Quand les émotions l'emportent sur la raison
Arellys Nikols X Remus Lupin

Arellys tapait son livre de cours du bout des doigts, assise sur son lit. Elle avait beau se creuser la tête, rien n'y faisait ; elle ne parvenait pas à rester concentrée sur ce qui était écrit, visiblement perturbée par tout autre chose que les cours. Aujourd'hui n'avait pas été une super journée pour la petite lionne qui avait plus passer le cours à regarder ailleurs plutôt que de se concentrer sur le reste. De base , elle aurait été bien plus attentive et aurait plus participer aux festivités.... On aurait presque pu croire qu'elle ignorait complètement son entourage, ce qui n'est pas dans les habitudes d'une fille aussi sociable la plupart du temps.

Ce qui l'occupait en ce moment, c'était les querelles familiales récentes directement dues à la perte de son cousin. Pourquoi faut-il toujours que tout revienne sur elle ? Elle comprenait bien leurs douleurs et attentes mais en ce moment, elle avait juste envie de se distraire... Ce a quoi elle ne parvenait pas, malheureusement.

Deux ou trois secondes de réflexion, juste ça, et elle ferma sèchement son livre avant de se lever de son petit nit douillet pour saisir sa veste et sa baguette et sortir du dortoir. C'était déjà la fin de la journée et tout le monde devait déjà être dans la grande salle manger, prêt à dévorer le buffet qui allait s'offrir à eux.
Tout en traversant les couloirs et les salles, Arellys tentait de se faire petite et dévier un maximum de personne même si elle ne pouvait pas contourner tout le monde. Une personnes par -ci et une par-là mais en rien dérangeant dans le cas présent....

Arrivée devant la grande porte, elle sortit après d'être assurée qu'aucun professeur ne l'avait vue et commença à marcher pour sortir de l'enceinte du château de Poudlard. Elle comptait bien se changer les idées à sa façon, préférant éviter d'en parler directement aux autres et les inquiéter sur son état actuel. Enfin, personne ne semblait avoir prêter attention à la jeune gryffondor sur son camarade justement... Comme toujours.
-Tiens ! Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle en se retournant.

Arellys n'était pas dans son état normal... Remus l'avait remarqué au cours de la journée. Plusieurs fois, il avait tenté d'attirer son attention ou d'engager la conversation, mais elle semblait irrémédiablement attiré par ses pensée et se renfermait silencieusement sur elle-même. Commençant à être un peu inquiet, Remus n'hésita pas longtemps à la suivre lorsqu'elle sortie de la Salle Commune et qu'il allait rejoindre la Grande Salle pour le repas. Il avait dans l'idée de la rattraper et de lui proposer de manger ensemble mais il se rendit rapidement compte qu'elle ne se dirigeait pas du tout vers la Grande Salle. Intrigué, il continua à la suivre et dû lui aussi éviter de se faire remarquer alors qu'elle passait la grande porte. Une fois qu'il fut sûr qu'elle n'était pas juste sortie pour prendre l'air mais qu'elle prenait la direction du portail, il accéléra le pas et l'interpela. "Arellys !"

- Tiens ! Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je pourrais te poser la même question ! Je voulais te proposer qu'on mange ensemble mais je me suis rendu compte que tu n'allais pas vers la Grande Salle... Il est un peu tard pour aller se promener non ? lança-t-il avec un petit sourire.

Arellys baissa brièvement la tête,  mais reposa tout aussi rapidement son regard sur son camarade. De toutes les personnes qui l'entourait, il semblait être celui qui remarquait le plus facilement les états d'âmes de la jeune lionne. Aujourd'hui ne faisait pas exception à la règle et la blonde finit par afficher un petit sourire tout en allant vers lui   afin de poser sa main sur sa tête comme pour le remercier  de son intérêt.

-T'inquiète pas pour moi. Je serais bien venue et j'y ai songé mais je préférais finalement aller faire un tour comme tu peux le voir.  dit-elle en retirant sa main tout en reprenant son air jovial habituel.  -Depuis le petit temps que tu me connais, tu devrais savoir que l'heure n'a pas d'importance pour moi. ajouta-t-elle tout en commençant à reprendre sa route.

Evidemment, elle ne pouvait pas empêcher le jeune homme de s'en faire ; il a toujours été fort attentif et prenait toujours en compte  ce qui arrivait à son entourage. C'est ce qu'elle avait déjà pu constater lors des vacances quand ils étaient de sortie... Et encore bien d'autres fois d'ailleurs.
Cessant le pas, Arellys se retourna vers Remus.  La sorcière préférait toujours ce qu'il en était des faits et gestes de ses amis, surtout les plus proches... Qu'allait-il faire lui ? La suivre et risquer d'avoir des problèmes autant qu'elle ou retourner sagement manger et être sûr d'être tranquille ?  

-Tu es d'humeur à te promener ou à manger ? demanda-t-elle, faisant clairement comprendre de quoi elle parlait.

Bien-sûr que Remus était assez intelligent pour  savoir ce qui en était et ce qu'il allait faire. Mais parfois, elle sait parfaitement que son esprit le pousse à aller contre toute raison...

Les réactions d'Arellys étaient toujours déconcertantes, même si Remus commençait à la connaître assez bien pour ne pas être trop décontenancé. "Depuis le petit temps que tu me connais, tu devrais savoir que l'heure n'a pas d'importance pour moi." Il sourit en hochant la tête. "Certes, mais si Picott nous tombe dessus, ça ne sera pas une assez bonne excuse pour éviter la retenue si on ne rentre pas avant le couvre-feu." Arellys semblait en être parfaitement consciente mais pas plus décidée à rentrer. Il prit le temps de scruter son expression. Elle était définitivement troublé par quelque chose, même si elle gardait son air détachée.

"Tu es d'humeur à te promener ou à manger ?" Le ventre de Remus risquait de gargouiller dans pas longtemps, mais il fallait plus que la faim pour le pousser à laisser son amie seule à errer dans le parc à cette heure-ci. "Je suis d'humeur à vouloir savoir ce qui te tracasse... Si tu veux bien m'en parler bien sûr ?" Il était prêt à accepter son silence, il était bien placer pour savoir que parfois on ne peut pas tout partager. Mais il savait aussi à quel point il était essentiel de pouvoir partager les idées noires qui encombrent l'esprit à quelqu'un de confiance. Est-ce qu'il pouvait être ce confident pour elle ? Il n'en n'était pas sûr, mais espérait au moins pouvoir l'aider.

Le gardien . Un homme qui amusait bien des personnes mais Arellys se contenta d'hausser les épaules... Se faire chopper ne lui ferait ni chaud ni froid : elle aimait avoir sa liberté parfois ! Finalement, un sourire vint se glisser sur le visage de la jeune fille lorsque son ami lui fit comprendre qu'il l'accompagnerait.
Restant encore sur place un moment, elle regarda un instant vers le sol, pesant le pour et le contre. Elle parlait rarement de ses soucis, ne voulant inquiéter son entourage : elle gardait beaucoup pour elle même si elle avoue ne pas avoir à se plaindre de trop. Ce n'est pas comme si elle avait des secrets qui pourrait amener les gens à la rejeter ou autre. Et puis, c'était tout de même Remus en face d'elle : elle n'avait aucun raison de lui cacher ses petits tracas... Elle avait assez confiance en lui. En y pensant, elle se disait parfois elle-même qu'il avait de nombreux traitement d'honneur et c'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles on les taquine autant tous les deux.
Arellys finit par lever la tête, hochant la tête pour lui dire qu'elle lui parlerait mais avant, on tourne les talons et on reprend le chemin, un peu. Finalement, c'était presque bizarre de se promener dans le parc de l'école le soir mais pas si désagréable que ça au fond.  Malgré la petite fraicheur qui régnait et le vent qui soufflait, il faisait encore agréable.  
La lionne, tout en prenant ses aises,  s'amusait à regarder autour d'elle. Non pas pour vérifier si le gardien se présentait ou non mais plus pour admirez un paysage peu visible et vérifié que son ami la suit toujours comme si ça la rassurait.

-Je pense que cette virée me fait du bien . Je suis assez bien sur les nerfs en ce moment avec mon oncle et ma tante... Depuis l'accident avec mon cousin, tout repose sur mes épaules et je sens que j'allais exploser si je ne prenais pas l'air. La jeune fille marqua une pause, puis reprit la parole , les sourcils légèrement froncer comme pour se faire une réflexion -Dit Remus, tu n'as jamais eus cette impression de devoir subir quelque chose qui te dépasse  ?

Elle se tourna brusquement vers son ami, l'air sérieux, se tenant tout juste en face de lui comme pour être sûre qu'il ne fuit pas la question...question bien innocente soit disant passant.