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Sujet: Dans les prémices du souvenir [Jake] Jeu 5 Jan 2017 - 23:59
Raven s’arrangea une nouvelle fois les cheveux. Lorsqu’elle sortait à l’extérieur, la sorcière veillait toujours à ce qu’elle soit présentable. Et aujourd’hui plus que d’habitude. Pourquoi, allez-vous me dire ? Et bien, disons que tout était lié à Elliot, son défunt mari, encore une fois. Ce dernier avait toujours aimé, que dis-je, adoré le Quidditch. Fervent supporter de l’équipe d’Irlande, l’Auror avait encore le souvenir d’être allé à chacun de leur match. Son mari avait jugé ce sport très important malgré le fait qu’il n’ait pas fait partie de l’équipe de sa Maison lorsqu’il était à Poudlard, mais l’un n’empêchait pas l’autre. En réalité, il n’avait jamais été à l’aise pour jouer, regarder lui suffisait amplement. Depuis que tous deux avaient terminé leur scolarité, ils avaient vu la composition de l’équipe irlandaise changer, bouger, tourner, et le regretté Serdaigle avait pratiquement toujours su tous les noms de chaque joueur qui y était passé. Mais le dernier sur la liste avait été le non moins célèbre Jake O’Hara, batteur de l’équipe de Quidditch d’Irlande et des Crécerelles de Kenmare. Ce joueur avait tout de suite tapé dans l’œil d’Elliot, qui l’avait souvent qualifié d’un des plus grands batteurs de l’histoire du Quidditch en devenir. Et il n’avait pas eu totalement tort, nombreux étaient ceux qui pensaient la même chose. Raven l’avait juste connu de vu, étant donné que le sorcier avait fait partie de l’équipe de Quidditch de Serpentard, sa Maison, à l’époque où la sorcière était encore scolarisée là-bas.
Cependant, ce rythme soutenu d’aller voir chacun de leur match s’était brisé et avait foncé droit dans un mur. Après le décès d’Elliot, Raven avait cessé tout lien avec l’équipe d’Irlande, et même avec le Quidditch en général. Ce domaine lui avait rappelé trop de souvenirs douloureux, et faire face à un terrain rempli de sorciers volants sur des balais à la poursuite de petites ou grosses boules magiques… Sans l’homme qui l’avait fait vibrer, ce genre d’activités avait perdu tout son sens, et Raven n’y avait plus vu grand intérêt. De plus, elle s’était vite fait emportée par la routine du travail. Le métier d’Auror était une profession qui demandait un grand engagement, un dépassement de soi-même tout le temps et, bien que certains élèves de Poudlard pensaient que cette élite était uniquement sur le terrain, elle s’occupait aussi énormément des dossiers de grands mages noirs connus et traqués dans tout le pays. Après cet incident dramatique, la sorcière s’était enfermée dans son travail, se refermant également sur elle-même pour que son visage de montre pas ce qu’elle ressentait. Aucun sentiment, si ce n’était de la froideur, ne se dégageait de Fawkes, si bien que l’on se résignait parfois à venir lui parler. Pourtant, les gens qui la connaissaient ou qui lui adressaient la parole pourraient vous dire que l’Auror était accueillante, légèrement souriante et avenante. En réalité, la sorcière n’avait pas du tout été comme ça auparavant. Malgré cet air légèrement froid qu’elle avait toujours adopté, Raven avait été pleine de vie. Mais cela s’était perdu, il y a de cela 6 ans. Toujours pour la même raison. Quelque chose en elle s’était brisée, ce soir-là. Quelque chose que la sorcière n’avait jamais pu récupérer. Mais bon, Raven avait bien vécu 6 ans comme ça et, à moins d’un grand miracle, ce n’était pas près de changer…
Malgré cette rupture brutale entre l’Auror et le monde du Quidditch, Raven avait cependant vu dans la Gazette du Sorcier que l’équipe d’Irlande s’apprêtait à venir jouer en Angleterre, dans le terrain situé non loin d’où la sorcière habitait. Enfin, pas loin… Façon de parler, les distances devenaient minimes lorsque l’on était un sorcier accompli capable de transplaner. Elle avait tout d’abord hésité. Un léger doute s’était immiscé dans son esprit. Celui de la crainte. Ou de la peur, peut-être. Sûrement un peu des deux, tout compte fait. Remettre les pieds dans un terrain de Quidditch risquait de faire ressortir beaucoup de choses, et Raven n’était pas bien sûre de le vouloir. Si c’était pour revivre la même situation qu’à Ste Mangouste alors qu’elle avait rendu visite à Soyle Hoover, ce n’était même pas la peine. Néanmoins, sa conscience intérieure la titillait. Pourquoi pas, après tout ? Elle n’avait plus rien à perdre, mais tout à gagner. Qui ne tente rien n’a rien, comme le disait ce fameux proverbe. Finalement, la sorcière avait décidé d’y aller. Pour Elliot. Juste pour honorer sa mémoire. Après tout, c’était un peu comme si la sorcière l’amenait avec elle. Fawkes avait acheté sa place quelques semaines auparavant afin d’être sûre qu’il en resterait. Fouillant dans son sac à main, elle en ressortit le portefeuille dans lequel son billet d’entrée se trouvait, histoire d’être sûre de ne pas l’oublier. Rassurée, la sorcière aux cheveux de jais rangea le tout, vérifia que sa baguette était bien dans sa manche droite et transplana.
Ploc L’appartement était à présent aussi silencieux qu’un sortilège informulé.
Sentant le sol sous ses pieds, Raven rouvrit les yeux et fit face à l’immensité de la structure. Le souffle court, elle sentit l’émotion la gagner et marcha pour faire passer ça. Elle avait toujours été impressionnée par les lieux, autant par ce stade imposant que par la foule monstrueuse qui attendait pour rentrer. Tout ceci lui rappelait beaucoup de choses, mais elle avait cette force tenace en elle de continuer. Après avoir franchi les barrières de sécurité, l’ancienne jaune et noir partit à la recherche d’une place convenable et opta pour un rang assez reculé. Après tout, mieux valait laisser la place aux supporters qui risquaient de s’agiter plus que de raison. L’Auror n’avait pas réellement envie de se retrouver au milieu de tels déchaînés. De toute façon, elle était venue simplement honorer la mémoire de son époux, pas pour suivre avec une attention exemplaire tout le match même si, dans son cœur, tout balançait en faveur de l’équipe d’Irlande. Fawkes espérait qu’O’Hara soit là. Mais apparemment, la constitution de l’équipe n’avait plus vraiment changé depuis que le batteur l’avait intégrée. Tant mieux. Soudainement, le commentateur pris la parole. Grâce à un simple Sonorus, tous les supporters l’entendaient sans pour autant se faire casser les oreilles. Les équipes rivales firent alors le tour du terrain sous les applaudissements et les cris des fans. Malgré la vitesse, Raven pu apercevoir Jake O’Hara. Elliot aurait été ravi de savoir que le batteur n’avait pas changé. Les joueurs se positionnaient, le match fut lancé. Ce fut le début d’un grand et époustouflant match…
▬▬▬▬▬▬▬▬▬
Ça y est. Cette ambiance folle à laquelle Fawkes avait assisté s’était soldé par la victoire de l’équipe d’Irlande. Un très beau match d’une qualité de jeu que la sorcière n’avait pas vu depuis longtemps, et à présent elle ne regrettait pas d’avoir fait ce premier pas. Alors qu’elle avait craint ne pas pouvoir supporter cette masse de souvenir, Raven avait fini par être totalement emportée par le défilé de tous ces joueurs jusqu’à en oublier ses peines. Le stade se vidait progressivement et les gens parlaient entre eux pour partager leurs impressions, imitaient parfois grossièrement leurs idoles lorsque ce dernier avait fait un mouvement impressionnant, et ce sous le regard mélancolique de l’Auror. Cette dernière ne s’était pas encore levée et, au bout de quelques dizaines de minutes, elle fut bientôt la seule à rester. La sorcière était bien, ici. La vue d’un terrain calme la reposait et Raven n’avait pas envie de penser à autre-chose que suivre le fil de ses pensées. Soudain, elle entendit quelques pas arriver à sa gauche et tourna immédiatement la tête. Même pensive, ses sens n’en étaient pas moins aiguisés. Reconnaissant le nouveau venu, Raven se leva et le salua d’un signe de tête en lui tendant la main.
« Mr. O’Hara. Félicitations pour ce match. J’imagine que l’équipe d’Irlande rajoute une nouvelle victoire à son tableau. »
Elle avait dit cela avait énormément de douceur, oubliant par mégarde cette sévérité qui la caractérisait pourtant fort bien. Les prémices d’un souvenir qui l’influençait, sûrement.
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Sujet: Re: Dans les prémices du souvenir [Jake] Dim 15 Jan 2017 - 18:48
Aujourd’hui était un jour important. On jouait un match ce soir, mais on le jouait chez nous, et il était hors de question qu’on se fasse battre sur notre terrain. On s’était entrainé comme des fous depuis la reprise de la saison, notre belle équipe était bien préparé. D’ailleurs nous n’avions pas eu énormément de défaites pour l’instant et ça nous allait bien. Mais ce soir nos adversaires étaient les Allemands, et eux non plus n’avaient pas perdu beaucoup de match. Autant dire que ça allait être féroce ce soir. Chacun voulait conserver une belle lignée de victoire, les Allemands rêvaient de nous battre chez nous, et pour nous, Irlandais, perdre sur notre terrain serait horrible, alors on allait tous donné.
Comme chaque jour où j’avais match, je passais une journée des plus tranquilles, loin de tout stress. Sachant qu’il y aurait beaucoup de monde pas loin de chez moi, j’avais décidé d’aller chez mon père, en pleine Irlande, où je savais que je serais tranquille. Et comme à chaque fois, je voyais ma fille. J’avais de la chance, j’étais resté en très bon terme avec Julia et je n’avais donc pas à me battre avec elle pour voir Ruby. Nous nous étions séparés d’un commun accord, ne supportant plus de nous prendre tout le temps la tête. J’avais subi ça jusqu’à mes 8 ans avec mes parents et je ne voulais pas que ma fille grandisse dans cette ambiance. Cela faisait maintenant trois ans que nous étions séparés et notre relation c’était amélioré, et ainsi Ruby avait un environnement sain pour grandir. C’était souvent qu’elle venait me voir les jours où j’avais match, pour m’encourager, et pour que je puisse me détendre en jouant avec elle. Ainsi je ne pensais pas au match qui allait arriver, et je ne tournais pas en rond dans une pièce en attendant que les heures passent. Les gens attendaient souvent beaucoup de moi. Certains me considéraient même comme le meilleur batteur du monde, mais pour moi ils abusaient un peu. J’étais certes un très bon joueur, mais pas jusqu’à être le meilleur. Mais j’avais tout de même cette pression sur les épaules, les supporters s’attendaient à ce que je fasse des miracles, et la presse aussi. Elle ne se gênait jamais pour m’enfoncer quand on faisait un mauvais match. Je n’étais pas le capitaine, mais je prenais plus que lui lors de nos défaites, c’était fou ça.
L’heure d’y aller approchait et c’est Ruby qui me le fit remarquer. Elle m’impressionnait cette petite du haut de ses 8 ans et demi. Mais elle avait raison, il était tant pour moi d’y aller afin de pouvoir me préparer et m’échauffer correctement. Je dis au revoir à tout le monde et fit un dernier câlin à ma fille avant de transplaner au terrain de Quidditch. J’arrivais directement à l’intérieur du terrain, afin d’éviter la foule qui se faisait déjà entendre à l’extérieur. Je me dirigeais alors vers les vestiaires pour rejoindre mes coéquipiers. On se prépara dans le silence, tous concentrés sur le match qui allait se jouer ce soir. Quelques minutes avant le début du match, notre capitaine se leva et nous fit le discours habituel pour nous motiver. Nous l’étions déjà pas mal, mais avec ça on était gonflé à bloc. C’était pour cela que c’était lui le capitaine et pas moi. Il avait ce don pour motiver l’équipe que je n’avais pas. Je savais le faire, mais pas aussi bien que lui. On entendit alors la voix du présentateur s’élever. Le début du match n’allait pas tarder. On prit place près de l’entrés du terrain, prêt à décoller à l’appelle de nos noms. Les supporters étaient fous, comme d’habitude, et on entendit un tonnerre de cri lors de notre arrivée. Après notre tour de terrain habituel, on se positionna, attendant le coup de sifflet du début de match. On sentait la tension entre les deux équipes. Enfin le coup de sifflet retentit.
▬▬▬▬▬▬▬▬▬
L’ambiance était folle dans les vestiaires. On avait gagné contre les Allemands. Ça avait été un match très dur, mais on était sorti vainqueurs. On pouvait enfin souffler après toute cette pression accumulé ces derniers jours. On pouvait être fier de nous, surtout nous les batteurs. Aucun membre de notre équipe n’avait été touché par un cognard, et nous avions fini ce match avec tout le monde sur le terrain. Ce qui était un miracle vu les attaques de nos adversaires. Les Allemand eux avaient subi quelques pertes, et c’était ça qui avait fait la différence. Mais même avec un batteur et un poursuiveur en moins, ils s’en étaient bien sorti, il fallait le reconnaître, ils étaient très bon. Content d’être tous réunis, pour une fois, à la fin d’un match, il était tout de même temps de sortir. Les journalistes et les fans attendaient sûrement à la sortie du stade. Comme d’habitude, je passais mon tour. Les foules, qui crient, qui s’agitent et te sautent dessus, ce n’était pas trop mon fort, surtout à la sortie du terrain vu le monde qui était venu nous voir. Quand il fallait vraiment que je le fasse, je le faisais, affichant un grand sourire, mais ce soir je n’étais pas obligé, et je sortirais lorsque la foule aura diminué un peu.
Je pris la direction des gradins, qui étaient désormais vide. De tout en haut, on avait une vue magnifique il n’y avait pas à dire. C’était hallucinant de se dire qu’il y a peu de temps, cette endroit si calme était inondé de cri et de chants. Mais ça faisait du bien un peu de calme de temps en temps, surtout après un match aussi tendue. Je pouvais enfin me détendre complètement. Scrutant le stade, que je croyais vide, j’aperçu une silhouette non loin de moi. Visiblement je n’étais pas le seul à profiter de ce calme. Je me rapprochai alors doucement d’elle. Elle ne m’y pas longtemps à m’entendre et tourna la tête si vite que j’en fus surpris. J’espérais ne pas lui avoir fait peur. Je ne la connaissais pas, mais son visage me disait quelque chose, et rapidement ça me revint. Elle avait été préfète de Poufsouffle lors de mes premières années à Poudlard. Je n’avais jamais connu son nom, mais je connaissais de vue tous les préfets. Par contre, elle, elle me connaissait, et me tendit la main pour me saluer. Je lui tendis à mon tour la main, même si j’étais surpris. J’avais plus l’habitude que l’on m’appelle par mon prénom, et qu’on me saute presque dessus.
« Appelez-moi Jake. Et merci. Oui en effet, nous rajoutons une victoire à notre longue lignée sans défaite, Mrs … ? »
Elle connaissait mon nom, autant que je connaisse le sien, ça sera plus simple pour parler.
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Raven Fawkes
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Sujet: Re: Dans les prémices du souvenir [Jake] Mar 17 Jan 2017 - 23:21
Raven n’avait jamais été très démonstrative au niveau des sentiments. Pas seulement dans sa vie d’adulte, d’ailleurs. Cela avait toujours été globalement le cas, même durant ses années de collège. Elle n’avait jamais été le genre de personne à sauter de joie sur quelqu’un ou à avoir le visage éclatant de bonheur. Toujours dans la retenue, avec grande gentillesse et générosité, certes, mais l’Auror avait tendance à se montrer froide et intransigeante avec n’importe quel sujet. Au travail, c’était le cas. Cette barrière qu’elle montrait s’était endurcie avec le temps et avec les événements plus ou moins douloureux qui avaient parsemé son chemin d’embûches. Raven avait parcouru tout ça pour être la femme qu’elle était à présent. Et elle ne se voyait pas être autrement.
Mais aujourd’hui avait été un jour différent. Un jour chargé en émotions et en souvenirs. L’équipe de Quidditch d’Irlande était venue disputer un match contre l’Allemagne pas loin de l’appartement de Raven –enfin, façon de parler quand on peut transplaner. Le Quidditch. Ce fameux sport sorcier, de très loin le plus célèbre du monde magique entier, qui rassemblait chaque saison des supporters toujours plus nombreux. Cela commençait à Poudlard. La possibilité d’appartenir à l’équipe de Quidditch de sa propre Maison permettait non seulement de se faire un nom dans l’école, mais également de se faire plaisir et de profiter. Car si rares étaient ceux qui intégraient une équipe professionnelle après le collège de sorcellerie, la plupart arrêtaient bien souvent de pratiquer. Après, certains commençaient à apprendre à voler bien avant Poudlard. En effet, quelques-uns des anciens camarades de Fawkes avaient déjà eu cette opportunité d’apprendre à maîtriser le balai chez eux, dès leur tendre enfance, sous le regard bienveillant de leurs parents. En général, c’était ceux-là qui finissaient par se présenter aux recrutements. Ils étaient tellement à l’aise que la vitesse ne leur faisait pas peur.
Pour sa part, l’Auror n’utilisait pas bien les transports volants. Dans son métier, ce n’était pas vraiment utile. Enfin, cela dépendait vraiment, certains de ses collègues étaient très confiants sur un balai, et pour eux cela constituait un moyen de transport assez rapide. Mais pour Fawkes, le transplanage suffisait. Notez bien évidemment qu’elle était également Animagus en forme d’oiseau, ce qui lui permettait ainsi de parcourir de très grandes distances en très peu de temps et en restant inaperçue. Pour les missions d’espionnage, cela se révélait être assez pratique et efficace. Ces derniers temps, l’Auror en avait eu rarement recours, étant donné que les dossiers papiers sur son bureau ne faisaient qu’augmenter de jour en jour. Donc bon. Un moment, il fallait voir quelles étaient les priorités. Même si voler lui manquait, parfois.
Si elle était aujourd’hui présente dans ce Stade Quidditch, c’était bien pour honorer la mémoire d’Elliot Davis, son défunt époux. En effet, l’ancien Serdaigle avait été fan de ce sport depuis sa tendre enfance et avait toujours placé l’équipe d’Irlande dans les premières places de son classement personnel. De plus, lorsque Jake O’Hara avait intégré l’équipe, c’était avec grande impatience que le bibliothécaire suivait leur actualité dans les journaux même si, le plus souvent, c’était sur place qu’il se rendait. Toujours avec Raven pour l’accompagner, bien sûr. Mais depuis son décès, la sorcière aux yeux bleus transperçant avait cessé toute activité de la sorte. Cependant, en voyant que l’équipe d’Irlande jouait tout près d’ici… Cela avait attisé la curiosité de l’Auror et, au bout de quelques longues minutes de réflexion, elle s’était finalement décidée à y aller. Décision que Fawkes ne regrettait pas, au final. Le match s’était terminé avec une victoire pour son « équipe favorite » (façon de parler, Raven n’avait jamais réellement suivi avec ardeur le Quidditch) et la femme charismatique avait pu constater que le batteur anciennement Serpentard avait gardé son poste. Tant mieux, dans ce cas.
À la fin, alors que tout le monde était partie, la sorcière était cependant restée en haut des gradins à contempler avec nostalgie le calme d’un terrain vide. Il lui semblait pouvoir respirer de nouveau, et être un peu seule était quelque chose de reposant, de tranquillisant. Les souvenirs revenaient peu à peu, mais au contraire des fois précédentes, cela ne la fit pas tomber dans un espèce de monde parallèle où elle perdait toute notion du temps. Ici, c’était réellement et juste le passé qui refaisait surface, et l’Auror se surprit à ne pas trop souffrir. Peut-être était-ce la vue de ce stade qui lui faisait cet effet ? Très certainement. Seulement, sa solitude ne se fit pas longue puisque le fameux Jake O’Hara vint à sa rencontre. Enfin, peut-être n’était-ce pas vraiment pour la voir elle. Après tout, ils avaient dû se parler quoi, une fois ou deux peut-être, durant Poudlard ? Peut-être l’avait-il remarquée, elle et son mari, auparavant ? Raven ne savait pas, mais elle n’hésita pas à se lever pour lui tendre la main en le félicitant pour ce beau match. Il n’avait pas changé. Enfin, si, O’Hara avait perdu tout ce qui caractérisait les traits d’adolescents et il était à présent devenu un homme accompli, mais… Il y avait toujours cet air en lui qui n’avait pas changé. Fawkes ne le connaissait pas personnellement, et pourtant elle prêtait énormément attention aux plus petits des détails. Grande observatrice, il était rare que quelque chose passe à travers.
« Appelez-moi Jake. Et merci. Oui en effet, nous rajoutons une victoire à notre longue lignée sans défaite, Mrs … ? -Fawkes. Raven Fawkes », lui répondit l’Auror avec un léger sourire.
Cette dernière reporta son attention sur le stade et s’assit lentement. Il lui sembla que Jake O’Hara en fit de même, et pourtant elle ne tourna pas la tête pour le regarder. Si Raven n’avait pas sombré dans un état de tristesse, elle était cependant dans un monde où la Nostalgie était reine.
« Même après des années, je vois que vous avez gardé votre poste de batteur. Vous m’en voyez réjouie. »
Elle tourna alors la tête en sa direction, le sourire aux lèvres, les yeux accueillants.
« Mon mari n’aurait pas accepté si vous aviez arrêté votre carrière. Il vous plaçait comme l’un des meilleurs batteurs en devenir. Nous sommes souvent venus voir vos matchs avant son… décès. »
Ce dernier mot pourtant difficile à sortir avait franchi les lèvres de la sorcière sans trop de difficulté. C’était certain, le stade ainsi que tout ce décor du monde du Quidditch l’apaisait et la calmait. Il allait falloir qu’elle vienne un peu plus ici, décidément.
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Sujet: Re: Dans les prémices du souvenir [Jake] Mer 22 Fév 2017 - 18:22
Le terrain de Quidditch vibrait sous les acclamations des supporters. Entre leurs cris, leurs applaudissements, et ceux qui tapaient du pied pour faire encore plus de bruit, cela donnait une bonne ambiance, à la fois pleine de tensions et de rivalité, mais on sentait également que tout ce monde était très fair-play, parce que le Quidditch était avant tout un sport fair-play. C’était très important dans ce sport, tellement que c’était capitale pour intégrer une grande équipe une fois sorti de l’école. Vu le bruit fais au niveau des tribunes, on devait l’entendre de très loin en dehors du stade, enfin c’était sans compter sur les sortilèges utiliser pour camoufler le bruit aux moldus. Sans cela il était sûr qu’on serait remarqué en moins de deux secondes. Mais malgré tous les cris, une fois le coup de sifflet de départ, je n’entendais plus rien à part les bruits des balles qui vont et viennent, les balais qui se déplacent dans l’espace, et ma propre respiration. La moindre cellule de mon cerveau était concentrée sur le match. Mes yeux suivaient le moindre mouvement, mes reflexes étaient au maximum, en bref j’étais à fond dans le match. En même temps mon rôle était de protégé les membres de mon équipe contre les attaques des Allemands. Et ce n’était pas une mince affaire, parce qu’ils étaient féroces, ils voulaient le gagner ce match. Et on savait très bien que l’équipe qui aurait le moins de joueur allait surement être le perdant. Autant des fois le nombre de joueur sur le terrain ne changeait pas grand-chose car une équipe était dès le départ plus forte que l’autre. Autant là, nos deux équipes se valaient et seul le nombre de joueurs allait décider de la victoire. Donc une grande partie du match reposait sur nous les batteurs. Il fallait donc être à deux cent pourcent.
Cela avait été un soulagement quand la main de notre attrapeur c’était refermé sur le vif d’or et que le coup de sifflet signifiant la fin du match avait retentit. Toute la tension accumulée depuis les derniers jours se transforma en une joie indescriptible. Enfin on pouvait déstresser, et en plus on pouvait se réjouir d’avoir gagné. On restait invaincu pour l’instant, et sur notre terrain en plus. Les supporters étaient fous, surtout que les Irlandais savaient fêter les victoires. Il y avait tellement de bruit qu’on ne s’entendait plus sur le terrain alors que nous étions juste à côté. Comme après chaque victoire, nous fîmes notre fameux tour de terrain, enfin on devrait plutôt dire nos tours de terrain, parce qu’on la savourait cette victoire, et les acclamations venant des tribunes étaient notre moment de gloire, notre ultime récompense. Quand enfin il fut temps de rentrer aux vestiaires, l’excitation de notre victoire était toujours là. C’était la grosse fête entre nous, chacun sautant dans les bras d’un autre, se félicitant et criant dans tous les sens. Je ne savais pas trop si j’aimais faire cela ou pas, mais on attendait de moi que je fête la victoire avec les autres, après tout on était une équipe, il fallait qu’on soit soudé. Alors je copiais les autres, après tout, faire semblant pour m’intégrer, je le faisais depuis tout petit, j’étais un expert dans ce domaine.
Laissant les autres sortir du stade, je prenais plutôt le chemin des tribunes désormais vide. La foule hystérique très peu pour moi, et je préférais laisser les éloges de cette victoire à notre capitaine. Après tout ce qu’il avait fait, il les méritait bien, et les gens avaient tendance à me donner plus d’importance qu’à lui. Le pauvre, en plus je n’avais jamais demandé à ce que l’on fasse cela, bien au contraire. C’était donc seul, que j’étais dans les tribunes. Enfin pas si seule que ça vu qu’une jeune femme se trouvait là. Elle me reconnut tout de suite, et je me sentis un peu bête de ne pas savoir son nom alors que je l’avais déjà vu à Poudlard. Elle se présenta alors avant de s’asseoir. Je fis de même en pensant à son nom. Raven Fawkes. J’avais déjà entendu ce nom en dehors de Poudlard mais je ne savais plus où. Surement dans la gazette mais pour quelle raison, cela m’échappais. Elle semblait être dans ses pensées. Comme si le terrain lui rappelait des souvenirs à la fois agréable et douloureux. Ne disant rien, je la laissais fixer le terrain où c’était dérouler il y a peu un match intense. Il était difficile d’imaginer cela actuellement, maintenant que le calme complet était revenu. Lorsqu’elle reprit la parole, je devinais qu’elle venait régulièrement aux matchs auxquels je participais mais qu’elle avait arrêtés. Pour quelles raisons avait-elle donc arrêté ? Je n’eus pas à me poser cette question bien longtemps car elle me donna la réponse malgré elle. Son mari, qui visiblement m’idolâtrait était décédé. Se retrouver dans un terrain de Quidditch devait alors lui rappeler tous les souvenirs heureux qu’elle avait vécu avec son époux. Pour venir ce soir, elle avait rassemblé beaucoup de courage. Mais elle semblait être une femme forte, et heureuse d’avoir fait ce choix de venir. Je lui adressais alors un doux sourire de compassion.
« Je suis désolé pour votre mari. J’aurais été ravi de le rencontrer si vous dîtes qu’il m’estimait autant. »
Même si cela était rare, il était toujours plaisant de rencontrer des fans qui ne vous sautaient pas dessus en hurlant. On pouvait alors échanger entre personnes qui partageaient la même passion, souvent autour d’une bierraubeurre ou d’un whisky pur feu.
« Si un jour l’envie d’arrêter ma carrière en tant que joueur me traverse l’esprit, je penserais alors à votre époux et à ce qu’il en penserait avant de prendre ma décision. »
En tant que professionnel, et joueur dans deux équipes, il n’était pas forcément facile de garder sa place éternellement. Il fallait sans cesse s’améliorer ou garder l’excellent niveau que nous avions afin de ne pas nous faire remplacer par des jeunes qui sortaient de l’école. Mais des fois il fallait savoir s’arrêter de soi-même et partir avant que les choses de deviennent plus compliqué. Je n’en était pas encore arrivé là, et je comptais bien en profiter encore un peu avant de quitter les terrains de Quidditch
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Sujet: Re: Dans les prémices du souvenir [Jake] Sam 25 Mar 2017 - 15:37
Cela avait été un beau match. Je ne regrettais pas un seul instant d’être venue et me maudissais même un petit peu d’avoir autant hésité. Elliot aurait été fier de moi. Je venais de faire quelque chose que nous avions l’habitude faire ensemble et ce, sans craquer. Je parlais même à Mr. O’Hara, à présent. Un joueur de Quidditch talentueux qu’il admirait beaucoup et dont il suivait les exploits dans les journaux. Jake eut un petit sourire triste que je décidai d’ignorer lorsque je mentionnais le décès d’Elliot. Ce genre de réaction, ces gestes de condoléances, d’excuse ou de pitié, j’en avais assez eu. Ils ne me faisaient plus grand-chose, malheureusement.
« Je suis désolé pour votre mari. J’aurais été ravi de le rencontrer si vous dîtes qu’il m’estimait autant. »
Je lui souris en retour et regardai à nouveau le terrain silencieux. Cela faisait six ans que je n’avais pas remis les pieds dans un lieu comme celui-ci. Six longues années. Mais peut-être que… Peut-être était-il temps de tourner la page ? Mieux vaut tard que jamais, comme on dit… Mon cerveau le voulait. Je le savais. Mais mon cœur restait obstinément accroché à ce souvenir, comme s’il se disait chaque jour qu’Elliot allait revenir. Mon être entier lui était encore fidèle. Inconsciemment.
« Il aurait été ravi également. »
Il me parlait souvent de ce joueur. Des fois, je trouvais cela barbant, jusqu’à ce que je le rencontre en vrai sur le terrain. Alors je n’avais que pu approuver toutes ces éloges faites sur sa personne. Jake O’Hara était un très bon joueur. Peut-être pas le meilleur du siècle, néanmoins il possédait de belles capacités qui allaient lui permettre d’évoluer encore et encore. Et puis, il était jeune. Il avait le temps devant lui.
« Si un jour l’envie d’arrêter ma carrière en tant que joueur me traverse l’esprit, je penserais alors à votre époux et à ce qu’il en penserait avant de prendre ma décision. »
Je baissai mon regard sur mes genoux. Ce qu’il me disait me touchait énormément et je ne pouvais que l’en remercier. Non, en fait c’était plutôt Elliot qui l’aurait remercié. Si mon époux s’était tenu à mes côtés en cet instant, il lui aurait souri, lui aurait serré les mains pour ne presque pas les lâcher. Puis, nous serions rentrés chez nous en transplanant et, en arrivant dans la cuisine, il aurait sauté de partout, me serrant dans ses bras. Il aurait été fier de cet honneur. Qu’un joueur aussi prestigieux que Jake pense à lui, juste au cas où.
« Je peux vous assurer qu’il vous aurait remercié, s’il avait été en notre compagnie. »
Puis, je me répétai insconciemment son prénom dans ma tête. Jake O’Hara. Jake O’Hara. Mais oui, bien sûr. Je le connaissais depuis Poudlard, en réalité ! Je ne savais pas s’il me reconnaissait ou pas. En tout cas, ça n’avait pas l’air. C’était normal. Il était beaucoup plus jeune que moi et nous n’avions pas été dans la même Maison. Le château était tellement vaste, connaître chaque élève était synonyme de mission impossible. Même si j’avais été préfet. Je me tournai de nouveau vers lui.
« Vous faisiez partie de l’équipe de Serpentard, n’est-ce pas ? Lorsque vous vous trouviez encore à Poudlard. »
Cela devait faire maintenant dix-huit ans que j’avais quitté Poudlard, et pourtant je gardais une excellente mémoire. C’était fou comme on arrivait à retenir des choses qui dataient de plusieurs années et oublier ce qu’on venait chercher dans son placard. Le cerveau était tellement complexe, je me demandais comment je faisais pour gérer tout ça.
« J’étais préfète à cette époque-là. Peut-être que mon visage vous dit quelque chose. Mes lèvres s’étirent en un fin sourire. En tout cas, je me souviens de vos traits. Je vous avoue qu’Elliot y a joué pour quelque chose… Préfet de Serdaigle durant ces années également. »
Il y eut un petit silence durant lequel je prenais le temps de mettre de l’ordre dans ma tête.
« Cela est étrange de voir comment chaque étudiant a évolué en sortant de Poudlard. »
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Sujet: Re: Dans les prémices du souvenir [Jake] Dim 23 Juil 2017 - 14:34
Le calme régnait dans le stade. Pas un bruit, seulement la légère brise qui sifflait de temps en temps. Cela faisait du bien, j’aimais cela et en même temps je détestais ce silence. Lorsqu’il y avait du bruit je pouvais me concentrer dessus, écouter les différentes conversations, sans pour autant y faire vraiment attention. Mais lorsqu’il n’y avait aucun bruit, j’étais seul avec mes pensées qui étaient beaucoup trop nombreuses à mon goût. Je ne pouvais cesser de réfléchir et ça m’agaçais. Mais j’aimais tout de même ce silence car des fois pour me concentrer sur un problème, il ne fallait aucun bruit autour de moi pour que toutes mes réflexions tournent autour de ce problème. Voulant limiter mes pensées, je continuais la conversation avec Mme Fawkes.
« Votre mari devait s’y connaître en Quidditch, tenir une conversation avec lui devait être plaisant. Cela m’aurait changé des cris d’hystériques que l’on rencontre souvent en tant que joueur de Quiddicth »
Ces cris je ne les supportais plus. Pourquoi donc les fans faisaient cela, je ne comprenais pas. Il était bien plus agréable de pouvoir tenir une discussion sur les Quidditch, et d’échanger nos points de vue, ou juste nos anecdotes autour d’un bon verre de bierraubeurre ou de whisky pur feu. Mais peu de personne comprenait cela et ne pouvait s’empêcher de crier et de se pousser quand ils voyaient un joueur de Quidditch.
Mon interlocutrice changea alors de sujet. Peut-être que parler de son mari lui faisait de la peine, ou tout simplement parce qu’elle avait pensé à autre chose, je n’en savais rien, je trouvais juste sympathique de pouvoir parlé normalement avec quelqu’un et qu’il ne s’agisse pas de stratégie pour le prochain match. Voilà que nous étions repartis à Poudlard. Cela faisait bien longtemps que j’avais quitté ce vieux château. Il ne me manquait pas. J’avais certes passé de très bon moment là-bas, mais depuis le temps je m’étais fait à la vie adulte, et j’étais heureux de ce que je faisais. Raven savait que j’avais été à Serpentard et que j’avais fait partie de l’équipe de Quidditch. Je n’étais pas étonné qu’elle s’en souvienne, moi-même je me rappelais l’avoir croisé à Poudlard vu qu’elle avait été préfète, mais je ne connaissais pas son nom à l’époque. J’avais une très bonne mémoire, trop bonne même pour certaines choses. Et même si elle avait un peu changé, on pouvait aisément la reconnaître.
« Oui en effet j’ai fait partie de l’équipe de Serpentard dès ma deuxième année. Et j’ai fini ma scolarité en étant leur Capitaine. Le Quidditch est bien la seule chose qui me permet de faire le vide et enfin de me sentir moi-même. Je ne vois pas faire autre chose que cela. »
Je ne savais pas pourquoi je lui avais dit ça, c’était venu tout seul. Il était rare que je parle de cela, ou alors seulement aux gens que je connais bien et en qui j’ai entièrement confiance.
« Mais oui je me rappelle de vous, enfin de votre visage. Généralement on connaissait tous les préfets de vue pour éviter de se faire prendre, mais on connaissait rarement leurs prénoms en dehors des préfets de notre maison. »
Alors comme ça son mari avait aussi été préfet en même temps qu’elle. A Serdaigle. Réfléchissant rapidement pour me remémorer les visages des différents préfets que j’avais croisé au cours de mes sept années à Poudlard, je réussis, sans trop de mal, à visualiser le visage du préfet des bleus et argent lors de mes premières années.
« Je me souviens de votre mari, je vois de qui il s’agissait. Dommage que nous ne nous soyons pas rencontré à cette époque. »
Il y eu un petit silence, où tout deux nous remettions de l’ordre dans nos idées. Elle reprit alors la parole. Il était vrai que chaque étudiant suivait son propre chemin en sortant de Poudlard. Certains nous étonnaient même en voyant la voie qu’ils avaient emprunté alors qu’on ne les aurait jamais vus la dedans, et que finalement ils s’en sortaient très bien.
« En effet cela peut être très étonnant. Et vous que faites-vous depuis votre sortie de Poudlard ? »
HJ: Désolé pour l'attente, pas beaucoup de temps, ou alors pas d'inspi Mais je ne t'oubliais pas
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Raven Fawkes
| HIBOUX POSTÉS : 758 | AVATARS / CRÉDITS : › Eva Green | SANG : › Sang-Mêlé
Caractéristiques du sorcier | EPOUVANTARD : Sa grand-mère | PATRONUS : Un aigle royal | POINTS DE COMPÉTENCE :
Sujet: Re: Dans les prémices du souvenir [Jake] Lun 24 Juil 2017 - 0:18
Elliot aimait tellement le Quidditch. Parfois même, il m’exaspérait. Je n’avais jamais compris autant que lui à quel point regarder un de ces matchs pouvait être plaisant. Je n’en avais jamais compris l’utilité, en réalité. Et je ne le comprenais toujours pas vraiment maintenant. Aujourd’hui était différent. J’avais fait l’effort de venir parce que je savais que l’équipe d’Irlande était sa préférée, et venir à cette place était comme sentir sa présence à mes côtés. Durant le match, j’avais senti comme une aura, comme un mouvement d’ombre sans que je pus en distinguer nettement les formes. Il avait peut-être été là, près de moi, à partager ce moment comme dans le bon vieux temps. Dans le monde de la magie, tout était possible. Mais je commençais légèrement à divaguer. J’avais été seule, à ce match. Aussi seule que lorsque j’étais partie de chez moi pour me rendre au stade. Aussi seule que je l’avais été ces six dernières années. Si je le sentais encore vibrer dans mon cœur, Elliot n’était plus de ce monde. Et c’était une vérité que je n’acceptais pas. « Votre mari devait s’y connaître en Quidditch, tenir une conversation avec lui devait être plaisant. Cela m’aurait changé des cris d’hystériques que l’on rencontre souvent en tant que joueur de Quiddicth. » J’émis un petit rire à cette remarque. Il était vrai que les joueurs de Quidditch devaient parfois faire face à la réaction des fans, tout en faisant semblant d’apprécier le moment alors qu’ils ressentaient juste l’envie de fuir loin de la foule hystérique. Bien entendu, certains appréciaient ce contact avec les fans, et ils en jouaient même, parfois. Mais visiblement, Mr. O’Hara ne faisait pas partie de ce genre de personnes à quémander une admiration sans bornes à longueur de journée. Il faisait son boulot, ce qu’il avait à faire, se faisait plaisir, point. « Elliot était un incollable dans ce domaine, malgré le fait qu’il ne pratique pas. Je pense qu’il aurait été le genre de fan qui vous plairait aujourd’hui, » terminai-je en faisant bien sûr référence à ses foules de monde en feu.
Mais son nom m’avait dit quelque chose, et presque quelques secondes après, j’avais trouvé la réponse. Poudlard. Je l’avais connu là-bas. J’avais toujours eu une bonne mémoire visuelle et auditive, ce pourquoi je retenais aussi bien le visage des personnes que je croisais dans ma vie. Parfois cela servait, parfois pas. Il y avait certains sorciers ou sorcières que j’aurais préféré oublier et effacer de ma vie. J’avais visiblement touché juste puisqu’il me confirma ma semi-interrogation. Je ne savais pas s’il avait été jugé pour ses choix de métier ou non, mais il semblait être passionné par ce qu’il faisait. Tant mieux. Il fallait choisir un emploi qui nous plaisait, car c’était pour cinquante ans de notre existence. Alors autant faire le bon choix. « L’essentiel est de faire quelque chose qui vous plaise. Cela donne une motivation pour se lever tous les matins. » Je lui dit alors que j’avais été préfète à Poudlard, et cela ne sembla pas vraiment l’étonner. Ainsi, il se souvenait encore de moi. Mais peut-être au sens que j’entendais… « Mais oui je me rappelle de vous, enfin de votre visage. Généralement on connaissait tous les préfets de vue pour éviter de se faire prendre, mais on connaissait rarement leurs prénoms en dehors des préfets de notre maison. » Je rigolai à nouveau. J’avais l’impression de replonger à Poudlard, de refaire face à ces tactiques d’élèves pour défier l’autorité et en esquiver les règles. Moi qui avait fait partie de cette autorité-là, il m’était pourtant arrivée de fermer les yeux sur certaines entorses au règlement. De tous les préfets de mon époque, j’avais été loin d’être la pire. Puis, il me dévisagea quelques instants et son visage s’éclaira soudainement, comme s’il avait trouvé une réponse à sa question silencieuse. « Je me souviens de votre mari, je vois de qui il s’agissait. Dommage que nous ne nous soyons pas rencontré à cette époque. » C’était ça, les regrets. Et à force de regretter, on finissait par rester prisonnier des chaînes du passé, à ne pas savoir comment aller de l’avant. Et cette ignorance coûtait cher. Pratiquement tout le reste d’une vie.
Certains élèves évoluaient, d’autres non, mais le plus amusant était de les voir avant et après. On pensait connaître la personne, puis non. Il y avait cet élève de Serdaigle dont Elliot m’avait souvent parlé. Le nez dans les livres à longueur de journée. Il n’avait pas d’amis, ne parlait à personne. Il écrivait, il lisait, il réfléchissait. J’étais persuadée qu’il allait finir par écrire un best-seller qui allait cartonner dans tout le monde sorcier. Ou qu’il allait finir libraire. Au lieu de ça, j’avais appris plus tard par la Gazette qu’il était devenu un des plus grands explorateurs du siècle. Comme quoi, la vie nous réservait bien des surprises… « En effet cela peut être très étonnant. Et vous que faites-vous depuis votre sortie de Poudlard ? » Je souris et relevai mon visage pour observer de loin le terrain de Quidditch et ses trois anneaux de chaque côté. Ma sortie de Poudlard avait été brillante, à la fois marquée par des résultats excellents aux ASPICs, mais également par le décès de ma grand-mère quelques mois avant l’épreuve ainsi que le début de ma relation avec Elliot. Ma dernière année m’avait profondément marquée. « Je suis devenue Auror. Je ne me voyais pas faire autre-chose. C’est une véritable vocation. » C’était même plus que ça. Ce boulot constituait toute ma vie entière. Dès l’âge de treize ans, j’avais su ce que je voulais faire. Ce métier m’avait fait rêver toute mon adolescence, et je peux vous assurer qu’une fois mon diplôme d’Auror en poche, cela avait été comme une entrée au Paradis. Bon, certes, pas un Paradis au sens propre du terme puisque nous étions quand-même sur des affaires de meurtres et nous poursuivons des terroristes, mais avoir ce diplôme dans mes mains avait été synonyme pour moi d’un accomplissement de quelque chose dans ma vie. Nul sait ce qu’en aurait pensé ma grand-mère, et ce n’était pas le moment d’aller réveiller les morts. 2981 12289 0
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