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La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS

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Marlene McKinnon*

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La meilleure défense, c'est l'attaque

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MessageSujet: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Ven 30 Déc 2016 - 20:13

Nombreuses étaient les traditions chez les McKinnon mais celle que Marlene préférait se tenait toujours le week-end qui précédait sa rentrée à Poudlard après les vacances de noël. Sans aucun doute parce que cette tradition réunissait ses trois ingrédients favoris : sa maman, une pétition, du shopping. Moira accompagnait toujours sa fille de Glasgow à Londres, l’occasion d’un roadtrip entre filles en poussant le volume des derniers tubes du groupe ABBA à fond - plaisir coupable ! - dans le lecteur de cassettes de leur Mini Cooper. Fraîchement débarquées à Londres, le deal des deux Écossaises était très simple : Moira aidait sa fille à remplir une page de la pétition de son choix et en échange Marlene aidait sa mère à renouveler sa garde-robe pour la nouvelle année qui démarrait. La pétition que l’adolescente avait choisi cette année lui tenait très à coeur au vu des récents évènements qui agitaient le monde magique : elle réclamait que le Chaudron Baveur soit rouvert aux moldus … ce qui n’était pas arrivé depuis 1689. Sa maman moldue ne comprenait pas toujours très bien les évènements qui agitaient le monde magique et restait pantoise devant cette démarche. « T’es sûre que tu veux pas plutôt refaire une pétition pour les seniors à balais ? C’était plus drôle ça ! » « Maman ! Non ! Ca ne t’ennuie pas d’être regardé bizarrement dès que tu passes dans ce pub ? » « Hein ? Non, je m’en fiche, y’en a plein d’autres des pubs ! Puis t’as même pas encore le droit d’y boire de l’alcool ma puce, qu’est-ce que ça peut bien te faire ? Est-ce que je devrais m’inquiéter ? » « Mamaaaan, tu m’as promis ! » « Ou alors ! Tu ne fais signer aucun parchemin, tu sauves la vie d’un mouton, et aussi de ta mère qui a cruellement besoin d’un nouveau tailleur pour son travail à l’auberge ! ». Marlene lui lança un regard furieux. « Okay, okay ! Donne-moi ta peau de bête et ta plume ! D’ailleurs dans ta société supposée être en avance, vous avez jamais pensé au papier et aux stylos ? Okay, j’me tais et je prends … cette rue ! » dit Moira qui échappa au regard sévère de sa fille en courant en direction de chez Madame Guippure avec qui elle s’entendait étonnamment bien.

Moira était la moldue et pourtant elle se fondait mieux que Marlene sur le Chemin de Traverse, c’était un don bien à elle. Et Marlene ne lui en voulut pas de l’abandonner seule avec sa pétition sous le bras, c’était de toute façon sa mère qui récolterait le plus de signatures et sans lever le petit doigt comme toujours. Elle l’observa prendre la poudre de cheminette avec un large sourire rempli d’admiration. Une chapka en laine de mouton enfoncé sur sa tête blonde et recouverte de son épaisse cape d’hiver, Marlene volait d’un passant à l’autre avec l’agilité d’un vif d’or, certains plus avenants et plus intéressés que d’autres. Elle finit par rencontrer un vieux sorcier quasi édenté qui la détailla étrangement de la tête au pied avant de l’inviter à le suivre jusqu’à un autre pub dont il se déclarait être le tenancier. « La pomme empoisonnée ? » répéta-t-elle avec la naïveté de l’héroïne du conte associé au fruit rouge. « Ca m’dit rien du tout ! Vous êtes sûre que c’est sur le Chemin de Traverse ? ». Elle chercha du regard sa mère qui était vraisemblablement encore occupée à parler chiffons avant de considérer à son tour le vieil homme à l’allure peu avenante. Elle culpabilisait un peu de juger l’homme sur son apparence physique. C’est pas parce qu’il lui manquait des dents, qu’il avait une cicatrice et le regard d’un dément qu’il fallait l’exclure, si ? Si elle faisait ça, ne valait-elle elle-même pas mieux que les sorciers qui jugeaient les moldus ? Il tenait un pub, c’était peut-être la chance d’étendre sa démarche à d’autres commerces après tout ? « Qu’à cela ne tienne ! » trancha-t-elle finalement en riant avant d’emboîter le pas à l’homme qui la guidait rue après rue dans un endroit beaucoup moins bondé que le Chemin de Traverse. Il faut dire que c’était un peu moins lumineux. Elle levait le nez vers les devantures plus sales et délabrées. « Ah oui ! Normal que ça me dise rien, c’est pas une zone dans laquelle j’ai l’habitude de me rendre ! Mais c’est sympa hein ! Très atypique ! Vraiment très atypique ! J’comprends que vous ayez besoin de renouveler un peu la clientèle du quartier oui, oui … c'est bien, bonne idée ... » commentait-elle avec politesse en commençant à regretter la présence lumineuse et rassurante de sa maman.

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Dernière édition par Marlene McKinnon le Mar 2 Mai 2017 - 19:45, édité 1 fois
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Raven Fawkes

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Ven 30 Déc 2016 - 23:37

La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS F1cb57a29a1d434f0df2ac0fb8549db0

C’était presque la fin de l’après-midi. Raven avait pris sa journée pour s’occuper un peu d’elle, mais aussi pour faire un peu les magasins et se balader dans le Chemin de Traverse. Sa première journée réelle de repos depuis bien des années. Ah si, elle avait dû s’absenter durant quelques jours il y avait de cela quatre mois pour être tombée malade. Un vilain rhume qui n’avait pas voulu lâcher l’affaire, mais la sorcière n’avait pas baissé les bras et elle y était arrivée à bout à l’aide de deux ou trois potions efficaces qui avaient fait l’affaire. Mais à part cette période, Raven était l’Auror exemplaire qui allait tous les jours au Ministère sans jamais prendre du temps pour elle. Aujourd’hui était différent. À vrai dire, elle en avait eu envie depuis quelques temps déjà, mais la routine du travail l’avait emporté à chaque fois. Avant qu’elle lui dise stop une bonne fois pour toute. Elle ne voulait pas finir comme l’un de ces robots moldus qui finissaient par toujours faire le même geste mais qui restaient infatigables. De vraies machines. Raven restait une humaine, une sorcière à part entière qui avait besoin de se vider la tête de temps en temps.

Elle sortit de chez Madame Guipure, le sourire aux lèvres. L’Auror venait d’une sortir d’une discussion fort intéressante avec la commerçante. Cette dernière lui avait non seulement offert une robe noire magnifique pour son anniversaire, mais l’avait également prévenue d’une future collection qui, je cite ses mots, « va vous plaire, Raven ». Le tout avec un regard intriguant et pétillant de malice. Ne pas dire que Raven avait hâte de voir ça aurait été un mensonge. Elle plaça sa petite sacoche victime du Sortilège d’Extension dans sa poche intérieure et referma sa veste brune pour vite se couvrir. Il faisait assez frais, ces temps-ci. Les petites sacoches telles que celle que la sorcière possédait étaient fort pratiques pour fourrer des choses trop grandes et pour éviter de transporter des grands objets au milieu de la rue. Parce que bon, avoir une grande robe dans les bras était un peu trop encombrant et embarrassant. Raven ne savait pas comment les moldus faisaient pour s’en sortir, et elle fut bien contente de posséder et utiliser une baguette magique. Bon. Il était temps de bouger d’ici.

En regardant à gauche et à droite, la sorcière fut tout d’abord tentée d’aller au Chaudron Baveur. À cette heure il n’y avait personne, c’était l’occasion de boire un petit peu dans le calme et la tranquillité. Mais… En y réfléchissant bien, non. Elle y était déjà allée avant Madame Guipure, il ne fallait pas abuser non plus. Pas plus d’une fois par jour, Raven ne voulait pas en devenir dépendante. Alors elle tourna les talons et partit en direction de la rue opposée du pub. Et puis, la sorcière n’allait pas rester assise sur une chaise à rien faire, il fallait qu’elle marche, qu’elle bouge. Le Chaudron Baveur n’était donc vraiment pas une bonne solution.

L’Auror arriva au bout de la rue. À sa droite se trouvait l’Allée des Embrumes, un endroit assez louche qui demeurait un endroit indispensable pour aider les Aurors dans leurs enquêtes. Tous les pros sang-pur y venaient faire elle ne savait pas quoi avec elle ne savait pas qui. Mais le Bureau gardait œil sur cet endroit louche. Mais alors que la sorcière allait passer son chemin, elle vit une personne, précisément une jeune fille qui semblait assez… naïve, et qui suivait un homme vraisemblablement armé de mauvaises intentions. Et il l’emmenait au plus profond de l’Allée des Embrumes. Ce n’était pas bon signe. Une feuille volante arriva à ses pieds et Raven se pencha la ramasser. Une pétition pour réintroduire les moldus dans la clientèle du Chaudron Baveur. Automatiquement, l’Auror fit le lien entre la jeune fille, l’homme louche et ces feuilles. Elle allait être dans le pétrin. Rangeant rapidement le papier dans sa poche, la femme aux cheveux de jais s’engagea dans l’allée sans hésiter et arriva rapidement au niveau des deux personnes. L’homme la regarda d’un air mauvais, mais elle ne se laissa pas démonter et lui sourit de manière polie.

« Excusez-moi, cette jeune fille est avec moi. »

D’un geste autoritaire, elle attrapa l’épaule de cette dernière et la plaça près d’elle en rebroussant chemin. La pauvre ne devait rien comprendre, mais Raven ne pouvait pas prendre le risque qu’elles soient entendues.

« Ne prononcez aucun mot, miss. »

Même si, elle le sentait, la jeune fille avait bien du mal à exécuter cet ordre, la phrase de Raven avait été dite avec tellement de sérieux et de gravité qu’elle garda la bouche close. Enfin, elles furent hors de l’Allée des Embrumes. L’Auror jeta un rapide coup d’œil en arrière. L’homme était toujours là, à une dizaine de mètres d’elle, à la regarder comme s’il pouvait la tuer sur place. D’ailleurs, si les yeux avaient eu un pouvoir magique, Raven serait morte instantanément. La sorcière reporta son attention sur la jeunette et la fixa dans les yeux. Il ne fallait pas qu’elle reste ici. C’était trop dangereux. Alors l’adulte transplana et l’emporta avec elle.

Les deux sorcières atterrirent ni plus ni moins que dans la cuisine de Fawkes. L’appartement était assez grand pour elles deux, Raven ayant toujours eu besoin d’un peu d’espace sans pour autant vouloir vivre dans le manoir familial. Cependant, la jeune sorcière ne semblait pas avoir beaucoup transplané de sa vie, puisque son teint était devenu plus pâle qu’au Chemin de Traverse. D’un coup de baguette, une chaise se tira d’elle-même, invitant la nouvelle venue à s’asseoir, ce qu’elle fit. Un grand silence se fit alors, mais Raven était beaucoup trop en colère pour en faire quoi que ce soit. Faire une pétition pro moldue... En ces temps durs et sombres, autant écrire « tuez-moi » sur une pancarte et défiler en pleine rue. Autant se donner la mort immédiatement. Elle aurait été sans doute plus rapide que ce que l’homme de l’Allée des Embrumes s’apprêtait à faire. Cependant, il fallait la rassurer. Elle ne devait rien comprendre, ni mesurer la gravité de ses actes.

« N’ayez crainte, vous n’êtes pas en territoire ennemi. Je me prénomme Raven Fawkes, je suis Auror au service du Ministère. »

Les présentations étaient faites. La sorcière soupira en essayant de se contrôler. Imprudente. Elle avait été imprudente. Raven s’appuya sur son lavabo, mettant ses mains de part et d’autre et ferma les yeux. Elle repensait alors à la scène, et se dit que si elle avait décidé d’aller au Chaudron Baveur à ce moment-là, ils auraient eu un dossier en plus sur leur bureau. La mort d’une adolescente, de plus. L’Auror n’osait même pas imaginer ce qui aurait pu se passer. Ses mains étaient tellement crispées qu’elles auraient presque pu briser le rebord du lavabo. Il fallait que la sorcière lui explique calmement. Calmem… Trop, c’était trop. Elle vit volte-face, faisant presque sursauter l’étudiante et sortit le papier qui s’était retrouvé près de ses pieds et lui montra.

« Mais enfin, à quoi pensiez-vous, par Merlin ? dit-elle le ton menaçant et sévère, vouliez-vous vous faire tuer ou enlever par un Mangemort ? Vous rendez-vous compte du danger auquel vous vous êtes exposée ? »

Oui, l’Auror avait presque crié ces mots. Même si elle ne voulait pas se l’avouer, Raven avait été inquiète pour elle, inquiète et surtout horrifiée en pensant aux conséquences qu’elle aurait pu subir.    


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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Sam 31 Déc 2016 - 18:48

Marlene aimait bien faire signer des pétitions, c’était chaque fois une vraie promenade le long d’une galerie humaine. SI neuf personnes sur dix l’ignoraient royalement, il arrivait de temps à autre que la dixième personne - quand elle ne l’insultait pas - discute gentiment avec elle. Cela la faisait sortir de son cercle de confort et rencontrer des personnes de tous les milieux et de tous les âges qu’elle n’aurait jamais rencontrées autrement. Elle n’avait par contre pas l’habitude qu’on se batte pour sa présence aussi intéressante puisse-t-elle être et aussi touchantes puissent être ses bonnes œuvres. « Excusez-moi, cette jeune fille est avec moi ». Marlene leva des yeux plein d’étonnement vers la grande dame brune qui s’était joint à leur groupe de joyeux lurons - ironie parce que le dude était vraiment creepy dans son genre - elle avait des traits sévères, un regard inquiétant et ne souriait pas plus que l’autre compère. Grosse ambiance dans l’allée des embrumes donc ! Ne pas juger, ne pas juger … « Euh … » tenta Marlene sans réellement savoir comment poursuivre cette étrange conservation qui s’installait mais ça tombait bien puisque la jeune femme n’avait pas l’air d’être intéressée par ses propos. Si elle était également intéressée par sa pétition, ils pouvaient rester tous les trois ensemble, non ? Plus on est de lutins, plus on rit en cornouailles comme le répétait souvent Marlene ! La Gryffondor jeta un coup d’œil par dessus l’épaule en même temps que la nouvelle venue pour adresser au vieux monsieur un regard confus et un adieu désolé de la main. Mais son attention était complètement captée par la dame au regard de braise, ce que Marlene pouvait comprendre parce qu’elle était somme toute plutôt jolie tandis qu’elles se toisaient l’une et l’autre les yeux dans les yeux aussi intensément qu’un couple de focifères. Marlene s’apprêtait à ouvrir la bouche pour lui faire part de ses hautes réflexions quand elle se sentit … décoller ?

Décoller n’était vraiment pas le terme exact … elle eut le réflexe de fermer les yeux et se rappela la terrible sensation qu’elle avait ressenti il y a quelques semaines plus tôt aux Trois Balais quand elle s’était collée sa première cuite. C’était comme si tout tournait autour d’elle, mais plus vite, bien plus vite, comme si elle avait été une vulgaire feuille de salade coller contre la paroi d’une essoreuse moldue. Elle eut le réflexe de s’agripper avec force aux mains que l’illustre inconnue avait posés sur ses épaules. Ses pieds retrouvèrent le sol aussi brusquement qu’ils l’avaient quittés.  La brune ne lui offrant plus d’appui, les doigts tremblants de Marlene agrippèrent la première prise qu’ils trouvèrent et que son esprit embrumé assimila petit à petit au coin d’une table. Elle laissa volontiers ses fesses retomber sur une chaise pour soulager ses jambes cotonneuses. L’espace s’était reconstitué autour d’elle. Elle ne se trouvait plus dans la froide allée des embrumes mais dans un lieu agréablement chauffé. Une cuisine ? « Wahow ! » lâcha-t-elle en regardant autour d’elle alors que la pièce n’avait en soi rien d’exceptionnel. « J’ai transplané ! J’ai transplané pour la première fois de ma vie … TROP GÉNIAL ! » s’exclama-t-elle plus fort sous l’effet de l’adrénaline et devinant que c’était une sensation à laquelle elle deviendrait vite accro quand elle serait en âge de le faire par ses propres moyens. Mais la décoration de la pièce plus cosy que la sombre allée ne semblait pas avoir allégé le coeur de la sorcière qui lui faisait face, bien au contraire son regard était passé de sévère à effrayant et lui rappela un peu celui du Professeur McGonagall. Marlene déglutit avec le sentiment qu’elle devait certainement avoir dû commettre une bêtise. Par la barbe de Merlin, était-ce possible que ce soit elle qui les aient fait transplanées sans faire exprès ? Ca aurait été encore plus que trop génial ! « N’ayez crainte, vous n’êtes pas en territoire ennemi ». Ah oui ? Non ? Ca ne lui avait pas vraiment traversé l’esprit en réalité pour le coup ! « Je me prénomme Raven Fawkes, je suis Auror au service du Ministère ». Et Marlene ignora le regard de l’Auror qui ne présageait rien de bon pour lui offrir son sourire le plus impressionné. Ce n’était pas tous les jours qu’on rencontrait une Auror après tout ! Marlene avait déjà envisagé cette profession avant de se raviser parce que ça lui paraissait trop dangereux, elle avait mille questions à lui poser ! Sauf que Madame Fawkes lui tournait le dos et ne semblait pas vraiment l’avoir amenée ici pour lui délivrer des conseils d’orientation autour d’une tasse de thé et de muffins. Marlene sursauta quand elle se retourna pour presque lui crier dessus. Elle ne ressemblait plus autant au professeur de métamorphose qu’à sa maman, elle paraissait … inquiète ? Marlene se promit de lui faire une tasse de thé dès qu’elle serait certaine de pouvoir reposer les pieds par terre sans s’écrouler. Ca tournait encore un peu autour d’elle … Marlene lui saisit gentiment des mains sa pétition. « Han ! Merci beaucoup d’avoir ramassé ma pétition ! Ca aurait été trois signatures de perdues sinon ! C’est chouette de savoir que des Aurors du Ministère veillent à ça ! Vous la signerez dites ? » répondit-elle comme si le métier de Raven s’apparentait plus ou moins à celui d’un elfe de maison.

Marlene avait bien entendu le reste des propos de Raven mais ne savait pas vraiment comment y répondre sans l’offusquer. Elle tapota la table de la cuisine avec ses doigts et se défit finalement  de sa cape et de sa chapka avant de se relever doucement. « Vous avez du thé Madame Fawkes ? J’insiste pour vous remercier avec un thé ! » ajouta-t-elle en arpentant la cuisine comme si elle était chez sa maman. Elle ouvrait des boîtes au hasard, en reniflait le contenu de certaines lorsque le contenu pouvait ressembler à des feuilles de thé, grimaçait quand elle n’appréciait pas l’odeur. « Je ne voudrais pas paraître impolie mais je pense que vous avez été peut-être un peu trop prompte à juger cet homme ! Je vous jette pas la pierre hein ! J’me suis moins même posée la question quand j’ai vu qu’il lui manquait la moitié de ses dents et qu’il avait le regard d’un dément … Mais il s’est ensuite présenté comme le tenancier de la Pomme Empoisonnée - un nom sympa ! - alors tout compte fait, vous voyez que c’est un bien honnête homme ! ». Parce qu’après tout, un mangemort se serait sans doute présenté sous cette fonction … Marlene lisait la Gazette du Sorcier et était l’une des premières lectrices à s’horrifier des crimes qu’on y racontait en première page mais elle ne savait pas vraiment comment ça marchait tout ça. Tout ce qu’elle savait, c’était que la marque des ténèbres était destiné à distiller de la peur dans ses veines et que si elle cédait à ce sentiment, elle ne serait pas morte mais vaincue d'avance et ça lui paraissait bien pire … « Au fait, moi c’est Marlene, Marlene McKinnon ! J'étudie à Poudlard ! ». Raven pouvait sans doute deviner que le Choixpeau ne l'avait pas envoyée à Serdaigle celle-là.

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Dim 1 Jan 2017 - 16:32

La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS F1cb57a29a1d434f0df2ac0fb8549db0

L'Auror se souvenait très bien de son premier transplanage. Elle n'avait pas vécu l'expérience que cette élève avait pu vivre quelques minutes auparavant, être d'un aidée d'un adulte, non. Pour passer son permis, elle avait dû s'entraîner des dizaines voire des centaines de fois avec d'être certaine de ne pas oublier un morceau de son corps. Maintenant, cela devenait presque habituel. Mais la première fois que la sorcière avait réussi, il lui avait semblé avoir des maux de tête et des vertiges en atterrissant, avec une légère envie de rendre son repas entier sur le sol. Bref, une sensation pas très agréable, mais celle-ci s'était atténuée avec le temps et les entraînements. À présent, Raven ressentait simplement une impression de tourbillon et de flash, puis c'était terminé. En revanche, la jeune fille qu'elle avait sauvée d'une situation dangereuse ne semblait pas du tout avec les mêmes symptômes qu'un premier transplanage. Elle était plutôt... Heureuse, contente, "au top", si l'on reprenait ses mots, de l'avoir fait. L'Auror leva les yeux au ciel. Cette jeune fille avait l'air infatigable et pleine d'énergie. Voire même trop. Elle avait un air assez naïf et sans gêne également, ce qui allait sûrement exaspérer la sorcière au plus haut point. Raven avait été élevée dans les codes, les règles, la tenue stricte et polie, respectueuse des autres, alors constater que cette jeune ne semblait pas avoir eu cette même éducation allait être quelque peu difficile à digérer.

Cependant, la nouvelle venue devait être rassurée. Enfin, si elle en avait réellement besoin, ce dont Raven n’était pas bien sûre, vu son comportement… Mais tout de même. Ainsi, l’Auror prit soin de lui dire où elle se trouvait et qui elle était. La jeunette pouvait alors mettre un nom sur le visage de la jeune femme, mais cette dernière ne la regarda pas d’un air sympathique, bien au contraire. Le visage sévère que Raven pouvait porter parfois était en ce moment-même actif et bien présent. L’Auror avait été même plutôt inquiète, étant elle-même une femme. Après tout, nul ne savait ce que l’homme de l’Allée des Embrumes aurait pu lui faire… Avec les feuilles que la blonde avait distribuées très certainement aux passants, nul doute que son sort aurait été assez proche de la mort elle-même. Raven en était persuadée. Après tout, ce n’était pas la première fois que ce genre d’événements se produisait. Des sorciers, fiers de leurs opinions, soit disant téméraires, avaient clamé haut et fort que les moldus avaient le droit de vivre, que les nés-moldus pouvaient être de bons sorciers tout comme les sang-purs des sorciers médiocres, et avaient fini… Dans un dossier du Ministère, avec des Aurors enquêtant sur leur décès tragique. La plupart du temps torturés avec une mort lente, ce type de victime souffrait avant de rendre l’âme. Alors penser qu’une jeune fille de son âge aurait pu vivre la même chose… Cela affectait Raven, oui. Elle s’était inquiétée et n’avait pas hésité à la tirer de là, même si l’élève n’avait pas semblé comprendre pourquoi on venait à son secours. Il fallait qu’elle soit prévenue.

« Han ! Merci beaucoup d’avoir ramassé ma pétition ! Ca aurait été trois signatures de perdues sinon ! C’est chouette de savoir que des Aurors du Ministère veillent à ça ! Vous la signerez dites ? »

Raven haussa un sourcil, surprise par sa réaction inattendue. Elle s’était préparée à tout, sauf à ça. Signer sa pétition… Mais elle voulait sa mort ou bien ? Son geste aurait, certes, été une bonne initiative à une autre période moins dramatique, mais là, non. C’était inacceptable et trop dangereux. Raven ne voulait pas prendre le risque de laisser une trace d’elle sur le papier d’une jeune fille qui allait sûrement en faire un papier pour la cheminée après. C’était totalement inutile. De plus, sa pétition n’avait aucun poids dans la société. La voix d’une Auror pouvait avoir son poids dans le Ministère si les arguments étaient valables, mais certainement pas celle d’une élève à Poudlard qui clamait ça dans la rue dans la joie et la bonne humeur. Ce n’était pas un sujet sur lequel on pouvait se permettre de rigoler, surtout avec les nombreux mages noirs qui pouvaient traîner dans les rues. Il en était donc hors de question.

« Je ne signerai pas cette pétition, miss. Et les Aurors du Ministère ne veillent en rien à ce genre d’activités, malgré toute votre bonne volonté. »

Mais la jeunette ne semblait pas avoir l’écoutée et tapotait tranquillement ses doigts sur la table de la cuisine. Mais à quoi pensait-elle, par Merlin ? Soudainement, elle enleva sa cape et sa chapka, les posa sur sa chaise et se leva doucement.

« Vous avez du thé Madame Fawkes ? J’insiste pour vous remercier avec un thé ! »

Ceci dit, elle fit le tour de ses placards comme si elle était chez elle, ouvrant les boîtes de thé en reniflant à l’intérieur en faisant des grimaces lorsque le parfum ne lui convenait pas. Elle prenait ses aises, en somme. Chez une personne qu’elle ne connaissait pas. Par les branches du Botruc, mais qu’est-ce qu’elle était naïve…. Ça en devenait presque énervant et impoli de sa part. Raven ne pouvait supporter une chose pareille et se demanda bien qui étaient ses parents pour que leur fille se comporte ainsi en présence d’inconnus. Était-elle toujours aussi… Directe avec cet air infantile ? Visiblement, oui. C’était encore une enfant à qui il fallait inculquer les règles de bonne conduite. Avant que l’Auror puisse faire quelque chose, la jeune fille commença à parler, et Raven sentit qu’elle allait devoir avoir une longue discussion avec elle.

« Je ne voudrais pas paraître impolie mais je pense que vous avez été peut-être un peu trop prompte à juger cet homme ! Je vous jette pas la pierre hein ! J’me suis moins même posée la question quand j’ai vu qu’il lui manquait la moitié de ses dents et qu’il avait le regard d’un dément … Mais il s’est ensuite présenté comme le tenancier de la Pomme Empoisonnée - un nom sympa ! - alors tout compte fait, vous voyez que c’est un bien honnête homme ! »

Alors là, Raven ne savait plus quoi dire. Elle était donc bête à ce point pour ne pas savoir que l’Allée des Embrumes était un endroit non fréquentable ? Que toutes les boutiques qu’elle abritait vendaient des artefacts de magie noire et que la majorité des Mangemorts s’y trouvaient souvent ? Que la Pomme Empoisonnée était tenue par un sorcier qui avait été plusieurs fois arrêté par la Police Magique – et non pas par les Aurors -, qu’il avait été même jugé pour savoir s’il allait être envoyé à Azkaban ? Au final, il n’y était pas allé et était ressorti presque indemne, mais son nom figurait encore dans les dossiers. Raven n’avait jamais eu à faire à lui, néanmoins le Bureau avait entendu parler de cette histoire fâcheuse. Donc non, c’était loin d’être un honnête homme.

« Au fait, moi c’est Marlene, Marlene McKinnon ! J'étudie à Poudlard ! »

Cela, l’Auror l’avait bien deviné. Avec un âge aussi jeune, il était évident qu’elle n’était pas à l’école supérieure. Et vu sa témérité, cette sorte de, avouons-le, « courage »  à essayer de faire signer ce type de pétition, cette impolitesse et énergie… Sans aucun doute, la jeune McKinnon faisait partie de la noble Maison de Godric Gryffondor. Les Gryffons avaient tendance à montrer les mêmes caractéristiques que Marlene, même si cela différait vraiment de chaque sorcier. Son ami Aaron, par exemple, était loin d’être imprudent, bien au contraire. C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait été promu sous-chef, il y avait de cela quelques mois. Il avait, certes, un tempérament assez fort, et Raven ne comptait même plus les fois où son ami s’était énervé contre tout et rien, mais il savait prendre du recul et savait prendre des décisions importantes, bref, son supérieur savait où il allait. Cependant, il y avait son ami, mais surtout le rival de toujours de Raven : Basil Carrow. Également un ancien Rouge et Or, il était tout sauf comme les sorciers de sa propre Maison, qui eux avaient toujours été hardis à l’instar de l’un des Quatre Créateurs.

La dénommée Marlene continuait à fouiller dans tous ses placards et ses tiroirs. Décidément, elle n’était pas la reine de la discrétion et cela tapait littéralement sur les nerfs. Avec un soupir de frustration, Raven lui ôta la boîte que la jeune fille tenait et la posa sur la table d’un geste sec, provoquant un son fort et claquant.

« Asseyez-vous. »

Ce n’était pas une proposition que la Rouge et Or pouvait refuser. Ce n’était pas non plus une invitation qu’elle pouvait décliner. Cela sonnait comme un ordre. Sec. Autoritaire. Sérieux. Sévère. Un air que l’Auror savait très bien utiliser quand il le fallait et qui pouvait effrayer, parfois. Mais de cela, Raven n’en avait que faire. Il fallait que la jeune McKinnon prenne conscience que tout  n’était pas tout beau tout rose, et que dans ce monde de guerre où la paix était à peine envisageable, on ne pouvait pas tout faire, qu’on ne pouvait pas défendre tout ce qui nous tenait à cœur. Il y avait des choses, des événements qui nous l’interdisaient. Et il était hors de question que Raven la laisse dans l’ignorance. Au collège, les élèves étaient très certainement mis un peu à l’écart du monde extérieur, et même s’ils savaient que les temps n’étaient plus très sûrs, ils ne se rendaient pas compte à quel point. Raven soupira et s’assit à sa gauche en la regardant de ses yeux bleus métalliques d’un air plus doux.

« Cet homme, miss McKinnon, n’est pas aussi honnête que vous le pensez. Le tenancier de la Pomme Empoisonnée est même très connu des services de Police Magique et du Département de la Justice. L’Allée des Embrumes n’est pas un lieu sûr, et les boutiques qui la composent vendent tous des artefacts de magie noire. La plupart du temps, ils sont en lien avec les fidèles du Lord Noir. Cet homme n’était peut-être pas un Mangemort, mais il reste un sorcier du camp ennemi et vous vous apprêtiez à rentrer dans l’antre du loup. »

Raven n’avait même pas enlevé sa veste. Elle s’en défit donc et la posa sur son dossier et fit de nouveau face à la jeune fille en s’entremêlant les doigts. Cette dernière semblait d’ailleurs l’écouter avec une grande attention, puisqu’elle ne dit rien.

« Ceci était la première chose dont je voulais vous parler. La deuxième est plutôt une prévention. Vous êtes, d’après mes conclusions, une Lionne envoyée par le Choixpeau dans la noble Maison de Godric Gryffondor. Vous défendez très certainement des causes vous tiennent à cœur et vous n’avez pas envie qu’elles tombent dans l’oubli. Mais en faisant ceci, miss, vous vous mettez en danger. »

L’Auror montra d’un signe de tête la pétition qui se trouvait près d’elles.

« Des sorciers au niveau beaucoup plus élevé que vous et qui étaient pro sang-pur auraient pu vous agresser en pleine rue. Ils n’ont peur de rien, miss. Vous ne pouvez pas, vous ne pouvez plus parler de ce genre de sujet aussi sensible que cela, notamment lorsqu’il concerne les moldus, en pleine rue, pour votre sécurité mais aussi pour celle des autres sorciers. Vous pourriez mettre d’autres personnes en danger, pensez-y. Allez-vous donc défendre la cause de chaque espèce vivante de cette planète ? Si je vous dis que Chuck Norris a déjà réussi à casser 3 pattes à un canard, allez-vous défendre la cause des canards aux pattes cassées ? »

Raven laissa le temps à l’élève de réfléchir à ce qu’elle venait de dire. Il fallait, oui, c’était même une obligation, qu’elle mesure l’importance de ses actes. Une pétition n’était pas à faire n’importe où n’importe quand. Soudainement, elle pensa au thé. La jeune fille devait très certainement avoir soif. Elle tourna la tête en direction de toutes ses boîtes ouvertes et sortit sa baguette de sa manche droite. Avec un Accio informulé, des tasses et des sachets de thé voltigèrent dans les airs avant de se poser délicatement sur la table. Du thé aux fruits rouges. Absolument délicieux.

« Aguamenti. »

Les deux tasses se remplirent d’eau chaude en recouvrant le sachet de thé qui était à l’intérieur. L’Auror tendit la boisson à son invité.

« Prenez-en, cela vous fera du bien. »




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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Mar 3 Jan 2017 - 12:00

L’éducation de Marlene était un curieux mélange entre les leçons apprises d’une mère moldue très libérale et de l’école de la vie. De plus, la jeune fille avait toujours eu à coeur de retenir uniquement les leçons qui dégageaient un quelconque intérêt dans son esprit. On avait par exemple bien cherché à lui inculquer le sens de la propriété d'autrui ou encore des limites à respecter avec les inconnus mais elle trouvait cela aussi barbant que les milliers de pots que recensaient la cuisine de Madame Fawkes. Elle leva les yeux au ciel en refermant ce qui lui semblait être le centième pot de fer qu’elle avait ouvert - toujours pas de thé ! - et elle se demandait vraiment ce que tous pouvaient bien contenir. Sa mère était toujours très affairée entre ses deux enfants, son auberge, ses amourettes, et leur cuisine était vide, c’était sa grand-mère, sa tante et les habitants de la ville qui prenaient en pitié les McKinnon et les fournissaient en tupperwares. Toute cette agitation sembla agacée le membre de l’élite de leur ministère qui lui intima, plutôt qu’elle ne lui demanda, de s’asseoir. La jeune femme à la chevelure de jais avait un côté assez sauvage, qui lui allait bien somme toute, et l’héritière de la maison rouge et or s’égara à deviner que son hôte ne devait pas avoir l’habitude de recevoir souvent des invités chez elle. Son appartement avait quelque chose de très personnel et de très figé et elle pouvait lire dans ses yeux qu’elle n’aimait pas qu’on bouscule l’ordre en place. Marlene jeta un dernier regard panoramique aux placards avant d’adresser un fin sourire à leur propriétaire et de reprendre tranquillement place sur sa chaise. Elle ne tenait pas spécialement à s’asseoir - ce qui expliqua qu’elle prenne son temps - car quelque chose lui soufflait que ce ne serait que le préambule d’une conversation qui lui déplairait très fortement … Avec ses idéaux Marlene pouvait être aussi farouche que son meilleur ami Xénophilius et ils accueillaient les propos susceptibles de les briser comme un nuage de joncheruines, c’est-à-dire en se bouchant littéralement les oreilles. Ils n’étaient pas meilleurs amis depuis leurs débuts à Poudlard pour rien ces deux-là.

Marlene offrit un regard très surpris à l’Auror quand celle-ci la toucha de but en blanc en lui indiquant que le tenancier de la Pomme Empoisonnée n’était pas un homme honnête et lui expliqua pourquoi. Marlene entendait beaucoup de termes désapprobateurs dans son discours pour viser l’homme qu’elle avait suivi : malhonnête, connu des services, fidèle, sorcier du camp ennemi, loup … mais à aucun moment le terme coupable. Si bien qu’elle avait l’impression d’être une enfant à qui Madame Fawkes racontait un sombre conte plutôt qu’une adulte à qui l’on exposait des faits susceptibles de la raisonner. Avait-il été arrêté, jugé, déclaré coupable et condamné à Azkaban cet homme ? Leur système judiciaire devait bien avoir botté en touche quelque part pour que cet homme puisse circuler librement parmi les sorciers. Et pour Marlene, cela ne pouvait signifier que deux choses : soit l’homme était innocent, soit les services du ministère de la lustice dont Madame Fawkes dépendait étaient défectueux. Marlene détourna le regard de son interlocutrice étrangement gênée qu’elle puisse y lire ses pensées. Elle avait des yeux verts incroyablement perçants doublée d’une formation d’élite et elle craignait qu’elle ne soit une legilimens capable de lui troubler son esprit qu’elle aimait comme il était fait. Mais ça ne devait pas être le cas puisque ses mots glissaient sur Marlene comme la pluie sur les plumes d’un phénix. Marlene retrouva même son sourire dès qu’une délicieuse odeur de fruits rouges vint lui chatouiller les narines lorsqu’une eau chaude vint recouvrir deux sachets de thé. « Merci ! Ca a l’air délicieux ! » la gratifia-t-elle aussi sincèrement qu’elle l’avait fait pour sa pétition. Il fallait bien croire que Marlene était disposée à remercier Madame Fawkes pour tout sauf pour lui avoir sauvé sa peau d’Écossaise …

Elle glissa ses mains autour de la tasse et accueillit avec plaisir la chaleur qui se répandait dans les paumes de ses mains. « Madame Fawkes, le monde que vous décrivez et dans lequel je devrais taire mes opinions pro moldus et pro sorciers né moldus au nom de l’intérêt supérieur de la sécurité, est-ce que ce n’est pas le monde qu’ils souhaitent justement ? J’veux dire … les sorciers qui appartiennent au camp ennemi ? ». Madame Fawkes était la deuxième personne qui travaillait au ministère dont la blonde faisait la rencontre et elle semblait partager le cynisme de son collègue Monsieur Carrow. Marlene espérait bien ne jamais finir comme ça. Elle souffla sur son thé avant d’en avaler précautionneusement une gorgée qui lui brûla néanmoins le palais et la fit grimacer. « Vous avez du lait ? » voulut-elle savoir car un nuage de lait ne serait pas de refus pour refroidir un peu sa délicieuse boisson. « La société dont vous me parlez, tout comme celle dont rêvent les fidèles de la marque, me semblent avoir beaucoup de points communs dont l’un vous concerne directement : il s’agit de sociétés dans lesquelles votre travail serait vain et vous ne semblez pas en âge de penser déjà à votre retraite … ». Une société sous le joug de la sécurité s’assimilait pour Marlene à une autre utopie, et elle n’aurait pas échangé la sienne contre celle-ci. « Vous avez qualifié le tenancier de la Pomme Empoisonnée de beaucoup de noms Madame Fawkes, je n’ai pourtant pas entendu le nom ‘coupable’. Alors soit il me faut croire que cet homme est innocent en quel cas rien ne m’empêche de discuter avec lui, soit vous faites la confession que le système judiciaire auquel vous appartenez est défaillant. Dans un cas comme dans l’autre, je ne pense pas que ma pétition soit vraiment le coeur du problème … ». Marlene avait toujours encensé le Ministère et tous ses travailleurs à commencer par les Aurors qui risquaient quotidiennement leur vie pour que des personnes comme elles puissent évoluer librement dans leur société. Mais elle doutait pour la première fois de sa vie de l’efficacité de leur politique au département de la justice magique. Elle portait en horreur la bêtise des fanatiques du lord mais ils avaient au moins le don de poser les bonnes questions quant au gouvernement en place et d’en pointer les défaillances. C’était une chasse aux sorcières entre sorciers, et personne ne s’écoutait. « Je pense même que la solution, c’est de discuter et de s’écouter … et les pétitions, au-delà du nombre de signatures qu’elles comptent, sont un excellent prétexte pour communiquer entre citoyens ». Elle but une nouvelle gorgée de sa tasse qui avait finalement refroidi et ne nécessitait aucun nuage de lait avant de déposer sa tasse sur la table et le sachet qui avait terminé d’infuser dans sa coupelle. Elle n’était pas aussi idiote qu’elle aimait le laisser penser et finit par poser sa main avec douceur sur celle de Raven pour la remercier très sincèrement. « En réalité, je vous remercie d’être intervenue Madame Fawkes, j’étais pas vraiment rassurée dans cette drôle d’allée … Même si vous vous foutez un peu de ma pétition au fond, je suis quand même heureuse que des personnes comme vous risquent leur vie pour que je puisse quand même la faire signer moi, ma pétition ! ». C’était un drôle de remerciement mais le seul que Marlene pouvait offrir sincèrement. « Et désolée si j’rends votre métier un peu ingrat en disant ça parce que je trouve que vous faites un métier vraiment admirable ! » ajouta-t-elle finalement en prenant toute la mesure de ses propos. « Vous l’aimez votre métier ? J'ai déjà pensé à faire ce que vous faites, je suis plutôt bonne en DCFM, mais je crois que j'aurais trop peur de mourir à votre place ! » voulut-elle naturellement savoir en conclusion.

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Jeu 5 Jan 2017 - 0:09

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La jeune Marlene regarda l’Auror avec des yeux assez surpris. Elle ne devait pas s’être attendue à recevoir ce genre d’informations, ce que Raven comprenait fort bien. Peut-être commençait-elle à comprendre dans quel danger elle avait commencé à mettre le pied… Il ne fallait pas que la jeune fille aille trop loin dans ses initiatives de lutter contre les sujets qui lui tenaient à cœur, surtout pour ce sujet sensible qu’étaient les moldus. Alors certes, McKinnon faisait preuve de témérité, gardait la tête et des yeux rieurs, et cela, en soit, aurait pu être considéré comme un acte de courage, mais aux yeux de Fawkes ce geste n’était rien d’autre que pure folie insouciante qui mettait sa vie en danger. Rien de plus et rien de moins. L’Auror voulait absolument convaincre la lionne que ce qu’elle faisait était dangereux. L’étudiante pouvait faire des pétitions, elle en avait tout-à-fait le droit et ce n’était pas Raven qui allait le lui empêcher. Non seulement ce n’était pas son droit, mais la sorcière sentait que ce genre d’opposition était plutôt inutile face à l’air farouche de son invitée. Certainement un caractère dû à la jeunesse. Dans 10 ou 20 ans, Marlene n’allait plus tenir le même discours.

Cependant, elle devait être un peu fatiguée, et Raven se rendit compte qu’elle avait été peut-être un peu trop dure avec cette jeune fille. À vrai dire, l’Auror n’avait pas l’habitude de recevoir du monde. McKinnon était certainement l’une des premières personnes à se tenir à cette place depuis des lustres. Qui inviter ? La plupart du temps, c’était Aaron et Carolyn qui la sommaient de venir chez eux, pareil pour Cooper. Certainement pour lui changer les idées, en fait… Car l’Auror n’avait pas changé d’appartement depuis qu’elle avait emménagé ici, avec Elliot. Il y avait donc au moins 18 ans. Parfois, cela lui faisait du mal, et la sorcière revoyait le fantôme de son mari s’asseoir sur le canapé, au même endroit que lorsqu’il était en vie. Elle savait que tout se jouait dans sa tête et que, en un battement de paupière, la vision avait disparu, mais sa mort la hantait encore. Ses amis les plus proches lui avaient conseillé de déménager, changer d’appartement, changer d’air afin de tourner la page et oublier tout ça. Mais Raven était têtue, quand elle le voulait. L’Auror n’avait jamais voulu laisser derrière elle les souvenirs de cet endroit qui avait été témoin de tant de bonheur, elle n’en avait jamais eu le courage. Elle qui risquait pourtant sa vie pratiquement chaque jour, elle ne pouvait pourtant pas glisser tout simplement la clé sous la porte. Cela rimait avec impossible.

Raven servit un thé aux fruits rouges à son hôte qui sembla plutôt satisfaite de l’odeur se dégageant de la tasse. Tant mieux. Marlene glissa ses mains autour de la boisson chaude et commença à parler. Ce qu’elle dit fit immédiatement perdre le sourire de l’Auror.

« Madame Fawkes, le monde que vous décrivez et dans lequel je devrais taire mes opinions pro moldus et pro sorciers né moldus au nom de l’intérêt supérieur de la sécurité, est-ce que ce n’est pas le monde qu’ils souhaitent justement ? J’veux dire … les sorciers qui appartiennent au camp ennemi ? »

Ladite Madame Fawkes ferma les yeux en soupirant. Il était normal pour son âge de penser dans ce sens, malheureusement ce monde ne fonctionnait pas ainsi. Le mécanisme qui liait les deux camps était beaucoup plus complexe que ça, certainement trop pour la jeune McKinnon. Même Raven s’y perdait, parfois, alors que cela faisait 15 ans qu’elle était dans le métier. Il y avait parfois une dimension qu’on avait du mal à saisir alors que la réponse était toute proche.

« Vous avez raison de penser ainsi, miss. Le camp du Seigneur des Ténèbres souhaite évidemment que chaque sorcier ne fasse pas courir de bruit concernant les moldus ou autre sujet sensible, et pourtant je suis persuadée que vous n’êtes pas la seule à vous manifester pour lutter en faveur de leurs droits. C’est la même chose dans l’autre sens, nous aimerions qu’ils arrêtent d’assassiner, piller, agresser, torturer des sorciers et même des moldus innocents, et pourtant ils le font parce que le Lord le leur a demandé. »

Elle posa un instant de silence, juste assez pour prendre une gorgée de son thé. Le liquide chaud coula le long de son œsophage, et la sorcière apprécia la chaleur qui se répandait dans son corps. Elle reposa la tasse et continua.

« Néanmoins, la situation est tellement grave que nous ne pouvons pas, nous ne pouvons plus nous permettre de mettre en danger la moindre vie qui soit, y compris celle d’une étudiante comme vous, miss McKinnon. Trop d’existences ont eu une fin tragique à cause d’un simple sort. Nous avons perdus Mr. et Mrs. Prewett, et ce ne seront pas les seuls à avoir succombé. Certaines familles tombent comme des mouches, les provoquer n’est pas la meilleure chose à faire, croyez-moi. Ils n’en seraient que plus enragés, et même si ce type de pétition pourrait donner un peu d’espoir à la population, celle-ci serait bien vite rattrapée par la dure réalité. »

Marlene McKinnon lui demanda alors un peu de lait. Le thé devait être un peu trop chaud pour elle, Raven n’avait pas fait attention à la température. La concernant, cela ne la gênait pas vraiment. Mais tous n’étaient visiblement pas de son avis. L’Auror attrapa sa baguette de sa main gauche, fit un léger tour de poignet qui précéda l’ouverture de la porte du frigo, un autre qui fit sortir la bouteille de lait et la faire se poser sur la table, et enfin un dernier pour fermer ce meuble rempli de glace. La bouteille était bien fraîche, la jeune fille n’avait plus qu’à se servir. Cependant, elle ne semblait pas avoir fini et continua sur sa lancée.

« La société dont vous me parlez, tout comme celle dont rêvent les fidèles de la marque, me semblent avoir beaucoup de points communs dont l’un vous concerne directement : il s’agit de sociétés dans lesquelles votre travail serait vain et vous ne semblez pas en âge de penser déjà à votre retraite … »

En émettant un petit rire, Fawkes se leva pour aller accrocher sa veste au porte-manteau. Tout était ordonné ici, il ne fallait pas qu’elle s’égare. En effet, être un Auror de 35 ans n’était pas très vieux, et une longue carrière l’attendait encore. Elle n’était pas prête de s’arrêter maintenant.

« Si vous voulez, miss, fit-elle en se rasseyant. Pour l’instant, nos efforts sont vains contre les forces ennemies, mais tout a une fin, n’est-ce pas ? Me concernant, je ne compte bien évidemment pas partir en retraite tout de suite, mais s’il s’avérait que les Forces du Mal venaient à tomber et que le Ministère n’ait plus besoin de mes services… Ma voie est déjà toute tracée. »

C’était bien vrai. Raven savait que, si le monde était à nouveau en paix, une reconversion dans un autre métier était inévitable. Et l’Auror avait déjà sa petite idée si jamais ce genre d’événements venait à se produire. Après tout, elle n’était pas une fidèle de Madame Guipure pour rien.

« Vous avez qualifié le tenancier de la Pomme Empoisonnée de beaucoup de noms Madame Fawkes, je n’ai pourtant pas entendu le nom ‘coupable’. Alors soit il me faut croire que cet homme est innocent en quel cas rien ne m’empêche de discuter avec lui, soit vous faites la confession que le système judiciaire auquel vous appartenez est défaillant. Dans un cas comme dans l’autre, je ne pense pas que ma pétition soit vraiment le coeur du problème … »

Son sourire s’effaça d’un coup. Oh, vraiment, elle n’avait pas prononcé ce mot ? Une simple erreur de sa part, dans ce cas. Car si le tenancier de la boutique affirmait n’être coupable d’aucun crime, sa baguette démontrait néanmoins le contraire. Il y avait quelques années de cela, un homme avait été tué d’un simple Avada Kedavra, et ce sort avait été le dernier qu’avait lancé la partenaire du commerçant. L’hypothèse disant qu’un autre homme aurait pu utiliser cette baguette était plausible, mais aucune preuve la confirmait. Cependant, n’ayant aucune autre preuve pouvant le conduire derrière les barreaux, la Police Magique avait été dans l’énorme regret de le relâcher.

« Ce dossier est mis sous secret professionnel miss, je ne peux en aucun cas vous délivrer des informations confidentielles. Sachez simplement que cet homme a été accusé de meurtre et que sa baguette le prouve. Ce n’est malheureusement pas suffisant pour l’envoyer à Azkaban, et comme je ne fais pas partie du Service de la Police Magique en charge de ce dossier, je ne peux pas m’opposer contre cette décision regrettable. »

Raven avait peur d’en avoir trop dit, et pourtant elle se devait de lui en dire un minimum en espérant que le peu d’informations lui avait suffi à faire taire sa curiosité grandissante. Il suffisait que la miss le répète, et s’en était fini de Fawkes.

« Je pense même que la solution, c’est de discuter et de s’écouter … et les pétitions, au-delà du nombre de signatures qu’elles comptent, sont un excellent prétexte pour communiquer entre citoyens. »

Ne se cachant même pas, l’Auror partit dans un grand éclat de rire nerveux. Par Merlin, que cette jeune fille était innocente… Cela se voyait dans cette simple phrase qu’elle n’avait encore rien connu de la dureté de la vie. Cette expérience allait finir par arriver, mais en attendant cet argument avait si peu de poids dans la société… Se calmant enfin, Raven la regarda en lui lançant un regard amer et lourd de mises en garde. Il ne fallait pas qu’elle pousse trop loin.

« Croyez-vous que nous n’avons pas tenté, miss, de communiquer avec le camp des Ténèbres ? Que nous n’avons pas envoyé des centaines d’hiboux afin d’ouvrir la discussion, trouver un juste milieu entre nos idéaux ? Ce que nous avons eu en retour, miss McKinnon, ce sont les cadavres de ces rapaces, la lettre encore fermée. Aujourd’hui encore, nous tentons énormément de choses que vous ne soupçonneriez même pas. Je sais que des groupes rebelles se forment dans des coins discrets et retirés de Londres afin de lutter contre la menace. Des sorciers sont déjà en mouvement afin d’établir un plan ingénieux pouvant leur faire face. Mais ce n’est pas suffisant, miss. Parler n’est pas assez, il faut aussi agir et ce, le plus rapidement possible avant que la situation ne s’aggrave. Pour en revenir à votre pétition, ce n’est pas vraiment ça le problème. Raven soupira. En soi, faire signer une pétition n’est pas dramatique et vous avez le droit. Cependant, le problème est de savoir quel sera son sujet. Faire signer des feuilles pour la protection des Botrucs dans les forêts, certes. En faire signer pour l’égalité sorciers-moldus, cela devient plus risqué. Je vous le dis, en d’autres temps vous auriez pu. Mais de nos jours, le danger est plus grand et les ennemis plus nombreux. Ce n’est même plus de l’inconscience, vous vous mettez en danger même si vous êtes animés de bonne volonté, une qualité que je vous reconnais, miss. Mais faites attention à ne pas aller trop loin, ou vous pourriez bien le regretter… »

Raven souleva sa tasse et la porta à ses lèvres. Le thé avait quelque peu refroidi, mais l’arôme du sachet qu’elle enleva était toujours présent, à son plus grand bonheur. Rien de pire qu’un thé sans goût. Cependant, elle fut légèrement surprise lorsqu’elle sentit un contact physique sur sa peau, comme une main qui se pose. L’Auror baissa le regard et découvrit la sienne sous celle de la jeune élève.

« En réalité, je vous remercie d’être intervenue Madame Fawkes, j’étais pas vraiment rassurée dans cette drôle d’allée … Même si vous vous foutez un peu de ma pétition au fond, je suis quand même heureuse que des personnes comme vous risquent leur vie pour que je puisse quand même la faire signer moi, ma pétition ! »

La sorcière était surprise, il n’y avait pas d’autres moyens de dire ça. Non pas vraiment par le fond, mais plutôt par la forme, en réalité. La manière dont cela avait été dit… Raven n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, mais ce qui était sûr c’était qu’elle ne s’y était pas du tout attendue. Ainsi, ne sachant pas quoi dire, elle ne fit qu’acquiescer d’un signe de tête, lui faisant comprendre que ce n’était rien. Mais l’Auror n’était pas au bout de ses surprises, et cela se confirma tout de suite après.

« Et désolée si j’rends votre métier un peu ingrat en disant ça parce que je trouve que vous faites un métier vraiment admirable ! »

En émettant un petit rire, Raven lui sourit gentiment. Elle ne lui en voulait pas. Les périodes rebelles de l’adolescence… L’Auror avait très peu connu ça, mais tout de même, elle savait ce que c’était.

« Vous l’aimez votre métier ? J'ai déjà pensé à faire ce que vous faites, je suis plutôt bonne en DCFM, mais je crois que j'aurais trop peur de mourir à votre place ! »

À ces mots, l’Auror lui offrit un large sourire. On rentrait visiblement dans les sujets sérieux, un sujet sur lequel Raven tenait beaucoup. Pour elle, faire ce métier avait été un challenge, comme un but à atteindre ou un objectif, tout cela pour tenter de prouver à sa grand-mère que sa petite-fille n’était pas une bonne à rien. Après sa mort, l’ancienne Poufsouffle aurait dû la bannir de ses pensées, enlever tous les souvenirs de souffrance qu’elle lui avait causé, mais non. C’était presque instinctif, et parfois même encore aujourd’hui, Raven se surprenait à penser « Me regardez-vous ? Voyez la femme que je suis devenue. » Et puis, au final, ce métier lui avait plu plus que ce qu’elle avait imaginé jusqu’à-là. Aussi, la sorcière prit son temps pour répondre.

« Auror est un métier passionnant, quoique très dangereux. Etre bonne en DCFM est une excellente chose, mais si vous voulez vous démarquer des autres candidats, l’excellence dans les autres matières vous sera demandée. On pourra vous accorder quelques faiblesses dans une ou deux matières, mais c’est le grand maximum. Il vous faudra de la rigueur dans votre travail et ne jamais baisser les bras. Un mental de fer est aussi conseillé et… Léger sourire de la part de Raven, bien sûr, ne pas avoir peur de mourir. »

La sorcière émit un petit rire, ses yeux bleus métalliques observant la réaction de la jeune fille.

« C’était la partie contraignante. Bien évidemment, le métier d’Auror est passionnant, dynamisant, semé d’embûches, certes, mais c’est toute cette action qui le rend intéressant. »

Raven en parlait presque avec passion. Elle avait parlé à peu de monde sur ses impressions concernant ses choix de carrière.

« Vous sauvez la vie des personnes de la population, mais vous n’êtes pas une héroïne, vous faites simplement votre devoir. Arrêter les mages noirs est notre plus grande priorité, et les dossiers sur mon Bureau ne font qu’augmenter depuis ces derniers mois. »

Ah… La paperasse. Il allait falloir qu’elle s’en occupe, d’ailleurs… Mais aujourd’hui était son jour de repos, il ne valait mieux pas que Raven pense trop boulot. Cela faisait du bien, de temps en temps, de laisser les autres travailler.

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Dim 8 Jan 2017 - 18:23

L’adolescente avait la réputation de n’en faire qu’à sa tête et de ne pas écouter grand monde surtout parmi les adultes et toute autre personne souhaitant incarner la voix de la raison à part sa maman évidemment. Elle buvait pourtant toutes les paroles de Madame Fawkes en même temps que sa tasse de thé aux fruits rouges. Parce que bon, déjà c’était une Auror, et ça, ça impressionnait quand même vachement la cinquième année qu’était Marlene. Et puis elle avait un de ces regards pénétrants avec ça … Aussi, quand Madame Fawkes sous-entendit que sa vie était menacée, Marlene ouvrit des grands yeux sous l’effet de la surprise. Comme tout le monde dans la communauté magique, la Gryffondor savait que les sorciers traversaient une sombre période. Et comme presque tout le monde dans la communauté magique, ce n’était pas encore quelque chose qu’elle éprouvait directement. Marlene n’avait jamais vraiment pensé à avoir peur pour elle-même à vrai dire et ça ne la dérangeait pas de revendiquer un peu partout son sang mêlé, pas plus que de créer un bureau pour les sang pur menacés par leur famille à l’école. Elle avait peur pour tout le monde mais jamais vraiment pour elle : pour sa maman qui était une moldue, pour son camarade qui l’avait perdue lui sa maman, pour Laurel qui grandissait elle aussi sans maman … Si on lui disait qu’elle était en danger pour les idées qu’elle défendait - et c’était un peu ce que Raven était en train de faire - se serait-elle arrêtée ? Elle ne savait pas vraiment. Mourir pour arrêter des assassins ? Jamais ! Mourir pour empêcher des assassins ? Vraie question !

Discuter avec la jeune femme était vraiment intéressant et Marlene apprit ainsi que la baguette du sorcier qu’elle venait de côtoyer avait été utilisée pour le plus redoutable des sortilèges impardonnables. Et si elle ne préjugeait toujours pas de sa culpabilité, cette pensée la fit quand même frissonner d’horreur. Qu’il ait été celui en possession de la baguette ou non au moment où le sortilège avait été prononcé, c’était assez étrange de se dire qu’il se baladait avec dans sa poche une arme ayant déjà ôté une vie. Ca lui nouait l’estomac. Marlene ne connaissait des évènements tragiques que ceux dont traitaient la Gazette et plus elle écoutait Raven, plus une effrayante montagne de corps s’amoncelait sous ses yeux. Elle les distinguait presque distinctement dans le regard brillant de l’Auror et avait été forcée de détourner les siens de peur que cette image ne s’y reflète trop longtemps. Sous ses grands airs, Marlene était une fille très sensible et ça la rendait profondément triste la pensée que des innocents meurent chaque jour déchirant ainsi des familles qui s’aiment. Elle but de longues gorgées de thé pour éviter de confronter le regard de son hôte. L’Ecossaise estimait en avoir assez entendu et ne souhaitait pas que son sourire vacille définitivement, sa bonne humeur et sa naïveté étaient aussi une carapace. Elle reposa une tasse vide sur sa coupelle et, toujours sans confronter le regard clair de l’Auror, dévissa avec minutie le bouchon de la bouteille de lait - se concentrer sur cette action l’empêchait de trop penser - et s’en versa une tasse entière. Elle se racla finalement la gorge pour simplement trancher : « Je continuerai à faire signer cette pétition ». Elle ne pouvait pas dire grand chose d’autre. Son argumentaire avait été écrasé par celui de Madame Fawkes et puis surtout, elle craignait que sa voix ne flanche en même temps que son audace si elle prononçait un mot de plus. Elle reboucha avec la même concentration la bouteille de lait et adressa finalement un franc sourire à son interlocutrice. Elle l’aimait bien.

Aussi Marlene ne se gêna pas pour remercier Raven avec sincérité. Elle ne trompait jamais ses sentiments sauf quand ils la trompaient elle-même et n’était absolument pas pudique dans leur expression. Elle aimait dire les choses telles qu’elle les ressentait tout spécialement quand elles étaient positives sans s’encombrer avec un tri ennuyeux. Et aussi simplement que cela, ce fut au tour de l’Auror d’être surprise par ses propos. Marlene se demandait si Madame Fawkes avait des enfants. Elle était encore jeune mais pourquoi pas ? Sa maman à elle avait trente-trois ans alors pour elle, l’Auror était naturellement en âge de connaître les affres de la maternité. Son attention se reporta naturellement sur le frigidaire où aucun dessin n’était accroché. Peut-être que ce n’était pas vraiment compatible d’être une Auror et une maman … Marlene écouta avec attention son hôte parler de son métier. Elle grimaça naturellement quand elle l’entendit parler d’excellence. Une ou deux matières ? Impossible ! Elle n’y arriverait jamais ! Déjà qu’elle était condamnée à la médiocrité en potions et en astronomie alors bon … à moins d’obtenir des Optimal dans toutes les autres matières, elle ne voyait pas comment cette voie professionnelle pouvait s’ouvrir à elle à la sortie de ses études. Plus elle parlait, moins Marlene se sentait bâtie pour ce métier … et elle finit par déclarer en riant : « Wahow ! Ce métier n’est définitivement pas fait pour moi ! Ca supposerait que je me mette à m’intéresser aux potions ou à l’astronomie, et ça, c’est vraiment pas possible ! Ou alors que je me mette à travailler deux fois plus dans toutes les autres matières ! Impossible ! J’ai beaucoup trop de pétitions à faire signer et d’associations et de clubs à gérer … Je pourrais vous montrer d’autres pétitions un jour ? Je vous jure qu’il y’en a de moins dangereuses ! J’en ai aussi pour que les femmes soient plus représentées au sein du ministère ! ». Une femme premier ministre, ça ne suffisait pas du tout à Marlene McKinnon. Elle était d’ailleurs persuadée que le département auquel appartenait Madame Fawkes manquait cruellement de femmes et qu’elle avait déjà éprouvé au moins une fois la lourdeur de collègues machistes.

Une partie d’elle était malgré tout déçue de ne pas être taillée pour le métier d’Auror car Raven en parlait avec une flamme dans le regard qu’elle savait partager ! Ca devait être chouette quand même d’avoir de l’action et de ne pas s’ennuyer derrière un bureau, et puis de faire la différence par dessus tout. Marlene voulait elle aussi un métier qui ferait la différence plus tard. Quand elle évoqua les dossiers qu’elle avait de poser sur son bureau, le sourire de Marlene s’assombrit un peu plus … elle se demandait si les vies de Madame Buckley et Madame Prewett s’étaient transformés en dossier sur le bureau de l’Auror. Elle dégusta quelques gorgées de lait et reposa sa tasse, hésitante, avant de demander. « Est-ce que c’est pour ça que vous n’avez pas d’enfants ? Enfin j’me trompe peut-être mais … ». Pour Marlene il était impossible d’avoir des enfants sans dessin sur son frigidaire. « Tout ce que je veux dire c’est que votre métier doit être déjà très dangereux alors peut-être que … je sais pas ! Je pensais juste aux garçons Prewett qui ont perdu leurs parents, et puis à une petite fille que je baby sitte aussi parce que … ben … on sait pas trop où est sa maman j’ai cru comprendre ! ». Tourner sa langue sept fois dans sa bouche, trier ses pensées, tout ça ? Non, non, toujours pas ! Elle essuya sa moustache de lait sur le dos de sa main.

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Mer 11 Jan 2017 - 22:00

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Plus l’Auror parlait, plus sa cadette lui offrait des yeux ronds, comme si ce qu’elle entendait atteignait ses oreilles pour la première fois. Ce qui était très certainement le cas, en réalité. Lire les événements récents plus ou moins heureux sur un morceau de journal était un doux euphémisme comparé à la vraie vie. C’était dans ce monde-là que Raven travaillait. Ainsi, elle avait donc pu découvrir un univers bien différent de ce qu’elle avait, jusqu’à-là, connu à Poudlard, même si les châtiments imposés par sa grand-mère lui en avaient donné un vague aperçu, et en avait conclu que cette réalité était parfois trop dure à accepter. À tel point que cela pouvait même jusqu’à faire baisser le regard, à l’instar de McKinnon, comme incapable de soutenir tout ça. Afin de briser cette petite gêne qui s’était installée, la Lionne se servit un verre de lait avant de se racler la gorge.

« Je continuerai à faire signer cette pétition. »

Raven ne dit rien et accepta les faits. Après tout, c’était son choix et l’Auror ne pouvait rien contre. Elle aurait beau donner tous les arguments de monde, même les meilleurs soient-ils, si la Gryffondor était obstinée dans son choix, rien n’allait pouvoir la détourner de son but. Un entêtement bien digne des lions. Après tout, ce n’était pas pour rien si le Choixpeau l’avait envoyée là-bas. Même si Dumbledore avait souvent dit qu’il estimait que la Répartition se faisait beaucoup trop tôt, Raven pensait cependant que cela dépendait vraiment de chacun. Certains évoluaient, d’autres non. Pour sa part, la sorcière ne savait pas vraiment. Bien sûr qu’elle avait changé… Mais à quel point ? De plus, qui aurait pu deviner qu’une élève de Poufsouffle avait rejoint l’élite des sorciers depuis maintenant près de 15 ans ? Les Rouges et Or étaient réputés pour être courageux, et les blaireaux, loyaux. Or, même si Raven était loyale et fidèle envers ses amis, elle se mettait cependant en danger trop de fois par mois pour qu’elle arrive à les compter. La sorcière ne savait pas, si elle repassait l’étape de la Répartition aujourd’hui, dans quelle Maison elle serait envoyée. Car les Aurors étant tous courageux, ils avaient donc leur place chez les Lions. Alors comment expliquer le fait que ce beau regard bleu se soit retrouvé dans la Maison des Jaune et Noir ? Inexplicable. Et pourtant vrai.

Cependant, Raven avait bien senti la voix de Marlene McKinnon défaillir en fin de phrase. Comme si elle avait voulu ajouter quelque chose mais qu’elle s’était finalement abstenue. Mais avant que l’Auror puisse lui dire quoi que ce soit concernant sa décision sur les pétitions, la jeune fille la remercia chaleureusement de l’avoir sortie de ce trou à rats en posant une main sur la sienne. Cette fois, ce fut à l’adulte d’être surprise. Elle s’était attendue à tout, sauf à ça. Sans penser vraiment à d’éventuels remerciements, l’Auror s’était plus préoccupée de la tirer de l’Allée des Embrumes le plus vite possible qu’autre-chose, et ce pour sa sécurité. Avoir une idée de la discussion qu’elles avaient maintenant ne lui était pas venue à l’idée, et pourtant c’était bien le cas. Par ailleurs, la jeune McKinnon parut fort intéressée par le métier que faisait Raven et cette dernière lui en parla avec plaisir. Après tout, ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait parler de l’une de nos passions à quelqu’un… Cependant, sa jeune interlocutrice ne parut pas réellement satisfaite de sa réponse et grimaça à quelques phrases n’ayant autre sujet que l’excellence. Ah… Etre au top du top, cela n’avait jamais été bien difficile pour Raven. Travailleuse rigoureuse et surtout régulière, elle n’avait jamais hésité à s’imposer à Poudlard. Surtout face à Carrow. Mais ça, c’était encore une autre histoire…

« Wahow ! Ce métier n’est définitivement pas fait pour moi ! Ca supposerait que je me mette à m’intéresser aux potions ou à l’astronomie, et ça, c’est vraiment pas possible ! Ou alors que je me mette à travailler deux fois plus dans toutes les autres matières ! Impossible ! J’ai beaucoup trop de pétitions à faire signer et d’associations et de clubs à gérer … Je pourrais vous montrer d’autres pétitions un jour ? Je vous jure qu’il y’en a de moins dangereuses ! J’en ai aussi pour que les femmes soient plus représentées au sein du ministère ! »

Raven lui sourit, plutôt intéressée par l’idée. En effet, elle ne l’avait que trop souvent répété, mais il y avait une énorme et fulgurante différence parmi les membres du Bureau. Mais pas seulement que chez les Aurors, d’ailleurs. Cela se faisait ressentir également dans le Ministère de la Magie dans son ensemble et, bien souvent, c’était plutôt des personnes de la gente masculine que Raven croisait dans les couloirs, les ascenseurs, et même devant leur lieu de travail. Bien sûr qu’elle croisait des femmes, les sorcières n’étaient pas non plus inexistantes, mais elles se faisaient plus rares. Quoi qu’il en soit, Fawkes en savait quelque chose. Au début de sa carrière, elle avait eu la nette impression que lui faire confiance était comme se jeter dans de l’eau glacée : une pure folie. Confier un important dossier à une femme, vous imaginez ? Mais l’ancienne Jaune et Noir ne s’était pas laissée faire. Faisant preuve d’une patience légendaire, digne d’un blaireau, elle s’était battue pendant des années, clôturant un nombre impressionnant de dossiers, chose normalement impossible pour la gente féminine, et faisant preuve d’un courage et d’une responsabilité irréprochable sur le terrain. Depuis quelques années maintenant, Raven était devenue un membre important du Bureau. La pétition de Marlene McKinnon n’allait peut-être pas jouer un rôle déterminant, mais elle pouvait au moins avoir le mérite de faire réfléchir certaines personnes quant à ce sujet.

« Dans la vie, miss, il faut un moment ou un autre, faire des choix. La pyramide se resserre de plus en plus et bientôt vous ne pourrez plus tout faire. Pour devenir Auror, il faut être rigoureux dans le travail, certes. Mais regardez ce dont le Bureau est capable, à présent. Des personnes avec une énergie comme la vôtre pourraient nous être fort utiles et se révéler d’être de très bons éléments. C’est à vous de voir. Cette décision vous appartient. »

Et honnête, avec ça. Raven mentait rarement, sauf lorsque cela était nécessaire. Lorsqu’elle pensait réellement quelque chose, elle le disait. Mais parfois, cela pouvait générer quelques incidents, comme ce qu’il s’était produit lors de la réunion du Département de la Justice Magique concernant l’inauguration du Musée des Arts et Objets Moldus. Raven, sans réfléchir, avait exposé son point de vue… Jusqu’à parler de la mort des Prewett. Devant Gideon en personne, le fils du défunt couple. L’Auror avait pu lire de la peine dans son regard, ainsi qu’une certaine gêne d’être d’un coup le centre de l’attention. Heureusement pour elle, Fawkes s’était expliquée avec lui calmement et, ensemble, ils étaient repartis sur de meilleures bases.    

« Votre dernière proposition pourrait m’intéresser, miss McKinnon. L’égalité des sexes au travail est une notion qui semble échapper à certains », ajouta l’Auror en soupirant et redressant son dos pour toucher le dossier de sa chaise.

La Lionne semblait pensive et regardait autour d’elle comme pour observer le moindre meuble présent dans la pièce. Qu’est-ce qui pouvait l’intriguer à ce point… ?

« Est-ce que c’est pour ça que vous n’avez pas d’enfants ? Enfin j’me trompe peut-être mais … »

Mais ? La mâchoire de Raven se crispa légèrement. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas songé à cette idée… Car ce n’était pas à cause de son métier que l’Auror n’avait pas d’enfants, loin de là. Non, la raison était plus sombre, plus difficile à aborder, mais pourtant bien réelle. À vrai dire, depuis qu’Elliot avait cessé d’exister, Raven s’était donné corps et âme à son travail, ne pensant pratiquement plus au reste. Donc son travail l’avait, si on voulait, empêchée d’agrandir sa famille, mais ce n’était qu’une cause secondaire, une conséquence à un événement qui avait elle-même entraîné un autre événement.

« Tout ce que je veux dire c’est que votre métier doit être déjà très dangereux alors peut-être que … je sais pas ! Je pensais juste aux garçons Prewett qui ont perdu leurs parents, et puis à une petite fille que je baby sitte aussi parce que … ben … on sait pas trop où est sa maman j’ai cru comprendre ! »

Les Prewett… Elliot... Ils n’étaient pas les seuls à avoir succombé aux mains ennemies. En effet, un de ses amis, Cooper, avait également perdu sa femme il y avait de cela quelques années. Son mari et lui avaient été très proches du temps de Poudlard et, malgré leur éloignement, le serviteur des Trois Balais avait toujours été fidèle à sa mémoire. Peut-être était-ce de lui dont parlait Marlene ? Certainement, cela n’étonnait pas Cooper de faire appel à une baby-sitting afin de garder sa fille. Ainsi, ils se connaissaient sûrement… Les douleurs de la guerre amenaient parfois à faire des rencontres inattendues auxquelles on s’attendait le moins, et c’était peu dire.

« Mon métier est loin d’être le meilleur pour fonder une famille, en effet… J’imagine que nous ne pouvons pas être sur deux fronts à la fois », fit-elle, pensivement.

Or si, cela était tout-à-fait possible. La preuve avec Aaron, Hans Rozen ou encore Eden Potter, qui eux trois avaient réussi à fonder une famille tout en restant au top de leur niveau. Mais cela, Raven se retint de le dire. Oui, là elle mentait. Mais c’était pour une raison personnelle. Elle n’allait tout de même pas exposer sa vie à quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, à une jeune fille de surcroît. La sorcière aux cheveux de jais tenait tout de même à la préserver de la dureté du monde, même si la préparer pour qu’elle y soit confrontée un jour pouvait être une excellente solution.

« L’affaire des Prewett est une histoire sensible pour le Bureau. Nous essayons en général d’en parler le moins possible, sauf concernant le dossier qui est en cours. Malheureusement, ce ne sont pas les seuls à être tombés. »

L’Auror lui lança un regard interrogateur. Elle voulait savoir si cette jeune fille connaissait ou non Cooper Buckley. Raven en était persuadée, après tout ce n’était pas la première élève à fréquenter le pub, et pourtant…

« Une petite fille que vous gardez, me dites-vous… L’Auror fit mine de réfléchir, sourcils froncés. Cela me dit quelque chose. Son père ne travaille-t-il pas en tant que serveur aux Trois Balais ? À moins que je ne me trompe… »

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Jeu 23 Fév 2017 - 11:16

Depuis qu’elle était en âge de prendre des décisions, Marlene n’en prenait absolument aucune. Toute en spontanéité, elle suivait parfois un papillon parfois une ombre comme elle suivait son coeur c’est-à-dire sans jamais se poser trop de questions. Cela avait toujours bien fonctionné pour elle jusqu’à maintenant - sauf peut-être pour le cours d’astronomie mais bon qui aurait pu deviner que le professeur était une peau de vache ? - ce qui expliquait le triste sentiment qu’elle ressentait quant à son avenir : les autres élèves, les professeurs, même sa maman, tous lui mettaient la puce à l’oreille pour l’informer qu’elle entrait dans une nouvelle période de son existence appelée l’adolescence. Sauf qu’elle ne voulait pas grandir. Elle ne voulait pas sortir de Poudlard ni rencontrer de garçons, rien de tout cela ! L’image de la pyramide choisie par Raven, à moins qu’elle ne finisse pharaon et y fasse du toboggan par un étrange coup du sort, ça l’angoissait carrément … Elle fronça les ailes de son nez dans une grimace boudeuse et désapprobatrice. « Peut-être que je finirais comme ce bon vieux Dumby ! Toujours fourrée à l’école avec en plus de chouettes fonctions bien pompeuses au Ministère ! » lança-t-elle avec un large sourire sans se laisser démonter. Marlene vouait une admiration sans borne au directeur de son école, non pas pour son caractère farfelu qui faisait de lui un être attachant auprès de ses autres camarades, mais bien pour ce qu’il accomplissait dans la vie des sorciers. Aucune strate ne semblait pouvoir exister sans lui du Magenmagot de leur pays jusqu’à la Confédération internationale de leur planète. « N’importe quoi en réalité, tant que je fais une différence » conclut-elle plus sérieusement. Elle savait qu’elle voulait ajouter sa pierre à l’édifice, car des idées elle en avait des tas, mais elle ne savait simplement pas encore où et comment la placer sa pierre justement. Pour sûr, elle ne souhaitait pas faire signer des pétitions toute sa vie !

Elle entretenait pour le monde une curiosité insatiable notamment pour les êtres qui le peuplaient. Elle n’avait pu s’empêcher de souligner l’absence d’enfants dans l’appartement de Madame Fawkes. Elle ne jugeait pas que la maternité était une étape primordiale dans la vie d’une femme, loin s’en fallait, ça la surprenait simplement elle qui avait justement pour mère une femme qui s’était accomplie dans ce rôle que lui avait accidentellement imposé la vie. Elle repoussa sa chaise en arrière maintenant que ses jambes n’étaient plus faites de coton et fit quelques pas chez son hôtesse. L’appartement n’avait pas besoin d’être peuplé d’enfants pour être vivant et Marlene se dit secrètement que ça lui aurait plutôt bien plu une vie de solitaire dans son appartement à elle. Elle se dirigea naturellement vers la fenêtre et repoussa délicatement un voilage pour observer le paysage alentour, c’est qu’avec cette histoire de transplanage, elle aurait après tout pu atterrir n’importe où. Il lui sembla reconnaître la ville de Londres. Le ciel était bleu et les rayons d’un soleil d’hiver lui réchauffaient la peau en tapant contre la vitre alors elle resta appuyée à la rambarde de la fenêtre sa tasse de lait frais toujours en main. « Je trouve ça cool comme choix de vie ! ». Marlene admettrait-elle finalement qu’elle pourrait à son tour faire un tel choix un jour ? « Je veux dire par là que j’aime très fort ma maman, et je l’admire beaucoup aussi … mais elle passe tellement de temps à s’inquiéter pour mon frère et moi qu’elle oublie complètement de s’inquiéter pour ce qui se passe autour ». Marlene but une nouvelle lichée de son lait en adressant un regard souriant à Madame Fawkes derrière sa cascade de cheveux blonds avant de poser la tasse vide sur le rebord de la fenêtre. Elle s’étira finalement de tout son long comme un chat paresseux - elle avait longtemps erré dans le froid avec sa pétition en main et il était dur de résister à l’attrait cocooning d’un intérieur british - et se prêta au jeu de la confession. « J’me verrais bien vivre ici plus tard ! ». Elle adressa un sourire sincère à Madame Fawkes avant de pouffer de rire dans un coin de sa tête en se rappelant de l’image de miss sans gêne qu’elle avait tendance à dégager. « Pas forcément chez vous … mais comme vous ! ».

Le regard de l’Auror retrouva bientôt sa dureté quand le nom de Prewett fut prononcé et Marlene qui connaissait le cadet des deux frères orphelins perdit à son tour son sourire. Elle replongea ses yeux clairs vers le paysage alentour qu’un nuage venait d’assombrir. Elle souffla de la buée sur la vitre et y dessina un soleil du bout du doigt comme on dessine une rune pour se protéger. Depuis qu’il avait perdu ses parents, elle avait croisé Fabian, tantôt un badge pour les sangs pur soumis sur le coeur, tantôt en train de placarder une affiche pour le retrait des détraqueurs à Azkaban, alors elle se disait que ce n’était sans doute pas le meilleur moment pour lui parler. Leur relation, sans qu’elle ne puisse se l’expliquer, était passée de chaleureuse à glaciale en un claquement de doigts. Le respect qu’elle entretenait toujours pour son ami couplé à un sentiment de décence pour les évènements qu’il affrontait l’empêcha cette fois-ci de pousser plus loin les jalons de sa curiosité. « Vous savez comment je peux aider ? Je veux dire … est-ce qu’il y a un espèce de code de conduite à adopter avec la famille des victimes pour qu’elle se sente … je sais pas …  ». Comment était-on supposé devoir se sentir quand on perdait d’un coup ses deux parents ? Ca l’aurait anéanti pour le restant de ses jours et elle se sentait terriblement impuissante face à ce que son ami traversait. Elle était complètement perdue dans ses sentiments face à Fabian et soupira de lassitude avant de se tourner plus complètement vers la fenêtre pour dissimuler à son interlocutrice son regard luisant.

Seule une pensée pour Laurel semblait pouvoir percer le nuage et elle sourit tristement en se passant une main sur le visage en se remémorant la babillante petite fille de Cooper. Madame Fawkes semblait également connaître la petite famille et Marlene se tourna de nouveau vers son interlocutrice pour ouvrir de grands yeux surpris avant de rire la voix légèrement enrouée. « Vous connaissez Cooper ? Incroyable ! Partout où je vais, on le connaît tellement qu’il mériterait le statut d’institution ! Vous étiez ensemble à Poudlard ? ». Après tout, si Raven le connaissait, c’était sûrement soit en raison de sa fréquentation à l’école, soit en raison de sa fréquentation du bar, et c’était bien plus poli de présupposer que Madame Fawkes était passé par les bancs de l’école plutôt que par les tabourets des Trois Balais aussi respectable l’établissement puisse-t-il être.

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Mar 28 Fév 2017 - 1:10

La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS F1cb57a29a1d434f0df2ac0fb8549db0

« Peut-être que je finirais comme ce bon vieux Dumby ! Toujours fourrée à l’école avec en plus de chouettes fonctions bien pompeuses au Ministère ! »

J’haussai un sourcil, mi amusée mi offusquée. Jamais encore je n’avais entendu une personne parler d’Albus Dumbledore de la sorte. Pas même Ange ou le jeune Alexandre Rozen. Peut-être que les deux étaient plus dans la retenue, aussi, qu’ils n’allaient pas faire preuve d’irrespect face à une Auror. C’était compréhensif, j’aurais agi de la sorte. Même si, bon, jamais je n’aurais manqué de respect à un sorcier aussi célèbre et puissant que Dumbledore, même dans ma tête. Mais visiblement, la jeune McKinnon pensait différemment. Elle n’avait aucune gêne, se baladant chez moi comme si elle était chez elle, prenant ses aises, ouvrant même mes boîtes de thé sans vraiment faire attention si j’étais d’accord ou non… Une forme d’irrespect que, plus jeune, je n’aurais jamais osé empruntée.

« N’importe quoi en réalité, tant que je fais une différence. »

Même si cette petite aurait pu m’amuser, pourtant je la regardai sans sourire. Mais quelle insouciance à cet âge… Comment pouvait-on être aussi niaise qu’elle ? Je veux dire, lorsque j’avais 15 ans, je me préoccupais déjà beaucoup de mon avenir, je travaillais au maximum afin de figurer toujours dans les meilleurs. Jamais je n’avais eu un esprit de compétition où il fallait écraser les autres à tout prix afin de réussir et de se faire remarquer, non. Juste de l’ambition. J’avais simplement de l’ambition, quelque chose que je possédais encore aujourd’hui, un pilier important qui me permettait de continuer à avancer. Une ambition mélangée à un respect immense pour les personnes autour de moi. C’était ainsi, inscrit dans mes gênes et dans mon éducation. Je ne pouvais faire autrement.

« Dumbledore, lui répondis-je en accentuant bien sur le prénom de mon ancien professeur de Métamorphose, possède aujourd’hui des fonctions car il les a mérité et a travaillé dur pour les obtenir. En fournissant simplement un effort minimum, nous n’arrivons à pas grand-chose dans la vie. »

Cependant, elle aborda par la suite la question des enfants. De la famille. D’une vie en famille en-dehors de ce travail qui demandait beaucoup de temps, d’investissement, d’implication. Savoir s’il était possible d’en avoir une qui tienne la route. À vrai dire, si Elliot avait été encore en vie, nul doute que nous aurions eu des enfants. Cela avait été notre but dès notre sortie de Poudlard, un rêve qui ne s’était malheureusement pas réalisé à cause de son décès. En y réfléchissant, j’aurais pu suivre la même voie qu’Eden, Hans ou même Aaron. J’aurais pu, moi aussi, avoir droit à cette vie de famille que je n’avais jamais connue…

« Je trouve ça cool comme choix de vie ! »

Oh, vous croyez, pensai-je pour moi-même. Je ne savais pas si ce choix de vie était « cool », si je reprenais ses mots, n’empêche que je voyais cette différence fulgurante entre les collègues qui pouvaient avoir une vie à l’extérieur du travail, et moi qui n’avait… Rien. Rien si on enlevait le Chaudron Baveur et Mme Guipure, m’enfin bon, on ne pouvait pas considérer ces activités comme étant avoir une réelle vie en-dehors du Ministère.

« Je veux dire par là que j’aime très fort ma maman, et je l’admire beaucoup aussi … mais elle passe tellement de temps à s’inquiéter pour mon frère et moi qu’elle oublie complètement de s’inquiéter pour ce qui se passe autour »

J’émis un petit rire. Se rendait-elle compte de ce qu’elle disait ? Visiblement, la jeune demoiselle assise en face de moi ne réfléchissait pas beaucoup… Enfin, ses méninges tournaient à vive allure pour distribuer ses pétitions, mais pour le reste… Je me demandai comment elle se débrouillait en cours. Vu sa tête lorsque je lui avais annoncé qu’il allait falloir travailler dur pour devenir Auror, je me doutais bien que ce n’était pas brillant. De plus, une telle remarque dite par quelqu’un qui venait de se faire sauver à deux doigts de la mort… Ce n’était pas très malin.

« Votre mère est donc tout l’inverse de vous. »

Je levai l’index pour éviter qu’elle me coupe la parole. Au vu de son comportement, j’étais quasiment certaine qu’elle allait sortir une phrase pleine de questions avant que je puisse finir mon explication. J’anticipais.

« Je m’explique. Je me raclai la gorge un instant. Avec vos pétitions et votre volonté de changer les choses, vous vous préoccupez énormément de ce qui se passe autour de vous. Cependant, vous ne vous occupez pas assez de vous-même et de votre propre sécurité, »  terminai-je en la pointant du doigt.

Elle allait me répondre avec une phrase têtue et bornée, à n’en pas douter. Ou alors, cela allait la faire réfléchir pour ses manifestations futures. Dans tous les cas, j’avais trouvé le moyen de peut-être lui faire entendre raison. Même si je restais persuadée que cette vraie tête de mule allait rester sur sa position. Fière comme une lionne.

« Vous êtes chez Godric Gryffondor, n’est-ce pas ? »

Autant poser la question, tant qu’on y était. J’étais pratiquement sûre de la réponse. En soi, parader dans la rue pour faire signer des pétitions avec un tel sujet en temps de guerre était un acte de courage. Se montrer sans gêne et prendre ses aises chez quelqu’un que l’on ne connaissait pas étaient une forme de courage également. Peut-être pour ça que je n’avais pas atterri chez Gryffondor. Peut-être que la Maison des Rouges et Or sélectionnait non seulement ceux qui possédaient un courage comme on le connaissait si bien, mais aussi ceux qui en possédait mais sous d’autres formes. Toute la subtilité était là. Mais pourtant, quand on y réfléchissait bien, on pouvait dire que je m’étais montrée forte avec un passé tel que le mien…

« J’me verrais bien vivre ici plus tard ! »

Une nouvelle fois sans gêne, la petite Marlène. Et avec un grand sourire en plus de ça. Elle imprévisible, je ne savais plus comment réagir avec une telle personnalité.

« Pas forcément chez vous … mais comme vous ! »

J’esquissai cependant un léger sourire.

« Vous me flattez, miss. »

Cependant, notre discussion vira par la suite sur tout autre chose. Les Prewett. De cette famille, je ne connaissais que Gideon puisqu’il était en stage chez nous, mais j’avais déjà rencontré ses parents par le passé. Des personnes tout à fait charmantes, leur décès m’avait profondément marquée. L’air de rien, je comprenais exactement ce que pouvaient ressentir les trois enfants devenus à présent orphelins. J’étais moi-même, ainsi que ma sœur, orpheline depuis mes 5 ans, et même si je ne conservais pas un souvenir précis de mes parents, je me souvenais en revanche de ce sentiment de déchirement brûlant qui avait marqué au fer rouge mon âme d’enfant. Grandir sans ses parents avait été synonyme, pour moi, d’enfance horrible et douloureuse. Autant physiquement que mentalement. Pour le plus jeune, Fabian si je me souvenais bien, cette perte devait être insupportable. Le garçon était encore jeune, à peine sorti de l’adolescence mais pas vraiment rentré dans le monde adulte non plus. Une étape où avoir ses parents comme guide était essentiel.

« Vous savez comment je peux aider ? Je veux dire … est-ce qu’il y a un espèce de code de conduite à adopter avec la famille des victimes pour qu’elle se sente … je sais pas …  »

Je calai mon dos contre le dossier de la chaise, sourcils froncés. En effet, c’était une question à se poser. Marlène connaissait certainement le cadet des Prewett puisque ce dernier n’avait pas encore quitté Poudlard. Derrière cette question se cachait donc le but véritable de vouloir aider un ami ou une connaissance. Cette jeunette renfermait décidément bien des surprises.

« Dans mon métier, commençai-je, lorsque je dois annoncer à une famille qu’il vient de perdre un proche et que ce dernier a été assassiné par des Mangemorts… J’essaie d’être le plus neutre possible pour ne pas en rajouter une couche. En général, les victimes apprécient. »

Je pris une gorgée de mon thé, histoire de se remettre les idées au clair.

« En second temps, si vous êtes proches de la victime, la laisser repenser à ce qu’il vient de se produire. Ne pas faire de forcing et la laisser un peu tranquille, le temps qu’elle évacue sa peine. Si elle émet le souhait de se confier à vous, ne refusez pas et écoutez d’une oreille attentive. Ensuite, progressivement, aller lui parler d’autre-chose pour qu’elle puisse tourner la page et se raccrocher à un élément qui deviendra important pour l’aider à avancer. Comme un repère. »

Je ne sais pas si je l’avais aidée ou non, mais c’était en tout cas des points que j’appliquais dans ma façon de travailler. Mes explications et mes conseils étaient tirées non seulement de mon expérience professionnelle, mais aussi de mon passé, de mon vécu. C’est tout cela qui était important. Lorsqu’elle annonça qu’elle gardait une petite fille dont le père avait perdu sa femme, cela fit immédiatement tilt dans ma tête. En effet, ce profil me faisait relativement penser à Cooper Buckley, serveur aux Trois Balais et ancien protégé de mon défunt mari. Je l’avais beaucoup aidé à remonter la pente lorsque sa femme avait été tuée par des Mangemorts, étant donné que nous partagions cette même douleur. Je lui avais donné des conseils pour avancer, avais été un peu comme son guide pour cette longue et dure convalescence psychologique. Et il avait trouvé son pilier dans sa fille et dans son travail. Il en avait besoin pour avancer. Prendre un nouveau départ. Aujourd’hui, tout coulait de source. Et moi, j’étais encore poursuivie par mon passé. Quelle ironie…

« Vous connaissez Cooper ? Incroyable ! Partout où je vais, on le connaît tellement qu’il mériterait le statut d’institution ! Vous étiez ensemble à Poudlard ? »

Un sourire naquit sur mon visage. Je ne m’étais donc pas trompée et il s’agissait réellement de Cooper Buckley, serveur aux Trois Balais. J’étais contente que mon cerveau travaille encore un petit peu. Après tout, j’avais au tout départ prévu de prendre ma journée. Bon, ce n’était pas gagné puisque j’avais fini par sauver la vie d’une demoiselle en détresse au final. Mais c’était déjà mieux que rien.

« Pas tout à fait. Si mes souvenirs sont bons, Cooper était à Serdaigle alors que j’appartenais aux rangs d’Helga Poufsouffle. Cependant, mon… mari faisait partie de l’illustre Maison de Rowena où Cooper et lui se sont rencontrés. Étant plus jeune, il est alors devenu le protégé d’Elliot mais tous deux se sont perdus de vue lorsque nous avons quitté Poudlard. Nous nous sommes revus lorsque Cooper a perdu sa femme. Je l’ai beaucoup aidé à aller mieux. »

Je me souvenais encore, lorsque j’avais perdu Elliot… Pendant une période, autant dire que je n’avais pas été très présentable. Le visage rougi à force de pleurer, je m’étais rarement montrée au monde extérieur, sauf pour le dossier en cours. J’étais restée là, cloîtrée dans cet appartement qui avait vu tant de mouvements, tant d’allers retours, à attendre que le temps passe et que je me fasse à cette idée qu’il n’était plus, qu’il était vraiment parti. Un jour cependant, à une heure inhabituelle de la journée où personne ne venait, la sonnerie avait retentit. Sourcils froncés, je m’étais approchée de la porte sans la toucher, en la regardant comme si elle était un objet inconnu. La sonnerie avait fait son retour une nouvelle fois et j’avais ouvert la porte, surprise d’y trouver un Cooper anéanti tenant un exemplaire de la Gazette du Sorcier. Alors comme ça, il venait d’apprendre la nouvelle. Me découvrant, il n’avait pas su quoi dire et avait fini par murmurer un « Je suis désolé… » que j’avais accepté, les yeux dans le vague. Puis, je l’avais fait entrer et nous avions beaucoup parlé. Notre discussion avait été brève, froide de mon côté, et pourtant nous nous appréciions bien. Mais tout ça faisait à présent partie du passé, n’est-ce pas ?    

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Jeu 2 Mar 2017 - 10:19

En plus d’être sans gêne, Marlene était totalement dépourvue de perspicacité. Aussi, quand Raven la reprit pour corriger le nom du digne directeur de Poudlard, Marlene la regarda-t-elle en poussant un baillement sonore sans placer la main devant la bouche. Ca représentait finalement plutôt bien tout ce qu’elle pouvait penser de cette apostrophe. Elle secoua la tête comme pour se réveiller car la chaleur environnante la fatiguait. « Hum ? » reprit-elle simplement lorsqu’elle retrouva le fil de leur conversation. Ah oui, l’intérêt de travailler comme un elfe ! « Totalement d’accord avec vous ! » conclut Marlene qui pensait être sur la même longueur d’ondes que Raven car quand l’une parlait scolarité, la seconde entendait causes du monde. « Ce serait bien que vous parliez à mes autres camarades un de ces quatre, je me tue à leur répéter ça jour après jour, mais ils sont soit trop concentrés sur le quidditch soit sur un énième parchemin à rendre pour s’en préoccuper ». Elle leva les yeux au ciel, l’air de dire boring. Raven Fawkes et Marlene McKinnon auraient difficilement pu évoluer sur des planètes plus différentes. Marlene était malgré tout l’une des élèves les plus bosseuses de Poudlard surtout au sein de sa maison. Quand une matière lui plaisait comme le soin aux créatures magiques, la botanique, l’histoire de la magie ou même les DCFM, elle s’y investissait toujours au-delà de ce qu’on lui demandait en cours. Il n’était pas rare de la voir marcher le week-end dans les pas de Monsieur Brûlopot pour l’aider à creuser des terriers pour des chartiers par exemple. Par contre, quand une matière comme potions ou astronomie ne la passionnait pas, c’était une toute autre histoire. Les BUSE approchant, elle s’était cette année mis en tête de prendre des cours avec Saul Funestar pour rattraper son retard, décision pour l’instant très peu concluante. Le garçon de Serdaigle était le garçon le plus amusant de leur école, mais il n’était pas très sérieux se disait Marlene.

Marlene s’était entretemps déplacée jusqu’à la fenêtre, espérant que faire quelques pas dans la cuisine, l’aiderait à sortir de la léthargie qui la gagnait petit à petit. Une pensée pour sa maman lui traversa l’esprit, comme souvent, vu que les deux jeunes femmes n’étaient pas uniquement proches de par leur âge. Elle avait toujours été, en plus d’être sa mère, comme sa grande sœur et sa meilleure amie à la fois. Aussi, Marlene eut un rictus amusé quand Raven les qualifia de personnes diamétralement opposées car jamais Marlene n’avait pensé à sa maman en ce sens. Madame Fawkes avait plutôt raison sur ce point et sut très bien l’étayer dans une explication que Marlene suivit avec attention. « C’est pas faux ! » conclut-elle simplement sans pour autant en tirer de grandes leçons de vie car quand on a quinze ans et l’impression de ne rien avoir à perdre, le concept de sécurité reste malgré tout très abstrait. Madame Fawkes poursuivit en s’égarant à deviner sa Maison. « Wahow ! Encore juste sur ce coup ! Vous êtes legilimens ou quoi ? » demanda la jeune fille en oubliant le temps d’un instant qu’elle était d’une parfaite transparence. Il y avait en effet des âmes plus opaques que celle de la rouge et or qui disait toujours ce qu’elle pensait au moment même où elle le pensait. « Je voulais aller à Poufsouffle mais le Choixpeau a dû se rendre compte que j’étais pas assez bosseuse. Finalement, je me plais complètement chez les Gryffondors même si la plupart de mes amies sont justement allées chez les jaunes elles ! ». Elle pensait à Luzia et Hazel, deux de ses meilleures amies qui avaient toutes les qualités de leur maison, à commencer par la loyauté et le juste. Marlene avait toujours trouvé que les qualités d’Helga étaient les plus humaines et les plus nobles de toutes. Une pensée encore une fois à contre courant de celles de la plupart de ses camarades. « Et vous ? Vous étiez dans quelle Maison ? ». Les lèvres de Marlene s’étirèrent en un sourire malin et elle s’égara à deviner davantage par provocation que par réflexion. « Serpentard ? ». Elle n’en savait absolument rien des couleurs de Madame Fawkes, il lui semblait qu’elle était à la fois travailleuse, intelligente, courageuse, ambitieuse … Elle avait simplement lâché le nom de cette maison car elle aimait bien voir l’effet que cela provoquait chez les autres. Elle était entourée de quelques élèves qui considéraient ce mot comme une insulte. Et elle finit par rire doucement en reportant son attention vers le paysage au-dehors de l’appartement.

Si la conversation avait jusque là était amusante, elle prit un tour plus sérieux quand le nom de Prewett fut lâché. Marlene était d’une grande sensibilité et n’aimait pas vraiment se montrer sous un jour triste. Elle jouait distraitement avec les rideaux comme pour se concentrer sur autre chose mais ne perdait pas pour autant un seul mot prononcé par l’Auror. Elle ne put s’empêcher de penser avec ironie qu’avec Fabian, ils étaient en plein dans le stade de la tranquillité, ils ne se parlaient plus du tout. Et quelque chose lui disait qu’il n’y aurait pas de second temps, qu’il ne viendrait pas se confier à elle, elle avait l’étrange pressentiment qu’ils étaient en train de s’éloigner et continueraient ainsi longtemps sur ces étranges voies contraires … Leur amitié avait toujours été tout feu tout flammes jusque là. Elle semblait s’être éteinte. C’était étrange. « Conseils difficiles à tenir mais justes … très justes ! C’est ce que m’a également dit ma maman … ». Une vraie fille à sa maman figurez-vous ! « Merci Madame Fawkes ! ». Car parfois, Marlene avait besoin d’entendre les choses deux fois prononcées par deux personnes différentes. Il ne lui tardait soudainement pas de retourner à l’école car elle se sentait gênée dès qu’elle croisait Fabian, gênée de ses positions politiques qui la caractérisait et qu’elle savait dur à défendre auprès d’une victime de l’obscurantisme. Elle ne les aurait pourtant changées pour rien au monde ses positions, pas même pour un ami qui souffrait. Alors le mieux à faire, c’était en effet de le laisser tranquille encore et encore, mais jusqu’à quand ? Ils finiraient bien par se trouver comme deux cloches un soir dans la salle commune. « Serdaigle ? » s’égara-t-elle à deviner une nouvelle fois avec un rire forcé pour tenter de les extirper de cette discussion devenue bien triste.

Le voile du mystère fut finalement levé sur les couleurs que portaient la dame à Poudlard et Marlene ne fut guère étonnée. Elle afficha une petite moue impressionnée en dodelinant de la tête. Eh bien, Helga Poufsouffle, the place to be quoi ! Elle croisa les bras en restant appuyée près de la fenêtre et écouta avec attention l’histoire de ces anciens élèves de l’école dont elle arpentait aujourd’hui à son tour les couloirs. Son intérêt pour l’histoire ne s’était jamais arrêté à celui de la magie que le Professeur Binns leur contait. « Cooper chez les Serdaigles, j’oublie tout le temps ! » lâcha Marlene en riant car avec sa bonhomie naturelle et sa manière de plaisanter il avait parfois tendance à faire oublier aux autres qu’il était aussi une sacrée tête. « Si Coop-Coop était le protégé de votre mari, j’imagine que vous avez vous-même épousé un sacré bout-en-train ! ». Difficile pour elle d’imaginer le serveur du Trois Balais à l’école sans être amusée. Son rire se mua bientôt en un sourire doux, il était curieux de constater que la plupart des personnes semblaient trouver leur partenaire de vie sur les bancs de l’école. C’était même plutôt inquiétant quand elle l’appliquait à sa propre situation et elle espérait bien échapper à la loterie vu les boulets qu’elle côtoyait chaque jour. « Vous avez su quand qu’il allait devenir votre mari ? C’était un truc de premier regard ou ça vous est tombé dessus un jour comme ça ! ». Un domaine où Marlene avait encore plus à apprendre qu’en astronomie et potions, c’était bien en matière de garçons !

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Jeu 30 Mar 2017 - 18:13

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« Ce serait bien que vous parliez à mes autres camarades un de ces quatre, je me tue à leur répéter ça jour après jour, mais ils sont soit trop concentrés sur le quidditch soit sur un énième parchemin à rendre pour s’en préoccuper »

Je la laissai répondre sans répliquer, la fixant d’un regard neutre. À quoi bon ? Cette jeune fille prenait ses aises comme si elle était chez elle, et rien de ce que j’aurais pu dire n’aurait changé quoi que ce soit. Cela devait être dans sa nature. Après tout, qui était aussi fou pour oser s’aventurer dans l’Allée des Embrumes à son âge ? Au mien, il n’y avait pas de problèmes. De plus, étant Auror, je pouvais me défendre et me méfier. Mais Marlene ne semblait pas être dotée d’une telle sonde qui l’avertissait à chaque fois qu’elle posait le pied quelque part. Il allait falloir qu’elle apprenne ce qu’était le danger…

« Wahow ! Encore juste sur ce coup ! Vous êtes legilimens ou quoi ? »

J’esquissai un léger sourire. En même temps, ce n’était pas bien compliqué de deviner à quelle Maison cette jeune fille appartenait. Pour avoir autant de culot, elle ne pouvait être qu’à Gryffondor. Les Serdaigle étaient trop sages, trop réfléchis. Les Poufsouffle étaient respectueux. Et les Serpentard, trop rusés pour se faire remarquer. Donc il ne restait plus que la dernière Maison : celle des Rouges et Or.

« Malheureusement, non, je ne suis pas legilimens. C’était une simple déduction. »

Ce n’était pas pour me lancer des fleurs, mais en matière de déduction je me débrouillais plutôt bien, il fallait le reconnaître. Mais surtout, j’étais une grande observatrice. Mes yeux scrutaient le moindre mouvement, la moindre mimique suspecte. Chaque petit détail possédait une grande importance et ne devait pas être négligé sous prétexte qu’il ne se voyait pas. Car on ne le disait pas assez, mais il suffisait d’un tout petit détail pour changer toute la donne. Et dans mon métier, cela faisait toute la différence.

« Je voulais aller à Poufsouffle mais le Choixpeau a dû se rendre compte que j’étais pas assez bosseuse. Finalement, je me plais complètement chez les Gryffondors même si la plupart de mes amies sont justement allées chez les jaunes elles ! »

Cette fois-ci, je lui souris franchement. Poufsouffle ? Cette Maison ne lui aurait pas convenu, j’en étais certaine. Et puis, le Choixpeau ne se trompait jamais. Au début, je pensais qu’il avait fait une énorme erreur en m’envoyant à Poufsouffle. La Maison dont personne ne voulait et qui était considérée un peu comme les déchets, les restes de Poudlard. Je ne comprenais pas bien ces préjugés. En effet, à mes souvenirs, chaque membre de ma Maison avait été d’une gentillesse et d’une chaleur incroyable que l’on retrouvait, certes, dans les autres, mais pas autant que chez les Blaireaux. Il y avait dans cette Maison quelque chose de spécial, quelque chose d’unique.

« Et vous ? Vous étiez dans quelle Maison ? »

Mon sourire se figea une micro seconde. Je n’aimais pas trop parler de ce sujet. Cela me rappelait… De trop nombreux souvenirs. Mais de mauvais souvenirs. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre. Mais je n’allais pas lui mentir. Cela n’aurait servi à rien, de toute façon.

« Serpentard ? »

Là, mon sourire s’affaissa. Serpentard. J’appréciais les gens de cette Maison, mais ma famille m’en avait longtemps dégoûté. Et c’était bien justifié. Pourquoi est-ce que la majorité des sang-pur étaient allées à Serpentard et étaient devenues de mauvaises personnes ? Après, on s’étonnait que ces familles donnent une mauvaise image d’eux ! À vrai dire, c’était mes amis qui m’avaient convaincu qu’il y avait du bon, dans cette Maison. Le fils d’un de mes collègues, Alexandre, était à Serpentard, et était un garçon remarquablement sympathique. Comme quoi, il ne fallait pas faire d’un cas une généralité.

Puis, la discussion dériva sur quelque chose d’un peu plus sérieux. Les Prewett. Ce n’était pas n’importe quel sujet. La jeune Marlène me demanda quelques conseils dans ce genre de situation. Elle devait très certainement penser à Fabian Prewett puisque ce dernier était encore à Poudlard. Un Lion lui aussi, me semblait-il. Dans ce cas, ils devaient se connaître et mon interlocutrice voulait appliquer sur lui ce que je lui avais conseillé.

« Conseils difficiles à tenir mais justes … très justes ! C’est ce que m’a également dit ma maman … Merci Madame Fawkes ! »

J’inclinai simplement la tête pour lui signifier que ce n’était rien. J’avais l’habitude. De conseiller, je voulais dire. J’aimais rendre service aux autres, me servir utile. Laisser quelqu’un en détresse ne me correspondait pas, et mon métier me permettait de respecter mes propres valeurs chaque jour. D’abord réticente à l’idée que le Choixpeau m’ait envoyée à Poufsouffle, j’avais fini par comprendre que oui, il avait bien fait. Les principes d’Helga étaient de véritables perles, des joyaux de la philosophie.

« Serdaigle ? »

Jamais je n’aurais pu aller à Serdaigle. Ils étaient beaucoup trop érudits pour que je m’y sente à ma place. Parfois, lorsqu’Elliot commençait une discussion ardue, il arrivait qu’il me perde dès les premières minutes tellement les mots qu’il employait étaient hors de ma portée. Mais bon, j’avais fini par m’y habituer et, au final, ces échanges m’avaient beaucoup instruite.

« Ma  famille entière était à Serpentard. Cependant, le Choixpeau décida de m’envoyer dans la noble Maison d’Helga Poufsouffle, et je ne regrette pas son choix. »

Cooper devint ensuite le centre de la discussion. Ah, Cooper. Une sacré histoire, lui et moi. Enfin, plutôt lui et Elliot. Je ne le connaissais que très peu à vrai dire, mais j’avais appris à en savoir plus grâce à mon défunt mari dont il était le protégé.

« Si Coop-Coop était le protégé de votre mari, j’imagine que vous avez vous-même épousé un sacré bout-en-train ! »

De nouveau, mon sourire se figea et je sentis un certain malaise s’installer en moi. Cette jeune fille avait le don d’être directe, c’était clair et net. Elle ne prenait pas les sujets par les pincettes, non, elle allait droit au but sans faire de détours. Peu importait les conséquences. C’était ça, aussi, l’un des qualités des Lions. La témérité.

« Pas vraiment. Elliot était assez réservé mais il savait prendre les devants. Il savait quand il fallait s’amuser et quand il fallait rester sérieux. Cela n’empêche pas que ces deux-là se soient entendus à merveille. »

Mais elle continua, me posant une question assez… Gênante, il fallait le dire. Je n’avais parlé à peu de gens de ce genre de sujet. Et en général, je gardais tout ça pour moi. Non, en fait je gardais beaucoup trop de choses en moi. Et parfois, cela ne me servait pas beaucoup. C’était même tout le contraire.

« Et bien… Non, je n’ai pas su dès le premier regard. C’est quelque chose qui est venu progressivement. Ne vous inquiétez pas, vous expérimenterez ça bien assez vite. »

Je ne désirais pas m’aventurer plus loin sur ce sujet. Il m’était déjà assez difficile comme ça d’en parler, alors si elle en rajoutait une couche, ça n’allait pas le faire. Soudain, je regardais dehors. Le ciel s’était déjà bien assombri, et je me demandais s’il n’était pas temps qu’elle rentre.

« Ne devriez-vous pas rentrer ? Il commence à se faire tard, votre mère doit s’inquiéter… Je me trompe ? »

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Ven 31 Mar 2017 - 9:54

Marlene sourit gentiment quand Mrs Fawkes lui parla de son sens de la déduction et ajouta cette qualité à la liste de celles dont elle était dépourvue pour devenir une Auror. Elle flottait constamment sur un petit nuage rose et ses amies se moquaient souvent d’elle pour ne pas voir l’évidence. Elle avait mis deux semaines avant de se rendre compte que des casiers avaient été installés dans le grand hall pour l’avent. Elle se voyait bien rejoindre le ministère mais pas un service aussi austère. Elle se demandait parfois même si elle occuperait plus tard un métier de sorcier. Elle avait la chance - du moins de son point de vue - de grandir entre les deux mondes ce qui lui offrait deux fois plus de perspectives. Elle ne voyait pas très clair en l’avenir et dès qu’elle demandait à sa tante - une moldue qui prétendait lire dans les cartes - de lui prédire son futur, celle-ci s’y refusait mordicus. C’est que ça l’aurait pourtant bien aidé, l’adolescence ce n’est pas une période facile.

La rouge et or s’amusa ensuite à deviner la maison de son interlocutrice et lui coula un regard impressionné quand elle lui dama le pion pour répondre qu’elle avait à l’époque rejoint les rangs de l’illustre Helga. « C’est une chouette maison ! J’veux dire toutes les maisons sont chouettes … » lâcha-t-elle en levant les yeux au ciel sans oublier d’inclure la verte et argent. « Mais je trouve que d’une certaine façon, les qualités requises par Helga sont les plus humanistes et aussi les plus nobles … » Le courage, l’intelligence, la ruse, n’est-ce pas que des moyens au fond ? Et que valaient-ils sans la tolérance et le sens de la justice ? Ce n’était pas un hasard si elle avait trouvé la plupart de ses amies chez les blaireaux et non chez les griffons. Le microcosme de la petite salle commune située à côté des cuisines lui avait toujours semblé de plus bien plus équilibré que les autres, leurs élèves ne semblaient pas connaître l’individualité. Marlene se demandait encore parfois pourquoi le choixpeau l’avait envoyée chez les gryffondors, non pas qu’elle ne s’y épanouisse pas bien au contraire, mais parce qu’elle ne se trouvait pas vraiment courageuse, et pour sûr, elle ne l’était pas au sens conventionnel du terme. Elle avait peur de beaucoup de choses : des armures dans les cachots, d’enfreindre le règlement, de la guerre, de souffrir et puis des garçons aussi. C’était pourquoi dès qu’elle croisait une femme d’âge mûre, elle ne pouvait jamais s’empêcher de lui demander des conseils. Elle avait bien sa mère chez qui en glaner mais bon, ça ne lui inculquait pas une confiance innée en l’homme. Elle aimait bien connaître des expériences positives aussi, elle voulait croire en l’amour heureux. Aussi se rassit-elle immédiatement en posant son menton dans ses mains en coupe quand la brune commença à parler de son époux nommé Elliot. Un Serdaigle réservé mais qui savait prendre les devants ? Marlene essaya de fixer sur cet homme un visage connu mais n’y parvint pas. Saul et Tsadkiel étaient juste réservés et elle ne les imaginait pas trop capables de prendre les devants. Peut-être Arthur McLane qui sortait avec son amie Maya ? Oui, le visage d’Arthur se prêtait davantage au récit. Quant à Cooper, il était pour elle un cas unique inimitable. Elle fut rassurée et un fin sourire se dessina sur son visage quand elle lui expliqua qu’elle n’avait pas connu le coup de foudre mais un amour progressif. Marlene était un peu fleur bleue et avait longtemps rêvé de l’amour au premier regard, seulement elle n’avait toujours pas été transpercée par une flèche de cupidon, et cela la rassurait de savoir qu’une forme d’amour plus progressif et raisonnée existait bel et bien. Qui sait ? Elle n’était peut-être pas si désespérée ? « J’espère ! » lâcha-t-elle dans un rire amusé en se redressant sur sa chaise parce que pour l’instant ce n’était pas trop ça. Il y avait les garçons qui lui plaisaient mais qui étaient plus âgés et ne lui paraissaient pas accessibles et les garçons qui lui courraient après et ne l’intéressaient absolument pas. Elle était l’une des seules à ne jamais avoir embrassé de garçon à Poudlard et, même si certains jours elle souhaitait se débarrasser de ce fardeau en posant ses lèvres sur le premier venu pourvu qu’il ne s’agisse pas de Thomas Avery, elle espérait quand même au fond d’elle que son premier baiser se réalise avec quelqu’un qu’elle aime au moins un peu.

Elle aurait pu écouter les chroniques de la vie amoureuse de Raven Fawkes jusqu’à ce que la nuit tombe - le temps s’était d’ailleurs déjà bien assombri - mais l’Auror lui rappela l’existence de sa mère qu’elle avait mis entre parenthèses le temps d’un instant. « Haaaaaaan ! » lâcha-t-elle catastrophée en portant ses mains à sa bouche. Elle avait complètement oublié sa maman moldue sur le chemin de traverse ! Si sa maman devait s’inquiéter pour elle, eh bien elle s’inquiétait aussi ! « J’ai complètement oublié ma maman ! Il faut que je la rejoigne tout de suite ! Elle est moldue et ne comprend pas toujours tout aux coutumes sorcières … ». Enfin ça, c’est ce que Marlene pensait car en réalité c’était de sa maman qu’elle tirait le don de s’intégrer partout. Sauf que maman McKinnon, elle le faisait toujours sans énerver personne contrairement à sa fille, une vraie femme admirable. C’est que Marlene avait suivi le tenancier de la Pomme Empoisonnée dans l’allée des embrumes quand sa maman était sagement restée à papoter avec Madame Guipure, c’était plutôt parlant, non ? Elle remit en toute hâte tout son manteau et regarda de nouveau par la fenêtre pour essayer de situer géographiquement sa position mais elle dut bien s’avouer vaincu. « J’connais rien à Londres, j’suis de Glasgow ! » avoua-t-elle finalement en se frottant la tempe et au cas où sa manière de rouler les r n’aurait pas encore bien aiguillé son hôtesse. Elle leva finalement ses yeux de biche effarée vers elle. « Dites Madame Fawkes, vous auriez une cheminée que je pourrais emprunter ? Je suis pas certaine que mon estomac résiste à un nouveau transplanage … ».

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Mar 18 Avr 2017 - 17:30

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Mes interrogations semblèrent avoir eu son effet. Encore une fois, je ne m’étais pas trompée. Mais la jeune fille avait dû passer deux bonnes heures sous mon toit, et j’avais peur que sa mère soit inquiète. Je n’avais jamais eu d’enfant, mais j’imaginais ce qu’elle pouvait ressentir. Et pourtant, j’avais toujours aimé en avoir. Pour leur prodiguer cet amour que je n’avais jamais reçu durant mon enfance. Alexandre Rozen en était un exemple. Avoir gardé ce bébé pendant plusieurs mois avait été une véritable joie. Je ne savais même pas s’il s’en souvenait encore, mais moi si. Pour l’avoir bercé dans son landau, lui avoir raconté ces contes moldus qu’il quémandait à chaque fois, pour l’avoir nourri ou même lavé… J’y avais pris un immense plaisir. Et je savais que, sans cette tragédie, Elliot et moi aurions été de bons parents. Je le connaissais. Je savais qu’il aurait été comme ça. Et à la place de la mère de Marlène, si je voyais ma fille disparaître sans donner de nouvelles, j’aurais été dans un sale état.

« J’ai complètement oublié ma maman ! Il faut que je la rejoigne tout de suite ! Elle est moldue et ne comprend pas toujours tout aux coutumes sorcières … »

Oh. Misère. Mais qu’est-ce qu’une moldue fichait dans les rues du Chemin de Traverse… Qu’allait-il se passer si on lui demandait sa baguette, un jour ? Elle serait dans un sacré pétrin. Sans personne à ses côtés. À moins qu’elle soit dans le côté moldu… Bref, je ne connaissais pas cette famille, mais il était grand temps que la jeune Marlène retrouve sa mère et rentre chez elle. Je me levai et, d’un coup de baguette, les tasses vinrent se laver d’elle-même dans le lavabo et le thé rejoint son tiroir. Lorsque l’élève m’annonça qu’elle venait de Glasgow, je lui souris gentiment. Oui, bien sûr que j’avais remarqué. L’accent de ces habitants était plus que reconnaissable. J’avais grandi avec l’accent londonien. La normalité dans toute sa splendeur.

« Dites Madame Fawkes, vous auriez une cheminée que je pourrais emprunter ? Je suis pas certaine que mon estomac résiste à un nouveau transplanage … »

À cette phrase, j’émis un petit rire. Qu’il était charmant de voir que les enfants appréhendaient un petit peu le transplanage. Marlène ne devait pas encore avoir passé son permis. Elle devait être trop jeune. Mais après ça, le transplanage devenait indispensable pour tout bon sorcier. Je l’utilisais tout le temps, même si j’essayais de maintenir la marche à pied, de temps en temps. Tout compte fait, les sorciers étaient de gros paresseux…

« Bien entendu. Suivez-moi. »

Sans vraiment attendre sa réponse, je l’entraînai dans une pièce adjacente. Mon bureau. Sur la table au centre étaient disposés des dossiers qui avaient été autorisés à quitter le Bureau afin que je puisse m’y pencher chez moi. D’un coup de baguette, la pochette d’une affaire se referma et, d’un mouvement de la main, je montrai la cheminée à la jeune fille. C’était une cheminée dans ce qu’il y avait de plus banal. Je pris alors un petit pot en bois dans lequel était gardé précieusement la Poudre de Cheminette et la lui tendit.

« Tenez. Je compte sur vous pour arriver à bon port. Je le saurai, de toute manière, s’il vous arrive quelque chose. »

Bon, certes, c’était un mensonge. Mais un petit mensonge. Et pour son bien. J’espérais qu’elle arrive à bon port sans s’aventurer je ne sais où. De toute manière, après son départ, j’avais bien l’intention de me transformer sous ma forme d’Animagus et d’aller jeter un coup d’œil au Chemin de Traverse. Juste pour m’assurer qu’elle retrouve bien sa mère.

Fiche de RP (c) Miss Yellow


Citation :
• 500 mots ▬ 2 dragées
• Sans le nom du personnage ▬ 2 dragées

Total = 4 dragées
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Marlene McKinnon*

Marlene McKinnon*


ORDRE DU PHÉNIX
La meilleure défense, c'est l'attaque

ORDRE DU PHÉNIXLa meilleure défense, c'est l'attaque
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| AVATARS / CRÉDITS : © Thx Agathe
| SANG : ⊰ Mêlé


Caractéristiques du sorcier
| EPOUVANTARD : Marque des Ténèbres
| PATRONUS : Canard coureur indien
| POINTS DE COMPÉTENCE :

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MessageSujet: Re: La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS La pomme empoisonnée ? Ca a l'air cosy | SUJET CLOS 129196351Jeu 20 Avr 2017 - 17:06

Le temps s’était assombri et Marlene était pressée de retrouver sa maman à la fois parce qu’elle s’inquiétait pour elle mais également parce que l’inversement devait l’être aussi et qu’elle craignait de se faire tirer les oreilles. Elle emboîta d’un pas franc celui de l’Auror et découvrit une pièce jusque là restée secrète car son impolitesse ne l’avait tout de même pas poussé à ouvrir les portes fermées. Les placards et les dossiers, c’était par contre une autre histoire … Et la curiosité naturelle de Marlene la poussa à pencher la tête pour s’intéresser au dossier ouvert sur le bureau de Mrs Fawkes. Marlene ne bénéficia que d’une fenêtre de temps inférieure à deux secondes avant que l’Auror ne referme son dossier mais cela suffit pour piquer sa curiosité. Le dossier renfermait la photo d’une femme qu’elle connaissait uniquement de vue et sans doute ne l’aurait elle même pas reconnue si sa disparition n’avait pas été évoqué l’instant précédent. Il s’agissait de l’épouse de Cooper, elle l’avait déjà vue en photographie lorsqu’elle gardait Laurel. Un nom qui ne lui était pas inconnu la surprit car il s’agissait d’une bien étrange association. Travers et Buckley ? Pourquoi ? Marlene releva le visage vers Mrs Fawkes avec un sourire gêné et des joues rougissantes avant de baisser les yeux vers le bol de poudre de cheminette qu’elle lui tendait. Elle ne doutait pas de sa perspicacité et sa gêne ne lui avait sans doute pas échappé. Pourtant elle ne dit rien et se contenta de se racler la gorge afin de ne pas tousser quand viendrait le moment de prononcer distinctement son lieu d’arrivée. La journée avait déjà été suffisamment riche en surprises … bonnes ou mauvaises … elle n’aurait su le dire.

« Merci Mrs Fawkes ! Pour le thé … et puis … le reste aussi ! ». Qu’elle lui ait sauvé la vie ou pas, Marlene n’en saurait jamais rien. Mais elle avait en tout cas grandement apprécié leur échange. C’était plaisant de parler pour une fois à une grande dame qui n’était pas sa maman. Elle s’enfonça dans l’âtre de la cheminée et adressa un dernier sourire empli de gratitude à l’Auror avant de prononcer distinctement sa destination. « Chemin de Traverse ! ». Elle lâcha la poignée de poudre qui avait rendu célèbre Ignatia Wildsmith de chez Serdaigle et des flammes vertes l’enveloppèrent avant qu’elle ne disparaisse.

La nuit était déjà tombée quand elle retrouva sa maman et elle se fit malheureusement tirer les oreilles sous le regard désapprobateur de Mrs Guippure qui avait sans doute dû supporter sa mère en train de se faire un sang d’encre - c’était à bien des égards pire que de se faire tirer les lobes - et se promit de ne pas recommencer de sitôt. Elle dormirent ce soir là à l’hôtel dans une grande chambre qu’elles partageaient et Mrs McKinnon dont la colère avait fini par s’atténuer écouta le récit de la folle journée que sa fille brûlait de lui raconter. Elle n’oublia aucun détail … sauf peut-être celui concernant son ami serveur aux Trois Balais. C’était une information après tout confidentielle et le respect que lui avait imposé l’Auror lui imposait de ne pas le répéter. Cette information n’était néanmoins pas tombée sous les yeux d’une aveugle et foi de McKinnon, elle saurait en faire bon usage, en temps voulu !

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