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Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS

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Marlene McKinnon*

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ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque
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MessageSujet: Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS Ne jamais chatouiller le dragon qui  dort | SUJET CLOS 129196351Mar 13 Déc 2016 - 13:19

Marlene avait deux passions dans sa vie de collégienne : les causes désespérées et les fêtes de noël ! Son emploi du temps, qui était aussi chargé que celui du Ministre de la Magie, atteignait son paroxysme lors de la sortie à Pré-au-Lard qui précédait les fêtes. En plus de devoir placarder des affiches pour la nomination de plus de femmes au Ministère, l’instauration de meilleures conditions d’emprisonnement pour les prisonniers d’Azkaban etc. sur tous les poteaux du village, elle devait faire ses courses pour son petit-frère et sa maman qui étaient, comme tous moldus qui se respectent, friands de cadeaux issus du monde des sorciers !

Aussitôt arrivée à Pré-au-Lard, Marlene avait abandonné son groupe de copines pour aller dévaliser Honeydukes et Zonko. Elle peinait depuis à avancer dans ses bottes fourrées, deux énormes sacs ballotant à chacun de ses bras et des affiches serrées contre sa poitrine, d’un poteau à l’autre. Ses yeux humides furent attirées par la douce lumière synonyme de chaleur et de réconfort qui émanait des Trois Balais, bondé d’élèves de Poudlard en ce milieu d’après-midi. S’écraser dans cette foule aux manteaux détrempés aurait été la plus douce des étreintes en cet instant. Elle s’apprêtait à reprendre sa campagne de propagande la mort dans l’âme quand elle aperçut un nouveau groupe d’élèves pénétrer dans les lieux, écharpes vertes et argent et … elle plissa les yeux … Ebenezer Alford ! Par la barbe de Merlin, il était avec eux ! Aux Trois Balais ! Elle en laissa tomber ses sacs à ses pieds ! Ses mitaines s’accrochèrent avec empressement à sa sacoche en cuir qui pendait en bandoulière sur ses hanches ! Elle avait même l’arme de sa vengeance avec elle, une vengeance qu’elle préparait depuis le banquet d’Halloween, date à laquelle Ebenezer lui avait envoyé une beuglante pour lui signaler à elle, ainsi qu’à tous les autres élèves présents dans la grande salle ce jour, qu’il ne pouvait répondre favorablement à des avances imaginaires qu’elle lui aurait faites ! « Véracrasse … » pesta-t-elle dans son écharpe en enfonçant sans ménagement au fond de sa sacoche les différentes affiches. Elle avait trouvé en Ebenezer une cause encore plus désespérée que toutes les autres !

Elle ouvrit les portes battantes des Trois Balais d’un coup de pied et se dessina un passage à la force de ses coudes et de maints « Pardon ! Excusez-moi ! Je fais que passer ! » jusqu’au comptoir, non loin d’Ebenezer et de son groupe d’amis. Elle se défit avec bonheur de son énorme manteau qui la faisait rassembler à un bonhomme de neige et alpagua le serveur d’un aimable sourire : « Salut ! Je vous prendrai une bièrraubeurre et … ». Un sourire illumina son visage tandis qu’une brillante idée la frappait pour attirer l’attention du Serpentard. « Et un nouveau créneau pour réserver votre arrière-salle ! » « Encore un comité pour la défense des elfes de maison ? » « Non ! Du tout ! ». Et elle se racla la gorge afin de parler plus fort qu’il n’était nécessaire pour dominer le brouhaha environnant. « J’aimerais ouvrir un bureau d’accueil pour les enfants de sang-pur soumis à une forte pression familiale ! Un espace libre au sein duquel tous pourraient s’exprimer et être écoutés ! » « Et tu peux pas faire ça à Poudlard ? » « Si ! Non ! Je sais pas, j’attends encore des nouvelles pour la réservation d’une salle ! C’est juste au cas où … » « J’en parlerai à Thétis … » « Elle peut indiquer la réservation sous le nom de BUREAU POUR PROTEGER LES ENFANTS SANG PUR DE LA PRESSION FAMILIALE QU’ILS ENDURENT » répéta-t-elle encore plus fort pour être certaine de capter l’attention d’Ebenezer. « Si tu veux que ton bureau fonctionne, tu devrais peut-être trouver un nom plus court ! ». Le serveur lui tourna le dos avec un clin d’œil et elle retira son bonnet dans un soupir de lassitude, pourquoi tout le monde persistait toujours à critiquer les noms qu’elle trouvait ?

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Dernière édition par Marlene McKinnon le Mer 30 Aoû 2017 - 11:30, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS Ne jamais chatouiller le dragon qui  dort | SUJET CLOS 129196351Mar 13 Déc 2016 - 17:51

Les fêtes de Noël, toute cette joie, toute cette impatience doucereuse lui collaient le bourdon, comme tous les ans il rentrerait chez lui dans quelques semaines pour les vacances, mais cette perspective ne l'enchantait pas non plus. Quelques jours auparavant il avait reçu un hiboux de sa chère mère l'informant qu'une grande réception de Noël allait être organisée au manoir le 24 décembre au soir. Il ne manquait plus que ça pour finir de l’assommer, elle avait joint à cet hiboux un sachet en velours violine, qu'il avait détaché de l'une de ses pâtes, contenant quelques gaillons lui enjoignant d'aller s'offrir un nouveau costume pour l’occasion, comme s'il n'avait pas déjà assez à faire. Et puis il fallait bien avouer que les boutiques de costumes sur mesure au pré-au-lard n'étaient pas, de son avis, ce qu'il pouvait y avoir de plus luxueux. Cependant, il avait fini par se résigner, en effet dans la salle commune des serpentards, un petit groupe se préparait à partir pour une sortie autorisée par l'école, tous vêtu et protégés de leurs écharpes aux couleurs de leur maison. Il s'était donc joint à eux et avait lui-même enfilé son écharpe et un long manteau gris avant de s'engouffrer dans les couloirs des cachots. Ebenezer aimait donner cette apparence de lui, celle d'un garçon charmant ayant beaucoup d'amis et il était rare qu'on ose lui dire quoi que ce soit en face, même s'il savait très bien que bon nombre de personnes au sein de sa propre maison ne l'appréciait guère. Il avait le chic pour mettre les gens mal à l'aise et lui passait toujours pour le jeune homme bon chic, bon genre avec du répondant. Il disait rarement un mot plus haut que l'autre, il savait très bien se faire comprendre autrement. Mais partout où il allait, on l’accueillait volontiers, parfois par hypocrisie, éventuellement par amitié et surtout pas crainte. Il en était totalement conscient, mais il s'en fichait bien, tant qu'il tenait son petit monde, tant que les apparences étaient trompeuses tout lui convenait. C'était la première chose que père lui avait enseigné.

Le teint toujours gris, il marchait avec ses comparses dans les rues de pré-au-lard, le regard acier il ne se laissait distraire par rien, rien ne l'intéressait réellement. Et à vrai dire, il avait quelque  peu oublié l'objet initial de sa venue, son costume, et il n'en tenait pas vraiment rigueur, il était tout à fait au courant que s'il n'achetait rien, maman s'en occuperait pour lui. Elle ferait prendre ses mesures au manoir et lui ferait faire un costume, elle avait toujours eu très bon goût, ne laissant jamais rien au hasard concernant sa propre apparence et celle de son fils. Non pas qu'il n'avait pas le sens des responsabilités, mais il se fichait bien de savoir ce qu'elle pourrait lui reprocher, elle ne reprochait jamais rien. Celui qu'il tentait toujours de contenter c'était son paternel, là c'était différent. Lorsqu'il était plus jeune il guettait le moindre de ses compliments, de ses regards, mais ce n'était jamais venu et aujourd'hui il savait très bien qu'il faudrait plus qu'un beau costume pour lui arracher un mot ne serait-ce qu'agréable.
Alors, lorsque le reste du groupe proposa d’aller s'installer aux trois ballais, il ne rechigna pas, il commençait à se trouver légèrement agacé par la tournure que prenait cette petite virée et les diverses visites dans les boutiques environnantes dégoulinantes de sucre d'orge et pères noël en sucre. Cependant, il déchanta rapidement lorsqu'il constata qu'à cette période de l'année l'échoppe chaleureuse s'était transformée en véritable fourmilière. Ils s'installèrent tous à une table ronde, heureusement vide, non loin du comptoir. Et c'est là qu'il la remarqua, cette petite idiote toute engoncée dans son manteau qui peinait à avancer au milieu de la foule. Il eut un sourire narquois lorsqu'il se souvint de l'humiliation qu'il lui avait fait vivre devant toute l'école durant un repas dans la grande salle. Il ne savait pas si elle avait véritablement cherché à le séduire, surement que non, mais il s'en fichait totalement, tout ce qui comptait c'est qu'il s'était bien amusé.

"Dis-moi Ebenezer que penses-tu de la robe que je vais porter à la réception ?" lui demanda une petite brune assise à ses côtés, les cils battants. Il ne la regardait même pas, son attention était fixé sur McKinnon qui baragouinait tout un tas d'idioties avec le serveur. "J’aimerais ouvrir un bureau d’accueil pour les enfants de sang-pur soumis à une forte pression familiale ! Un espace libre au sein duquel tous pourraient s’exprimer et être écoutés !" disait la jeune femme d'un ton pressé et fort surement pour se faire entendre au milieu de toute cette cohue. Mais la brune continuait à siffler dans ses oreilles "Alors, t'en penses quoi de ma robe ?", le jeune homme se retourna brusquement vers elle, irrité "Ah mais parce que tu es invité ?" lui répondit-il d'un ton sifflant. "Oui...enfin...je...mes parents sont invités..." ajouta t-elle. C'était trop tard, il s'était déjà levé de son siège en entendant Marlène réitérer son propos concernant son bureau d'accueil. Il se dirigeait vers elle, en se faisant une place à travers la foule, heureusement ou malheureusement le tabouret à côté d'elle était libre, il s'y glissa. Il allait bien s'amuser, il le sentait, cette fille avait toujours des idées complètement farfelues. "Alors comme ça on veut créer un groupe pour les enfants de sang-pur soumis ?" lui demanda t-il, un sourire narquois plaqué sur le visage. Il fixait McKinnon de son regard acier, dérangeant "C'est drôle de ta part, il me semble me souvenir que ton sang n'est pas si pur, sang mêlé il me semble non ? Et tu crois que tu parviendras à convaincre des sangs-purs de venir larmoyer sur leur sort en ta compagnie ? Tu as dû boire trop de bièreaubeurre" ajouta t-il comme un constat avant de se saisir de la boisson de la jeune femme que le serveur venait de poser devant-elle et d'en boire une gorgée.

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MessageSujet: Re: Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS Ne jamais chatouiller le dragon qui  dort | SUJET CLOS 129196351Mer 14 Déc 2016 - 10:28

Les deux mains posées sur le comptoir au-dessus duquel elle s’était légèrement penchée pour être sûre de ne pas perdre l’attention du serveur soudainement plus intéressé par la tireuse à bière que par les propos que lui tenaient sa cliente, Marlene poursuivait son laïus sans s’arrêter pour respirer. Elle aurait pu continuer encore longtemps si un vent glacial n’était pas venu souffler ses propos. Un coup d’œil à sa droite lui indiqua que la porte du pub était toujours close, renfermant dans son enceinte celui qui serait son nouveau compagnon de comptoir. C’était de lui dont émanait cette soudaine froideur. Elle se laissa retomber sur le tabouret en soupirant de détresse, et non d’amour, rappelons-le. Le prix à payer pour se venger n’était peut-être qu’une discussion, mais une discussion qui paraissait soudainement ruineuse. « Alors comme ça on veut créer un groupe pour les enfants de sang-pur soumis ? ». Marlene se tourna vers Ebenezer avec un sourire contrefait, c’était encore la meilleure réponse qu’elle pouvait apporter à celui, narquois, de son interlocuteur. « Ce n’est pas un groupe, nous n’allons pas chasser ensemble des Boutefeu jusqu’en Chine ! » s’empressa-t-elle de rectifier avant de claquer sa langue contre son palais. « C’est un bureau qui accueillera les élèves souhaitant s’épancher sur leur situation, individuellement s’ils le souhaitent, et qui repose sur le principe de la confidentialité. Parler demande du courage, ces enfants n’ont rien d’êtres soumis ! ». Elle ne put néanmoins s’empêcher de noter mentalement que les enfants de sang pur soumis était un intitulé bien plus percutant que bureau pour protéger les enfants sang pur de la pression familiale qu’ils endurent. Il était vraiment très énervant ! Et elle très nulle en matière de titres !

« C'est drôle de ta part, il me semble me souvenir que ton sang n'est pas si pur, sang mêlé il me semble, non ? Et tu crois que tu parviendras à convaincre des sangs-purs de venir larmoyer sur leur sort en ta compagnie ? Tu as dû boire trop de bièreaubeurre ». La pinte de bièrraubeurre claqua sur l’étain et annonça ainsi le début des hostilités. Marlene tendit la main pour s’en saisir mais Ebenezer avait été plus rapide. Les apparences n’étaient pas trompeuses concernant ces deux-là. La robe de sorcier sans un pli d’Ebenezer, la droiture de sa cravate vert et argent qui dépassait, celle de sa posture, son attitude tout simplement … Marlene n’aimait pas juger son entourage sur les apparences mais n’était pas non plus née de la dernière pluie et devinait assez facilement que son camarade ne manquait pas d’argent. La Gryffondor incarnait son opposée bien au-delà de leurs couleurs, elle ne supportait pas le goulot de sa cravate et avait pris l’habitude entre chaque classe de la dénouer pour la laisser retomber sur sa poitrine comme un foulard, elle avait remonté ses cheveux en un chignon dissipé sur son crâne et pendait à ses oreilles deux petits sapins scintillants qu’elle avait ensorcelé pour qu’ils chantent des comptines de fêtes dès qu’on prononçait le mot noël. Les McKinnon vivaient confortablement, et Marlene connaissait les joies de l’argent de poche qui tombe régulièrement, mais pas celles du crédit illimité. Et elle venait de dépenser le plus gros de ses économies dans ses courses de noël. Elle chercha au fond de son portefeuille débordant de papiers, importants, futiles, bons pour la poubelle, l’un de ses derniers gallion pour le sacrifier aux Érinyes, elle préférait le voir comme un investissement dans sa vengeance plutôt que comme un coup offert, cette pensée lui permettait de ne pas se départir de son sourire. « Je me sens obligée de préciser, pour tes futures relations sociales, aussi bien que pour ma réputation, que je ne t’ai pas offert cette pinte ! ». S’il interprétait trois bons mots comme une invitation à sortir, elle ne voulait même pas imaginer ce qu’il aurait pu raconter si elle lui offrait un verre ! « La même chose » demanda-t-elle au serveur qui repassait par là, elle était encore congelée et rêvait de se réchauffer. Elle pivota finalement sur son tabouret pour lui faire complètement face et ne plus lui parler par dessus son épaule, signe qu’elle acceptait la conversation qui s’engageait « Sang mêlé, c’est bien ça ! Maman moldue, père sorcier ! » précisa-t-elle en toute transparence. « Et je sais que des élèves me parleront ! Je ne m’attends évidemment pas à recevoir tous les élèves de ta maison avec toi en chef de file, si ça devait arriver, je pense même que ce serait plutôt mauvais signe ! ». Elle préféra rire de cette pensée, bien qu’elle sache qu’elle aurait plutôt dû en frissonner, elle n’était ni sotte ni maso et il y avait des camarades d’Ebenezer auxquels elle préférait encore éviter de se frotter, l'intéressé lui-même constituait encore une dangereuse inconnue. Elle releva finalement vers lui son regard plein d’espoir et lui avoua le plus sincèrement du monde : « Mais si je peux aider ne serait-ce qu’un élève, ça vaut déjà le coup ! Certains subissent une vraie pression mentale, tu sais ? Ils s’entendent répéter continuellement des menaces psychologiques, comme l’exclusion de leur famille, des menaces physiques parfois aussi ! Et tout le monde s’en fout ! On les laisse se faire tatouer la marque des ténèbres et on s’attaque au problème quand c’est déjà trop tard ! ». Elle avait parlé un peu plus fort que nécessaire et le serveur lui fit signe de parler quelques octaves plus bas, elle leva des yeux brillants au ciel en signe de protestation, mais se tut néanmoins pour laisser le temps à ses joues de perdre de leur rougeur. La force de Marlene avait toujours été de parler franchement et sans fioriture, quel que soit son interlocuteur, un élève partageant ses principes ou un élève uniquement soucieux de s’en moquer. Elle s’apaisa finalement en déballant un paquet cadeau de son sac Honeydukes et sortit un bâton de réglisse dont elle arracha un morceau entre ses molaires avant de le mâchonner. Elle enfonça son emballage au fond de son portefeuille avec le reste de sa collection de détritus. « Je me doute que tu n’as pas une très haute opinion de mon ascendance, de mon côté, je préfère voir ça comme un pont possible entre deux mondes ». Tandis qu’elle parlait, elle agitait en tout sens sa friandise et ne remarqua pas l’œil qu’elle manqua de crever au serveur qui lui apportait sa nouvelle commande. « Merci ! » dit-elle en laissant la boisson dont elle s’était totalement désintéressée en plant. Elle regarda finalement Ebenezer de haut en bas et poussa le vice, ou la provocation, jusqu’à lui demander : « Du coup, ça t’intéresse de rejoindre mon club des SPS ? J’veux dire, des sang pur soumis ? ». Et elle s’autorisa à rire avant qu’il ne l’envoie paître dans un grenier comme une vieille goule.

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MessageSujet: Re: Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS Ne jamais chatouiller le dragon qui  dort | SUJET CLOS 129196351Mer 14 Déc 2016 - 20:45

Partout où Marlène McKinnon allait sa réputation la précédait, celle de la jeune femme un peu étrange tentant de défendre des causes toutes aussi farfelues qu'elle. La plupart du temps à Poudlard, elle attirait la sympathie, les gens avaient fini par la connaître et personne ne s'étonnait plus de ses comportements parfois surprenant. Marlène McKinnon et Ebenezer Alford étaient de parfait opposés, tout dans leur comportement et leurs attitudes détonnaient. Lui était toujours affublé d'un costume parfaitement repassé, la barbe toujours taillée (il trouvait que ça lui donnait encore plus de prestance) et du haut de son mètre quatre-vingt il présentait bien. Quant à elle, il lui semblait qu'elle était capable de tout, se ballader dans les couloirs affublée de son pyjama en sautillant ou tenir la conversation à un parfait inconnu pendant une heure, l'afflublant de toutes les causes qu'elle avait l'habitude de défendre avec acharnement. Marlène était l'idéaliste, Ebenezer le réaliste. Voilà pourquoi au milieu de toute cette cohue leur discussion parraissait venir d'un autre monde. Cependant, Ebenezer n'était pas bête, il savait que Marlène était intelligente, elle possédait de la répartie et puis surtout malgré ses occupations pour le moins aussi étranges qu'un Botruc, il avait entendu dire d'elle d'un de ses camarades de maison en cinquième année qu'elle était plutôt douée avec une baguette à la main. Le pauvre pleurnichait que Marlène McKinnon l'avait désarmé en cours de défense contre les forces du mal. Et intérieurement, Ebenezer avait beaucoup rit.
Cependant, le jeune homme fut rapidement écarté à ses pensées par la jeune blonde qui continuait son spitch sur son bureau de sorciers de sang-pur "C’est un bureau qui accueillera les élèves souhaitant s’épancher sur leur situation, individuellement s’ils le souhaitent, et qui repose sur le principe de la confidentialité. Parler demande du courage, ces enfants n’ont rien d’êtres soumis !". Elle était décidément plus perchée qu'il ne l'avait imaginé, mais que croyait-elle ? Qu'est-ce qu'elle en savait des conditions de vie des enfants de sang-pur, c'était ridicule, elle n'y connaissait rien. Et puis quand bien même elle en aurait su quelque chose ça n'aurait rien changé. "Une enfant qui veut aider d'autres enfants, comme c'est touchant" lui répondit-il l'air faussement attendrit et ça ne lui allait pas du tout.

"Je me sens obligée de préciser, pour tes futures relations sociales, aussi bien que pour ma réputation, que je ne t’ai pas offert cette pinte !" pesta t-elle lorsqu'il s'était saisi de la pinte de la jeune femme pour en boire une longue gorgée. Non pas qu'Ebenezer ne pouvait pas s'en offrir une, son geste était simplement gratuit, enfin pas pour elle du moins. Une simple provocation à sa nouvelle interlocutrice, histoire de la mettre dans le bain. "Pourquoi, avez-vous peur que l'on vous associe à moi mademoiselle McKinnon ?" lui demanda t-il sur le ton de l'ironie, tout en attrapant sa pinte nouvellement acquise et en mimant un "santé" dans le vide. "A moins que tu ai peur que cette si drôle expérience de beuglante ne se réitère ?" ajouta t-il en arquant un sourcil. Il était vrai qu'il avait trouvé son coup de la beuglante parfaitement réussi, la moitié de la table des serpentards avait ri sans contenance lorsqu'ils avaient aperçu la tête de six mètres de long que la jeune femme tirait, apparemment très surprise. Elle avait été naïve de croire que l'on pouvait faire ami-ami avec lui, jusqu'à lors il ne l'avait jamais remarqué, mais elle était venue se présenter pour tenter de construire une discussion avec lui alors qu'il était confortablement assis, seul, pour déjeuner son plat de poulet. Il l'aurait simplement envoyé paître, s'il n'avait pas remarqué le grand sourire qui grandissait sur le visage de la jeune femme à mesure qu'elle déversait son flot de paroles sur lui, s'il s'était installé seul, c'était bel et bien pour une raison, parce qu'il avait souhaité être un peu en paix. Mais mademoiselle je fourre mon nez partout n'avait pas eu l'air de s'en soucier, c'était la seule raison pour laquelle il s'était, plus tard, donné l’occasion de l’humilier. Facile n'est-ce pas ? Lui, il trouvait ça valable.

Elle lui confirma qu'elle était de sang-mêlé le plus naturellement du monde comme s'ils se connaissaient depuis toujours. Cette fille était d'une franchise déconcertante et même si ça l’agaçait Ebenezer avait toujours su apprécier l'honnêteté, chez n'importe qui, surtout que lui n'était pas la personne la plus franche de l'école, il ne savait manier la franchise que pour blesser. Mais il convenait tout à fait que la franchise n'était pas l'une des qualités que possédaient la plupart des serpentards. Cependant, lorsqu'elle continua à parler tout en franchise, il soupira, il y aurait préféré l'hypocrisie de la jeune femme cette fois. "Mais si je peux aider ne serait-ce qu’un élève, ça vaut déjà le coup ! Certains subissent une vraie pression mentale, tu sais ? Ils s’entendent répéter continuellement des menaces psychologiques, comme l’exclusion de leur famille, des menaces physiques parfois aussi ! Et tout le monde s’en fout ! On les laisse se faire tatouer la marque des ténèbres et on s’attaque au problème quand c’est déjà trop tard !". Il fut légèrement agacé par sa description des pressions sociales que pouvaient, d'après elle, vivre les enfants naissant dans une famille de sang-pur. Elle n'y connaissait strictement rien et il ne voyait absolument pas les choses de la même façon, elle ne vivait pas dans ce genre de famille. Il imaginait très bien qu'elle avait des parents un peu trop ouverts et peu soucieux des valeurs classiquement sorcières. Il ne s'était jamais trouvé réellement malheureux dans sa propre famille, il avait toujours eut ce qu'il désirait matériellement. Mais une chose était sûre, elle n'avait pas tord sur une chose, il avait parfois entendu son père refuser d'inviter certains amis de longue date parce que leur fille s'était mariée à un moldus. "J'ai une question pour toi McKinnon qu'est-ce que tu connais des problèmes des sangs-purs ? Si j'ai suivi tout ce que tu m'as dit correctement tu n'est pas une sang-pur, j'en déduis donc que tu ne vis pas dans nos familles et que tu fantasme beaucoup" lui rétorqua t-il froidement. Il avait soigneusement éviter de revenir sur la marque des ténèbres qu'elle évoquait sans aucune gêne, de la façon la plus naturelle du monde, comme si ça ne l'effrayait pas. "Tu ne sais pas de quoi tu parle" avait-il fini par la couper, jetant un froid glacial sur leur conversation, qui jusque là était restée relativement amusante.

"Du coup, ça t’intéresse de rejoindre mon club des SPS ? J’veux dire, des sang pur soumis ?" Étrangement, il eut un rire sincère, cette fille était décidément complètement à l'ouest, elle vivait sur une autre planète qui ne tournait pas dans le même sens que celle où lui vivait. Il la regardait désormais fixement, de ses yeux gris et profonds, une once d'amusement au fond des pupilles pouvait presque transparaître. "Je crois que tu vas me devoir quelques gaillons pour les droits que je détiens sur cet intitulé...", puis il ajouta sur le ton de la confidence "Enfin, si tu parviens à convaincre quelqu'un de venir pleurer sur ton épaule, je n'ai aucun doute sur le fait qu'elle soit extrêmement confortable..". Puis il but une seconde gorgée, ne lâchant pas la jeune femme des yeux, c'était une partie de son pouvoir, il avait cette facheuse tendance à toujours regarder les gens dans les yeux et s'ils étaient mal à l'aise c'était encore  mieux. Il ne laissait jamais rien transparaître, il se contentait de les fixer, Ebenezer n'avait jamais été quelqu'un de très expressif et c'était le cas de le dire, on pouvait très difficilement cerner ses émotions, c'était justement ce qui était le plus gênant chez lui, parfois il ressemblait à un être dépourvu de toute âme et de sentiments. Il lui arrivait de grossir le trait, mais jamais énormément, il ne se lâchait un peu qu'avec ses amis très proches et ils étaient rares. "Et pour répondre à ta question, je ne suis pas soumis" et il l’affublât une nouvelle fois d'un sourire carnassier qui en disait long, elle avait très bien compris que c'était non, il ne s'y pointerait jamais. Le serveur repassait dans le coin et Ebenezer l'interpella d'un signe "La même chose" demanda t-il, en mimant le chiffre 2 avec ses doigts, puis il posa quelques gaillons d'un or luisant sur le bar. "J'ai une autre question pour toi McKinnon, si tu répond juste et comme je suis d'humeur généreuse je t'offre ta prochaine biéreaubeurre" et le plus sérieusement du monde il ajouta "Avoue que je te plaît", ultime provocation.

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MessageSujet: Re: Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS Ne jamais chatouiller le dragon qui  dort | SUJET CLOS 129196351Jeu 15 Déc 2016 - 12:03

La rouge et or avait la tête ronde et les tâches de son d’un enfant, triste malédiction qui poussait tous les tontons - entendez tous ceux du monde et pas uniquement les siens - à lui tirer ses joues charnues. Et comme toute personne qui n’avait pas son adresse à la salle 49 de Sainte Mangouste, c’était un usage dont Marlene n’était pas grande amatrice. Elle avait longtemps confondu assurance avec avance et honnêteté avec maturité et ne s’était jamais considérée comme une enfant avant cette année. « Une enfant qui veut aider d'autres enfants, comme c'est touchant » se répercutait dans sa tête comme un cognard fou. Elle venait ni plus ni moins de se faire symboliquement tirer les joues par Ebenezer et refusa de se laisser attendrir par cet air qu’elle ne lui connaissait pas et qu’il ne maîtrisait de toute façon pas. Il ne lui permit pas même de grandir en trempant ses lèvres dans le doux breuvage ambré. Offense qu'elle reçut avec dignité en se contentant de lui rappeler la règle de bienséance la plus vieille du monde … il devait bien être inscrit sur quelque vieille stèle une rune pour traduire l'adage pas touche à ma bièrraubeurre ! Est-ce qu’il ignorait sa prédisposition naturelle pour agacer son monde ? La question dont il se défendit pouvait le laisser penser. « Pourquoi, avez-vous peur que l'on vous associe à moi mademoiselle McKinnon ? ». Elle dodelina gentiment du chef, la jeune fille n’était pas prête à admettre qu’elle puisse être sensible à une autre opinion que la sienne. « A moins que tu ai peur que cette si drôle expérience de beuglante ne se réitère ». Un nouveau sourire éclaira son visage et elle pointa son index vers lui. « Proposition gagnante ! Une beuglante n’est pas la meilleure manière de finir sa journée. Mais message bien reçu ! Je t’ai gâché ton déjeuner, tu me gâches mon dîner ! Laissons le sacrosaint petit-déjeuner en dehors de ça et personne ne sera blessé … » répondit-elle d’un air magnanime en agitant sous son nez un factice drapeau blanc.

Et puis soyons copains aussi ? C’est ça, étouffe toi avec ta bièrraubeurre … ma bièrraubeurre !

Marlene n’était pas connue pour être une jeune fille vindicative et n’avait pas la mémoire d’un hippogriffe quand il s’agissait de lister les crasses qu’on pouvait lui faire. Cette beuglante l’avait pourtant touchée en plein coeur. Elle avait beau se pourfendre de principes féministes et porter les couleurs, jusque dans sa manière de s’habiller, d’une femme libérée et assumée … eh bien elle restait au fond une adolescente, une enfant même comme il avait si bien su le lui rappeler, en la matière. La rentrée en cinquième ouvrait l’année des premiers baisers, des premiers émois, des premiers cœurs brisés, et tout cela laissait encore Marlene pantoise. Elle était tout le temps fourrée avec sa bande de copines et cachait sa défiance à l’égard de la gente masculine sous le masque du désintérêt. Elle qui s’ouvrait et s’offrait naturellement au monde depuis qu’elle était en âge de parler affrontait le plus ridicule des obstacles. Et voilà Ebenezer qui arrive, avec sa beuglante empreinte de mépris, pour la clouer au pilori avant qu’elle n’ait le temps de faire ses premiers pas sur le mont éros, pire, avant même qu’elle n’ait le temps d’y penser.

Elle éprouva un certain soulagement lorsque leur conversation fit un nouveau détour politique, ce cercle lui était étonnamment plus confortable. Les histoires de coeur étaient généralement un sujet plus populaire que la marque des ténèbres dans les chaumières, la Gazette n’avait pas besoin de lancer le sondage, il sembla pourtant à Marlene qui scrutait Ebenezer avec curiosité qu’il ne venait pas uniquement de balayer ce sujet de conversation d’un revers de cape, mais qu’il s’était bel et bien renfermé sur lui-même à son évocation. La marque des ténèbres était une ombre dans le passé de certains sorciers et elle respecta sa volonté de taire ce sujet … Si Ebenezer n’était pas en tête de liste à l’élection de l’élève le plus sympathique de Poudlard, loin s’en fallait, il n’était pas non plus violent. Il arpentait les couloirs et parlait à son cercle comme s’il en était maître mais elle ne l’avait jamais vu non plus créer l’esclandre. Il ne faisait clairement pas partie des détraqués de sa maison qui se plaisaient, plus ou moins subtilement, à formuler des menaces envers les sorciers au sang mêlé. Il était en même temps tout aussi peu rassurant qu’un Avery … peut-être moins  encore en cet instant où aucune pensée ne franchissait le seuil ni de ses lèvres ni de ses yeux d’acier. Les paroles d’Ange l’intimant à la prudence lui traversèrent l’esprit, mais Marlene ne changea pas pour autant son jeu, elle n’en avait qu’un. Elle se redressa et prit une profonde inspiration, écartant ses sombres rêveries d’un sourire lumineux. « Tu as raison, je n’ai jamais éprouvé personnellement ce dont je parle ! Mais j’ai des témoignages. Deux en fait ! Dont un de source sûre … ». Elle rit doucement de la minceur de son dossier. Lors de sa première année, elle avait sympathisé avec un élève de sang pur qui avait été envoyé à Serdaigle, avant d’être transféré par sa famille à Durmstrang, elle entretenait depuis avec lui une correspondance régulière. Il avait su la sensibiliser à sa situation. « Désolée si je t’ai laissé penser que j’avais la prétention de maîtriser le sujet, ce n’est vraiment pas le cas … Si tu souhaites éclairer ma lanterne, sache en tout cas que tu as, et que tu auras toujours, toute mon attention ! Je crée également ce bureau pour apprendre et, tu sais, m’ouvrir un peu l’esprit, essayer de comprendre le monde, tout ça ! ». Marlene était toujours sincère dans ses discours à l’ambition démesurée. Ils évoluaient dans un monde compliqué et elle n’était pas encore entrée dans la partie, elle tentait encore d’en démêler les règles, intimement persuadée que la clé à la compréhension du monde était la curiosité.

Elle cessa finalement de tourner autour du pot pour lui proposer, avec un trait d’humour qui n’avait rien de mensonger, une place dans son projet, et elle éclata d’un rire enthousiaste quand il se mit à parler droits plutôt que de lui opposer un refus catégorique. « Je te l’ai dit, cette bièrraubeurre n’était pas un cadeau … ». La boisson était passée  en un claquement de doigts d’instrument de vengeance à avance sur recettes. Elle était surprise de se plaire au jeu de cette conversation et oublia un instant son objet premier. Elle se réchauffa en absorbant de longs traits du contenu sucré de son breuvage. Elle n’avait pourtant pas prévue de lui montrer sa descente d’Écossaise de peur de compromettre son plan. En effet, Marlene se radoucissait vite au contact des mousseuses et il aurait été dommage que sa vengeance se perde dans ce concentré d’oubliettes en jus. Heureusement pour elle, il lui rappela aussitôt les dangers qu’elle encourrait en s’abreuvant de ses mots et de sa boisson comme une assoiffée et elle avala de travers en distinguant le qualificatif innocent qu’il prêta à son épaule. Elle tira sur la manche de son pull en grosses mailles qui dépassait de sous sa robe et frotta son nez avec pour en retirer la mousse, excellent prétexte pour fuir le regard qu’il avait planté sur elle. Éprouvant la patience d’Ebenezer pour la première fois, elle dut bien se résoudre à lâcher son nez sous peine de le faire reluire, voire disparaître, et à soutenir son regard qu’il avait de très dérangeant. « Et pour répondre à ta question, je ne suis pas soumis ». Ce point, il venait très justement de le marquer, et elle se serait presque attendue à en retrouver sur son front une trace au fer rouge. Elle n’était pas spécialement fière de s’être laissée prendre au dépourvu, et nota que c’était sûrement un risque à prendre si elle continuait à le suivre dans son jeu. Tandis qu’il passait déjà commande d’une nouvelle tournée, elle dégusta la première avec plus de prudence. « J'ai une autre question pour toi McKinnon, si tu répond juste et comme je suis d'humeur généreuse je t'offre ta prochaine biéreaubeurre. ». Elle ne se laisserait pas surprendre deux fois et elle arqua les sourcils avec curiosité … « Avoue que je te plaît. » … avant de se moquer ouvertement de sa prétention, faisant fi du maladroit incident de l’épaule. « Tu ne penses pas que t’aurais plus de chances d’obtenir une réponse sincère en m’offrant d’abord une seconde tournée et en me posant ensuite ce genre de questions, Alford ? ». Elle connaissait également son nom et lui rendit sa familiarité. Il l’embarquait loin de son cercle de confort, mais quelque chose lui indiquait qu’elle pouvait capter son attention suffisamment longtemps s’ils continuaient à parler de sa personne, et qui sait, s’ils passaient à l’hydromel, peut-être aurait-il les pensées suffisamment troublées pour signer l’abonnement au magazine  'Bien Goulée' qu’elle dissimulait dans sa sacoche ? Imaginer le hibou d’Ebenezer déposer chaque lundi matin un magazine mettant en scène des goules en petite tenue à la table verte et argent lui arracha un rire sincère et elle se passa une main sur le visage pour revenir à l’instant présent bien que moins plaisant. « Je suppose que t’es pas trop mal quand tu souris une fois par an, merci de m’avoir permis d’assister à ce moment d’anthologie ! » avoua-t-elle finalement en se permettant de glisser un ver dans la pomme. Elle s’était déjà étouffée avec sa boisson et ne souhaitait pas renouveler l’expérience avec un compliment. Les bièrraubeurres leur furent servis et avant qu’il ne porte sa seconde pinte à ses lèvres, elle plaqua sa main sur le verre. « Mon tour ! » dit-elle en instituant un jeu qu’il avait à peine ébauché. « Avoue que … ». Elle réfléchit un court instant puis son regard étincela quand elle eut l’idée de faire monter l’enjeu. « … tu m’admires ! ».

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MessageSujet: Re: Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS Ne jamais chatouiller le dragon qui  dort | SUJET CLOS 129196351Sam 17 Déc 2016 - 3:23

Le jeune homme était loin de laisser filer les mots, il donnait l'impression de peser chacun des mots qu'il employait avant de parler et ce n'était pas qu'une simple impression, c'était vrai. Il avait du vocabulaire et il avait toujours su s'en servir, maman avait veiller au fait qu'il sache s'adapter à toutes sortes de conversations, des plus formelles aux plus informelles. Et il avait bien retenu la leçon, non pas qu'il éprouvait un amour inconditionnel pour la littérature, mais il savait que s'il souhaitait évoluer dans ce monde, dans son monde, il devait savoir correctement s'exprimer et surtout se tenir. En tout cas, en apparence. Avec Marlène, la conversation avait prit un ton tout à fait familier, mais il se plaisait à jouer entre les frontières de la bienséance et de la familiarité et elle n'avait pas l'air de s'en préoccuper, caractéristique d'une personne tout à fait honnête. Et il fallait avouer que la rouge et or avait le don de détendre l'atmosphère et elle pouvait s'avérer être très drôle, et il apparaissait bien souvent que c'était tout à fait malgré elle. Il était vrai, qu'elle était parvenue à arracher au jeune homme un sourire sincère et c'était rare, elle avait ce pouvoir un peu mystique et étrange de détendre l'atmosphère et de se sentir à l'aise partout où elle allait, et le jeune homme se l'avouait volontiers. Bien sur, il ne lui aurait jamais dit, parce qu'après tout il ne l'appréciait pas. Et ça aussi c'était la vérité, cette fille était un peu trop pour lui, elle représentait tout ce qu'il détestait, elle faisait tout ce qu'elle voulait sans se soucier des autres, trop idéaliste, vivant dans un monde qu'elle souhaitait utopique. Et tout ça, lui, ça le dépassait complètement. Elle donnait cette horrible impression de connaître et de défendre toutes les causes désespérées du monde sorcier, et c'était horriblement agaçant. Mais malgré tout cela, cette jeune fille avait quelque chose de presque...attachant.  Définitivement il détestait ça....oui il détestait ça.

Lorsqu'elle avait évoqué la marque des ténèbres il s'était complètement fermé et il avait immédiatement pensé qu'elle parlait sans savoir. Il n'aimait pas cette façon qu'elle avait de traiter tous les sujets sur le même plan, la façon dont elle aurait pu comparer la marque des ténèbres à l'esclavage des êtres de maison le révoltait complètement. Certains l'auraient qualifié d'insouciante, mais lui ne parvenait à mettre le mot sur ce qu'il pensait et c'était rare. On en entendait de plus en plus parler, de ces partisans qui portaient la dite marque, et elle ne mesurait pas bien la dangerosité de ces gens, elle ne mesurait pas ce que cette marque représentait et pourrait représenter dans un temps bien plus proche qu'elle ne le croyait. Il en avait vu quelques unes de ces personnes défiler au manoir, s'enfermant dans le bureau de son cher paternel, lui non plus ne mesurait peut être pas complètement toute l'étendue de la situation. Mais il savait une chose, son père était tout aussi dangereux que ces gens, il connaissait ses idées, sa façon de penser que le vert et argent partageait en de nombreux points. Mais tout comme son père, il restait discret, il attendait de voir comment les choses pouvaient évoluer, le silence et l'attente devenaient ses maîtres mots. Et pas seulement dans cette situation, non, le jeune homme n'avait jamais rien laissé transparaître et ce n'était pas seulement dû à cette éducation qu'il avait reçu, dès son plus jeune âge sa mère s'inquiétait du regard si froid et distant qu'il posait sur les gens, même sur elle, elle n'était jamais parvenue à lire en lui. Il n'avait jamais été un garçon expressif et son regard ne l'avait jamais trahis, il en jouait presque. "Tu as raison, je n’ai jamais éprouvé personnellement ce dont je parle ! Mais j’ai des témoignages. Deux en fait ! Dont un de source sûre…Désolée si je t’ai laissé penser que j’avais la prétention de maîtriser le sujet, ce n’est vraiment pas le cas … Si tu souhaites éclairer ma lanterne, sache en tout cas que tu as, et que tu auras toujours, toute mon attention ! Je crée également ce bureau pour apprendre et, tu sais, m’ouvrir un peu l’esprit, essayer de comprendre le monde, tout ça !" lui répondit-elle. Il riait intérieurement, deux sources dont une sure, mais elle avouait très bien qu'elle ne maîtrisait absolument pas le sujet, elle n'était qu'une petite curieuse. Et il interprétait ses paroles comme de l'innocence. Il ne chercherait même pas à savoir qui étaient ses sources et ce qu'elles avaient bien pu lui dire, il s'en fichait. Ce ne devait être que des petits adolescents en pleine crise de rébellion contre leurs charmants parents. Il aurait presque détecté une once de provocation dans les dernières paroles qu'elle avait prononcé, elle devient bien se douter qu'il ne lui raconterait jamais sa vie. Ou alors, elle était complètement naïve et bien plus barrée qu'il n'avait pu le penser. Il ne lui raconterait pas que durant des années il avait tenter de satisfaire son paternel, à coup d'excellentes notes, d'acharnement à l'excès lorsqu'il l'entraînait dans la salle de duel du manoir. Mais rien n'y avait jamais fait, quelque chose clochait toujours "Tu n'es pas assez bon" lui avait-il répété un si grand nombre de fois qu'il ne les comptait plus. Le jeune homme mettait ça sur le compte de l'exigence. Une fois de plus, il posa son regard froid sur la rouge et ot et sa bouche s'ouvrit dans un soupir "Tout à un prix et celui de la réussite est bien plus important que tu ne pourrais le penser" cracha t-il. A elle de l'interpréter comme elle le souhaitait...et il ajouta "La curiosité est un très vilain défaut McKinnon".

"Je suppose que t’es pas trop mal quand tu souris une fois par an, merci de m’avoir permis d’assister à ce moment d’anthologie !" Elle se prenait au jeu, et il pensait sincèrement qu'elle était tombée dans le panneau, mais une chose était certaine, elle n'avait pas réagit comme il l'aurait souhaité à sa provocation. Elle était maligne. "Je vais prendre ça pour un compliment, mais il n'empêche que je n'ai pas besoin de sourire pour savoir que je te plait McKinon", il avait toujours eu une extrême confiance en lui et ça en devenait parfois agaçant lorsqu'il en jouait. Il connaissait son pouvoir sur les filles, il savait qu'il parvenait toujours à obtenir ce qu'il souhaitait avec un regard séducteur, même qu'on lui remplisse six parchemins d'une dissertation sur l'histoire du monde sorcier. Cependant à côté de ça, il savait se montrer extrêmement galant quand il le voulait. Il regardait la jeune femme, un minuscule sourire plaqué sur le visage, il n'était pas parvenu à la mettre mal à l'aise, si bien qu'elle continua sur la même lancée que lui. "Mon tour ! Avoue que...". Il se demanda avec curiosité ce qu'elle pourrait bien inventer cette fois et il remarqua la moue de réflexion qu'elle arborait, "…tu m’admires !" avait-elle fini par lâcher, visiblement très fière d'elle. Il eu un rire presque glaçant dévoilant ses dents blanches, et jeta un regard sur la seconde bièreaubeurre que le serveur avait apporté en prenant soin de ne pas oublier les gaillons que le jeune homme avait posé sur le comptoir. Il n'avait surement pas besoin de dire quoi que ce soit dans l'espérance qu'elle lui offre sa prochaine biéreaubeurre, elle avait l'air un peu plus fauchée que lui, mais la tournure que prenaient les choses lui plaisait bien. Il aimait jouer et par dessus tout il aimait gagner. Il avait toujours été très mauvais joueur, il détestait perdre, et il comptait bien mettre sa raclée à Marlène. Mais il avait du mal à réprimer sa nature provocatrice, il aurait bien aimé lui dire qu'il l'admirait autant qu'un niffleur admire une jolie bague en or. "Disons que j'apprécie ton audace" lui répondit-il en lui souriant, il n'aimait pas cette façon qu'elle avait de rendre les gens un peu moins froid qu'à leur habitude, où est-ce que c'était la biéreaubeurre ? Elle retira sa main du dessus de la boisson du jeune homme et il en profita pour pousser la provocation un peu plus loin, en effleurant la main de la jeune femme lorsqu'il s'en saisit pour boire une nouvelle gorgée. Il avait cette once de provocation dans le regard, d'une part parce que la bonne humeur à toute épreuve de Marlène l’agaçait et d'autre part parce qu'il détestait cette once de sympathie qu'il avait pour elle. "Alors tu m'offres la prochaine où je vais encore devoir mettre la main au porte feuille ?" Leur discussion lui plaisait, mais elle était loin de tout ce qu'il pouvait apprécier, de tout ce qu'il pouvait vivre, ils étaient si différents. "Ton père ne t'a jamais appris à te méfier des jeunes inconnus ?" lui demanda t-il en lui lançant un clin d’œil provocateur. Il n'avait jamais eu du mal à cerner les gens, et avec les filles de son âge c'était presque un jeu d'enfant, il savait que celles avec autant d'audace et de curiosité était bien plus réservées lorsqu'on leur parlait d'amour et qu'on tentait un peu de les séduire.  Cependant, il doutait fortement qu’elle tombe dans le panneau, Marlène était intelligente, mais s'il pouvait un peu la pousser dans ses retranchements ce n'était pas de refus. Il se pencha un peu en avant, et lui glissa au creux de l'oreille "Tu es atteinte d'un complexe d'infériorité pour t'intéresser autant aux sangs-purs ? Parce qu'on pourrait croire que tu ne te sens pas à la hauteur...".



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ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

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Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Marque des Ténèbres
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MessageSujet: Re: Ne jamais chatouiller le dragon qui dort | SUJET CLOS Ne jamais chatouiller le dragon qui  dort | SUJET CLOS 129196351Sam 17 Déc 2016 - 19:33

Ebenezer traînait derrière sa cape une aura singulière - inquiétante ? - qui intriguait la rouge et or, une aura qui l’avait poussée à aller lui parler au début de l’année lorsqu’il qu’il s’était attablé seul pour déjeuner. La liste d’activités brouillonnes et farfelues animant le quotidien de Marlene, aussi épaisse qu’un manuscrit de Bathilda Tourdesac, ne mentionnait pourtant aucun Lunch Club. S’il n’était pas rare de voir la sociable jeune fille virevolter tel un vivet doré d’un camarade à l’autre pour échanger des cours, des cartes de sorciers, ou même des banalités, c'était la première fois qu'elle quittait sa table en plein milieu d’une conversation pour rejoindre celle d’une autre maison. Quelque chose chez Ebenezer entre son port altier et son regard d’acier le distinguait des camarades qu’elle avait l’habitude de fréquenter. L’intuition qui avait toujours guidé chacune de ses décisions avait aussi guidé ses pas imprudents ce jour-là. Elle avait senti qu’il était un jeune homme intéressant et en recevait confirmation pour la première fois au détour de leur présente conversation.

Marlene qui était d’un naturel obstiné ne se lassait pas de lui tendre des perches pour qu’il parle de lui, non pas qu’elle se soit attendue à ce qu’il s’y accroche soudainement, elle était simplement comme cela. Ce n’était pas uniquement de la curiosité, c’était aussi une main tendue au hasard au milieu de la bruine au cas où quelqu’un désire un jour s’en saisir. En tant que pipelette de compétition, elle connaissait le bonheur de laisser filer les mots hors de sa tête et offrait autour d’elle la même opportunité à tous ceux qu’elle rencontrait. Elle était très communicative et bâtissait facilement avec ses camarades un pont aussi colossal que le Tower Bridge sur lequel les mots pouvaient glisser dans un sens ou dans l’autre. Pas avec Ebenezer. Il piqua sa curiosité en parlant de prix et de réussite et l'invita cordialement à la réprimer dans le même temps. Ses mots lui trottaient dans la tête. Elle arrivait à leur construire un sens en tenant compte de sa propre expérience, mais quelle était la sienne ? Quelque chose lui disait qu’il ne parlait pas du coût du compliment qu’il venait de lui arracher afin que sa vengeance n’en reçoive un achèvement que plus grand.

« Je vais prendre ça pour un compliment, mais il n'empêche que je n'ai pas besoin de sourire pour savoir que je te plait McKinnon ». Elle se demanda s’il était possible qu’il confonde son trouble avec une quelconque attirance ou s’il ne faisait que jouer avec elle. Une chose était certaine, c’était qu’une discussion avec Ebenezer apportait plus de questions que de réponses. Elle le scruta un instant derrière des paupières semi-closes, comme si elle avait voulu renforcer l’acuité visuelle de ses yeux de griffon pour transcender ses pensées, et finit par poser une question rhétorique. « Tu n’as pas vraiment l’habitude qu’on te dise non, n’est-ce pas ? ». Il n’accordait pas vraiment de crédit au début de réponse qu’elle lui avait fournie et préférait la sienne déjà toute faite. En ajoutant cela à la confiance en lui qu’il dégageait, et qu’elle lui aurait bien volé en la matière, Marlene avait déjà également obtenu la réponse à sa question. Elle décida alors de le prendre à contrepied et Ebenezer se moqua à son tour de son assertion. Il fallait bien croire que le nouveau jeu 'avoue que' damnait sa place au célèbre 'action ou vérité' pour l’hilarité qu’il suscitait chez ses joueurs. Elle conserva son aimable sourire car, en fin de compte, elle n’avait jamais spécialement considéré qu’elle forçait l’admiration de ses pairs et elle cherchait davantage à le provoquer et à le faire boire. Elle fut même plutôt surprise qu’il félicité son audace et en prit bonne note en hochant fièrement la tête. Ce jeu était finalement plutôt intéressant et il avait mérité sa pinte !

Elle n’eut néanmoins pas le temps de réciter un poème à sa propre gloire - Ô Marlene la Hardie ! - un simple frôlement de leur main la ramena à la réalité et lui cloua l’estomac au fond du ventre. Elle retira sa main bien vite et feint de se remettre des mèches de cheveux inexistantes derrière ses oreilles pour échapper à son contact. D’abord elle s’étouffait avec sa bièrraubeurre et maintenant ça ? Elle espérait sincèrement que ces détails imputables à sa fébrilité adolescente lui échappent, elle ne souhaitait pas recevoir une nouvelle beuglante le lendemain. Et elle fut un peu plus cassante qu’à l’accoutumée dans sa réponse. « Réponse incomplète, allonge les gallions ! ». Ca, et le fait qu’elle soit fauchée ! Elle se radoucit et lui sourit finalement avant d’agiter son portefeuille entre eux en faisant tinter les mornilles et les noises. « Ton père ne t'a jamais appris à te méfier des jeunes inconnus ? ». Marlene rit avec un peu moins de coeur et un peu plus d’amertume et avala une nouvelle rasade de bière. « Oh si à sa façon ! ». Quand sa mère était tombée enceinte, son père avait saisi l’occasion de décamper, et aussi simplement que cela, lui avait inculqué la méfiance à l’égard de la gente masculine. Elle ne s’attarda pas plus sur sa situation avec son père. Elle préférait parler de sa mère qui était un personnage plus intéressant et dont l’évocation figeait toujours sur ses lèves un sourire admiratif. « Mais ma mère m’a aussi appris à donner des coups de genoux bien placés quand on m’embête, une défense tout ce qu’il y a de plus moldue … mais diablement efficace ! ». Enorgueillie par son patrimoine génétique à la fois de femme forte et à la fois d’être non magique, elle lui rendit son sourire provocateur.

Elle fut tout à fait tentée d'y joindre une démonstration de son coup de genoux ravageur lorsqu’il se pencha vers elle pour l’accuser d’un complexe d’infériorité. « Tu es atteinte d'un complexe d'infériorité pour t'intéresser autant aux sangs-purs ? Parce qu'on pourrait croire que tu ne te sens pas à la hauteur… ». Elle sentait ses joues s’enflammer sous ses tâches de rousseur tandis qu’il faisait circuler un flot d’absurdités sous les fières tours de son pont et elle l’interrompit finalement en le repoussant de son côté du comptoir. « T’es complètement pété du chaudron ! Les sorciers de sang pur m’intéressent autant que les elfes de maison, est-ce que ça, ça t’en dit plus long sur ma pensée ? ». Elle releva le menton et croisa ses bras contre sa poitrine, révélant la lionne fière qu’il y avait en elle. Si Ebenezer avait encore des doutes concernant son appartenance à la maison de Godric, il n’avait qu’à observer la rougeur de son visage. « La seule chose pour laquelle je ne me sens pas à bonne hauteur, c’est de répondre à ton accusation débile Alford, ça me ferait descendre trop bas ! ». Il avait allumé un brasier et elle eut soudainement trop chaud au contact de toute cette cohue d’élèves, dont quelques uns avaient égarés leur regard en direction de la dispute de comptoir. Elle l’éteignit en avalant rond le fond de sa pinte et en le faisant claquer contre le comptoir. « Cul sec ! Essaie de tenir le rythme, tu m’embarrasses ! » lui confia-t-elle avec un sourire au coin des lèvres, son objectif de le faire picoler au point de lui faire signer n’importe quoi ne s'en trouvait que renforcé. Elle attrapa sa seconde pinte par la anse et lui posa de but en blanc une question qui la turlupinait. « C’est vraiment ce que tu penses ? Que les sorciers de sang mêlé ont des raisons de se sentir inférieurs ? ». Elle généralisait sa proposition car elle ne pouvait honnêtement penser qu’il ne parlait que d’elle. Elle se considérait, sans humilité aucune, comme une excellente sorcière et avait déjà eu l’occasion de le prouver au cours de duels contre certains des amis d'Ebenezer vantant la pureté de leur sang.

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