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Me raconte pas d'histoire, ft. Flint

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MessageSujet: Me raconte pas d'histoire, ft. Flint Me raconte pas d'histoire, ft. Flint 129196351Dim 12 Mar 2017 - 15:59

La journée avait été calme et légère. Le jeune Serdaigle avait remis son parchemin de Métamorphose au Professeur McGonagall dans la matinée et en était plutôt satisfait. Le sortilège d’Inanimatus Apparitus n’avait plus de secret pour lui ! Le cours d’Histoire de la magie avait été sur l’Ecosse du XIVe siècle avait été particulièrement intéressant. En botanique, l’adolescent s’était montré tout aussi gauche dans la taille de l’Alihosty – autrement appelée « arbre à hyène » – et la collecte du pus de Bubobulb, et même si l’apprentissage des propriétés des différentes plantes lui paraissait important – que celle-ci puisse provoquer l’hystérie ou celle-là remédier à l’acné était tout à fait intéressant –, à lui qui aimait les Potions, il lui semblait tout autant absurde d’avoir à s’en occuper, mains dans la terre, comme de vulgaires jardiniers. Tout de même, le cours s’était déroulé sans ambages, comme le reste de la journée. Était-ce que le printemps arrivait et, avec lui, le climat favorable à la floraison orangée de la Tentacula vénéneuse du bureau du Professeur Chourave ? Ou simplement la clarté du jour qui faisait son œuvre ? L’adolescent avait remarqué que les comportements de ses semblables tendaient à évoluer en fonction des conditions climatiques, ce qui s’expliquait de différentes façons : 1. Le « beau-temps » était particulièrement valorisé socialement en ce qu’il permettait de se livrer à toutes sortes d’activités extérieures, sans les désagréments posés par la pluie et le froid. 2. Le soleil était vital à l’être humain, sa peau s’en servant pour sécréter cette substance que les Moldus appelaient « vitamine D ». La substance suscitait ‘la bonne humeur’ chez les individus suffisamment dotés, ceux qui en manquaient se trouvaient exposés à des ‘humeurs mélancoliques’. Quoi qu’il en soit, c’est d’un pas presque léger que le jeune Serdaigle monta les marches de la tour est, le soir venu, pour rejoindre la Salle commune des héritiers de Rowena.

« Bien le bonsoir, monsieur Seligsen ! » s’exclama une voix joviale.

Le jeune garçon se tourna vers un tableau figurant un homme à moitié nu – et vraisemblablement ivre – assis sur un cochon.

« Euh. Bonsoir… répondit-il, poliment.
- Il y a du changement à venir, mon ami… ! »

Le jeune Serdaigle, ne comprenant pas de quoi l’homme parlait, se contenta de rester silencieux, tout en gardant une ‘distance de sécurité’*. L’homme au cochon poursuivit :

« C’est l'éveil du printemps, que diable ! La saison des batifolages bucoliques ! On doit bien sentir la sève qui monte, à votre âge… ! »

Le cochon sembla approuver d’un grognement. L’adolescent ne put retenir une légère crispation de la bouche exprimant son plus profond dégoût. Qui était ce personnage ? Que lui permettait cette familiarité soudaine à son égard ?

« Comment connaissez-vous mon nom ? » demanda-il, froidement.

L’homme au cochon explosa de rire :

« Mais, mon cher jouvenceau, je vous vois passer tous les jours ! Allons allons, plus une minute à perdre, en route ! La vie, dans sa course folle, n’attend que toi pour commencer ! En route, mon ami, et n’oublie pas : ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes ! »

Et, en un claquement de Filet du diable, l’homme tira sur les oreilles de son cochon qui poussa un long grouinement avant de se mettre à galoper vers l’horizon pour disparaitre tous deux. Le jeune garçon resta planté devant le tableau vide un instant, interloqué, avant de reprendre sa route, priant pour ne plus être arrêté de la sorte à nouveau.

Arrivé dans la salle commune, le jeune Danois, encore plongé dans la perplexité, se laissa tomber dans un fauteuil de velours bleu-nuit. Merlin, son rat, sortit du col de son manteau pour commencer sa promenade… Un léger clapotis se fit entendre, et puis plus puissant : par la fenêtre, la pluie de mit à battre lourdement. Le Saule cogneur du parc, les branches à peine bourgeonnantes, se vit balayé par un vent puissant. « Les giboulées. » C’est alors qu’il se rendit compte que la pièce était complètement vide. « Pas pour longtemps… », se dit l’adolescent, gardant à l'idée que les étudiants sortis pour profiter du beau-temps ne tarderaient pas à rentrer. Il leva sa baguette et, sans dire Accio, attira à lui un large volume de Sortilèges d’une étagère chargées de livres. Dans quelques jours, il lui faudrait rendrait rendre un devoir sur la lévitation au Professeur Flitwick, il valait mieux commencer dès à présent. De son sac, il sortit plume et parchemin afin de prendre les notes de sa lecture, seul, dans l’atmosphère paisible de la salle commune des érudits…

*La ‘distance de sécurité’ sert à se prémunir de tout danger éventuel. Cette distance permet à celui qui l’établit de s’assurer la possibilité de réagir en cas d’agression. Il ne s’agit pas d’une distance fixe, elle s’évalue au cas par cas, selon les coutumes en vigueur et la gravité du danger.

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