insulte que je n'utilisais jamais. Je trouvais cela méchant, mais venant de Sorane cela ne m'étonnait pas. Mes frères étaient friands de ces insultes envers ces gens, mais j'avais rarement entendu Sorane l'utiliser, pour la simple et bonne raison que je ne parlais pas trop politique avec elle habituellement. Une chope de bierraubeurre s'explosa au sol et je sursautais violemment. Je jetais un regard à l'homme et pris ma baguette en la pointant vers la chope, explosée au sol :
- Reparo.
Le verre se reconstitua de lui-même même si le liquide restait étalé au sol. Ce serait le boulot de Tom, ça. Il passa à côté de ma table en claudiquant.
- Merci Monsieur Carrow.
J'inclinais la tête, avant de me reconcentrer sur Sorane qui avait un sourire exaspéré sur le visage. J'attendis cependant qu'il reparte avant de continuer la conversation. Je ne voulais pas trop qu'on m'entende parler de mes frères tel que je m'apprêtais à en parler.
- Morfin et Merrick reçoivent aussi énormément de courrier. Et oui, ils semblent très heureux, presque euphoriques. Je trouve ça très étrange vu les circonstance actuelles. Je trouve aussi que mes parents et mes frères font des sous-entendus bizarres, mais si je pose des questions je vais attirer l'attention. De toute façon, je suis certain qu'on ne me dirait rien, pour l'instant.
J'étais assez discret question politique et ma famille ne devait pas me voir trop engagé, d'où leur silence concernant leurs potentielles activités. Mais un jour, je saurais de quoi il retourne. Tôt ou tard. Ils voudront mon avis, parce que je m'exprimais pas trop. Et je serai obligé de mentir. Je ne pouvais décemment pas leur dire que mes meilleurs amis étaient des sang-mêlés ! Rowle ne le savait pas non plus et en fait, peu étaient au courant. Mais cette histoire comme toutes celles me concernant sortiront, ce n'est qu'une question de temps.- Dragées:
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| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Dim 18 Sep 2016 - 21:43 | |
| Ton tempérament peut t'attirer des ennuis Rowle. Et tu le sais !Mais tu as raison, je suis peut-être plus en danger que toi. Mais ne vis pas comme si tu n'avais aucune menace au dessus de ta tête.Cette fois-ci, Sorane ne se retint pas. Elle roula des yeux si vivement qu'elle craignit un instant qu'ils ne reviendraient jamais à leur emplacement initial. Pour éviter de répliquer par une remarque cinglante, elle empoigna vivement sa chope et but quelques gorgées de bièraubeurre. Après tout, si elle ne voulait pas s'étouffer, il fallait bien qu'elle se taise et qu'elle se concentre sur le breuvage. Cet homme avait le don de la faire sortir de ses gonds et c'était justement avec lui qu'elle devait être gentille. Son étrange amitié lui était précieuse et c'est pourquoi la sorcière se faisait violence la plupart du temps, malgré sa terrible envie de lui dire ses quatre vérités. Elle posa son verre brusquement sur la table et fit signe à Tom de lui emmener un Whisky Pur-Feu. Elle avait besoin d'un remontant. Carrow s'empressa de réparer la vaisselle brisée. Elle observa avec dédain le tenancier qui remercia son ami avec reconnaissance. Son côté chevaleresque lui arracha un demi-sourire. C'est justement cette qualité qui causera sa perte. Elle en était convaincue et cela la terrorisait. Sorane décida de mettre sa dernière remarque de côté et attendit avec une patience limitée qu'il reporte son attention sur elle. Son regard rencontra à nouveau le sien, et il lui expliqua finalement ce qui se passait chez lui dernièrement. ...De toute façon, je suis certain qu'on ne me dirait rien, pour l'instant. Étrange. Sorane savait que Basil était le mouton noir de sa famille. À quel degré, par contre...Il n'en parlait pas beaucoup. En fait, elle ne savait pas grand-chose de lui. Et, à bien y penser, il n'en savait pas tellement plus sur elle. C'était une drôle de relation, mais les circonstances de leur rencontre étaient également peu communes. Ils n'avaient pas creusé du côté de leurs vies personnelles, se contentant d'être présents l'un pour l'autre. La sorcière hésita un moment. Carrow...Qu'est-ce que tu me caches?
Dernière édition par Sorane Rowle le Mar 20 Sep 2016 - 1:45, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Lun 19 Sep 2016 - 18:04 | |
| Il me semblait avoir irrité mon interlocutrice. Sa manière de lever les yeux au ciel comme si je n'étais qu'un idiot, et de saisir sa chope vivement pour la boire ne laissaient aucun doute. Elle buvait sans doute pour s'éviter de me répondre quoi que ce soit. Son attitude ne m'étonnait pas, j'avais l'habitude avec elle. Mais c'était peut-être aussi pour son caractère volcanique que je l'appréciais beaucoup. Au fond, le fait qu'elle soit si différente de moi m'aidait un peu, me changeait de mon quotidien stricte au ministère. Tom lui apporta une chope de Whisky-Pur-Feu que je regardais du coin de l'œil. Cette boisson lui correspondait tout à fait. Sorane sembla méditer quelques instants sur mes propos comme si elle les analysait pour mieux les utiliser par la suite. Elle finit pourtant par reprendre la parole. Et ses mots marquèrent sur moi un temps d'arrêt, la chope à mit chemin entre la table et ma bouche. Qu'est-ce que je lui cachais ? Comment pouvait-elle savoir que je lui cachais des choses ? Toute ma vie était fausse dans cette famille. Je reposais ma chope et frottais mes mains l'une contre l'autre.
- Te cacher quelque chose ? Que voudrais-tu que je te cache ?
Tout. Ma sympathie pour les moldus, nés-moldus et sang-mêlés, le fait que la maison Gryffondor ait été un véritable échappatoire, une famille plus importante que celle qui m'attendait à Londres, ou encore le fait que mes meilleurs amis que je voyais par chance souvent, étaient des sangs-mêlés. Leur sang serait, aux yeux de Sorane comme souillé, impur, et il ne serait pas envisageable que je les fréquente sérieusement. Mais mes meilleurs amis étaient devenus une famille pour moi au fil du temps, un échappatoire aux Carrow que je détestais tant. Ils m'avaient aidés, m'avaient fait oublier toute cette vie que j'avais, ce père violent et ces frères dont j'étais malgré moi jaloux. Ne désirant pas paraître plus suspect, je préférais regarder Sorane dans les yeux, un air innocent et incompréhensif sur le visage.
Rowle et moi, ça avait toujours été une relation spéciale. Je ne savais pas grand-chose sur elle, je ne connaissais d'elle que son caractère et son métier. Et moi ? Elle connaissait un peu ma famille, mon métier et mon caractère. Elle n'a jamais su ce qui se passait en dessous. Je ne pouvais décemment pas lui dire. Elle réagirait mal. Je ne voulais pas briser cette amitié que nous avions construit malgré nous. Ces fiançailles improvisées pouvaient avoir été une bonne chose au fond, comme leur annulation. Avec leur annulation j'étais libre et avec j'avais rencontré une jeune fille que j'appréciais beaucoup et qui me donnait de l'air frais dans ma vie.
Je portais encore une fois à mes lèvres la chope que je vidais d'un trait, sans faire attention à personne d'autre que Sorane Rowle. - Dragées:
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| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] Mar 20 Sep 2016 - 1:22 | |
| Basil sembla surpris par sa question. Sa chope resta quelques instants dans les airs et ses yeux sombres la questionnait du regard. Il la reposa finalement sur la table. Elle oublia le brouhaha ambiant, toute son attention dirigée vers son ami et écouta sa réponse avec un sérieux inhabituel. Te cacher quelque chose ? Que voudrais-tu que je te cache ?Il répondait à sa question par une autre interrogation. Sorane observa l'homme en face d'elle en silence un moment. Elle croisa les bras et s'appuya sur le dossier de sa chaise. Elle ne le croyait pas. La sorcière hésistait par contre sur le comportement à adopter. Devait-elle insister ? Peut-être n'était-il pas prêt à en parler. Peut-être était-ce un lourd secret, un secret honteux, ou quelque chose qui ne devait pas être mentionné, jamais. Peut-être que ça ne la concernait pas. Ou si peu. Ou alors, ça la concerne et il ne sait pas comment le lui dire? Sorane détailla son visage. Il avait l'air tendu. Se sentait-il piégé ? Elle ne saurait le dire. Peu de choses lui étaient chères dans la vie, mais l'amitié de Basil lui était précieuse et ce, même s'il la rendait parfois complètement folle. Avait-il besoin de son aide? Carrow soutenait à présent son regard, une expression parfaitement innocente sur ses traits réguliers. Peut-être se faisait-elle des idées... Mais quelque chose lui disait que son interlocuteur ne lui disait pas toute la vérité. Par omission, pour la protéger ou pour se protéger lui-même. Oh, c'était si compliqué ! Elle n'était pas douée pour ça. Elle ne l'avait jamais été. Et plus elle y pensait, plus elle se disait qu'elle ne devrait probablement pas tenter de creuser du côté de Basil. Ils s'étaient toujours contentés de discuter de tout et de rien. Peut-être était-ce la raison derrière le succès de cette étrange amitié. L'incertitude la tenaillait. Et si il avait besoin de son soutien ? De son avis? Elle faisait souvent semblant, mais elle était presque convaincue qu'elle serait capable de lui offrir son aide, sa compassion sans arrière-pensée. Ça lui venait si naturellement avec lui. Pour gagner un peu de temps, elle saisit le petit verre sur la table et en avala le contenu d'un trait. Une chaleur intense lui parcourut la gorge et elle se concentra sur la sensation en fermant les yeux. Quand elle consentit enfin à les rouvrir, elle avait pris sa décision. Parle-moi.
Dernière édition par Sorane Rowle le Mer 21 Sep 2016 - 2:15, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] | |
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| | | | Par une froide nuit d'automne [Basil Carrow] | |
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