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Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT

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MessageSujet: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Lun 26 Déc 2016 - 12:14

D’une humeur maussade à la limite d’être massacrante, j’étais arrivé ce jour-là au Ministère pile à l’heure. D’habitude, j’étais en avance, toujours volontaire, et prêt pour ma journée, entouré de papiers, autorisations et autres documents officiels. Mais je n’étais pas spécialement de bonne humeur aujourd’hui.  J’avais salué en coup de vent mes collègue, pris un café comme tous les matins et m’étais enfermé dans mon bureau.
En fait, c’était la faute d’une prof de Poudlard si j’étais de mauvaise humeur. Moi qui pensais passer une agréable soirée en compagnie de la prof d’étude des moldues, je m’étais retrouvé seul dans le village de Pré-Au-Lard sans jamais arriver à mettre la main sur elle. J’admettais volontiers ne pas avoir vu le coup venir, surtout considérant qu’elle avait l’air enjouée à l’idée que l’on se revoit, dans les quelques lettres que nous avions échangées. Moi qui détestais transplaner, je l’avais fait deux fois hier soir, pour RIEN.
Je bu mon café en prenant le premier dossier que je voyais, une histoire de dragons blablabla rien de très intéressant à mes yeux. Mais je devais m’en charger, vite fait bien fait. Bien vite pourtant, on vînt me déranger en frappant à ma porte.

- Entrez.

- Désolé de te déranger Basilius mais voici l’exemplaire de la Gazette du Sorcier du jour. J’crois que t’as oublié d’ouvrir au hibou qui a perdu patience. On a payé pour toi.

- Ah, pose-le là, merci Anton.


Je sortais de ma poche les mornilles habituellement destinées à l’oiseau et les tendis à Anton qui partis sans autre mot.
Je mis du temps avant de m’intéresser au journal. Je devais écrire une lettre pour un fournisseur d’écaille espagnol et concentré à ne pas faire de faute dans cette langue que je maîtrisais moins bien que l’allemand, je me désintéressais du journal. De toute manière, pour lire les mêmes nouvelles tous les jours…
Une fois finis, je la relu et une fois convaincu qu’il n’y avait aucune coquille, j’envoyais une note de service vers la volière du Ministère, histoire qu’un employé m’amène un hibou.
Je posais la lettre en face de moi, pour ne pas la perdre et attrapais mon journal sans vraiment le regarder.
Pourtant, les nouvelles du jour ne pouvaient pas être plus équivoques. Une prof agressée à Pré-Au-Lard ? J’allais bien vite à la page correspondante et écarquillais les yeux de stupeur. Forcément que Soyle ne pouvait pas me rejoindre ! L’article avait beau être détaillé, il n’était pas très complet. Je reposais l’exemplaire, toute trace de mauvaise humeur ayant été remplacé par de l’inquiétude. J’étais à Pré-Au-Lard ce soir-là, et de bonne heure. Je ne comprenais pas… Je n’avais rien entendu de bizarre ni de remue-ménage.
Je m’en voulais, en fait. C’était de ma faute si elle s’était faîte agressée. Je posais mon café sur la page en regardant d’un air distrait la photo du petit village pittoresque. Qui donc pouvait être suffisamment mal intentionné pour s’en prendre à une prof, dans un village aussi fréquenté ?

Je dû attendre la fin de ma journée pour me rendre à Saine Mangouste. L’article n’étant pas complet, je ne savais pas trop dans quel état elle était, et ça ne faisait que renforcer ma culpabilité. J’entrais dans l’hôpital avant d’aller à l’accueil pour être dirigé. Je n’aimais pas cet endroit, c’était terrible. Je grimpais donc les escaliers quatre à quatre, avec l’espoir de ne pas trouver Soyle dans un état trop critique. Je m’en voudrais toute ma vie si tel était le cas.

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Dernière édition par Basil Carrow le Dim 8 Jan 2017 - 14:33, édité 1 fois
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Soyle Hoover

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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Lun 26 Déc 2016 - 19:57

Que dire maintenant ? Forcément, les choses étaient allé tellement vite. Cela remettait beaucoup de choses en question pour Soyle. Visiblement elle se trouvait être une très bonne cible pour ces fameux mages noires dont on parlait tant. Pourtant elle n’y aurait pas spécialement pensé. Ou pas à ce point. Heureusement que cette femme était arrivé. C’était juste mais elle avait réussi ce que la belle n’espérait déjà plus. Cette femme l’avait sauvé, rien de plus à en dire. Elle avait appris son nom et l’avait noté bien précieusement. Raven Fawkes, une Auror. Rien d’étonnant, elle avait réussi à reprendre en main la situation. Même avec sa baguette et sans cet effet de surprise, il faut l’avouer, Soyle aurait peut-être tenu plus longtemps, mais il n’était pas certain qu’elle s’en soit sorti. Mais cet homme, il avait l’air tellement jeune. Soyle ne l’avait pas vraiment vu mais, il lui était resté cette impression. Elle ne comprenait simplement pas. Comment on pouvait en arriver là ? Elle le savait bien, sans l’intervention de Mrs Fawkes, terminé la rousse, plus de Hoover. On pouvait dire qu’elle avait eu chaud en tout cas. Et ce n’était pas fini !

Bon, pour le moment, elle avait un genre de petit calme. Tout était relatif bien sûr, elle restait rescapée d’une tentative de meurtre (les mots de Mrs Fawkes). Et dit comme ça ça faisait vraiment drôle. Mais bon, maintenant qu’elle était à St Mangouste, c’était un peu plus sécurisant quand même. Elle avait eu droit à sa propre petite chambre bien à elle en plus alors c’était assez classe. J’aurais bien aimé parler de calme mais il y avait du passage dans cette chambre quand même. Elle avait passé de nombreuses heures sans connaissance mais une fois consciente il avait fallu qu’elle donne immédiatement sa déposition. Crevant franchement. Et puis avec le ballet des soins c’était encore pire. Pour l’intimité c’était cuit ici visiblement. Un vrai moulin cette chambre. Et encore, tout le moment n’était pas au courant ! Bien que beaucoup commençaient à l’être avec le journal. On lui en avait apporté un exemplaire en espérant qu’elle s’en amuse, mais être dans ce journal n’était pas franchement risible. Pas pour ça. Elle n’en ferait pas une fierté. On avait poussé un homme assez loin pour qu’il tente de lui ôter la vie, comme ça, sans plus de cérémonies. Pire, il avait pris le temps de jouer avec elle. Et il n’avait pas eu l’air d’être perturbé par l’idée. Le journal avait vite fini dans un coin, probablement celui où Soyle avait laissé son sourire d’ailleurs. Et puis en même temps, elle avait mal, vraiment. Elle pensait à ceux qui allaient sans doute vite rappliquer pour venir la voir, inquiets. Certains attendraient peut-être plutôt qu’elle sorte mais d’autres viendraient, c’était sûr. Et ici, il y avait des visites plus agréables que d’autres, c’était le moins que l’on puisse dire. Voir Audrey, Alice ou Cooper serait un vrai plaisir pour elle, elle retrouverait sans doute le sourire. Mais le personnel de l’hôpital ou les Aurors c’était déjà bien moins marrant. Les Aurors, ils voulaient savoir tout ce qu’elle avait vu. Et il n’y avait pas grand-chose. Elle avait été prise par surprise et il était masqué, Soyle avait bien du mal à ajouter quoi que ce soit. Mais bon… Quand au personnel soignant, quand il venait c’était toujours pour faire mal à un moment ou un autre et faire prendre tout un tas de trucs immondes. Ce qu’elle pouvait détester toutes ces potions. Cet endroit plus largement même. Mais bon, elle s’y pliait. Pas trop le choix. C’est qu’il y était allé fort le petit malin en noir. Elle avait eu plusieurs plaies bien sûr, mais aussi des os cassés, déboités, et autres petites choses sympathiques. Même respirer était parfois douloureux. Sa lèvre fendue lui donnait un petit air de rebelle qu’on lui avait dit. Ce qu’elle voyait c’était ce pansement immonde sur son front et heureusement que la lèvre avait un peu dégonflé ! En même temps, des bandages, elle en avait presque partout alors… le plus douloureux, c’était ces fractures des côtes et du bassin. Mais avec les potions ils disaient qu’elle s’en remettrait vite. Soyle se souvenait de son père qui lui disait que chez les moldus ça prenait un temps fou. Chaque blessure quand elle était petite pouvait être soignée presque de suite. Mais lui il lui racontait qu’une fois il s’était cassé le bras et n’avait pas pu le bouger pendant des mois. Soyle préférait largement être soignée par les sorciers actuellement, autrement elle en aurait eu pour des années !

Enfin, tout ça pour dire que certaines visites étaient plus agréables que d’autres. Et qu’en ce premier jour (Merlin et dire qu’on était le jour de noël… super !) elle avait surtout vu des personnes peu appréciée et même inconnues. Il n’y avait guère que Raven Fawkes qu’elle avait été un peu contente de revoir, elle lui avait tout de même sauvé la vie. Il était certain qu’une fois dehors Soyle irait la retrouver avec quelques gâteaux. C’était la moindre des choses. Mais il y avait une visite qu’elle n’avait pas tellement vu venir. En fin de journée, alors qu’elle somnolait un peu entre l’heure, les émotions et les potions, elle avait vu débouler Basil Carrow. Le pauvre. Elle avait ouvert de grands yeux en le voyant arriver ! Il devait tellement lui en vouloir. Ils avaient rendez-vous la veille mais du coup elle n’était jamais venu. Le pauvre homme avait dû l’attendre, tout seul, le soir de noël. C’était tellement triste…

-Basil ! Je suis désolée ! J’avais prévu de…

Sous le coup de la surprise Soyle s’était redressé pendant sa phrase. Très mauvaise idée. Lâchant un petit cris de douleur, portant une main sur ses côtes, elle se reposa tout doucement sur ses oreillers déjà inclinés mais qui ne permettaient pas une véritable position assise, émettant de petits « Aïe » durant l’opération, fermant aussi les yeux pour se concentrer plus sur ce qu’elle faisait. Une fois de nouveau posée elle lâcha un souffle avant de reprendre.

- Pardon, mais j’avais réellement l’intention de venir hier, je n’ai juste pas eu le temps de vous prévenir. J’étais partie pour retourner au château chercher… Je ne vous dirais pas quoi, j’entends encore vous faire la surprise ! Mais j’avais quelque chose à aller chercher avant de vous retrouver et j’ai été prise par surprise. Je suis tellement désolée, j’espère que vous n’avez pas attendu trop longtemps. Oh vous deviez tellement m’en vouloir, si vous saviez comme je m’en veux moi-même. J’aurais sûrement dû vous prévenir une fois ici mais il y avait tellement de passage aujourd’hui, je n’y ai même pas pensé. Non pas que vous soyez facile à oublier mais je suis un peu à côté aujourd’hui. Je suis tellement désolée Basil, je vous assure que je voulais venir. Mais je me rattraperai, je vous le promet ! Enfin, si vous le voulez encore bien sûr…

Elle avait tout débité à une vitesse folle, ne lui permettant pas d’en placer une. En même temps elle n’était pas sûre de vouloir l’entendre. Il devait lui en vouloir à mort. Et il aurait de bonnes raisons. C’était Soyle qui lui avait proposé de passer cette soirée ensemble. C’était elle qui lui avait donné rendez-vous. C’était elle qui s’était montré si enthousiaste. Et au final c’était elle qui n’était pas venue. Pas très sympa, elle s’en rendait bien compte. Ce n’était pas tellement de sa faute, mais elle s’en voulait un peu à l’idée qu’il ait pu l’attendre. Pourtant elle y avait mis beaucoup de bonne volonté. Elle avait été réellement ravie à l’idée de passer cette soirée avec lui. Suffisait de voir comment elle s’était apprêté pour le rejoindre. Comme elle ne pourrait plus le faire. Sa robe blanche irrisée était foutue, sa cape bleue totalement déchirée, elle n’était pas même sûre qu’on ait récupéré son collier en argent. En tout cas elle ne l’avait plus autour du cou. Et puis pour les soins, on lui avait nettoyé tout le visage, il ne l’avait jamais vue avec si peu de maquillage. Sans en fait. D’ailleurs, maintenant qu’elle y pensait, elle se sentait un peu mal qu’il la voit comme ça, dans cet état. Même son visage en avait pris un coup. Oh pas de gros bleu heureusement, ça avait été réglé assez vite. Mais encore de belles entailles bandées ou non. Quelle honte, ce n’était vraiment pas l’image qu’elle voulait lui donner. Ils ne se connaissaient pas si bien après tout. Qu’allait-il penser maintenant ?
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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Lun 26 Déc 2016 - 23:43

J’étais bien vite arrivé à l’étage correspondant. Il y avait énormément de monde. Je croisais un homme avec des cornes et ne me retournais pas par respect. Mais vraiment, on voyait ici des choses bien étranges. Mais je n’étais pas là pour observer le monde, ou me balader comme je le ferais au Chemin de Traverse. La réalité semblait me rattraper de tous les côtés. Il y avait là pas mal d’agents du Ministère. Qu’est-ce qu’ils faisaient là ? Je reconnaissais même parmi la foule de gens, des Aurors. Même Fawkes l’idiote était au fond du couloir. En y réfléchissant bien, je comprenais pourquoi ils étaient là. Après tout, une prof s’était faîte attaquée et presque tuée. C’était très grave surtout après la mort des Prewett. Je n’étais même pas certain d’accéder à la chambre de Soyle. Je ne voulais pas tomber sur cette mante-religieuse de Raven Fawkes. Pas envie de me disputer ou d’échanger des regards mauvais. Aussi, je rasais presque le mur pour atteindre la chambre de Soyle sans être repéré. Rien ne m’empêchait de venir, non ? Je n’étais pas dangereux aux dernières nouvelles ? Je toquais à la porte et entrais sans vraiment attendre de réponse.
Je ne m’étais pas mentalement préparé à une image particulière de cette prof d’étude des moldus que je devais retrouver la veille au soir. Elle était bien amochée, mais je décidais de ne pas montrer d’ébahissement face à sa lèvre fendu, à son bandage sur le front, ses diverses coupures ou pansements. Elle s’était relevé mais après avoir réalisé qu’en fait, se relever lui faisait mal, elle se rallongea pour être plus à l’aise. Aussi vive que Soyle l’était toujours, enfin du peu de temps que j’avais passé avec elle, elle commença à s’excuser en me refaisant presque le film de sa soirée. Je la fixais un peu abasourdis par tant de vivacité après un évènement si malheureux, attrapais la chaise à côté du lit et m’assit dessus. J’étais autant choqué de sa presque forme que du fait qu’elle s’excusait.

- Mais pourquoi vous vous excusez ?

J’avais vraiment du mal avec ce concept-là. Elle n’avait aucune raison de s’excuser parce que j’avais attendu ! Elle n’avait pas voulu tout ça, ça ne dépendait pas d’elle mais du gars qui lui était tombé dessus. Cette fille était vraiment spéciale. Je détournais les yeux pour regarder la pièce lumineuse. C’était globalement plus confortable que les autres chambres de Sainte Mangouste. Je reposais mes yeux sur elle, plutôt rassuré qu’elle soit capable de s’excuser.

- Comment vous vous sentez ?

Je n’avais pas pu m’en empêcher même si la réponse devait se rapprocher du « mal ». C’était par politesse mais aussi parce que je voulais vraiment avoir la vérité. Plus je la regardais plus je me disais qu’elle faisait une cible de choix pour des personnes malintentionnée. Et une cible facile en plus de ça.
Je ne réalisais que maintenant que j’avais quand même eut un sacré coup de pression en lisant la une de la Gazette ce matin. J’avais été perturbé toute la journée, avait écrit une lettre au Premier Mnistre allemand dans sa langue, et c’était désolant. Je devrais la refaire.

Vraiment, Miss Soyle Hoover avait occupé toutes mes pensées… Toute la journée et hier soir plus encore.


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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Mer 28 Déc 2016 - 1:08

Soyle n’avait pas encore tout compris. Il faut dire que tout était allé assez vite. Elle avait quitté le château en pensant passer un joyeux noël et au final, le lendemain, elle se retrouvait là. Elle avait mal, et puis c’est tout. Elle ne bougeait pas, elle n’avait pas bougé de la journée. En fait, elle n’avait pas mangé non plus, ou vraiment peu et liquide. Par contre elle avait été blindé de potions et autres traitements. Aussi bien dedans que dehors ! Sous chaque pansement ou presque il y en avait. C’est dire comme elle se sentait à l’aise. Et puis chaque mouvement même infime devenait une douleur insupportable. Le pire, c’était dès que ça touchait les côtes. Quoi qu’en fait, ses jambes étaient impossibles à bouger également. Mais ce n’était pas la même douleur. Trop compliqué tout ça, ils avaient tout expliqué à un moment ou un autre, mais très franchement, elle n’avait rien compris. Enfin, les trucs faciles, mais le médical de toute façon, avec une tête dans un tel état…

Et c’était dans le même état déplorable qu’elle avait vu débarquer Basil Carrow. Si elle s’était attendu à le voir celui-là ! Elle était persuadée qu’il lui en voulait à mort et que jamais il n’accepterait ne serait-ce que de répondre à une de ses lettres. Mais pourtant il était là, et visiblement un peu inquiet. Décidément cet homme était adorable, il n’y avait pas tellement d’autres mots. Alors forcément elle s’était excusé le plus platement possible, comme toujours. Soyle s’en voulait vraiment elle-même alors lui il devait la détester. Mais ça n’avait pas l’air d’être sa réaction première. Il s’était assis près d’elle, très calmement. C’était assez encourageant alors elle le laissa faire…

-Mais pourquoi vous vous excusez ?

Il avait vraiment l’air de se demander en plus. Alors Soyle ne savait plus trop bien où elle en était. C’était pourtant normal, logique en tout cas. Elle avait fait une promesse sans la tenir. Pire encore, elle ne l’avait pas prévenu du tout. Ce n’était pas de sa faute, certes, mais c’était quand même elle qui était impliquée et n’avait pas même envoyé un petit mot pour le prévenir. Le pauvre, elle avait gâché son réveillon.

-Je m’en veux Basil, vraiment. Je vous avais promis de vous retrouver hier et je ne suis pas venue, sans même vous prévenir. J’ai gâché votre réveillon de noël et j’en suis vraiment désolée. Je sais bien que ce n’est pas réellement par choix mais j’avais tellement envie de passer cette soirée avec vous…

La belle ne souriait plus, elle était visiblement triste d’avoir raté ça. Lui regardait un peu cette chambre qu’on lui avait accordé. Soyle savait qu’elle avait eu droit à une telle chambre parce qu’elle devait pouvoir être gardée et protégée. Basil était sans doute passé devant quelques personnes avant d’arriver à elle. La belle ne comprenait encore qu’à moitié pourquoi tant de précautions. Mais en tout cas, elle était plutôt contente d’être dans une chambre pareille. Sauf qu’actuellement elle ne savait pas trop où se mettre, un peu gênée par la précédente question de Basil.

-Comment vous vous sentez ?

Par pur réflexe elle avait envie de dire qu’elle se sentait bien. Mais au fond, si il fallait être honnête, ce n’était pas si bien. La belle n’était qu’une grosse douleur calmée et étouffée par les potions et autres. Elle n’était pas même capable de dire tout ce qu’elle avait. Cet homme était venu vers elle pour la tuer et ce n’était pas passé loin. Forcément, maintenant qu’elle était dans ce lit, elle allait mieux que cette nuit dans la neige. Mais ce n’était pas la grande forme pour autant.

-J’aurais très envie de vous dire que je me sent bien… Mais ça ne serait pas très honnête, j’en ai peur. Toujours mieux qu’hier soir, c’est sûr, il parait que certaines blessures ne se voient déjà plus, je ne saurai pas vous dire, je ne me suis pas vu et j’ai toujours mal un peu partout. Je sais que j’ai des côtes cassées, au moins deux il me semble, et aussi quelque chose à a hanche ou du bassin, mais je ne sais pas trop quoi. Ce que je sais c’est que je ne peux plus bouger la jambe gauche, mais il parait que cela reviendra… Après il y a toutes les plaies et autres, là encore je ne peux pas tout situer, et puis les potions m’endorment un peu je crois…

Elle cherchait vraiment pour lui répondre mais c’était trop flou et confus. Elle avait voulu repousser une mèche de cheveux en arrière et puis elle avait de nouveau du porter son autre bras sur ses côtes en fermant les yeux. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Elle en avait déjà marre, alors que ça ne faisait que quelques heures concrètement qu’elle était éveillée et dans cet état. C’était douloureux, embrumé, et fatiguant…

-Ils ont parlé de deux ou trois semaines… je trouve déjà ça long aujourd’hui, je préfère ne pas imaginer ce que cela sera la semaine prochaine… Le moindre geste devient épuisant…
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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Ven 30 Déc 2016 - 17:05

La voir mal à l’aise comme ça aurait pu être amusant dans d’autre circonstances. Mais vu son état physique, je n’arrivais pas à la comprendre de quelque manière que ce soit. Vu mon air sceptique après lui avoir demandé pourquoi elle s’excusait elle se justifia… Encore ! Je la regardais avec un air qui devait s’approcher de l’ahurissement. Moi qui ne m’excusais jamais j’avais du mal avec ceux qui avaient besoin de s’excuser de la plus petite des choses, même du temps qu’il faisait. Alors voir la prof d’étude des moldus se justifier de s’excuser… C’était assez bizarre. Je baissais les yeux quand elle eut finit. Oh non elle n’avait pas gâché mon réveillon.

- Je ne fête pas Noël lâchais-je en m’enfonçant dans mon siège. Vous avez au moins eu le mérite de me faire sortir, vraiment, vous n’avez rien pu gâcher puisqu’il n’y avait rien à gâcher.

Je lui souris pour la rassurer. J’avais été vexé, déçu aussi, bien évidemment. Mais de là à dire qu’elle avait gâché mon réveillon non. Définitivement non. Je n’étais pas rentré à Oxford pour Noël, n’avais même pas prévu de passer la soirée avec mes parents. Ils m’avaient dit de venir et j’avais décliné depuis longtemps. J’évitais le plus possible de repasser au manoir familial et pendant les fêtes c’était pire. Pas vraiment de très bons moments passés là-bas.

- Puis… On aura bien le temps de passer une ou plusieurs autres soirées ensemble, puisque vous êtes vivante et suffisamment en bonne santé pour vous excuser.

En la regardant je baissais mes yeux vers sa main pour la lui prendre tout en réfléchissant à qui avait pu lui tomber dessus dans une ruelle de Pré-Au-Lard. J’avais fait ça comme un réflexe tout en réfléchissant. Quelqu’un devait l’attendre et savoir qu’elle sortait. Je doutais que par hasard quelqu’un l’ai attrapé pour la tuer. Et je doutais que ce soit un hasard que ça soit tombé sur elle. Elle enseignait une matière provocante pour certaines personnes. En plus, cela devait faire un moment que la rouquine était ainsi épiée sinon l’agresseur ne connaîtrait pas ses habitudes dans ce petit village pittoresque. Perdu ainsi dans mes pensées j’écoutais d’une oreille très vague ce qu’elle me disait. Mais je saisis les mots médicaux et je compris qu’elle était mal en point et qu’elle pouvait remercier la personne qui l’avait sauvé. Je me reconcentrais sur elle en réalisant… Que je lui tenais la main. J’étais tenté de la lâcher, assez gêné mais si elle ne s’était pas dégagée c’est que ça devait aller. En tout cas, qu’elle tolérait.

- C’est vrai que c’est long mais on ne peut pas dire qu’il vous ait loupé.

J’avais dit ça en pointant un doigt vers sa joue marquée d’une entaille profonde. Elle ne méritait pas ça la pauvre. En tout cas, elle ne semblait pas le mériter. Je doutais que Soyle Hoover soit quelqu’un avec un fond méchant, si c’était le cas, elle cachait bien son jeu. J’avais appris à me méfier même des personnes les plus gentilles, derniers résidus de mon éducation catastrophique.

- Qui est votre bienfaiteur, d’ailleurs ?

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Raven Fawkes

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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Ven 30 Déc 2016 - 21:05

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La fin du mois de décembre avait été mouvementé, c'était peu dire. Je ne vous parle pas de l'anniversaire de Raven, de cela elle n'en avait que faire, voilà bien des années qu'elle ne le fêtait pas. Parfois, il y avait bien Aaron ou Carolyn qui passaient à son appartement, mais rien de grandiose ou de spécial. Un peu de tranquillité pouvait faire du bien. Cependant, un étrange et monstrueux incident avait eu lieu près de Pré-au-Lard, lors du réveillon de Noël. Alors que l'heure était aux réjouissances, une jeune professeure de Poudlard, Soyle Hoover, avait été prise pour cible par un Mangemort bien connu des services du Bureau des Aurors. Il avait porté un masque, certes, mais Raven fut assez futée pour le lui enlever afin que son visage soit mis à découvert. Si jeune et pourtant tellement dangereux... Il allait falloir faire enquêter sur ses amis, ses fréquentations, essayer de savoir où est-ce qu'il passait ses journées. Sûrement auprès du Lord, après tout il lui avait prêté allégeance, à présent. Quoi qu'il en soit, le jeune homme n'avait pas attaqué et blessé n'importe quel professeur : Miss Hoover enseignait l'Étude des Moldus, une matière qui n'était pas vraiment très bien vue pour les sorciers pros sang-pur. Alors le fait qu'elle ait été dans la ligne de mire du camp opposé était certes facile à deviner, mais ce n'était pas moins grave. Dorénavant, la jeune rousse allait devoir être protégée.  

« Je vais vous trouver du thé, miss Hoover, ne bougez pas. »

Raven se leva rapidement de sa chaise et sortit de la chambre non sans lui jeter un sourire. Une petite boisson chaude. Cela allait lui faire du bien. La jeunette allait avoir besoin de repos, malgré la boule d’énergie qu’elle semblait être. En marchant à la recherche d’un service de nourriture, la sorcière aux cheveux couleur jais repensa à ce qu’il s’était passé un jour plus tôt.

Tout s’était déroulé très vite, l’Auror se doutait que la professeure n’avait pas eu le temps de tout voir. Heureusement que Raven avait décidé de faire un petit tour dans les airs sous sa forme d’Animagus, ce soir-là. Une initiative qu’elle allait prendre plus souvent… En passant au-dessus d’un champ enneigé, elle les avait aperçu, le rapace lui conférant une vue optimale même de nuit : le Mal et le Bien. Le Mal portait un masque et une cape noire. Le Bien était au sol, sans défense, le visage en sang. Raven n’avait pas hésité. Ne pas lui porter secours aurait été une erreur professionnelle, et elle s’en serait voulue à vie de ne pas avoir agi. Sans attendre, elle avait plongé vers le sol et s’était transformée à la dernière minute. Ses pieds avaient immédiatement touché le sol et l’Auror s’était élancée vers les deux sorciers en lançant un Stupéfix à son adversaire, qu’il avait paré habilement. Ce dernier avait dû être fort irrité, puisqu’il s’était totalement désintéressé de sa victime principale pour se lancer dans un combat contre l’Auror. Mais malheureusement pour lui, il n’égalait pas les 15 ans d’expérience de Raven. Dans sa carrière, elle en avait vu des plus tenaces que lui. Ce n’était pas un maigrichon qui allait lui faire peur. Pourtant, même si le niveau n’était pas le même, Raven avait été étonnée de voir autant de hargne et de poigne dans les sorts offensifs du jeune Travers. Il avait semblé y donner tout son cœur et toute son âme. Surtout son âme, oui. Les jeunes novices comme lui devaient sûrement la perdre après s’être fait apposer la Marque. L’Auror avait fini par avoir le dessus et le jeune homme était parti non sans lancer quelques menaces à son égard. Gardant son sang-froid, Raven s’était aussitôt agenouillée auprès de la victime. Miss Hoover avait été encore consciente à cette période-là, mais ses yeux s’étaient peu à peu fermés, même si la jeune femme avait lutté contre l’évanouissement. Ste Mangouste. L’Auror devait l’emmener dans cet endroit sûr. Elle lui avait alors de s’accrocher, avait passé son bras par-dessus son épaule, et ensemble, elles avaient transplané. À l’atterrissage, la sorcière avait juste espéré ne pas lui avoir brisé un ou deux os en plus. Fort heureusement, non. La rouquine avait été rapidement prise en charge par l’équipe médicale, et l’Auror avait su dès cet instant qu’elle allait être entre de bonnes mains. Patientant dans le couloir, elle avait vu de nombreux Aurors arriver, notamment Aaron, l’un de ses plus proches amis.

« Comment va-t-elle ? lui avait-il demandé.

-Mieux. Elle se repose. »

Raven s’était faite interrogée par ses collègues, notamment concernant l’identité du Mangemort. Elle n’avait pas beaucoup eu de dossiers sur lui, mais Raven se souvenait avec exactitude de chaque nom de Mangemort qu’elle avait pu étudier. Et celui-là n’était pas passé à la trappe. Dès la seconde où son masque était tombé, elle avait su à qui elle avait à faire.
L’Auror soupira, un thé et un café à la main. Toutes deux en avaient grand besoin, ce n’était pas Raven qui allait dire le contraire. Cette lutte acharnée contre le Seigneur des Ténèbres, qui embrigadait de plus en plus de sorciers, allait-elle cesser un jour ? Des meurtres, des attaques et des intimidations, il n’y avait que ça depuis des mois et des années. Et ce, de plus en plus fréquemment. Certaines personnes ne croyaient pas à une telle menace. Pour eux, il y avait seulement des sorciers aux idées un peu plus sombres que le reste, mais rien de dangereux. Par Merlin, s’ils savaient… Raven commençait à en avoir ras la citrouille de cette situation. Et ce n’était pas prêt de s’améliorer.

« Excusez-moi ? »

Cette voix semblait provenir de nulle part, et pourtant l’Auror tourna la tête pour savoir d’où elle venait. Oh, un médecin. Il semblait plutôt embêté, comme s’il avait cherché quelque chose des heures durant. Voir la seule personne dans ce couloir avait dû être synonyme de délivrance. Avec plus que quelques cheveux sur le crâne, le pauvre bonhomme s’épongeait le front à l’aide d’un mouchoir en tissu. Il avait l’air d’avoir vraiment besoin d’aide.

« Oui ? »

Son interlocuteur, visiblement beaucoup plus soulagé, lui offrit un grand sourire.

« Savez-vous où se trouve la chambre de… Miss Hoover ? Soyle Hoover ? »

Cette fois-ci, ce fut  à Raven de sourire. Le docteur tombait à pic. La professeure allait avoir besoin de quelques soins, oui. Et pas des moindres. Le Mangemort l’avait salement amochée, ce n’était pas demain qu’elle allait quitter l’hôpital. Et même si la rouquine le voulait peut-être, on pouvait compter sur Raven pour l’en empêcher.

« Vous tombez bien, docteur. Je m’y rendais, justement. Suivez-moi. »

Sans plus attendre, l’Auror continua son chemin et le docteur lui emboîta le pas. L’aller lui avait semblé plus court que le retour. Ainsi, elle prit le temps d’observer les murs du bâtiment. Les murs étaient en briques couleur sable, et les portes étaient faites avec des grandes plaques de bois vert foncé, mais cela rendait très bien, pour un hôpital. De toute façon, ce que l’on voulait ici c’était soigner les patients, non pas gagner le prix de la plus belle décoration d’intérieure. Le docteur se racla soudainement la gorge, comme pour attirer l’attention. La belle jeune femme tourna la tête, le regard interrogateur.

« Je suis désolé, j’en oublie mes devoirs. Je suis le docteur Hastings. En charge de cette patiente. Et vous êtes…
-Enchantée, docteur. Je suis l’Auror Fawkes. Raven Fawkes. »

Le docteur Hastings écarquilla si grand ses yeux que la sorcière croyait presque qu’ils allaient sortir de leurs trous. Quoi, elle avait un cil de travers ? Que se passait-il pour qu’il la regarde ainsi ?

« Alors vous êtes l’Auror qui avez sauvé miss Hoover !
-En effet, c’est moi. Tenez, nous sommes arrivés. »

Raven ne prenait pas ça comme une fierté ou une quelque chose de glorieux. Elle n’était pas une héroïne, encore moins une sauveuse. Elle ne faisait que son devoir, son travail. Rien de plus. Les deux firent un zigzag entre toutes les personnes qui s’étaient agglutinés dans le couloir et arrivèrent enfin devant la porte qui était fermée. Raven tendit l’oreille. Ainsi, miss Hoover n’était pas seule. Elle était même accompagnée, mais par qui ? Le docteur ouvrit la porte par politesse et la laissa rentrer. La sorcière lui fit un sourire de remerciement et rentra dans la pièce avant de tomber sur… Horreur. Carrow. Tout, mais pas lui par Merlin… Pourquoi était-il là ? Un simple coup d’œil pour constater qu’il tenait la main de la jeune femme. Ils avaient l’air plutôt proche, et Raven fut assez étonnée. Ainsi, quelqu’un avait réussi à supporter la face insupportable de ce bureaucrate ? Un exploit. L’Auror aurait presque pu applaudir si elle n’avait pas tenu les deux boissons dans ses mains. Elle s’approcha gracieusement du lit et déposa le thé sur la table de chevet avec un sourire.

« Je vous ai apporté votre thé, miss Hoover. »

Puis, vers le sorcier, froidement.

« Carrow. »

Elle recula légèrement et se tourna vers la professeure. La pauvre devait être épuisée. Derrière mon dos, j’entendis discrètement le docteur demander à Carrow de sortir. Il allait l’examiner et la présence d’homme pouvait être quelque peu…. Dérangeante. L’Auror se tourna alors.

« Dois-je sortir également, docteur ?
-Vous pouvez rester, miss Fawkes. Ce ne sera pas long. »

Raven hocha la tête, rassurée, et s’assit sur la chaise près de Soyle. Elle la regarda de ses yeux bleus métalliques, d’un air qui se voulait rassurant. Un épisode comme ça devait être traumatisant pour quelqu’un qui ne savait pas réellement se défendre. Il y avait tellement de sorciers qui n’étaient pas en mesure de faire face à cette menace, un regret énorme pour l’Auror, elle qui voulait tellement changer cela…

« Vous sentez-vous mieux, miss ? » demanda l’Auror en souriant.
 

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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Sam 31 Déc 2016 - 23:29

Probablement l’un des pires noëls de sa vie, et Soyle ne prendrait pas beaucoup de risques à le dire. Elle avait manqué de se faire tuer après tout. Pire ça sera sans doute si elle devait finir ses jours réellement à un autre noël. Mais non ! Pas cette fois ! Elle était encore bien vivante ! Complètement vidée de son énergie, bien amochée et pleine de potions, mais bien vivante. Et elle ne comptait pas lâcher maintenant. Bien au contraire. Elle avait été prise en charge rapidement. Grâce à l’intervention quasi divine de Raven Fawkes. Décidément, elle avait vraiment été inspirée de passer par là. Soyle pourrait encore la remercier un bon moment sans approcher ce qui, à ses yeux, représentait tout ce qu’elle lui devait. Mais pour le moment Raven n’était plus là. Elle avait eu l’extrême gentillesse en plus du reste de lui proposer d’aller lui chercher un thé. Elle était vraiment adorable cette femme. Peut-être pas autant que celui qui lui tenait actuellement compagnie. Basil Carrow aussi dans le genre était mignon. Il n’y avait qu’à voir dans quel état il avait passé la porte de sa chambre. Il s’était visiblement inquiété pour elle, trop mignon. Même si elle s’en voulait quand même encore.

- Je ne fête pas Noël. Vous avez au moins eu le mérite de me faire sortir, vraiment, vous n’avez rien pu gâcher puisqu’il n’y avait rien à gâcher.

Il ne fêtait pas noël ? Mais c’était super triste. Soyle lui lança malgré elle un regard compatissant. Il la touchait au moins autant qu’un petit chiot perdu. Bon, les potions devaient aider. Mais l’idée de ne plus fêter noël, c’était comme couper tout lien avec son enfance pour elle. Parce que noël, c’était aussi tous ces souvenirs d’enfants qui remontaient. Enfin, elle ne connaissait pas son enfance à lui. Et heureusement d’ailleurs. Ça aurait été pire pour lui autrement.

- C’est dommage, noël d’habitude c’est plutôt un moment convivial. L’année prochaine on fera mieux ! Promis !

Il lui accorde un sourire, un très beau sourire au passage, très chaleureux, très humain. Par automatisme elle lui offre le même. Par automatisme ou par plaisir de voir le sien. Oui, les potions devaient aider là aussi. Parce qu’elle l’avait déjà vu sourire avant. Mais elle n’avait jamais autant apprécié. Ou alors c’était parce qu’ils s’étaient écrit si souvent ?.. Non, les potions, sans doute. Soyle ne pouvait pas croire que leurs lettres puissent avoir changé quoi que ce soit. Donc les potions.

- Puis… On aura bien le temps de passer une ou plusieurs autres soirées ensemble, puisque vous êtes vivante et suffisamment en bonne santé pour vous excuser.

Très belle idée. Soyle avait bien espéré que ce réveillon de noël ne serait pas leur dernière soirée passés ensemble. Après lui avoir posé un lapin sans le vouloir, elle s’était attendu à ce qu’il ne lui parle plus jamais. Il semblerait que ce n’était pas dans ses projets finalement. Et son geste suivant allait bien dans ce sens. Son regard avait dévié vers sa main. La belle avait pensé que c’était à cause des bandages qui dépassaient de sa manche. Et puis il lui avait pris cette main. Cette petite main un peu tremblante et faible. Soyle avait presque sursauté, elle ne s’y était pas du tout attendu. Mais elle n’avait rien dit, rien fait. Son petit cœur s’était emballé et son visage affichait malgré elle une certaine surprise. Heureusement pour elle il ne la regardait pas. Il fallait répondre, vite, réagir.

- Oui…

Un petit mot aigue qui était sorti avec difficulté. Oui elle était effectivement vivante et adorerait passer du temps avec lui. Mais pour le moment, elle était surtout occupée par cette main qui tenait la sienne. Ils ne s’étaient jamais approchés réellement et d’un coup il lui prenait la main. Après quelques instants elle avait calmé son cœur et elle le regardait. Il avait l’air de réfléchir à quelque chose, mais alors à quoi, aucune idée. Et autant dire qu’elle s’en moquait pas mal ! Même si son faux mouvement lui avait fait mal, elle avait pourtant fait très attention à ne surtout pas le lâcher. Plutôt l’inverse en fait. Elle avait resserré doucement ses doigts autour des siens, appréciant ce soutien qu’il lui apportait peut-être sans même le faire exprès.

-C’est vrai que c’est long mais on ne peut pas dire qu’il vous ait loupé.

Il pointait sa joue. Soyle y porta la main (pas celle occupée bien entendu ! pas folle la guêpe !) et senti cette plaie en pleine cicatrisation. La première qu’elle avait reçue hier d’ailleurs. Celle qui lui avait fait comprendre à quel point elle était mal ! Un petit sourire un peu gêné et elle revenait vers lui.

- Oui, j’ai encore un peu de mal à me rendre compte pour tout vous dire…

Elle ne prenait pas mal sa remarque. Soyle devait bien se rendre à l’évidence, elle ne savait pas vraiment tout ce qui s’était passé hier. Ils disaient que ça allait revenir petit à petit. Mais pour le moment c’était assez flou.

- Qui est votre bienfaiteur, d’ailleurs ?

Son bienfaiteur était en fait une bienfaitrice. Une femme qu’elle ne connaissait pas tellement mais qu’elle sentait tellement adorable. Charmante en tout cas, pour ce qu’elle en savait pour le moment. Soyle lui accorda un sourire bien vrai pour changer, prête à parler de cette femme avait le plus grand plaisir. Quelle chance elle avait eu quand même…

- En fait c’est une…

Pas le temps de finir que la porte s’ouvrait. Justement, c’était Miss Fawkes. Et une présence bien moins agréable. Un médecin. Ce qui n’annonçait rien de bien agréable. Non, elle n’aimait pas tellement ça… Mais bon, il y avait d’abord Raven qui s’approchait d’elle avec deux boissons dans les mains.

- Je vous ai apporté votre thé, miss Hoover.

Elle lui avait trouvé du thé ! Cette femme était décidément parfaite… Elle lui portait doucement sur sa table de chevet avec un sourire charmant. Comment ne pas répondre avec le même ? Surtout qu’elle lui avait dégoté du thé quand même. Soyle pouvait boire du café… mais ce n’était pas pareil. La reconnaissance se lisait dans son regard… sans pour autant qu’elle ait lâché la main de Basil, parce que ça aussi ça restait fort sympathique !

- Merci beaucoup miss Fawkes. Nous étions justement en train de parler de vous.

Soyle ne compris pas vraiment le ton pourtant bien explicite qu’avait employé Raven pour saluer Basil. Elle comprendrait sans doute mieux une fois moins embrouillée par les potions. Mais alors qu’elle souriait toujours à Raven qui était resté près d’elle (merlin qu’elle était bien entourée !), la belle entendit quelque chose de tout de suite moins sympathique. Le médecin demandait à Basil de sortir. Il voulait visiblement l’examiner. Elle ne savait pas si elle trouvait moins agréable l’idée même qu’il l’approche avec toutes ses douleurs, ou que Basil ne la laisse… alors que justement il allait la toucher malgré la douleur ! D’un coup son sourire était parti, sans doute se cacher loin de ce médecin.

- Dois-je sortir également, docteur ?


Oh non, pitié, pas elle, au moins elle. Soyle n’avait vraiment pas du tout envie de rester seule avec ce médecin. Elle avait beau ne pas trop connaître Raven, elle restait celle qui lui avait sauvé la vie et un soutien assez enviable dans une telle situation.

- Vous pouvez rester, miss Fawkes. Ce ne sera pas long.

Un grand soulagement ! Déjà parce qu’il avait accordé à Raven le droit de rester près d’elle, et ensuite parce qu’il assurait que cela ne serait pas long. Douce nouvelle. Une fois Basil sorti (le désespoir le plus total, elle avait lutté pour ne pas retenir sa main !) le médecin avait pris le temps de feuilleter le dossier de la pauvre rousse.

- Vous sentez-vous mieux, miss ?

Mieux ? Tout était relatif. Mieux que quand elle l’avait trouvé oui, c’était certain. Mais bon, cela restait assez compliqué. Douloureux en fait surtout. Même si au fond, cela devait sans doute se voir un peu.

- Oui, plutôt… mais j’ai l’impression que cela ne va pas durer…

Soyle fixait le médecin qui lui accorda un rire à cette remarque. Elle n’avait pourtant aucune envie de rire mais bon, si ça l’amusait, il y en aurait au moins un pour être rassuré ici. Enfin, avoir Raven assise près d’elle était quand même assez rassurant quand même.

- Ne vous inquiétez pas, je vais simplement vérifier les soins déjà effectués et je crois qu’il y a…

Il s’était approché du lit, s’arrêtant au niveau de sa jambe. Il avait ensuite soulevé le drap avant de sourire. Soyle ne voyait pas bien ce qui pouvait le faire sourire comme ça… en fait elle ne voyait pas grand-chose… ce qui n’était pas tellement rassurant…

- C’est bien cela, il y a une fracture à réduire et la hanche à remettre. Ça risque de faire un peu mal mais ça ira vite. Ensuite je jetterai juste un œil aux bandages.

Oh bah oui, super, c’était rassurant comme ça ! Soyle avait été prévenue que bouger sa jambe ne serait pas une bonne idée. Elle avait bien senti la douleur. Tout comme elle avait senti quelque chose au niveau de la hanche. Mais elle n’aurait pas pensé que c’était à ce point… Il pouvait lui demander autant qu’il voulait si elle était prête, elle ne l’était pas du tout. Elle ne pourrait sans doute jamais l’être en fait. Un premier craquement alors qu’il remettait en place l’os fracturé dans sa cuisse. Un premier hurlement d’ailleurs. Potions ou pas c’était très douloureux. Il  avait essayé d’enchainer en remettant l’os en place en poussant dessus jusqu’à entendre un gros « clac »… et un nouveau cri. Ils étaient venus du cœur ceux-là. Soyle eut une pensé pour Basil, espérant qu’il serait allé assez loin pour ne pas l’entendre. Autrement elle se sentirait un peu gênée… Bon, une fois la grosse douleur passée, ça allait. Une larme coulait sur sa joue pourtant, reste de cette première douleur mais ça allait, elle serait la seule à quitter ses yeux.

- Miss Fawkes, vous voulez bien venir lui prendre les mains ? Elle va avoir besoin d’appui.

Comment ça ? Qu’est-ce qu’il allait faire encore ce fou ?! Dans un regard un peu effrayé elle pris les mains que Raven lui présentait alors qu’elle compris pourquoi. Il lui demanda de se redresser. Ce qui provoquait une assez grosse douleur à cause des côtes fracturées. Elle ne disait rien pourtant et attendait, serrant les mains qui se trouvaient dans les siennes. Quelle honte, c’était la deuxième fois qu’elle lui sauvait la mise. Ce n’était pas le cas mais elle aurait dit qu’il prenait son temps l’affreux en blouse blanche. Heureusement ce fut bientôt terminé et elle eut ce privilège immense de pouvoir se reposer sur les oreillers et qu’il lui fiche la paix. En tout cas lui, parce que Raven, elle n’avait décidément rien contre elle.

- Bien, pour moi c’est bon. Mais continuez à garder votre jambe la plus immobile possible. Le temps que les potions ne finissent le travail. Je repasserai plus tard, je fais rentrer votre ami en passant.

Encore sous le choc des manipulations Soyle avait compris les informations importantes : pas bouger, il partait, et demandait à Basil de revenir. Noté. En espérant que Basil n’était pas parti en courant entre temps. Le temps de reprendre un peu ses esprits elle se retournait vers cette pauvre Raven qui restait pourtant bien tranquillement près d’elle.

-Navrée pour vos tympans en tout cas…

Ne sachant pas trop quoi lui dire et terriblement gênée alors que le petit bonhomme repartait pour son plus grand plaisir, Soyle eut tout de même une question qui lui revenait en tête.

- Vous êtes animagus n’est-ce pas ? Je n’ai peut-être pas de bons souvenirs d’hier soir, mais il m’a semblé voir un oiseau avant votre arrivée…

A peine sa phrase terminée, Basil refaisait son entrée dans la pièce. Un nouveau sourire pris Soyle qui était contente de voir qu’il ne s’était pas sauvé. Il n’y avait pas à dire, elle était contente qu’il soit venu la voir…
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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Dim 1 Jan 2017 - 20:47

Soyle semblait étonnée que je ne sois pas un fêtard de fin d’année. Peut-être même voyais-je un peu de peine dans ses yeux bleus. Inutile d’avoir de la peine pour moi. Parfois je passais les fêtes de Noël chez Aaron ou Carolyn, ou bien le jour de l’An. Pour ce dernier c’était presque tous les ans, en fait, sauf déclinaison volontaire de ma part. La prof rescapée me répondit en me disant que noël était une fête conviviale… Je ne savais pas trop quoi penser de cette affirmation. En fait, ça n’avait jamais été réellement convivial à Oxford. Mon bouffon de père ne se préoccupait pas de ces choses qu’il jugeait inutile. Elle finit sa phrase en me promettant que l’année prochaine, nous passerions une meilleure soirée. Tant de choses pouvaient se passer en trois cent soixante-cinq jours. Je la regardais me sourire en silence pendant quelques instant avant de répondre.

- Ma famille n’est pas une famille très conviviale, mais je note le rendez-vous pour l’année prochaine, alors.

Je voyais Soyle comme quelqu’un de très humain, à mille lieux du tempérament mauvais qui dominait dans ma famille et chez moi. Je n’étais pas aussi humain qu’elle semblait l’être. Je n’avais d’ailleurs jamais vu quelqu’un qui le soit comme elle l’était. Tandis que je lui prenais machinalement sa main bandée pour réfléchir, je l’entendis vaguement me répondre avec un mot monosyllabique qui ressemblait à un « oui ». Mais je ne m’en préoccupais pas trop, davantage concentré par la pression de sa main dans la mienne. Décidément, elle ne cessait de ne me faire réagir bizarrement, la rousse. Mais c’était agréable, reposant, je dirais même. J’avais l’impression que rien ici n’allait nous déranger, comme si nous étions d’une manière ou d’une autre coupés du monde. Je repris la parole pour lui demander qui était son sauveur lorsque la porte de la chambre s’ouvrit.
Nullement surprit par ça, je détournais les yeux d’elle pour les poser sur… Horreur. Fawkes. Je ne regardais même pas le médecin. Visiblement, cette idiote avait l’air aussi surprise que moi. Elle tendit un thé à Soyle et je jetais à cette Auror de malheur un regard venimeux. Elle me salua par mon simple non, et j’hochais la tête d’un air raide.

- Fawkes. Nous avons la chance merveilleuse de nous retrouver toujours ensemble dans les endroits les plus....incongrus.

Ironie quand tu nous tiens. Je ne lâchais pas cette femme des yeux. Elle avait décidément le don de gâcher tous les bons moments de mon existence. Le mariage d’Aaron et Carolyn, ou bien mon temps passé avec cette rouquine que j’appréciais tant.  C’était donc elle à qui Soyle devait la vie. Pourquoi, par la barbe blanche de Merlin, était-ce toujours Raven Fawkes qui s’occupait de tout ? Pourquoi n’était-ce pas Audrey ou Alice qui avait sauvé la prof d’étude des moldus ? Pourquoi trouvait-elle toujours un moyen de me rappeler qu’elle serait toujours là pour me pourrir la vie ?

Mais le médecin me coupa dans mes pensées en me demandant de sortir. Je jetais un sourire qui se voulait rassurant à Soyle avant de lui lâcher la main pour m'en aller. Fawkes demanda à rester, forcément. Pas la meilleure compagnie qui soit, de toute évidence.
Je sortis et fermais la porte derrière moi. Je m’appuyais sur le mur d’en face, les mains dans les poches de ma cape. J’observais d’un œil passif certains patients être reconduits dans leurs chambre, ou encore des infirmières parler à des membres du Ministère, sans doute là au même titre que l’idiote de première. Alors que mes yeux se posaient sur un homme au dos voûté j’entendis un hurlement provenir de la chambre de la rouquine. J’eus de la peine pour elle. Peut-être qu’il s’occupait de ses os ? Il y eut un silence et je baissais la tête en me disant que son calvaire devant être finit. A peine cette pensée eut traversé mon esprit qu’elle hurla à nouveau. J’en avais mal pour elle. Elle ne devait pas savoir ce que c’était de souffrir longtemps et à grande intensité. Elle en avait eut une idée hier soir, et aujourd’hui de toute évidence. Mais maintenant que c’était passé, normalement, ce devait être bon, non ? Le médecin sortit et me laissa rentrer. Je perçus une bribe de conversation en rentrant dans la salle. L’idiote ne pouvait-elle pas dégager de là ?
Mais heureusement, j’étais quelqu’un de relativement poli, aussi je décidais de me tenir tranquille et je me rassis en lançant :

- Je présume qu’il vous a remit les os en place, n’est-ce pas ?

Etape difficile mais malheureusement nécessaire et indispensable, même !

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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Lun 2 Jan 2017 - 0:29

Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 36f847d4abb7d2614ff01ad0705d62ca

Raven ne comprenait pas comment elle pouvait se retrouver en compagnie de Carrow à chaque fois. Non seulement ils s’étaient suivis et rivalisés tout le long de Poudlard, se fusillant du regard à chaque fois qu’ils se voyaient dans la même pièce, mais leur chemin s’était de nouveau croisé au Ministère. Dès lors, sachant pertinemment que l’autre se trouvait dans ce gigantesque lieu, ils faisaient tout pour, soit arriver à des horaires différentes, soit partir à une heure où ils savaient que l’autre bossait encore. Ils faisaient tout pour ne pas se croiser. Mais visiblement, leurs efforts étaient vains, et malgré toutes leurs tentatives d’éloignement, le destin ne les lâchait pas. Ils avaient pu constater cela dans l’ascenseur, un mois avant, un épisode qui les avait tout deux marqués puisque le bureaucrate avait fini par terre, dans le noir, à ne plus pouvoir respirer et le visage ravagé par les larmes. Raven, quant à elle, avait joué à la parfaite égoïste, pour une fois. Car non, l’Auror n’avait pas voulu l’aider. Ça n’avait même pas été question de capacité ou de possibilité, non. Tout simplement une absence étonnante de volonté. Elle avait préféré le laisser dans le pétrin ce qui, en soit, était parfaitement cruel car la sorcière aurait pu l’aider… Mais non. Elle n’avait tout simplement pas eu envie, tant pis pour lui.    

Et voilà qu’ils se retrouvaient. Ici, à l’hôpital Ste Mangouste. Un ascenseur, un hôpital… Quel allait être le prochain endroit ? Raven avait hâte de le savoir. Ou pas, en réalité. Plutôt mourir que de rester une seconde de plus en compagnie de ce… nuisible. C’est vrai quoi, l’Auror était parti quelques minutes pour aller chercher du thé à cette pauvre Soyle Hoover, elle revenait, et le voilà qui lui tenait la main ! L’ironie du sort, quand tu nous tiens… Si Raven avait pu lâcher les deux tasses en même temps, jusqu’à entendre le bruit d’un verre qui se casse au sol, et bien elle l’aurait fait. Mais l’Auror avait un minimum de civisme, elle n’allait pas exposer ce genre de gaminerie à l’extérieur. Pour l’instant, il fallait s’occuper de miss Hoover. Elle en avait bien besoin, après tout. Raven ne voulait pas être considérée comme une héroïne, et pourtant la professeure la regardait avec tellement de reconnaissance que cela lui fit chaud au cœur. Cette jeune femme était décidément pleine de bonté et de gentillesse.

« Merci beaucoup miss Fawkes. Nous étions justement en train de parler de vous. »

L'interpellé haussa les sourcils, surprise. Elle parlait d’elle avec… Carrow ? Qu’est-ce que ce bougre imbécile avait pu lui raconter de stupide, encore… ? Raven n’allait pas poser la question ici, après tout elle ne savait pas quel genre de relation les deux entretenaient. Mais dans tous les cas, à les voir ils paraissaient très proches. Elle salua le bureaucrate aussi froidement que les glaciers du Pôle Nord, et ce dernier lui répondit tout aussi sèchement.

« Fawkes. Nous avons la chance merveilleuse de nous retrouver toujours ensemble dans les endroits les plus….incongrus. »

Les yeux des deux rivaux se fixèrent un moment. Le marron chocolat rencontra le bleu métallique, et le mélange ne fut pas très positif. Même loin de là. Raven lisait dans son regard un certain reproche et une certaine haine auxquels l’Auror était totalement indifférente. C’était vrai, elle l’avouait, la sorcière était proche, voire même très proches avec les amis tout aussi proches de Basil, à savoir Caroyln et Aaron. Une proximité que n’avait jamais acceptée le bureaucrate et qu’il acceptait encore moins maintenant. Et ce sentiment s’était sans accru lorsque Raven était apparue au milieu de cette scène touchante entre les deux sorciers. Carrow comprenait enfin que l’Auror était partout, et cette dernière n’en loupait pas une pour le narguer à chaque fois.

« En effet, Carrow. J’ose espérer qu’il n’y en aura pas d’autres. »

Que ça soit clair et net, Raven n’avait pas envie que ce genre de situation se reproduise. Elle se sentait à deux doigts de commettre un meurtre, et pourtant son expression faciale restait étonnamment calme. Heureusement, pour son plus grand plaisir, le Docteur Hastings lui demanda poliment et gentiment de sortir. Fallait pas trop qu’il en profite non plus. Carrow lâcha la main de sa douce et tendre et sortit de la pièce en refermant la porte derrière lui. Après avoir eu l’autorisation du médecin de rester, l’Auror retourna son attention sur la jeune femme. Elle devait être sacrément sonnée après cet événement, c’était bien le moins qu’on puisse dire. La rousse n’avait pas dû bien se souvenir de tout, d’autant plus que l’endroit misérable où l’avait emmené Niclas Travers s’était trouvé être loin des lumières de Pré-au-Lard. Raven était bien contente de l’avoir tirée de là. L’Auror s’enquit sur son état, chose tout-à-fait normal, après tout. Elle avait subi de nombreuses blessures qui étaient bien visibles, la professeure ne devait pas être très à l’aise au milieu de tous ces bandages.

« Oui, plutôt… mais j’ai l’impression que cela ne va pas durer… »

Le docteur parti dans un grand éclat de rire en entendant la remarque, et Raven esquissa un léger sourire. L’Auror avait été souvent blessée lors de missions, mais jamais à ce point-là. Cependant, elle connaissait les doux, ou plutôt durs supplices d’une longue et lente convalescence. Dr. Hastings s’approcha du lit et souleva le drap avant de sourire. Visiblement, ses hypothèses s’étaient avérées justes et il semblait plutôt content de l’admettre. Quel étrange petit homme que Raven dépassait d’au moins une tête et demi…

« C’est bien cela, il y a une fracture à réduire et la hanche à remettre. Ça risque de faire un peu mal mais ça ira vite. Ensuite je jetterai juste un œil aux bandages. »

Tout avait l’air simple, dit comme ça. L’Auror vit le docteur se positionner près d’elle et lui prendre la cuisse comme si le membre n’était qu’une vulgaire pièce à toute cette mécanique du corps humain. Il la fit tourner quelques instants, comme s’il se préparait à faire un mouvement brusque et… Ce qu’il fit, d’ailleurs, puisque la Soyle Hoover poussa un cri déchirant qui serra le cœur de Raven. Sans hésiter, elle se leva de sa chaise et vint s’asseoir le lit, près d’elle, pour la rassurer. C’était juste un mauvais moment à passer, une période courte, certes douloureuse, mais il fallait bien passer par là. Les trois sorciers entendirent un deuxième clac, suivit d’un deuxième cri sensiblement plus aigu et plus fort que le précédent. La pauvre, elle devait vivre une vraie torture. Enfin, façon de parler si l’on comparait à ce qu’elle venait de vivre sous les griffes de Travers…

« Miss Fawkes, vous voulez bien venir lui prendre les mains ? Elle va avoir besoin d’appui. »

En le regardant brièvement les sourcils froncés, Raven tendit les mains à la blessée qui les prit, les yeux effrayés. L’Auror la rassura d’un regard qui se voulait apaisant et crispa ses bras lorsque la rousse se redressa non sans esquisser quelques grimaces de douleur. Elle ne savait pas ce que le docteur lui faisait, mais Raven refusa de rompre ce contact visuel avec la jeune professeure pendant qu’elle semblait avoir assez mal. Quelques minutes après qui lui sembla une éternité, le médecin annonça qu’il avait fini, et miss Hoover put enfin lâcher prise en reposant sa tête sur son oreiller.

« Bien, pour moi c’est bon. Mais continuez à garder votre jambe la plus immobile possible. Le temps que les potions ne finissent le travail. Je repasserai plus tard, je fais rentrer votre ami en passant. »

Le médecin rangea ses affaires, prit son petit carnet sous son aisselle et se tira de la salle. Raven se leva et retourna s’asseoir sur la chaise. Étant face à la porte, elle put voir cette dernière se refermer doucement.

« Navrée pour vos tympans en tout cas… »

L’Auror lui sourit doucement. Elle n’avait pas à s’excuser.

« Ce n’est rien, voyons… »

Il y eut un moment de silence dans lequel les deux sorcières ne savaient pas quoi ajouter d’autre, quand soudain la blessée sembla avoir une question.

« Vous êtes Animagus n’est-ce pas ? Je n’ai pas peut-être pas de bons souvenirs d’hier soir, mais il m’a semblé voir un oiseau avant votre arrivée… »

Oh, elle se souvenait de cela… Et bien… Avant que Raven puisse ouvrir la bouche pour répondre, elle vit la porte se rouvrir et Basil Carrow pénétrer à l’intérieur de la pièce. Le sourire qu’elle portait auparavant la quitta pour apparemment se loger sur les lèvres de Soyle. Ah, l’amour… Raven aurait été presque touchée si l’homme en question n’avait pas été le bureaucrate… Qui sembla, lui aussi, heureux de la voir encore une fois. Il se rassit sans faire plus attention à elle.

« Je présume qu’il vous a remit les os en place, n’est-ce pas ? »

Laissant la jeune Hoover répondre, Raven s’installa au fond de son siège et prit sa tasse de café encore chaude. En croisant les jambes, elle prit une gorgée et eut une pensée pour Elliot. Comme ça. Sans prévenir. Et l’Auror regretta. Elle regretta de ne pas avoir pris cette initiative, 6 ans plus tôt, d’être allée voler dans le ciel pour se délier les ailes. Peut-être qu’alors, Raven aurait pu, à l’instar de la veille, sauver la vie de son mari. Aujourd’hui alors, Elliot Davis aurait été encore en vie.
 

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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Lun 2 Jan 2017 - 18:49

Basil c’était quelqu’un d’assez particulier. Soyle n’avait pas tellement eu l’occasion d’en croiser beaucoup des comme lui. Il n’était ni particulièrement méchant ni particulièrement gentil. C’était assez difficile à dire ce qu’il était en fait. Froid, souvent. Mais en même temps elle l’avait déjà vu assez souriant. Assez enjoué même, tout à fait relativement mais quand même. En fait c’était quelqu’un d’assez mystérieux. Oui, c’était sans doute ce qui convenait le mieux. Mystérieux. Soyle était assez facile à comprendre. Tout simplement parce qu’elle allait facilement vers les autres et n’avait aucun problème à les laisser la comprendre. Lui en revanche c’était très différent. Il ne se livrait pas beaucoup, semblait même la trouver plus étrange qu’autre chose. Ils avaient l’air de ne pas pouvoir s’entendre. Et pourtant ils trouvaient toujours un terrain d’entente. Un sujet où ils étaient d’accord, une activité qu’ils avaient déjà fait tous les deux, ils avaient même été à l’école à la même époque au final, ce qui était amusant. Mais là encore, pas dans la même maison et sans jamais se parler. C’était un peu comme si ils étaient opposés tout en devant se rapprocher. Et en fait Soyle aimait bien. Il était un défi, quelqu’un qu’elle devait comprendre, qu’elle avait très envie de mieux comprendre. Allez savoir pourquoi, elle était véritablement curieuse de le connaître et de passer du temps avec lui. Raison pour laquelle, alors qu’il était près d’elle à l’hôpital, elle lui avait naturellement proposé de passer le prochain réveillon ensemble.

- Ma famille n’est pas une famille très conviviale, mais je note le rendez-vous pour l’année prochaine, alors.

Là encore c’était assez compliqué. Il avait l’air d’effectivement être assez d’accord pour passer une soirée avec elle. Mais en même temps, il évoquait cette famille avec une pointe d’amertume. Visiblement c’était assez compliqué avec sa famille. Et Soyle aurait sans doute osé aborder le sujet si il n’avait pas eu ce geste envers elle. Il avait pris cette main comme si c’était normal, comme si il l’avait toujours fait et que c’était habituel pour eux. Ce qui n’était pas du tout le cas. Soyle avait été surprise, mais clairement pas déçue. Elle aurait volontiers passé encore un long moment comme ça, juste à lu tenir la main. Elle se sentait un peu gamine en fait, mais pourtant c’était vrai. C’était un geste assez doux au final, très reposant, rassurant même pour elle. Et elle en avait bien besoin en ce moment. Ce qui expliquait ce sourire un peu apaisé sur son visage. La belle n’oubliait pas sa douleur, mais disons qu’elle pouvait la laisser de côté tant qu’il garderait sa main dans la sienne.

Seulement voilà, la porte s’était ouverte. Sur Raven d’abord, puis sur un médecin. Raven Fawkes n’était pas bien gênante, Soyle l’aimait bien pour le moment. Comment faire autrement ? Elle lui avait sauvé la vie et restait encore près d’elle. Elle lui avait même trouvé du thé ! En revanche, le médecin, c’était une autre histoire. Lui, Soyle ne l’aimait pas beaucoup. Pas à cause de ce physique ingrat et cet air un peu perdu, même si cela ne l’aidait pas. Mais parce qu’elle savait que s’il était là, elle aurait sans doute encore mal, un peu plus. Elle n’avait pas tellement remarqué Raven et Basil qui se fusillaient du regard. Trop occupée par ce médecin qui l’effrayait déjà…

- Fawkes. Nous avons la chance merveilleuse de nous retrouver toujours ensemble dans les endroits les plus....incongrus.
- En effet, Carrow. J’ose espérer qu’il n’y en aura pas d’autres.

Visiblement ils se connaissaient. Difficile cette fois de ne pas le remarquer. Et tout aussi visiblement ils ne s’aimaient pas trop. On aurait dit qu’ils allaient se sauter au cou et s’entre tuer. C’était assez tendu. Tension qu’elle avait reportée sur la main de Basil. Pas trop fort non plus, de toute façon elle n’avait pas beaucoup de forces. Et cela aurait pu être plus étrange encore si cela avait duré. Ce fut ce cher docteur qui avait mis fin à cette situation délicate, mais pas forcément pour le mieux. Il avait décidément l’air décidé à ne pas la laisser tranquille. Et surtout à venir s’occuper de ces blessures déjà douloureuses avant qu’il n’y touche. Misère, heureusement que Raven était encore là et lui apportait un peu de réconfort. Elle ne faisait pas grand-chose, elle se contentait de la regarder avec douceur. Les deux femmes ne se connaissaient pas, il serait difficile de faire mieux. Mais c’était déjà beaucoup pour la petite rousse. Sa remarque avait visiblement amusé le médecin. Raven bien que visiblement détendue, semblait assez gentille pour ne pas en rajouter et simplement sourire. Franchement, ce médecin, elle ne l’aimait pas. Raven le dominait largement. Entre sa taille et se regard perçant, cela avait quelque chose d’assez rassurant pour Soyle. Elle savait qu’elle ne le laisserait pas faire n’importe quoi. Une crainte sans doute infondée mais tout de même. C’était sans doute de se retrouver aussi faible face à lui qui l’effrayait un peu. Elle avait testé la faiblesse la veille déjà, sans franchement apprécier. Si elle avait été capable de se tenir debout, elle  aussi l’aurait dominé d’au moins une tête. Mais non, elle ne pouvait que rester couchée face à lui. Heureusement accompagnée par Raven.

Ce petit être sans doute plein de bonnes intentions mais que Soyle ne pouvait pas supporter par avance s’était ensuite intéressé à sa jambe. Elle savait qu’elle avait quelque chose, on lui avait bien dit de ne pas y toucher et ne pas la bouger jusqu’à l’arrivée d’un médecin. Et bien il était là maintenant, alors forcément il allait y faire quelque chose. Ça n’avait pas raté. Au premier mouvement, Soyle avait serré de toutes ses forces les draps dans ses mains. Pour son plus grand réconfort elle avait vu Raven s’approcher. Elle était bien gentille quand même cette Auror. Soyle ne la lâchait plus des yeux alors que le médecin continuait. Il préparait un nouveau mouvement. La belle n’était vraiment pas à l’aise et avait un peu peur. Rien à voir avec ce qu’elle avait pu ressentir la veille, mais cette peur naturelle qui vous prend à l’approche de la douleur. Malgré la présence tout à fait rassurante de Raven, la belle avait fermé les yeux et resserré les mains autour des draps une seconde fois en poussant un second cri déchirant. Elle avait espéré en avoir fini, mais non, forcément. Le petit bonhomme avait demandé à Raven de lui prendre les mains. Aucune idée de ce qu’il avait en tête mais elle n’aimait pas trop ça. Alors prenant les mains de l’Auror alors qu’il la redressait, elle attendit d’être stable pour lever les yeux vers elle. Miss Fawkes pouvait avoir un regard très dur, même elle l’avait déjà vu. Mais ce n’était plus du tout le cas ici. Raven la fixait, la poussant à elle-même ne pas regarder ailleurs. Son regard était très doux, rassurant. Soyle fit de son mieux pour ne pas le lâcher non plus, serrant les dents sous la douleur, tenant fermement ses mains, tremblant encore après la douleur de sa jambe. Heureusement qu’elle était là et assez conciliante pour accepter tout ça. Fort heureusement, il termina assez rapidement, libérant les deux femmes. Soyle se sentait un peu mal pour elle en fait. Elle lui avait déjà sauvé la vie la veille. Et maintenant elle devait participer aux soins. Mais elle ne disait rien.

Bientôt, le tyran était parti et elles se retrouvaient seules. Forcément, Soyle avait exprimé son regret. Elle s’en voulait un peu. Alors elle s’était excusée auprès de Raven. C’était naturel chez elle. Elle passait beaucoup de temps à s’excuser en fait. Mais c’était partagé avec les moments où elle répandait sa bonne humeur.

- Ce n’est rien, voyons…

Bon, elle ne lui en voulait pas trop visiblement. La belle brune était assise près d’elle, face à la porte.  Au début Soyle ne savait pas trop quoi dire. Et puis lui était venu une question. Peut-être un peu idiote mais elle voulait bien une réponse. Soyle avait vu un oiseau.  Pas comme les corbeaux qui s’étaient envolé un peu partout. Un autre. Elle l’avait vu au-dessus d’elle. Difficile de l’oublier, elle n’avait plus fait attention qu’à lui à ce moment. Il était loin d’elle, tellement loin, tout en haut. Après elle avait un peu lâché, et puis Raven était arrivée, sortie de nulle part. Forcément, Soyle avait fait un lien, restait à savoir si il était bon. Alors qu’elle l’avait demandé à la jeune femme, Basil avait passé à nouveau cette porte. Elle était contente de le revoir, et de voir qu’il souriait encore malgré tout. Lui aussi vint s’asseoir près d’elle, sans pour autant accorder un regard à Raven. C’était vraiment glacial entre eux…

- Je présume qu’il vous a remit les os en place, n’est-ce pas ?

Mince, elle avait songé qu’il pourrait l’entendre crier, sans pour autant en avoir bien envie. Visiblement, c’était raté. Basil l’avait entendu et une teinte rosée pris ses joues alors qu’elle y pensait. Que c’était embarrassant. Prenant le thé que Raven lui avait apporté (ce n’était pas de la grande qualité mais qu’est-ce que ça faisait du bien quand même !), elle ne répondit pas de suite, prenant sa boisson entre les deux mains pour se rassurer un peu. Après une gorgé elle reposé le thé à côté avant de répondre, toujours un peu mal à l’aise…

-Alors vous avez entendu ?.. Il semblerait que ce soit bon maintenant. Enfin je l’espère. Mais il semblerait que le reste soit à peu près en place.


Elle arrivait à en plaisanter, bien qu’un peu faiblement encore. Dans quelques jours elle pourrait réellement profiter, pour le moment elle était encore un peu éteinte. Elle n’était pas pour autant absente et restait la plus active possible avec eux. Pourtant il y en avait une qui n’avait pas l’air totalement avec eux. Posant un regard souriant vers Raven, son expression changea quand elle vit son regard.

-Miss Fawkes ? Tout va bien ?..

Soyle ne savait pas trop, ce n’était peut-être rien. Elle préférait encore vérifier. Après tout, Raven faisait attention à elle, alors autant faire de même. Elles ne se connaissaient pas bien, certes, mais c’était la nature de la rouquine de faire attention aux autres.
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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Lun 2 Jan 2017 - 21:47

Ah mais comme cette idiote d’Auror m’énervait. Elle me sortait des yeux. Il suffisait que je sorte de mon bureau au Ministère ce qui entre nous n’arrivait pas souvent, pour que je tombe sur elle. Il suffisait que pour une fois je sois en retard pour que je me retrouve coincé dans un ascenseur avec cette peste. Il suffisait que mes meilleurs amis soient également les siens. Il suffisait que je rende visite à une femme que j’appréciais beaucoup à l’hôpital pour que je tombe à nouveau sur elle. Elle était partout, comme si elle me suivait, une grande ombre planant sur ma misérable existence. Aussi je préférais ne pas la calculer. Malheureusement, elle me répondit avec autant de froideur que je lui en avais accordé. De quoi faire sourire, toute cette situation.

- Ravi de voir que nous partageons les mêmes sentiments.

Amertume. Haine. Agacement. Beaucoup de mauvaises pensées dirigées sur une seule personne. Je me demandais ce qu’elle pensait de moi à cet instant. Oh ses pensées devaient être similaires à celles que j’avais pour elle. Mais que pensait-elle donc à voir comme nous nous tenions la main ? Je n’étais pas idiot. Notre position donnait l’impression que nous partagions plus que de l’amitié elle et moi. Et… Je prenais peut-être un certain plaisir à la laisser penser cela.  J’appréciais énormément Soyle parce qu’elle détonait par rapport à moi, beaucoup plus fermé et austère. Je ressemblais malgré tous mes efforts à mon père. Malgré ce profond attachement que je ne comprenais pas, je ne savais pas si j’avais vraiment des sentiments plus profonds. Pour l’instant en tout cas. Après tout, je restais quelqu’un de nature méfiante, pouvais-je lui donner Merlin sans confession comme ça ? Cette méfiance m’avait toujours d’une certaine manière, bloqué. J’étais méfiant envers Raven Fawkes et ne l’avais jamais accepté. Pourtant, je désirais vraiment accepter dans ma sphère la prof d’étude des moldus. C’était comme si… Elle en était à la hauteur. C’était aussi pourquoi je comptais sur la soirée du réveillon pour en apprendre plus sur elle. Hélas, un individu avait ruiné nos plans, à tous les deux. Je ne savais pas ce qu’elle pensait, elle. Pourquoi passer du temps avec moi ? Elle ne semblait pas animée par les mêmes desseins. Je voulais en savoir plus sur elle pour savoir si je pouvais lui faire confiance et elle était sur la bonne voie. Que voulais-elle ? Acceptait-elle de rester avec moi parce qu’elle m’appréciait d’une manière ou d’une autre ? Oh j’avais bien compris qu’elle n’était pas égoïste comme je l’étais. Elle voulait donner d’elle-même, chose à laquelle je n’étais pas vraiment habitué. J’aurais pu réfléchir là-dessus pendant des heures mais ce médecin minuscule me demanda de quitter la pièce. Dommage que je doive ainsi lui lâcher la main. Parce qu’après tout, c’était agréable autant ne pas se voiler la face.

Une fois dehors, les hurlements de Soyle me percèrent les tympans. Mais les infirmières du couloir par contre, ne semblaient pas les entendre. Ou elles n’y faisaient pas attention, ce qui était plus probable parce que mine de rien, elle avait une certaine puissance vocale, la rousse. Mais ça me faisait vraiment mal au cœur. Quelques minutes plus tard, le doc était dehors, visiblement fier de son œuvre. Je rentrais pour me rasseoir à ma place ne prenant soin de ne pas faire attention à la chose qui se disait Auror. Mais je ne repris pas la main de la rouquine non plus. Alors que peut-être elle en avait davantage besoin maintenant que tout à l’heure. Or, comme nous n’étions plus seuls, je ne me permis pas un tel rapprochement. Oh bien sûr si elle faisait un quelconque mouvement pour me prendre la main je me laisserais faire mais je doutais assez qu’elle le fasse. Dommage, j’aurais bien aimé, parce qu’il serait faux de dire qu’un tel contact ne me mettait pas de bonne humeur. C’était innocent et rassurant. Et ça changeait vraiment de ce dont j’étais habitué.
Elle répondit à ma question et je regardais ses joues se rosir avec un léger sourire. Décidément, en tout point différente de moi.

- Vous n’avez pas à avoir honte, ça fait mal je n’en garde pas de très bons souvenirs non plus.

Encore une œuvre de mon père, ça. Plusieurs fois il m’avait bougé les os et on avait dû me les faire replacer. Mais généralement on ne venait pas à l’hôpital, c’était notre elfe de maison qui s’en chargeait. Je pouvais encore entendre mes hurlements, en tout point similaire à ceux que Soyle Hoover venait de pousser. Mais des cris plus enfantins, la dernière fois que ça m’était arrivé, c’était à douze ans. Moi et ma merveilleuse idée de ne pas rentrer à noël pour être avec Aaron avions passé un sale quart d’heure à Oxford. Une clavicule déplacée et une balafre sur le bras. Mauvaise soirée. Perdu dans mes pensées noires, je fus néanmoins interrompu par Soyle qui questionnait l’idiote de service, Fawkes. Je levais les yeux vers elle. Elle ne semblait pas aller bien en effet.

Quelle douce délectation de la voir dans cette position. C’était comme si elle était vulnérable. Elle ne devait pas penser à quelque chose de joyeux, mais c’était tellement réjouissant. Notre aventure dans l’ascenseur avait encore plus alimenté la haine que je portais à son encontre. Elle m’avait laissé mais venant d’elle après tout cela ne devait pas m’étonner. Pourquoi l’aiderais-je ? Pourquoi dire quoique ce soit qui puisse l’aider maintenant ? Pourquoi même m’enquérir de son état de santé ? Soyle n’était pas aussi insensible que moi. Elle ne savait pas non plus ce qu’avait fait cette femme durant toute sa vie, aussi. Elle ne la voyait que comme quelqu’un qui l’avait sauvé et en qui elle ne devait montrer que de la reconnaissance. Elle n’en méritait aucune.
Mais force était de constater que l’inquiétude de Soyle était agréable. En fait, je la voyais presque comme mon opposé parfait. Elle réagissait à l’opposé de ce que j’aurais fait. Dardant sur l’Auror un regard neutre, j’attendis donc patiemment qu’elle réagisse. Seule.

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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Mar 3 Jan 2017 - 0:12

Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Tumblr_m93inv04po1rwda4io1_500

Dès lors que Basil Carrow était rentré dans la pièce, Raven avait fait une totale abstraction de tout ce qui se trouvait autour. Il n’y avait eu plus que la chaise sur laquelle elle était assise, sa tasse de café et l’Auror elle-même. Le monde autour d’elle avait cessé de fonctionner et même d’exister. Il lui semblait ne plus rien entendre, que ce soit la discussion qu’entretenaient le bureaucrate et la professeure d’Étude des Moldus ou bien les gens dans le couloir qui discutaient. Il n’y avait qu’elle, perdue dans ses pensées avec ce regret qui lui dévorait le cœur et qui la faisait revivre des émotions que la sorcière avait refusé de ressentir à nouveau, par peur de paraître faible ou tout simplement par peur de souffrir à nouveau. 6 ans. Cela faisait exactement 6 ans que Raven s’était protégé le cœur en construisant au fil du temps une barrière de glace, 6 ans qu’elle n’était plus sensible à quelque chose, même au plus monstrueux des meurtres, et qu’elle endurcissait ce masque de fer collé à son visage depuis toujours. 6 ans qu’Elliot était parti. Depuis tout ce temps, Raven avait porté le titre de veuve et avait été habituée aux regards de condoléances, aux sourires et aux tapes amicales de soutien. Elle pensait avoir enterré ça depuis bien longtemps, et l’Auror se rendit compte que non. La douleur n’était jamais partie. La sorcière avait juste appris à vivre avec pour au final en faire sa force. Rien de plus. Rien de moins.

Raven ne voulait pas être traitée comme une héroïne. Elle n’en était pas une et estimait qu’elle ne méritait pas ce titre. L’Auror n’avait fait que son devoir en sauvant des griffes de la mort la jeune rousse et ne considérait pas ça comme une fierté. Soyle Hoover ne lui devait absolument rien si ce n’était tout faire pour guérir le plus rapidement possible afin de pouvoir de nouveau marcher. Les séquelles et les traces de sa torture étaient toujours présentes et les coupures sur son visage et sa clavicule semblaient l’avoir marquée au fer rouge. Pourtant, l’ancienne Serdaigle n’avait pas perdu sa gentillesse et la bonne attention qu’elle portait aux autres. Ce qui était certain cependant, et le contraire aurait beaucoup étonné Raven, c’était que quelque chose en elle allait changer, qu’elle le veuille ou non. Ce sentiment d’être surveillée en permanence, d’être suivie au moindre pas, observée au moindre geste, avoir intentionnellement des regards méfiants envers les personnes qui nous entouraient… Dans un lit d’hôpital, Soyle Hoover ne pouvait peut-être pas se douter toutes les conséquences que cet acte dramatique pouvait avoir. Mais elle allait vite le découvrir, Raven en était persuadée.

Mais alors que l’Auror était déjà loin, il lui suffit d’un regard vers les deux autres sorciers pour raviver cette brûlure déchirante qui l’avait détruite 6 ans auparavant. Le regret, quand tu nous tiens… Oui, le regret. Si Elliot était parti, c’était de sa faute. Si elle ne s’était pas inquiétée avant de son retour tardif, peut-être qu’elle aurait pu éviter ça. Son mari aurait alors été encore en vie et ils auraient continué à braver les obstacles pour les surmonter ensemble. Main dans la main, comme ils l’avaient toujours fait… Ils auraient fondé une famille ensemble, et Raven n’aurait pas été cette figure féminine froide et sévère que l’on connaissait si bien. Elle aurait été douce, gentille et souriante, comme nageant dans le bonheur qu’un seul être sur terre pouvait lui procurer. Mais cet homme-là était parti par sa seule faute. Si l’Auror avait pu sauver Soyle ce soir-là, c’était bien parce qu’elle n’avait pas hésité à se délier les ailes malgré le vent glacial du mois de décembre, lui permettant ainsi d’entendre le cri déchirant de la professeure puis de voir cette scène de torture et porter secours à cette demoiselle en détresse. Alors pourquoi ? Pourquoi n’avait-elle pas pris cette initiative, 6 ans auparavant ? Pourquoi, par Merlin, cette idée n’était-elle pas venue se loger dans son esprit, Raven aurait pu, elle le savait, elle aurait pu arrêter ces Mangemorts, elle aurait pu protéger Elliot de cette torture, mais non, la sorcière n’y avait pas pensé. Et si Raven n’aurait pas pu le sauver, au moins elle aurait été morte avec lui. Qu’est-ce qu’elle s’en voulait… L’Auror aurait tellement voulu retourner à cette époque où ils étaient heureux… Mais tout avait basculé le soir de sa mort. Une nuit qui l’avait marquée à jamais

Flashback

19h

Raven regarda la pendule pensivement. Presque amoureusement. Elliot allait rentrer dans une petite demi-heure, et même si elle savait qu’il finissait plus tôt, le libraire prenait toujours son temps en fin de journée pour ranger toutes les étagères, à reclasser les livres que les clients avaient, par mégarde, changé de place. Il prenait tellement soin de ses ouvrages que l’Auror aurait presque pu être jalouse d’eux si elle ne savait pas que son mari l’aimait d’un amour infini. Elle commença à mettre la table d’un coup de baguette joyeux en pensant à la tête d’Elliot quand il allait rentrer, voyant que son épouse lui avait préparé son plat préféré.

20h

Elliot n’était toujours pas rentré. Oh, après tout ils étaient en fin de semaine, il avait sûrement dû passer un peu plus de temps qu’à l’accoutumée à nettoyer sa librairie de fond en comble jusqu’à ce que tout soit nickel et propre. Une chose que le couple partageait puisqu’ils ne supportaient visiblement pas la saleté. Leur appartement lui-même était impeccable, si bien qu’on avait l’impression qu’ils faisaient le ménage chaque jour. Raven soupira. Le plat allait bientôt refroidir s’il tardait trop… Elle s’assit tranquillement et confortablement dans le fauteuil en prenant un exemplaire de la Gazette du Sorcier dans ses mains. Depuis toujours, la sorcière aimait lire les journaux pour se tenir un peu à la page, ce n’était pas aujourd’hui que ça allait changer….

21h

L’Auror faisait les cent pas dans son salon. Par Merlin, mais qu’est-ce que son mari pouvait-il bien faire ? Un client était-il resté pour parler livre et Elliot n’avait pas vu le temps passer ? Cela devait faire deux heures qu’il  aurait dû rentrer, et il ne donnait toujours pas de nouvelles. Le sorcier allait devoir s’attendre à une Raven plus qu’en colère qui allait lui faire voir une scène haute en couleurs. Non mais, la faire paniquer ainsi… Soudain, l’Auror eut une idée. Elle sortit la chouette de son mari de sa cage, écrit quelques mots sur un morceau de parchemin, l’attacha à la patte du rapace et ouvrit la fenêtre. Une consigne, et cet animal de la nuit prit son envol. Raven suivit la chouette des yeux quelques instants avant de refermer la fenêtre. Elliot avait intérêt à répondre et à justifier son retard…

21h30

Elliot n’avait pas répondu. Pire encore, sa chouette n’était pas revenue. Le chemin n’était pas long jusqu’au Chemin de Traverse, pourtant, elle aurait dû revenir depuis au moins vingt minutes… Non, là, ça devenait trop. Ce n’était même plus de la colère, Raven était plus qu’inquiète. Ce n’était pas dans les habitudes de son mari d’arriver aussi tard. La sorcière le sentait, quelque chose s’était passé. Quelque chose de grave. Sans plus attendre, elle prit sa cape, la resserra autour de son cou et transplana. L’Auror arriva au bout de l’allée et se dirigea vers la librairie d’Elliot. À cette heure-là, toutes les boutiques étaient fermées. Bon, peut-être pas le Chaudron Baveur. Ce pub semblait ne pas avoir d’horaires et semblait être ouvert tout le temps. Voilà bien longtemps qu’elle n’y était pas allée, d’ailleurs… Soudain, Raven s’arrêta. La boutique d’Elliot était plongée dans la pénombre, certes. La lumière était éteinte. Tout allait bien. À un détail près. La porte était ouverte. Par pur réflexe, Raven sortit sa baguette et la pointa devant elle en s’avançant doucement, avant de pénétrer à l’intérieur de la librairie. Son cœur battait la chamade et la sorcière pouvait même l’entendre dans ses oreilles. Par Merlin, il faisait vraiment noir… Elle éclaira la pièce d’un Lumos murmuré et… Raven tomba sur ses genoux. Elle ne pouvait plus bouger. Enfin si, sa main tremblait et il lui semblait que la seule source lumineuse vacillait aussi, mais toutes ses forces l’avaient quittée. Le monde s’écroulait, s’arrêtait à cet instant. Juste devant la sorcière, à quelques centimètres d’elle, le corps d’Elliot était étendu, allongé. Mort. Son visage aurait pu être paisible s’il n’avait pas été lacéré par de grandes coupures, sûrement causées par un Difindo. L’Auror était dans un cauchemar, ce n’était pas possible. Sa respiration se fit saccadée, elle ne voulait pas croire ce qui était pourtant réel, ce n’était pas lui, c’était quelqu’un d’autre qui avait pris du Polynectar pour prendre l’apparence de son mari… Ce n’était pas Elliot. Les larmes aux yeux, Raven puisa dans les forces qui lui restaient pour ramper jusqu’à lui et placer ses doigts sur son pouls. La sorcière ne sentait plus rien. Comme si son corps n’était désormais plus qu’une enveloppe charnelle dont l’âme avait quitté l’abri. Elliot n’était plus. Raven poussa un cri déchirant et posa sa baguette à terre qui s’éteignit aussitôt. Elle s’en fichait. Tout ce qui comptait à présent était Elliot. Rien qu’Elliot. Elle passa sa main sous la tête de son mari et l’attira à elle en le prenant dans bras. La sorcière sentit des larmes glisser le long de ses joues, et bientôt ce fut sa vue qui se brouilla. Elle se balançait d’avant en arrière, le front posé sur celui qu’elle aimait, l’embrassant de désespoir, parfois. Mais Raven ne voulait pas, elle ne voulait pas le laisser seul. Les livres autour semblaient pleurer en silence de la perte de leur gardien bien-aimé.

« Raven… Je suis désolé… »

L’interpellée leva soudainement la tête et croisa un regard qu’elle connaissait bien. Aaron… Les renforts étaient arrivés trop tard. Chez elle, le plat était aussi froid que le corps que l’Auror protégeait de ses bras…

Fin du flashback

Raven avait la gorge nouée et presque les larmes aux yeux en visualisant à nouveau cette scène dans sa tête. Il était mort seul, mais surtout, Elliot avait souffert seul. Sans personne à ses côtés. Est-ce qu’il avait hurlé son nom ? Pensé à elle ? Raven n’en doutait pas. La sorcière manquait d’air, elle avait le souffle court.

« Miss Fawkes ? Tout va bien ?.. »

L’Auror sursauta au son de sa voix. La professeure l’avait ramenée de très loin et la jeune femme aux cheveux de jais avait l’impression d’atterrir dans cette chambre d’hôpital. L’Auror la regarda, la bouche entrouverte, ne sachant que dire. Elle était complètement perdue, alors que la Raven habituelle suivait tout, jusqu’au moindre geste. Toujours au taquet, mais là ce ne fut pas le cas. Même Carrow aurait pu remarquer ça. Ce n’était pas dans les habitudes de la sorcière d’être prise au dépourvu.

« Je… »

L’Auror les regarda à tour de rôle, l’air affolée. Incroyable mais vrai, elle oublia même de fusiller des yeux le bureaucrate et ne fit même pas attention à sa réaction. Raven étouffait et avait du mal à respirer. Il fallait qu’elle sorte. Tout de suite.

« Il faut que je sorte, je… murmura-t-elle, les yeux perdus dans le vague. Excusez-moi. » rajouta la sorcière, un peu plus fort.

Raven posa brutalement sa tasse de café sur la table de chevet, café qu’elle n’avait d’ailleurs pas fini, se leva, atteignit la porte presqu’en courant et quitta la pièce sans même dire au revoir aux deux sorciers. Une fois dans le couloir, elle transplana jusqu’à son appartement. L’Auror ne voulait voir personne, parler à personne. Juste être seule.

Elle sentit ses pieds toucher le sol et son corps vacilla. Sans s’en rendre compte, la sorcière recula jusqu’à percuter une surface lisse, un mur peut-être, de son dos. Ses yeux commençaient à se brouiller et, lentement, Raven se laissa glisser contre ce qu’il s’avérait être la porte d’entrée. Sentant une larme glisser le long de sa joue qu’elle essuya d’un geste rageur, l’Auror se sentit impuissante. J’ignore si la vie est plus grande que la mort, mais l’amour l’est plus que les deux, pensa-t-elle, soudainement affaibli. Quoiqu’il en soit, le souvenir d’Elliot continuait à la hanter. Raven avait pensé s’en être sorti, mais visiblement le destin se moquait encore bien d’elle…

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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Mar 3 Jan 2017 - 16:29

Un hôpital c’était réellement un endroit très spécial. Il s’y passait tellement de choses étranges, surtout un hôpital magique. On y croisait des cas  compliqué et surprenants. Heureusement pour elle, Soyle n’avait encore croisé aucun autre malade. Elle aurait été mal à l’aise de voir tout ce que ces personnes devaient subir alors qu’elle aussi prenait le temps des médicomages. Non, elle n’avait pas encore saisi l’ampleur des dégâts. En vérité elle méritait largement ce temps qu’ils lui accordaient. Mais ça, encore fallait-il qu’elle s’en rende compte et l’accepte. Cela ne faisait finalement que quelques heures qu’elle était éveillée dans cet endroit et donc quelques heures qu’elle pouvait se rendre compte qu’il s’était passé quelque chose. Elle savait qu’elle avait vécu une nuit horrible, dans les griffes d’un homme cruel. Mais de là à se rendre vraiment compte de ce qu’elle allait encore devoir faire pour surmonter cette période, il allait encore falloir un peu de temps. Enfin, cela finirait par venir. Et pour le moment, c’était peut-être mieux de ne pas savoir.

Pour le moment, elle ne s’en porterait que mieux. Même si il y avait quelques petites choses pour la mettre sur la voie. Comme cette douleur quand ce satané médecin avait pourtant fait son travail. Le ressentiment, c’était une petite chose bien capricieuse. Et il était bien peu probable que Soyle n’aille le remercier en lui serrant la main chaleureusement. Ce n’était pas très gentil mais bon, difficile de faire autrement pour elle, du moins pour le moment. Sans compter qu’à cause de lui, Basil était dehors, et il ne lui tenait plus la main. Et ça, difficile à digérer là encore. Elle lui aurait bien laissé encore un peu, sa main. Juste pour qu’il la tienne encore un peu, sans qu’il ne se passe rien de plus. Pas besoin. Cette chaleur qui lui touchait le cœur suffisait déjà à la rousse. Mais non, il était dehors, et elle souffrait sous les mains du médecin. Heureusement qu’il y avait eu Raven près d’elle. Autrement cela aurait été encore plus dur. Raven Fawkes avait l’air d’être quelqu’un d’assez particulier en fait. Allez savoir pourquoi, Soyle sentait qu’il y avait une grande douceur chez elle, de la générosité aussi un peu comme elle au final. Sans doute parce qu’elle lui avait sauvé la vie, ça devait aider oui. Mais en tout cas, elle était bien contente qu’elle accepte de rester. Jusqu’à ce que les choses se calment.

Basil était revenu. Soyle était assez contente qu’il ait accepté de rester un peu encore. Enfin, elle l’était jusqu’à ce qu’il lui dise l’avoir entendu crier. Moment un peu gênant. La veille elle s’était faite belle pour essayer de lui montrer son meilleur jour. Et là, elle se retrouvait blessée, faible, et fragile. Tout ce qu’elle détestait. Alors forcément, elle n’était pas ravie qu’il en ait constaté une plus grande part encore. Mais d’après son sourire, ce n’était pas trop grave. Ce qui rassura un peu la belle.

- Vous n’avez pas à avoir honte, ça fait mal je n’en garde pas de très bons souvenirs non plus.

C’était assez rassurant quelque part, de savoir qu’il comprenait un peu. Mais en même temps, cela voulait dire qu’il avait connu au moins une blessure similaire. Avait-il été attaqué lui aussi ? Avait-il était blessé plusieurs fois déjà ? Cette idée lui serrait le cœur, sans trop savoir pourquoi. Sans doute parce qu’il était tout à fait charmant et que c’était quelque chose que l’on ne souhaitait à personne. Oui, sans doute.

- Vous avez déjà eu des blessures de ce genre ? Vous menez une vie bien dangereuse Mr Carrow !

Bon… à noter que l’humour avec les potions, ce n’est pas forcément une très bonne idée. Enfin, avec un peu de chance il ne lui en tiendrait pas trop rigueur. Mais à peine ces mots avaient-ils passé ses lèvres que Soyle avait déjà regretté de les avoir laissé sortir. Elle se sentait un peu bête. Mais son attention fut vite détournée vers l’Auror. Raven avait l’air ailleurs, et dans des pensés douloureuses visiblement. C’était arrivé d’un coup, comme ça. Et décidément, elle n’avait pas l’air bien. Soyle était même assez surprise de la voir ainsi. Certains auraient trouvé que cela brisait un peu le mythe. Mais pas la jeune rousse. Elle, elle trouvait simplement cela inquiétant. Elle aimerait pouvoir l’aider, sans savoir pour autant ce qui pouvait lui arriver.

- Je…

Raven avait l’air affolée, coincée, et triste derrière tout cela. Elle les regardait tous les deux, à tour de rôle, semblant chercher une réponse. Si Soyle avait été en meilleure forme, elle serait sans doute venue vers elle pour lui apporter le même soutien que l’Auror lui avait offert plus tôt. Mais pour l’heure, elle ne pouvait que lui offrir son regard entre inquiétude et compassion.

- Il faut que je sorte, je… Excusez-moi.

A toute vitesse, la sorcière avait tout laissé derrière elle et avait quitté la pièce. Laissant derrière elle un Basil qui ne semblait pas être perturbé, et une Soyle un peu plus inquiète. Puis un bruit dans le couloir, indiquant qu’elle avait sans doute transplané. Un peu perplexe, Soyle n’avait rien dit de suite, trop occupée à se poser ses propres questions. Elle espérait que ce n’était pas trop grave en tout cas. Pauvre Raven, ça avait l’air douloureux en tout cas. Sans lâcher la porte des yeux, toujours inquiète, elle retourne chercher cette main qu’elle avait trouvé si rassurante tout à l’heure. Pour elle, justement pour se rassurer. Et puis, en même temps, elle préférait ne pas le regarder pendant sa tentative, parce que si il refusait, elle se sentirait toujours un peu moins mal… Après quelques instants elle osa reprendre la parole.

-J’espère que ce n’est pas trop grave… Vous vous connaissez bien tous les deux ?

Elle avait bien entendu remarqué les regards lourds de sens. Ils se connaissaient forcément, c’était obligé ! Peut-être pas en de très bons termes ceci dit. Mais Soyle était curieuse, c’était comme ça.

-Si… Si vous ne voulez pas répondre vous n’y êtes pas obligé, je peux comprendre. Ne le prenez pas mal. Pour tout vous dire j’ai du mal avec les silences gênés.

Au moins, elle était honnête. Pas sûr qu’il le prenne bien, mais elle était honnête avec lui.
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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Mar 3 Jan 2017 - 19:45

Je n’avais pas fait gaffe en disant ma phrase, mais forcément, Soyle devait se poser des questions. Qu’est-ce qui avait pu m’arriver pour une déplacer un os ? Pas qu’un, malheureusement mais je me gardais bien de partager cela. Je la regardais en souriant presque, attendant sa réaction… Sans doute un peu amplifiée par les effets des potions. Hum, un peu dans le brouillard, la prof. Je détournais brièvement les yeux vers la fenêtre en face de moi avant de répondre.

- Oh vous savez j’étais un enfant assez… Intrépide et turbulent.

Au fond je ne mentais qu’à moitié. J’étais gosse à cette époque-là. A douze ans, on reste un gamin. Subir les punitions violentes de son père quand on était gosse ça laissait des traces. Je ne pouvais pas compter sur lui et c’était très bien comme ça. Je ne me risquerais pas à dire que je le remercie pour ça, parce que non, je détestais l’enfance que j’avais eu. La dernière fois j’avais douze ans, une des dernières punitions que j’avais eu. Mon père n’utilisait pas toujours sa baguette. S’il était un homme qui détestait les moldus et leurs manières, visiblement, il n’associait pas la violence physique à quelque chose de moldu. Quand il fallait cogner, il cognait. Point final, fin de l’histoire. D’où ma clavicule, ma hanche ou mon épaule, déplacées. C’était l’une des nombreuses raisons pour lesquelles je ne voulais pas faire de Quidditch. J’étais déjà nul, j’avais le vertige, mais j’étais trop fragile physiquement. Je garderais sans doute des séquelles à vie. Mais j’avais une vie paisible dans mon bureau ce qui était déjà pas mal. Après tout, pas besoin de péripéties si on voyageait confortablement, non ?
Mais toute l’attention de Soyle fut détournée par la chose. Décidément, impossible d’être tranquille. Pourtant au-delà de mon dédain naturel à son égard, je compris que quelque chose n’allait vraiment pas. Elle n’essayait pas juste d’attirer l’attention, elle sursauta violemment quand Soyle l’appela. Raven Fawkes était ailleurs. Néanmoins, j’eus un plaisir sadique à la voir presque suffoquer. Elle le méritait bien. J’étais dans cet état-là, et pire encore il y a quelques semaines. Qu’avait-elle fait ? Elle était partie, voilà tout. Aussi je la regardais partir sans rien faire comme si elle était un divertissement.

Plus aucun bruit derrière la porte, la chose avait transplané. Je me reconcentrais sur Soyle. Pourquoi se pourrir les pensées pour un individu tel que Fawkes ?
Mais la rouquine avait compris qu’on se connaissait il fallait dire que c’était visible. Je rapprochais ma chaise du lit en souriant à moitié. Elle fixait la porte, inquiète sans doute de l’état de santé de la chose, lors que je vis sa main bouger sur le lit. Moitié amusé, moitié-attendri je la lui pris. Contact rassurant pour elle. Contact largement appréciable pour moi.  Elle s’excusa dès qu’elle eut posé sa fameuse question piquante.

- Si je vous dis que malheureusement oui, cela vous suffira ?

Je souri un peu plus en me rendant compte que mes paroles pouvaient la vexer :

- Fawkes et moi, ce n’est pas le grand amour, et nous devons nous supporter un peu trop souvent à notre goût. Une vieille querelle de collège qui a pris des proportions… Inattendues.  

Ma querelle avec Raven partait d’une simple rivalité au départ. Et puis elle m’avait agacé, comme je l’avais agacé. La voir avec MES meilleurs amis me mettait hors de moi. Et ainsi, nous ne pouvions plus nous voir en peinture.

- Mais en apprenant à me connaître vous verrez peut-être qu’il y a bien des gens avec qui j’ai des querelles, mais qu’il y a aussi bien des gens pour qui j’ai de l’affection.
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MessageSujet: Re: Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT Et c'est à l'hosto qu'on se retrouve ! {Soyle & Basil} FINIT 129196351Mer 4 Jan 2017 - 1:10

Basil lui faisait un drôle d’effet. Ils ne se connaissaient pas bien, mais elle s’était attachée à lui tout de même. C’était comme si ils devaient s’entendre, c’était normal, logique. Comme si c’était prévu en fait, qu’ils avaient déjà prévu de se rencontrer en Pologne et de s’entendre. Pourtant cela n’avait jamais été le cas. Personne n’avait jamais prévu cette rencontre, personne n’avait prévu cette seconde à Pré-au-Lard, personne n’avait prévu ces lettes qu’elle lui avait écrit, ni même cette nouvelle entrevue à l’hôpital. Et pourtant. Pourtant tout cela avait bien eu lieu. Pour le plus grand plaisir de Soyle d’ailleurs. Cette rencontre, elle l’avait provoqué en venant vers lui. La seconde en le reconnaissant dans ce pub. Les lettres, elle y avait mis toute sa bonne humeur et son envie de le revoir. Il n’y avait plus que cette visite à l’hôpital où elle n’avait joué aucun rôle pour la provoquer. Mis à part servir de victime la veille. C’était déjà beaucoup en même temps, même si ce n’était pas spécialement volontaire. Voire même pas du tout. Mais pas besoin de l’avoir voulu, il était quand même là, près d’elle.

- Oh vous savez j’étais un enfant assez… Intrépide et turbulent.

Soyle ne l’aurait pas imaginé comme ça. Lui qui avait l’air si sage et raisonnable maintenant. Mais après tout, c’était peut-être justement d’avoir été si intrépide petit qui l’avait calmé une fois à l’âge adulte. Enfin, elle eut un petit rire à sa remarque, imaginant malgré elle ce que cela pouvait bien donner. Ce petit moment amusant fut pourtant troublé par l’attention attirée par Raven. Raven qui, la pauvre, était un peu passée au second plan alors que Basil était revenu d’asseoir près d’elle. Ce n’était pas contre elle, pas du tout, Soyle la trouvait charmante, mais Basil avait le don d’attirer son regard, rien que par sa présence. Seulement là, pas d’autre choix. Raven était presque en train de suffoquer la pauvre, absorbée par des pensées visiblement douloureuses. Soyle aurait bien aimé pouvoir l’aider seulement l’Auror était vite sortie de la pièce, visiblement sans la moindre envie d’y revenir. Pauvre femme, la belle s’était sentie un peu mal pour elle. Enfin, c’était assez vite passé en fait. Basil avait accepté de lui reprendre la main, lui provoquant un frisson quand elle avait senti ses doigts se refermer sur elle. Pas un frisson d’angoisse ou de peur. Comme une chaleur qui l’avait détendu. Au point qu’elle ose demander si ils se connaissaient, Raven et lui.

- Si je vous dis que malheureusement oui, cela vous suffira ?

Ouhlà, à ce point ? Un peu surprise par cette réaction Soyle eut un léger rire. Disons que c’était assez clair comme ça. La belle posa sa main sur ses côtes où la douleur s’était réveillée après ce rire, mais il faut dire que Basil était… assez direct, dirons-nous.

- Fawkes et moi, ce n’est pas le grand amour, et nous devons nous supporter un peu trop souvent à notre goût. Une vieille querelle de collège qui a pris des proportions… Inattendues.  

Des rivalités d’école, la belle rousse n’en avait jamais eu. Sans doute parce qu’elle n’y prêtait pas une grande attention à l’époque. Elle avait toujours fait son possible pour avoir les meilleurs résultats possibles, ça d’accord. Mais elle n’avait pas pour autant cherché à faire mieux qu’un autre. En revanche, des amis de cette époque, elle en avait encore ! Et au final elle était contente de ne pas avoir eu ce genre de relations. Il faut dire que si cela devait finir en tension aussi énorme qu’entre Basil et Raven, ce n’était peut-être pas plus mal.

-Je vois oui. C’est dommage, vous auriez peut-être pu vous entendre dans d’autres circonstances.

Elle lui souriait tout à fait sincèrement. C’est vrai, après tout, si ça se trouve, sans cette vieille querelle, ils auraient peut-être trouvé un terrain d’entente. Mais en tout cas, c’était sans doute trop tard pour eux. Même si Soyle trouvait cela très dommage. Ces relations tendues en règle générale elle trouvait cela assez regrettable. Elle était optimiste, c’était comme ça.

- Mais en apprenant à me connaître vous verrez peut-être qu’il y a bien des gens avec qui j’ai des querelles, mais qu’il y a aussi bien des gens pour qui j’ai de l’affection.


Voilà qui d’un coup était fort intéressant. Il était capable d’avoir des sentiments alors ? Bon, sans doute, comme tout le monde. Mais il n’était pas très expressif le bougre ! C’était ce qui la faisait tellement douter la pauvre petite. Alors forcément, il lui tendait là une perche qu’elle ne pouvait s’empêcher de saisir. Alors portant son regard sur leurs mains liées, un sourire un peu plus timide sur les lèvres, ajoutant même sa seconde main deux premières dans une légère caresse tout à fait tendre, elle osa poser une question on ne peut plus délicate.

- J’entends bien apprendre un peu plus à vous connaître… Mais moi… dans quelle… dans quelle catégorie me placez-vous maintenant ?

Elle avait eu peur. Après cette soirée de noël, elle avait eu peur qu’il ne lui en veuille et refuse de la voir à nouveau. Alors forcément, même si il était là, elle se posait encore la question. Peut-être était-il venu par correction. Cela se faisait aussi. Mais elle espérait qu’il n’était pas là que pour cela.

-J’ai une certaine affection pour vous, je l’avoue. Et j’aimerais beaucoup vous revoir avant le prochain réveillon.

Elle avait levé son regard bleu vers lui, parfaitement honnête. Elle devait être sacrément shootée pour oser lui dire tout ça. Mais quoi qu’il en soit, c’était sincère, et c’était dit surtout…
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