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Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS

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MessageSujet: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Sam 7 Avr 2018 - 18:38

Février 1973

Christian sortit de la Salle Commune avec la même discrétion que d’habitude, sa housse de violoncelle à la main. Il avait bien l’intention de pratiquer aujourd’hui, voilà quelques jours qu’il ne s’était pas attelé à la tâche. Il ne fallait pas qu’il relâche la pression, d’autant plus qu’il progressait beaucoup en ce moment. Même si Karl n’était plus son professeur, ce n’était pas une raison pour baisser les bras, bien au contraire. Il voulait que le Russe continue à être fier de lui, même dans sa tombe. Raison de plus pour redoubler d’efforts. Alors que le passage se refermait derrière lui, le Serpentard se dirigea tranquillement vers un couloir presque caché par une statue qu’il avait l’habitude d’emprunter pour passer inaperçu. Il avait accepté ce rôle de préfet cette année car il aimait les responsabilités ; mais n’en profitait pas pour se mettre en avant. Christian était loin d’être quelqu’un d’orgueilleux, loin de là. Enfin. En apparence. Car s’il ne se vantait pas comme son frère Niclas, il n’était pas rare de le voir prendre un air dédaigneux avec certains. Il restait un Travers malgré ce que beaucoup de Sang-Purs pouvaient dire de lui et de ses idéologies étranges.
Enfin, il arriva devant la salle où il avait l’habitude de s’installer pour jouer. Personne ne passait par là et le château était tellement immense que peu d’élèves pensaient à venir dans ce coin. Tant mieux pour lui, il n’aimait pas être dérangé pendant qu’il jouait. Christian ouvrit la porte et rentra en fermant devant lui. La chaise était positionnée telle qu’il l’avait laissée la dernière fois, signe que personne n’y était venu après lui. Tranquillement, il sortit son violoncelle et, d’un coup de baguette, fit léviter un pupitre qui vint de placer juste devant sa chaise. Il n’en avait pas trop besoin étant qu’il connaissait ses morceaux par cœur, mais il n’était pas contre mettre quelques annotations pour que son professeur puisse bien voir qu’il avait travaillé.
Dans le silence de la salle, Christian s’installa sur la chaise, posa ses partitions sur le pupitre et les ouvra à la bonne page. Ceci fait, il accorda ses quatre cordes – étape très importante – et se chauffa les doigts avec quelques exercices techniques. Vint alors le premier morceau qu’il débuta très lentement. Une des Fantaisies de Telemann normalement pour violon mais qu’il s’était amusé à retranscrire pour violoncelle. Telemann avait une ligne mélodique qui plaisait beaucoup au garçon.
Alors qu’il attaquait la seconde partie de la Fantaisie n°9, le grincement d’une porte se fit entendre. Christian ouvrit brutalement les yeux, enleva son archet et leva la tête. Il avait dû mal fermer la porte.
« Qui est-ce ? » demanda-t-il de sa voix grave et sans expression.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Sam 7 Avr 2018 - 20:39

Severus revenait de la bibliothèque pour rejoindre son dortoir lorsqu'une douce mélodie s’infiltra doucement dans ses oreilles. Il se laissa guider par les sons et arriva bientôt à la porte d'une des vieilles salles abandonnées. Le son provenait d'un instrument à corde mais il ignorait lequel. Bien que n'ayant aucune notion en musique, il avait toujours apprécie d'entendre quelques notes de musique et lire la concentration sur les visages de ceux qui en jouaient. Il s’approcha doucement en en trouvant très légèrement la porte.

Le musicien était son préfet de maison : Christian Travers. Il était assis sur une chaise avec un violoncelle à la main et était très appliqué à sa tâche. Il était absorbé et la douce mélodie fit perdre toute notion à Sévi. Christian avait toujours été pour le jeune serpentard un modèle, il était droit, était intelligent mais sang pur. Il avait des idéaux mais surtout n’était pas influençable.

Soudainement, Severus s'en voulu d’accéder ainsi à l’intimité de quelqu’un sans sa permission, il se sentit violeur d'un moment ! Il essaya de refermer la porte discrètement mais celle-ci grinca ! Le garçon s’arrêta de jouer et se releva d'un bond en demandant qui était là. Il hésita sur la démarche à suivre mais ne voulait pas s’enfuir comme un voleur ! "désolé, C’est moi, Severus rogue" se senta t- il forcé de préciser ne sachant pas s’il le connaissait. "je ne souhaitais pas te déranger, j'ai entendu ta musique et je la trouvais très belle".
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Dim 8 Avr 2018 - 0:00

Le préfet de dix-sept ans ans se retrouva confronté à un jeune de sa Maison qui devait avoir tout juste quelques années de moins que lui – peut-être même était-il dans ses premières années à Poudlard. Pour Christian, il n’était qu’en sixième année et il lui restait encore un an à étudier dans ce château avant de voler de ses propres ailes. Le musicien n’avait qu’une hâte : enfin étudier à l’ESM. Il était un peu contrarié quant à l’idée de devoir encore fricoter avec d’autres impurs, mais au moins pourrait-il étudier un domaine qui l’intéressait vraiment : le droit. Quelques mois en arrière, ils avaient lu un passage en Histoire de la Magie sur le Conseil des Sorciers, et le sujet avait réellement intéressé le jeune homme qui s’était empressé d’aller poser des questions au professeur Binns. Malheureusement pour lui, les explications du professeur fantôme n’avaient pas été aussi stimulantes que le court extrait du manuel d’Histoire. C’était donc dépité mais avec un peu d’espoir que le Serpentard s’était dirigé vers la bibliothèque et là, avait fini par y trouver son bonheur. Et lorsqu’il était concentré dans quelque chose, il ne fallait pas vraiment l’embêter, surtout si c’était un domaine qui lui tenait à cœur.
Mais le problème, c’est qu’il n’arrivait jamais à s’énerver. Enfin. Ce n’est pas qu’il n’y arrivait, simplement il n’était pas comme ça. Pas comme son frère, ou plutôt pas comme ses frères et sa sœur. Le musicien était d’un naturel tranquille et calme et n’haussait jamais le ton. Il jugeait cela inutile et comme une perte de temps et d’énergie, énergie que l’on pouvait consacrer ailleurs et pour des causes beaucoup plus intéressantes.
C’est pourquoi, face au compliment de ledit Severus Rogue, le visage de l’héritier resta de marbre. Il ne se mit même pas en colère. À quoi bon ? S’énerver n’allait pas faire revenir les choses en arrière. Ça allait peut-être faire partir le petit mais Christian n’arriverait plus à se concentrer par la suite.
« Merci. » Le ton qu’empruntait le sorcier pouvait en déstabiliser plus d’un. Sans expression, pas une once d’agressivité ni de gentillesse, absolument… Rien.
Il connaissait l’élève simplement de vue – en même temps, quand on était préfet on était un peu obligé de connaître les élèves de sa propre maison – mais découvrait son prénom pour la première fois. On disait de lui qu’il traînait avec une Sang-de-Bourbe Gryffondor et cela suffisait pour attiser le certain mépris de Christian. Cependant, ce n’était pas ses affaires et encore moins son ami. Ce gars-là faisait bien ce qu’il voulait, qu’il ne reste cependant pas trop près de lui. Il était déjà assez décevant comme ça de savoir que Serpentard accueillait des sorciers d’un tel bas niveau.
Voyant que le petit ne bougea pas, Christian tourna les pages de sa partition pour chercher un nouveau morceau.
« Y’a une chaise pas loin, tu peux rester écouter si tu veux. » Il n’était pas non plus du genre à renvoyer les gens d’un coup sec, mais plutôt celui qui faisait comprendre de manière subtile – voire trop subtile parce que l’on y comprenait pas grand-chose la plupart du temps – que la personne n’était pas la bienvenue ici. Pour le coup, cela était complètement égal à Christian si Severus restait ou pas. Il allait bosser, peut importe qu’il se trouve en sa présence ou non. Cependant, en bon préfet qu’il était, il lui posa simplement cette question pendant qu’il réaccordait son instrument.
« Tu es en quelle année ? »
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Dim 8 Avr 2018 - 18:01

Severus appréciait ce son si doux aux oreilles mais il n’était pas du genre à se mêler des affaires de autres et pourtant c’était exactement ce qu’il était en train de faire à l'instant. Lorsqu'il se fit prendre, une gêne en plus d’une désagréable sensation d’échec s'empara de lui. La voix de Christian était neutre, comme s’il ne pensait à rien du tout en prononçant ces mots. Quelques instants auparavant, Lorsqu’il avait été surpris, sa voix trahissait davantage l’énervement ou la frustration mais la, rien du tout. Il se maîtrisait parfaitement, ne laissait pas transparaitre ses émotions. Severus lui envia un peu ce pouvoir très intéressant. Si la personne en face de nous ne savait pas qui nous étions vraiment alors, nous avions un avantage non négligeable car nous pouvons faire ce que l'on souhaite. Il faut apprendre à se créer un masque autant physique qu’intérieur.

Severus n’était alors qu'un jeune homme de 13 ans et il n’était pas encore entièrement intégré dans sa maison. Son comportement, son intelligence, le laissait un peu en marge des serpents qui avaient en général des traits bien différents. De plus, son affection pour une sang de bourbe, Gryffondor de surplus l'avait mis encore plus en marge de cette société. Cependant, il voulait évoluer, s’intégrer au groupe afin d’être plus fort. Il avait des amis bien placés dans la maison, il suffisait qu'il se fasse accepter par la plupart des autres car il ne pourrait jamais mettre tout le monde d’accord. Mais, si on y réfléchissait bien, il avait des capacités que les serpents pouvaient mettre à profit, notamment son talent pour les potions ! Même si ce n’était plus par politesse qu'autre chose, il appréciait que le garçon l'ait remercié et surtout ne l’ait pas renvoyé aussi sec.

Encore mieux que tout ça, il l’invita même à rester pour l’écouter. Le jeune Sévi ne sut que dire, il était vraiment très surpris d'une telle proposition de la part du préfet. "C'est très gentil à toi mais je ne voudrais vraiment pas te déranger" dit-il d'un air tout timide. "Je vais me faire tout petit pour que tu ne me remarques pas". Et c’était bien vrai, s’il aurait pu être une petite souris en cet instant pour l’écouter sans perturber son aîné, il l’aurait fait de suite ! Il était à la recherche d'un nouveau morceau alors que Sévi s'asseyait de la manière la plus discrète qui soit sans trop savoir où regarder, que faire, il se sentait un peu intrus mais les accords du jeune homme l'avait vraiment touché. Il passa donc outre ce sentiment et attendit simplement que le jeune homme se remette a jouer. Il était en train de réaccorder son instrument, Severus le regarda faire lorsqu'une question le fit sortir de son mutisme. "Je suis en troisième année, Severus Rogue" oubliant complètement qu'il s’était déjà présenté quelques secondes auparavant.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Mer 11 Avr 2018 - 0:28

L’on pouvait parfois admirer ou détester le flegme dont faisait preuve le jeune Travers. Il agissait comme si tout lui était relativement égal, comme si rien ne lui importait. C’était en fait, réellement le cas. Il ne s’attachait à rien ni à personne, éprouvait simplement du respect et de l’estime pour ses amis, mais cela s’arrêtait là. La seule fois où il avait ressenti quelque chose à l’égard de quelqu’un avait été ses débuts de sentiments pour sa cousine Cassiopeia. Mais étant promis à une autre depuis sa plus tendre enfance, Christian s’était arrêté là et s’était interdit d’éprouver à nouveau quelque chose de semblable. Aimer quelqu’un était s’y attacher, c’était en dépendre. Or, s’il y avait bien une chose qui faisait hérisser le poil du musicien, c’était bien de dépendre de quelqu’un. Alors dépendre d’une femme ? Encore moins. Ce n’était même pas envisageable. Un Sang-Pur de son rang se devait un minimum de respect et ne devait pas se mettre au même niveau qu’une dame. C’était ainsi, dans ses mœurs et dans ses codes.
Christian haussa les épaules. Visiblement, son confrère Serpentard avait l’intention de rester, ce qui lui déplaisait plutôt fortement. Mais bon. Après tout il faisait ce qu’il voulait, sa présence l’importait peu. Lorsqu’il faisait de la musique, Chris était dans son monde et rien ni personne ne pouvait l’en déloger. Il en était ainsi dans nombre de situations et c’était ce qui rendait le sorcier si particulier aux yeux de sa famille. L’héritier Travers était ni un assoiffé de pouvoir, ni un assoiffé de sang, de guerre ou de violence. Il était juste un être normal, avec des pensées radicales et racistes, certes, sans pour autant être un extrémiste.
« Tu fais comme tu veux, » fit-il platement en guise de réponse.
Il réinstalla son violoncelle entre ses jambes et, tenant son archet d’une main, il tourna les pages de son livret de partitions de l’autre en se demandant quelle nouvelle pièce il allait bien pouvoir travailler. Les Fantaisies de Telemann étaient nombreuses et complexes à jouer. Simples en apparence, mais dès que l’on commençait c’était une toute autre affaire.
Son cadet lui répondit et Christian le regarda longuement, le visage vide d’expression tandis qu’il pensait en son for intérieur que ce jeune était un peu bête puisqu’il venait de se présenter juste quelques minutes auparavant avant de lui lancer un malaisant :
« Je vois. »
Puis de se concentrer à nouveau sur son instrument. Il ferma les yeux. Il avait jeté son dévolu sur la première Fantaisie qui était de toute beauté. À ses yeux, la musique ancienne était absolument magique. Il y avait une toute autre dimension que la musique romantique par exemple – il ne crachait pas du tout dessus, c’était juste pour faire une comparaison. Les styles n’étaient pas pareils du tout et cela se ressentait. Christian était assez sensible à tous ces changements d’époque et vivait la musique différemment en fonction de la période musicale.
Il posa alors son archet pour effectuer la première note vibrée pour ensuite changer de corde et jouer ce rythme rapide qu’il fallait pourtant mettre en valeur. Ses doigts couraient sur le manche et donnaient naissance aux notes tandis que sa tête se balançait de gauche à droite comme si son corps entier était pris dans ce qu’il jouait. Chrisitian n’était plus dans le temps présent mais dans un autre monde, comme si son violoncelle l’avait emporté ailleurs. Il enchaînait les passages difficiles avec une facilité déconcertante et son son était aussi fluide que l’eau cristalline d’une rivière en plein été. Les notes graves, chaudes et rondes, contrastaient avec celles plus aigus qui faisaient penser aux éclaircies après une forte pluie. Puis vint enfin la dernière note, longue, puissante et sonore. L’archet s’arrêta dans les airs et ce dernier son résonna dans la salle. Christian n’abaissa son archet que lorsque la note mourut et il ouvrit les yeux.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Dim 22 Avr 2018 - 21:54

Severus avait entendu de nombreuses rumeurs à propos de Christian Travers, que c’était un jeune homme froid, austère, indifférent à tout le monde mais aussi brillant mais cela ne dérangeait en rien Severus. Après tout, Severus n’était pas la personne la plus joviale qui soit et en plus, il avait dû mal à s’intégrer dans ce monde de Serpentard dont il ne pouvait faire partie intégralement à cause de son amitié très profonde pour une né-moldue. Christian était un des aînés les plus respectés de sa maison par sa force de réflexion, de son intelligence et surtout de son nom de famille évidement. Les travers, ce n’était pas n’importe qui, c’était une des familles sang pur les plus nobles.

Mais, après tout, à l'heure actuelle, Severus se fichait bien de toutes ces considérations, la seule qui lui importait était le son qui l'avait conduit jusqu’à cette salle perdue. Lorsque Christian accepta, certes sans joie qu'il reste, Severus accepta rapidement avant qu'il ne change d'avis. Il n’était pas du genre à s'imposer mais la mélodie lui avait tant plu qu'il décida de faire un accord à ses principes. Lorsqu'il dit je vois, Sévi se rendit compte un peu bêtement qu'il avait répété deux fois son nom et que son interlocuteur devait le trouver un peu idiot ce qu'il n’était évidement pas.

Christian se rassit à sa chaise et reprit son violoncelle tout en cherchant un nouveau morceau. Il s’arrêta enfin sur un bout de parchemin et prit son souffle. Lorsque son archer atteint les premières cordes, le son était si pur, si beau. Chaque note s'infiltra à l’intérieur du Serpent, l'une après l'autre, passant de l’aigu au grave, du léger au puissant en retentissant chacun un peu plus. L'acoustique de la salle n’était pas parfaite mais largement suffisante pour que le son ressorte agréablement à ses oreilles. Il ferma les yeux et eut l’impression que la musique dansait sous ses yeux à travers des formes de couleurs. La sensation était indescriptible mais elle réveillât davantage chaque sens du jeune Serpent. La mélodie était harmonieuse, il ne connaissait pas cet air mais c’était sûrement une des plus belles qu'il n'a jamais entendu. Elle devait avoir été écrite par un grand compositeur et Christian savait lui rendre honneur. Alors que les dernières notes cessèrent dans la salle, Severus avait toujours les yeux fermés et un mot s'echappa de la bouche de Severus "magnifique". Il se rendit compte trop tard qu'il avait dit tout haut ce qu'il pensait tout bas. Zut, il avait dérangé la concentration du Serpentard.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Dim 6 Mai 2018 - 17:37

La musique se terminait, la musique mourait lentement. Et tout ce que le Travers appréciait, c’était profiter de cet instant de silence où l’on pouvait entendre l’écho de la moindre petite note, du moindre petit son. Cela prenait aux tripes et le souffle était comme suspendu dans les airs en même temps que cette mélodie dont le souvenir semblait rester en apesanteur avant de retomber finement sur le sol, ayant achevé sa dernière danse. C’était un moment que chérissait particulièrement Christian, ce presque silence. Lui-même de nature plutôt discret se reconnaissait parfaitement en ces fins de morceau et son ancien professeur, Karl Davidov, lui avait appris à davantage les apprécier. Il en faisait à présent presqu’un moment sacré.
La voix de son cadet serpent coupa l’air comme on coupe le fil d’un équilibriste et les notes se fracassèrent durement sur le sol en marbre. Chris ouvrit aussitôt les yeux et tourna sa tête vers le prénommé Severus Rogue. Quel sombre crétin. Il venait de tout gâcher, de pourrir toute cette belle musique que le Sang-Pur s’était appliqué à faire vibrer et à faire vivre. Tous ses efforts d’interprétation qu’il avait mis en place ces cinq dernières minutes étaient à présent vouées à l’échec. Et Christian détestait cela. Un morceau, cela durait dès la respiration d’un musicien jusqu’au silence complet de la salle. Pas avant. Pas après.
« Il aurait été appréciable d’attendre la fin, » répliqua le second Travers avec un brin d’agacement.
Tout ce qui pouvait attaquer ses passions était susceptible de le faire réagir un peu plus qu’à l’accoutumée. Un brin d’agacement. Voilà bien tout ce dont il était capable. Niclas trouvait cela pathétique. Que dire face à ce frère empli de cruauté ? Ma foi, Christian ne préférait pas rentrer dans son jeu-là et passait son chemin. Nick n’était qu’un enfant insatisfait, dans le fond. Il soupira.
« Je suppose que je dois te remercier. Il s’agit de la première Fantaisie de Telemann, habituellement jouée au violon. C’est de l’époque baroque, » précisa-t-il en sachant de quoi il parlait.
Toujours faire honneur au compositeur en disant à l’assemblée – ici très restreinte, vous en conviendrez – de qui provenait le morceau tout juste interpréter. Christian espérait leur faire honneur, à tous.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Jeu 31 Mai 2018 - 22:34

La musique était tellement puissante et délicate en même temps. Brute et raffinée. Naturelle et emprunte d'une douceur et d'une force qu'il n'arrivait pas à définir. Il fixait le visage du musicien sans aucune gêne. Il était passé au dessus de cela. Il était envoûté par ces sons qui le touchait au plus profond de son être. Celui-ci alternant entre la rage, le désir, la patience, la joie, la mélancolie, la colère, la tristesse. Chaque émotion se succédait en fonction du rythme de la musique. Il vivait sa musique, il ne la jouait pas seulement, c’était comme si la musique avait été écrire pour lui. C’était tellement impressionnant qu’il en restait sans mot jusqu’à celui-ci, le dernier, le fatidique.

Les paroles qu'il avait prononcé, sans même s'en rendre compte avait de toute évidence énervé le musicien qui se tenait devant lui. Il est vrai que lorsque le dernier son s’était éteint une ambiance avait chargé l'air en électricité et ce silence était autant plus agréable que les notes de la partition flottaient encore dans l’air ce qui empêchait d'oublier l’ait, les notes des plus aigus aux plus graves. Cela faisait penser aux grands concerts ou le public restait muet quelques instants avant de se déchaîner. Il ne savait plus où se mettre, il l'avait déranger en plein milieu d’une interprétation puis il avait parler alors que le morceau venait tout juste de s’achever.

Le sarcasme de son aîné le fit rougir de honte « je suis désolée, je ne me suis même pas rendue compte que j'avais parlé à voix haute avoua-t-il a demi mots. Puis Christian lui apprit l'origine et le compositeur original du morceau. Ce que Severus ne put s’empêcher d'oublier étant complètement novice en la matière. Il retenit tout de même le mot baroque qui lui inspirait davantage l'architecture plutôt que la musique. "C'est incroyable à quel point tu réussis à faire vivre la musique" dit-il avec entrain "j'ai complètement été transporté par chaque tonalité." il se rendit compte qu'il avait été peut être un tout petit trop emballé et surtout irrespectueux envers le musicien. Il laissa donc mourir un silence gênant qui s’entendait à la salle perdue dans les cachots.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Lun 9 Juil 2018 - 23:55

Plus les minutes passaient et plus l’héritier trouvait la présence de son cadet agaçante. Il était venu dans la salle en faisant du bruit. Il arrêtait la magie de la fin d’un morceau en faisant du bruit. Ce garçon n’était que bruit, nuisance et inutilité. Il ne valait même pas la peine de s’y intéresser. Mais Christian avait besoin de se concentrer lorsqu’il jouait, aussi supportait-il de moins en moins la présence du jeune Serpentard. Il ne le connaissait pas et n’avait pas de comptes à lui rendre. Le second Travers avait fait preuve d’énormément de gentillesse en acceptant qu’il reste pour l’écouter, ne fallait pas trop lui en demander non plus. Le Sang-Pur n’était pas un elfe de maison qui se taisait. Il était héritier d’une noble Maison, des Travers qui plus est. Il n’était pas n’importe qui.
Le musicien, suite à sa remarque, continua à le fixer de ce regard désobligeant qui traduisait tout son mécontentement. Lui d’ordinaire si neutre et si vide d’expression se voyait muni d’une soudaine explosion de sentiments – assez relatif à sa personnalité – lorsqu’il s’agissait de sa musique ou de son instrument auxquels il ne fallait en aucun cas toucher. Si son compliment aurait pu lui faire plaisir, Christian ne le fit pas savoir à Severus. Les commentaires de ses proches l’importaient, ceux d’inconnus beaucoup moins. Surtout lorsqu’ils dérangeaient dans le simple but d’être remarqués par autrui. Le serpent trouvait cela absolument insupportable.
Il hocha simplement la tête avant de reporter son attention sur la partition face à lui.
« Je dois travailler. Tu connais la sortie » lâcha-t-il sèchement sans attendre de réplique avant de recommencer à jouer.
Il n’allait tout de même pas lui demander gentiment de s’en aller, ni même de s’excuser parce qu’il allait répéter. N’était pas un Travers qui le voulait. Il fallait se faire respecter par les autres sorciers du peuple et leur faire comprendre qui régnait par ici. Quand bien même ses idéologies n’étaient pas totalement calquées sur celles de son frère Niclas ou sur son père Forsyth, les pensées de Christian étaient bien claires concernant le respect que l’on devait à son nom.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351Mar 10 Juil 2018 - 8:44

Severus était tellement enchanté et emporté dans la musique de ce garçon su’ il avait presque oublié son soi profond et paraissait presque avenant ! Un comble ! Les vertus de la musique, et tout particulièrement de celle-ci semblait être de plus en plus claires grâce au garçon. Peut-être était- ce car le garçon s'exprimait davantage avec des notes de musique plutôt qu'avec des mots. En bref, il était pris dans cet univers de justesse de beauté et de légèreté. Lorsqu’ il jouait, plus rien ne se passait, on ne pouvait que se taire et écouter.

Mais malgré tout cela, il semblerait que Travers trouvait sa présence fort dérangeante car il lui demanda de sortir avec toute la délicatesse des serpentards, c’est-à-dire sans aucune. Il ne prit d’ailleurs même pas le temps d’attendre que ce dernier ait bougé car il était déjà reparti dans un autre morceau. Il avait très envie de rester, déjà happé par cette nouvelle mélodie mais il respecta la demande du musicien. Il rejoignit la porte avec discrétion, sans bruit, sans un mot pour ne pas l’importuner. Cependant, il resta derrière la porte, s'impregnant de chaque note du nouveau morceau. Puis, après un instant de calme et de silence absolu, il marcha à petit pas vers la salle commune, encore dans son monde après avoir été touché par un art qu’ il considérait jusqu'alors comme inutile. Son avis avait bien changé en seulement quelques minutes et il savait qu'il n’oublierai pas cette rencontre de si tôt.
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MessageSujet: Re: Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS Pour se faire respecter, il faut exister, et donc déranger › SEVERUS 129196351

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